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 Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]

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Gabriel N. de la Reynie


Gabriel N. de la Reynie

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Son travail est son seul amour...et éventuellement son fils!
Côté Lit: Quand il a le temps et qu'il est d'humeur, une dame galante et consentante, mais jamais elle devra passer avant sa charge!
Discours royal:



Justicier en chef
La perfection au masculin

Âge : 41
Titre : seigneur de la Reynie, lieutenant général de police
Missives : 260
Date d'inscription : 26/10/2012


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MessageSujet: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime27.10.12 0:54





Gabriel


NICOLAS DE LA REYNIE




(Peter Facinelli)



« La justice est la recherche de coutumes fonctionnelles »

    ► 41 ans
    ► Seigneur de la Reynie, lieutenant général de police
    ► Il est d'origine française, d'une famille d'hobereaux de province
    ► Veuf
    ► Catholique
    ► Hétérosexuel

(Noblesse)



♕ PROTOCOLE ♕
VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

Un palais remplit de gens qui ont beaucoup de choses à se reprocher, c’est le paradis pour un homme épris de justice. Gabriel aime par-dessus tout l’idée qu’il pourrait faire de cet endroit un paradis. Ce n’est pas tant pour la débauche qui y règne, il a l’esprit assez ouvert sur ce genre de choses préférant des pécheurs qui ne feraient pas de mal à une mouche à des assassins vertueux, mais pour le fait que beaucoup de nobles tuent, volent, violent, complotent en se croyant parfaitement intouchables car puissants. Gabriel avait deux grands rêves que seul Versailles pouvait réaliser, il en a déjà réalisé un : celui de devenir un homme puissant, pas un petit magistrat de province traitant principalement les problèmes de voisinage. Aujourd’hui, il connait des secrets qu’il partage uniquement avec le roi comme le nom de tous les espions de Sa Majesté. Son autre grand rêve est de faire de Paris la seule capitale européenne qui soit sûre ! Et surtout, que ce soit grâce à lui!

COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

Si Gabriel ne croyait pas à la théorie du complot, il ne serait pas seulement le premier lieutenant de police de Paris, il serait également le pire ! Il connait le nom des espions royaux, il ne connait bien sûr pas leur mission mais il est tenu de les aider si ceux-ci ont besoin de lui. S’ils se font trop remarquer, il est également tenu de les couvrir dans ses rapports afin qu’il ne subsiste aucun soupçon. Il est également au courant pour les nobles ayant ouvert un commerce des poisons, l’enquête suit son cours afin de les mettre hors d’état de nuire. Il mène également une investigation sur l’affaire des messes noires et surveille tous les gens qui pourraient vouloir enfreindre la loi d’une façon quelconque. Donc non seulement Gabriel Nicolas de la Reynie croit aux complots mais en plus, il est sur le coup !

COLOMBE OU VIPÈRE ?

Gabriel aime les ragots pour une raison toute simple : ils ont toujours un fond de vérité. Seulement c’est à prendre avec des pincettes, il sait que chaque information qui part d’un commérage lui revient déformé et amplifié. Gabriel, comme sa charge l’y oblige, est très curieux et aime savoir ce que l’on dit, ce que l’on pense de chacun de ces concitoyens. Il aime également être au courant de la part de vérité et de la part de mensonge dans tout ce qu’il entend. Par contre lui ne s’y adonne pas, il a déjà été tenté de prêcher le faux pour connaître le vrai mais sans y parvenir : même lorsqu’il manipule les gens, il est trop honnête pour mentir !

DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

- Sa charge de lieutenant de police
- Réfléchir à sa charge de lieutenant de police
- Travailler tard dans la nuit à sa charge de lieutenant de police
- Traîner dans les salons afin de converser sur des sujets intéressants et se renseigner sur certaines personnes pour sa charge de lieutenant de police
- Parler de sa charge de lieutenant de police à son fils
- Écouter aux portes pour sa charge de lieutenant de police
- Rendre la justice
- Lire


♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕
► Alors ça, on se demande bien qui c'est Pervers
► Un certain âge
► Selon mes horaires
► Longue vie au roi
► Je ne sais plus exactement
► Bien sûr que non!




Dernière édition par Gabriel N. de la Reynie le 02.11.12 15:00, édité 4 fois
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Gabriel N. de la Reynie


Gabriel N. de la Reynie

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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime27.10.12 0:55


BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

_________________________________________________


Chapitre Premier

La nuit parisienne était d’un noir d’encre, le froid faisait rage et personne n’était assez fou pour sortir. Les Parisiens étaient allés dormir de bonne heure, les tavernes fermèrent tôt et les prostituées choisirent de s’accorder une nuit de congé étant donné le peu de clients qui se présentaient à elles. Les lumières s’éteignirent petit à petit aux fenêtres et l’obscurité fut presque complète. La seule fenêtre encore allumée se trouvait être l’une de celle de la demeure attenante à l’hôtel de police, appartenant au lieutenant général, Gabriel Nicolas de la Reynie.

De la Reynie avait l’habitude de travailler tard étant donné qu’il était sujet aux insomnies. Non pas qu’il ait des soucis quelconques, mais les affaires sur lesquelles il travaillait avait tendance à lui occuper l’esprit jusqu’aux heures avancées de la nuit, donc puisqu’il y pensait quoiqu’il arrive, autant y travailler. De toute façon, aussi loin que remontait sa mémoire, il n’avait jamais eu besoin de beaucoup d’heures de sommeil. Et puis il y avait cette affaire de messe noire qui ne lui laissait aucun répit ces derniers mois.

Un bruit de pas dans le couloir interrompit ses pensées. La porte s’ouvrit et une petite tête couverte de boucles brunes fit son apparition.


- Florent ? Eh bien mon garçon, vous ne dormez pas ?
- Non père, je n’y arrive pas, répondit l’enfant en enfonçant son pouce en bouche.
- Et votre gouvernante ? Ne vous a-t-elle pas dit de retourner au lit ?
- Elle dort, père.


Gabriel soupira un moment : bien sûr qu’il aimait son fils par-dessus tout mais s’il avait engagé cette idiote de gouvernante, c’était bien pour avoir ses nuits à lui.

- Eh bien, va la réveiller mon fils ! Vous savez bien que la nuit, je dois travailler !
- Mais vous travaillez aussi la journée…


Le lieutenant de police observa son fils : il lui ressemblait beaucoup au niveau du physique mais au niveau du caractère, il avait tout pris chez sa mère. Si la plupart des enfants de son âge avait l’habitude très peu voir leurs parents et s’en accommodait plutôt bien, Florent Nicolas de la Reynie réclamait à son père une attention quotidienne et ne supportait pas de le croiser simplement à l’heure des repas. Sa mère aussi, Marie Vallet de la Reynie, disait tout le temps à Gabriel qu’elle ne le voyait pas assez, qu’elle avait besoin de lui, de sa présence, qu’il la délaissait. Elle était persuadée que c’était parce qu’elle ne parvenait pas à lui donner un enfant malgré ses attentions constantes. Et puis enfin, après quatorze ans de mariage, elle avait réussit à tomber enceinte comme toute épouse qui se respecte. Et comme beaucoup d’épouses respectables avant elle, elle était morte en mettant son fils unique au monde.

Depuis, Gabriel l’élevait avec toute la tendresse dont il était capable mais depuis la mort de son épouse, il s’était sentit malgré lui, enfin libre de travailler autant qu’il le souhaitait. Mais le garçonnet, âgé de six ans et demi aujourd’hui, était de plus en plus possessif et presque aussi intrusif dans la vie de son père que l’avait été sa mère.


- Père, vous ne voulez pas me raconter une histoire ? demanda-t-il en serrant ses pieds nus l’un contre l’autre.
- Une histoire, maugréa Gabriel en rangeant de mauvaise grâce ses dossiers, celles qui occupent mon esprit ne sont pas appropriées pour un enfant ! Mais viens donc par ici, tu vas finir par attraper la mort !


Le petit Florent ne se le fit pas dire deux fois et courut se blottir sur les genoux de son père. Celui-ci attrapa une cape en laine rouge dont il se couvrait lorsque les dernières braises dans l’âtre finissaient par se consumer et s’enveloppa avec son fils dans son fauteuil.

- Que veux-tu comme histoire mon fils ? Une belle romance courtoise entre un chevalier et une princesse ? Je te préviens, je les connais assez mal.
- Je veux une histoire que l’on vous racontait lorsque vous aviez mon âge !
- Lorsque j’avais ton âge mon garçon, on ne me racontait pas beaucoup d’histoire.
- Vos parents ne vous aimaient pas ?
- Bien sûr que si, répondit Gabriel en réprimant un sourire face aux jugements hâtifs du petit garçon. Mais nous avions une relation très différente que celle que nous entretenons toi et moi !
- Comment cela ?



