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 Cachez ce visage que je ne saurais voir ! | Elena

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MessageSujet: Cachez ce visage que je ne saurais voir ! | Elena   Cachez ce visage que je ne saurais voir ! | Elena Icon_minitime06.10.12 17:34

Le chevalier de Lorraine a été un homme à femmes. Est-ce que ce n’est pas une grande nouvelle quand les bonnes âmes sensibles poussent des hauts cris contre son homosexualité ? Avouons que si. Monsieur l’a transformé à son arrivée à Versailles mais avant c’était autre chose, disons-le haut et fort. Philippe n’oserait même plus comptabiliser le nombre de conquêtes, il aurait bien trop peur de voir pâlir Longueville ou Perche, les rois ennemis de la position couchée. Qui l’eût cru ? La cousine Elena était en tête de liste et s’était apparemment très bien renseignée sur ses anciennes amantes. La croiser à la cour de Nancy, c’était supporter ses regards langoureux. Si elle pensait seulement arriver à rendre cocu par son intermédiaire, Lillebonne, plus de doutes cette femme était folle à lier. Manque de chance, le plaisir de l’enfermer lui-même à l’hôtel Dieu lui serait enlevé car son germain par le sang restait un faible dans toute sa splendeur. Il ferait délivrer sa femme vite fait, bien fait. Il le connaissait si bien. En résumé Lorraine ne pouvait rien contre la Sotomayor, il n’allait pas se mettre à dos son compagnon de jeux pour cette femme. Mais Philippe pouvait anéantir ses illusions appelons ça des fantasmes, la pire des punitions pour l’ambitieuse.

Lui faire croire qu’elle s’intéressait à lui pour son physique avenant ou son intelligence, ne trouvait pas preneur. Elena devait être plus attirée par son rang de prince du sang de la maison de Guise et par ses moyens financiers. Si on avait sculpté le visage de la dame, son allégorie aurait été comme celles des contes, où les sorcières sont représentées des verrues sur le nez. Sa vénalité l’enlaidissait, dommage puisqu’elle était bien faite de l’extérieur.

Le chevalier avait toutes les raisons d’être persuadé que sa cousine avait des dents à rayer le parquet. Il avait été mis au courant de cette audience requise voire exigée au roi de France. Cette malheureuse allait déclencher une guerre. Lillebonne au cerveau lavé comme pour ne pas changer, réclamait un bout de terre. Des milliers de morts s’entasseraient bientôt dans des charniers pour le plaisir d’une femme. Elle ne connaissait pas les mots scrupules et cœur. Lorraine ne désirait jamais plus la revoir, il craignait de sortir de ses gonds et Monsieur témoin plusieurs fois de sa colère, savait qu’il ne fallait pas se frotter à lui dans ce genre de cas. S’il se montrait sarcastique à outrance et d’une galanterie relative au contact de la marquise de Listenois, il n’était pas violent pour un sou. La Sotomayor pourrait être l’exception, mais ce n’était pas dans l’esprit de la chevalerie. Comble d’infortune, ce qu’il ne savait pas en ce milieu de matinée, c’est que plus il la fuyait plus elle marchait dans son ombre.

Même s’asseoir sur un banc ne lui fut pas permis, Elena venait de montrer le bout de son nez. Comme lorsque deux enfants jouent, il pressa son pas pour se cacher derrière les bosquets et la semer. La dame ne s’avouait pas vaincue pourtant et courait presque pour le rattraper. Fatigué de cette fuite en avant indigne de lui, il fit volteface inopinément. Elle le chassait, très bien elle l’avait attrapé, mais il allait mettre les points sur les i, une bonne fois pour toutes.

- Que voulez-vous Elena ? Je n’ai ni le temps, ni la patience de vous écouter. Pourquoi ne pas repartir en Lorraine là où est votre vraie place, c’est-à-dire auprès de votre mari ? Il serait temps que vous remplissiez certains de vos engagements conjugaux et que vous lui donniez un enfant. Vous donneriez la vie plutôt que de déclencher une guerre qui va en ôter à plus d’un !

Il bouillonnait de l’intérieur et n’avait pas tout à fait pivoté évitant de la sorte un face à face, qu’il ne voulait pas. C’est pratiquement du coin de l’œil qu’il lui adressait la parole. Il l’exécrait. C’était un vrai démon fait femme.
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Elena de Sotomayor


Elena de Sotomayor

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Nourri par la jalousie et rempli de peur
Côté Lit: Peut-être bien que certains ne devraient pas y être ...
Discours royal:



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Titre : Princesse de sang
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Date d'inscription : 02/08/2011


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MessageSujet: Re: Cachez ce visage que je ne saurais voir ! | Elena   Cachez ce visage que je ne saurais voir ! | Elena Icon_minitime28.10.12 14:02

Elena s’affairait depuis quelques jours aux préparatifs de son départ pour la Lorraine. Maintenant que sa mission d’ambassadrice à Versailles était terminée, elle n’avait plus sa place à la cour du roi de France. La déclaration officielle de la guerre impliquait une réorganisation des ressources humaines, matérielles et financières de sa petite principauté de Lillebonne en vu du conflit à venir. L’heure était désormais à la préparation des défenses, mise en place de mesures en prévision d’un siège et l’organisation des ravitaillements de l’armée. La belle hispanique avait bien l’intention de s’intéresser aux affaires militaires de son époux. Il était si facile pour elle de l’influencer qu’elle n’hésiterait pas une seconde à lui imposer ses avis en ce qui concerne les décisions militaires et politiques à prendre.

