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 Quand un bourreau rencontre sa victime ...

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Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
Discours royal:



ADMIN TRAVESTIE
Monsieur fait très Madame

Âge : 27 ans
Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
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MessageSujet: Quand un bourreau rencontre sa victime ...   Quand un bourreau rencontre sa victime ... Icon_minitime01.09.12 1:25

Quand un bourreau rencontre sa victime ... Tumblr_ls73d8jLHt1r3c0bao1_500-1
« La peur incite à la cruauté. Et il vaut mieux être le bourreau que la victime. »
Finalement cette année 1667 serait peut être une bonne année. En tout cas, elle ne pouvait être guère pire que l'an dernière où le prince avait essuyé deux décès, quelques malheurs successifs et des mauvaises nouvelles. Bien sûr, la perspective de la guerre ne semblait pas bien réjouissante, pour la simple et bonne raison que son principal adversaire serait celui qu'il aime. Cela ressemblait à une sorte de tragédie où les deux amants se trouvaient dans des familles qui se déchiraient. A croire que la pièce de Shakespeare s'est matérialisée au XVIIe siècle et s'est un peu modernisé, mettant des adultes à la place des adolescents, que Roméo et Juliette étaient deux hommes où Monsieur jouait à merveille le rôle de Juliette, pendant que leurs patries (gouvernées par leurs familles) vont prendre les armes l'une contre l'autre. D'un côté la France et de l'autre côté la Lorraine. Il n'y avait qu'à prier qu'ils ne se rencontrent pas sur le champ de bataille et qu'aucun des deux n'aient de rendez vous avec la Grande Faucheuse. Certains prient pour que leurs ennemis tombent, d'autres pour qu'ils vivent encore …

Autant dire que le moral du prince était aussi aléatoire que le temps. Un jour plutôt joyeux, l'autre assez triste ; une heure tout guilleret, l'autre complètement hystérique, il fallait s'adapter à l'humeur princière pour ne pas se prendre un coup ou se faire hurler dessus à s'en faire crever les tympans. Qui a dit qu'être un mignon de Monsieur était de tout repos ? Ils sont comme les premières lignes à l'armée : de la chair à canon, ceux qui se prennent les pires coups. Si certains l'ont bien mérités, d'autres beaucoup moins. Pourtant aujourd'hui, à son lever, Philippe se montrait de relative bonne humeur, avec un petit sourire en coin. Il avait eu confirmation d'une nouvelle qu'il attendait avec impatience, et c'était à son tour de la divulguer à l'heureux gagnant du jour. Mais à en voir son sourire en coin, cela n'était pas vraiment une bonne nouvelle, du moins pas pour celui qui la recevrait mais cela enchantait Monsieur qui fredonnait et prenait son repas du matin sans faire la moindre remarque. Il n'avait même pas maugrée en se levant tôt ce matin car il devait se rendre au lever du Roi son frère, ainsi était fait Versailles. Cette bonne humeur inquiétait presque les mignons, qui s'attendait à tout moment à voir un vase voler ou que leur maître se mette à pleurer comme une enfant ayant perdu son doudou. Mais rien, seulement ce petit sourire alors qu'il passait les différentes pièces pour se rendre dans sa salle de garde-robe afin de s'habiller. D'ailleurs, il avait enfin décidé à quitter ses vêtements de deuil, bien que le chagrin soit là, il fallait aller de l'avant. Puis le roi son frère lui avait fait doucement la remarque après le Nouvel An et comme Monsieur devait toujours plaire à son frère … Donc place à l'habillement et à l'entrée du maître de sa garde robe.

AFLIIIIIIE ! La voix résonnait à travers les pièces et comme l'anglais n'apparaissait pas, il recommença. AFLIIIIIIE ! Ah, vous voilà enfin ! Cette manie d'arriver en retard, à croire que vous le faites exprès. Vous aurez tout le temps de papoter avec vos camarades mais le lever du roi n'attend pas. Que me proposez vous aujourd'hui ?

Ah oui, l'un des plaisirs du prince était de toujours rechigné sur les tenues proposées par Alfie, faisant quelques moues de dégoût à chaque proposition, levant les yeux au ciel ou, le pire, se pincer la joue d'agacement. Comme presque tous les jours, c'était le même rituel, juste pour l'embêter et lui faire perdre son temps. Alors la tenue bleue, indigo et violette passèrent à la trappe.

Non, non et non. Je veux … du rouge. Mais pas trop vif mais qui se voit quand même.

Et comme les désirs du prince étaient des ordres. Voilà tout le monde courant pour répondre aux attentes de Philippe qui fut paré d'un beau costume rouge jusqu'au bout des rubans. Face au grand psyché face à lui, il s'admira quelques instants et pourtant soupira.

Non finalement, ça ne va pas. Je pense que la bleue du départ était beaucoup mieux.

Évidemment, c'était la plus belle tenue et elle était enfouie sous les autres, la salle de la garde-robe et les pièces adjacentes ressemblaient à un champ de bataille, heureusement qu'on ne recevait jamais personne dans ces pièces privées. Les gens pourraient prendre peur, croire à un cambriolage ou pire, alors que ce n'était que Philippe d'Orléans qui s'habillait. Quand on était prince mais surtout roi de la mode, il fallait toujours surprendre et être au meilleur de la tendance. Mieux, il fallait l’insuffler et ce n'était pas un travail de tout repos. Et Philippe avait laissé tour le mois de décembre le loisir à la Cour de s'habiller sans lui, il devait reprendre son titre et son rôle, montrer aux autres ! Pas facile d'être une icône de la mode !

Pendant qu'on l'habillait, Monsieur continuait à donner ses ordres habituels.

Surrey, je voudrais mettre aussi ce bracelet avec les diamants. Au fait, vous allez vous marier. Qui a vu mes gants blancs ?

Oui, vous avez bien lu/entendu : Monsieur venait d'annoncer les fiançailles d'Alfie entre demandes futiles et sur un ton de conversation tout à fait banal, comme s'il annonçait le temps ou demandait un chocolat chaud. C'était plus amusant de l'annoncer ainsi que d'en faire tout un truc solennel. Ce n'était que les fiançailles d'Alfie, pas celle d'un grand prince, pas besoin de remuer ciel et terre. Mais la tête que Surrey tirait en cet instant valait tout l'or du monde …
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Alfie Howard


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Côté Coeur: un Chevalier Lorrain l'a déserté, depuis je me suis marié...
Côté Lit: Vous n'y trouverez point d'amant(e)s ces temps-ci mais Madame ma Femme l'enflamme !
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MessageSujet: Re: Quand un bourreau rencontre sa victime ...   Quand un bourreau rencontre sa victime ... Icon_minitime01.09.12 14:50

Quand un bourreau rencontre sa victime ... D9f16bc5
« Si la haine répond à la haine,
comment la haine finira-t-elle? »

Bouddha

    Lorsque Alfie franchit la porte de l’antichambre menant aux appartements de Philippe d’Orléans, il entendait déjà la folle beugler son nom comme un dindon. Il soupira de lassitude avant même d’avoir commencer sa tache de la matinée : répondre aux exigences insupportables de la princesse à moustache.

