ANGELIQUE DE SANCERRE ◊ loading 30% - Délai accordé (édité par Paris)

ANGÉLIQUE

DE SANCERRE

Astrid Bergès-Frisbey

« L'INSOLENCE EST L'ARME
DES PERSONNES BIEN NÉES »

► Née le 18 juin 1644, Angélique Jeanne est à vingt-deux ans la plus jeune des deux enfants de René de Bueil et Françoise de Montalais. Son frère Raphaël, Mousquetaire du Roi et Vicomte de Sancerre, est de quatre ans son aîné
► N'ayant pas eu la chance de naître garçon, et en tant que seconde enfant de la famille, la jeune fille n'a pour titre officiel à la Cour que la douce particule de "Mademoiselle de Sancerre." Cependant, aimée par un père aussi généreux qu'indulgent, elle est l'héritière du titre de "Baronne de Gençay."
► La maison de Bueil est une des plus anciennes familles du Royaume, dont les origines remontent au Moyen Âge et dont les exploits militaires ont parfois dépassé les frontières de France. Patriotiques jusqu'à la moelle, l'un des leurs s'est illustré aux côtés de Jeanne d'Arc et fût surnommé Fléau des Anglois. Le comté de Sancerre leur appartient depuis 1451.
► Malgré tous les efforts de la comtesse Françoise, cette dernière comprit vite qu'il serait fort difficile de marier Angélique et à ce jour, la jeune fille reste célibataire. Pourtant assurée d'une belle dote et élevée tant bien que mal avec les soins nécessaires, le caractère volcanique de la demoiselle pourrait bien venir à bout des espoirs de sa mère !
► Les Bueil sont catholiques pratiquants depuis leur premier ancêtre, Jean de Beuil premier du nom. Angélique est croyante, mais peu pratiquante, voir très peu pratiquante malgré une éducation stricte chez les Dames d'Ursule !
► Angélique a eu la chance de voir autre chose que les vignes de sa terre natale. Ses voyages ou simples escapades à la découverte du monde lui ont appris bien plus que les beaux livres de la bibliothèque familiale, à commencer par la cruelle vérité que le Cœur a ses raisons que la Raison ignore. Curieuse, parfois même provocatante, la jeune fille est hétérosexuelle, mais qui sait ?

♕ PROTOCOLE ♕

► VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

Lorsqu’Angélique est arrivée pour la première fois à Versailles, elle ne pensait nullement étendre son séjour. La prétention que donne la jeunesse la poussait à considérer le palais comme un simple détour ; le temps de s’occuper de quelques affaires personnelles, puis reprendre la route pour de nouvelles aventures. Pour la jeune fille, le ton est donné : hors de question de s’attarder dans l’épicentre de la Monarchie ! Car malgré son rang, et la faveur dont bénéficie le comté de Sancerre de part son histoire et la famille qui le possède, Angélique de Bueil dite Mademoiselle de Sancerre, ne ressent ni le besoin ni l’envie de vivre à la Cour. En grandissant loin des frasques et du protocole, Angélique a beau tourner la question dans tous les sens, elle ne comprendra jamais l'hystérie de certains à l'idée de prendre quartier à Versailles. Mais que pourrait-on attendre de plus d’une jeune fille qui depuis toute petite, préfère la chasse et l’escrime aux leçons de maintien et à la broderie ? Et pourtant, ni les efforts ni les moyens n’ont été épargnés pour faire de « Mademoiselle de Sancerre » la digne fille de Françoise de Montalais, qui compte parmi les dames les plus élégantes et les plus accomplies de l’entourage de Sa Majesté la Reine. Il ne faudrait cependant pas s'y méprendre ; Angélique a beau être de mauvaise foi, elle s'est pliée - non sans quelques résistances il est vrai - aux exigences maternelles afin de faire du garçon manqué une respectable jeune fille noble. Angélique a essayé, elle en a parfois souffert, s'est tue à plusieurs reprises pour ne pas faire de peine à sa mère. Et pourtant, le jugement de la jeune fille est sans appel : la Cour et l'étiquette, les froufrouteries et autres minauderies, très peu pour elle. Car enfin, quelle joie peut-on ressentir en se pavanant toute la journée sous des amoncellements de tissus multicolores, des plumes sur la tête et un éventail à la main ? Quel est ce curieux plaisir que celui d’aller faire courir des bruits sur telle ou telle personne, quitte à ruiner une réputation par soucis de vengeance et même parfois par seul ennui ? Est-ce si distrayant que cela que de jouer des sommes faramineuses dont on ne dispose souvent pas, pour se retrouver sous des montagnes de dettes tout en jurant à qui veut l’entendre que l’on ne sait plus quoi faire de son argent ? En vérité, c’est à n’y rien comprendre.

