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| Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. | |
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| Sujet: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 27.10.12 14:37 | |
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ÉLOÏSE
VERGNE
(Amanda Seyfried)
« les grands de ce monde se perdent trop souvent en vanité. »
► 20 ans ► Camériste d' Evangéline de Comborn depuis cinq années maintenant. ► Française. ► Seule, mais cela ne la dérange pas outre mesure. ► Catholique, mais porte peu d’intérêts à la religion. ► Hétérosexuelle. (Sujets du Royaume)
♕ PROTOCOLE ♕ ► VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?
Je revois ce grand château à mon arrivée, si beau, si majestueux. Ses grands jardins si bien taillés, ses plafonds si merveilleusement peints. Je n'avais jamais rien vu d'aussi magique. Il faut dire que je viens de la campagne et là-bas, la seule chose magique qu'il puisse y avoir ce sont les champs remplis de splendides fleurs chacune plus colorée à chaque nouveau pas. Du haut de mes quinze années je m'attendais à tout de la part de ce monument : Versailles ! Mes yeux pétillaient d'envie. Mais bien vite ce ne fut que déceptions et intrigues plus ridicules les unes que les autres. Les nobles se révélaient pitoyables, sots et je me trouvais chanceuse d'être née dans ma campagne natale. Les autres domestiques, elles, ne voyaient que les belles robes et les imposants bijoux. Je trouvais l'ambiance de ce pays-ci bien trop malsaine et vaniteuse à mon goût. Bien vite je voulus repartir chez ma mère où la vie était si paisible. Je déteste tous ces précieux qui se croient supérieurs, alors qu'en réalité ils ne valent pas mieux que des cochons dans une porcherie. J'aurais quitté cet endroit si ma maîtresse n'avait pas été là. Je m'en suis fait une amie et à vrai dire j'ai appris à ne pas juger trop vite les personnes que je ne connaissais pas. J'ai beau me plaindre, les bals masqués ne me déplaisent pas! J'adore me balader dans les allées des jardins quand je ne travaille pas. Mais si Versailles semble être le paradis pour certain, il est pour moi, mon enfer personnel, en quelque sorte.
► COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?
Bien sûr que les complots existent! Idiots ceux qui n'y croient pas! Depuis la nuit des temps, nombreux sont ceux qui complotent, le soir venu, entre quatre murs pour éliminer l'homme qui se trouve sur le trône. Mais la plupart du temps, leurs plans ont échoué. Pourquoi j'y crois ? Eh bien Mlle de Comborn, ma maîtresse, est en personne une espionne de sa Majesté ! Si, si et je ne cesse de lui répéter qu'elle devrait arrêter sans hésitation ce ... loisir. Combien de fois m'a-t-elle répété que c'était un grand honneur pour elle et qu'elle se devait d'accomplir à bien ses missions. Mais je lui dis et je le lui répète, un jour ou l'autre tout ceci se terminera mal ! Après tout, M. de La Reynie est assez grand pour se débrouiller tout seul avec ses gens-en-armes pour démasquer, les fripouilles qui veulent renverser notre Roi.
► COLOMBE OU VIPÈRE ?
Les ragots sont source de mensonges et de sottises que dames et messieurs se plaisent à se faire passer. Enfin parfois ils disent vrai, cela je ne peux affirmer le contraire. Ce qui m'énerve par contre c'est qu'ils sont souvent (pour ne pas dire toujours) déformés pour mes chers compagnons valets et servantes. Il suffit qu'ils voient une dame joliment vêtue, mais point de la cour, parler à un noble reconnue pour qu'ils s'imaginent que ces deux-là soient amants. Il est vrai que quelquefois, certaines de ces rumeurs sont croustillantes et très distrayantes à entendre pendant le dîné en cuisine tellement elles sont ridiculement ridicules. Moi-même étant servante, j'en connais une petite quantité que je raconte le soir à Mlle Comborn. Bien que je ne sois gère friande de ces broutilles, il me plaît cependant d'en répéter quelque une. Et puis en écoutant bien, peut-être entendrais-je, par-ci, par là des paroles pouvant aider Mademoiselle.
► DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?
► J'aide souvent Lionel dans ses missions entant que fausse compagne. Ce qui m'amuse et me distrait de mes journées à faire le ménage ou préparer les toilettes de Mademoiselle.
► Je m'entraîne souvent à lire comme me l'a fortement conseillé ma mère. Elle qui s'est donné tant de mal à m'apprendre l'écriture et la lecture. Je me dois de lui faire honneur et d'appliquer ses conseils. Donc- quand j'ai le temps et que je sais que Mademoiselle n'aura pas besoin de mon service- je vais m'installer quelque part dans les jardins avec un bon livre. Il ne faut pas que je sois vu avec un roman, on me traiterait de ... je n'ose même pas l'imaginer.
► Je sers Mlle Comborn avec zèle. C'est elle qui me nourrit, alors il est normal que je lui sois redevable. Et puis je l'apprécie énormément, elle est comme une amie pour moi.
► J'aimerais, de tout mon coeur, retourner dans ma campagne. Les intrigues de la Cours me fatiguent plus que tout et il me serait doux de revoir l'endroit où je suis née.
♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕ ► Eris ► Ah ! Ah ! Tu veux savoir, hein ? ► Je serais là souvent pendant les vacances, mais pendant les cours, je ne pourrais pas forcément RP sauf bien entendu le week-end ► Code bon by Lisa ► Comment avez vous connu le forum ? Eh bien je voulais m'inscrire depuis un moment et puis j'ai craqué ! ► Suggestions ? Non, il est parfait
Dernière édition par Éloïse Vergne le 29.10.12 11:36, édité 8 fois |
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| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 27.10.12 15:01 | |
| Toute histoire
a un commencement. _________________________________________________ Je ne pourrais point vous conter ma naissance, étant donné que je ne m'en souviens pas. Comme tout le monde j'imagine. Je sais seulement ce que ma mère a bien voulu me raconter. Je suis donc née un mois de février 1647, après de grands efforts de la part de ma génitrice, au centre de la France en pleine campagne. Beaucoup de jeunes filles trouveront cette existence bien difficile et ennuyeuse. Pas moi. Après que je sois allée à Versailles, ce mode de vie me semblait être le plus paisible et le mieux qu'on puisse trouver, mais nous reparlerons de tout cela plus tard.
Mes années de petite enfance ont bien été les plus douces de mon existence. Je n'avais, pour ainsi dire, aucun problème, je ne faisais que courir dans les champs et parfois aider ma mère dans ses tâches quotidiennes. Nous n'étions pas très riche, nous n'avions pas une très grande maison, mais nous possédions un ou deux domestiques et les revenues de mes parents suffisaient amplement à nous faire vivre. Ma mère était la nourrice d'Evangéline de Comborn, fille de la noblesse française. Je n'ose même plus compter toutes les fois où elle me racontait-le soir venue- la naissance si troublée de ma marraine. En effet, cette demoiselle qui n'est que de neuf ans plus âgée que moi, m'avait attribué mon nom de baptême. Un grand honneur pour notre famille, sans aucun doute.
Allant sur mes six ans, petit à petit, je commençais à affirmer mon caractère, aussi docile soit-il avec une pointe d'éloquence tout de même. Je n'étais ni timide, ni vaniteuse et je savais me contenter de ce que je possédais. Au plus grand dam de ma mère, j'étais d'une franchise presque scandaleuse, je ne savais pas tenir ma langue. Mais grâce à des années d'entraînement je parvins à me contrôler. Nanon, qui était la cuisinière, m'adorait, elle qui avait perdu sa fille quand celle-ci n'était alors qu'un nourrisson. Elle remplaçait parfois ma mère et m'apprenait à faire des pâtisseries quand je ne me trouvais pas sous le grand arbre d'à côté.
