♦ Geoffroy Beaufort ▬ le fugitif emprisonné

Geoffroy

Beaufort

(EDDIE REDMAYNE)

Libre Réservé Pris
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► 27 ans
► Officier du gobelet du Roi, marquis de Mercoeur (titre de courtoisie)
► Français, de la famille Bourbon-Vendôme
► Situation maritale au choix
► Catholique
► Orientation sexuelle au choix
► Sujet du royaume (groupe)

♦ MAIS QUI ÊTES VOUS ? ♦

→ Fils naturel de François de Vendôme, duc de Beaufort, et d'une bourgeoise, Geoffroy a grandi dans une famille de bonne condition mais sans père à ses côtés non loin de Paris. Sa mère lui a donné une bonne éducation par les meilleurs précepteurs où il apprend les armes, la danse, la musique et quelques notions de sciences. Mais c'est vers le droit qu'il se dirige.

→ Geoffroy a toujours couru après son père, le prenant pour modèle depuis sa plus tendre enfance. Le jeune homme n'a cessé d'écrire à son père pour que celui-ci le reconnaisse mais en vain. Lors de la Fronde éclate, Geoffroy est encore un enfant mais se régale à écouter les histoires de son père, devenu en 1652 le « Roi des Halles ». Il espère être un jour aussi important que ce père qui ne veut pas de lui.

→ A partir de 1661, voyant que son père restait sourd à ses appels, il décide d'écrire à Louis XIV pour se faire reconnaître et se voir obtenir une pension. Le roi aussi ne lui répond pas mais il peut être certain qu'une lettre de Geoffroy arrive tous les mois, aux alentours du 8.

→ Pour se mettre en valeur et obtenir les faveurs de la reine Marie-Thérèse d'Autriche, il crée de toute pièce un faux complot dirigé contre elle en 1662. Il prépare un paquet piégé contenant des larmes bataviques (heureusement vides) qu’il lui fait parvenir à la souveraine. Son plan est simple : envoyer le colis mais la prévenir au dernier moment, se faisant passer pour son sauveur, espérant une jolie récompense et qu'on l'écoute enfin. Malheureusement, un cet attentat contre la Reine est pris au sérieux et on s’efforce en vain de déjouer une conspiration qui n’existe pas. Interrogé, plutôt que d'avouer sa stupide idée d'escroquerie, Geoffroy persiste et signe dans son mensonge.

→ A la fin de l'année 1662, il est transféré à la Bastille puis à Vincennes. En liberté surveillée, Geoffroy peut se promener dans les jardins en compagnie d'un garde. C'est comme cela qu'il décide un jour de s'enfuir … tout simplement en prenant les jambes à son cou ! Après son père Beaufort, voilà le deuxième fugitif de la prison de Vincennes !

→ Il se cache et reprend ses lettres au Roi pour demander inlassablement sa pension et sa reconnaissance, mais cet imbécile note son adresse en dessous de sa signature. Les gardes du Roi le rattrapent facilement pour le ramener à Paris et le jeter à nouveau en prison.

→ Il est de nouveau à la Bastille et, entre 1663 et 1666, il s'échappe trois fois ! Creusant dans les murs avec une petite cuillère, il arrive à faire passer des messages à ses camarades qui l'aident dans ses évasions. La plus célèbre est quand il passa par la cheminée et en se laissant glisser avec un complice grâce à une échelle de corde. Mais Geoffroy est à chaque fois rattrapé et ses conditions de détention sont de plus en plus dures. Comme le veut le règlement, il fut à plusieurs reprises descendu aux cachots, réservés aux prisonniers insubordonnés. Face à la cruauté de ses geôliers, Geoffroy trouve son seul réconfort dans la compagnie de rats qu'il apprivoise, puis plus tard de pigeons qu'il fait livrer à Marie-Thérèse d'Autriche.

→ Las, Louis XIV le fait venir à Versailles fin 1666. Il ne lui offre pas la reconnaissance mais la charge d'officier du gobelet, c'est à dire celui qui verse le vin du Roi lors de ses repas. Une petite charge avec pension mais surtout un cadeau empoisonné car Geoffroy ne peut pas quitter la Cour sans l'autorisation du Roi, d'ailleurs ce dernier le fait surveiller.

→ Grâce à ses évasions, il est devenu une petite coqueluche dans les salons et on se l'arrache pour ses histoires et ses bons mots. Un peu crédule concernant son père, c'est un jeune homme bien sur lui, intelligent et rempli de bons mots. Mais toujours à cours d'argent, il organise régulièrement des escroqueries, voire même des cambriolages pour pouvoir mener un joyeux train de vie.

