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 Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe

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MessageSujet: Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe   Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe Icon_minitime15.01.13 23:05



Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe Tumblrmcm3b6xzni1rjk1a7

Dame | Mais Madame...
Henriette | Laissez-moi seule.
Dame |Votre frère ne...
Henriette | Mon très cher frère n’est malheureusement pas présent, alors laissez-moi seule. Cela restera entre nous, je vous le promets.
Dame | Caroline pourrait rester en retrait, ce serait plus prudent.
Henriette |Voyons Caroline, que voulez-vous donc qu’il m’arrive à Versailles, aussi près de mes appartements ? Je vous congédie pour ce soir, rentrez au chaud après de vos enfants et de votre mari. Je vous retrouve à mon levé.
Dame | Bien Madame.

Dame Caroline finit enfin par me laisser seule. Mon frère a bien fait entendre à toute ma cour qu’à aucun moment je ne devrais rester seule. La guerre faisant rage, il craint pour ma vie. Qui pourrait donc vouloir me nuire alors que je ne m’intéresse pas à la guerre ? Officiellement, je soutiens mon époux, Philippe. Officieusement, peu m’importe cette guerre. Les mois passés ont été trop éprouvants pour que je me penche sur les affaires du royaume. Ces derniers temps, j’étais une mère, et non une femme du monde. Une mère en deuil. Six mois...Six longs mois se sont écoulés depuis le départ prématuré de mon fils. Emporté par la maladie à la fleur de l’âge, emportant dans son minuscule cercueil une part trop importante de mon coeur. Irremplacable part. Douloureuse part. Il est parti, et je souffre.

Je m’avance lentement dans les jardins de Versailles seule. Le froid me glace la peau, mes doigts deviennent de plus en plus rouges. Peu importe. J’avance. Pas après pas, je refais le dernier chemin que nous avons fait avec le petit Philippe-Charles avant sa mort. Je le revois encore se cacher derrière le buisson pour effrayer sa mère. J’aime me remémorer les habitudes de mon petit...seule. Depuis son départ précipité, la solitude est mon alliée, ma thérapie. La reconstruction, aussi partielle soit-elle, de mon coeur passe par la solitude. En marchant sur les sentiers que mon fils a parcourus de ses petites jambes frêles, je m’efforce de ne pas l’oublier. Je ne veux pas l’oublier. Son rire ou ses larmes, ses questions comme ses réponses. Tout est gravé en moi, à jamais.

Philippe Charles adorait la neige. Quand sa santé le lui permettait, il courait entre les dames de la cour et se jetait dans la neige. J’entends encore des bigottes derrière moi marmonner que mon fils était incapable de se tenir ou qu’avec de tels parents aux moeurs si légères, ce n’était pas étonnant que mon fils soit malade. A chacun de ses propos, mon coeur se serrait un peu plus. Etait-ce donc cela ? Parce que Philippet et moi préférons la chair à l’hostie, nos enfants doivent payer ? Est-ce cela la Justice divine ? Je refuse de croire que mon fils a payé pour nos décisions. Son petit coeur fragile n’a tout simplement pas tenu à la rudesse de la vie. Aujourd’hui, il est en paix, loin de moi, mais en paix. Je répète le mot «paix» à voix basse, comme une litanie alors que je me dirige vers le verger où mon fils appréciait tant se reposer après ses folles courses. La neige a recouvert l’herbe verte de l’été passé. Je regarde autour de moi. Personne. Les jardins sont déserts. Le froid semble prêt à percer mes os, mais je ne veux pas rentrer pas encore. Je veux encore passer quelques minutes auprès de mon enfant. Je m’allonge sur la neige, jusqu’ici immaculée. La neige se mêle à mes cheveux, mais ça m’est égal. Je veux être au plus proche de mon fils. Il repose dans la terre, alors je veux me rapprocher de lui. Si je pouvais une dernière fois serrer son petit corps contre le mien...Une seule fois. Je donnerai tout Versailles et bien plus encore. Je reste quelques instants, les yeux fermés, tout mon corps au contact de la neige. Les larmes ne tardent pas à venir perler à mes yeux. Je n’ai jamais pleuré pour la mort de mon fils, du moins jamais en public, ni devant mon époux. Mais ce soir, je ne peux plus retenir mes larmes. Ces larmes de souffrance, de haine, d’incompréhension. Pourquoi lui ? Pourquoi me l’avoir donné si c’est pour le retirer si rapidement ? J’avais tant de projets pour lui...Projets avortés, tout comme sa vie. Les larmes ne cessent pas, mais le froid commence à engourdir tous mes membres. Heureusement, personne ne me voit ainsi. « Madame éplorée étendue comme une vulgaire paysanne à même le sol ». J’entends déjà les ragots. Je secoue la tête, peu importe ce qu’ils disent. Là, au plus proche de lui, je suis bien.

La neige recommence à tomber tout doucement sur mes joues, se mêlant à mes larmes. Je passe ma langue sur mes lèvres. Mon petit adorait pencher la tête et manger la neige. Il me regardait, sachant pertinemment qu’il n’avait pas le droit de le faire. Je continue à ouvrir la bouche, avalant quelques flocons lorsque j’entends des bruits. Un cheval, peut-être deux. Je me lève rapidement, ne voulant pas être surprise dans une telle position. La noirceur de la nuit joue en ma faveur. Je ne prends pas la peine de me retourner, filant le plus vite possible vers mes appartements. Je passe une porte, puis deux. La chaleur des lieux contraste avec le froid hivernal, accentuant le rouge de mes joues. Mes yeux pétillants peuvent passer pour des yeux abîmés par le vent glacial alors qu’ils sont abîmés par les larmes qui ont enfin voulu s’échapper.

Me voilà enfin dans mes appartements. J’ai, une nouvelle fois, congédié mes servantes. Ce soir, je tiens à être seule. Dans mon lit comme dans mon coeur. J’ôte mon corset, ma robe, mes bas, mes sous-vêtements et me plonge dans le bain que j’avais demandé. L’eau est encore chaude, quelle délectation. Elle recouvre mon corps, elle me fait mal. Peu importe, à présent, seul ma tête dépasse de l’eau. Mes yeux se ferment, le silence de Versailles en ce début de nuit m’étonne. Versailles est immense, et trouver un endroit où l’on peut se trouver seul relèveve presque de l’impossible. Pourtant, mes appartements, éloignés des cuisines, des salles de bal me permettent de trouver un minimum de solitude. Le soir, j’y suis comme dans un cocon qu’aucun ne peut détruire. J’ai décoré les lieux selon mes envies, aussi extravagantes soient-elles. Ces extravagances, ce sont cet immense miroir en face de moi, cet lustre imposant qui surplombe mon lit, ou encore le tableau de mon frère qui prend presque toute la largeur du mur. Dès que je suis arrivée à Versailles, j’ai voulu m’approprier les lieux. Ces immenses jardins, salles de réception m’étouffaient. Je m’y perdais. Comment s’épanouir dans un endroit si vaste ? J’avais l’impression de n’être qu’une fourmi perdue dans une immense fourmilière de fourmis rouges. Prêtes à tout pour prendre votre place, peu importe le prix à payer. Le prix est bien trop élevé à mon goût alors j’ai décidé de me protéger. Dans ces appartements, je suis à l’abri...Du moins je l’espérais. Mes appartements sont chaleureux, d’une rose parme doux. A mon image. Je suis si douce lorsque l’on ne vient pas trop se piquer à moi. Ma mère me comparait à une rose. Belle et épineuse.

