Constance ♦ Qui a bonne tête ne manque pas de chapeau !

CONSTANCE


PELLETIER


(née Sanson)

(HOLLIDAY GRAINGER)

« La chance aide parfois, le travail toujours. »

► 23 ans
► Chapelière le jour et comédienne le soir
► Française
► Célibataire
► Catholique
► Hétérosexuelle

♕  PROTOCOLE ♕ 

► VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

Pour une fille de sa condition, Versailles est un endroit presque chimérique, une fille du peuple n'a pas à se rendre au temple de la noblesse et du grand monde ! Sans vraiment rêver d'y mettre les pieds, Constance s'est toujours demandé à quoi cela pouvait ressembler, si cela était aussi beau que ce que l'on disait, si les dames étaient aussi élégantes ou encore à quoi ressemblait le roi. Grâce à son excellent travail de chapelière, la jeune femme put mettre les pieds dans ces lieux pour apporter ses commandes en personne. Alors ce fut un grand oui à sa première question, le château était d'une incroyable beauté, toute cette décoration était d'un bon goût sans nom, les peintures d'une merveille de classicisme et toute cette dorure … à donner le tournis ! Pour sa deuxième question, elle croisa des belles dames en grandes robes taillées dans les plus beaux tissus et de l'élégance de haut niveau. Elle devait l'admettre, Constance a aussi vu des femmes sans aucune classe dont les fautes de mode étaient irréparables. Enfin, si toutes ces dames voulaient un beau chapeau, c'était à mademoiselle Pelletier qu'il faut demander, ce sera sans fashion faux pas ! Et puis si Versailles pouvait l'aider à un peu gagner sa vie …

► COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

Elle a grandi chez un grand mousquetaire, Constance a pu entendre qu'il fallait protéger le Roi, que les menaces ne manquaient pas et que beaucoup de monde avait à gagner sur le mort du monarque. Mais cela restait flou, on parlait difficilement de cela devant elle, sûrement pour protéger son innocence. Pourtant son père Auguste lui a toujours dit de ne pas tomber dans les mauvais pièges et de faire attention à ses fréquentations. Avec sa chance, la jeune femme est capable de tomber sur une personne voulant la corrompre ou lui faire du mal. Il suffit de la savoir vierge pour comprendre que certains hommes de l'Ombre voudraient bien d'elle … Mais pour l'instant, Constance ne sait rien d'un véritable complot, rien que les murmures des rues.

► COLOMBE OU VIPÈRE ?

Il n'y a qu'à la voir, une colombe à l'état pur. Jamais elle ne dirait de mal volontairement. Mais quand on travail dans une boutique de mode entourer de filles et avec une grande clientèle féminine, Constance ne peut qu'écouter les conversations. Chez les nobles aussi lorsqu'elle apporte ses chapeaux et qu'elle fait quelques retouches, certaines histoires ou rumeurs ne tombent pas dans l'oreille d'une sourde ! Et si elle les répète, c'est uniquement pour faire la conversation avec les autres filles, jamais de méchancetés, à moins que la personne n'ait été vraiment horrible avec la pauvre Constance ou qu'on ait insulté sa famille. Mais attention, colombe ne veut pas dire sotte ou complètement quiche ! La demoiselle a du caractère derrière sa douceur et si on l'approche trop, elle peut mordre. Au pire, il y a papa derrière prêt à donner un coup de pelle !

► DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

La confection de chapeau : Plus qu'un métier, c'est une véritable passion ! La demoiselle a le sens de la proportion et du bon goût pour fabriquer ses chapeau. Ce ne sont pas de simples accessoires mais de véritables chef d’œuvre, voilà pourquoi tout Paris et maintenant s'arrache cette demoiselle à l'avenir prometteur.
La couture : Constance est habile de ses mains et sait merveilleusement coudre, c'est souvent elle qui fait ses robes toute seule par souci d'économie et par plaisir. Elle a d'ailleurs commencé à Paris en étant costumière pour le théâtre et à la boutique, quand elle n'a pas beaucoup de commande, elle s’attelle à la couture aussi.
La cuisine : Un vrai petit chef ! Si elle n'avait pas été prise dans la confrérie des chapeliers, elle aurait tenté sa chance dans ceux des pâtissiers. Sa spécialité est les douceurs sucrées mais elle réussit à cuisiner avec ce qui lui tombe sous la main.
Le chant : Bien que fille de bourgeois, élevée par un domestique, la famille noble l'ayant pris sous son aile lui donna une bonne éducation, dont des cours de chant. Constance possède une voix douce et mélodieuse, tel un petit oiseau. Elle fredonne à longueur de journée différentes chansons ou mélodies entendues ici et là.

Puis Constance n'a que trois envies : retrouver sa véritable famille, rendre fière sa famille adoptive et devenir une chapelière reconnue !