    „AFLIIIIIIE ! AFLIIIIIIE !“ insista la voix suraigue

    L’anglais leva les yeux au ciel en retirant sa cape avant de la jeter au visage d’un mignon à ses ordres qui l’attendait.

    „Cela fait un moment qu’il vous attends, monsieur le comte !

    -Fermez-la Marie-Madeleine, siffla Surrey en jetant un regard agacé à Marie-Adélaïde, son souffre-douleur. Personne n’aime les rapporteuses.“

    -Mais moi c'est...c'est Marie-Adélaïde..., boufouilla le mignon, à demi-voix, démoralisé.

    Il poursuivit sa progression à travers quelques salons pour enfin arriver dans la chambre, où la porte de la gorde robe était grande ouverte sur une autruche princière en train de piétiner sur sa petite estrade. Le reste des mignons avait l’air paniqué.

    „Ah, vous voilà enfin ! Cette manie d'arriver en retard, soupira Philippe d’Orléans. à croire que vous le faites exprès.

    -Excusez-moi, Votre Altesse, fit Alfie d’une voix morne, cherchant à peine à être agréable. Je viens à peine de rentrer de mon séjour en Angleterre et…

    -Vous aurez tout le temps de papoter avec vos camarades, le coupa le prince. Mais le lever du roi n'attend pas.

    Comme si l’absence d’un sapin de Noël sur pattes manquerai au Roi, pensa Alfie.

    „Que me proposez vous aujourd'hui ? demanda le prince, interrompant les pensées assassines du Maître de le Garde Robe.

    -Nous avons ces trois modèles bleu, indigo et violet que vous aviez commandés à l’atelier de Mme Pellerin, Ils sont arrivés ce matin, indiqua Alfie en présentant les modèles encore soigneusement pliés dans leurs boîtes que trois mignons portèrent au Prince qui les examina tour à tour.

    Le jeune anglais savait ce qui l’attendait, comme à chaque fois depuis plus d’un an. Tout ce que pouvait proposer Alfie était forcément un choix ignoble pour Philippe d’Orléans qui ne se privait jamais de le faire savoir…A croire qu’il n’avait pas besoin de mignons ! Les mignons, excepté le comte, retenaient leur souffle attendant la sentence…

    -Non, non et non, dit le Prince sur un ton presque satisfait. Je veux … du rouge. Mais pas trop vif mais qui se voit quand même.

    „Un rouge pas trop vif mais qui se voit quand même“ ou „pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?“ pensa Surrey. Il n’avait même pas envie de lui faire plaisir…C’est pourquoi le Grand-Maître de la Garde Robe qu’il était ordonna aux mignons d’aller chercher la tenue le plus rouge vif qu’ils pouvaient trouver. Il aurait très bien pu lui faire essayer cette tenue bordeaux, ou celle-ci Lie de Vin…Mais non, il n’était pas question pour Alfie de céder aux caprices infâmes de cette autruche.

    Après que les mignons soient parvenu à retourner sans dessus dessous l’ensemble de cet immense „placard“ pour dénicher LA fameuse tenue rouge, ils habillèrent enfin Son Altesse qui s’impatientait en faisait claquer sa talonnette contre le plancher. Une fois le travail accompli, Monsieur se contempla quelques instants dans le psyché en examinant ses cheveux, ses rubans,…avant de conclure :

    „Non finalement, ça ne va pas. Je pense que la bleue du départ était beaucoup mieux.

    Ne cédant pas à l’hystérie collective des mignons, Alfie lui lança un sourire aussi charmant qu’il était hypocrite.

    -Tout de suite Votre Altesse, dit–il en lui faisant une révérence avant de claquer des doigts pour que ses mignons repartent à la recherche de la boîte contenant la fameuse tenue bleue qui était dès à présent enfouie sous des montagnes de vêtements. Ce prince était tout sauf un être humain selon l’anglais.

    „Surrey, je voudrais mettre aussi ce bracelet avec les diamants.“ Ordonna le Prince.

    Aussitôt, Alfie alla auprès des coffrets à bijoux pour récupérer le-dit bracelet. Il se demandait ce qu’il allait voler par pur plaisir à son bourreau quand Philippe d’Orléans reprit :

    "Au fait, vous allez vous marier. Qui a vu mes gants blancs ?"

    Venant à peine d’ouvrir un coffret, l’anglais eut comme une sensation soudaine de malaise, ses mains se crispant sur le couvercle relevé. Il ne faisait même plus attention aux diamants, émeraudes et autres rubis scintillants qui se trouvaient sous son nez. Comment pouvait-il en arriver jusque là ? A le détester à ce point ? Le comportement du prince, aussi jaloux et possessif qu’il pouvait être avec son Lorraine, dépassait l’entendement !

    Attrapant le bracelet entre ses doigts, Alfie respira profondément quelques instants avant de se retourner face au Prince avec un grand sourire, flegme brittanique oblige :

    "Oh ! Et qui est donc l’heureuse élue ?" demanda-t-il sur un ton presque guilleret.

    Son sourire disait une chose mais son regard en disait une autre… Il aurait voulu l’étriper, là sur le plancher, l’étrangler avec ses rubans, lui enfoncer ses diamants dans la gorge et en finir avec cette vache parfumée…

    Mais il n’en ferai rien, bien sûr…c'était un garçon bien élevé !

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MessageSujet: Re: Quand un bourreau rencontre sa victime ...   Quand un bourreau rencontre sa victime ... Icon_minitime02.09.12 21:39

Faisait-il exprès d'être aussi agaçant ? Totalement ! Bien sûr, Philippe était de nature colérique, capricieuse et aussi malicieuse mais cela pouvait être relativement supportable sans se comporter comme une diva. Avant qu'Alfie n'ait décidé de faire de Lorraine l'homme de ses rêves, cela se passait plutôt bien, bien que Monsieur ait parfois des exigences ou des crises de colère, le moment de l'habillement était un bon moment. Mais à présent, cela tournait presque au pugilat et Philippe s'en donnait à cœur joie d'accentuer ses traits de caractère pour mener la vie dure à l'anglais qu'il détestait. Il aurait pu faire comme toute personne normale, c'est à dire le congédier purement et simplement. Mais ceux qui faisaient cela n'avaient aucune imagination ni aucune once de sadisme en eux. C'était bien triste car il était délectable d'avoir une victime à portée de main. Certes, Monsieur n'en avait pas qu'un, ses mignons étaient, pour la plupart, des souffres douleurs à temps plein, mais Alfie était vraiment le plus marqué par cela. Puis pour paraphraser un film hautement culturel du nouveau millénaire, Monsieur pourrait bien dire « je fais chier les gens, ça me purifie, c'est important. » cela lui irait parfaitement bien.