Le bain a fini par me réchauffer. Mes membres ne semblent plus souffrir, seule mon âme est marquée à jamais par la douleur. Mes yeux se baladent dans la salle d’eaux, à la recherche de mes vêtements de nuits lorsque je vois une lettre. Le sceau. Anglais. Simple. Mon frère. Je sors le plus vite possible de mon bain, et enfile ma tenue de nuit. Une simple robe transparente, laissant apercevoir chaque parcelle de ma nudité. Ce soir, je ne veux séduire personne, alors je ne cache rien. Quand je joue le jeu de la séduction, je cache, je triche, je voile. Il n’y a rien de plus agréable que le fantasme sur le non-visible, sur le cacher, le non-dit. Lettre en main, je m’approche de ma coiffeuse. Je vais ôter ce maquillage qui étouffe mon visage. Les larmes ont détruit son harmonie, alors autant l’ôter. J’ouvre la lettre en même temps, et je la lis. Mon frère me manque, mon pays me manque.

Ma douce Henriette, ma très chère soeur,

Voilà bien des années que nous sommes loin l’un de l’autre. Les sentiments ne souffrent ni de l’espace ni du temps qui passe. Mes sentiments à votre égard sont toujours aussi présents et aussi forts. Dès que le temps me le permet, je prends de vos nouvelles auprès des émissaires français venant dans mon royaume. Votre sourire me manque ma très chère soeur. Un jour, nous serons enfin réunis.
Cette lettre n’est pas totalement désintéressée ma douce Henriette. De Versailles, des termes peu élogieux arrivent à mes oreilles à votre sujet. Accomplissez-vous vos devoirs conjugaux avec la plus ardente ferveur ? J’ai ouï dire que votre coeur n’est pas réservé à votre seul et unique époux, et je ne puis le tolérer. Ma douce Henriette, Philippe d’Orléans est un homme aux qualités si nombreuses qu’il serait difficile d’en faire une liste exhaustive. Il est de votre devoir d’épouse et de Madame de vous assurer du bonheur de votre ami, et du succès de vos épousailles. Lorsqu’il rentre de la chasse, demandez-lui si elle fut bonne, lorsqu’il rentre du Théâtre, demandez lui si la pièce lui a plu. Soyez présente à ses côtés, peu importe vos pensées. L’intérêt de votre mari prime sur le vôtre Henriette.

Votre bien aimé frère.



Je reste quelques instants sur les derniers mots de la lettre « L’intérêt de votre mari prime sur le vôtre Henriette». Qu’est-ce que cela signifie ? Peu importe l’intérêt particulier et indécent que mon époux porte à ses mignons ? Je devrais fermer les yeux. Je suis fatiguée de ces faux-semblants. J’aimerai un homme qui me fasse pétiller de bonheur. Un amour qui vous consume, au plus profond de votre être. Un amour sans lequel vivre est impossible. Croyez-moi, je vis très bien loin de mon mari. Nous avons décidé de mener des vies séparées autant que possible. Mon frère est la seule famille qui me reste, et il a tant raison. Les sentiments ne souffrent ni de la distance ni du temps ni du chagrin. Je ne l’ai pas vu depuis tant d’années. Le seul souvenir qu’il me reste est sa chevelure brune, indomptable, comme mes propres cheveux. Mon frère qui s’est battu pour reprendre ce qui lui revenait de droit, qui n’a pas hésite à mettre sa vie en jeu pour un trône que ce Cromwell lui avait spolié. Alors s’il a réussi à mettre de côté ses sentiments, je me montrerai digne. Ce soir, je ferai l’amour à mon époux.

Après avoir envoyé un petit mot à Philippe, qui ne pouvait lui laisser aucun doute sur mes intentions, je pris place sur mon immense lit. Ce lit où nous avons sans aucun doute conçu nos deux premiers enfants, mes amours. Je m’attache les cheveux en un chignon sachant que Philippe aime détacher mes cheveux lorsqu’il me déshabille. Lorsque la folie du mariage fut passée, je me suis vite rendu compte de ses penchants. Alors j’ai laissé les miens s’exacerber. Peu importe qui passe dans notre lit, tant que nous fassons bonne figure. Un bien étrange pacte. Mais sachez qu’à Versailles, le paraître prime sur l’être.


Me voilà dans une position que je déteste. Attendre le bon vouloir de mon mari, attendre qu’il vienne m’honorer. Le mot était incisif, précis, claire. Je n’admettrais pas qu’il me fasse faux bond face à toute la cour. Jamais. Absolument jamais.
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Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
Discours royal:



ADMIN TRAVESTIE
Monsieur fait très Madame

Âge : 27 ans
Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
Missives : 10014
Date d'inscription : 03/01/2007


Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe Empty
MessageSujet: Re: Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe   Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe Icon_minitime19.01.13 1:35

Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe Tumblr_lm304l3m6J1qkj4q6o1_500_zps981a388e
« Les mots "devoir conjugal" disent bien ce qu'ils veulent dire. »
Plus les jours avançaient, plus la guerre arrivait à grands pas. Versailles se vidaient des futurs potentiels ennemis, alors qu'ils étaient des amis de certains à la Cour. On ne cessait de voir des messagers portant des missives des provinces pour annoncer que les troupes se préparaient, étaient prêtes à partir ou n'attendaient qu'un signal pour se mettre en route. Et dire qu'il y a quatre mois seulement qui séparaient aujourd'hui de la déclaration de guerre. Tout en buvant un chocolat chaud, les yeux rivés sur une lettre du duché de Chartres, Philippe se souvenait de cette audience entre cette Sotomayor à la noix et de son royal frangin. Un combat de mots où chacun, tout en restant poli, montrait les torts de l'autre, jusqu'à se pousser à bout. Et voilà comment, pour l'ambition d'une gourgandine, on déclarait la guerre à la Lorraine, se mettant à dos la moitié de l'Europe, n'ayant pour allié que les Provinces Unies, juste parce que la France les soutenait dans la guerre anglo-hollandaise. Et dire qu'il allait falloir tout quitter pour aller se battre. Il avait beau imaginer encore et encore, Philippe avait du mal à se voir sur un champ de bataille, commander des hommes. Bien qu'il soit un garçon ayant la plupart du temps confiance en lui, il ne savait pas ce qu'il valait en chef de guerre ? Serait-il un bon leader ? Un bon stratège ? Arrivera t'il à prouver à son frère et au reste du monde que même la plus grande folle du royaume pouvait gagner une bataille ? Lui même en doutait, cela commençait assez mal mais il faudrait prendre sur soi et tout faire pour y arriver. Ce ne serait sans doute pas simple mais qu'importe, il était petit-fils d'Henri IV, valeureux guerrier, pourquoi pas lui ?! Cette petite pensée le fit sourire enfin, cela lui arrivait moins ces derniers temps.