♕  HOP, RÉVÉRENCE ! ♕

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BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

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Les belles histoires commencent toujours par « il était une fois ». Celle-ci n'est pas véritablement une belle histoire dans le sens où s'accumulent certains vides, des malheureux. Mais elle l'est pour le courage de la jeune Constance, sa douceur, son air angélique, pour l'amour qu'elle donne et ce qu'elle reçoit en retour. Ce n'était pas la vie qu'elle devait avoir, on a décidé de son destin à sa place. Alors : Il était une fois …

C'était un jour d'automne 1643 dans Paris. Louis-Charles-Martin Sanson venait d'être père deux fois d'un coup ! Le choix du roi comme on disait : un garçon et une fille. C'était un bonheur d'avoir à la maison le petit Amaury et la petite Charlotte, celle qui deviendra notre Constance. Tout allait pour le mieux, les enfants n'avaient que deux semaines quand le drame arriva … Le métier de bourreau était aussi cruel qu'envié par certaines familles. Les Sanson exercait cette profession encore mais ils n'étaient pas aussi connus que les autres dans la France comme les Carlier, les Berger, les Sénéchal ou les Jouënne. Ils ne voulaient pas qu'on empiète pas sur leur territoire parisien et cette famille ferait tout ce qui est en leur pouvoir pour les détruire. C'est par une nuit d'octobre qu'un d'entre eux s'infiltra dans la demeure et prit le premier enfant endormi avec lui. C'était la petite Charlotte emaillottée qui fut arrachée à sa famille, laissant un mot à la place, ou plutôt une menace « Renonce ou jamais tu ne la reverras. » Il faut dire que le père Sanson était en lice pour devenir bourreau de Paris à la place du Jouënne actuel, un alcoolique notoire pas toujours bien adroit.

Le Sanson refusa de plier au premier abord, alors les Jouënne comprirent que l'enfant ne seraient plus d'aucune utilité. Mais on peut être bourreau et avoir un cœur, ce serait cruel de tuer une innocente âme de la sorte. Alors, l'abandonner serait le plus sûr mais pas à Paris, ce serait trop facile à tracer et remonter jusqu'à eux. Alors on prit la petite et on galopa loin, passant les portes de Paris et les bois alentours, cherchant une église ou un couvent pour la déposer mais ce fut finalement une demeure qui eut le droit d'avoir la petite devant la porte. Les personnes s'en allèrent, laissant l'enfant dans la pénombre et l'air frais de l'automne qui dormait toujours paisiblement. Ce ne fut qu'un peu plus tard qu'elle se mit à pleurer. Un homme accourut à la porte, pas tout à fait la quarantaine, les cheveux légèrement grisonnant et un visage légèrement marqué par la vie. Lui, c'est Auguste et le voilà qui prend l'enfant dans ses bras et la berce pour la calmer.

Mais d'où tu viens, toi ? Tu es si petite …


Et l'homme la fit entrer dans la grande demeure qui n'était pas la sienne. Non, lui n'était que le domestique indispensable de la famille, d'ailleurs ils étaient absents et Auguste s'occupa de la petite pour la calmer puis la nourrir. Quelque chose de brillant attira son regard au niveau du poignet de la petite : une sorte de gourmette avec un C. Durant les heures qui suivirent, l'enfant ne pleura pas, resta bien sage et passa son temps à dormir ou rester tranquille. Au retour des propriétaires de la maison, le valet vint leur montrer la petite endormie.

Que va t'on faire d'elle ? demanda la vicomtesse.
Je ne sais mais cet enfant est si agréable.
Attendons quelques jours avant de nous décider mais ne tardons pas trop.

Le vicomte, un beau jeune homme de dix-sept ans, se pencha vers la petite qui se réveillait en baillant et faisant des petits bruits de bouche. Avisant la gourmette, il réfléchit quelques instants.

Quel est son nom ?
Je l'ai baptisé Constance. Elle est si sage, gracieuse et l'air si innocente.
Bien. Gardons Constance quelques jours et vous aviserons.

C'est ainsi que l'enfant entra, temporairement au départ, dans la famille Vallombreuse. Les quelques jours devinrent des semaines, puis des mois. Finalement, l'enfant ne vit jamais le couvent voisin et elle anima la demeure de Vallombreuse. Auguste faisait un parfait père, toujours attentif à sa petite, la faisant s'épanouir dans la demeure avec la vicomtesse. Le jeune homme, dénommé Léandre de Vallombreuse, était un jeune mousquetaire vaillant, partageant sa vie entre le devoir professionnel et sa famille. Il était une sorte de second père, d'oncle ou de grand frère au choix. Il était amusant de le voir la porter, jouer avec la petite Constance et de la façon dont elle souriait lorsqu'elle voyait son visage, à gigoter et gazouiller. A l'aube de sa première année, Constance entra officiellement dans la famille, Auguste la faisant baptiser et décidant de se faire passer pour le père. La petite Charlotte Sanson devenait à présent Constance Pelletier avec le mousquetaire Léandre de Vallombreuse comme parrain. Ce dernier cherchait pourtant sans relâche les vrais parents de la petite mais ne disposant que de très peu d'informations, il était incapable d'enquêter dans les bonnes conditions. Les Sanson, pendant ce temps là, pleuraient leur fille disparue et élevèrent leur dernier fils. Les deux jumeaux grandirent donc séparément …