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 Constant-Aksel Baugarel. La soif de justice! Il n' y a pas philtre revigorant plus efficace que celui ci!

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Constant-Aksel


Baugarel




(Dan Stevens)


Constant-Aksel Baugarel. La soif de justice! Il n'  y a pas philtre revigorant plus efficace que celui ci! Tumblr_lvyffrvZEN1r37g4mo2_500

« Le destin mêle les cartes, nous les jouons! »

    ► Âge: 22 ans
    ► Titre (ou profession): Notaire un temps, puis les vicissitudes de l'existence l'ont amené à devenir goûteur, contraint et forcé, pour les Grands du royaume de France.
    ► Origines: Constant est né d'un père Français et d'une mère Danoise.Il a passé son enfance au Danemark.
    ► Situation maritale: Célibataire
    ► Religion: Son père ayant prévalu, il est Catholique.
    ► Orientation sexuelle: Hétérosexuel.Notre jeune ami préfère les dames mais cela ne l'empêche pas d'admettre trouver certains hommes beaux.



♕ PROTOCOLE ♕
VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

Peut être le Purgatoire!
Peu ambitieux de nature, et satisfait de son sort, cet homme du peuple n'avait jamais demandé à venir à Versailles,et franchement si on lui avait donné le choix, il se serait tenu loin de ce panier de crabes. Sous les dorures il sent bien que ce petit monde n'est pas aussi reluisant que ce qu'il laisse paraitre, sinon pourquoi aurait on besoin de lui pour gouter des plats et des boissons?!

Lui n'aspire qu'à une vie tranquille, loin de tout ces têtes de melons et ces chevilles d'éléphants, loin de tous ces yeux de biches et ces mouches séduisantes!

Avouons le,Constant,pourtant homme aimable de nature, est devenu un peu paranoiaque sur les bords dans ce palais, mais on peut le comprendre étant donné ce qui est arrivé à son père, du coup il se méfie de tous et si il se laisse volontiers aller à la conversation lorsqu'un de ces nobles consent à lui adresser la parole, il préfère ne pas trop se lier à ces étrangers, non pas d'ailleurs que ces derniers recherchent la compagnie de ce qu'ils appellent communément et d'un ton méprisant: un gueux!

A Versailles, on n'est jamais trop prudent, c'est ce que d'Hoziers lui a dit aussi notre franco-Danois veille à se tenir loin de toute réunion et à ne pas mettre son nez dans les affaires des autres.. être accusé à tort une fois lui a suffi, il ne tient pas à s'attirer davantage d'ennui!
Il se contente d'être un serviteur, tout en efficacité et en discrétion, pour le moment!



COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

Pensez vous!Personne ne lui a jamais parlé de complot naissant, peut être parce qu'on considère qu'il fait peut être parti de cette supposée cabbale contre le roi. Après tout cet homme à peine Français est un paricide, de là à devenir régicide, il n'y a qu'un pas!
Ce que ces gens oublient, c'est que le goûteur est sous étroite surveillance.. il lui est difficile de se réunir avec d'autres hommes dans le plus grand secret.

Il n'a donc jamais entendu parler de ces rumeurs mais si vous lui demandez son avis, il vous dira qu'avec le nombre de vipères qu'abritent Versailles, le roi ferait bien de protéger ses talons et de surveiller ces arrières. Si ce n'est le poison, une balle perdue pourrait avoir raison du monarque Français. Pour Constant-Aksel, enclin à voir le mal un peu partout, cela ne fait quasiment aucun doute!

Les artisans du chaos se nichent un peu partout et le complot est très certainement une menace réelle, déjà en marche!


COLOMBE OU VIPÈRE ?

Peut être plus un faucon. Il voit beaucoup de choses mais reste effacé et muet comme une tombe, aussi tout ce qu'il perçoit et qui pourrait être de nature compromettante pour quelqu'un de la cour, il le garde pour lui. On ne sait jamais, des fois qu'il serait soupçonné par la dite personne d'avoir cafardé....
Et puis il est toujours bon d'avoir de quoi faire chanter quelqu'un, au cas où celui ci s'avèrerait menaçant.