Limoges, printemps 1631


La famille Nicolas au grand complet dévorait sa soupe au chou bouilli dans le petit appartement de deux pièces où elle vivotait comme elle pouvait. Le père, Jean, était un homme qui avait été grand et beau dans sa jeunesse, était aujourd’hui voûté par le travail de secrétaire pour le seigneur de Lastours qui le payait juste assez pour que lui et sa famille ne meurent pas de faim. Une calvitie précoce lui dévorait petit à petit le crâne. La mère, Madeleine, n’était ni belle ni laide, n’avait les cheveux ni blonds ni bruns, n’était ni maligne ni idiote, était parfaitement insipide, incolore, inodore et le fait qu’elle ait pu séduire l’ancien bellâtre qu’avait été Jean Nicolas restait un mystère pour tout le monde. Seulement elle y était parvenue et avait même porté huit enfants dont deux fils étaient encore en vie. Comme elle ne savait rien faire de ses dix doigts, Ninon, sa sœur, vivait avec eux et leur servait de servante bien qu’elle n’ait jamais vu la couleur d’un gage. C’était une fille épaisse mais remplie d’un charme de paysans qui faisait son succès. Les hommes du quartier venaient souvent la visiter et elle disparaissait souvent durant une petite heure avec eux. Ensuite elle est revenue rouge et de bonne humeur et s’attelait à sa tâche avec énormément d’ardeur. Le fils aîné Jean, dit Jeannot pour ne pas le confondre avec son père, était un brave garçon, pas réellement idiot mais qui avait du mal à canaliser ses pensées. Du haut de ses onze ans, il était lent, se débattait avec sa croissance comme un lapin coincé dans un piège. Il grandissait à une vitesse incroyable et ne savait plus quoi faire de son corps.

Et puis il y avait le fils cadet, Gabriel. Le petit garçon de six ans était extrêmement studieux, curieux de tout. Il n’avait jamais passé l’âge des « pourquoi ? » et , autrefois, il rendait Madeleine parfaitement folle. Elle avait d’ailleurs arrêté de lui répondre lorsqu’il posait une question. Gabriel s’amusait alors à trouver de nouvelles façons de les lui poser jusqu’à obtenir quelque chose mais les réponses de sa mère ne le satisfaisait jamais, malgré son jeune âge, il sentait qu’elle cherchait surtout à gagner du temps. Chaque fois qu’il s’intéressait à quelque chose, Madeleine se retenait de fondre en larmes car elle savait que cela donnerait lieu à une nouvelle série de questions., Ninon éclatait de rire :


- Ben ce gamin alors, c’est quelque chose !

Quant à Jeannot, il ouvrait des yeux ronds en demandant à son petit frère :

- Mais, pourquoi tu veux savoir ça toi ?

Mais jamais Gabriel ne se décourageait, il était déjà obstiné. Quand il comprit que donner des réponses à ses questions était un cauchemar pour sa famille, Gabriel apprit à les chercher lui-même. Finalement, le père Limieux, le curé qui officiait dans le Quartier des Ponts et apprenait à lire et à écrire aux gamins du quartier, lui fit savoir que la philosophie qui lui correspondait le plus était celle d’Homère dans l’Odyssée : « ce n’est pas tant l’arrivée qui importe mais le voyage ». Et le petit garçon était bien obligé d’admettre qu’il aimait comprendre par lui-même le pourquoi des choses et au grand soulagement de sa famille, il ne leur posait plus de questions.

Soudain, on frappa des coups à la porte d’entrée. Jean se leva et alla ouvrir. Juste derrière se trouvait un vieillard ventripotent richement vêtu avec une énorme perruque de magistrat.


- Grands Dieux, voilà un accueil auquel je suis peu habitué ! Et dire qu’il s’agit de ma propre famille, tonna le nouveau venu d’une voix forte.
- Père, grogna Jean en le laissant passer à contre cœur.
- Ninon, marmonna Madeleine afin de lui donna les ordres qu’il sied à une maitresse de maison mais sa sœur avait déjà pris les devants : elle débarrassa sa place autour de la table familiale pour la laisser à l’invité, et ouvrit le placard où se trouvait un vieux carafon de vin.
- Non merci Ninon, cette piquette aura raison de ma pauvre santé, lança le patriarche.


Il s’agissait de Jean Nicolas de Traslage, magistrat au présidial de Limoges. Il avait reçu en héritage le château seigneurial de Traslage, joli mais modeste et très mal entretenu. Il avait tendrement aimé sa femme et déplorait que son héritier fut cette tête de mule de Jean. Il s’invitait régulièrement chez son fils pour tenter de le faire changer d’avis et d’accepter son argent.

- Mon fils, décidément, tu ne cesses de me décevoir : je t’ai envoyé de l’argent afin que tu loues un logis décent et que tu habilles ta famille avec autre chose que ces guenilles mais voilà que tu t’obstines à te vautrer dans la misère.
- Père…
- Tu as pourtant de merveilleuses capacités, et voilà que tu sers de gratte-papiers à ce vieux barbon de Lastours. Tu dois tous les jours te lever à l’aube pour te rendre dans ce village d’arriérés et tu rentres tellement tard que tu as à peine le temps de vivre ! Ce n’est pas là la vie que je prévoyais pour mon fils unique !
- Il faudra vous y faire père, répondit Jean tandis que Madeleine disparaissait derrière son assiette de soupe et que Ninon levait les yeux au ciel.


Le magistrat sourit, accepta l’assiette de soupe que lui servait Ninon, et il commença à lui raconter les affaires en cours qu’il avait présidé dans la journée. Gabriel adorait son grand-père : il était le seul de la famille à l’encourager à poser de questions. Et puis, il aimait ce qu’il appelait les « histoires de justice ». Il termina la soirée comme chacune de celle avec son aïeul, en s’asseyant sur les genoux du vieux magistrat, buvant ses paroles. Mais dès que celui-ci entrait un peu trop dans les détails, Jean l’interrompait :

- Père, ce n’est pas une histoire à raconter à deux jeunes enfants !
- Oh bon, bougonnait le seigneur de Traslage. Jeannot, as-tu pensé à poursuivre des études plus tard ? Tu vas hériter de la fortune et du château mais il faudra entretenir tout cela !
- Des études ? demanda Jeannot d’un air horrifié.
- Je vois, fit le vieil homme d’un air navré. Et toi Gabriel, comment envisage-tu l’existence ? Cela te plairait-il de poursuivre des études ?

- Et je pourrais devenir magistrat comme vous, grand-père ? demanda le petit garçon d’un air émerveillé.
- Bien sûr !
- Oh oui alors !
- Tu vois mon fils, poursuivit le magistrat, je savais qu’il y avait au moins un membre de cette famille dont on pourrait faire quelque chose !






Dernière édition par Gabriel N. de la Reynie le 01.11.12 22:57, édité 3 fois
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Gabriel N. de la Reynie


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_________________________________________________


Chapitre deuxième

- Vous vouliez déjà devenir lieutenant de police père, demanda le petit Florent.

Gabriel émergea brusquement de ses souvenirs. Il observa sa pièce de travail actuelle : certes très simplement décorée mais déjà beaucoup plus luxueuse que l’appartement familial. L’appartement était simplement beaucoup mieux rangé grâce à la bonne grosse Ninon. Son cabinet était un véritable capharnaüm mais Gabriel savait précisément dans quelle pile désorganisée se trouvait tel ou tel dossier. Dire qu’il avait passé son enfance à manger de la soupe aux choux. Quand il voyait que son fils ne manquait de rien, il se sentait envahit d’une intense fierté.

- La fonction n’existait pas, fils.
- Ah oui, répondit Florent avec l’air de celui qui connait bien sa leçon, c’est vous qui l’avez inventée.
- Oui, mais ça, c’était beaucoup plus tard !
- Vous avez été magistrat avant c’est ça ?
- Oui, mon garçon, mon grand-père était mort quand il a été temps pour moi de faire des études mais ma cousine Cappelin a bien voulu me les payer. Je t’ai parlé de ma cousine Jeanne Cappelin, non ? C’est la fille de la sœur de mon père qui avait épousé un breton et vivait avec lui non loin de Montfort l’Amaury.
- Monfort ? Comme votre filleul ?


