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 La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.

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MessageSujet: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime07.11.12 23:51





MARIE


FOUQUET




(JESSICA STAM)




« Vous n'êtes pas responsable de la tête que vous avez mais vous êtes responsable de la gueule que vous faite. »

    ► 26 ans.
    ► Marquise de Valbrune, Dame de Quéhillac.
    ► Française, fille de Nicolas Fouquet.
    ► Célibataire.
    ► Catholique.
    ► Hétérosexuelle.

(Main de l'ombre)



♕ PROTOCOLE ♕
VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

Versailles n'est pas seulement un enfer. Versailles est une horreur. Je déteste ce château, tout comme je déteste son roi, tout comme je déteste les personnes qui y séjournent. Tous les mêmes. Des hypocrites, des jaloux, des mécréants. De toute manière, Vaux le Vicomte était bien mieux. Sa cour était magnifique. On se demande bien pourquoi le roi l'a saisi, tiens. Je me souviens encore de la fête qu'avait donné mon père... Le roi avait été plus que subjugué. De la jalousie, Rien de plus et de moins que de la jalousie. Le roi est un jaloux, tout comme Colbert est un jaloux, tout comme... Eux tous. Ce sont tous des jaloux. Je déteste cet endroit. Si je pouvais le quitter, je le ferais en quatrième vitesse. Mais malheureusement, j'ai une mission. Je les ferai tous tomber. Les après les autres. Ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ? Et j'ai encore toute la vie devant moi pour exercer la mienne.

COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

C'est bien à moi que vous demandez cela ? Eh bien, c'est... Ironique. Parce que ce complot, j'y prends part, tout simplement. Alors, oui, j'y crois. Vous savez, il n'y a pas une seule monarchie, une seule principauté ou un seul empire qui ne soit pas menacé par un complot. La France n'échappe pas à la règle. Mais, cela ne m'étonne guère que l'on s'attaque à notre cher roi. Et, je précise, le « cher » est ironique, là aussi. Car il est loin, mais alors très loin d'être cher à mon cœur. Donc, que disions-nous ? Ah oui, le complot. Pourquoi j'y ai pris part ? Simple. Parce que je me dois de venger mon père. Je me dois de le venger, et de lui faire retrouver sa dignité perdue, tout en retrouvant ainsi la mienne par la même occasion. Tout ce qui m'anime est l'envie de vengeance. Et cette envie est tenace, très tenace. Et je ne lâcherai pas le bout de gras, quitte à sombrer moi aussi. Même si... J'espère tout de même que ce ne sera pas le cas. Mon père ne serait pas très heureux de me voir le rejoindre à Pignerol.

COLOMBE OU VIPÈRE ?

Je participe discrètement à faire circuler certaines rumeurs. D'autres, je me contente de les garder pour moi-même... Disons juste que le tout dépend de la rumeur en question, de la situation, et du fait qu'elle soit à mon avantage ou non. Les rumeurs ne me répugnent pas. Elles sont une arme des plus efficaces si on les manie bien. Elles peuvent influencer les gens, les inciter à agir d'une certaine manière ou d'une autre. Et il ne faut pas les ignorer. Si mon père avait pris en compte ce que disaient les rumeurs à propos de sa chute, il l'aurait peut-être évitée... Enfin bref. La rumeur est tout un art. Et pour tout vous dire, il m'est déjà arrivé d'en crée de toutes pièces. Je peux vous assurer que vu les effets qu'elles ont eu sur ceux que j'avais pris pour cible... Je n'hésiterai pas à recommencer si besoin est.

DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

• Me jouer gentiment de mon monde. Rien de bien méchant, juste de quoi utiliser suffisamment mes méninges pour ne pas devenir bête et inutile sur cette planète.
• Participer à de longs débats, argumenter... Et surtout, remporter la manche en question.
• M'occuper de mes chats. Même si je n'en ai plus que quatre désormais.
• Me tenir au courant des rumeurs qui courent dans le château, et en faire courir certaines si besoin est.
• Me rendre à des salons, à des bals, assister à des pièces de théâtre.
• Lire, danser ou encore jouer de la viole de gambe.
• Me promener à cheval dans les sentiers peu fréquentés, ou me promener dans les rues bondées de Paris.

♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕
► Tsuu.
► 16 ans.
► La même que d'habitude. Pervers
► Code bon by Lisa
► Google est notre ami. PTDR
► Non non, tout est parfait. **



Dernière édition par Marie Fouquet le 11.11.12 20:54, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime08.11.12 0:00


BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

_________________________________________________

« Quo non ascendet ? »


« Ma petite Marie ! Venez donc dans les bras de votre père ! » Une flèche. Une petite flèche de lumière. Qui n'était autre que... Moi. A cette époque, je devais avoir sept ans. Cela va peut-être vous paraître étrange mais oui, je me souviens parfaitement de mon enfance. Tout comme de mon adolescence. Et j'ai eu bien raison de m'en rappeler, car il s'agit là des meilleures moments de toute mon existence. La suite fut bien moins glorieuse. « Alors, qu'avez-vous appris aujourd'hui ? » Ce que j'avais appris ? Que mon père était en chemin. Et j'avais alors soudainement décidé d'arrêter d'apprendre, pour guetter la porte d'entrée, donc son arrivée. A peine franchit-il le pas de la porte que je me mis à dévaler les escaliers, les domestiques me courant après et tentant de m'arrêter, sachant chacun que s'il m'arrivait la moindre chose, surtout sous les yeux de mon père... Alors ils risquaient de passer un bien mauvais quart d'heure. Mais sans succès. J'étais bien plus rapide et plus agile. Mes boucles blondes chevauchaient mon dos alors que je courrais, encore et encore... Je pris tellement d'élan que je fus capable de faire un vol d'environ trois ou quatre marches. Il me réceptionna alors dans ses bras. Il était heureux. Mais je devais l'être encore plus. Mon père était de retour. Mon père était de retour. Et le monde me paraissait soudainement plus beau. Ah. Cette robe. Cette robe que je portais, elle était si belle ! Et puis, j'étais si bien coiffée. Et puis, ma nourrice, elle était si adorable. Et mon précepteur, si savant et compréhensif. C'est limite si on en deviendrait pas fou, non ? Comme la vie changeait lorsque mon père était à mes côtés. « Père, si seulement vous saviez à quel point j'apprends vite lorsque vous êtes à mes côtés. Vous devriez venir plus souvent, et rester plus longtemps ! » Toutes les raisons étaient bonnes pour le retenir. A cette époque-là, j'étais encore bien trop jeune pour comprendre qu'il avait à travailler. Tout ce qui m'importait, c'était que mon cher père reste à mes côtés.
_______________________________________________________________

« Tenez bon ! Vous ne pouvez pas partir ! Vous avez une petite fille à élever ! Allez ! » Elle aurait aimé l'élever, cette petite fille que je suis devenue. J'en suis sûr et certaine, que ma tendre mère aurait aimé m'élever, me voir grandir... Mais malheureusement, le destin en a décidé autrement. Le destin... Cette fâcheuse roue qui ne cesse de tourner et qui s'arrête constamment aux mauvais endroits. Je la déteste. Je déteste le destin. Tout comme je déteste le hasard. Tous deux n'apportent que malheur et tristesse. Pourquoi existent-ils ? Il n'y a aucune logique dans la vie. Et c'est si agaçant. Par logique, une jeune femme devrait voir son enfant grandir. Elle devrait l'éduquer, le protéger, le marier, s'assurer de son bonheur... Et enfin quitter ce monde. Elle ne devrait pas mourir en couche, ou du moins peu après. Pourtant, c'est ce qui lui arriva, à ma mère. Elle était encore si jeune. Elle mourut l'année de son mariage, et de mon arrivée au monde par la même occasion, laissant alors mon père avec un enfant à charge... Lui qui avait déjà du mal à élever un lapin... Vous vous rendez compte ? On venait de lui confier une gamine. Qu'il allait devoir faire grandir en la gardant en vie, principalement. Mais aussi en lui inculquant de nombreux principes. En apprenant la mort de ma mère, nos proches ont craint le pire pour mon avenir. Un jeune homme comme Nicolas Fouquet, élever une gamine ? Encore, un jeune garçon, cela aurait pu se faire mais... Une fille ? Impossible. Du moins, c'est ce qu'ils avaient tous pensé au départ. Sauf qu'à la surprise de tous, mon géniteur se révéla être un très bon éducateur. Du moins avec moi.
_______________________________________________________________