Faire circuler des fausses informations ? ô grand Dieu jamais, cela lui semble répréhensible, après tout il a lui même été victime de fausses suppositions! Si ce sont de petites rumeurs dont le mal est moindre et qui ne font qu'attiser quelques rires sans que l'humiliation soit complète, alors là c'est différent, il pourrait être partant! Le rire est le remède à nombre de maux!

DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

- Sauver les idiots et les trop plein de pouvoirs qui risquent un empoisonnement

- Tester des vins venant de la France entière, la seule partie de son travail à la cour qui lui semble appréciable

- Prouver son innocence à une justice imbécile

- Lire des pavés

- Cultiver le potager de sa petite maison dans le jardin de l'ancienne étude de son père

- Comptabiliser le nombre d'ennemis de l'ambassadeur de Venise

- Comptabiliser le nombre d'amants d'Isabelle de Saint Amand





♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕
► Prénom/pseudo: Mauricette-Antoinette Joséphine de la Jaille,pour vous servir!
► Âge: suis je obligée de répondre? affraid
► Présence sur le forum: Régulière
► Code du règlement: Longue vie au roi!
► Comment avez vous connu le forum ? Par le bouche à oreilles, d'asile en asile, nous nous sommes passés le mot!
► Suggestions ? Un pique nique à Ste Anne?




Dernière édition par Constant-Aksel Baugarel le 03.07.12 0:51, édité 12 fois
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Constant-Aksel Baugarel. La soif de justice! Il n'  y a pas philtre revigorant plus efficace que celui ci! Copenhague
BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

_________________________________________________



Présentons notre premier protagoniste à l’origine même de l’existence de l’être qui va faire l’objet de notre récit==>

Félicien Baugarel : une trentaine d’année, juriste français, et plus précisément notaire. Homme sec et nerveux, c’est un polyglotte accompli , se targuant d’une rigueur et d’un sérieux sans faille ,il a toujours rêvé d’être explorateur mais s’est vide rendu compte qu’il n’était pas fait de ce bois là, trop attaché au confort matériel qu’il était. Résigné, il est donc devenu spécialiste des affaires d’héritage complexe dépassant les frontières françaises, une façon comme une autre de voyager!Car ce cher Maitre Baugarel est en effet attaché depuis quelques années aux délégations des différents ambassadeurs plénipotentiaires envoyés au Danemark par Sa Majesté Louis le quatorzième, roi de France.

Notre récit débute un beau jour d’été, en 1644, au cœur de la capitale de la capitale Danoise.

Alors que Félicien Baugarel, était occupé au château de Christianborg à entretenir un courtisan Danois de l’héritage échu à son fils par un lointain parent français de sa mère, mort sans descendance directe ; à quelques "pas" de là Vita Hensen Baugarel, sa femme, un stéréotype vivant des danoises, blonde, grande avec des longues jambes, était en train de donner la vie à son fils en injuriant copieusement la pauvre femme chargée de l’aider à mettre au monde son enfant.

Amoureuse des vieilles légendes de son pays, Vita voulut nommer le petit Thorbjörn, hélas pour elle, Félicien Baugarel, réglé comme du papier à musique, arriva pile à ce moment dans la pièce pour contrarié ses plans.

En apprenant que son premier enfant venait de voir le jour, celui ci avait vite expédié l’affaire qui le retenait au palais! Mais pour ça, il avait fallu réussir à se faire comprendre par le père de ce petit héritier ,manifestement né avec une cuillère en argent dans la bouche. Chose qui, croyez le, n'avait pas été de tout repos, le juriste n'arrivant pas à expliquer la chose autrement que dans un jargon juridique compréhensible des initiés seulement!

Avec humeur le patriarche Baugarel décréta à sa tendre épouse qu’il était hors de question que la chair de sa chair porte un nom aussi imprononçable que celui-ci :

- Thorbjörn ! Et pourquoi pas Taranis ou Loki pendant qu’on y est ? Mais ma pauvre femme vous avez perdu la tête ! Où êtes vous donc allé chercher cette idée saugrenue ?

- Quel toupet vous avez de me faire des remontrances alors que je viens de passer les 5 dernières heures à souffrir le martyr pour vous donner un fils ! Ingrat!Vous pourriez au moins me féliciter au lieu de me faire subir votre sermon. Et pour votre gouverne mon ami, cela veut dire Ours de Thor. C’est un des dieux anciens des scandinaves.. ne faites donc pas cette tête d’ahuri, je vous en avais parlé mais comme à votre habitude, vous ne m’avez pas écouté !