Aujourd'hui, voir Alfie se démener, avoir choisi des tenues pour les rejeter avant de choisir totalement autre chose, donc que tout le monde cherche la bonne tenue, cela avait un côté jouissif. Philippe avait l'impression de diriger un mini-royaume où tout le monde était à ses ordres, qu'ils le veuillent ou non. C'était vraiment bon d'avoir un petit peu de pouvoir, tout comme Alfie qui en profitait de sa charge de maître de la garde-robe pour employer les autres mignons. A chaque échelon du pouvoir, on prenait un petit plaisir. En regardant tout ce petit monde s’affairer comme des petites abeilles, Philippe se demandait bien ce que pouvait penser Alfie, sa petite victime. Sans doute pas du bien sur le prince de France, il faut dire que Philippe savait se faire bien détester quand il le voulait et là, c'était complètement l'effet voulu ! Le pousser à bout, faire qu'il craque, lui faire du mal mais psychologiquement parlant, cela était plus violent et avait plus d'impact qu'une bonne gifle, même si cette dernière méthode était radicale. Non, ce qu'on appellerait aujourd'hui du harcèlement moral était un peu plus subtil, empoisonnait l'esprit et l'humeur comme du venin, un mauvais poison. Et puis, nous étions à Versailles, il fallait appliquer dignement ses coutumes.

Et puis la torture n'était pas finie, entre deux demandes futiles de bracelet et de gants, Philippe lâcha la nouvelle du mariage d'Alfie l'air de rien. C'était encore plus sadique, comme si cela n'avait aucune importance. Après tout, on n'allait pas se mettre en joie de marier un type qu'on n'aime pas ! Il y a autre chose de plus réjouissant, comme de voir la tête de Surrey dans le miroir, le voir se crisper sur un des coffrets à bijoux. Un petit sourire sadique naquit au coin de la bouche du prince mais il le remballa assez vite, contenant sa joie intérieurement. Il pourra s'en délecter lorsqu'il reverrait la marquise de Gallerande, ils pourraient en rire sadiquement ensemble. Alfie devait prendre sur lui pour se montrer tout sourire en lui glissant son bracelet.

Oh ! Et qui est donc l’heureuse élue ?
Ne vous inquiétez pas, on ne vous a pas marié à la première gueuse du coin ! Non je ne parlais pas de ce bracelet mais l'autre, celui que j'ai hérité de ma mère, il est plus brillant.
Il continuait consciemment de mélanger le mariage d'Alfie et la futilité. Il s'agit d'une de mes cousines, Sofia Médicis-Farnèse, la nièce de ma grand mère Marie. Une fille très bien, intelligente, pleine de vie, d'une grande beauté. Oh mais où sont mes gants ?

Il mettait bien sûr sous silence le caractère volcanique de l'italienne, de son comportement de petite diva des temps modernes. Ça, il le découvrirait en temps voulu, autant lui en garder la surprise, sinon cela était beaucoup moins drôle. Mais il n'oublia pas de mentionner un petit détail de taille.

Oh, et ne prêtez pas attention aux histoires la concernant. On dit que cette jeune fille qu'elle est un véritable malheur pour la gente masculine, mais je ne vois absolument pas pourquoi les gens peuvent dire de telles imbécillités. Bien sûr, on ôte parmi ses nombreux fiancés ou presque, un qui l'a jeté pour se lancer activement dans la débauche, un qui l'a rejeté froidement et un autre qui est mort. Sans oublier quelques uns dont … Il se stoppa dans sa phrase, agacé de ne pas avoir ses gants et son regard se posa sur la grande victime du jour, Marie-Adélaïde. Joséphine, au lieu de faire la statue en m'observant avec des yeux de merlan, allez chercher mes gants. On ne vous paie pas à ne rien fait. Allez, allez ! Que disais-je ? Oh ce ne devait pas être bien important.

Non absolument rien, mis à part que la rumeur de porte-malheur de Sofia s'était répandue comme une traînée de poudre dans la botte et qu'aucun italien ne voulait d'elle, en disant qu'elle portait le mauvais œil. Vraiment trois fois rien en effet. Le mignon arriva avec les gants que Philippe lui arracha méchamment pour les mettre lui-même avant de retrouver un sourire faussement bienveillant.

Oh et comme on dit : félicitations.

Il tapa délicatement sur la joue d'Alfie comme on flatte un chien. Bien sûr, là encore c'était fait exprès, après tout Surrey devait répondre au moindre de ses ordres. Comme un toutou. Et le sourire faussement mielleux était le comble de la panoplie diabolique. Puis le prince se redressa en regardant ses mains, reprenant le cours de son habillement.

Alfie, je voudrais mes bagues. La saphir que Lorraine m'a offert il y a deux ans, celle en diamant d'Athénaïs et … hum … la grosse de plusieurs diamants formant une fleur. Cela fait longtemps que je ne l'ai pas vue à mon doigt.

Pour cause, celle-ci ne faisait plus partie de sa collection depuis plusieurs mois …

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MessageSujet: Re: Quand un bourreau rencontre sa victime ...   Quand un bourreau rencontre sa victime ... Icon_minitime27.10.12 18:36

    Dieu qu’il était bon pour Alfie de se dire qu’il était anglais pure souche et non français ! Au moins, il n’avait rien en commun avec la greluche couronnée qui le martyrisait. Il se raccrochait à cette douce pensée, se dire qu’en cas de guerre franco-anglaise (ce qui était arrivé souvent et arriverait encore dans l’Histoire d‘ailleurs…) il pourrait se faire un plaisir d’embrocher cet épouventail habillé de satin, le voir choire et se ratatiner comme n’importe quel homme, aussi misérable soit-il.

    Ne vous inquiétez pas, on ne vous a pas marié à la première gueuse du coin ! Non je ne parlais pas de ce bracelet mais l'autre, celui que j'ai hérité de ma mère, il est plus brillant.

    Alfie venait à peine de nouer le ruban du bracelet autour du poignet de l’Orléans. Serrant les dents, il fit l’opération inverse sans broncher…. Le prince mélangeait futilité et fourberie avec un soin diabolique. L’anglais retourna auprès des boîtes à bijoux et rechercha le bracelet tant réclamé, se concentrant davantage sur son travail que sur les mesquineries de cet infâme gâteau d‘anniversaire sur pattes. Pendant ce temps-là, tandis que les mignons poursuivaient leur ballet incessant autour du prince, celui-ci poursuivit :

    Il s'agit d'une de mes cousines, Sofia Médicis-Farnèse, la nièce de ma grand mère Marie. Une fille très bien, intelligente, pleine de vie, d'une grande beauté. Oh mais où sont mes gants ?

    La Farnèse ??? Alfie croyait vivre un cauchemar. Ce macaque en talons le jetait dans la gueule d’une femme de la pire espèce ! Toute l’Europe avait entendue parler des scandales de la vie amoureuse de cette italienne. A la fois mante religieuse, veuve noire, cocue, hystérique,… Les adjectifs pleuvaient pour qualifier la jeune femme. Monsieur le mariait, non pas seulement pour l’éloigner de Lorraine, mais pour faire définitivement de sa vie un enfer ! Cela allait se payer…
    Pourtant le „Chérubin“ poursuivait son travail comme s’il n’était rien. Garder la face, résister, … Alfie n’avait pas peur des épreuves que lui infligeait le français. Il revint auprès de celui-ci et attacha cette fois le bon bracelet au poignet de l’Orléans.