Montfort l’Amaury, été 1643

Gabriel était installé depuis deux heures derrière un rocher, tenant un petit garçon de trois ans contre lui. Cet enfant n’était autre que son filleul, Sébastien de Montfort, fils du comte. Malgré le vent qui soufflait, le soleil tapait dur et les deux compères étaient en filature. Tout à coup, ils virent Panache, le gros chien du comte, s’approcher. L’animal huma l’air mais grâce au vent, Gabriel et Sébastien échappaient à son flair. Tout d’un coup, un autre chien s’approcha, visiblement une femelle, et Panache lui sauta dessus à son grand plaisir. Le petit Sébastien porta ses deux mains à sa bouche tandis que Gabriel se retint d’éclater de rire.

- Eh bien Sébastien, voilà qui résout le mystère de la disparition quotidienne de Panache dans les rochers. Si nous les laissions et que nous rentrions au château.

Le petit garçon approuva et ils rentrèrent main dans la main jusqu’au domaine du comte.

- Père, appela Sébastien en découvrant celui-ci en grande discussion dans la cour du château, nous avons découvert pourquoi Panache disparaît tous les jours dans les rochers : il a une fiancée !
- Eh bien, grand bien lui fasse, si mon fidèle compagnon à quatre pattes mène une vie privée épanouie, qu’y puis-je ?


Il éclata de rire et se tourna vers son interlocutrice : une femme extrêmement laide mais qui ne manquait pas d’esprit, Marie Cappelin, épouse de l’intendant du comte.

- Eh bien monsieur le comte, je vois que mon jeune cousin aime apprendre des jeux d’esprits à votre fils !
- Oui monsieur le comte, conclut Gabriel, qu’y puis-je si Sébastien résout tous les mystères du château plus vite que son ombre ?
- Je m’amuse beaucoup avec mon parrain, plaida le petit garçon avec un grand sourire.
- Mon cher garçon, si je vous ai nommé parrain de mon fils, c’est bien parce que ne veux pas qu’il soit sot ou qu’il éprouve quelques faiblesses de l’esprit plus tard ! Et chaque jour, vous me prouvez à quel point j’ai fait le bon choix.


Gabriel se sentit fier à cette pensée. Lorsque son grand-père était à l’agonie, il avait envoyé un billet à sa petite-fille, lui demandant de veiller sur son jeune cousin dont le potentiel serait très certainement gâché par la médiocrité dans laquelle semblait vouloir se complaire le reste de la famille. Intriguée, Marie l’avait fait venir au château et avait tout de suite aimé cet enfant comme celui que le Ciel lui refusait. Elle promit d’en prendre soin et tint parole : enrichie grâce aux largesses du comte et à la fortune personnelle accumulée par son grippe-sou de mari, elle lui avait promis de financer ses études si le reste de la famille le lui refusait. Effectivement, son père avait cessé de travailler et dilapidait la fortune familiale. Ce qui restait irait à Jeannot et à personne d’autre puisqu’en tant qu’aîné, il était l’héritier. Marie avait donc financé le collège à Gabriel et aujourd’hui, s’apprêtait à l’envoyer à l’Université de Paris pour ses études de droit. Le comte de Montfort était extrêmement fier de côtoyer ce jeune homme avec qui il s’était immédiatement lié d’amitié, assez que pour ce qu’il devienne le parrain de son fils alors qu’il n’était âgé que de quinze ans, mais néanmoins, une inquiétude subsistait :

- Dites-moi mon garçon, une fois magistrat, promettez-moi de ne jamais oublier Sébastien ! Il s’est tellement attaché à vous qu’il en mourrait de chagrin si vous ne l’aimiez plus !
- Monsieur, je vous jure sur ma vie de ne jamais laisser tomber cet enfant ! D’ailleurs l’affection qu’il me porte est parfaitement réciproque !


Et il tint sa promesse. Si au début il éprouvait une sorte d’amour filial pour le petit garçon, au fur et à mesure qu’il grandit, leur relation devint celle d’une parfaite amitié entre adultes. Il apprit, au fil de sa correspondance à Sébastien, à mener des enquêtes un peu plus complexes pour les enfants du village. Mais évidemment, Sébastien avait le chic pour se retrouver dans des situations impossibles et appelait son parrain et ami à la rescousse. Que celui-ci se trouvât à Paris, à Angoulême ou à Bordeaux, cela ne l’empêcha jamais d’accourir pour sortir le jeune homme de quelque mauvais pas. Et puis à l’adolescence, Sébastien avait perdu son père. Gabriel était venu le soutenir et avait passé quelques jours à Montfort l’Amaury.

- Maintenant que tu es comte, il va falloir que tu prennes soin du domaine, que tu songes à ta suite. Pourquoi ne te trouverais-tu pas une gentille petite femme qui prendrait soin de toi ? Il en faudrait une qui supporte tes frasques bien sûr mais tu es plutôt joli garçon, je suis sûr que tu dois avoir ton petit succès, ajouta-t-il d’un air canaille.

A ces mots, le jeune Sébastien rougit légèrement. Quelque chose semblait lui tenir à cœur depuis un moment.

- Gabriel, il faut que je t’avoue une chose. Et une fois que je l’aurai fait, il se peut que tu me haïsses et ne veuilles jamais me revoir mais je ne sais pas à qui d’autre m’en ouvrir.

Gabriel était soulagé : il avait parlé de mariage car étant donné que dans leurs lettres Sébastien évitait continuellement la question des femmes, il se demandait si son filleul n’était pas naturellement empêché, auquel cas, il faudrait le présenter à un médecin au plus vite. Voyant l’air de son ami, il se décida à le rassurer :

- Allons, tu sais bien que si autrefois je t’aimais comme un fils, aujourd’hui je t’aime comme un frère ! Et je ne vois rien qui pourrait me faire changer d’avis sur la question.

Mis en confiance, Sébastien se laissa aller à se confier :

- Je crois que je n’aime pas les femmes !
- Ah ! Tu sais, il est vrai que certaines ont leur petit caractères mais on se fait vite au fait de vivre avec elles.


Il songea lui-même à sa Marie qui lui reprochait constamment de lui préférer son travail. Il commençait à avoir peur de rentrer chez lui et de subir un certain flot de reproches.

- Non, tu n’y es pas, continua Sébastien, je crois que je suis incapable d’en tomber amoureux. Et pourtant je sais ce qu’est l’amour ! J’ai déjà aimé quelqu’un….

Gabriel comprit enfin où il voulait en venir. Fort heureusement, les choses de ce genre ne le choquaient plus depuis longtemps !

- Tu aimais donc un homme !
- Oui, et il m’aimait aussi, avoua le jeune comte. Oh Gabriel je t’en prie, si je te confie cela c’est parce que je ne voyais que toi à qui en parler, ne me blâme pas !
- Pourquoi te blâmerai-je ? demanda Gabriel d’un air sincèrement surpris ! Cet homme, l’as-tu forcé à faire quoi que ce soit ?
- Bien sûr que non ! Nous nous aimions ! Mais c’est un péché, je le sais !
- Écoute-moi bien maintenant, insista Gabriel sans se départir de son calme, tous les jours dans mon métier de magistrat, je vois des gens, qui pensent être d’excellents chrétiens, commettre des crimes atroces, parfois au nom même de la religion. Tant que tu ne diffameras, blesseras, violeras et ne tueras personne, je refuserai de considérer que tu fais quelque chose de mal, est-ce clair ?


-------------------------------------------------------------------------------------------
- C’est vrai père, tant que nous ne faisons de mal à personne, nous ne commettons pas de péché ?
- Oui, mon fils ! N’oublie jamais cet enseignement mais surtout, n’en parle à personne autour de nous, les gens ne sont pas près à l’entendre. En réalité, beaucoup d’entre eux ont besoin qu’on leur dise ce qui est bien ou mal alors qu’il suffit de simplement un peu de bon sens pour se rendre compte de ces choses.


Le petit Florent ne put s’empêcher de bomber le torse, fier des révélations que lui faisait son père. Gabriel ne lui racontait évidemment pas tout, il n’avait que sept ans, il ne fallait pas lui donner trop de détails sur les affaires qu’il instruisait en ce moment. Mais en repensant à sa relation avec son filleul, il songeait également à l’affaire qui les occupait sans résultat depuis cinq mois : Sébastien s’était présenté terrifié auprès de Gabriel à Paris. Tremblant de peur, il lui avait remis une lettre et une étrange fiole scellée.

- Qu’est-ce que c’est ?
- Je les ai retrouvées sur un cadavre !


Gabriel, pourtant toujours calme, ne put s’empêcher de sursauter.

- Comment ? Mais où donc ?
- Dans la forêt ! Il était dans la forêt ! J’ai lu la lettre, on lui avait demandé de tuer quelqu’un !