Levant les yeux de sa lettre, Philippe observa ses appartements : la richesse du décor, les nombreux tableaux accrochés au mur, cette lettre de Molière qui lui expliquait qu'il était entrain d'écrire une prochaine pièce, qu'il espérait la jouer pour l'anniversaire du prince ; tous ces imbéciles de mignons qui déambulaient on ne sait trop pourquoi. Puis il y avait la Cour, ce monde qui était le sien. Bien qu'ayant appris les armes, Philippe n'avait pas eu l'occasion de se battre, d'aller à la guerre et était l'archétype même du courtisan. Et tout ceci allait lui manquer. Alors il se leva, passa à la coiffeuse pour vérifier que tout allait bien, de la moindre boucle au nœud des rubans avant de sortir faire son tour dans la Galerie des Glaces, en compagnie de quelques mignons qui le suivaient comme des chiens. Pas besoin d'animal de compagnie, de chat, de chien ou de perroquet, lui il avait mieux : des jeunes hommes qui le suivaient dans tous ses déplacements, étaient soumis à ses ordres et ne fuyaient pas malgré la maltraitance. Il y avait malgré tout du monde qui était dans les parages, la plupart n'osaient pas affronter le froid, sauf les courageux qui avaient suivi le roi dans sa promenade quotidienne. Tout le monde avait sorti les vêtements chauds car même au sein du château, la température n'était pas à son comble et il était dangereux d'attraper un coup de froid. Il suffisait de pas grand chose pour mourir, Philippe pouvait en témoigner avec la perte de son fils, il y avait à présent deux mois. Il avait du vivre avec, avait vécu enfermé loin de la Cour pendant de nombreuses semaines mais son frère l'avait rappelé à Versailles, lui faisant comprendre qu'un prince ne devait se tenir trop longtemps loin de son frère. Forcé de faire bonne figure, il avait repris son quotidien, avec plus ou moins d'entrain. Il est vrai que voir du monde lui changeait l'esprit, discuter avec ses amis Thimoléon et Athénaïs lui mettaient du baume au cœur, le fou Ferdinand le faisait rire pour lui faire oublier son chagrin et puis … Il fallait avouer que la Cour lui avait manqué. Cela lui occupait l'esprit et ses journées, il en avait besoin. Même si ses phrases pouvaient paraître un peu blessantes, cassantes. D'ailleurs, voici le marquis de Châtillon, un de ses amis, qui avait toujours quelque chose à raconter. Diverses questions vinrent sur le tapis, dont celle-ci, absolument indispensable pour la Cour (vous noterez ici l'ironie du propos) :

Monsieur, vous qui savez si bien régir la Cour, j'ai une question : si la duchesse de Guyenne, à présent reine de …
De Malte, Châtillon, voyons. Retenez un peu !
Ah oui Malte. Donc si la nouvelle reine de Malte venait à croiser la Reine Marie-Thérèse, qui devrait s'incliner ? Et mieux, la nouvelle reine de Malte a t'elle droit au fauteuil en présence de la Reine ?
Vraiment, vous vous posez de telles questions ? demanda le Prince, outré. Non vraiment, je prends cela comme une insulte et n'ai guère plus envie de vous parler !

Et il tourna les talons. Non mais, quelle idée ! Amy of Leeds avait beau être reine, Marie-Thérèse d'Autriche était LA reine ! A la Cour, Amy serait considérée comme une princesse étrangère s'il fallait comparer, c'est elle qui faisait la révérence. Et il était évident que face à la reine, elle n'aurait qu'un tabouret, comme aura la petite princesse de France à l'âge adulte, les princesses de sang et même les duchesses. Nul fauteuil face à la Reine, ni même au roi ! Même lui avait un pliant en tant que fils de France, c'est dire ! Les gens étaient tout de même des idiots ! Voilà aussi pourquoi Philippe d'Orléans était chez lui à la Cour : c'est lui qui régissait l'étiquette. Que deviendrait Versailles sans ses réprimandes ? Et si la Campbell s'asseyait encore sur la chaise d'Henriette ? Et si on donnait une chaise à dos à une princesse du sang en présence de la Reine au lieu de pliant recommandé ? Et si une duchesse était mieux assise qu'une princesse de sang ? Oh mon dieu quelle catastrophe ! Sans lui, Versailles allait être un champ de batailles et il n'en retrouverait que des ruines à son retour. Le prince pensa à prévenir son ami Choisy, de noter les comportements de tous et signaler le moindre dérapage. Il en valait de la réputation de la plus grande Cour d'Europe !

Alors que le soir, le roi invita son frère à souper en sa compagnie, Philippe lui parla de cette fameuse étiquette. Louis fut d'accord que cela soit surveillé en leur absence, que Monsieur avait là bonne idée de s'en préoccuper. Au moins une bonne chose de faite avant d'assister au coucher royal et de s'en retourner lui-même à ses appartements. Finalement, la journée avait passé vite lorsqu'on sort de ses appartements et qu'on arrête de remuer les idées noires, même si elles revenaient facilement alors qu'on lui ôtait sa perruque et qu'il se démaquillait, avant de faire un brin de toilette et mettre sa chemise de nuit. L'absence d'un fils ne pouvait être remplacé par aucune Cour au monde même s'il prenait sur lui pour avancer. D'ailleurs, depuis l'enterrement de leur enfant, Philippe avait évité sa femme, et inversement d'ailleurs. Trop dur de se supporter, après s'être réconciliés un temps, leur relation redevenait tendue. Alors quand on lui tendit la missive de sa femme et qu'il lit qu'elle lui demandait de la rejoindre, il eut une phrase, suffisamment éloquente :

C'est une blague ?

Non, de toute évidence. Quelle mouche avait piqué sa femme pour une telle demande ? Il fit la grimace mais pour une fois que ce n'était pas lui qui demandait (à contre cœur bien sûr) d'accomplir le devoir conjugal, il dut bien se forcer de se rendre dans les appartements d'à côté avec un certain dégoût sur le visage. Accompagné par un mignon tenant de quoi l'éclairer, il fut conduit jusqu' à la porte de la chambre qui fut ouverte par un membre du personnel de sa femme avant d'approcher du lit avec un manque d'envie criant. Il avait le visage blasé et laissa même un soupir s'échapper alors qu'il arriva à hauteur du lit.