Je devins également une fillette d'une beauté qui ne saurait être bafouée. Mes cheveux étaient blonds comme les blés, ma peau blanche malgré les aléas du soleil et mes journées au grand air. D'après ma mère, je possédais des lèvres que bien des dames de la noblesse auraient voulues. Je savais tant de choses à propos de cette classe sociale ! J'avais été baignée dedans depuis mon enfance, bien que je vivais à la campagne, grâce à ma mère encore et encore. Elle me préparait déjà à un avenir autre que celui de femme au foyer. A cette époque, je ne le savais pas encore, trop jeune pour comprendre ce que la vie me réservait.
Éducation
forcée. _________________________________________________ Le soleil était à son zénith, il m'attirait à lui comme un bout de viande nargue un chien. Je savais au plus profond de moi que c'était de mon devoir d'écouter ce que me racontait ma mère, mais en réalité j'étais fatiguée. Des nuages blancs tels des morceaux de cotons volaient dans le ciel. Je me demandais comment ils faisaient.
- Éloïse ! Vas-tu cesser de rêvasser à la fin !
La voix et l'énervement bien voyant de ma mère me firent sortir de ma rêverie. Je regardais la femme qui m'avait mise au monde avec l'air le plus innocent qu'on puisse avoir. Je n'aimais pas qu'elle m' houspille de la sorte et pourtant je le méritais. J'avais de la chance d'être plus éduqué que mon rang social ne me le permettait. A croire que je suis née sous une bonne étoile.
- Mais mère ! Voyez comme le soleil brille, il serait indécent de ne pas sortir à cette heure de la journée, profiter de ce temps si parfait ! Et puis nous avons tout le temps pour étudier.
Son regard en disait sur ce qu'elle pensait de mon idée. Ses mains sur ses hanches proéminentes, promettaient une longue discussion qui me déplairait à coup sûr. De toutes façons, c'était toujours ainsi que les choses se déroulaient. D'après elle, je ne faisais que trouver des excuses à longueur de temps pour éviter de lire tel ou tel roman ou apprendre à former tel ou tel lettre. Mais que neni ! J'adorais réciter les vers du Cid de Corneilles et écrire était tout aussi instructif. Mais à douze ans, il me semblait que j'avais autre chose à faire que rester cloîtrer dans notre maisonnée.
- Je te rappelle mon enfant que tu dois m'écouter. Je suis ta mère ! Et puis je ne compte pas te laisser comme une pauvre petite gourgandine t'égarer dans la nature sauvage qu'est le monde. Dès aujourd'hui tu vas apprendre à tenir ta langue et à devenir moins sotte que tu ne l'es.
- Mais je n'ai que douze ans ! Je baissais les yeux en voyant l'air furieux de ma mère. Bien je vous écoute.
Nous avions alors continuer la leçon, mais mon entrain s'était évaporé, cela était certain. J'en voulais à ma mère de ne pas me donner plus de liberté, bien que j'en avais déjà plus que la plupart des autres filles. J'étais du troisième état, même si je savais à peu près lire et écrire, je ne pourrais pas gravir les échelons sociaux. J'étais née pour être servante, j'allais le rester malgré mon éducation. Dans deux ans j'allais rentrer au service de Mlle de Comborn, ma marraine, je ne devais pas me laisser submerger par l'ambiance de Versailles.
Dernière édition par Éloïse Vergne le 29.10.12 11:54, édité 5 fois |
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| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 27.10.12 15:10 | |
| Arrivée
à Versailles ! _________________________________________________ Versailles ! Plus grand et plus beau qu'on me l'avait décrit. Bien entendu dans ma campagne personne n'était allé dans ce pays-ci, mais les rumeurs circulaient vite sur le plus magnifique des châteaux. J'en étais tout éblouie, ce faste me captivait. Du haut de mes quinze ans je rêvais du prince charmant et je pensais que je le trouverais ici. Un jeune homme noble tombant amoureux d'une servante. C'était le fantasme de n'importe quelle adolescente du troisième état. Et le mien aussi, pour l'instant.