Gabriel déplia calmement la missive et la lut. Il s’agissait effectivement d’un ordre de mise à mort visant quelqu’un de la noblesse mais le nom n’y figurait pas. Il ouvrit la fiole et en renifla le continu. Aucune odeur. Il en versa sur son doigt et le reconnut !

- De l’arsenic, conclut-il. Qui as-tu avertit pour le cadavre ?
- Toi, répondit timidement le jeune homme.
- Seulement moi ? Tu es partit avec le mobile et l’arme d’un crime en plantant là le cadavre et en n’avertissant aucun capitaine ?


Gabriel restait calme, comme toujours, mais pour le coup, il aurait bien attrapé Sébastien par la peau du cou.

- J’ai paniqué, avoua le jeune homme. Je n’avais jamais vu de cadavre auparavant.
- Mais, te rends-tu compte que cela fait de toi notre premier suspect ?
- S’il te plaît, aide-moi
!

Gabriel soupira malgré lui :

- Bien sûr que je t’aiderai ! Mais tu me mets dans une position des plus fâcheuses, aussi promets-moi que c'est la dernière fois que tu me mets dans l'embarras!

Et depuis ils enquêtaient. Gabriel ne l’avait pas avoué à Sébastien mais cela lui rappelait ses séjours en Bretagne où il lui avait appris à traquer les voleurs locaux et il appréciait d’autant plus la situation. Ils en avaient fait du chemin depuis l’affaire de la disparition du chien alors que Sébastien n’avait que trois ans.

-------------------------------------------------------------------------------------------

- Et comment était Paris quand vous étiez jeune ? demanda encore Florent.

L’enfant savait que la vie de son père avait été des plus palpitantes mais il n’en mesurait l’importance qu’aujourd’hui. Gabriel, quant à lui, était ravi de partager ses souvenirs avec son fils.

- Tu n’aurais pas reconnu la ville mon fils, elle était extrêmement agitée autrefois. Il y a eu la Fronde, on t’a déjà raconté l’histoire de la Fronde mon garçon ?
- Un peu ! C’est pendant cette période que vous avez rencontré mère ?
- Non, c’était un tout petit peu avant.






Dernière édition par Gabriel N. de la Reynie le 01.11.12 22:59, édité 1 fois
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_________________________________________________


Chapitre troisième:

Paris, juin 1644


- Mes amis, buvons !
- Buvons !
- À la justice !
- Aux belles filles !
- Aux amours faciles qu’elles nous donneront !
- Aux bâtards que nous ne reconnaitrons pas !
- À l’ivresse qui nous montrera cette conduite comme une conduite morale !
- Buvons !


Gabriel était attablé avec ses amis, étudiants en droit : Gaspard Tournelle, Thomas Langlois et Rémy Chauvert. Les quatre compères se partageaient une chambre de bonne au-dessus de la boutique d’un riche mercier et depuis, faisaient les quatre cent coups ensemble. Gabriel avait beau être le plus raisonnable de la bande, il restait un bon vivant et ne rechignait jamais à faire le galant auprès d’une dame afin d’obtenir ses faveurs ou à aller se saouler dans quelque taverne. Il aimait ses amis car il savait que jamais ils ne forceraient une fille à faire ce qu’elle ne voulait pas et que l’ivresse leur donnait l’envie de refaire le monde, d’imaginer un pays épris de justice où tout serait fabuleux. Le rêve de Gabriel était de paver les rues de chacune des villes et de l’éclairer la nuit afin qu’il n’y ait plus de coin d’ombre propice au larcin. Ses amis riaient en disant qu’il n’était qu’un doux rêveur. Après avoir bu jusqu’à plus soif – et surtout plus d’argent – dans cette sombre taverne, les quatre compères sortirent en chantant bien fort des chansons paillardes. Ils se tenaient par les épaules en pleurant de rire à chaque détail grivois. Ils étaient ivres, plus moyen d’en douter !

- À moi ! Je vous en prie, que quelqu’un vienne m’aider !

C’était la voix d’un homme âgé qui avait appelé à l’aide, elle fut suivie d’un hurlement féminin. N’écoutant que leur courage, les quatre amis titubèrent jusqu’à l’endroit d’où provenait la voix. Sous la lumière d’un porche, ils virent quatre archers du roi en train de violenter un vieil homme et d’en vouloir à la vertu d’une jeune fille.

- Eh vous ! C’est mal ce que vous faites, les interpella Gabriel !
- Mais tu es fou, articula comme il put son ami Rémy.
- Nous sommes l’avenir de la justice, tonna Gabriel complètement grisé par l’alcool, sus aux traîtres ! A moi mes amis !


Il s’élança seul contre les quatre archers. Voyant qu’il allait se faire massacrer, ses amis le suivirent en le maudissant. Comment ces quatre garçons plus porté sur les batailles d’esprits que par celles du corps, ivres morts et désarmés eurent le dessus sur ces quatre gaillards, aujourd’hui, ils se le demandent encore. Mais toujours est-il qu’ils les mirent en fuite. Pour les remercier, le vieil homme les invita dans son hôtel particulier pour leur faire goûter un petit vin de pays.

- Je me présente, Armand Vallet, seigneur de la Reynie. La jeune fille dont vous venez de sauver l’honneur n’est autre que ma fille unique, Marie.

Les étudiants finirent par s’endormir sur la table de leur hôte et en se réveillant le lendemain, eurent beaucoup de mal à se rappeler comment ils étaient arrivés là. Toujours est-il qu’il les invita régulièrement à venir chez lui à compter de ce jour, Marie traînant dans les parages et insistant lourdement pour s’asseoir à côté de Gabriel. Lorsque le vieux seigneur fut pris d’une quinte de toux et ne se releva pas, les quatre amis comprirent avec tristesse que c’était la fin pour lui. Il insista pour voir Gabriel avant de mourir.

- Mon garçon, Marie me parle constamment de vous depuis que vous nous avez sauvés des griffes de ces méchants serviteurs du roi. Je crois qu’elle vous aime déjà passionnément et moi, j’ai besoin d’un fils pour prendre soin d’elle. Elle est riche héritière savez-vous et je ne vois pas à qui je pourrais confier la perle de mes jours sinon à vous !

-------------------------------------------------------------------------------------------

- Vous étiez le chevalier servant de mère alors ?
- On peut présenter les choses ainsi, oui, sourit Gabriel.


Il se souvenait très bien du jeune homme tumultueux qu’il avait été dans sa jeunesse. Aujourd’hui, il ne supportait plus l’idée d’être ivre et, même s’il ne délaissait pas la gent féminine, il n’était plus le collectionneur de femmes qu’il avait été dans sa jeunesse. Ses conquêtes devaient bien comprendre que s’il les traitait avec honneur et respect, elles ne compteraient jamais autant que sa plus fidèle maitresse : sa charge de lieutenant de police. Et puis il ne ferait plus jamais quelque chose d’aussi insensé que l’action qui l’avait conduit à rencontrer Marie.

- Et ensuite père ?
- Ensuite j’ai terminé mes études de droit et je suis devenu magistrat au présidial d’Angoulême.
- Et la Fronde alors, c’était avant ou après ?
- Pendant mes études ! Mais je te parlerai de la Fronde une prochaine fois, Florent.


En réalité, les quelques souvenirs qu’il avait de la Fronde étaient d’une violence rare et il n’aimait pas s’y attarder. Il se souvenait de l’insécurité, de la violence des émeutes, des gens déchaînés, grisés par les meneurs, la faiblesse d’Anne d’Autriche et de Mazarin, la fuite et le retour du roi. Gabriel avait résisté durant cette période et s’était retrouvé sous les ordres de Bernard de Nogaret de la Valette, duc d’Epernon. Les deux hommes avaient sympathisés et s’étaient promis de rester en contact lorsque la tuerie avait pris fin. Oui, on pouvait réellement parler de tuerie puisque le duc avait été extrêmement dur avec les frondeurs parlementaires et, étant l’un de ses bras droits durant ce temps, Gabriel avait orchestré l’exécution de beaucoup d’entre eux et la destruction de tous leurs biens. Ses trois amis s’étaient éloignés de lui durant cette période. Gabriel n’était pas fier de ce qu’il avait fait mais il avait décidé d’être logiques avec lui-même : rien ne lui semblait plus abjectes que le fait de vouloir s’approprier le pouvoir d’autrui par la violence aussi avait-il embrasser la cause royale en se disant qu’après tout, la fin justifiait les moyens et qu’il fallait parfois se montrer brutal pour faire éclater la justice.

Décidément, Florent était beaucoup trop jeune pour entendre ça, il lui parlerait de la Fronde une autre fois.