- Quand bien même ! Ai-je une tête à laisser mon rejeton se faire nommer d’après un Dieu barbare ? Il y a des jours où je me demande si ce n’est pas plus une descendante de Vikings sanguinaires que j’ai épousé au lieu d’une bonne Chrétienne !

Le Français avait comme un jouvenceau enamouré courtisé dès son arrivée cette svelte et caractérielle fille du nord, unique héritière de riches marchands Danois qu’était Vita. Celle-ci s’était sentie flatter de l’attention de ce notable français aux manières si impeccables et au teint olivâtre de Latin.

Le français avait dû employer cependant les grands moyens pour séduire cette belle blonde qui avait nombre de courtisans, lui envoyer de doux billets rempli de poésie -recopiée dans des livres bien sûr car Félicien amoureux des normes et des règles déjà édicté manquait cruellement de toute forme d’imagination – découvrir quelle était sa fleur préférée pour lui en envoyer des bouquets frais tous les matins.

Et puis finalement, lassée de tout ce manège et trouvant que ce français était un bon parti autant qu’un autre, Vita avait cédé et les deux avaient convolé en juste noce. Depuis il ne se passait pas un jour sans que des scènes de ménage fassent leur apparition au sein du couple amené soit par le conflit entre leurs deux forts caractères, soit par des conflits culturels. Et le jour de la naissance de leur enfant n’était pas une exception à la règle. Après quelques éclats de voix, ils s’étaient finalement décidés ou plutôt, devrait on dire, Félicien Baugarel avait imposé sa volonté :

- Constant, c’est parfait comme prénom !-

-Vous savez mon cher, ce n’est pas le simple fait de porter un tel prénom qui donnera à notre fils cette vertu.

- Oh taisez-vous, voulez vous. Tenez. Pour vous faire plaisir et par respect pour vous, son second prénom sera Danois, mais de grâce choisissez en qui épargne mes oreilles ou bien je ne répondrais plus de mes actes !

- Aksel.

- Et bien voilà, nous avons réussi à nous entendre ma chère! Vous voyez quand vous y mettez un peu de bonne volonté, tout finit par s'arranger!Constant Aksel Baugarel. Un nom qui aura du caractère. Espérons seulement qu’il me ressemble plus qu’à vous sans quoi nous pouvons nous attendre à devoir élever une tête de bois !

Vita se passa de tout commentaire, les sachant inutiles, et se contenta de soupirer en se disant intérieurement qu’il plut à Dieu que son fils tienne plus d’elle que de son mari, car c’est bien connu, on voit davantage la paille qu’il y a dans l’œil de notre conjoint que la poutre qu’il y a dans le notre !

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1655 dans les jardins du palais de Christianborg

Constant-Aksel Baugarel. La soif de justice! Il n'  y a pas philtre revigorant plus efficace que celui ci! Villandry--15-

-Pssst ! Psssst !

Constant, plongé dans un livre était assis sur le rebord d’une fontaine, rien ne semblait pouvoir le distraire, pourtant il s’arrêta brusquement lorsqu’il entendit ce bruit ! Il était prêt à prendre ses jambes à son coup, pensant qu’un des jardiniers venaient de le repérer assis à cet endroit – ce qui était interdit- mais lorsqu’il regarda aux alentours il ne vit personne ce qui lui fit froncer ses sourcils. Le bruit recommença, mais il décida de ne pas s’en soucier et retourna à son occupation. Quelques minutes plus tard il se fit pincer le bras de façon peu sympathique et cela le décida à enfin relever le nez de son ouvrage pour rencontrer une charmante tête blonde arborant un sourire angélique. Avec le temps il avait appris à ne pas faire confiance à cet air faussement innocent.

-Toujours aussi douce à ce que je vois !Je crois que le pincement n’était pas nécessaire !

- Nigaud ! J’ai passé 5 minutes à m’époumoner de derrière le buisson pour attirer ton attention. C’est malpoli de faire attendre une princesse ainsi !