La calèche me déposa devant la grille un mardi après-midi après un long, très long voyage. Ma robe était sale de plusieurs jours et ma coiffure peu appropriée pour un jour comme celui-ci. Ce n'était pas tellement mon apparence qui me causait du souci, juste le fait de ne pas faire honte à ma famille et à Mlle de Comborn qui avait l'immense gentillesse de me prendre comme camériste. Je lui en étais éternellement reconnaissante. J'avais donc pris la direction des portes de services, l'entrée des domestiques. L'endroit sentait le poisson et le pâté. Je m'aventurais à demander à un jeune homme où se trouvaient les appartements de Mlle de Camborn. Il m'envoya paître, ce qui m'indigna. Comment un homme pouvait-il être aussi mal élevé en présence d'une jeune fille aussi insignifiante soit-elle. C'est une vieille dame qui me répondit à la place. Elle me faisait penser à Nanon.
J'étais arrivée devant les appartements de ma future maîtresse. Je tapotais ma jupe et passais une main dans mes boucles blondes pour remettre un peu d'ordre. Je grattais ensuite à la porte. C'était une femme d'une trentaine d'années qui m'ouvrit, sûrement une domestique comme moi ou une demoiselle d'honneur. Elle m'introduisit dans une antichambre et quelques minutes plus tard, je me trouvais devant Evangéline de Comborn. Je fis une révérence - que j'avais longuement répétée- en faisant bien attention de baisser le regard. Des pas se rapprochèrent de l'endroit où je me trouvais et je vis apparaître des souliers. De très beaux souliers.
- Mlle Vergne, je suis heureuse que vous soyez là. - Madame, c'est pour moi un très grand honneur d'être ici, à votre service !
Je m'étais relevée,mes prunelles vertes fixaient toujours le sol, quand Mademoiselle m'avait fait un geste de la main.
- Bien vous serez ici entant que servante, vous vous occuperez de faire le lit, de ranger mes affaires et d'autres petites tâches que je vous demanderais. - Oui, madame. - Margot va vous donner votre tenue, je vous verrais plus tard. - Bien, madame.
Je souriais, j'étais tellement heureuse. J'allais vivre à Versailles, en présence d'une des femmes les plus gentilles que j'ai rencontrées. Je vivais un rêve éveillé.
Rencontre
incongrue. _________________________________________________ Je revenais du théâtre où se jouait une pièce de Monsieur Racine. J'adorais ses oeuvres, mais celles de M. Molière avaient ma préférence. J'avais d'ailleurs eu la chance de le rencontrer un jour, une année après mon arrivée à Versailles. Il était venu pour une représentation au château et ma maîtresse a été lui parler, je l'ai bien entendu accompagné. Cet homme était d'une grande sympathie ! Je comprenais mieux pourquoi Mademoiselle allait souvent au théâtre, même si elle y allait sous un autre nom et avec un déguisement. Je n'étais que depuis peu dans la confidence de ses missions ,mais je sentais déjà que cela allait mal se finir. L'ambiance Versaillaise me pesait toutes ses intrigues, ses complots ! Je me demandais comment faisait le Roi ou même notre Reine.
J'avais donc croisé lors de la représentation cette Mathilde. Cette femme m'énervait ! Elle se croyait supérieur au monde alors qu'elle n'était qu'une simple comédienne excommuniée qui couchait avec son employeur. Je savais bien que je ne devais pas penser comme ça, mais les personnes dans son genre me dégoûtaient. Comment pouvait-on être aussi ... futile et prétentieux ? J'espérais ne jamais être comme cela. Tout en réfléchissant à comment fermer le claper de cette donzelle, je prenais le chemin de Versailles. Les rues de Paris sentait mauvais, les bonnes femmes n'hésitaient pas à lancer les pots de chambre de le maîtres par la fenêtre et les hommes urinaient contre les bâtisses. Je portais un mouchoir à mon nez, mes cheveux attachés par le ruban que Mademoiselle de Comborn m'avait donné peu après mon arrivée.
Soudain, un jeune homme s'avança vers moi avec précipitation. Il s'agenouilla devant moi, me déclarant une longue tirade amoureuse. Je fronçais les sourcils d'incompréhension. Que lui prenait-il ? Il devait sûrement se tromper de personne. Ce qui était sûr c'est qu'il n'était pas saoul. Je n'eus même pas le temps de placer un mot qu'il m'embrassa. Longtemps, trop longtemps. Je me détachais vite de ce goujat et lui donnait une baffe, mais il l'intercepta avant que ma main n'atteigne sa joue.