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Gabriel N. de la Reynie


Gabriel N. de la Reynie

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Côté Coeur: Son travail est son seul amour...et éventuellement son fils!
Côté Lit: Quand il a le temps et qu'il est d'humeur, une dame galante et consentante, mais jamais elle devra passer avant sa charge!
Discours royal:



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Chapitre quatrième:

- Mais père, vous n’êtes plus à Angoulême depuis très longtemps maintenant !
- Non effectivement, mon fils, je n’y suis pas resté plus d’un an. Ensuite j’ai été magistrat à Bordeaux. Après la Fronde, l’air de la Province, bien qu’également agité par les évènements était beaucoup plus calme et cela nous fit du bien à ta mère et moi.


Mais la vérité, c’était que rapidement, la capitale manquât à Gabriel. Autant Marie était ravie qu’il ait un poste en province, moins prenant qu’à Paris, car elle pouvait profiter de sa présence plus longtemps, autant Gabriel était persuadé de passer à côté de son existence. Il s’en ouvrit dans ses lettres auprès du duc d’Epernon qui lui proposa de venir le rejoindre à Paris.

- Mais l’expérience bordelaise n’a duré que cinq ans, après cela, ta mère et moi sommes rentré à Paris où je me vis offrir la charge d’intendant du duc d’Epernon. Vous ne vous souvenez probablement pas de lui, vous n’aviez que deux ans lorsque le pauvre bougre est mort. Il fut mon bienfaiteur, je ne l’oublierai jamais car il est important de toujours savoir d’où l’on vient et à qui l’on doit nos bienfaits !

En réalité, le duc avait présenté Gabriel à la Cour du roi en tant que seigneur de la Reynie et comme le meilleur intendant qu’il n’ait jamais eu ! Gabriel était flatté mais se contentait de voyager de salons en salons. Il gérait la fortune du duc et se servait des mêmes stratagèmes pour faire fructifier l’héritage qu’il avait reçu du vieux monsieur Vallet et d’augmenter sa fortune personnelle. Mais l’exercice de la justice lui manquait cruellement. À ses moments perdus, il se penchait sur ses anciens livres de droit. Il ne songea pas à les reprendre car le duc lui avait demandé de rester auprès de lui. Fidèle comme toujours à ses serments, Gabriel ne le quitta pas et ne le trahit jamais. Il continuait à s’enrichir et à imaginer les projets qu’il accomplirait une fois libre. C’est durant cette période que Marie mit au monde Florent et mourut quelques heures plus tard. Bien qu’il avait aimée – sans passion certes mais c’était une tendresse proche de l’amour – il dût avouer qu’elle ne lui manquait pas. Il s’en voulait de ressentir cela mais le fait est que plus rien n’entravait son amour du travail depuis qu’elle était morte. Et puis sa deuxième délivrance arriva en juillet 61 : le duc d’Epernon mourut à son tour.

- Néanmoins, après sa mort, j’ai encore changé de vie : j’ai acheté une charge de maître des requêtes au Conseil du Roi. Je pouvais de nouveau m’adonner au métier que j’affectionnai par-dessus tout mais avec quelques évènements inattendus parfois…

Paris, avril 1662

Gabriel rentrait chez lui après avoir assister à une réunion entre quelques membres du conseil du roi. Il avait refusé de prendre son carrosse prétextant son besoin de se dégourdir les jambes alors qu’en fait, il avait simplement eu besoin de décanter tout ce qui s’était dit ce soir-là et rien ne vaut la marche dans ces circonstances !

- Et alors mon mignon, on se promène ?

Gabriel sursauta en entendant cette phrase venue de nulle part. Il vit alors sortir de l’ombre une bande d’hommes sales et débraillés à l’air patibulaire. Sans perdre son calme, Gabriel évalua la situation : il n’avait sur lui de précieux que sa bourse et sa médaille de baptême mais s’ils s’apercevaient qu’ils avaient une charge importante, ils ne pourraient le laisser repartir sachant qu’il avait vu leurs visages. Il allait devoir défendre chèrement sa vie et il avait peu de chance d’en ressortir vivant. Après ce froid constat de sa mort prochaine, Gabriel sortit la dague qu’il portait au côté, examinant ses adversaires afin d’en trouver les failles. C’est alors qu’un mousquetaire sortit de nulle part vola à son secours.

- Dois-je vous faire tâter mon épée seul ou appeler ma compagnie en renfort. Elle n’est pas loin, elle sera là d’ici peu de temps !

Les malfrats jugèrent bon de lever le camp en maugréant quelques menaces.

- Grand merci monsieur, je crois bien que je vous dois la vie, remercia Gabriel.
- Je n’ai fait que mon devoir monsieur, puis-je insister pour vous ramener chez vous ? Les rues sont peu sûres et ils pourraient revenir !
- Je vous avoue ne pas avoir le courage de refuser, monsieur…
- Jérôme de Coigny ! Pardonnez-moi je ne me suis pas présenté.


Gabriel ne détestait rien tant que quelqu’un qui enfreigne la loi par pure bravache. Entre autres celle sur l’interdiction des duels. Les gens qui passaient outre le fâchaient horriblement car les duels étaient dangereux et ne lavaient absolument aucun honneur : il n’y a rien d’honorable à mourir par orgueil. Pourquoi les gens s’y adonnaient-ils donc malgré tout, voilà quelque chose qui le dépassait tout bonnement. Gabriel soupçonnait quelques mousquetaires de s’y adonner régulièrement mais n’avait évidemment aucune preuve : il fallait prendre ces idiots sur le fait si l’on voulait les avoir. Jérôme de Coigny était l’un des noms en-haut de la liste des suspects. Mais Gabriel ne laissa rien transparaître. Seulement, depuis ce jour, il priait tous les jours pour que jamais le sieur de Coigny ne se fasse prendre : malgré son sens de la justice, il aurait beaucoup de mal à condamner à mort quelqu’un à qui il devait la vie !



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Chapitre cinquième

Le petit Florent regardait son père avec des yeux éperdus d’admiration :

- Alors père, par deux fois vous avez faillit mourir à Paris ? Et pourtant, vous êtes encore en vie ?
- Oui mon garçon, il y a encore très peu de temps, Paris était une ville dangereuse, elle est encore loin d’être sûre, mais je te promets mon fils que lorsque tu seras un homme, tu pourras te promener dans les rues sans qu’il ne t’arrive quelque chose de fâcheux !


L’enfant eut l’air très déçu pour le coup :

- Mais père, je saurai me défendre si jamais des méchants m’attaquent dans la rue ! Comme vous lorsque vous vous êtes battus pour l’honneur de mère. Je suis déjà très fort vous savez !

Gabriel eut un moment d’attendrissement en voyant le petit garçon brusquement se redresser et sortir les poings comme s’il était en train de se battre seul face à toute une bande de brigands.

- Je préfèrerai que toi et tous les citoyens de Paris soient en sécurité et puissent traverser la ville même de nuit sans que jamais ils ne soient obligés de se battre.
- Moi je voudrais pouvoir prouver que je suis un homme quand je serai grand !


Florent commença à bouder légèrement. Gabriel ne put s’empêcher de sourire : son fils était si jeune, il croyait encore à toutes les légendes sur le fait qu’un homme devait se servir de sa force avant de se servir de sa cervelle. Lui-même avait déjà fait preuve de force, plus d’une fois d’ailleurs, mais pour de la Reynie, c’était une façon de combattre le mal par le mal : il voulait éradiquer toute forme de violence à Paris et comme les gens qui l’employaient ne comprenaient que ce langage, il faisait en sorte de leur faire connaître son point de vue d’une façon qu’ils comprennent. Mais devoir user de ces méthodes le répugnait. En entendant parler Florent, il se promit de travailler de façon à le ranger à son point de vue.

Si le pauvre enfant savait, même Versailles n’était pas un lieu sûr ! Il se souvenait, quelques temps auparavant, alors qu’il rendait visite à Colbert pour lui parler de leur grand projet – dont il devrait absolument parler à son fils cette nuit – et qu’il se promenait dans les couloirs du palais, il avait entendu des éclats de voix en italien derrière une porte.


- Ma, come non a capire? Ho uomo libero, sono infelice con lui, devo ucciderlo! Hai capito? Devo ucciderlo! Mio marito è un peso per me!

La voix était celle d’une femme. Gabriel ne parlait pas italien mais il comprit qu’il y avait quelque chose d’étrange derrière tout ça. Il s’installa derrière une tenture et observa. La porte s’ouvrit et une courtisane apparut, suivie d’une servante.

- Ah il veut mon retour auprès de lui ! Mauvais époux ! Je le tuerai !
- Signora, attenzione : si puo sentire !