- Quelle idée aussi de se cacher pour attirer l’attention de quelqu’un ! D'ailleurs si vous voulez mon avis, c'est plus digne d’une voleuse de grands chemins que d'une princesse !

- Et c'est un gueux qui me dit ça! Belle ironie!Si je ne t'appréciais pas tant, je te ferais fouetter pauvre sot!
Ne te fais pas passer pour plus bête que tu ne l’es ! Il y avait plusieurs domestiques dans les allées qui auraient pu me voir et je ne tiens pas vraiment à ce qu’ils aillent répéter à ma cerbère de gouvernante où je suis. Elle doit être, à l’heure qu’il est, à ma recherche dans tout le palais pour une de mes énièmes leçons mais je suis exténuée et je ne supporterais pas une seconde de plus cette ribambelle de précepteurs!


- Je suppose que notre princesse est venue chercher son domestique pour quelques divertissements et qu’il est hors de question que je termine tranquillement ce livre..

- Bravo, tu supposes bien ! Ton sens de la déduction s’améliore de jour en jour Constant ! lui lança avec un brin de sarcasme son interlocutrice.

Constant n’était pas vraiment censé être un des compagnons de jeu de la princesse, mais le hasard avait voulu que les premiers temps de sa vie et celle de Bianca soient étroitement entremêlées.
A sa naissance, sa mère n’avait pas assez de lait pour le nourrir et l’avait confié à une de ses cousines, nourrice au palais, qui se trouvait justement être en charge de l’allaitement de la princesse Bianca de Brabant.

Les deux étaient donc frères et sœurs de lait, un lien qui semble de peu d’importance mais qui avait pourtant été le déclencheur d’une amitié indéfectible entre les deux jeunes gens puisque dans ses premières années, Constant avait été laissé à la garde de la nourrice au palais et avait donc été le compagnon de jeu de Bianca. Par la suite quand les deux enfants devenus trop grand pour rester dans les jupes de la nourrice s’étaient séparés, cela n’avait rien changé à leur relation.

Constant était en effet souvent amené par son père lorsque celui-ci avait des affaires à mener au palais ce qui lui donnait l’occasion de revoir Bianca .
Il était étrange de les voir tous les deux.. un tandem improbable ! Ils avaient un caractère très différent, Constant était un peu rêveur et nonchalant à la différence de Bianca qui était un véritable feu follet et qui le secouait autant qu’elle le pouvait en l’embarquant dans des jeux improbables.

Aujourd’hui le petit garçon se demandait dans quoi Bianca allait encore le fourrer car parfois les jeux de Bianca étaient tout sauf innocents et c’était souvent lui, moins rapide qu’elle, qui se faisait prendre la main dans le sac.

Une fois ils s’étaient amusé à tendre une corde par terre et à la relever à chaque fois que des couples gazouillant passaient à cet endroit, une fois Bianca s’était enfui en riant mais Constant encore plié en deux de rire n’avait pas eu ce réflexe et s’était fait attrapé par un des jardiniers qui l’avait traité de voyou et lui avait fichu une bonne déverrouillée en lui disant de ne plus jamais remettre les pieds ici. Du coup il évitait maintenant de croiser les jardiniers autant qu’il le pouvait et se tenait sur le qui vive à chaque fois qu’il se rendait dans les jardins.

- Pour le pincement, c’était pour te punir d’avoir déserté pendant plus d’un mois sans ma permission. J’ai dû me contenter d’un de mes petits frères pour jouer et c’était d’un ennui total ! Quand on sait qu’il ne comprend pas le principe d’une bataille de boule de neiges et va se plaindre à notre gouvernante en disant que je le maltraite, et tout ça pour une boule de neige reçue en pleine figure…

A ces mots le jeune garçon baissa les yeux …Il avait perdu sa mère, exactement trois semaines auparavant et la période de deuil strict venait tout juste de s’écouler d’où son absence.Cela la jeune princesse le savait très bien, mais entre eux il y avait cette règle qui consistait à éviter de parler de toutes choses qui attristent . Relevant les yeux, il esquissa un sourire faiblard et lui répondit :

-Je suis désolé, vous savez bien que ce n’était pas voulu. Mais je suis encore plus désolé pour ce que je vais vous apprendre, car je sens que vous allez me détester.. Voilà, maintenant que… que ma mère est morte.. mon père a décidé que nous allons retourner dans son pays. Il ne le dit pas mais je le vois bien, il ne supporte plus de rester ici , il y a trop de souvenirs..