    Oh, et ne prêtez pas attention aux histoires la concernant. On dit que cette jeune fille qu'elle est un véritable malheur pour la gente masculine, mais je ne vois absolument pas pourquoi les gens peuvent dire de telles imbécillités. Bien sûr, on ôte parmi ses nombreux fiancés ou presque, un qui l'a jeté pour se lancer activement dans la débauche, un qui l'a rejeté froidement et un autre qui est mort.

    Alfie rêvait en cet instant d’avoir une pelle ou un vase sous la main pour le balancer à la figure hideuse de cette meringue moustachue…

    Sans oublier quelques uns dont … Il se stoppa dans sa phrase, l’air agacé et son regard se posa sur son autre victime, Marie-Adélaïde. Joséphine, au lieu de faire la statue en m'observant avec des yeux de merlan, allez chercher mes gants. On ne vous paie pas à ne rien faire. Allez, allez ! Que disais-je ? Oh ce ne devait pas être bien important.

    Non, Votre Altesse. Ce n’était pas aussi important que vos gants, lança l’anglais avec un sourire carnassier.

    Oh et comme on dit : félicitations.

    Et Monsieur lui tapota alors la joue comme on flatte son cheval… S’en était trop ! Il n’y avait plus de courtoisie, de jolies courbettes, de gentillesse… L’anglais se démenait constemment pour exécuter la tâche à laquelle il était invité, sans même se soucier de ses sentiments personnels envers Lorraine ou Monsieur. Et lui,... cette ridicule princesse à grelots se permettait toutes les bassesses. Philippe d’Orléans n’avait vraiment rien de royal…bien au contraire !

    Alfie, je voudrais mes bagues. La saphir que Lorraine m'a offert il y a deux ans, celle en diamant d'Athénaïs et … hum … la grosse de plusieurs diamants formant une fleur. Cela fait longtemps que je ne l'ai pas vue à mon doigt.

    Le sang d’Alfie ne fit qu’un tour ! Les bagues, il les connaissait très bien et pour cause : elles étaient cachées sous une planche du parquet de sa chambre dans ses appartements… L’anglais leva les yeux sur le prince quand tout à coup :

    Oh My God ! Votre Altesse ! s’exclama-t-il, horrifié.

    Monsieur le Comte ? Qu’est ce qui se passe ? demanda un mignon près d’Alfie.

    Mais…Mais regardez ! Sur son visage ! Quelle horreur ! poursuivit le jeune homme. Cette terrible rougeur en plein milieu du front !

    Le prince s’apprêtait à se regarder dans le miroir, paniqué, quand Alfie le fit descendre sans attendre de son estrade et le jetta dans les bras de deux mignons.

    Allez immédiatement lui faire couler un bain et le repoudré ! Et que ça saute messieurs ! ordonna-t-il comme un chef militaire. Un prince ne peut se montrer à la cour ainsi ! Pourquoi ne m’avez-vous pas prévenu plus tôt ? demanda-t-il en balançant une grande claque dans la nuque de Marie-Adélaïde qui lacha un couinement plaintif.

    Mais…mais…Monsieur le Comte : le prince n’a rien su…

    Je ne veux rien entendre ! le coupa immédiatement l’anglais.

    Il envoya la totalité des mignons (une bonne quinzaine) s’occuper du bain et du maquillage de Monsieur. Il les fit tous sortir de la Garde Robe et referma la double-porte derrière lui. Alfie souffla un grand coup et reprit sa course : il ne fallait pas perdre un instant ! Il quitta les appartements du Prince, continua son chemin dans un dédale de couloirs et d’antichambres avant d’atteindre enfin ses appartements. Il ouvrit la porte à la volée, se précipita dans sa chambre et s’accroupit à côté de son lit pour récupérer les fameuses bagues dissimulée sous le plancher. Cela fait, il retourna dans le couloir en refermant ses appartements avec soin puis il jeta un oeil dans chaque endroit qu’il traversait pour vérifier que personne n’était là pour observer ses déplacements plutôt suspects. Lorsqu’il atteint enfin les appartements de Philippe d’Orléans, il retourna près des boîtes à bijoux et plaça les bagues dans un petit tiroir dans lequel se trouvait les bijoux que le prince mettait rarement. Une fois cette péripétie terminée, il rajusta un peu ses cheveux en se regardant dans un miroir puis il alla rejoindre le reste des mignons qui était occupés à frictionner le corps de la grande folle, vautrée dans dans la baignoire remplie d’eau chaude. L’anglais se présenta comme un militaire au rapport.

    Ne vous en faites pas votre Altesse, votre tenue est prête et ses messieurs ne manqueront point d’énergie pour que votre Majesté soit prête à temps, n’est ce pas Marie Thérèse ? dit-il en interpellant Marie-Adélaïde.

    Sa remarque fût prise par l’ensemble des mignons comme une vraie critique et l’activité de ceux-ci redoubla d’intensité ! Comme il était pratique d’avoir une armée à son service… Certes les mignons répondaient aux ordres de leur "roi", Monsieur, mais leur général restait avant tout Alfie. Il savait que Monsieur avait cherché à lui tendre un piège des plus minables. Mais Alfie estima que l’annonce du marige avait suffit amplement à son agacement pour aujourd’hui.

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MessageSujet: Re: Quand un bourreau rencontre sa victime ...   Quand un bourreau rencontre sa victime ... Icon_minitime31.10.12 23:37

Il y avait des choses qui n'avaient pas de prix tant cela était bon à vivre : faire de la vie d'Alfie un enfer était sûrement le passe-temps préféré du prince et pour rien au monde, il ne laisserait ce petit privilège à quiconque dans sa maison. Quel magnifique cadeau le prince se faisait à lui-même en annonçant le mariage d'Alfie avec Sofia di Parma tout en mettant cette conversation sur un même piédestal ses gants et ses bijoux. C'était diabolique, mesquin … et tellement Philippe ! Il arborait un adorable sourire, comme si cela pouvait atténuer le poids de ses mots mais cela ne le rendait que plus cruel. Est-ce que ça blessait Alfie ? Il l'espérait, au moins cela ne semblait pas le rendre indifférent, il suffisait de regarder l'anglais un peu attentivement pour voir ses réactions, comme celle où il apprit le nom de sa future épouse. C'est vrai que Sofia Farnèse était la parfaite candidate, Anne avait bien choisi la promise et les deux alliés contre l'anglois allaient bien s'amuser ! Bien sûr, pour en rajouter une couche, Monsieur balançait quelques histoires sur la Farnèse, histoire de rajouter un peu d'huile sur le feu. Mais à vouloir être méchant avec Alfie et avec d'autres, il en perdait le fil de ses pensées.