En une année... Mon père n'eut pas vraiment le temps de s'attacher à ma mère. Certes, il l'aimait. Mais il ne l'aimait pas d'un amour inconditionnel. Et bon nombre de personnes ont eu l'impression que l'amour qu'il n'avait pas offert à ma mère... Il me l'a offert à moi. « Qu'a-t-elle fait durant mon absence ? » En réalité, mon père s'absentait peu du foyer familial. Ou du moins, il revenait toujours aussi tôt que possible parce qu'il savait très bien que je n'avais personne. Il ne voulait pas que je sois élevée uniquement par des nourrices. Il voulait que je sois influencée par lui. Que j'hérite une partie de son caractère, de ses habitudes... Et il était le plus heureux des hommes lorsqu'il me voyait reproduire l'un de ses tics, machinalement. Comme celui de toujours tirer sur la ceinture de ma robe avant de m'asseoir. Ou encore, mon port de tête... Il était si fier quand il me voyait me tenir de la même manière que lui, le dos bien droit, la tête bien haute. « Par quoi dois-je commencer ? L'entêtement dont elle a fait preuve face à son précepteur ? Ou la manière dont elle a critiqué le portrait qu'a fait d'elle le peintre que vous avez envoyé ? » Allez savoir pourquoi, lorsque ce genre de conversation débutait, j'avais toujours quelque chose au loin à regarder, un oiseau à attraper, une fleur à cueillir... Bref, une occupation quelconque qui pouvait me faire suivre et m'éviter ces confrontations. Mais aucun moyen de fuir. Mon père avait deviné mes attentions avant même que je ne puisse faire un seul pas dehors. « Marie ! Voyons ! Soyez courageuse. Assumez vos actes. » Assumer, assumer... Facile à dire, mais pas à faire. Je déglutis en revenant difficilement à ma place. Et allez savoir pourquoi, mon comportement avait l'air de l'amuser plus qu'autre chose. Il adressa un signe de tête aux domestiques, les incitant alors à poursuivre leur récit, alors que je triturais ma robe dans mes mains, me demandant si après ces déclarations j'allais obtenir mes cadeaux ou non. Car à chaque fois qu'il revenait d'un voyage, il m'offrait quelque chose. Or il y avait un contrat en dessous de tout cela. Et il stipulait clairement que je ne pouvais obtenir mes présents que si j'avais été sage en son absence. « Son précepteur a voulu lui parler de philosophie, il lui a donc cité de nombreux auteurs grecs. D'après mademoiselle, la moitié sont fous, les autres ont du le devenir en cours de route. Parce qu'avec de telles principes, il est tout bonnement difficile de survivre dans un monde qui est le nôtre. Nous ne sommes plus au jardin d'Eden, qu'elle a clamé. » Le regard de mon père s'était alors tournée vers moi. Il était mi-amusé mi-sérieux. Il m'attendait au tournant, tout simplement. Et je ne manquais pas d'arguments. « Mais père... Vous savez, ces philosophes... Ils disent qu'il faut être constamment bon. Certains disent que lorsqu'on vous fait du mal, alors il faut supporter. Ne pas rendre le mal par le mal. Il faudrait donc se laisser écraser pour bien vivre ? A trop se laisser écraser, on perd la vie ! C'est logique... Non ? Et donc... Et donc il n'y a plus aucun moyen de vivre ! Et donc... Eh bien... Je ne pouvais pas être d'accord avec cela, tout simplement ! » Mes arguments étaient plutôt efficaces pour une gamine de mon âge, non ? A mon grand bonheur, mon père finit par sourire, en hochant la tête, me donnant ainsi raison. Et aussitôt, un sourire victorieux s'afficha sur mon visage. Mais plus pour très longtemps. « En ce qui concerne le tableau... Je cite : '' Vous ne m'avez pas peinte. Je pense que vous m'avez confondu avec l'orange qui se trouvait à mes côtés. Où sont mes airs de petite poupée ? Et puis les couleurs... Elles sont trop ternes ! Mettez plus de rose. Le rose est joli. Il faut donc plus de rose. '' » Cette fois-ci, mon père avait simplement fini par éclater de rire alors que je reprenais la parole, un air outré ayant fait son apparition sur mon visage félin. « Père ! Avec un tableau pareil, je risquais plus d'effrayer ma descendance qu'autre chose ! Il était de mon devoir de l'aiguiller un tant soit peu ! Il m'avait peinte bien trop petite, et bien trop... Ronde. Me trouvez-vous ronde comme une orange ?! Regardez ! J'ai une belle silhouette, père ! Il faut la peindre telle qu'elle est ! » Et je m'étais alors mise à tournoyer sous ses yeux, lui montrant donc ma belle silhouette de petite fille. Et de son côté, il affichait un air faussement impressionné, avant de finalement me prendre dans ses bras. « Tout cela est vrai, ma petite Marie. Mais... Vous devriez être plus tendre avec votre oncle. Lui l'a bien pris parce qu'il vous connaît mais... Je doute fort qu'un autre ait la même réaction. Vous aviez totalement raison. Mais, il y a des fois où... Où il faut faire passer certains messages de manière plus tendre. Vous comprenez ? » Je ne comprenais pas totalement. Mais je hochais la tête, pour lui faire plaisir. J'aimais tellement lui faire plaisir. Enfin... J'avais tout de même saisi l'essentiel de ce qu'il avait voulu me faire dire. Être habile. Être habile dans la manière de manier les mots. Il avait raison. Le peintre qu'il avait envoyé était l'un de ses proches amis, et je l'appelais mon oncle parce que je le voyais constamment. Face à mes critiques, il s'était contenté de rire aux éclats puis de hocher la tête, mettant alors plus de rose comme je le lui avais demandé malgré le fait qu'il n'y ait pas un seul objet dans ce ton que ce soit dans la pièce ou sur moi-même. Ce n'est que lorsque je fus satisfaite qu'il arrêta ses petites retouches pour me prendre dans ses bras, me tenant ainsi loin du tableau... Histoire que je n'aille pas moi-même m'atteler à la tâche pour faire des retouches comme j'avais fréquemment l'habitude de le faire.
_______________________________________________________________

« Mademoiselle ! Vous devriez rentrer ! Que direz votre père s'il apprenait que vous preniez du plaisir à vous promener ainsi sous la pluie ? Mademoiselle ! Vous allez tomber malade ! » La pluie. J'ai toujours aimé la pluie. J'ai toujours apprécié la sensation de ces gouttes d'eau qui glissaient le long de mon cou, puis de mon dos, de mes bras... Certes, j'ai fini cloué au lit un bon nombre de fois, avec pour cause mon amour pour la pluie et pour le mauvais temps en général, mais... Peu m'importait que je tombe malade. J'aimais cela, et j'étais bien décidée à en profiter. J'étais décidée à profiter de tout ce qui me plaisait, d'une manière ou d'une autre. Il s'agissait là des rares choses qui me permettaient de supporter l'absence de plus en plus prolongée de mon père. Je devais avoir neuf ans à cette époque-là. Et je comprenais bien mieux ce qui se tramait. Il était absent parce qu'il devait travailler. Parce qu'il devait consolider sa position. Le peuple se retournait peu à peu contre le roi et... Il s'agissait du moment opportun pour se bien faire voir par la reine, et Mazarin. Je comprenais tout cela mais... L'enfant que j'étais avait encore besoin de son père, et y était bien trop attachée. « Je rentrerai plus tard ! Il ne m'arrivera rien. Vous ne devriez pas vous inquiéter. Je suis plutôt tenace, et vous le savez ! » Tenace... Dans le sens d'être têtue, peut-être. Mais physiquement, pas tant que cela. Petite, j'étais frêle. Je ressemblais à une petite poupée de porcelaine. Ma peau était blanche, très blanche, mon regard bleuté était perçant, et mes jolies boucles blondes ne faisaient qu'accentuer mes airs poupins. Enfin... Je ressemblais en tous points à une poupée. Une poupée qui pouvait se casser à cause d'un rien. C'est bien pour cela qu'ils tentaient tant de me retenir à la maison, de m'empêcher de courir, de rester sous la pluie... Mais comme à mon habitude, je n'en faisais qu'à ma tête. Cachée sous un arbre, je jouais avec l'un de mes chatons. Si moi j'aimais la pluie, je savais que ce n'était pas son cas. Hum ? Oui, « l'un » de mes chatons. En réalité, j'en avais sept au total. Je me souviens encore... Que j'avais fait promettre à une bonne partie des domestiques de ne rien dire à mon père lors de son retour à propos de mes « nouveaux camarades ». Mon père appréciait, certes, les animaux... Mais dans une certaine mesure. Et, en toute franchise, les chats ne l'avaient jamais intéressé d'une quelconque manière. Alors, apprendre que sa fille était à la tête d'une bande de sept chatons qu'elle promenait avec elle dans toute la maison ainsi que dans sa chambre, et qui laissaient parfois traîner des poils ici et là... Je ne suis pas sûr qu'il l'aurait très bien pris. C'est bien pour cela... Que je voulais le lui cacher. Le lui cacher jusqu'à être en mesure de le lui annoncer, du moins.

La raison pour laquelle les domestiques décidèrent de ne rien lui dire fut... Mon état. Oui, je pense honnêtement que mon état les avait poussés à entrer dans mon petit plan. Durant toute la période de la Fronde, mon père avait été absent. Et durant toute son absence... Eh bien, disons juste que j'avais perdu une partie de ma joie de vivre. Certes, je poursuivais mes petites fourberies, j'étais la même que d'habitude, mais je questionnais fréquemment que ce soit les domestiques ou même ses amis qui venaient me rendre visite sur son état, et puis, surtout... « Savez-vous pour combien de temps encore père va-t-il être absent ? » J'ai du la leur poser au moins une cinquantaine de fois. Quand va-t-il rentrer ? Pour combien de temps encore va-t-il être absent ? Où est-il ? Que fait-il ? Les autres enfants, étrangement, se passaient facilement de la présence de leurs parents, mais ce n'était pas mon cas. J'étais peut-être plus autonome dans bien des domaines, mais pas dans celui-là. Il me fallait mon père. Constamment. J'étais bien trop attachée à lui. Sûrement parce que lui, contrairement aux autres parents, n'avait pas chargé une nourrice de mon éducation. Certes, on l'avait épaulé, mais il s'en était tout de même chargé de manière plus ou moins personnelle, autant que son travail le lui permettait.