- Il n’a pas le droit, je ne le permettrais pas.

- Vous êtes une véritable graine de tyran ! Mais vous savez, il y a des choses que même une princesse ne peut pas empêcher. Allons ne soyez pas fâchés ! Nous nous reverrons sûrement ! lança le garçonnet d'un ton qui ne le convainquit pas lui même

- Et où ça sombre idiot , au paradis peut être?

- Je pencherais plus pour l’enfer dans votre cas.

- Tsss. Tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement Constant, un jour tu me verras débarquer en France, je le jure !

- Ce n’est pas beau de jurer !

- Arrête. On dirait ma gouvernante !

Sur ce les deux complices de toujours se mirent à rire et lorsque cela passa, ils se mirent en passe de se dire Adieu,avec toute l'émotion dont les jeunes enfants sont capables, conscients qu'ils ne se reverraient sans doute jamais!

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1663 France, Paris

Un jeune homme pénètre chez lui, il est tard, à vrai dire, c’est déjà le matin, il est 7H et les rues sont encore calmes. Avec un baroufle de tous les diables ce dernier monte des escaliers et va se coucher encore tout habillé, un peu étourdi par l’hypocras ingurgité la veille en dose non recommandée. Avec ses amis encore estudiantins ils ont passé la soirée à voler des enseignes, c’était à qui en aurait récolté le plus… bien entendu, ils ont failli se faire attraper et le jeune notaire en a eu des sueurs froides. Il n'aurait pas été bien vu pour les affaires de l’étude Baugarel et fils, que le fils soit pris la main dans le sac en train de commettre un délit.

Félicien Baugarel, lui est déjà debout, habillé, sur le pied de guerre, prêt à inspecter la quantité de contrats qui s’amoncellent sur son secrétaire. Pas un coup d’œil à son fils dont il a de toute façon senti l’odeur alcoolisée. Pas un mot. De l’avis de ce père pourtant exigeant , Constant est encore jeune, et du moment qu'il n'en fait pas une habitude il a droit à ses frasques, et puis en dehors de ça, c’est un jeune homme bien comme il faut, il passe donc l’éponge sur ce matin.

20 minutes plus tard, la porte s’ouvre. Le notaire fronce les sourcils, un client à cette heure là, c’est un fait assez rare pour mériter d’être souligné. L’homme est grand, imposant… un peu glaçant aussi. Baugarel ne s’émeut pas. Des blonds aux airs sinistres, il en a vu par centaines au Danemark.

-Bonjour Monsieur, vous avez besoin de mes services manifestement ?!

Le loup rentre dans la bergerie, et l’agneau l’invite. L’agneau c’est Baugarel qui ne peut prévoir à cet instant que c’est son destin qui s’apprête à basculer à cause de cet individu. Au contraire, il montre la plus exquise des politesses pour cet homme et l’invite à s’asseoir, ce que l’autre peu causant décline d’un signe de tête . Trêve de simagrées, les choses sérieuses sont abordées:

- Mr d’Hoziers vous a remis des papiers récemment. Donnez les moi.

Ce qui perturba Baugarel l'aîné, ce ne fut pas tant le fait que le grand blond connaisse l'existence de ces papiers, mais la manière d'exiger la remise de ceux ci.Le plus étonnant dans l’histoire, pensa Félicien, c’est que ce grand blond demande tout d’un ton impérieux mais calmement. A tel point qu'on croirait assister à une simple discussion sur la pluie et le beau temps alors que c'est l'orage qui menace de gronder!En tout cas une chose est sûre, et Baugarel en mettrait sa main au feu, cet homme vient du Nord de l'Europe, cela se sent dans sa diction. A croire que toute son existence serait liée à cces froides contrées! En un sens, le notaire sent bien que si il ne donne pas satisfaction à cet homme, cela risque de mal se passer, une aura dangereuse entoure le Nordique, mais il a donné sa parole à D'Hoziers qu'il conserverait bien au chaud ces papiers, et une parole donné ne peut être retirée. Alors prenant son courage à demain, il brave la tempête:

-Ecoutez Monsieur ! Je ne sais pas ce qu’on vous a dit mais je suis un homme intègre ! Quand on me confie la garde de documents, je ne les donne pas au premier venu. C'est inutile de me les demander, vous ne les obtiendrez pas. Maintenant, si vous voulez bien, j'ai du travail à faire! Au revoir, passez une bonne journée.