Non, Votre Altesse. Ce n’était pas aussi important que vos gants.
Non, en effet. lâcha t'il d'un ton dédaigneux.

Cela marquait bien que ses gants étaient plus importants que le bien-être de son mignon. A dire vrai, s'il avait pu simplement lui botter le cul et le jeter du haut de Versailles, cela aurait été plus simple et tout aussi amusant. Mais comme on ne pouvait pas tuer les gens comme cela et que Philippe n'était pas un meurtrier dans l'âme, il préférait faire souffrir sur le long terme. Moins radical mais divertissant en tout cas ! A la limite du sadisme … à moins qu'on soit carrément dedans ! Mais parfois, il arrivait que l'arroseur soit arrosé. Voilà qu'après félicité Alfie comme on félicite un chien d'avoir ramené le bâton, il attendait ses bagues. Bijoux qui n'étaient plus dans ses coffres depuis des lustres puisqu'Alfie se donnait un malin plaisir à les lui voler. Sauf que le prince connaissait ses affaires sur le bout des doigts (sans jeu de mots puisqu'on parle de bagues) et hurlerait au vol comme un forcené si elles n'étaient plus là.

Oh My God ! Votre Altesse !
Monsieur le Comte ? Qu’est ce qui se passe ?
Qu'avez vous à hurler comme une jouvencelle en détresse ? s'exclama le prince.
Mais…Mais regardez ! Sur son visage ! Quelle horreur ! Cette terrible rougeur en plein milieu du front !
Quoi mais qu'est ce … et le prince fut poussé vers ses mignons.

Il entendit Alfie donner des ordres aux autres comme s'il était surintendant ou quelque chose du genre. Pour qui se prenait-il ? Et Philippe n'allait pas se laver à nouveau ! Surtout qu'il n'avait pas vu cette rougeur avant. Cela le contrariait extrêmement mais le temps de repousser les imbéciles qui le retenait, Alfie n'était plus dans la pièce. Et sous l'effet de la colère et de la bousculade, le visage du prince était coloré de rouge sur tout le visage. Cela suffit aux restes des incompétents qui étaient dans la pièce de s'activer dans les ordres de l'anglais qui se croyait tout permis. En un temps record, on avait préparé le bain du prince et on l'avait déshabillé pour qu'il puisse s'y laver convenablement. Philippe avait les yeux rivés sur la pendule, il serait en retard à cette allure et ne comptait pas s'éterniser dans l'eau, il avait autre chose à faire ! Alfie réapparut soudain, l'air plus motivé que jamais.

Ne vous en faites pas votre Altesse, votre tenue est prête et ses messieurs ne manqueront point d’énergie pour que votre Majesté soit prête à temps, n’est ce pas Marie Thérèse ?
Mais où étiez vous passé ? Avez vous fait une expédition dans le méandre de mes bijoux ou alors avez vous été cherché vous mêmes ces pierres précieuses car … Aïe ! un des mignons avait frotté un peu trop fort. Imbécile. Bon, je ne vais pas rester dans ce bain toute la journée. Il aurait suffit de poudrer un peu au lieu de s'alarmer comme cela. Vous faites du zèle Surrey, mais ne faites pas n'importe quoi non plus.

Une critique en demi-teinte, le ton était à la remontrance mais pour une fois qu'Alfie faisait quelque chose de bien, Philippe ne pouvait pas non plus l'en blâmer, bien qu'il ne devina pas le réel fondé de ce bain et cette rougeur inexistante. Très vite, il sortit de l'eau et on vint lui apporter une grande serviette de tissu pour se sécher avant de remettre sa chemise et repartir dans la salle de la garde robe pour s'habiller à nouveau. Mais comme il n'aimait pas être contrarié et puisqu'on lui avait forcé à reprendre un bain, il n'avait plus envie de s'habiller ainsi.

Finalement le bleu m'ennuie. Quelles étaient les autres couleurs déjà ? Violet et … ? L'autre couleur est peut être à la hauteur de ce que j'attends.

C'était de la pure tyrannie et il ne faisait que recommencer. D'ailleurs, il reprit son sourire mielleux pour donner ses ordres.

Joséphine, apportez moi mes chaussures à boucles dorées.
Mais heu … celles ci sont au fond du placard à chaussures et tout en haut, je …
Vous ferez la courte échelle à Alfie, quelle bonne idée ! s'enthousiasma le prince alors que le mignon n'avait rien dit.Faites vite tous les deux.

L'immense placard à chaussures était assez haut pour qu'il faille deux hommes faisant la courte-échelle. Ils se trouvaient dos au prince, Marie-Adélaïde tentant de trouver un équilibre sur ses frêles jambes et Alfie au-dessus à fouiller dans toutes les paires qui étaient entassées là. Mais le mignon du dessous peinait à rester en place et Philippe eut une idée assez machiavélique : il se retourna vers sa boîte à bijoux et mit la main sur une grosse broche en forme de fleurs que lui avait offert Guiche il y a longtemps. Elle n'était pas de meilleure goût, un peu trop voyante sans être d'un grand esthétisme. Plutôt que de la laisser croupir là, elle allait servir. Le prince la jeta aux pieds de Marie-Adélaïde toujours sans équilibre et ce dernier marcha dessus, ce qui lui fit mal et surtout lui faisait assez perdre d'équilibre pour partir en arrière avec Alfie sur les épaules. Le prince eut juste le temps de quitter son estrade pour y voir l'anglais s'y écraser. Cela avait du faire très mal et Monsieur prit un air choqué de toute cette scène.

Quelle chute ! Enfin, vous allez l'air vivant, tout va bien ! Oui il ne fut faussement choqué que quelques instants et saisit les chaussures que tenaient l'anglais. Vous avez trouvé du premier coup, vous avez eu de la chance dans votre malheur, Alfie. Et vous, Albertine, vous n'avez décidément peu de talents et en plus … OH ! Ma broche !

Quel comédien ! Il saisit sa broche cassée et eut l'air plus désolé pour son bijou que pour les deux jeunes hommes qui se relevaient tant bien que mal. Il était vraiment affreux et n'avait sourit diaboliquement que le dos tourné en ramassant sa broche avant de se relever avec un air triste. Il s'était fait plaisir et s'il arrivait en retard au lever du Roi, il aurait une grande consolation !


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Alfie Howard


Alfie Howard

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Côté Coeur: un Chevalier Lorrain l'a déserté, depuis je me suis marié...
Côté Lit: Vous n'y trouverez point d'amant(e)s ces temps-ci mais Madame ma Femme l'enflamme !
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la douceur des épines


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MessageSujet: Re: Quand un bourreau rencontre sa victime ...   Quand un bourreau rencontre sa victime ... Icon_minitime01.11.12 1:50

    Qu’il avait l’air bête ce prince, entouré de dix fois trop de personnel pour s’occuper uniquement de sa personne, de rien vrai dire. Cet être affreusement superficiel n’avait pas une once de personnalité propre. Il n’était qu’une affeuse parodie, celle de lui-même et de sa réputation de „monsieur en jupettes“. Il était dégoutant, voilà ce qu’il était. Aucune dignité, aucun respect, aucune valeur, juste un animal. En cet instant Alfie eut la vision d’un cochon gras et rose, baignant dans le bain à la place de l’Orléans, nettoyé avec une conviction ridicule par les mignons qui l’entouraient. Voilà ce que le prince de France était : un porc ridicule avec des rubans de satin.