Gabriel sursauta en entendant ces paroles ! La courtisane s’appelait Clorinda de Toscane, on savait qu’elle avait quitté mari et enfants pour mener la belle vie en France ! Gabriel ne jugeait pas cela : il aimait les gens qui prenaient leur vie en main au mépris de la bienséance. Mais lorsque l’on parlait de meurtre, les choses étaient différentes ! Il ne connaissait pas assez l’italienne pour savoir si elle était sérieuse mais si jamais tel était le cas, il se jura de mettre tout en œuvre pour l’empêcher d’agir.

Depuis ce jour-là, la dame de Sienne était sous surveillante constante. Mais de la Reynie ne pouvait pas faire exactement ce qu’il voulait avec l’italienne : peu de temps après avoir commencé à la surveiller, son grand projet qu’il mettait au point avec Colbert avait vu le jour : il avait imaginé la charge de lieutenant de police. Il se souvenait encore de la tête du ministre le jour où il lui avait parler de cette idée:


- Pouvez-vous imaginer, monsieur, que tous les hommes d'armes du royaume, au lieu de se faire la guerre entre eux, seraient réunis? Bien sûr, elles seraient encore parfois un petit peu divisées mais elles seraient toutes régies par un seul et même homme à qui il faudrait rendre des comptes, ce qui veut dire que les responsables de la sécurité du royaume ne pourraient plus se servir de leur position afin de se comporter comme des brigands!

En disant cela, Gabriel était tout excité à sa manière, c'est-à-dire qu'il parlait aussi calmement et posément que d'habitude seulement, il marchait de long en large en regardant l'horizon comme s'il avait un nouveau continent sous les yeux.

- La police se diviserait ainsi: chacun des dix-sept quartiers de Paris aurait son.....commissaire de police. Que pensez-vous du terme?

Sans laisser au ministre le temps de répondre, il continua:

- Ce serait une évolution de la charge de commissaire examinateur du Châtelet sauf qu'ils seraient chacun responsable de leur quartier et qu'il ne rendrait de compte qu'à un seul responsable: le lieutenant général de police! Celui-ci devra gérer la criminalité, les incendies, les innondations et les moeurs dans Paris.

Ce fut sur base de cette idée que quelques mois plus tard, Colbert présenta un édit au roi sur lequel on pouvait lire: "La police consiste à assurer le repos du public et des particuliers, à protéger la ville de ce qui peut causer des désordres ". Les deux hommes avaient retravailler leurs idées afin que le roi comprenne qu'il avait tout intérêt: au lieu des milices indépendantes au main de n'importe qui, ce serait l'autorité royale qui primerait dans la ville.

Depuis, il avait reçut des mains du roi lui-même quelque chose qu’il considérait comme aussi précieux que son fils : la liste des espions royaux ! Gabriel s’était sentit plus qu’honoré par la confiance du monarque aussi l’avait-il apprise par cœur et ensuite, il l’avait détruite. Il avait néanmoins eu le temps d’en apprendre une belle : Clorinda en faisait partie ! En tant qu’espionne, elle était intouchable ! Gabriel fit renforcer la surveillance autour d’elle, uniquement par des agents en qui il avait une confiance aveugle. Leur mission était de connaître la jeune femme sur le bout des doigts comme ça si un jour elle passait à l’acte dans sa tentative de meurtre, il trouverait son point faible et ferait tomber son immunité. Le lieutenant de police avait fait un serment : tant qu’elle servirait le roi, il ne lui arriverait rien. Par contre si elle servait ses intérêts au passage par l’intermédiaire du meurtre, il la détruirait !


- Père, vous dormez ? Pourtant il n’est pas si tard, je ne dors pas, moi !

Gabriel sursauta, il s’était perdu dans ses pensées et avait complètement oublié la présence de l’enfant. Une fois de plus, son travail avait repris le dessus.

- Non, mon fils, je ne dors pas, je pense simplement à mon travail.
- Vous pensez toujours à votre travail, répondit l’enfant avec un air de reproche qui ressemblait tant à celui qu’utilisait sa mère.
- C’est un travail qui demande beaucoup de temps et de réflexion, tu sais que je suis le tout premier lieutenant de police, n’est-ce-pas ? Qu’il s’agissait d’une idée que nous avons fomentée avec le ministre Colbert ?
- Oui, père ! Mais pourquoi avez-vous voulu inventer ce travail s’il vous prend autant de temps ? Pourquoi ne pas en avoir inventé un qui vous permette de passer du temps avec moi ?


Une boule telle qu’il n’en avait plus sentie depuis la mort de Marie se forma dans la gorge de Gabriel. Pourquoi fallait-il, lui qui avait la charge la plus prenante de Paris, qu’il hérite d’un enfant qui avait autant besoin de lui ? Sa gouvernante ne le privait pourtant pas de tendresse.

- Florent, je pense avant tout à ton avenir : quand tu seras grand, tu pourras visiter Paris sans crainte. Tu sais, lorsque j’étais étudiant, j’étais régulièrement témoin de rixes, d’escarmouches, … Aujourd’hui nous éradiquons petit à petit la Cour des Miracles. Nous avons entamé les plans afin de paver les rues et l’un des projets qui me tient le plus à cœur serait d’éclairer les rues de Paris la nuit pour que les dames ne se fassent plus tuer et déshonorer dans les coins sombres ! Tu crois que je ne pense pas à toi en travaillant nuit et jour alors qu’au contraire, je fais en sorte que tu puisses vivre dans un monde meilleur !

Ce discours, qui rassura le petit garçon, n’était qu’un demi-mensonge. Si Gabriel se donnait corps et âme à sa charge de lieutenant de police, c’était d’une part pour la fierté qu’il retirait à faire en sorte de faire régner la justice dans Paris bien sûr, mais il pensait aussi à son fils. Il y avait une affaire qui occupait ses pensées et qui le faisait malgré lui trembler pour la vie de Florent. Mais ça, bien sûr, il ne lui en parla pas !

Hôtel de Paris, 1666

Gabriel faisait demander depuis quelques jours à ses hommes de vérifier où était Florent, s’il allait bien ! Voilà quelques mois que l’on retrouvait régulièrement des cadavres de très jeunes enfants dans la Seine. Ils avaient tous été sauvagement égorgés suivant le rituel atroce des messes noires. Le lieutenant de police avait besoin de faire tomber le réseau mais comment les approcher ? Son nom et son visage ainsi que ceux de ses plus fidèles agents étaient connus du tout Paris et il ne savait absolument pas par où commencer.

- Mais puisque je vous dis que vous n’êtes qu’une bande d’incapable ! Ce petit garçon est mort ! Par votre faute, suite à votre négligence !

Gabriel leva les yeux de son rapport. Il était las de devoir toujours demander à ses hommes de mieux maitriser les gens qui venaient faire des réclamations. En soupirant il ouvrit la porte de son bureau pour demander le calme et observa la scène qui se déroulait à l’étage en-dessous : une femme blonde, hystérique, hurlait à qui voulait l’entendre que la police avait tué l’enfant dont elle avait la garde. Gabriel descendit l’escalier et s’approcha de la femme pour voir s’il ne pouvait la calmer.

- Eh bien, que se passe-t-il ici ?
- Mademoiselle Langlois était la nourrice du petit garçon que nous avons retrouvé ce matin monsieur de la Reynie, répondit l’un des agents, hirsute et les joues rouges d’avoir tenté de contenir la furie.
- Monsieur de la Reynie en personne ! Grands Dieux, voilà bien le plus ignoble des hommes ici présent ! hurla la jeune femme. On vous a donné une charge si importante monsieur, que vous voilà content de vous et que, sous votre autorité, les enfants peuvent se faire assassiner en toute impunité ! Honte à vous, que le Diable vous emporte !


Et elle cracha au visage du lieutenant. Gabriel ne se départit pas de son calme tandis que les agents présents giflaient la fille pour lui apprendre le respect. Gabriel essuya d’un lent revers de main le crachat qui coulait le long de sa joue, il venait d’avoir une idée.

- Monsieur le lieutenant, nous mettons mademoiselle aux fers le temps qu’elle reprenne ses esprits !
- Nullement, répondit Gabriel. Au contraire, faites-la monter dans mon bureau !
- Monsieur, en êtes-vous bien sûr ?
- Je le suis !


Gabriel observa la furie encore un petit moment et rajouta :

- Néanmoins, entravez-la solidement !

Une heure plus tard, la jeune femme s’était un peu calmée et était là, ligotée, dans le bureau du lieutenant de police. Elle continuait à le fusiller du regard avec insolence. Gabriel sourit, ravi de son idée : indéniablement, cette diablesse était insoupçonnable !