Dernière édition par Marie Fouquet le 10.11.12 23:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime10.11.12 3:56


BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

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« Marie... Vous savez, votre père ne supportait plus d'être seul... Et il voulait que vous ayez aussi une femme, à vos côtés... Et puis... » Mon père avait quelque chose à m'annoncer. C'était vers la fin de la Fronde. Et ce qu'il avait à m'annoncer... Etait son second mariage. « Mais père, vous n'êtes pas seul ! Vous m'avez moi ! Et puis... J'ai déjà ma nourrice ! C'est une femme, non ? » Du haut de mes quelques centimètres, je réussissais à avoir une réponse pour tout ce qu'il me disait. J'avais alors onze ans. C'est à l'âge de onze ans que mon père se remaria avec Marie-Madeleine de Castille. Il n'avait pas voulu se marier lorsque j'étais trop jeune pour éviter de m'imposer une quelconque présence. Mais le temps était venu pour lui de refaire sa vie, en quelques sortes. Même si, en réalité, plus que l'amour, c'était des intérêts politiques et financiers qui l'avaient poussé à conclure ce mariage. Mettant un terme à notre petite discussion, mon père demanda donc à ma future belle-mère d'entrer. Elle avait du attendre à l'entrée du salon. Lorsqu'elle entra, elle s'avança vers moi et s'agenouilla pour être à ma hauteur. Elle était... Belle. Elle était belle et avait l'air douce. Mais, l'enfant que j'étais la fixait tout de même d'un air méfiant. « Madame... » Je lui avais alors adressé un petit signe de tête, pour la saluer. Sauf qu'elle prit rapidement mon visage dans ses mains pour l'embrasser. Comme si elle me connaissait depuis toujours. Mon père, quant à lui, était allé s'asseoir dans un coin de la pièce et admirait ce spectacle, un petit sourire sur le visage. « Marie... C'est bien cela ? Que vous êtes jolie. Et vos yeux. Vous avez de si jolis yeux. Puis votre robe, elle est magnifique ! J'aimerais tant avoir la même que la vôtre ! » Elle m'avait prise par les sentiments. Il lui avait suffi de quelques mots pour que je baisse soudainement ma garde. La flatterie fonctionnait constamment lorsqu'elle m'était adressée. Du moins, lorsque j'étais encore petite fille. « Père m'a offert cette robe pour mon anniversaire ! Vous avez vu, elle est toute rose ! C'est parce que j'aime beaucoup le rose. Et puis, les poupées portent beaucoup de rose. Alors j'ai l'impression de ressembler à une poupée ! » Et ce qu'elle me répondit ne fit que me ravir encore plus à l'époque. Elle me répondit que j'étais une poupée. Mon sourire s'était alors agrandie. Elle était jolie, elle était gentille, et elle me faisait des compliments. Il ne me restait plus qu'à voir si elle allait aussi m'offrir un tas de cadeaux. Il ne manquait plus que cela pour que je l'accueille les bras grands ouverts. « Vous savez, Marie... Je ne compte pas remplacer votre mère. D'accord ? Jamais je ne tenterai de remplacer votre mère. C'est bien pour cela que je ne vais pas vous demander de m'appeler mère. Mais je ne veux pas que vous m'appeliez belle-mère pour autant. Madeleine... Qu'en dîtes-vous de m'appeler Madeleine, tout simplement, comme le ferait un adulte ? Vous êtes une grande fille maintenant, n'est-ce pas ? » Et aussitôt, je me mis alors à secouer la tête. Je n'étais pas une grande fille, et j'étais bien contente de ne pas en être une. Parce que tant que je serais petite, mon père continuerait à me porter dans ses bras et à me traitait comme un petit trésor fragile. « Madame Madeleine, vous avez tort sur ce sujet-là. Je suis encore petite fille ! Mais, comme vous voudrez. Je vous appellerai alors... Madeleine. Mais, Madeleine... Je vous préviens. Je ne vous laisserai pas toucher à mes jolies robes. J'ai les miennes, et vous avez les vôtres. Nous sommes bien d'accord ? » Eh bien oui. Tout ce qui m'inquiétait à ce moment-là était mes robes. Elle hocha alors la tête en riant, et me promit de ne pas y toucher.

Le mariage fut conclu assez rapidement. Mon père m'habilla pour l'occasion d'une jolie robe de princesse. Et la mariée décida de me garder à ses côtés durant toute la cérémonie. Au fil du temps, l'attention qu'elle me porta de la sorte me poussa à... L'appeler « Mère » , et cela me vint de manière tout à fait naturel, chose qui la ravit autant que mon père, car en l'appelant mère, je l'acceptais totalement au sein de notre petite famille. Peut-être était-ce qu'elle soit encore d'un jeune âge qui m'avait aidée à l'accepter avec tat de facilité ? Car elle n'avait que cinq ans de plus que moi. Elle me comprenait si bien, m'offrait ce dont j'avais envie, venait chaque matin dans ma chambre pour prendre de mes nouvelles, puis s'amusait à m'habiller avec des robes de poupée et à me coiffer avec des rubans... La voir ainsi prendre soin de moi rassurait mon père, et l'aidait à aller au travail tête reposée. Même s'il ne manquait jamais une occasion pour m'emmener en promenade seulement en sa compagnie, ou alors pour superviser mes cours.

En parlant de cela... Mes cours. Si mon père me laissait m'exprimer pleinement, et riait de mes fourberies, c'est bien parce qu'il voulait faire de moi une femme rusée, maligne, intelligente. Or, l'intelligence passe aussi par le savoir. Et avec un mécène tel que lui... Il était inévitable que ma formation concernant les arts soit des plus pointues. « Marie. Votre professeur est arrivé. » Père s'arrangeait constamment pour être présent lors de mes cours de musique. Il n'en ratait pas un seul. Ou du moins, très rarement. Il se passionnait pour la musique, et il souhaitait que j'en fasse de même. De la viole de gambe, du clavecin, et bien d'autres instruments encore. Mes journées étaient plutôt chargées, il fallait l'avouer, par des cours ici et là. Sans oublier les cours plus... Intellectuels dirons-nous. Philosophie, sciences... Il était hors de question pour lui que je sois une sotte qui ne comprenne rien à rien. Il fallait que je connaisse le fonctionnement du monde. Que je connaisse tout, en fait.

Très vite, j'eus certaines préférences dans les différents domaines que l'on m'enseignait. Par exemple, concernant la musique, je me prie très vite d'affection pour le bel instrument qu'est la viole de gambe, et puis pour la danse. Pour la danse... Mon père s'amusait par moments à être mon cavalier lorsqu'il s'agissait de valser, alors que ma belle-mère, ou plutôt simplement ma mère, jouait à la spectatrice, tout sourire.

Mes cours d'art n'étaient pas la seule chose que je partageais en sa compagnie. Il y avait aussi... Les salons. Il en tenait certains, il en fréquentait d'autres. Mon père aimait avoir une vie mondaine. Et il souhaitait plus que tout me la faire partager. Mme de Sévigné était l'une de ses proches et fidèles amies. Elle contribua d'ailleurs à m'introduire dans les plus grands et les plus prestigieux des salons, tout en me prenant sous son aile. Mon père... Ses relations... Tous me couvaient constamment. J'étais intouchable. Oui, intouchable est bien le mot. Et lorsqu'on daignait me prendre pour cible... En toute honnêteté, aucun d'entre eux n'avait à réagir puisque je me défendais seule, et de la meilleure manière qui soit : en jouant avec les mots. L'art du langage. Avec un père et un entourage tel que celui auquel j'avais droit, il ne m'avait pas fallu bien longtemps pour apprendre à lancer des flèches tout en jouant dans la subtilité. La timidité ? Le scrupule ? Je n'en possédais pas, au plus grand bonheur de mon géniteur. Je le voyais, si fier de m'avoir à son bras et de m'entendre remettre gentiment à sa place quiconque osant s'en prendre à moi ou même à lui d'ailleurs. Gare à celui qui osait s'en prendre à lui. Ferdinand d'Anglerays pourrait servir d'exemple. Il avait tendance à s'attaquer à mon père. Et nous finissions donc par gentiment nous entre-tuer sous les yeux ébahis de nos spectateurs. En réalité, j'aimais discuter avec lui. Enfin, si l'on pouvait appeler cela une avoir discussion. Il se disait être fou... Mais je savais bien qu'il était loin d'en être un.
_______________________________________________________________

« Marie-Thérèse d'Autriche est la reine de Versailles. Vous, Marie... Vous êtes la reine de Vaux le Vicomte. » Enfin. La construction du château était enfin achevée. Et pour la fêter, mon père m'offrit un collier, en perles, et orné d'un pendentif qui n'était autre qu'un rubis rouge sang, contrastant totalement avec ma peau blanche. Une reine méritait un présent pour fêter son arrivée dans son château, qu'il m'avait dit d'un air enjoué. Il était heureux. Ce château était, pour lui, le projet d'une vie. Et honnêtement... Il n'était pas le seul à être sur un petit nuage. Moi aussi, je l'étais. Il me donnait réellement l'impression d'être une reine. Mes appartements... Étaient ceux d'une reine. Mes bijoux, mes robes, mon éducation... Tout ce qu'il m'avait offert, durant toute mon existence... Je n'aurais pas pu espérer mieux. « Je vais donner une fête, en l'honneur du roi. Vous aurez l'occasion d'y revoir votre fiancé. » Eh bien oui. A quoi pensiez-vous ? Une jeune femme telle que moi... Sans me vanter, je vous avoue que les prétendants se bousculaient bel et bien à ma porte. Mon père m'avait dotée d'une somme énorme, et de nombreuses terres. Et puis, outre ma dot, il y avait aussi l'éducation qu'il m'avait offerte et qui ne pouvait que ravir ma future belle-famille et faire briller l'homme qui se trouverait à mes côtés. Mes fiançailles furent signées alors que je n'avais que seize ans. Mais mon père refusa catégoriquement que le mariage ait lieu avant que je ne sois âgée de vingt-deux ans. Il disait que j'étais trop jeune. Pourtant, il avait épousé mère, c'est-à-dire Marie-Madeleine alors qu'elle n'était âgée que de quinze ans. Elle fut celle qui me dit qu'en réalité, mon âge n'était pas le problème... Le problème était qu'il ne voulait tout simplement pas me voir quitter le château, et m'éloigner de lui. Plutôt adorable, non ? Enfin bref. Cette fête de Vaux le Vicomte fut l'un des plus beaux jours de ma vie. Mais elle fut aussi celle qui marqua la fin de ma vie de... Reine, comme le disait si bien mon père.