La jeune femme était consciente de toutes les inimités qu’elle avait attiré sur elle et sa famille lors de son entretien auprès du souverain français. Étrangement, cela lui importait peu. Bien au dessus de toutes les médisances, elle ne voyait que ses propres intérêts dans l’affaire. Des domaines, l’argent, le rang de princesse de sang… Rien de ce que lui avaient apportés ses noces n’était suffisant pour ses beaux yeux. L’ambitieuse ne voulait rien de moins que le monde à ses pieds. Aujourd’hui, elle réclamait la terre des Trois-évêchés. Ce n’était pas les terres qu’elle convoitait avec tant d’ardeurs mais plutôt le pouvoir politique. Elle serait celle qui ferait fléchir le roi de France ! Elle comptait sur la parole de ses puissants alliés pour donner à ces prétentieux français la leçon qu’ils méritent.

Cependant, avant de regagner ses terres, Elena avait encore quelques petites affaires personnelles à régler. Un homme à Versailles, un seul parmi tous ses jeunes éphèbes constamment à la recherche des faveurs de ces dames, était capable de faire chavirer son cœur. Bien qu’elle ait eu vent de sa réputation sulfureuse, la jeune femme ne pouvait réfréner cette attirance pour lui. Elle était également au courant de toutes ses rumeurs si dégradantes qui courraient à son sujet concernant sa relation avec le frère du roi, mais ne pouvait être que des médisances destinées à flétrir sa réputation. Cet homme dont elle convoitait la faveur n’était autre que le propre cousin de son époux, le chevalier de Lorraine ! Ces liens du sang ne la rebutait pourtant pas une seconde. Au diable ce pantin à qui elle avait promis devant Dieu fidélité ! C’était le cousin si qui elle voulait à la merci de ses désirs. Pour satisfaire ce nouveau caprice, elle serait prête à commettre les pires forfaits. D’ailleurs, elle avait même élaboré un stratagème pour attirer son attention…

Incapable de cesser les machinations, Elena cherchait à mettre en place son petit scénario, si bien travaillé et répété. Lorsqu’elle avait une idée en tête, rien ne la faisait changer d’avis. Elle avait décidé que cet homme lui appartiendrait et ça serait le cas ! De toute façon, il ne pourrait résister éternellement à ses battements de cils et son sourire angélique, tout n’était qu’une question de temps. La capricieuse était persuadée que ses charmes finiraient par opérer sur sa proie. Lorsqu’elle le croisa seul au détour d’un bosquet, elle perçu instantanément la chance qui s’offrait à elle. Telle une prédatrice aux griffes acérées, la princesse de Lillebonne pris donc le jeune homme en chasse. Il essaya bien de lui échapper mais la traque ne s’éternisa pas bien longtemps, heureusement pour elle car sa blessure à la cuisse, présent de Milena son ennemie de toujours était encore douloureuse par moment.

Quel accueil l’attendait-elle ! Piquée à vif par la réplique cinglante du chevalier de Lorraine, Elena était furieuse ! Un tel affront brutalisait son ego à un point inadmissible. Personne n’avait le droit de l’envoyer sur les roses de la sorte ! Il disait ne pas avoir la patience d’écouter, elle, une Sotomayor ! Il devrait plutôt être flatté qu’elle daigne lui accorder tant d’intérêt. La belle espagnole devait cependant admettre que lui seul maîtrisait l’art de la remettre à sa place. Paradoxalement, c’était justement cette distance qu’il imposait qui l’attirait tant chez son cher cousin. Tant de dignité et de fierté… Au final, ils se ressemblaient bien plus qu’il ne le pensait.

La colère ne lui en fit pas pour autant oublier la raison pour laquelle elle était venue le trouver. Elle devait maintenant jouer le rôle qu’elle avait préparé. La manipulation était un art pour lequel elle avait déjà prouvé ses capacités par le passé. Une occasion de plus ne l’effrayait en aucun cas. La jeune femme ne pouvait pourtant pas se permettre d’ignorer l’agressivité dont avait fait preuve Philippe envers elle.

Vous n’avez guère la patience de m’écouter, dites-vous ? Je vais finir par croire que c’est ainsi que l’on se montre courtois dans votre famille. Vous parlez de mon époux. C’est justement à son sujet que je venais vous trouver…

Dans un premier temps, sa stratégie consistait à titille la curiosité de son cousin. Elle n’avait pu s’empêcher de le moucher par la même occasion. Sa fierté était ainsi préservée.
Afin de convaincre son auditeur, Elena devait se montrer fragile. Au cours de toutes ses expériences, elle avait pu remarquer que les hommes se laissaient plus facilement manipuler lorsqu'on les menait à adopter une attitude protectrice. Elle avait choisi d’en jouer aujourd’hui. Elle ne devait pas cracher le morceau de suite, il fallait d’abord lui faire croire que cela lui en coûtait de révéler la vérité. Le mystère qui entourait la révélation donnait de l’importance à l’information. C’est donc d’une petite voix qu’elle ajouta dans un murmure en détournant la tête :

Si vous saviez mon cher cousin ce que j’endure là-bas… Je ne peux y retourner…

Ses talents de comédienne étaient si bien affûtés qu’elle arrivait même à en avoir les larmes aux yeux. Il ne suffisait plus que le poisson morde à l’hameçon. Elena venait d’établir un contexte précipice à ses manigances. Allait-il tomber dans le piège qu’elle lui préparait ?
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