- Eh bien alors mon baiser ne vous a pas plut ?
Mes joues prirent feu, comment osait-il ?!
- Je ne vous permets pas ! - Oui pardon, j'avoue que ce n'était pas très polie de ma part. Mais comprenez, j'étais en mission quand deux hommes ont décidé de me prendre en course et pour leur échapper, je n'avais pas cent mille solutions. - Ce n'est pas une excuse !
Je retirais ma main de sa poigne avec hargne et le regardais droit dans les yeux.
- Pour qui étiez-vous en mission ? Demandais-je soupçonneuse. - Cela relève du confidentiel, mais rassurez-vous je travaille pour les gentils. - Vous avez intérêt ! - Mais puis-je vous inviter à boire un verre dans la taverne que vous voyez là ? - Les tavernes ne sont pas convenable pour des femmes ! - Bon eh bien ... - Je n'ai jamais dit que je refusais.
Un petit sourire satisfait apparut sur mes lèvres et je le suivis dans la taverne.
Dernière édition par Éloïse Vergne le 29.10.12 12:01, édité 6 fois |
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| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 27.10.12 15:14 | |
| Soirée
Masquée. _________________________________________________ J'observais avec admiration les danseurs qui se déplaçaient avec grâce sur le parquet. Je détestais toujours autant Versailles, mais je devais avouer que ce bal était l'un des plus beaux que j'avais vu depuis mon arrivée il y a trois ans. Ces trois années étaient passées beaucoup trop vite à mon goût. Tout ce temps à servir avec loyauté et droiture Evangéline de Comborn et à écouter les conversations pour elle. Ce qui me répugnait au plus au point. Elle savait bien que je ne goûtais point à ces activités de hors-la-loi. Mais depuis que je parcourais Paris aux côtés de Lionel, je ne pouvais plus me comporter comme une jeune fille sage. Je cachais à présent bien des secrets, autant ceux de Mlle de Comborn que les miens.
Et cette soirée était l' occasion rêvée pour écouter indiscrètement ce que tous les nobles se racontaient entre eux. Qui ferait attention à une simple servante ? Même si sa tenue était aux armoiries de la famille Comborn ? L'aristocratie se trouvant ici ce soir traitaient les domestiques comme des meubles. Ils avaient sûrement oublié que nous autres possédions des oreilles et que l'indiscrétion ainsi que la curiosité étaient nos principaux défauts. Ainsi je me déplaçais au rythme de la musique, passant de petits groupes en petits groupes. Certains parlaient français, d'autres l'anglais ou employaient des langages que je ne pouvais reconnaître. Je ne portais bien évidemment pas de masque. Aucun domestique ne portait de masque, nous étions d'une classe inférieur, nous ne faisions que servir des flûtes de champagne ou essuyer les « accidents » causés par nos maîtres.
J'arrivais auprès d'une colonne en marbre. Des messieurs divisaient entre eux et je tendais l'oreille. J'avais l'ouïe fine, au plus grand bonheur de ma maîtresse. Bon je devais avouer que je prenais parfois plaisir à faire cette activité, aussi peu morale soit-elle. Mais après tout, c'était pour le bien de notre Roi. Je n'entendis pas l'homme- le plus persévérant au monde que j'allais croiser- arriver vers moi. J'étais bien trop occupée à ma tâche. Son toussotement réussit néanmoins à me faire sursauter. Je retins de justesse un cri.
- Mon Dieu Monseigneur ! Vous m'avez fait peur !
L'homme n'avait pas l'air d'un français, avec sa peau légèrement halée, ses cheveux noirs et ses grands yeux bruns. Il était néanmoins beau avec une élégance que beaucoup lui enviaient. Je n'oubliais pas de m'incliner bien bas et de rougir devant mes paroles. Et si ce jeune homme beaucoup plus vieux que moi était un grand de ce monde ?
- Allons mademoiselle relevez-vous, une beauté dans votre genre n'a pas à s'excuser d'avoir eu peur.