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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime11.11.12 3:27


BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

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« le 17 août, à 6 heures du soir, Fouquet était le roi de France, à 2 heures du matin, il n'était plus rien. » Voltaire.

« Monsieur est trop intelligent pour son bien. Un jour cela vous coûtera votre tête ; dans ce monde, soit on a l'argent, soit on a l'esprit, mais avoir les deux en même temps, olà ! Quel blasphème ! Fuyez monsieur Fouquet, vous vous êtes trompé de royaume, ou alors devenez idiot, cela vous siéra mieux ! » Ferdinand avait raison. Ferdinand avait totalement raison. Pour la première fois de toute mon existence... J'étais d'accord avec lui. Mon père aurait du l'écouter. Il aurait du partir. Pourquoi était-il resté ? Il n'aurait pas du. « Mère. Où est-il ? Où est père ? … Dîtes-moi qu'il n'est pas allé assister au conseil des ministres. Je vous en supplie. Dîtes-le moi ! » Elle ne pouvait pas me le dire parce qu'elle savait que c'était faux. Que ce n'était pas le cas. Qu'il y était allé. Qu'en ce moment, sûrement, il était en train de se faire arrêter. Et qu'on allait immédiatement l'emmener loin, très loin, sans même qu'on puisse l'aider à fuir. Qu'on ne le reverrait plus jamais. Que je ne le reverrais plus jamais. Les larmes s'étaient mises à dévaler mes joues alors que je prenais ma tête entre mes mains. Trop tard. Il était trop tard. Un de ses plus fidèles amis m'avait fait parvenir cette information. On avait comploté contre lui. Le roi voulait sa peau. Et ce conseil des ministres n'était qu'une mascarade pour le prendre au piège. Il craignait son intelligence. Oh oui, il ne pouvait pas y avoir d'autres explications. Lui craignait son intelligence, et Colbert convoitait sa place...

Je n'avais pas eu le temps de me morfondre sur notre sort bien longtemps puisqu'un bruit sourd s'était alors fait entendre dans tout le château. C'était des coups. Des coups qu'on donnait à la porte. On était en train de tenter de forcer la serrure. Chancelante, je m'étais pourtant mise à courir vers la fenêtre et... Ce que je vis à cet instant ne fit que m'enfoncer plus que je ne l'étais déjà. Des mousquetaires. Des mousquetaires étaient en train de forcer la porte. Ils l'avaient même ouverte. C'était un véritable cauchemar. « Mère. … Prenez tout ce que vous pouvez. Cacher des bijoux dans vos cheveux, dans vos chaussures, dans vos jupons, et de l'argent … Mais surtout. Brûlez tout. Tous les documents que vous trouverez. Brûlez-les ! Vite ! » Eh bien quoi ? Je suis loin d'être bête, vous savez. Et j'avais très bien compris que la visite des mousquetaires n'était pas une visite de courtoisie. Ils allaient sûrement faire des réquisitions. Ils allaient aussi tenter de trouver des preuves pour je ne sais quel motif contre mon père. Et il fallait éviter qu'ils en trouvent, justement, en brûlant tous les documents, qu'ils soient compromettants ou non, nous n'avions pas le temps de vérifier de toute manière.

Mais, il se trouve que cette visite fut encore plus désastreuse que tout ce à quoi j'avais pu penser. « LÂCHEZ-MOI ! JE VOUS ORDONNE DE ME LÂCHER ! MAIS LÂCHEZ-MOI ! » Ils eurent plus de facilité avec mes frères et sœurs. Ils étaient encore jeunes. Ils pouvaient les emporter comme ils le voulaient. Mais j'étais plus coriace. Je mordis jusqu'au sang l'un d'entre eux. Griffer, mordre, crier... Tous les moyens étaient bons pour les retarder dans le pire des cas, ou les dissuader de poursuivre leurs petites affaires dans le meilleur des cas. On avait donné un certain ordre aux mousquetaires. Celui de faire éclater toute la famille Fouquet. Emmener les enfants d'un côté, et mère de l'autre. Nous empêcher d'avoir le moindre contact les uns avec les autres. Quant à mes oncles et tantes, n'en parlons pas. Il allait nous être tout simplement impossible de leur faire parvenir la moindre lettre. Nos amis ? Tout allait être fait pour nous en éloigner. Le but était réellement de scinder définitivement le cercle Fouquet... De peur qu'on le fasse échapper de prison, sûrement. Mon père avait de nombreuses relations. Tous les grands de ce pays lui devaient quelque chose. Alors vous vous imaginez bien... Cela aurait été trop dangereux de nous laisser groupés et de nous donner l'occasion de comploter. Non. Il fallait nous éloigner les uns des autres. Mais, éloigner une mère de ses enfants... N'ont-ils dont aucun cœur ? C'est cet instant-là que je pris une certaine décision. Celle de prier chaque jour que Dieu fera pour que ce roi, qu'on appelle le roi soleil, voit sa dynastie connaître un déclin sans précédent. Pour que sa descendance soit décimé. De toute manière, sans mon père aux commandes des finances, il chutera. C'est une évidence. Ce n'est pas un petit danseur de ballet comme lui qui allait gérer d'une main de maître un royaume tel que la France. « MERE ! FAITES QUELQUE CHOSE ! » J'avais beau crier, pleurer, me débattre, et elle avait beau tenté de me rattraper, ainsi que mes frères et sœurs... Ils finirent tout de même par nous emporter, enfermant mère dans une pièce le temps de nous mettre dans le premier carrosse qu'ils trouvèrent sur leur chemin. A ce moment-là, Louis avait huit ans, Marie avait cinq ans, Charles avait quatre ans et le nouveau né, l'autre Louis, quant à lui, n'avait qu'un an. Il fut le seul qu'on laissa à ma mère. Parce qu'elle avait réussi à le cacher. Tous les autres étaient avec moi. Mes cris et mes coups les retardèrent suffisamment pour qu'elle puisse le cacher. « Tout va bien se passer... Ne vous en faites pas... » Que pouvais-je dire d'autre à des gamins qui étaient tous plus paniqués les uns que les autres ? Surtout que... Je n'étais pas des plus crédibles. Je pleurais à chaude larme, je vociférais sur le moindre être humain osant se rapprocher de moi... Je les voyais tous comme un danger potentiel.

« Louis. Mettez-vous au fond de la pièce. Marie, Charles, faites-en de même et suivez-le. » On nous avait emmené dans un endroit qui m'était inconnu. Une petite maison. Et on nous avait enfermé dans une grande salle, qui ressemblait à une sorte de salon. La salle était encerclée par des gardes. Des gardes, des mousquetaires, des policiers... Qu'en savais-je. Le fait était que nous ne pouvions pas en sortir, du moins pour l'instant. On nous avait donné un peu de nourriture, de l'eau, mais on nous avait formellement interdit de sortir de la pièce, en précisant que de toute manière, elle était gardée. En réalité, je ne les avais pas laissés finir et je les avais rapidement mis à la porte. Je ne voulais voir aucun d'entre eux. Ils étaient tous les mêmes. Sauf qu'alors que je m'attendais à avoir enfin une paix royale... Erk... Royal... Ce mot à lui-seul suffit à me donner des nausées désormais. Enfin bref. La porte s'ouvrit pour laisser entrer un jeune homme, qui ne devait avoir que deux ou trois ans de plus que moi. « C'est donc vous... La fille Fouquet. » Avant qu'il ne débite le moindre mot, j'avais d'ores et déjà eu envie de lui arracher la tête. Lorsqu'il se mit à parler, avec son petit air hautain... Ce fut encore pire. Il me regardait de haut. Il me regardait réellement de haut. Pour qui se prenait-il ? Et puis, ses yeux... Ses yeux ne se dirigeaient pas vers les bons endroits. Ils ne me fixaient pas dans les yeux. Ils descendaient bien trop bas. « Vous savez... Vous êtes actuellement dans ma maison. » Il se vantait. Il se vantait d'une maison ridicule et délabrée. De mon côté, il y avait de cela moins de trois heures, j'avais un château. « Vous n'avez pas à vous inquiéter. Nous partirons bientôt de votre maison. Maintenant, sortez d'ici. » Mais il n'avait pas l'air d'être décidé à sortir. Au contraire, il eut l'audace de faire un pas en avant, puis un autre, se rapprochant peu à peu. Comptait-il réellement me pousser à commettre un meurtre ? Encore un peu, et je n'allais plus être capable de répondre de moi-même. « Oh mais vous savez, je ne souhaite en aucun cas que vous voir partir d'ici. Vous, en particulier... » Si mon père avait été là, il lui aurait coupé la langue. Si mon père avait été là, rien de cela ne serait arrivé. Je serais encore à Vaux le Vicomte, dans mes appartements, à choisir quelle robe conviendrait le mieux pour la journée, quel cours je suivrais en premier... Mais père n'était plus là. Et cela changeait totalement la donne. Lorsqu'il posa finalement sa main sur ma joue, ma réaction ne tarda pas à arriver. Une gifle bien méritée. « Sortez d'ici. Sortez d'ici avant que je ne vous fasse regretter le jour de votre arrivée en ce monde. Et ne posez plus jamais un seul de vos doigts dégoûtants contre ma peau. Vous me salissez. Maintenant, sortez. SORTEZ D'ICI !  » En m'entendant crier, un autre jeune homme entra, et le fit sortir, alors qu'il massait sa joue tout en me fixant, un petit sourire sur les lèvres. Si mon père avait été là... Si mon père avait été là... Maintenant que mon père n'était plus là, les choses ne seraient plus jamais les mêmes.