Quelle surprise, madame, que votre missive. Il était à noter que vous fassiez un effort, me voici donc. lâcha t'il, un peu moqueur et surtout las. Je ne sais ce qui vous a poussé à cela … sûrement pas l'amour débordant que vous portez à mon égard.

Les non-politesses dites, il tira les draps et s'allongea à côté de sa femme. Non, il n'avait aucune envie d'engager quoi que ce soit et son absence d'effort et de motivation étaient criants. Jamais on n'avait vu un couple si peu motivé à concevoir un héritier. Il tourna la tête vers Henriette, arquant un sourcil.

Qu'avez vous à me regarder de la sorte ? Vous voulez quoi ? Que je vous embrasse sauvagement et vous prenne comme le font vos amants ?

Non vraiment, il n'était pas du tout engageant. Après tout, il n'aimait pas les femmes en général, et la sienne encore moins alors il lui fallait généralement beaucoup d'effort pour venir jusqu'ici accomplir son devoir. Mais ce soir, non seulement il se sentait forcé mais il n'avait envie de rien. Pour preuve, le regard qu'il avait en détaillant Henriette, pourtant fort jolie, avec une indifférence totale. La soirée allait être longue pour ces deux là …

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MessageSujet: Re: Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe   Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe Icon_minitime19.01.13 15:20

Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe Tumblrm4cw0f2iol1rur2fw
L'amour d'une épouse ressemble au devoir. Le devoir à la contrainte. La contrainte tue le désir.

    Plus que trois pas, deux pas, un pas... Pensez-vous que si je jouais l’endormie, il repartirait ? Non, bien sûr que non. Henriette, voyons, reprenez-vous. Après tout, étant à l’origine de cette missive, c’est à moi de me montrer conciliante. Habituellement, il est toujours l’instigateur de notre labeur nocturne. J’imagine bien son conseiller lui glisser à l’oreille après un copieux dîner entouré de ses mignons que ce soir, il serait de bon goût de venir « visiter son épouse ». Etant donné son départ imminent pour la guerre, j’ai décidé de prendre l’initiative. Nous nous devons de donner une image soudée et harmonieuse de notre couple aux yeux de la Cour mais plus important encore, aux yeux de l’Europe qui se déchire. A Versailles, il n’existe aucun mignon ni gourgandine sourde aux querelles que mon époux et moi avons sur autant de sujets imaginables. J’ai même appris par Athénaïs que ce bouffon d’Anglerays adorait me tourner en ridicule auprès de Monsieur. Qu’ils en rigolent en intimité m’importe peu, mais pour les apparences mon cher, je serais intransigeante. Pour l’honneur de mon frère, pour honorer la mémoire de mes aïeux, j’accomplirais mon devoir d’épouse et de mère.

    Philippe | Quelle surprise, madame, que votre missive. Il était à noter que vous fassiez un effort, me voici donc. Je ne sais ce qui vous a poussé à cela … sûrement pas l'amour débordant que vous portez à mon égard.

    Je finis par ouvrir les yeux. Monsieur est là, et la nuit promet d’être difficilement longue et laborieuse. Je ne relève pas sa première pique d’une longue série. Sa langue est aussi vile que celle d’un serpent, et si je voulais lui faire un compliment, je lui glisserais dans le creux de l’oreille qu’à ses côtés, j’améliore ma verve et ma répartie. Que cela reste entre nous.

    Henriette | Je dois vous avouer Monsieur que j’aurais donné un de mes plus beaux bijoux pour connaître l’expression que vous avez eue à la lecture de ma missive. Etant donné votre départ imminent pour le front, qui me chagrine n’en doutez point, j’ai pensé votre esprit bien trop embrumé par vos problèmes de chef des armés. Voyez-donc l’épouse attentionnée et prévoyante que je suis...

    Mon très cher époux part sur le front dans quelques semaines, envoyé par Louis XIV, notre bon roi. Juste après avoir ouï cette nouvelle d’un de mes meilleurs espions, j’avais décidé d’inviter quelques-unes de mes dames dans mon salon pour fêter officiellement l’engagement de notre royaume dans une guerre pour protéger nos intérêts. Officieusement, la raison était bien plus personnelle : mon mari partait loin de sa cour, de ses mignons, de son bouffon. Rien pendant quelques instants n’aurait pu me rendre plus heureuse. Il perdrait ses repères, tandis que moi, toujours à Versaille, renforcerai mes espions, mes positions. Son retour, s’il y a, ne sera pas aisé.

    Je sens un poids s’écrouler sur mon lit, près de moi. Philippe est un homme délicat et apprêté avec tout le monde sauf avec moi, son épouse. Nous ne nous embarassons pas des convenances, nous voulons que le temps passé ensemble soit réduit au strict minimum.

    Philippe | Qu'avez vous à me regarder de la sorte ? Vous voulez quoi ? Que je vous embrasse sauvagement et vous prenne comme le font vos amants ?

    Je soupire. Il me fatigue déjà alors qu’il ne m’a même pas touchée. La nuit promet d’être interminable. Si je le fixe, c’est pour me demander si c’est la dernière fois que je le vois ainsi. Après tout, la guerre n’est pas sans risques...Non ! Ô grand dieu, jamais je ne pourrais souhaiter le décès de mon époux. Je me demande juste si c’est la dernière fois que je vois ce visage, ma foi je dois l’admettre, fort plaisant à regarder. Si cet homme n’avait pas le même terrain de chasse que le mien, il aurait pu me plaire. Un malencontreux coup d’épée, et il serait défiguré...Cette idée m’émoustille pendant quelques secondes, puis je reprends mon calme. Mon très cher frère n’apprécierait pas que j’ai de telles pensées. Je tourne la tête vers Philippe et dis sur un ton lascif.

    Henriette | Mes amants, comme vous dîtes, s’ils existaient, sauraient que j’aime le silence, surtout le vôtre. Plus vous parlez, plus vous m’imposez votre présence...aussi charmante me soit elle.

    Je me retourne complètement vers mon mari, et pose une main sur son torse. Je connais le corps de cet homme, bien bâti, agréable au toucher. Pourtant, je ne ressens pas l’once d’un désir sexuel pour lui. Ce désir qui vous prend au plus profond de votre être, qui vous donne des bouffées de chaleur, et qui vous fait perdre l’esprit. Cédric a cet effet sur moi lors de certaines de nos nuits. Ses mains fortes, son corps présentant quelques fois des cicatrices m’émoustille. Pourtant, je chasse le plus rapidement l’image de Cédric de mon esprit, ou Monsieur va croire que je le désire. Ma main commence à se balader sous la chemise de Philippe alors que mon corps, ma poitrine frôle délicatement son bras. Ma robe de nuit aussi transparente que l’eau des fontaines de Versailles lui facilite grandement la tâche. Je me penche un peu plus sur lui, les cheveux toujours attachés alors que je déteste les avoir emprisonnés pour dormir. Je déposa un baiser sur son cou. Sa peau aussi douce soit elle n’éveille en moi aucun désir. La vue de son torse ne me rend pas toute chose. Bizarrement, je sens une nouvelle odeur qui émane du corps de mon époux. Un nouveau parfum ? Monsieur est tellement coquet, qu’il se peut que je ne connaisse pas le dernier caprice de ma folle de mari.