Ces papiers il y a jeté un coup d'oeil bien sûr. Il s'agit là d'une sombre affaire de généalogie concernant un certain Ulrich de Sola, prouvant la parenté de ce dernier au roi du Danemark. Il y avait certes des enjeux dynastiques là dessous mais Baugarel ne voyait pas bien ce qui avait poussé son ami à vouloir cacher ces documents, maintenant il comprend... mais à présent ce qu'il ne comprend pas c'est pourquoi ce colosse cherche à s'en emparer. Un intérêt soudain pour la généalogie peut être?!
Le brave homme, dans ses pensées n'eut jamais l'occasion d'avoir une réponse à la chose, pas plus qu'il n'eut le temps d'apercevoir l'homme des banquises sortir une dague de ses vêtements et la planter adroitement dans sa carotide. Le temps de mourir, il put cependant planter ses yeux dans ceux de son assassin et y lire une indifférence totale et un ennui profond. Etait ce là le diable ?
Tout s'était fait sans un seul cri. Le bruit même de la chute du corps atténué par le meurtrier qui, méthodique, l'avait empêché de tomber trop brutalement

Lorsque Constant, une quinzaine de minutes plus tard, réveillé par des bruits d'objets se fracassant violemment au sol descendit les escaliers avec un mal de tête carabiné et légèrement dans le brouillard, , il se retrouva dans une pièce sans dessus dessous. Les tiroirs étaient tous ouverts, les placards également, des boites gisaient à terre, de même que les dossiers de son père. Des papiers étaient éparpillés ça et là et des assiettes de porcelaine de Delft brisées venaient compléter ce pêle mêle. Quelqu'un avait donc cambrioler la maison?

-Far hvor er du? *père où êtes vous?

Il ne se posa pas longtemps la question car bientôt il tomba nez à nez avec une trainée rouge,automatiquement il la suivit et c'est ainsi qu'il découvrit le cadavre de son père gisant à terre, les yeux grands ouverts et le cou ensanglanté. Estomaqué de cette découverte matinale, il tomba à genoux et observa longuement de ses deux grands yeux outremer le corps encore chaud de son unique parent encore vivant. Qui aurait cru qu'un paisible notaire comme son père aurait eu des ennemis à même de le réduire au silence... c'était impensable, tout bonnement impensable!Trop choqué, il ne pleura pas, le temps des pleurs n'était pas venue, pour le moment il n'arrivait pas à réaliser...
Sans plus réfléchir, l'esprit brouillé par cette scène macabre, et sans savoir vraiment pourquoi il ramassa l'arme du crime ... erreur fatale!
Car c'est à cet instant précis , alerté, quelques minutes plus tôt semble t-il ,par les bruits de vaisselle se cassant et la porte restée ouverte que le maréchal ferrant, leur voisin, se décida à franchir le seuil de la maisonnée.

La scène qui s'offrait à ses yeux lui paraissait parfaitement limpide, le fiston tenait une dague pleine de sang, et le paternel était étendu à terre, mort... à priori personne d'autre dans la pièce, simple comme deux et deux font quatre: le gamin venait de tuer son père!
D'ailleurs ça ne l'étonnait pas vraiment! Il avait entendu une semaine plus tôt le blondinet crier à son père qu'il n'était qu'un grippe sou et qu'il avait hâte qu'il soit dans la tombe afin de pouvoir hériter!


Ces paroles, Constant les avait prononcé de dépit, frustré et révolté comme les jeunes hommes de son âge le sont si souvent. Il avait eu l'envie de retourner au Danemark pour visiter ses grands parents maternels mais son père avait refusé net de lui donner la somme nécessaire au voyage, et l'argent qu'il gagnait à titre d'"associé" ne suffisait pas. Une vulgaire dispute s'en était ensuivi! Il y avait eu des cris, une gifle, une porte qui avait claqué, mais l'histoire n'était pas allée plus loin et le lendemain tout avait été oublié! Mais ça, ce pauvre maréchal ferrant n'était pas censé le savoir!