    Mais où étiez vous passé ? se scandalisait la diva sans aucun charme d’une voix suraigue. Avez vous fait une expédition dans le méandre de mes bijoux ?

    Le sang d’Alfie se glaca à ses mots. Savait-il ? Il semblerai que non, Monsieur aurai piquer une crise de nerfs…

    - Ou alors avez vous été cherché vous mêmes ces pierres précieuses car … Aïe !

    Et tiens ! Souffre sale meringue empoisonnée, pensa l’anglais lorsqu‘un des mignons frotta l’épiderme „princier“ un peu trop fort.

    Imbécile, s’énerva la peste enragée, en sortant de son bain. Bon, je ne vais pas rester dans ce bain toute la journée. Il aurait suffit de poudrer un peu au lieu de s'alarmer comme cela. Vous faites du zèle Surrey, mais ne faites pas n'importe quoi non plus.

    Disait l’idiot parfumé qui se comportait comme une petite gamine capricieuse de cinq ans.

    -Je suis navré, Votre Altesse

    Alfie ? Faire dans le zèle ? Si la poupée ridicule pour laquelle il avait des charges se mettait à considérer le reste du monde comme des êtres humains, l’anglais aurait peut être pu aimer s’occuper de lui, converser avec lui, choisir avec soin ce qu’il allait porter… Mais non, cette bourrique à talons s’obstinait dans sa stupidité affligeante. Alfie n’avait jamais vu cela de sa vie auparavant. Il se disait qu’à l’avenir il se ferait une joie de décrire cette chose qu’il avait sous les yeux aux cours royales d’Europe par lesquelles il passait des fois. On ne pouvait que se moquer de cet homme…quand on ne devait pas lui „rendre service“. Monsieur fût enveloppé dans un egrande serviette puis il entraina ses mignons à sa suite dans la garde-robe. Tant que cette mascarade n’était pas finie, Alfie savait que l’oiseau allait poursuivre son numéro… Et il avait vu juste. L’Orléans se retourna brusquement vers son assistance et lacha d’un ton las :

    Finalement le bleu m'ennuie. Quelles étaient les autres couleurs déjà ? Violet et … ? L'autre couleur est peut être à la hauteur de ce que j'attends.

    En un instant, la garde robe redevint la ruche qu’elle était comme chaque matin. Tout le monde cherchait la tenue rouge du premier essayage du jour. L’anglais connaissait que trop bien les caprices princiers et il avait prit soin de faire ranger la tenue rouge soigneusement dans un placard. En un instant il la ressortit comme si de rien n‘était et la présenta au maître des lieux.

    Joséphine, apportez moi mes chaussures à boucles dorées, ordonna celui-ci avec l‘air faussement préoccupé des êtres doués d’intelligence.

    Seulement il fallut que cet idiot fini de Bergogne ouvre la bouche pour sortir des âneries.

    Mais heu … celles ci sont au fond du placard à chaussures et tout en haut, je …

    En un instant, Alfie se retrouva à côté de l’imbécile et lui fila une claque sèche sur la nuque. Un mignon n’avait aucunement le droit de se plaindre : prince décerébré ou pas.

    Vous ferez la courte échelle à Alfie, quelle bonne idée ! s'enthousiasma le prince alors que le mignon n'avait rien dit. Faites vite tous les deux.

    Oh quelle chouette idée avait eut l’épouventail ! C’était fou : le nombre incalculable d’inepties qu’entendait l’anglais chaque matin lorsqu’il était dans cette pièce. Il se demandait parfois s’il y avait un concours du meilleur irresponsable du jour ou si l’Orléans n’avait pas un peu de consanguinité Hasbourg pour être aussi lamentable. Alfie garda son calme bien qu’il avait follement envie d’envoyer son flegme anglais se faire cuire un oeuf chez les grecs. Marie-Adélaïde, s’agenouilla et Alfie grimpa avec souplesse sur ses épaules. Il fallait faire vite car cet idiot était aussi chétif qu’un bout de bois. La logique aurait voulue que cela soit Alfie qui porte le Bergogne, il était entrainé et plus sportif que la plupart de tout ces mignons maigrelets, mais c’était la harpie couronnée qui avait fait des siennes et donnée ses ordres…

    -Vous devriez songer à devenir un homme, Marguerite-Marie, siffla Alfie au Bergogne.

    Tant bien que mal, Alfie parvint à garder l’équilibre sur le bout de bois humain qui chancellait. Il farfouilla entre toutes les paires de chaussures immondes aux couleurs criardes avant de trouver les bonnes. Sa main se referma sur la paire pile à l’instant ou le mignon céda sous son poids, l’entrainant dans sa chute. Marie Adélaïde tomba comme un pantin en lançant des petits cris stridents et plaintif tandis qu‘Alfie, habitué de monter à cheval, savait bien comment tomber. Il eut mal mais ne broncha pas un instant.

    Quelle chute ! Enfin, vous allez l'air vivant, tout va bien ! dit Monsieur, faussement inquiet.

    Quel piètre comédien ! Lorsque Alfie se releva, le vautour lui arracha la paire des mains avec une de ses mains couverte de bagues à l’excès.

    Vous avez trouvé du premier coup, vous avez eu de la chance dans votre malheur, Alfie.

    -Oh vraiment ?
    fit alors l’anglais, bien cynique tout à coup.

    Et vous, Albertine, vous n'avez décidément peu de talents et en plus … OH ! Ma broche !

    Le porcelet royal se pencha et ramassa près du migon une broche tout à fait hideuse que Alfie connaissait bien pour l’avoir vu dans les coffrets il y a de cela quelques instants. L’Orléans l’avait fait exprès cela ne faisait aucun doute. L’anglais était parfaitement dégouté de cette attitude de morveux sans éducation. Anne d’Autriche avait fait un excellent travail, pensa Alfie, cynique. Une fois l’incident passé, tout le monde reprit le travail : On habilla le clown dépenaillé, on le chaussa, on le maquilla puis on lui apporta les bijoux qu’il demandait sans broncher. Enfin, le prince et toute sa bande était fin prête pour se rendre au lever du Roi. Monsieur exigea qu’on lui apporte une canne, on ajusta les derniers détails, le prince fit encore quelques misères ridicules à quelques mignons, puis vint le moment de partir.