    Henriette | Vous vous êtes parfumé pour moi ? J’en suis flatée. Mais ne vous y trompez, aucune odeur ne pourrait réveiller un quelconque désir en moi.

    Je lui adresse un sourire radieux, qui ferait fondre n’importe quel homme. Je me penche davantage. J’ai l’impression d’être la seule à vouloir faire des efforts ce soir. Soyons clairs Monsieur. Ni vous ni moi ne sommes très enclins à nous abandonner à la passion de la chair, alors si chacun y met du sien, le devoir conjugal sera accompli et chacun retournera vaguer à ses occupations. Je lui ôte le plus vite possible sa chemise bouffante - la qualité du tissu me plaît d’ailleurs. Point révélateur de notre passion ; même lorsque je déshabille mon époux pour lui «faire l’amour», je m’attarde sur la texture de ses vêtements. Niveau passion, allez plutôt voir les ébats de la favorite et Louis XIV.

    Henriette | Quel beau tissu...Un présent d’un de vos mignons je suppose. Philippe de Lorraine peut-être ? Je ne savais pas que les chevaliers avaient un minimum de goût.

    Je me penche encore un peu plus. Ma poitrine s’offre littéralement à Monsieur, pire qu’une offrande, c’est un cadeau empoisonné. Monsieur, par pitié, faîtes un effort. Je suis à deux doigts de mettre ma royale personne à califourchon sur vous, ne m’obligez pas à cela. J’ai un amour-propre, et je crois qu’il ne s’en remettrait pas. Je fixe Philippe droit dans les yeux, alors que mes mains, ô dieu du ciel, s’acheminent vers le bas du torse de mon époux.




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Philippe d'Orléans


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MessageSujet: Re: Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe   Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe Icon_minitime29.01.13 16:32

Non, non et non. Il ne pouvait se résoudre de faire l'effort encore une fois de faire quoi que ce soit, c'était comme au-dessus de ses forces. Philippe faisait souvent des concessions ou prenait sur lui ces soirs là, mais il s'était conditionné dans sa tête, s'était préparé mentalement avant de s'y rendre. Là, le délai fut trop court et le prince était incapable de se forcer à quoi que ce soit. Il n'avait pas envie et ne se forcerait pas. Pourtant, il le fallait bien puisqu'avec le décès de leur petit garçon, le couple d'Orléans n'avait plus d'héritier mâle, essentiel au sein de tout couple pour perpétuer le nom et la famille. Un autre jour peut être, il serait plus enclin à fermer les yeux, à faire son devoir. Oui, il était clair qu'il ne prenait aucun plaisir à cela ! Pourtant Henriette n'était ni laide ni dépourvu de charme … pour ceux qui aimaient les femmes. Ce qui n'était pas son cas à lui, grand mal lui fasse. Alors dans les draps qui n'étaient pas les siens, ceux d'une femme, sa femme (qui d'autre en même temps ? ), il ne se sentait pas à sa place, pas à l'aise et n'avait qu'une envie : fuir.

Philippe se maudissait d'être venu. Et il le faisait bien savoir en étant désagréable au possible. Cela marchait souvent en général, une dispute avant de passer à l'acte anéantissait le peu de désir qu'ils avaient l'un pour l'autre et Monsieur pouvait retourner se coucher dans ses appartements voisins. Mais avant il fallait bien quelques réparties adorable entre l'épouse et le mari pour pimenter le moment.

Je dois vous avouer Monsieur que j’aurais donné un de mes plus beaux bijoux pour connaître l’expression que vous avez eue à la lecture de ma missive. Étant donné votre départ imminent pour le front, qui me chagrine n’en doutez point, j’ai pensé votre esprit bien trop embrumé par vos problèmes de chef des armés. Voyez-donc l’épouse attentionnée et prévoyante que je suis...
J'admire votre sens du sacrifice, madame. répliqua t'il avec un sourire bien moqueur. Vous auriez pu faire de votre chagrin des prières ou des choses plus lucratives que votre missive.

Quel beau couple qui s'aimait, c'était admirable ! Pourtant, cela avait plutôt bien commencé. Bien sûr, Philippe avait tempêté lorsqu'on lui avait parlé de fiançailles, se rappelant d'une Henriette maigrichonne, « les os des Saint-Innocents » comme avait dit son frère Louis. Et lorsqu'elle était apparue au bal, comme transformée, elle était devenue une ravissante jeune femme et finalement, peut être que ce l'union ne serait pas déplaisante. Sans l'aimer, il l'avait tant appréciée depuis leurs fiançailles jusqu'aux premiers mois de leur mariage, voire sans doute jusqu'à la première année. Ils formaient un beau couple, un couple à la mode et tout le monde admirait ce couple si bien assorti, en comparaison du couple royal. Puis Henriette avait su tomber enceinte rapidement, comblant le couple d'une adorable petite fille, leur belle Marie-Louise. Mais un bonheur ne pouvait jamais durer bien longtemps et rapidement les deux n'arrivaient plus à s'accorder, commençant par des reproches sur la vie de chacun et poursuivant par une sorte de compétition à qui sera le plus élégant. Et au fur et à mesure des mois qui passaient, il était impossible pour le Prince de coucher avec sa femme. Et toutes les médailles saintes autour de son cou – superstition bonsoir ! – ne lui donnaient aucune motivation, il le montrait bien à sa femme qui gardait le ton doux et mielleux, exaspérant davantage Philippe qui croisa les bras.

Mes amants, comme vous dîtes, s’ils existaient, sauraient que j’aime le silence, surtout le vôtre. Plus vous parlez, plus vous m’imposez votre présence...aussi charmante me soit elle.
Prenez moi pour un imbécile, tiens …

Charmante présence ? Quelle farce ! Mais il tiquait surtout sur les amants dont Henriette niait l'existence. Comme s'il était stupide à ce point ! Elle s'en donnerait à cœur joie lorsqu'il partirait en guerre ! Mais il ne réfléchit pas plus que sa femme lui posa une main sur le torse. Non clairement, il ne ressentait rien mais se laissa faire en décroisa les bras, puisqu'il fallait le faire. Philippe la laissa s'approcher, entamer les préliminaires en chercher quelque chose pour le motiver à coucher avec sa femme. Même le baiser dans le cou le laissa de marbre alors qu'il regardait le plafond. Aussi belle soit elle, Henriette n'était pas son type … pas de sa faute si elle n'était pas un homme ! Mais alors qu'il se disait intérieurement qu'il ne devait pas rester comme une statue, immobile de la sorte, Henriette vint réduire en miette le peu de motivation que Philippe avait réuni en lui :

Vous vous êtes parfumé pour moi ? J’en suis flattée. Mais ne vous y trompez, aucune odeur ne pourrait réveiller un quelconque désir en moi.