Non, décidément, Angélique déteste l’ambiance de la Cour. C’est plus fort qu’elle, et elle ne changera pas d’avis de sitôt ! D’ailleurs, s’il n’y avait pas ce faible pour les belles choses, elle serait partie depuis bien longtemps. Seulement voilà, nombreux sont les défauts de la jeune fille et parmi eux, son penchant bien féminin pour les choses de valeur qui la rattrape. Bien qu’elle essaye par tout moyen de faire oublier qu’elle a la peau douce et un sourire dont les vertus font honneur à son prénom, la demoiselle reste une femme qui aime le beau, le luxe, le rare - bref, une part importante du quotidien versaillais. Et toute difficile qu’elle soit, Angélique est tombée sous le charme du palais, de ses jardins, de ses bois et même des paysages alentours, la ville et ses petits pavillons presque champêtres. Élevée sur les terres familiales, au milieu des vignes et des étendues de cultures sauvages à pertes de vue, les créations de Monsieur LeNôtre lui rappellent la décoration du logis familial, orchestrée avec goût par les soins du maître de maison. Et combien de fois ne s’est-elle pas enfermée dans l’Orangerie, pour humer avec gourmandise les parfums enivrants des espèces les plus exotiques, jalousement gardées par le Comte de Sancerre ? Celle de Versailles n’a rien à lui envier, sans parler des centaines de roses qui s’étalent sur des parterres plus ravissants les uns que les autres, ornant les portiques et grimpant le long des murs qui protègent le domaine royal. Mais l’endroit qu’elle préfère, c’est le Canal ! Elle pourrait en effet rester des heures durant allongée dans une barque, un livre à la main, faisant ses correspondances ou écrivant son journal. Dans le doux va-et-vient des vagues sur l’embarcation, berçant sa passagère mieux que n'importe violon jouant une sérénade, on y respire l’odeur particulière des plantes aquatiques, du vent qui joue dans les longues feuilles de saules pleureurs et on sourit béat, pensant que l’enfer de la Cour n’est rien comparé à ce coin de paradis !


► COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

En cinq lignes minimum, dites si votre personnage croit ou non à la théorie du complot. Si oui, expliquez s'il a été impliqué de près ou de loin et si c'est un espion (peu importe le camp), parlez de sa mission et de son engouement pour celle-ci.

► COLOMBE OU VIPÈRE ?

En trois lignes minimum, parlez des ragots que votre personnage a pu entendre, s'il y participe, les rapporte et en crée, ou bien s'ils les répugnent mais en connaît quand même sur l'entourage.

► DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

Sans minimum de lignes, vous rédigerez les loisirs de votre personnage, pourquoi pas ce qu'il aimerait faire. De préférence en liste mais la forme est libre.

♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕

► Je m'appelle Elodie, mais appelez-moi R@inbow ; )
► Je viens d'avoir 21 ans !
► Très régulière durant les vacances, sauf absence de ma part ; en période scolaire, étant étudiante en Droit, je me réserverai le week-end pour RP mais je passerai tous les jours : )
► Longue vie au Roy ! (et à la Reine aussi, hein !) xD
► J'étais inscrite sous le pseudo d'Angélique de Sancerre mais, faute de connexion internet dû à la perte tragique de mon outil virtuel, je n'ai jamais pu finir ma fiche et mon compte a donc, par la force des choses, été supprimé. Cette fois, c'est la bonne ! Et merci d'avoir changé l'avatar, Astrid est juste merveilleuse pour ce rôle ! <3
► Z'êtes parfaits, changez rien ! : D

BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

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« L'ENFANCE SAIT CE QU'ELLE VEUT : ELLE VEUT SORTIR DE L'ENFANCE » ► JEAN COCTEAU

Je suis née Angélique, Jeanne de Sancerre. Je fais partie de cette catégorie singulière et privilégiée de personnes pour lesquelles la chose la plus précieuse est une chose aussi capricieuse qu'insaisissable : le hasard. Ce hasard, c’est le caprice du sort qui fait que lorsque dix mère donnent le jour à dix enfants dans une même heure, un seul d’entre eux trouve refuge dans des draps de soie, goûte le lait d’une femme que l’on aura expressément choisie pour cela, et fait raisonner ses premiers cris dans un salon aux boiseries de premier choix. Pendant que la misère est riche de neuf nouveaux-nés, le dixième devient un fruit choyé, cajolé et élevé de façon à pouvoir à nouveau prier ce même hasard qui a fait de lui ce qu’il est, à prendre de nouveau forme dans un enfant que l’on dira alors «bien né.» En vérité, la vie est aussi fascinante qu'elle est cruelle. J’ai échappé à une vie courte et rongée par la faim et le froid, la maladie et les aléas de notre époque, et ce simplement en grandissant dans les entrailles d’une femme ayant la chance de posséder une particule. Je suis née sous une bonne étoile. Et rien de plus.

► EXTRAIT DU JOURNAL D'ANGELIQUE

UC