Ce brave homme avait peut être tout faux, mais il était logique, et force est de constater que n'importe qui serait arrivé à la même conclusion que lui à sa place: le gamin voulait de l'argent, il avait menacé son père, n'avait pas obtenu gain de cause, et l'avait donc tué, parce que c'est bien connu avec un meurtre, on hérite plus vite! Son erreur, bien que tragique pour le jeune Constant, était compréhensible!

Il était le coupable idéal! D'autant plus qu'il ne chercha pas à se défendre, l'esprit ralenti par l'alcool, encore paralysé par ce qu'il venait de vivre, les émotions se bousculant dans son être, il se contenta de fixer son voisin, mais d'une manière qui donnait l'impression qu'il regardait en réalité dans le vide, ou bien que le maréchal ferrant était transparent à ses yeux. Il demeurait muet, muet comme pour confesser l'inavouable, et lorsque la police vint interroger ce jeune homme hagard et silencieux, ils déduirent de son attitude qu' il admettait tacitement avoir accompli cet acte abominable.

UC



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Constant-Aksel Baugarel. La soif de justice! Il n'  y a pas philtre revigorant plus efficace que celui ci! 3051856


Et l'enfer fût!

_________________________________________________


Sans résistance, il s’était laissé amené jusqu’à sa cellule, dans la prison de l’hôtel de ville. Nier les faits , il l’avait fait, à plusieurs reprises même, mais tous les prisonniers, même les coupables tenaient le même discours, le silence aurait autant de poids ! Alors il avait cessé de lutter contre l’inéluctable et,misérable,s’était tu.

Il ne savait que trop bien ce qui l’attendait, le Droit, il l’avait étudié, et n’importe quel quidam savait quel était le châtiment réservé aux parricides, il serait rompu vif. Un frisson le parcourut, non sans raison, car n’y avait pas pire mort que celle là, pas plus douloureuse ! On vous brisait, que ce soit psychologiquement ou physiquement, et ce à petit feu.
Il n’avait rien fait pour l’amour du ciel, rien qui ne justifie pareil traitement barbare, mais la justice humaine était aveugle, le don d’omniscience n’appartenait qu’au Très Haut et à moins d’une intervention divine, il n’offrirait jamais une défense assez convaincante pour être acquitté.

La tête dans ses mains, il resta sur son banc sans bouger pendant 2 heures durant,pleurant presque sur son sort et priant pour qu'on le sorte d'ici.

Quelques mois plus tard
Cela faisait déjà quelques temps qu’il croupissait là, dans cette espace exigü et sombre, attendant du jour au lendemain l'exécution de sa sentence.La justice n'était décidément pas pressée, il fallait croire que le bourreau était débordé.... A ce train là il aurait le temps de finir ses vieux jours ici et à vrai dire il ne s'en plaignait pas, car il préférait de loin -encore que préférer était un bien grand mot- se morfondre des années durant dans cet endroit infâme et désespérant plutôt que d'en finir vite tout en souffrant le martyr. Ce n'était pas qu'il était particulièrement douillet mais être rompu vif n'était pas une expérience tentante.
D'un coup de pied bien placé il repoussa un gros rat qui s'approchait de lui pour voler son quignon de pain rassis. La nourriture était atroce mais il s'y était fait, après tout il n'avait pas grand choix en la matière, soupe claire et pain rassis, c'était son régime depuis son arrestation. Il avait maigri de façon drastique mais se forçait à manger tout ce qu'on lui donnait, si infect que cela soit. Et ces satanés puces, son corps entier le démangeait, c'était insupportable, et pourtant tellement moins affreux que de sentir tous ses os être fracturés, un à un!
Sans qu'il s'y attende, celui qui lui apportait à manger et qui se contentait en général de lui exprimer son plus profond mépris, mais dans le silence, rentra alors s'adressa ce jour là à lui pour la première fois mais pas pour des ronds de jambe:
« Lève toi vermine, et plus vite que ça, ce Monsieur a à te parler. »