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BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

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« Marie... Je... Je suis confus... Je ne sais quoi vous dire ni comment me justifier... Je... « Eh bien alors ne dîtes rien ! Ne dîtes plus rien. De toute manière, vos mots n'ont plus aucune importance à mes yeux. Vous n'êtes qu'un menteur ! Un lâche ! Si vous vous saviez incapable de tenir vos promesses, alors pourquoi m'en avez-vous faites ? » Tout juste après notre retour à la maison... Enfin, à la maison... Non, ce n'était pas notre maison. Ce n'était pas le château de Vaux le Vicomte. Ni aucune autre de nos résidences. Il s'agissait simplement d'une petite maison appartenant à mère. La seule chose que l'état daigna nous laisser. Autrement, ils confisquèrent tous nos biens, ainsi que les siens. Bref. Tout juste après notre retour qui avait pu avoir lieu grâce à l'intervention de la reine mère, mon fiancé, ou plutôt ancien fiancé vint nous rendre une petite visite. Il voulait briser nos fiançailles. Ou plutôt, son père souhaitait que ce soit le cas, d'après lui. Et il n'avait donc d'autres choix que de s'exécuter. « Marie ! Je vous aime ! Je vous aime réellement ! Et je vous ai toujours aimée ! Et il osait me mentir, qui plus est. Comme si son comportement ne suffisait pas, il me mentait. Un homme, un vrai, qui aime une femme... Ne l'abandonnerait pas simplement parce que son père le lui ordonne. Parce que ses conditions financières ne sont plus les mêmes. N'est-ce pas ? « Il suffit ! Ce n'est pas moi que vous aimiez. C'est ma dot. Et ne me dîtes pas que je me trompe. Sinon, pourquoi auriez-vous tant tenu à briser nos fiançailles ? Oh et puis. Admettons que ce soit votre père qui ait tout décidé, à lui-seul. Si vous m'aimiez réellement, vous l'auriez contré. Or vous ne l'avez pas fait. Alors non. Non, vous ne m'aimez pas. Maintenant, partez. Je ne veux plus vous voir. A partir d'aujourd'hui, oubliez-moi. Restez dans la mémoire d'une personne telle que vous serait pire qu'un affront à mon égard. »

Mes yeux bleus s'étaient embués de larmes tout au long de notre discussion. Mais je m'étais jurée de ne pas en laisser couler une seule. Pas pour lui. Ni pour les gens de son espèce. Ils ne le méritaient pas. Ils ne méritaient pas que je pleure à leur propos. Pourtant, à peine ferma-t-il la porte derrière lui que j'éclatai en sanglots. Pourquoi avait-il fallu que tout cela nous arrive à nous ? Je lui avais parlé de la manière la plus froide et détachée qui soit... Mais en réalité, j'avais été profondément blessée par son geste. Le mariage devait avoir lieu au cours de l'année. Et tout juste quelques mois avant la date prévue, il était venu m'annoncer qu'il n'y avait plus ni mariage, ni fiançailles. Tout cela parce que nous n'étions plus aussi riches qu'auparavant. Parce que mon père était en prison pour on ne savait encore combien de temps. Oui, le jugement n'avait pas encore eu lieu lorsqu'il était venu s'entretenir avec moi. Le jugement... Je tentais d'y croire, de me dire que peut-être, avec un peu de chance, il serait clément. Qu'avec les relations de mon père, les choses pourraient s'arranger. Mais une petite voix venait me rappeler à chaque fois que Colbert allait s'en mêler. Que Colbert allait s'en mêler, et qu'il faudrait plus qu'un miracle pour que la sentence ne soit pas atroce. Si seulement il n'avait pas vendu sa charge au parlement... Cela, c'était encore à cause de Colbert. Il l'avait poussé à vendre sa charge au parlement sûrement pour éviter qu'il ne soit jugé par ses confrères, qui lui auraient offert une peine plus qu'indulgente ou qui auraient simplement refusé de le juger, lui qui était le plus fameux d'entre eux. Il s'était arrangé pour le dépouiller de tous ses boucliers, un à un, pour qu'il ne puisse plus avoir aucun moyen de se protéger. Et à mon tour, je me ferai un plaisir de le dépouiller de tout ce qu'il possède. C'était là la promesse que je m'étais faite.

Le procès dura trois ans. Il fut sûrement l'un des plus tumultueux de toute l'histoire. On interdisait à mon pauvre père de se défendre. Et puis la corruption des juges régnait en maître. Les documents étaient falsifiés. Tout était faux. Ou du moins en grande partie. Je dus me faire violence pour ne pas réagir. Une chambre avait été constituée spécialement par le roi pour l'occasion. Et devinez quoi... Il ne s'y trouvait que des ennemis de mon père. Étonnant, n'est-ce pas ? « Nous ne sommes pas là pour rendre des services ! Nous sommes là pour rendre des jugements ! » qu'avait fini par lancer Pierre de Roquesante, l'un des deux juges, qui ne supportait plus cet acharnement sur mon pauvre père. Il finit par être disgracié, tout comme Olivier le Fèvre d'Ormesson. Simplement parce qu'ils avaient refusé d'obéir. Jean Hérault de Gourville, celui que j'appelais mon oncle, l'un des plus fidèles amis de mon père, fut condamné à mort, et la marquise du Plessis-Bellière emprisonnée. Pour chacun des collaborateurs de mon père, Louis XIV ainsi que Colbert trouvèrent un motif quelconque, soit pour l'éliminer dans le meilleur des cas, soit pour le mettre en prison. S'en débarrasser, en somme. Il fallait s'en débarrasser. Je pense que la seule chose qui les empêcha de s'attaquerà nous, c'est-à-dire à mère, ainsi que moi et mes jeunes frères et sœurs fut la protection de la reine mère, qui ordonna non seulement à ce qu'on nous laisse ensemble, mais aussi à ce qu'on nous laisse en paix.

Mais comment être en paix tout en sachant que père était en prison ? Je n'y arrivais tout simplement pas. Les trois années que dura le procès furent interminables. Je ne pus avoir aucun contact avec père. Le seul moyen pour moi d'avoir de ses nouvelles était de rendre visite à quelques uns de ses rares amis encore en libertés qui ne me rapportaient que ce qu'ils avaient vu ou entendu. Donc pas grand chose. Et les choses se déroulèrent de cette manière pendant, donc, trois longues années. N'ayant plus d'argent, mère dut se mettre à travailler, à contre-coeur, elle qui n'avait jamais fait cela de toute sa vie. Si ses parents avaient été encore en vie, ils l'auraient sûrement aidé... Mais ils nous avaient quitté depuis bien longtemps. Quant à ses frères et sœurs... Elle n'en avait tout simplement pas. Elle n'avait plus que de la famille éloignée, alors elle dut se débrouiller seule. Quant à mes propres tantes et oncles, on ne réussissait plus à avoir aucun contact avec eux, et nous n'avions, de toute manière, pas l'autorisation ni de les voir ni de nous entretenir avec eux que ce soit par écrit ou d'une quelconque manière. Une véritable horreur. Elle se mit à travailler dans un hôpital, en tant qu'infirmière, et de mon côté... Eh bien, j'en fis de même, car travailler chez des nobles ou chez des bourgeois... Il en était tout simplement hors de question, plutôt mourir de faim, de soif et de froid.

Le pire dans tout cela ? C'est le fait que nous n'ayons pas pu assister au procès. Père nous avait fait parvenir un message. Celui de partir. Tout juste après son arrestation, il nous pressa de partir, aussi loin que possible, de quitter la région, de nous éloigner, de peur que les choses tournent mal et que l'on s'emprenne de nouveau à nous. Comme vous vous en doutez... J'eus beaucoup de mal à m'exécuter. Partir ? En laissant père derrière nous ? En le laissant faire face à tous ces monstres affamés sans l'aide ni le soutient de personne ? Il en était hors de question. Je n'arrivais pas à me l'imaginer. Non, je ne pouvais pas. Dès lors qu'on m’annonça qu'on allait devoir faire nos bagages.. Je fis un scandale. « Je ne partirai pas. Partez si vous le souhaitez. Mais je ne partirai pas ! Père a besoin de moi ! » Finalement, je paris, à contre-coeur. Ou plutôt, on me fit partir. On versa dans mon verre je ne sais quoi pour m'endormir. Et à mon réveil... Nous avions quitté la ville. Nous étions à des kilomètres de mon père. De notre petite maison. Du château. De ma vie.