    Tout le monde se plaça comme il faut dans le cortège : Monsieur en tête, Alfie et quelques autres mignons d’importance derrière lui et enfin les mignons souffre-douleurs. Le comte de Surrey était bouillant. Cette matinée avait été pire que toutes les précédentes. Il était bafoué en tout pour absolument aucune raison valable : rien ne prouvait alors son affection pour Lorraine. Il n’en pouvait plus, il étouffait dans ce protocole français ridicule, pleins de principes inutiles, de courtisans et de princes complètement sauvages. Sa place, si prestigieuse soit-elle, en France avait un goût amer pour Alfie. Il n’avait jamais été confronté à tant de haine sous couvert de sourires sucrés à l’écoeurement. Il devait se taire et suivre cet espèce de pièce montée à la groseille sur pattes. Le prince sentait tellement le parfum que la gorge de l’angais en était brûlante. Sa journée venait à peine de commencée qu’il était déjà presque exténué à cause des fourberies abjectes de la greluche princière. Alfie voulait le voir souffrir, mourir même pourquoi pas ? Sa courtoisie, sa gentillesse et sa douceur n’avait plus de place à présent. Il voulait le voir pleurer, implorer pitié, voir son sang couler. Les grandes portes des appartements s’ouvrirent sur le couloir bondé de courtisans quand tout à coup, l’anglais n’y tint plus. Le vêtement du prince était affreux, couvert de rubans et de fanfreluches qui cascadaient en tout sens dans une anarchie à faire palir les sauvageons d’Amérique. Ni une, ni deux, Alfie marcha délibérément sur un gros ruban qui se trouvait là (quel dommage). Il vécut la scène presque au ralenti : dans un formidable effondrement de satin, de dentelles et de rubans, le prince glissait sur le plancher, prenant soudain l’allure d’un pantin tiré vers le bas. L’arbre aux fanfreluches poursuivit sa déchéance avec lourdeur. Sa perruque vira de bord, sa canne lui échappa des mains, il perdit un de ses souliers et la gueule princière vint terminer sa course sur le sol, lamentablement écrasé sous le poids de son vêtement.

    Un silence de mort s’abattit sur l’assistance qui observait le prince, un silence affreusement géné. Puis rapidement, tout le monde réagit enfin et les mignons vinrent relever Monsieur. Son maquillage était ruiné, un filet de bave mélangé au rouge à lèvre lui coulait le long d’une joue et il se retrouvait sans sa longue chevelure brune qui était sur le sol, étallée comme un animal mort. Tout le monde était déboussolé. On ramena bien vite le prince dans ses appartements et on referma les portes sur une assistance de courtisans qui cancannait déjà.

    -Votre Altesse ! Vous m’entendez ?
    -Allez vous bien ?
    -Combien ai-je de doigts ?
    -Vous sentez son poul ?
    -Il est tout pâle !
    -Apportez de l’eau !


    Il y avait quelque chose de pourri dans le royaume de France et c’était bel et bien Monsieur à n’en pas douter !

    Le silence succéda au tumulte dans les grands appartements du Prince. Les mignons attendaient qu’il dise enfin quelque chose tandis qu’on prenait soin de le remettre en état. Alfie brossa soigneusement la perruque avant de la replacer sur la tête princière. Pendant se temps là, on vérifiait qu’il n’avait pas une jambe cassé ou une foulûre, on époussetait ses vêtements et l’on recommençait tout son maquillage.

    Décidément, quelle matinée !

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Philippe d'Orléans


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Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
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MessageSujet: Re: Quand un bourreau rencontre sa victime ...   Quand un bourreau rencontre sa victime ... Icon_minitime24.12.12 13:14

On dit que se venger n'est pas toujours bien, que cela se retournait contre soi et qu'il était tellement meilleur d'être en paix avec soi et aimé de tous … Celui ou celle qui pensait cela était un imbécile et surtout n'avait jamais vécu à Versailles. Personne ne pouvait être totalement aimé et on ne pouvait pas aimer tout le monde, c'est là qu'intervenait la vengeance, bien placée ou alors puérile, voire un ensemble des deux. Le prince de France utilisait les deux méthodes selon ses jours et ses envies, ce qui l'inspirait selon l'heure, le lieu et la personne puis l'inspiration venait ! Aujourd'hui, cela ne volait pas bien haut, Philippe n'avait d'inspiration que pour des mesquineries de bas étage, des petites vilenies et une petite guerre de pacotille. L'inspiration venait à lui manquer certains diront, mais le prince préférait la facilité et la rapidité en ce jour. Faire du mal efficacement et rapidement était le credo du jour où il réussissait à merveille, en témoigne son sourire mauvais.

Le coup de la courte-échelle et de la broche jetée sous le pied de Marie-Adélaïde était tout de même une excellente idée à ses yeux et il eut grande peine à cacher son amusement lorsqu'il vit les deux tomber lourdement sur le sol. Mais Philippe aurait du travailler pour son cher Molière tant il savait dissimuler les choses et être un excellent comédien !

Mais pour l'heure, le prince avait d'autres choses à faire, comme se rendre au lever du roi. Le voici enfin fin prêt à y aller sans être en retard, il était même légèrement en avance pour une fois ! Cela changeait mais il ne fallait tout de même compter sur la chance et continuer sur cette lancée. Voici donc le prince et le reste de son cortège en marche pour se rendre à l'étage supérieure, dans les appartements du souverain pour assister au petit du souverain. Autant dire que c'était sans doute un des privilèges ultimes, où il fallait être dans les petits papiers du monarque ou, comme Philippe, faire partie de sa famille. Le prince savait profiter de son statut de frère du roi, lui ouvrant toutes les portes du château et lui donnait les plus grands privilèges. En étant présent, il pouvait profiter de l'instant pour demander quelques menues choses à son frère frère mais, chose rare, Monsieur n'avait rien à demander. Il avait réussi à avoir de l'argent pour finir sa magnifique fontaine de Saint-Cloud, un peu d'argent tout court et même d'obtenir un commandement pour la guerre, chose qu'il n'attendait plus, à croire que Louis ne lui faisait pas confiance ! Pour une fois, il viendrait en simple spectateur de l'étiquette royale et saluerait son frère, sans arrière pensée. Il aurait déjà assez à demander pendant la guerre car il sentait bien que Louis le pensait incapable, il devrait donc prouver à tous de quoi il était capable.

Il était pris dans ses pensées en marchant à grand pas, perché sur ses talons, n'adressant la parole à personne ni ne saluant, cela passait pour du snobisme aux yeux des courtisans mais Philippe était ailleurs, n'ayant que faire de ces gens qui lui font la révérence par pur respect de l'étiquette. Au moins, il la respectait, cela était déjà pas si mal. Était-ce alors ses pensées ? Tellement pris dans son esprit qu'il ne sut plus comment marcher ? A moins que ce soit une incapacité de ses mignons à ne pas marcher droit ? Qu'importe, toujours est-il que Philippe fit une chute monumentale, tombant de tout son poids sur le sol, ce qui le sonna légèrement. Il n'avait vu ni les courtisans ni rien, un peu trop dans les vapes pour deviner ce qui se passait vraiment autour de lui. Il fut ramener aussi sec dans ses appartements alors que la tête lui tournait affreusement et qu'il avait bien du mal à ouvrir les yeux. Puis il entendit un flot de paroles telle une diarrhée verbale autour de lui, ainsi qu'on touchait à son visage. Ouvrant, les yeux, il vit des visages penchés sur lui, un faisant un large sourire.