Monsieur la fixa d'un air blasé. Comment voulez vous faire quoi que ce soit avec de telles remarques ? Il lui rendit le sourire mais lui était totalement hypocrite et commençait à sentir la présence trop proche de son épouse l'étouffer. Pourtant, dans sa tête, Philippe se rappelait les paroles de sa mère sur les efforts à faire dans un couple. Et comme tout bon fils à maman, il l'écouterait même au-delà de la mort alors voici qu'il se laissa déshabiller. Alors qu'il s'approcha de sa femme pour faire l'effort de l'embrasser – histoire de ne pas faire totalement l'étoile de mer au lit – Henriette fit une nouvelle remarque, de qualité vestimentaire :

Quel beau tissu...Un présent d’un de vos mignons je suppose. Philippe de Lorraine peut-être ? Je ne savais pas que les chevaliers avaient un minimum de goût.

Non mais … quoi ? Depuis quand parle t'on chiffons au lit ? Doublé d'une pique sur son amant ! Alors qu'Henriette pourrait pouvait sentir enfin les mains princières sur son corps, non loin de sa poitrine, elle put aussi sentit que ses même mains la repoussèrent sur son coté du lit alors que Philippe se rassit convenablement sur le lit, très contrarié vu sa mine et les sourcils froncés, visiblement vexé et dardant sa femme.

Non, non, alors non ! Vous ne pouvez pas tenter quelque chose sur moi et m'insulter en même temps ! Je veux bien faire un effort mais pas avec une espèce de chiffonnière insultante. Je ne vous demande pas de mots d'amour, ils seraient faux, mais taisez vous ! Ce n'est pas comme ceci que nous réussirons, que je réussirais à … Il souleva le drap, regarda un instant l'abaissa, montrant un signe de calme plat. Ce n'est pas comme ceci que je peux me concentrer !

Oui, se concentrer pour coucher avec quelqu'un, c'était un total tue-l'amour quand on le disait mais Henriette ne s'était pas gênée pour faire des réflexions, ce n'est pas Philippe qui allait se taire. Il leva les yeux en l'air et secoua la tête en se disant que ce soir était davantage un désastre que les autres nuits conjugales. Et comme il n'avait pas du tout envie, Philippe pouvait continuer longtemps à lancer des piques alors qu'il tourna la tête vers son épouse qui portait un vêtement (ou plutôt un non-vêtement) des plus aguicheurs.

Je ne pensais pas que vous vous fournissiez dans les mêmes boutiques que les bordels … Cadeau d'un galants ? Vos amants doivent connaître ces endroits, d'où ce goût … sûr.

Plutôt douteux mais le prince souriait à présent de toutes ses dents, content de lui-même. Avec un peu de chance, Henriette le virerait de son lit, lasse de faire tous les efforts. Au nom des médailles saintes autour de son cou, faites que ce soit vrai !

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MessageSujet: Re: Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe   Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe Icon_minitime30.01.13 23:43

Mes mains continuent leur chemin, elles s’aventurent de plus en plus bas. J’arrive presque au niveau du centuron de mon époux lorsque je me sens propulsée, par ce dernier évidemment, à une dizaine de centimètres de son corps. Ciel, mais que lui arrive-t-il encore ? Je ne peux m’empêcher d’hausser les sourcils. Je sens que chaque seconde qui passe diminue ma patience. Depuis le début, mon très cher Philippe, je suis la seule à faire des efforts. La missive, ma tenue qui vous mache gentiment le travail, et me voilà repoussée comme une vulgaire gueuse ? Que voulez-vous donc Philippe ? Quelle question stupide Henriette, voyons, ce n’est pas digne de toi ! Il voudrait que tu sois un homme, ni trop viril ni trop niais. Qui sache le prendre, allumant en quelques secondes son désir. Pourtant, mon cher, je n’ai pas encore la possibilité de me changer en homme, et quand bien même ! Pensez-vous que j’appartienne au genre de femmes qui pour faire plaisir à leur mari cèderait à chaque caprice ? Que nenni ! Alors par pitié, Philippe, cessez donc vos enfantillages. La lumière est tamisée, la nuit est sombre, utilisez un peu votre imagination. Si vous ne voulez pas me regarder pendant que vous m’honorerez, fermez les yeux, regardez la finesse de la broderie de mes oreillers. Ce n’est tout de même pas si difficile Philippe.

Philippe | Non, non, alors non ! Vous ne pouvez pas tenter quelque chose sur moi et m'insulter en même temps ! Je veux bien faire un effort mais pas avec une espèce de chiffonnière insultante. Je ne vous demande pas de mots d'amour, ils seraient faux, mais taisez vous ! Ce n'est pas comme ceci que nous réussirons, que je réussirais à … Il souleva le drap, regarda un instant l'abaissa, montrant un signe de calme plat. Ce n'est pas comme ceci que je peux me concentrer !

Lady Dalkeith, ma chère préceptrice, qu’ai-je fait pour mériter cela ? Vous et moi avons parcouru une Angleterre en guerre, une France où nous n’étions pas les bienvenus. J’ai réussi jusqu’à présent à échapper aux derniers Cromwell qui voudraient la peau d’une Stuart, alors pourquoi, ciel pourquoi m’infliger un tel mari ? Pourquoi après tant d’épreuves, devrais-je encore me coltiner un pareil incapable ? Je vous entends me sermoner encore. Tant de fois, lorsque vous m’appreniez à lire, vous m’avez glissé au creux de l’oreille : «La patience est une vertu Henriette». Certes, j’en conviens...Je plussoie même. Mais je suis à bout de force. Clairement à bout. Pourtant, pour ma propre santé, et pour la vôtre Philippe, je m’abstiens de toute réponse. Je m’allonge à vos côtés, mes yeux fixant le plafond. C’est comme cela que vous pensez m’honorer Philippe ? Si c’est pour rester couché à mes côtés, autant que vous dégagiez de mes appartements. L’idée de céder au plaisir de la chair avec vous ne m’enchante guère, mais l’idée que nous puissions passer la nuit entière ensemble me donnerait presque des hauts-le-coeur. Ai-je employé le mot plaisir ? Je suis fatiguée, c’est certain. Le silence s’installe ; allez-vous reprendre vos esprits et vous comporter comme un homme, et comme un Prince ? Cela aurait été trop beau...

Philippe | Je ne pensais pas que vous vous fournissiez dans les mêmes boutiques que les bordels … Cadeau d'un galants ? Vos amants doivent connaître ces endroits, d'où ce goût … sûr.