Je me relevais, les yeux toujours fixés au sol. Mes joues étaient rouges, j'étais confuse. Tous les hommes me faisaient cet effet quand ils me faisaient un compliment. Je n'étais pas prude, mais mes relations avec la gent masculine devaient sans doute évoluer. J'en voulais à ce monsieur de m'avoir interrompue, mais je ne pouvais lui en faire la remarque, il m'aurait fait jeter aux cachots pour manque de respect ou pire.
- Zaccaria de Sicile, Prince de Palerme, fit-il avec une légère révérence. A qui ai-je l'honneur ? - Éloïse Vergne, votre seigneurie, dis-je en plongeant à nouveau dans une révérence. - Vous n'êtes donc pas noble. Et que faites-vous à un bal dans ce cas ? - Je suis au service de Mademoiselle de Comborn, monsieur. Et oui je ne suis qu'une simple domestique. Mais si je puis me permettre, je suis certaine que toutes les femmes ici présentes seront ravies de vous avoir comme danseur. Monsieur...
Je m'inclinais encore une fois et me dirigeais avec précipitation vers la sortie, main sur mon corset. Pourquoi diable les hommes venaient tous me voir, moi ? D'accord j'étais jolie, sinon belle, mais bien des femmes plus riches que moi l'étaient également. Une main m'attrapa l'avant-bras et je me retournais dans un froissement de tissus.
- Et où puis-je vous trouver ?
Encore lui ! J'osais pour une fois le fixer réellement. Zaccaria ... Zaccaria. Mais oui bien sûr j'y étais ! Il était en exil en France et sa réputation n'était pas passée inaperçue. Il s'avérait être un vrai coureur de jupons et de surcroît marié, tout ce que je n'appréciais pas chez un homme.
- Eh bien j'habite avec ma maîtresse vous me trouverais donc ici même à Versailles. Je dois vous laisser à présent, veuillez m'excuser.
Drôle de révélations
& sortie nocturne. _________________________________________________ Comment était-ce possible ? Ce n'était décemment pas une chose à dire comme ça. Une cape me couvrant la moitié de mon visage, j'étais complètement chamboulée par la révélation que Lady Dorset m'avait fait pas plus tard que cet après-dîner. Cette nouvelle m'avait laissé pantoise. Ainsi j'aurais une soeur, une comédienne de surcroît, ici à Paris ? Non je ne pouvais le croire. Mais Lady Dorset ne m'aurait tout de même pas menti. Et puis de toutes manières pourquoi l'aurait-elle fait ?
Les rues de la Capitale étaient mal éclairées, et dans un état second, je ne me rendis pas compte que je me dirigeais vers une rue peu convenable. Ce n'est que devant une maison close où des femmes se prostituaient que je décidais de faire demi-tour afin de rentrer à Versailles avant qu'il ne soit trop tard. Seulement une ombre attira mon regard à quelques lanternes de là. Une femme de haute naissance à en croire sa tenue et ses manières. Et je me trompais rarement sur ces détails-là. Je devins soudain soupçonneuse. Une aristocrate, dans les rues de Paris, à une heure pareille. C'était douteux. Très mystérieux et je me devais de la suivre. Mademoiselle de Comborn serait bien heureuse que je lui fasse un rapport sur cette dame.
Mes pas se scellèrent aux siens, je la suivais comme son ombre. Mon capuchon rabattu sur mon visage, je traversais les rues de Paris jusque devant un hôtel. Un homme de grande taille était à l'entrée, distribuant des masques pour ceux possédant une invitation. A mon grand désarroi, je n'en possédais point. Mais ce n'était pas cela qui allait m'arrêter, loin de là ! M'approchant du bougre, je tendis ma main pour prendre un masque. Son regard se fit soupçonneux. Un simple sourire de ma part le changea en tous points. Il devint tout de suite plus charmant et m'adressa un « Madame ». Ce n'était pas l'heure de rougir et encore moins de commettre une erreur qui pourrait m'êtres mortelle.