→ Il se fait appeler Geoffroy Beaufort pour rappeler à son père qu'il est encore là et qu'il ne lâchera pas le morceau. Le roi lui a accordé le titre de courtoisie de marquis de Mercoeur pour avoir un peu la paix. Aujourd'hui, Geoffroy mène une belle vie, sans se rendre vraiment compte qu'il est captif et surveillé et s'amuse comme il peut. Pas vraiment coureur de jupons, il cumule les petits histoires platoniques et n'a que peu de maîtresses. Adorateur d'art, il s'essaye poète à ses heures perdues.

♦ ET QUI CONNAISSEZ VOUS ? ♦

♦ Philippe d'Orléans Duc d'Orléans ; Ami et proie Un Prince appréciant un gueux, ce n'est pas tous les jours. Bon d'accord, demi-gueux, surtout que Geoffroy est descendant des Vendôme, les deux garçons de la même tranche d'âge sont cousins. Mais ce n'est pas cela qui attache Philippe au jeune homme. Le prince est toujours friand d'histoires cocasses et rocambolesques ainsi que de bons mots, invite régulièrement Geoffroy dans ses demeures lors des soirées données par les Orléans. Et à la vue des magnifiques demeures, Geoffroy se dit que c'est ici qu'il ferait fortune. Alors il se glisse dans les petits papiers du Prince de France pour se faire inviter le plus souvent, volant quelques petites pièces lors de son passage. Mais il prépare un plus gros coup, Saint-Cloud serait le casse du siècle. Pourtant, il apprécie beaucoup Philippe avec qui il converse, mais ce ne sont pas leurs échanges de bons mots qui vont rendre Geoffroy riche …

♦ Louis XIV Roi de France ; royal geôlier Si Geoffroy écrit au Roi, c'est pour faire reconnaître leur lien de paternité et que le duc de Beaufort le reconnaisse comme fils. Et quand un (faux) complot contre la reine est mené par ce même Geoffroy, Louis n'attend pas plus pour le faire enfermer à la Bastille, puis à Vincennes. Mais rien n'y faisait, Geoffroy réussissait à s'enfuir et continuait à envoyer ses lettres au Roi, en laissant son adresse sous sa signature. Comprenant que l'enfermement ne servait à rien, le monarque décida que la meilleure prison serait Versailles. Voilà pourquoi il convoqua le jeune homme et lui offrit gracieusement la charge d'officier de gobelet. Cadeau empoisonné car Geoffroy doit assister aux repas du Roi et ne peut donc quitter la résidence royale ! Louis XIV garde un œil sur cet intrigant de pacotille mais lui refuse toujours sa pension !

♦ Ferdinand d'Anglerays Fou du Roi ; l'intranquillité personnifiée Chargé par Louis XIV de le surveiller, Ferdinand garde un œil attentif sur ce roi de la cambriole qui a tant fait tourner la tête aux gardes royaux. A petit malin, petit malin et demi ! Geoffroy découvre vite que le Fou du roi n’a rien à lui envier en termes d’ingéniosité, car il déjoue toutes ses tentatives pour échapper à sa charge ingrate –idée dont il est d’ailleurs l’initiateur. Voilà de quoi faire enrager le pauvre garçon qui ne sait plus à quel saint se vouer pour qu’il lui fiche la paix, avec son sourire arrogant et ses piques ! Tel un magicien, le Fou apparaît toujours au moment où il se croit enfin tranquille… Et de leur côté, le roi et le fou rient bien de ce tour !

♦ Marie-Thérèse d'Autriche  Reine de France ; la « victime » Pensant passer pour un héros aux yeux de la souveraine, Geoffroy a imaginé un faux complot autour de Marie-Thérèse qu'il ferait mine de déjouer ... avant d'être jeté en prison. Autant dire que la reine de France a peur de ce terroriste qui en a voulu à sa vie. Pire, elle a reçu en cadeau des rats et des pigeons apprivoisés de la part de Geoffroy ! Elle a peur de cet homme qu'elle pense dangereux, et le voir au service de son royal époux, le croiser à Versailles est une abomination. Lui cherche à s'excuser mais le fait toujours de manière maladroite, ce qui fait fuir Marie-Thérèse un peu plus !

♦ Grégoire Malaure Prince des voleurs ; Grand complice Les deux hommes sont de grands amis, ils ont en commun quelques revendications et l'amour de la poésie. Mais quand Geoffroy écrivait ses lettres avec l'adresse de Grégoire qui le cachait, autant dire qu'il avait mis son ami dans de beaux draps. Grégoire a eu la bonté d'aider son ami à s'enfuir de la Bastille avec l'échelle de corde dans la cheminée, tout en le traitant de tous les noms. Et aujourd'hui, les deux hommes sont associés dans leurs cambriolages, cachant leurs trésors chez Grégoire. Quant au gros coup de Saint-Cloud, ils ont hâte de le mettre en place, cela va leur rapporter gros !

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