Lentement Constant releva l’échine et les hommes le traînèrent, hors de sa cellule. On l’amena jusqu’à une autre salle, plus lumineuse où un homme déjà assis l’attendait l’air pincé. Le jeune notaire le regarda mais ne le reconnut pas. Que pouvait bien lui vouloir cet inconnu !Enfin qui qu'il soit, qu'il soit béni pour lui avoir permis de se détendre un peu les jambes et de profiter d'un peu plus de lumière. On ne l'invita pas à s'asseoir, mais à vrai dire il s'y était attendu. On n'avait pas à être poli avec un condamné à mort et encore moins avec un qui avait commis l'acte honteux de tuer son géniteur. Alors il resta là à une distance plus que respectueuse de cet homme.
Pendant quelques minutes l'inconnu l'inspecta comme une génisse qu'il s'agirait d'acheter, il sembla presque retenir une moue de dégoût, puis il daigna enfin ouvrir la bouche:

" D'après ce que je sais vous êtes condamné à mort pour - voyons voir- un parricide. Mazette, vous ne faites pas dans la demie mesure!"

" La justice non plus ne fait pas dans la demie mesure, elle condamne un innocent à mourir dans d'atroces souffrances pour un acte qu'il n'a pas commis. Est elle seulement humaine cette justice? Oui car elle a failli et l'erreur est le propre de l'homme et non car sa sentence ne mérite pas le qualificatif d' humaine."

" Votre opinion ,jeune homme, n'a pas été sollicitée.
Vous avez déjà été jugé, parler ne vous servira à rien puisque votre sort a déjà été décidé. Ecoutez plutôt attentivement ce que j'ai à proposer car je ne réitèrerais pas ma proposition deux fois.
Je vais faire court car votre sort est le cadet de mes soucis: soit vous acceptez de risquer ta vie en goûtant les boissons et mets des Grands de ce Royaume, soit vous restez ici à attendre que la mort vienne vous emporter. Dans le premier cas, vous pourrez peut être vivre encore des années, dans le second cas... je n'ai pas besoin de vous faire des dessins je crois!"


Constant était un homme de réflexion mais parfois il fallait savoir saisir une opportunité au vol, sans quoi celle ci ne nous attendait pas!

"J'accepte ." répondit il d'une voix assurée.

" Parfait, l'affaire est dans ce cas réglée. Je vais faire le nécessaire pour que vous soyez libéré dans les plus brefs délais, mais rappellez vous, en aucun cas tu n'es libre de tes actes et mouvements. Aux yeux de la justice, vous restez coupable et vous feriez bien de vous en souvenir."

"Je m'en rappellerais, mais un dernier mot si ce n'est pas trop abuser de votre grande bonté!

"Faites vite car mon temps est précieux et ma patience a ses limites."

"Je suppose que vous n'offrez pas cette possibilité à tous. Pourquoi moi? "


" Vous avez des amis dans les hautes sphères. Conservez les précieusement, sans eux votre vie ne tient qu'à un fil.Oh, une dernière chose: apprenez l'humilité, jeune homme. L'insolence ne vous aidera à rien là où vous serez amené à officier."
Et comme pour lui même il ajouta en maugréant dans sa barbe -qu'il n'avait pas-:
"Vraiment il n'y a rien de plus détestable qu'un condamné qui ait été homme de loi. Ils parlent sans cesse et sont les plus vindicatifs!"

Sans un regard de plus pour sa nouvelle "recrue", l'homme se tourna ensuite vers un des geoliers qui l'avait accompagné jusqu'ici:

" Geolier enlève les entraves de cet homme et donne lui des vêtement convenables! Puis amène le à la vieille Honorine, rue de la ferronerie. Elle saura quoi en faire."

"Bien Monsieur de la Reynie, tout sera fait selon votre désir!"

Et sur ces paroles, il fut libéré de ses fers, après quoi on lui laissa le temps de digérer ce qui venait de se passer.
Bianca.. ce ne pouvait être qu'elle, son ange gardien!Elle était donc ici, en France... la providence veillait décidément sur lui et sur ces pensées, il jura d'aller allumer un cierge à St Eustache pour rendre grâce.Son avenir n'était toujours pas radieux, mais il y avait déjà là une nette amélioration!
UC






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