La courtisane à la tête blonde n'était pas allée bien loin. Mais la soirée était très ... intime. Des corps se serraient. J'enfilais le masque noir pour ne pas me compromettre et suivis la silhouette qui se déplaçait à l'horizon. J'essayais d'éviter tout ce qui ne se trouvait pas dans mon champ de vision. Moi qui n'avais jamais goûté aux plaisirs de la chair, j'étais horriblement gênée parce que je voyais. Je n'aurais jamais imaginé une telle décadence. La jeune femme que je suivais me disait quelque chose et trouver son nom aurait été d'une grande aide.
Après un enchaînement de pièces plus scandaleuses les unes que les autres, je tombais dans une pièce, seule avec quelques invités qui ne faisaient rien de très catholique. Je cherchais mon inconnue, mais elle fut plus rapide que moi et mon masque tomba, j'eus juste le temps de me retourner pour voir le visage que je poursuivais : Anne de Gallerande. Morte de honte je m'enfuyais de cet endroit, voyant avec colère la victoire de ma rivale. Mais je l'aurais, c'était certain !
Le lendemain je racontais mon histoire à Evangeline. La guerre était déclarée et je la gagnerai.
Dernière édition par Éloïse Vergne le 29.10.12 12:09, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 28.10.12 20:51 | |
| Voili, voilou, j'ai terminé ma fiche ! J'espère qu'il n'y aura pas trop de fautes d'orthographe et s'il y a quoi que ce soit qui ne va pas, n'hésitez pas à le dire, hein |
| | | Amy of Leeds
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.Discours royal:
♠ ADMIRÉE ADMIN ♠ Here comes the Royal Mistress
► Âge : A l'aube de sa vingt septième année
► Titre : Favorite royale, comtesse of Leeds et duchesse de Guyenne
► Missives : 7252
► Date d'inscription : 10/09/2006
| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 12:41 | |
| TU ES VALIDÉE ! BIENVENUE A VERSAILLES
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Des fautes d'orthographe où ça ? Peut-être à la rigueur des fautes d'inattention comme ils nous en arrivent à tous ! Au contraire quand je t'ai lue, je me suis enthousiasmée de certains termes typiquement d'époque et que l'on ne connait pas forcément à notre époque comme : pantoise ou l'après dîner. Je pense donc que tu seras un très bon élément parmi nous (ça fait secte dit comme ça ! ) Non sérieusement je ne vois pas ce que j'aurai à redire, tes six liens sont là, j'aurai peut-être préféré un passage plus long au sujet de ton lien avec Enola mais la joueuse étant sur le forum, vous pourrez développer ça en rp, rien de grave. Tu t'es bien appropriée Eloïse, après je laisse cette chère Evy te dire si un petit détail la gêne ou autre. Mais de mon côté je ne peux même pas te dire de compléter ton côté coeur et ton côté lit, tout est fait. Tu m'empêches de faire mon boulot vilaine Du coup j'arrête mes bla bla, et te souhaite la bienvenue parmi nous ! J'espère que tu t'amuseras bien ici. N'hésite pas à passer par le flood pour nous dire coucou, nous assommerons les méchants s'ils veulent te faire du mal. Au plaisir miss ! PS : Ci dessous tu trouveras les différents liens qui renvoient directement aux catégories essentielles du forum pour une meilleure intégration. PENSE PAS BÊTE ; Qui est qui ? Petit topo des personnages sur le forum. ♣ Fiches de liens ♣ Demandes de rangs et de logements ♣ Le flood ♣ N'oublie pas de mettre tes liens de présentation, fiche de liens et point info dans ton profil
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| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 13:05 | |
| Ah je suis validée ! (maintenant je vais tous vous manger )Je sens que je vais me plaire ici, vous avez l'air d'être tous des petits lapins mignons Je sais je suis forte en ce qui concerne de rendre les gens inutile (non je ne suis pas méchante juste réaliste ) Non mais en vrai je suis gentille, vous inquiétez pas |
| | | Invité
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| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 13:10 | |
| - Citation :
- Je revenais du théâtre où se jouait une pièce de Monsieur Racine. J'adorais ses oeuvres, mais celles de M. Molière avaient ma préférence.