« Alors ? Quelle est la peine ? Mais allez ! Dîtes-le moi ! » Et là encore, c'était un vieil ami de mon père que j'étais en train de consulter. Nous habitions dans le sud. Aussi fréquemment que possible, cet ami nous donnait des nouvelles à son propos. Le sentence avait été annoncé, et il était venu nous rendre visite pour nous l'apprendre. « … Réclusion perpétuelle. » Mère éclata alors en sanglots aussitôt. Il nous expliqua que, tout d'abord, la peine annoncée avait simplement été l'exil. Que seulement neuf magistrats sur vingt avaient été pour la peine de mort. Il donna même leur nom un à un. Puis il précisa enfin que... Le roi, insatisfait de cette peine bien trop clémente, usa de son droit de grâce pour l’aggraver. A cet instant... Je ne l'écoutais pas réellement. J'étais absente. J'étais ailleurs. Et il ne me fallut pas plus d'une minute pour m'écrouler sur le sol, victime d'un malaise. Le message que l'on tentait de nous faire passer était clair. On ne reverrait plus jamais Nicolas Fouquet. … Ne plus jamais revoir mon père ? Moi, qui avait du mal à passer un mois sans m'entretenir avec lui et passer du temps en sa compagnie... Ne plus jamais le voir ? Inconcevable.


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BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

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« …...... » Je n'avais pu rien dire face à lui. Lui ? Un monstre. Ou du moins, un prisonnier que j'avais pris pour un monstre. Quelle idée aussi, de lui mettre un tel masque ! Et puis, pourquoi le masquer ? Enfin, c'est... Inhumain. C'est ignoble. Vous parlez d'une justice... Il y en a peut-être une en ce monde, mais pas en ce pays. Je déteste ce royaume. Je le déteste. Tout comme je déteste ses souverains. Masquer un pauvre jeune homme, comme lui... A cause de cette rencontre, ma couverture faillit s'envoler. Eh bien oui, un malaise passe très peu inaperçu. Heureusement, grâce à lui, il ne m'a fallu guère bien longtemps pour reprendre connaissance. Il m'avait aspergé le visage avec un peu d'eau, et m'avait rassurée dès lors que je rouvris les yeux. C'est là que je compris enfin qu'il ne s'agissait pas d'un monstre, mais simplement d'un être humain. D'un être humain sûrement victime d'une injustice, tel que mon père. Car je crois en l'innocence de mon père. Certes, il n'est pas tout blanc... Mais il s'est contenté d'agir de la même manière que Mazarin, que Colbert, et que tous les autres. Pourquoi lui aurait-il droit à un tel jugement, et les autres non ? Enfin bref. Justement, nous pûmes en discuter, de tout cela. J'avais le cœur lourd, et il m'avait l'air sympathique... Alors je me mis à me confier. Je lui révélai même mon identité, et le pourquoi du comment de ma présence. Je voulais voir mon père. Cela faisait depuis bien trop longtemps que je ne l'avais plus vu... Trois ans depuis son arrestation pour être précise. Moi qui ne survivait pas sans sa présence pendant un mois. J'avais endormi les gardes grâce à un breuvage que je m'étais procurée chez La Voisin, et le tour était joué. Vincent m'avait même indiqué où était sa cellule.

« Père ! Père ! C'est Marie ! Marie, votre fille ! » J'avais alors ouvert la serrure et était entrée dans sa cellule. Et aussitôt que je le vis, je redevins la gamine que j'étais à sept ans. Qui dévalait les marches du grand escalier du château et qui courait tel une flèche de lumière pour pouvoir être la première à saluer son père, à sauter dans ses bras... D'ailleurs, c'est ce que je fis. Je le pris rapidement dans ses bras, et me mis à pleurer à chaudes larmes. Il m'avait manqué. Je les haïssais vraiment. Tous ce qu'ils avaient fait... Ce qu'ils nous avaient fait... C'était cruel. Mais je leur ferais payer. Je me l'étais promis de toute manière. Et contrairement à bien du monde, je tenais mes promesses. Je leur ferais payer à tous. « Père... Je... Sortons d'ici. Allons-nous-en. Les gardes sont assoupis pour le moment. Nous avons le temps de sortir d'ici là ! » J'avais passé une bonne demi-heure en sa compagnie. Il m'avait tellement, tellement manqué. Nous avions discuté de tout et de rien, puis je lui avais parlé de ce que je devenais, comment allait mère ainsi que mes frères et sœurs. Sauf que... Lorsque je dus partir, j'eus du mal à me séparer de lui. Dans un élan de folie, je lui demandai alors de venir avec moi. Mais heureusement, il n'était pas aussi impulsif que je l'étais. Il refusa. Trop risqué. Et puis, nous ne pourrions aller bien loin, ils nous rattraperaient trop vite. C'était tout bonnement impossible de le faire fuir, et il fallait que je me fasse à cette idée. Peut-être une autre fois. Mais de toute manière, maintenant qu'il m'avait vu et était rassurée à mon égard, il n'avait plus aucun besoin de sortir de cette cellule. C'est ce qu'il me dit. Car cela est vrai, nous nous étions quittés très précipitamment... Enfin... Il était juste parti, à Nantes, rejoindre le roi et les autres ministres... Puis ils l'arrêtèrent. Et ce fut ainsi. Je ne le revis plus. A contre coeur, en sanglotant comme une enfant, je dus alors sortir de sa cellule. Partir, sans lui. Ce fut d'ailleurs ainsi durant tout le chemin du retour. Mon trajet ne fut que larmes et plaintes. Et prières plus ou moins chrétiennes dirigées toutes contre le roi et Colbert.

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« Mère. Je dois y aller. Pour père. Pour nous. Vous ne devriez pas vous inquiéter... Tout se passera bien. Je vous ferai parvenir des lettres régulièrement. … Mère, ne pleurez pas ... » Elle était trop inquiète à l'idée de me voir partir à Versailles. Sous une fausse identité, qui plus est. Isabelle de Valbrune. Usurpation d'identité ? Oui mais. Il faudrait déjà qu'elle existe, cette Isabelle de Valbrune. Mais il n'y avait rien de mieux que de me faire passer par ma propre cousine pour ne pas attirer les soupçons. Assise dans le salon, entourée de mes frères et sœurs, je comptais mon argent. Une petite fortune, que plusieurs amis ainsi que de la famille m'offrirent. Dont Mme de Sévigné, mes oncles, mes tantes, et bien d'autres encore. Grâce à eux, je réussis à rassembler une bonne somme, une très bonne somme, qui devait me permettre d'avoir un train de vie plus que convenable durant une assez longue période. Sans oublier mes économies. Pendant ces cinq années, j'avais mis de côté une partie de ma paie, chaque mois. Tout cela pour pouvoir partir à Versailles. Eh bien oui. Lorsque je parlais de me venger, de les faire tomber... J'étais on ne peut plus sérieuse.

Une fois mes bagages faits, je me mis en route. Cette fois-ci, ce n'étaient plus les relations de mon père qui allaient m'aider. C'était... La Main de l'Ombre. Une certaine organisation. Je pris le partie de ne pas en parler à mère. Elle aurait sûrement été trop inquiétée, et aurait alors tout fait pour m'empêcher de partir. Puis, imaginez un peu... Si elle avait appris ce que j'avais eu à faire pour y prendre part. Commettre un meurtre. Ni plus ni moins qu'un empoisonnement. La fille d'un magistrat. Mon choix s'était alors porté sur la fille d'un magistrat. Désagréable, hautaine... Ce n'était pas une perte, en fin de compte. Je ne la connaissais pas réellement, mais je ne l'appréciais pas. Enfin... Malgré cela, mon passage à l'acte fut suivi de nombreux remords. Qui était-je pour avoir le droit de vie et de mort sur les gens ? ... Mais, d'un autre côté... j'étais bien décidée à assouvir ma vengeance, et je n'avais donc pas le choix. Tout comme j'étais bien décidée à faire partie de la Main de l'Ombre. J'avais désormais tout un petit cercle qui partageait les mêmes idéaux que moi, mais qui avait surtout le même but. Faire tomber le roi. Je n'étais plus seule. C'était une sensation si... Agréable. De se savoir comprise. Je n'avais plus à garder mon lourd secret à moi-seule. Ils partageaient tous le même que moi, de toute manière. Oui, car ni mère, ni mes oncles, ni mes tantes, ni les amis de mon père ne furent mis au courant de ma vengeance. Ou du moins, peu d'entre eux... Il n'y avait que ceux qui pouvaient réellement m'être utiles et qui avaient déjà proposé à moult reprises d’échafauder un plan quelconque pour le faire échapper que j'avais tenu au courant de mes plans. Oh, vous savez... Je ne suis pas sotte. Et ce n'est pas rien, un complot contre le roi. Je ne tenais pas à ce que ma tête me soit tranchée. Alors je gardais cette information secrète autant que possible.