Je ricane doucement face à tant de mesquinerie. Vous êtes si prévisible mon cher. Lorsque j’ai enfilé cette robe de nuit, aussi transparente que l’eau de pluie, j’imaginais sans trop de difficultés votre réaction. Et je ne m’étais pas trompée. Je ne me trompe plus à votre sujet Philippe. Savez-vous pourquoi mon cher ? Même si les heures que nous passons ensemble se comptent sur les doigts d’une main, je vous suis. J’ai de nombreuses personnes à mon service qui gravitent autour de la sphère de vos mignons. Chaque mot, chaque réaction de vous m’est rapporté en détails. Que pensiez-vous ? Que, malgré nos divergences, j’allais vous laisser totalement hors de mon contrôle ? Voyons Philippe, vous me connaissez si mal ? Je n’ose le croire. J’ai remarqué quelques regards insistants sur ma propre personne, et je sais que ces regards alimentent vos mesquineries. Ils vous rapportent mes dernières occupations, mes derniers dîners privés. Je m’y suis habituée. Je me penche vers vous, me rapproche un peu plus de votre oreille, et prononce d’une voix la plus douce possible.

Henriette | Mon cher, je porte une robe si fine qu’un homme pourrait l’arracher, emporté par sa fougue. Mais, vous n’êtes pas d’un tempérament fougueux, hélas. J’ai préféré cet habit pour vous facilier la tâche...et la mienne. Moins de temps pour me déshabiller égal à moins de temps passer à vos côtés. Il peut entendre mon sourire dans le creux de son oreille. J’ai toujours aimé les mathématiques.

Je me lève de notre lit, vous tournant le dos. Pensez-vous que j’allais vous demander de quitter ces lieux ? Encore perdu Philippe. Par tous les saints que j’aimerais le faire ! Mais hélas, j’ai une consicence, et un devoir. Tout comme vous. Bien que vous tentez de vous dédouaner de toute responsabilité. Très viril et très princier comme comportement. Je m’approche d’un petit coffret déposé sur mon immense coiffeuse. Je l’ouvre et prends une petite fiole dont je m’empresse de boire le contenu. Contenu dont je me garderais bien de vous dévoiler la composition. Je suis une grande dame, monsieur. Je me retourne vers vous. Mon regard s’ancre dans le vôtre, je m’avance de nouveau vers vous à pas de loup. Je vous lâche pas du regard.

Henriette | Ecoutez moi bien Philippe, parce que je ne me répèterais pas une seconde fois. Il y a six ans, vous avez prêté serment devant Dieu, et devant toute la Cour. Vous avez consenti à m’aimer, me consoler, m’honorer, me garder dans la maladie comme dans la santé, et me rester fidèle jusqu’à votre mort. Vous l’avez consenti Philippe, et j’ai fait ce même sacrifice. M’aimer, me consoler, me garder dans la maladie, me rester fidèle, peu m’importe. Je lui souris, un sourire bien énigmatique. Par contre, vous devez m’honorer. Peu importe la manière, peu m’importe les idées contre nature qui vous viennent à l’esprit lorsque vous me faîtes votre. J’en mourrais de honte si je ne donnais pas naissance à un nouvel héritier.

Ma voix s’est cassée lorsque je fais allusion à un nouvel héritier. L’image des boucles blondes de mon défunt fils me revient à l’esprit, son rire, son sourire. Je ferme les yeux quelques secondes. Je ne veux pas que vous sachiez ma peine, ma honte ou encore mes craintes. Je vous demande juste de me donner un second héritier Philippe, juste cela. Philippe de Lorraine, Alfie de Surrey, ou que sais-je...Ils n’ont aucun intérêt pour moi ce soir. Je finis par atteindre une nouvelle fois le lit, je m’approche de vous. Je pose ma main sur votre coeur.

Henriette | Votre coeur ne m’appartiendra jamais, et le mien vous restera à jamais inconnu Philippe. Mais pouvez-nous au moins honorer nos charges ? En tant que Prince, aussi peu convaincant que...well...vous me devez cette faveur.

La haine que je ressens à votre égard n’a presque jamais été aussi forte Philippe. Je suis obligée de vous quémander, de vous implorer. Voulez-vous d’une épouse si soumise et si pathétique ? Qu’en sais-je. Je veux un époux qui soit à mes côtés dans les moments difficiles, peu important son amour pour l’oisiveté ou pour le sexe fort.

Henriette | Puis-je, pour une fois depuis six longues années de mariage, ce soir, vous demander cette faveur Philippe ?

Mon regard est toujours ancré dans le vôtre. Vous devez voir dans mes yeux de la détermination, de la colère, de l’impatience...Peut-être de la tristesse ? Allégez ma peine ce soir Philippe. Ce soir, je vous supplie. Demain, vous supplierez.
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Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
Discours royal:



ADMIN TRAVESTIE
Monsieur fait très Madame

Âge : 27 ans
Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
Missives : 10014
Date d'inscription : 03/01/2007


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MessageSujet: Re: Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe   Pire que le devoir conjugal ? Je ne vois pas ! _ Philippe Icon_minitime24.02.13 1:07

Pourquoi coucher avec son épouse se révélait aussi difficile, voir même impossible aux yeux du prince ? Ce n'était, à la base en tout cas, pas la faute d'Henriette qui serait bien mieux si l'on enlevait le « ette » de son nom et serait plus masculine. Quelle idée de marier un homme comme lui avec une femme ! Mais il est évident que la question du mariage pour tous ne se posait au XVIIe siècle, et encore moins par sa mère espagnole ! Il avait du s'y résoudre et était même satisfait les premiers temps. Cela n'était plus le cas aujourd'hui. Jamais couple ne fut plus mal assorti dans un lit, c'était évident, surtout en cet instant. Quel genre de couple s'insultait tout en essayant de coucher ensemble ? Cela n'aidait nullement à mettre le prince en condition, déjà que la motivation était réduite à néant, mais cela n'arrangeait pas à la chose. Voilà pourquoi Philippe avait repoussé son épouse, n'ayant ni l'envie ni rien pour accomplir le devoir conjugal, Henriette n'arrangeait pas les choses et la petite conversation autour de la tenue de la princesse, que Monsieur critiqua aisément. Mais face à lui, il avait une alliée de taille, à sa mesure qui ne baissait rarement les armes, pouvait être aussi acide que lui, même plus parfois, il fallait bien l'avouer.

J’ai toujours aimé les mathématiques.
Vous faites bien, cela permet de compter vos amants avec grande aisance. répliqua t'il avec un large sourire mauvais.