Han, hérétique ! L'un de mes moi est particulièrement vexé et est parti bouder Je n'ai lu que le début (et ce passage donc ) de ta fiche mais je la trouve fort sympathique. Et j'ai envie de dire... Ooh la camériste de ma chère meilleure ennemie , on va pouvoir faire de grandes choses Bienvenue parmi nous donc et amuse toi bien au milieu des complots et des intrigues de Versailles |
| | | Invité
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| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 13:17 | |
| T'as vu comme je suis méchante Et c'est pas bien de lire que le début de la fiche des gens, tu sais que tu viens de ruiner le sens de ma vie là ? Non plus sérieusement ... Ashley Green une méchante ? On va être meilleure amie (ou pas héhé). Oui de grandes choses |
| | | Invité
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| | | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 13:36 | |
| Han Evangeline Je peux t'aider en ce qui concerne Gaby si tu veux Moi aussi je te vénère d'avoir crée ce perso |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 13:47 | |
| ON-A-UNE-ELOIIIIIIIIIIIIIISEUH ! La camériste de ma collègue bras cassée adorée est arrivée Mille bienvenues parmi nous jeune padawan, je crois bien que tu as de l'avenir dans notre monde de fous, d'intrigues, de complots, et encore de fous Très chouette fiche, j'ai hâte de voir ce que ça va donner en rp ! BIENVENUE PARMI NOUS ! |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 15:19 | |
| Je crois que c'est la première Éloïse à franchir les grilles de Versailles, non? Quoiqu'il en soit, FÉLICITATIONS! Bienvenue parmi nous et n'hésite pas à demander des liens à tout le monde. Tous les gens sont absolument adorables! (Excepté Élodie, c'est une vilaine ) Au plaisir de te croiser dans le flood! |
| | | Paris de Longueville
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!Discours royal:
ADMIN BIZUT Phoebus ৎ Prince des plaisirs
► Âge : 20ans
► Titre : Prince de Neuchâtel
► Missives : 4041
► Date d'inscription : 12/01/2010
| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 15:35 | |
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 19:17 | |
| Bienvenue Je suis très heureuse de te voir On va bien s'amuser Désolée, c'était la Anne en moi qui parlait La joueuse te souhaite la bienvenue ! J'ai bien aimé ta fiche Amuse toi bien parmi nous |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 19:34 | |
| Bienvenue à toi, compatriote gueuse J'ai beaucoup aimé ta fiche, très agréable à lire Et je vais réfléchir à un petit lien entre gueuses, of course Christine (que je joue aussi) ne dira rien, Christine ne veut pas que cette histoire de soeur lui tombe dessus *out* Bref, bienvenue |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 20:20 | |
| Merci pour cet acceuil ! ► Paris on touche aux cheveux de Gaby si on veut, on est des blondes Et puis t'osera pas nous toucher ... on est trop belles ► Oui Anne on va s'éclater Surtout que j'ai une vengeance à assouvir ► Perrine on a beau être gueuses toutes les deux, t'es la servante de la pire ennemie à ma maîtresse, alors pour être copine c'est raté Et puis d'abord Christine elle avait pas qu'à marquer ça sur son cahier si elle voulait pas des ennuis |
| | | François de Froulay
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a été brisé, il va falloir le recollerCôté Lit: vide, au désespoir des mignons de MonsieurDiscours royal:
Fuis les honneurs et l'honneur te suivra Convoite la mort et la vie te sera donnée
► Âge : 25 ans
► Titre : Maréchal des Logis des Mousquetaires, Capitaine de la garde de Monsieur, Marquis de Lavardin
► Missives : 521
► Date d'inscription : 29/08/2011
| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 29.10.12 21:41 | |
| Bienvenue jolie demoiselle Amanda est charmante ^^ |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 31.10.12 3:52 | |
| Bienvenue trèes chèere Éloïse! Ne m'en veux pas trop hein, tout ça c'est la faute de Christine après tout... |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. 31.10.12 10:16 | |
| Merci à vous deux |
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| Sujet: Re: Eloïse ► L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. | |
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