- Mademoiselle …Langlois, c’est bien cela ?
- C’est bien cela, monsieur le lieutenant de police, répondit-elle avec mépris.
- Et donc vous étiez la nourrice du petit Adrien Pasquier que l’on a retrouvé ce matin ?
- Oui, un enfant dont je m’occupais depuis la naissance ! Mais bien sûr, vous vous fichez de ce petit !
- Moins que ce que vous croyez, mademoiselle, répondit Gabriel en s’asseyant calmement à son bureau. Voyez-vous, je ne puis approcher les gens responsables de cette vague de meurtre sans me faire reconnaître surtout qu’ils ont des agents infiltrés chez nous, j’en mettrais ma main à couper ! Puisque vous tenez tant à faire éclater la vérité, j’aurai une proposition à vous faire…


Et c’est parce qu’elle était devenue hystérique un jour où Gabriel pensait aux espions du roi, que Nina Langlois devint l’un de ses premiers agents. Oh, elle n’accepta pas tout de suite. Mais Gabriel la laissa reprendre son calme et y réfléchir posément. Elle voulut plusieurs fois lui dicter ses conditions. Il parvint à faire en sorte de ne jamais céder en la persuadant du contraire. Il insista, la ménagea tant et bien, qu’elle finit par accepter. Avec son caractère impossible et le fait qu’elle avait craché au visage du lieutenant de police, personne ne la soupçonna. Elle accepta même de faire quelques jours de cachots après cet évènement afin qu’on la croit furieuse contre Gabriel. Grâce à mademoiselle Langlois, la police de Paris parvint à arrêter quelques pratiquants de cette hérésie. Gabriel décida donc de se créer tout un réseau d’informateurs, rien qu’à lui et dont même le roi n’aurait jamais la liste. Il les appelait ses : « mouches ». Il parvint même à monter un réseau d’informateur au sein des prisons parisiennes. Ces informateurs-là étaient des « moutons ». Nina avait été la première sur qui il essayait ces méthodes mais elle ne fut bien entendu pas la dernière.

Il avait un autre limier qui lui était tout aussi précieux, si pas plus : une écossaise appelée Rebecca de Rosyth. Elle était venue un jour lui demander audience : un ancien amant lui avait envoyé des lettres de menace et en voulait à sa vie. Voilà qu’il était arrivé en France avec de bien mauvaises intentions à son égard. Gabriel avait observé ce visage d’ange et promit de la tirer de ce mauvais pas. Un policier allait désormais la suivre nuit et jour pour assurer sa protection. Gabriel avait crut qu’un jour son agent arrêterait le méchant homme et que l’affaire en resterait là mais quelques jours plus tard, elle était revenue le voir au milieu de la nuit : l’homme l’avait sauvagement agressée et grièvement blesser le policier chargé de sa protection.

Tout en l’écoutant raconter sa mésaventure, Gabriel réfléchit à la situation : un homme s’était assez épris de la dame pour traverser la Manche afin de la poursuivre et n’avait pas hésité à violenter un homme de loi pour lui faire peur. Quelque chose dans le récit de la belle clochait : elle était certes suffisamment jolie pour susciter ce genre de passion, certes – d’ailleurs Gabriel lui-même sentait qu’il lui en faudrait peu pour s’abandonner à son charme – mais il sentait qu’elle lui cachait un élément essentiel de l’enquête. Soit, pour le moment, peu lui importait : s’il enquêtait sur son compte, il découvrirait certainement des choses peu nettes, sachant cela, elle pouvait difficilement lui refuser un grand service. Il lui demanda où elle travaillait et elle lui répondit qu’elle était au service de la duchesse d’Enghien, donc proche de la grande noblesse. Autrement dit, la demoiselle était parfaite pour ce qu’il avait à lui demander. Il lui promit la meilleure des protections, noms d’emprunts, divers logements où se cacher, mais en échange, elle devrait travailler pour lui et le renseigner. À la façon dont elle accepta, il sut qu’il ne s’était pas trompé sur son compte. Désormais, elle le renseignerait à la fois sur le commerce des messes noires et sur celui des poisons qui sévissait dans Paris : des femmes de la noblesse ou de la haute bourgeoisie étaient retrouvées enherbées. Cette enquête piétinait aussi, il lui fallait une mouche à introduire dans la place. Mais l’écossaise avait fait du si bon travail que Gabriel en oubliait même qu’un jour, il lui faudrait en apprendre plus sur son compte. Cela restait bien entendu dans un coin de sa tête, mais elle faisait du si bon travail qu’il n’avait aucun scrupule à fermer les yeux.





Dernière édition par Gabriel N. de la Reynie le 02.11.12 14:54, édité 2 fois
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Chapitre sixième

Gabriel leva la tête, émergeant une fois de plus de ses pensées. Le feu qui se consumait dans l’âtre commençait à mourir et les bougies étaient presque toutes arrivées au bout. Dehors, les premières lueurs de l’aube apparaissaient dans le ciel et les oiseaux se mettaient à chanter au loin. Florent avait finit par s’endormir sous la pelisse, blottit contre son père. Gabriel le regarda un moment et songea qu’il en mourrait plus que probablement s’il lui arrivait quelque chose. Malgré tout l’attachement qu’il portait à son travail, il aimait vraiment son fils et aurait voulu faire quelque chose afin qu’il ne se sente pas délaissé de la sorte. Tendrement, il se leva, pris son fils dans ses bras et le porta jusque dans son lit. En voyant son maître entrer avec l’enfant, la malheureuse gouvernante se mit à gémir :

- Oh pardon monsieur ! Si je l’avais entendu, je l’aurais remis au lit et il ne vous aurait pas dérangé ! Pardon…
- Silence Fleurette, ne le réveillez pas en plus !


Il était parfaitement inutile de se remettre à travailler à cette heure-ci, autant prendre une heure ou deux de repos avant de commencer la journée de travail. Aussi en quittant la chambre de son fils, il se rendit directement dans la sienne. La nuit avait été épuisante pour le lieutenant de police, se souvenir de sa vie entière l’avait remué plus qu’il ne le voulait. Sans réveiller son valet, il retira ses habits et se glissa dans son grand lit en se disant qu’il était quand même vide et froid.

Gabriel n’avait jamais trompé son épouse et durant tout son mariage avec Marie, il se contentait de remplir tendrement son devoir conjugal auprès de la jeune femme. Mais depuis son veuvage, il n’avait rien contre une aventure de temps en temps. De plus, les dames de la Cour n’avaient en règle générale rien contre ce genre de pratique, allant même parfois jusqu’à se montrer entreprenantes. Il était très souvent invité dans les salons autant pour sa conversation que parce que la maitresse de maison caressait l’idée d’en faire son amant. Il ne s’y adonnait pas souvent, juste ce qu’il faut pour que le corps exulte. Il n’avait qu’une règle en matière de séduction : ne jamais mélanger son travail avec les aventures galantes et si une femme travaillait pour lui, rien n’était possible entre eux même pour une nuit ! Et il se souvenait aussi d’une fois où il avait refusé d’aller au-delà de ce que la morale pouvait accepter alors que cela n’avait rien à voir avec sa charge :

Quelques temps plus tôt, il s’était rendu à une invitation de la duchesse de Ventadour, elle donnait un salon dans son hôtel particulier et quelques brillants esprits s’y croiseraient. Gabriel n’étant pas débordé professionnellement ce jour-là, n’avait pas rechigné à rendre hommage à cette femme épaisse mais charmante, dotée d’une conversation des plus plaisantes.

Il y avait croisé une rousse malicieuse, jolie comme un cœur. Elle s’appelait Marie d’Assérac et était l’épouse du chevalier d’Espinay. Elle était jeune, très jeune, beaucoup plus jeune que lui, mais elle avait tout fait pour qu’elle le remarque durant la soirée, posant son bras sur le sien pour un oui ou pour non, lui souriant aussitôt qu’il posait les yeux sur elle et le dévorant du regard en permanence. Gabriel se sentit flatté et heureux, aussi la suivit-il lorsqu’elle quitta le salon et s’engouffra dans son carrosse à sa suite :


- Madame, Paris n’est pas encore une ville sûre et je ne saurai vous laisser rentrer sans personne pour vous protéger si jamais il survenait quelque danger.
- Eh bien monsieur de la Reynie, puisque vous n’avez que des intentions louables, montez donc ! Il est vrai que je me sentirai bien plus en sécurité à vos côtés.


Gabriel sourit donc et s’installa aux côtés de la jeune femme. Ils devisèrent d’abord simplement, parlant de la soirée jusqu’à ce que Marie avoue :

- Je suis bien aise que vous ayez été présent à cette fête, monsieur. Je ne me serai probablement pas ennuyée si vous n’aviez pas été là mais, j’aurai été privée de votre lumière et voilà qui m’est insupportable.