Non, Philippe n'était vraiment pas motivé et chaque insulte était comme une avancée de pions dans un jeu d'échecs, pour la battre et qu'elle le mette dehors. Il pourrait partir de lui-même mais ce serait lui accorder le point de la victoire et il refusait, tout était bon pour ne rien lui céder, ne pas laisser croire qu'elle lui était supérieure ou victorieuse, rien de tout cela. Il fallait qu'elle en ait assez de son propre chef et le renvoie, là il pourrait repartir l'esprit tranquille. Peut être d'ailleurs cela n'allait plus tarder, la voilà qui se levait de son lit pour s'installer à la coiffeuse. Lui ne bougeait pas, croisant les bras et la fixant d'un air dédaignant, ne la quittant pas du regard. D'ailleurs cette drôle de fiole qu'elle but l'interloqua et comme il était trop simple de poser simplement la question, il fallait rajouter une couche :

Que buvez vous ? Si vous comptez la jouer à la Roméo et Juliette, je puis vous assurer que je ne mourrais pas à vos côtés.

Toujours ce ton moqueur et pourtant si froid, il faisait preuve d'un tel agacement de cette situation que cela se laissait transparaître par chaque pore de sa peau. Pourtant, il ne s'attendait pas à un tel revirement de situation, pas à une réponse pareille de la part d'Henriette, lui croyait en une réponse sanglante, un trait d'esprit assassin, une balle à renvoyer avec justesse pour la toucher sans être éclabousser. Bref, il pensait continuer cette guerre conjugale qui continuait depuis tout ce temps. Mais le visage sérieux de son épouse au travers des chandelles montrait une gravité qu'il ne voyait guère sur son visage habituellement.

Écoutez moi bien Philippe, parce que je ne me répéterais pas une seconde fois. Il y a six ans, vous avez prêté serment devant Dieu, et devant toute la Cour. Vous avez consenti à m’aimer, me consoler, m’honorer, me garder dans la maladie comme dans la santé, et me rester fidèle jusqu’à votre mort. Vous l’avez consenti Philippe, et j’ai fait ce même sacrifice. M’aimer, me consoler, me garder dans la maladie, me rester fidèle, peu m’importe. Par contre, vous devez m’honorer. Peu importe la manière, peu m’importe les idées contre nature qui vous viennent à l’esprit lorsque vous me faîtes votre. J’en mourrais de honte si je ne donnais pas naissance à un nouvel héritier.

Autant dire que ce petit monologue jeta un froid dans la pièce. Philippe la regarda, interdit, et surtout surpris par un tel revirement. Il est vrai que des deux, elle fut la plus entreprenante et la plus motivée en apparence d’accomplir le devoir conjugal. A cet instant, face à tant de sérieux et un sujet si délicat qu'un nouvel héritier – surtout après le perte du petit Philippe-Charles – le prince se trouva un brin idiot et tourna le regard vers un point imaginaire, là encore il ne voulait pas avouer que son épouse avait raison, mais pourtant c'était bel et bien le cas. Au delà de toutes les guerres qu'ils pouvaient mener l'un contre l'autre, il est vrai qu'ils étaient mariés sous l’œil de Dieu, et que le but de leur union était de fonder une famille. Ensemble, ils avaient eu la magnifique Marie-Louise que Monsieur adorait, puis le regretté Philippe-Charles partit trop tôt. Et même s'il aimait sa fille, il savait qu'un fils serait l'idéal pour que sa famille prospère, ce qui n'était pas gagné (sans savoir qu'un jour il serait ce qu'on appelle le grand-père de l'Europe). Il était donc resté silencieux, avec son regard fixé ailleurs que sur Henriette. D'ailleurs il sursauta lorsqu'il la sentit près de lui et de plus près, elle semblait si sérieuse, il la dévisageait, presque curieux. Quel revirement de situation.

Votre cœur ne m’appartiendra jamais, et le mien vous restera à jamais inconnu Philippe. Mais pouvez-nous au moins honorer nos charges ? En tant que Prince, aussi peu convaincant que...well...vous me devez cette faveur. Il y eut un silence où les deux s'observèrent, chacun campé sur ses positions. Puis-je, pour une fois depuis six longues années de mariage, ce soir, vous demander cette faveur Philippe ?
Cela semble vraiment vous tenir à cœur. lâcha t'il enfin, d'un ton froid.

Il n'avait pas demandé cela, être supplié. Il ne s’enorgueillit même pas, alors qu'il aurait pu ! Mais même pas, le prince n'en retira aucune satisfaction et ne voulut même pas céder à la pitié envers sa femme qui lui a fait une telle demande. Et il serait difficile de refuser une telle requête. Partir ? Il prouvait sa lâcheté. Rester ? Elle gagnerait certes, mais il aura eu le courage de non seulement faire son devoir mais aussi d'alléger la peine de son épouse, aussi détestable qu'elle soit. Mais il aurait été un homme sans cœur de ne rien faire.

Bien. Mais sachez que je ne fais pas cela ni par pitié ni comme une … faveur. Disons que vous m'avez convaincue.

Il s'étonna lui-même de ses paroles mais n'en montra rien, il était temps à présent de faire ce pourquoi il avait été invité dans cette chambre. N'espérez là rien de fantastique ou d'une effusion de tendresse, d'amour ou de sensualité, ce n'était pas vraiment le genre de la maison. Philippe n'était pas non plus ni un gros bourrin ni un nul, même s'il n'était pas non plus un dieu du sexe avec sa femme. Dans ces moments là, il y avait quelque chose d'étrange : se forcer sans avoir l'impression d'en avoir l'air, remplir son devoir tout en faisant comme cela n'en était pas un. Ce n'était pas une mécanique vide de sens et habillés, il y avait quand même une sorte d'effeuillage, quelques caresses de temps à autre, même si l'esprit pouvait être ailleurs.

L'affaire ne dura pas bien longtemps, c'était toute la scène de théâtre juste avant qui avait empiété sur le moment intime. Mais peu après le devoir, le temps de se remettre de ses émotions – car le prince concevait de plus en plus difficilement le fait de coucher avec une femme – il se leva, ramassa ses habits et se rhabilla tout en quittant le lit où était encore Henriette. Après quelques pas, il se tourna vers son épouse et eut un petit sourire, très léger où se mélangeait un peu de malice et d'arrogance, lui allant si bien au teint.

Espérons que toute cette comédie n'ait pas été vaine. Bonne nuit, Henriette.

Et il quitta la pièce dignement, repartant pour ses propres appartements où quelques mignons encore à son service l'attendait, connaissant certains réactions princières après être revenu de chez son épouse. Mais pour une fois, il s'en sortait à merveille, point de drame ou de sels pour qu'il se remette de ses émotions. Il se dirigea vers sa chambre, n'eut pour exigence que de changer de chemise pour la nuit et demanda à ce qu'on le laisse. En s'enfonçant dans son lit sous les épaisses couettes, il fit une grimace, détestant quand Henriette avait raison et obtienne ce qu'elle voulait. Cela avait intérêt à fonctionner … Au moins la guerre avait pour côté positif de l'éloigner de tout cela !

FIN.
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