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La Voisin... La Voisin... Que ferais-je sans elle. Pour endormir les gardes lors de ma visite à Pignerol, je m'étais procurée des breuvages qu'elle avait concocté. Et le poison que j'avais versé dans le verre de vin de Léna de Laval... Venait de chez elle aussi. Léna de Laval... Dire que la pauvre fille me pense être son amie. Elle devrait apprendre à se méfier. Elle n'est qu'un pion sur mon échiquier. Un de ses proches parents a voté la mort de mon père. Alors, en guise de présent, pour le remercier de ses bonnes attentions, je vais tout bonnement et simplement provoquer la mort de Léna. Je suis si attentionnée... N'est-ce pas ? Enfin. La Voisin a tout de même des comptes à me rendre. Le poison n'avait pas fonctionné. C'est triste, cela veut donc dire que je vais encore devoir débourser de l'argent pour un second essai, en espérant qu'il soit aussi discret que le premier mais plus efficace. Mais, en toute honnêteté... J'appréhende tout de même mon retour chez elle. Léna ? Oh non. Elle me pense blanche comme neige, un ange tombé du ciel. C'est chez La Voisin... Que je n'ai pas spécialement envie de retourner. Si pour les gardes, je pourrais encore insister auprès de Françoise d'Aubigné pour qu'elle use de ses relations, en ce qui concerne le poison, c'est loin d'être la même chose... Françoise d'Aubigné ? Oh, cette jeune femme est une très bonne amie. Elle m'a soutenue lorsque j'étais au plus bas, et une fois arrivée à Versailles, elle n'a pas hésité à m'accueillir les bras grands ouverts, et à me promettre son silence concernant ma véritable identité. Je le sais, je le sais qu'elle entretient de très bonnes relations avec certains gardiens de prison... Un mot de sa part, et je pourrais facilement rendre visite à mon père autant que je le voudrais, comme je le voudrais, voir même le faire échapper... Mais en ce qui concerne le poison... Non. Là, il n'y a aucune autre porte à laquelle frapper. Il n'y a que La Voisin. Or La Voisin a un frère. Et ce frère est bien trop perspicace. Et encombrant. Et agaçant. D'ailleurs, je suis bien chanceuse de connaître leur lien de sang. Sans cela, il en aurait été fini de ma couverture. Il n'attend que cela, le fourbe. De pouvoir me dénoncer. Mais il se trouve j'ai mes ragots aussi. Un seul mot de sa part, et il tombera avec moi. Il est le frère de la célèbre empoisonneuse. Et je suis la fille du célèbre surintendant des finances déchu. Nous avons chacun quelque chose à cacher. Mais je compte bien prendre le dessus. Il n'arrivera pas à me faire chanter. Cependant... J'ai tout de même intérêt à me méfier de lui. Il est le frère de la célèbre empoisonneuse. Qui sait, un jour l'envie de m'éliminer pourrait lui venir en tête...

Enfin. Il n'est pas le seul à être au courant de mon identité et à vouloir en user pour me faire chanter. Un petit jardinier s'y est mis lui aussi. Oh, il aura beau se déguiser, je ne suis pas dupe. Il n'est ni plus ni moins qu'un jardinier du nom de Paul Raux. Eh bien oui, je connais son nom. Et ce n'est pas une énergumène telle que lui qui va venir réduire à néant tous mes plans et mon dur labeur. Il a intérêt à se tenir à l'écart... Sinon, il le regrettera. J'ai bien trop travaillé pour laisser une personne de son genre faire rater mes projets.
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En parlant de projets... « Mademoiselle. Un autre verre, s'il vous plait. » Aussi étrange que cela puisse paraître, je suis une habituée des salons comme des tavernes et des rues insalubres de Paris. Enfin, même si... Je n'ai acquis cette seconde habitude que depuis notre disgrâce. Les rues de Paris ne devraient pas être regardés de haut... Elles sont réellement très utiles, vous savez ? On peut y rencontrer des personnes indispensables dans certains domaines. Comme La Voisin. Et des personnes agaçantes. Comme son frère. Même si, son frère, que ce soit chez La Voisin, dans les rues de Paris ou à Versailles, il est présent un peu partout pour mon plus grand malheur. Quarante-et-un ans... Allez, avec un peu de chance, il ne lui reste peut-être plus que dix ans à vivre parmi nous. Je ne connais pas sa vie en détail mais... Je doute fort qu'il ait été un homme pieux et plein de bonnes intentions. Il n'a pas du cumuler les bonnes actions. Enfin. Ce n'est pas lui le sujet important de mes projets de toute manière. Le sujet, c'est... Mon père. Des lettres. Je lui avais écrit des lettres pour lui parler de mon arrivée à Versailles. De mon arrivée à Versailles, de mon appartenance à la Main de l'Ombre même si ce fait avait été dit à l'aide d'une certaine subtilité qui me permettait d'être sûr que seul lui serait apte à saisir le message que je souhaitais lui faire parvenir... Bref. Des lettres comptant ma nouvelle vie, en somme. Lui parlant donc aussi de ma fausse identité, des salons que je m'étais mise à fréquenter de nouveau, et de certains de ses vieux amis que j'avais joyeusement retrouvé. Et il me fallait quelqu'un pour les lui faire parvenir, ainsi que quelques documents... Qui pourraient lui être utiles. Je ne pouvais pas y aller moi-même. Pas pour le moment. Mais tout ce petit bagage devait lui être remis aussi rapidement que possible. Alors il me fallait... Une messagère. Cette messagère, ce fut Cécile. Une jeune femme dont je fis la rencontre justement... A la taverne. Ne vous ai-je pas dit que les rues insalubres de Paris et leurs enseignes populaires peuvent être des plus utiles ? « Un bon petit salaire et un voyage tous frais payés contre une petite pièce de théâtre. Qu'en dîtes-vous ? » La petite pièce de théâtre était... Un rôle de lingère, en réalité. Rien de bien difficile pour une actrice, non ? Du moins, au fil de la conversation, c'est ce que j'appris à son propos. Qu'elle était une comédienne. En attendant que je le fasse échapper... Elle lui donnerait donc de mes nouvelles. Car je le ferai échapper. Et je me ferai justice seule. Ne dit-donc pas que, de toute manière, la vengeance n'est autre qu'une justice sauvage ?




Dernière édition par Marie Fouquet le 17.11.12 19:17, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime11.11.12 21:49

Voilà, fiche terminée, en espérant que ça ira. What a Face
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Amy of Leeds


Amy of Leeds

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime11.11.12 22:11

C'est promis je m'occupe de ta fiche dès demain à la première heure. Clin d'Oeil

Mais peux tu d'ors et déjà générer ton " Si Versailles " dans le profil et remplir ton côté coeur et ton côté lit ? Smile Merci miss Smile
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Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 0:04

TU ES VALIDÉE !
BIENVENUE A VERSAILLES

Pourquoi la faire attendre alors que tout est bon ? C'est de la cruauté alors que les admins sont sur le forum Razz Faire attendre fébrilement une pauvre membre qui a carburé pour faire sa fiche en plus Razz

Bref, revenons à ta fiche. Marie Fouquet ** La fille de mon amour de Foufou ** On a discuté de notre adoration mutuelle pour l'écureuil au destin tragique, on est d'accord toutes les deux Razz Ta fiche est très bien, on voit parfaitement la belle vie du début qui va de pair avec l'ascension de Fouquet, tout le beau monde qu'il côtoyait et toute cette petit cour qu'il avait. Et en suite vient le drame. Cela fait de la peine pour Marie quand même Triste Colbert est un bâtard, on l'a toujours dit Boude On a un peu l’impression de suivre la vie de la famille Fouquet de l'intérieur, j'aime beaucoup et j'en demanderais presque Razz

Ta fiche est très bien, tous tes liens sont présents, même son appartenance à la Main de l'Ombre que tu détailleras au fil en rp au fil des missions sans soucis Clin d'Oeil Amuse toi bien avec ce nouveau personnage **
La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Versai11
PENSE PAS BÊTE ; Qui est qui ? Petit topo des personnages sur le forum.Fiches de liensDemandes de rangs et de logementsLe flood ♣ N'oublie pas de mettre tes liens de présentation, fiche de liens et point info dans ton profil Clin d'Oeil

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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 0:08

Preeeeeeeeeeeeeum's What a Face en tant que chieur officiel qui a prédit la chute du père Fouquet, je suis bien obligé PTDR

Tu sais déjà tout le bien que je pense de ta fiche, c'est donc un grand BRAVOOOOOOOO et un immense re-BIENVENUUUUUUUUUUUUE que je viens clamer ici ! cheers cheers cheers elle déchire cette petite Marie, quel dommage qu'elle soit du côté des méchants What a Face Ferdi a hâte de la croiser en rp en tout cas, on va bien rire What a Face
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 0:22

Pardon mais.. J'ai ricané devant "l'écureuil au destin tragique", c'est une jolie formule, merci Mister PTDR

Trêve de plaisanterie x).. Tu connais déjà mon sentiment mais.. Je suis TROP contente d'avoir une vile blue en plus ** ** ** On se sentait en minorité avec tous ces mecs PTDR . Et quelle vile blue, j'aime beaucoup Marie, je n'ai pas encore lu toute ta fiche mais je vais le faire très vite mais pour le moment, j'adore ** . Bref, j'ai hâte de jouer notre lien et de comploter avec Marie, ça va donner à la main de l'ombre Héros (Ferdigi)

Re bienvenuuuuue What a Face Twisted Evil Pervers (ouais, ça valait tous ces smileys Razz )
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 0:28