Saisissant au bond le signal qui lui avait été donné, Gabriel s’approcha de la jeune femme et ressentit immédiatement une gêne.

- Tout va bien, madame ?
- Oui, monsieur, répondit-elle, écrasant une larme et regardant immédiatement sur le côté.


Instantanément, elle se mit à trembler et ses yeux devinrent encore plus humides que la Seine comme si l’idée même la révulsait. Le charme fut rompu. Gabriel avait également une autre règle : la pratique du viol lui était quelque chose d’insupportable et jamais il n’obligerait une femme à faire quoi que ce soit dans ces circonstances. Feue son épouse elle-même, si elle avait voulu lui interdire l’accès de sa chambre pour une raison quelconque, il n’en aurait jamais forcé la porte, respectant sa décision. Il était évident que la marquise d’Assérac n’avait aucun goût pour la séduction facile et ne voulait pas de lui dans son lit.

- Madame, vous n’êtes plus qu’à quelques maisons de votre demeure, soyez rassurée, vous ne risquez plus rien. Je peux donc prendre congé de vous l’âme en paix !
- Mais monsieur..., insista la jeune femme d’une voix qui manquait de conviction.
- Vous êtes une jeune femme très plaisante, madame, faites attention à vous et à votre honneur, il est des hommes qui me font parfois honte d’en être un moi-même.


Gabriel descendit sans que la jeune femme n’insiste pour le retenir. Il remarqua le fait qu’elle semblait sur le point de fondre en larmes. Durant tout le trajet du retour, il se demanda pourquoi diable elle avait passé la soirée à lui faire des avances alors que visiblement elle faisait partie des femmes qui tenaient à leur honneur ? Il avait entamé une enquête sur la famille de la jeune marquise et ne manquerait pas de découvrir ce qui avait bien pu lui passer par la tête cette nuit-là.

Ce furent les dernières pensées du seigneur de la Reynie avant que le sommeil ne finisse enfin par le gagner.


FIN






Dernière édition par Gabriel N. de la Reynie le 02.11.12 14:58, édité 2 fois
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Gabriel N. de la Reynie


Gabriel N. de la Reynie

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Son travail est son seul amour...et éventuellement son fils!
Côté Lit: Quand il a le temps et qu'il est d'humeur, une dame galante et consentante, mais jamais elle devra passer avant sa charge!
Discours royal:



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Titre : seigneur de la Reynie, lieutenant général de police
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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime02.11.12 4:10

Bien, voilà simplement un petit message pour vous dire que je terminerai demain en rajoutant son caractère et le codage qui a merdouillé sur le tout dernier post! J'avoue qu'il ne reste plus grand-chose à faire mais il est déjà 4H et je n'ai pas envie de terminer à 5h comme la dernière fois PTDR

Simplement, s'il y a des choses qui ne vont pas, n'hésitez pas à le me dire avant que je termine Clin d'Oeil

A très vite ô grandes déesses!

EDIT: et voilàààààà, c'est terminé! J'espère que ça vous plaît même si j'avoue que j'ai pris pas mal de libertés avec le prédéfini au départ, j'espère que apprécierez néanmoins l'effort Caliméro
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Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

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Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime03.11.12 0:04

TU ES VALIDÉE!
BIENVENUE A VERSAILLES

Quoi ? Personne n'a osé validé notre lieutenant de police qu'on attendait tous ? Tant pis j'ose Razz Pervers

Quelle excellente fiche ** Certes tu as pris des libertés mais elles ne sont en rien gênantes et c'est très plaisant à lire, le style est fluide et prenant Very Happy J'ai vraiment beaucoup aimé ... bon mon passage préféré est celui à la taverne, les toasts portés sont fabuleux, merci beaucoup PTDR Sinon ton histoire est très bonne. Vu qu'on ne connaît pas grand chose de La Reynie (du point de vue de la vie privée), tu te l'es très bien approprié ! Donc félicitations d'être à nouveau des notres Razz Tremblons, nous les vils comploteurs !

Tu connais le chemin ainsi que les fous qui vont te souhaiter la (re)bienvenue Razz
Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Versai11
PENSE PAS BÊTE ; Qui est qui ? Petit topo des personnages sur le forum.Fiches de liensDemandes de rangs et de logementsLe flood ♣ N'oublie pas de mettre tes liens de présentation, fiche de liens et point info dans ton profil Clin d'Oeil

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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime03.11.12 0:07

PREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEUMS ** ** ** ** **

Gosh, quelle fiche ! ** ** Mais tu le savais déjà, j'adhère, j'adore ! Ferdi est plus que ravi d'avoir enfin son collègue tant aimé et PNJté, et Christian a hâte de faire des sorties papas/draguer les célibataires PTDR

REBIENVENUE PARMI NOUUUUS ** ** **
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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime03.11.12 0:09

Rebienvenue cheers

J'avoue, je n'ai pas encore totalement lu ta fiche mais il m'a été rapporté que La Reynie fréquentait les tavernes, il nous faudra donc un lien PTDR (Mince, c'est qu'il est vieux La Reynie, en fait Oo).
Mais j'aime ton style, j'adore littéralement le perso historique de La Reynie et le pv donc on devrait trouver un terrain d'entente **


A très vite dans les ruelles sombres de Paris pour de nouvelles aventures Pervers
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Amy of Leeds


Amy of Leeds

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Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.
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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime03.11.12 0:55

Becky on : Coucouuuuuuu cher la Reynie What a Face Vous voulez pas mettre mon mari en taule ? What a Face * Becky off *

Je te souhaite la rebienvenuuuuuuuue parmi nous ! Amuse toi bien dans cette nouvelle peau ! Clin d'Oeil
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Gabriel N. de la Reynie


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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime03.11.12 1:11

Merci à tous! cheers

Contente que ça vous ait plu Very Happy surtout que Gabriel est très différent de mon autre compte!
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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime03.11.12 9:34

On veut savoir! C'est qui? c'est quiiii?! Razz

Bref sinon tout comme Adeline, j'adore La Reynie: ouelcome! cheers
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Gabriel N. de la Reynie


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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime03.11.12 14:59

Ah ah! Qui cela peut-il bien être? Razz

Bon okay, c'est Laeti ev, ce que j'aime bien sur ce forum c'est que mes persos se suivent et ne se ressemblent pas PTDR

Merci en tout cas, nous devrions même nous croiser sous cette peau puisque Gabriel a la liste des espions Siffle
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Luigi Colonna


Luigi Colonna

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Côté Coeur: Tant qu'il bat encore, il battra fort pour son italien, le seul.
Côté Lit: Un certain florentin le partage la plupart du temps. D'autres aussi, moins souvent ...
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    1000 vies,
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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime03.11.12 15:46

Chouette un La Reynie Razz

Si tu effaces ce que font les espions, mon nom va revenir régulièrement Siffle
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Paris de Longueville


Paris de Longueville

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Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...
Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!
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Phoebus
ৎ Prince des plaisirs

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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime05.11.12 11:42

cheers La Reyniiiiiiiie!!!

Super fiche, je l'ai dévorée What a Face Tremblez, MDO et détrousseurs d'enfants Pervers

Amuse-toi bien avec ce nouveau perso et très vite **
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Isabelle de Saint-Amand


Isabelle de Saint-Amand

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Côté Coeur: Fermé à double tour depuis qu'un ex-mousquetaire l'a brisé
Côté Lit: Amants de passages aussi rapidement oubliés
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On promet beaucoup pour se dispenser de donner peu

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Titre : dame de Louvel, chevalier de Saint-Amand
Missives : 386
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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime05.11.12 18:44

Bienvenuuue, je crois qu'on va pas s'entendre What a Face
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Elisabeth d'Alençon


Elisabeth d'Alençon

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Côté Coeur: seul Dieu peut m'indiquer qui aimer
Côté Lit: Je me réserve pour mon futur époux, je ne suis pas de celles qui se donnent!
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When your faith is strong, you dont need a proof


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Titre : duchesse d'Alençon, abbesse de Remiremont
Missives : 414
Date d'inscription : 17/07/2012


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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime05.11.12 20:07

Merci beaucoup cheers

C'est déjà assez prometteur jusqu'ici ^^

Isabelle: si nos persos ne s'entendent pas, y'a peut-être moyen de faire en sorte que ça arrange les joueuses Cool
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MessageSujet: Re: Prenez garde: de la Reynie est là![terminé]   Prenez garde: de la Reynie est là![terminé] Icon_minitime

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