Eh bien parce que le règlement de la Main de l'Ombre stipule qu'il faut avoir tué un proche pour être accepté dans l'organisation, ne l'oublions pas, pas un ennemi c'est justement toute l'horreur de la chose et que nous avons accepté dans le staff. Razz Enfin je sais que quand j'ai fait la fiche de Rebecca et que pour l'épreuve d'entrée de Nicolas, on a bien mis l'accent sur ça, du coup quand on est blue méchant on s'en souvient. Je ne vais pas chipoter à la place de Jojo mais je voulais m'assurer auprès de lui justement qu'il accepterait le parlementaire comme victime avant de valider. Wink D'où mon demain. Car oui sinon la fiche est parfaite. Je préviens juste Amira que donc Hector peut te demander un changement par rapport à ça. ^^

Donc rebienvenuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuue dans cette peau là miss ! cheers Benoît et toi allez faire de grandes choses ! MOUAHAHAHAHAHAHAHAH ! What a Face Au plaisir de te croiser dans un rp ! Very Happy bounce
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 0:32

Lisa ;; Maître Yoda, Steph' vous a devancé ! Mais c'est l'attention qui compte, alors je ne vous en veux pas. What a Face Puis c'est noté alors ! C'est passé avec Steph', on verra si ça passera avec Hector aussi... Au pire, je lui ressortirai l'icons de chat potté que tu as utilisé avec moi cette après-midi. Cool * fuit * Merciiiiiiiiiiiii. I love you Et ohhh oui que nous allons faire de grandes choses ! Il a intérêt à me réserver une place dans ses rps, le Benoît ! Pervers
&& Steph ;; Mais voyons, on sait tous que Maître Yoda est cruelle ! D'ailleurs aujourd'hui on a pas arrêté de parler de poison et d'empoisonner du monde toutes les deux... C'est mon professeur du sadisme, en fait. Pervers
Puis, nous sommes d'accord. A MORT COLBERT. Si seulement je pouvais l'empoisonner... Puis le découper en rondelles... Puis en faire de la soupe... Puis... Siffle ouais, les cours du sadisme de lisa commencent à être efficaces Et t'as vu un peu, c'est triste hein leur chute. Pauvre petite Marie, n'est-ce pas ? Au moment où elle se sent l'âme du reine, ils ont tout fait rater, les vilains ! Triste Enfin enfin, contente de voir que tu as apprécié, vraiment ! Merci merci merci ! **
&& Ferdi' ;; Tchhh ! Fais gaffe ! Un jour Marie risque de voir noir et de dire que Ferdi' n'est qu'une sorcière qui a jeté le mauvais oeil sur Fouquet et qui lui a porté la poisse en prédisant sa chute ! What a Face * sort * Mais je suis fièèèère de toi, fière de voir que tu es the preum's sur ma fiche, juste avant que t'ailles au lit en plus ! Ahlalala, j'en ai de la chance dit-donc, je suis si gâtée ! Pervers Merci merci merciiiiiiii. ** Et puis voyons, c'est le fait qu'elle soit du côté des méchants qui fait tout son charme. Ou une partie de son charme. ... Une toute petite partie en tout cas. Siffle En tout cas, Marie a aussi hâte de croiser Ferdi' en rp pour pouvoir de nouveau s'entre-tuer avec lui, tu peux me croire ! **
&& Gabie ;; Mère-graaaaaaaaaaaaand ! ** Tu peux pas savoir comme moi aussi je suis contente d'être enfiiiiiiiiiiin une vile bleue ! Et t'en fais pas, grâce à moi, l'époque des filles en minorité ne sera plus qu'un vague souvenir dans ton esprit. Héros (Ferdigi) Puis J'ai hâte de jouer et de comploter avec le futur mentor que tu es moi aussi ! Je suis sûr que ça va être grandiose ! On va casser la baraque. What a Face Merci merci beauucoup. Pervers Twisted Evil Cool
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 1:27

Benvenido! J'adooore Marie juste en voyant sa description dans les PVS, je lis ta fiche dès que possible parce qu'elle a l'air troop bien!
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Paris de Longueville


Paris de Longueville

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Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...
Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 12:31

Je crois que Marie est la seule vile blue que nous aimons, simplement parce qu'elle est une Fouquet PTDR


J'ai dévoré ta fiche au lieu de bosser, merci bien What a Face Elle est génial, rien à redire, j'aime la façon dont tu as tout amené, cette petiote est devenue bien sombre What a Face

Megan te fais savoir que tu n'as pas intérêt à toucher à un seul des cheveux de Benoît Dangereux et Gabie, tu oses t’acoquiner avec la fille d'un pote de Mazarin? Triste Paris pourrait te renier pour ça. Triste
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Gabriel N. de la Reynie


Gabriel N. de la Reynie

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Côté Coeur: Son travail est son seul amour...et éventuellement son fils!
Côté Lit: Quand il a le temps et qu'il est d'humeur, une dame galante et consentante, mais jamais elle devra passer avant sa charge!
Discours royal:



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Titre : seigneur de la Reynie, lieutenant général de police
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 16:51

Rebienvenue miss!

Ta fiche promettait d'être bien et je suis ravie de voir que ce ne sont pas que des promesses! Ah, on a du pain sur la planche yeah
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 21:24

Enola ;; Hooo, je suis vraiment heureuse de voir que tu apprécies Marie ! En tout cas, merci beaucoup ! ** Et j'espère que ma fiche ne te décevra pas alors. Brave Bête
&& Paris ;; Ouahahaha, n'empêche, tous les ATViens sont comme moi en fait. Des fans de Fouquet. Je me sens si soutenue du coup ! ** Oh oui, aimez-moi, aimez-moi ! What a Face
Et ravie d'avoir pu te distraire de ton travail ! C'est que j'ai bien fait mon boulot de vilaine alors ! Cool Puis don't worry ! Je ne toucherai pas un cheveu de Benoît voyons, je suis innocente et pacifique moi ! Triste ( c'est drôle comme sous Marie, ça fait vraiment pas crédible quand je dis ça What a Face ) Puis un ANCIEN pote de Mazarin voyons ! Je peux t'assurer que Marie et son père auraient envie de le sortir de sa tombe pour lui donner une bonne paire de claques alors bon... Siffle Elle a bien le droit du coup, non ? Ca change la donne voyons, ça change la donne. Pervers
&& Gabi ;; Merci merciii. ** De mon côté, je suis ravie de ne pas t'avoir déçue alors ! Et ohhh oui qu'on a du pain sur la planche ! Pervers
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 21:31

Oh une bad blue... Pervers What a Face
Dites donc, ça fait beaucoup de Marie d'un coup tout ça... PTDR

Bref, rebienvenue à toi, très chère ! Très trèèèès bon choix de PV... Foufou quoi ** I love you
*team Foufou*

Bref, il faudra que nous complotions Pervers
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 23:14

Mon autre patronne est arrivée ! Roulage Sois à nouveau la bienvenue à Versailles, ta lingère est là si tu as besoin d'elle dans les jours à venir Danseuse Les voyages forment la jeunesse. sunny
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime12.11.12 23:36

Ulrich ;; Ohhh, voilà donc mon psychopathe préféré ! Brave Bête
Puis moi c'est Marie Foufou hein. Je suis unique voyons. UNIQUE. What a Face * sort *
Merci merci merci en tout cas. ** Et ravie de voir que tu apprécies mon choix de pv... Tiens-toi prêt, je viens bientôt t'embêter sur m&m's pour que nous complotions. Je suis sûr qu'Ulrich a beaucoup de choses à apprendre à Marie. Pervers
&& Cécile ;; Mon employée chériiiiiiie ! ** Si serviable en plus ! J'en ai de la chance d'avoir une lingère comme toi, dit-donc ! Cool Promis, dès que je me refais un peu de pognon, je t'envoie de nouveau à Pignerol livrer des draps. Parce qu'en ce moment c'est la crise, tu vois, donc voilà. What a Face * sort * Et encore une fois, merciiii. **
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime14.11.12 19:59

Hell(o) Hectorien Bienvenue dans le royaume du mal, quel beau petit poisson nous avons là. Twisted Evil Une bonne pêche. Le petit écureuil ira loin avec nous. J'aurais une seule remarque à faire sur ta fiche superbe, c'est à propos du point soulevé par Lisa. Embarassed

Suite à une refonte légère mais assez significative du règlement de la Main de l'ombre (ça ne concernera pas les validés de longue date) je ne vais pas te demander à toi d'avoir tuer un membre de ta famille, ni un ami mais je trouve léger que tu aies tué un grand ennemi pour intégrer la conspiration. Hector qui a tué son père a quelques exigences, il met ses recrues à l'épreuve à un plus ou moins fort degré, il les teste tous . Un innocent, que ce soit un passant dans la rue ou une simple connaissance me paraît davantage une demande plus logique et "digne" de la part d'Hector. Wink

Ça ne te dérange pas de modifier ce passage ? Parce que vraiment ta présentation est parfaite sans ça. Incliner

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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime17.11.12 19:19

Ohh, moi, un beauuuuu poissonnnnn ? ** Marie est flattée. Pervers * sort * Sinon voilà, c'est fait ! J'ai modifié ! Du coup, Marie a tué une vieille connaissance, qu'elle n'apprécie pas réellement, mais qu'elle ne déteste pas tant que ça non plus, c'est juste qu'elle ne savait pas qui tuer donc... Donc voilà. Siffle
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MessageSujet: Re: La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet.   La vengeance est la volupté du paradis. || Marie Fouquet. Icon_minitime

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