Son altesse se réveille ! Comment vous sentez vous ?
Je suis tombé.
Sans doute un malaise. Avec toutes les mauvaises nuits que vous passez ! Ne bougez pas, nous vous refaisons une beauté. Votre rencontre avec le sol vous a abîmé le maquillage. Vous serez bientôt fin prêt pour le lever du roi.
Je ne vais pas m'y rendre, il est trop tard. lança le prince en haussant des épaules. Je me rendais à la messe, simplement.

Il n'osa pas demander si quelqu'un l'avait vu tomber. Mais en ce château où l'on est jamais seul, c'était évident, sans croire forcément que tout le monde vous ait vu ! La chute lui avait fait mal à la tête, il avait une heure trente pour se reposer encore un petit peu avant de se rendre à la messe en haut de la chapelle en compagnie du reste de la famille royale. Sur son fauteuil, il se reposa donc, chaque mignon quittant la pièce à reculons sans faire de bruit. Philippe ne reposa à peine une heure avant de se lever. Comme s'ils étaient équipés de radars, tout le monde revint à son service, lui proposant une collation. Parmi tous les mets, il y avait du caramel. Philippe n'y toucha pas, sachant à quel point cela collait aux dents, celui-ci en particulier. Il y avait de quoi faire taire quelqu'un pendant de très longues minutes. Passant dans la salle de la garde robe, il s'observa un instant dans le miroir, puis tendit un caramel à ses mignons.

Allez y Joséphine, je sais que vous adorez les sucreries. A force de vous en empiffrer, vous éclaterez ! Oh Surrey, vous en prendrez bien un !

Philippe avait un petit sourire poli alors que les deux croquèrent leur caramel. Alors que le prince pressait tout le monde de sortir, qu'ils auraient le temps de ranger plus tard, il bouscula Marie-Adélaïde qui n'avait aucun équilibre et ne put crier, la bouche empattée dans le caramel. Il tomba sur Alfie qui lui-même tomba dans un placard, l'autre mignon sur lui. Ni l'un ni l'autre ne furent capables de parler et, ayant aussi les doigts collants, avaient bien du mal à se relever. Le prince avait continué son chemin, et se tourna pour voir comment les deux s'en sortaient. C'était sans compter Adolphe-Casimir qui, dans un souci de toujours plaire au prince, ferma la porte du placard sans voir les deux à l'intérieur. Le prince avait tout vu sans se faire voir de la où il était. Finalement, cet idiot d'Adolphe-Casimir, trop pipelet, était un bon élément. Du moins jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche.

Je ne vois pas dans le cortège ni Adélaïde, ni monsieur de Surrey. Où sont-ils ? Je peux aller les chercher si vous le voulez car …
Un caramel ? Pierre-Armand les fait délicieusement bien. coupa le prince avec un petit sourire.

Et voici un troisième qui allait se taire pendant un bon bout de temps. Au moins, le temps d'arriver l'étage supérieur, où la petite troupe s'assit dans le salon d'Hercule alors que Philippe entra dans la chapelle, au balcon royal où se trouvait déjà Marie-Thérèse et le souverain, Henriette arrivant juste après. Pourtant attentif la plupart du temps à la messe malgré tout, Monsieur se demandait comment les deux imbéciles s'en sortaient dans leur placard. Et se demanda même s'il allait retourner de suite dans ses appartements …


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MessageSujet: Re: Quand un bourreau rencontre sa victime ...   Quand un bourreau rencontre sa victime ... Icon_minitime03.03.13 3:57

    Lorsque les portes du placard se refermèrent sur les deux victimes favorites du prince en jupettes, Alfie crut à un cauchemar qui n’en finissait pas. Marie-Paulette… ou Marie-Rotrou…euh enfin l’autre quoi… Cet empoté n’était pas fichu de se remettre sur ses deux jambes sans chanceller dans tous les sens comme un pantin, le tout ponctué de couinements. Oui…Vous savez, ces couinements que les précieuses font lorsqu’elles sont saoules… Alfie aurait rêver d’une bonne bouteille en cet instant… Pas pour la boire, non. Juste pour l’éclater sur la tête de cet abrutit (et pour égorger le prince ensuite, cela va de soit !)

    Il maudissait cette matinée autant qu’un désespéré pouvait maudir sa propre vie… être le Grand Maître de la Garde-Robe du prince de France était un avantage politique et social des plus certains. Cela il ne s’en plaignait pas. Seulement, le prince auquel il avait affaire était la personne la plus tordue qu’il est pu rencontrer dans sa vie ! Chaque jour une humiliation de plus, une moquerie, un regard démoniaque, un sourire malveillant… Cela devait cesser ! Cette journée à Versailles était la journée de trop pour le comte de Waverley… Une journée qui commençait déjà par une matinée qui semblait s’éterniser… Et ce n’était pas fini !

    Dans un fratra de fanfreluches, de rubans et autres vêtements, Alfie poussa sans ménagement l’autre mignon qui parti se cogner la tête la première contre un montant de bois du placard. Le voilà qui pleurnichait déjà… L’anglais leva les yeux au ciel espérant que le Seigneur daigne envoyer un armada d’archanges pour le sortir de ce tas de purin…

    „Aaaaaaïe ! pleurnicha longuement l’imbécile, recroquevillé par terre.

    Pendant ce temps-là, Alfie lui jeta un regard noir tandis qu’il s’asseyait en face de l’idiot.

    -Cessez vos braillements de jeune vierge, lança l’anglais. On nous a enfermé (presque) par inadvertance. Un autre mignon va bien finir par repasser par là…

    Il espérait en tout cas. Marie-Adélaïde releva un visage pathétique vers Alfie, essayant d’endiguer tant bien que mal un saignement de nez.

    -Qu…Qu’entendez-vous par là, monsieur ? demanda naïvement le français avec des yeux de merlan fris.

    -Je sous-entends clairement que Sa Sainte Majesté la Papesse des Catins nous a volontairement laissé enfermés dans ce placard… Mon français ferait-il défaut pour ne pas être compréhensible par monsieur ? demanda Alfie avec un sourire cynique.

    -Oh ! s’exclama le mignon en levant une main tremblante et faiblement réprobatrice. Vous ne devriez point évoquer Sa Majesté le Prince ainsi !

    -Vraiment ? lacha le Grand Maître d’un ton cassant et glacial.


    Le mignon n’osa pas plus ouvrir la bouche lui lançant un regard ressemblant étrangement à celui d’un chien… Ah ! oui… Il était si bête qu‘il devait être capable de suivre cet idiot princier jusque dans un gouffre enflammé. La ferveur qu’avait pu avoir Alfie pour le prince de France autrefois était définitivement morte ce matin, sans la moindre possibilité de résurresction. Il plaignait amèrement l’abrutit qui ne cessait de le fixer dans ce placard étroit. Avec son teint pâle, son corps maigrelet, ses cernes interminables sous les yeux à force de travailler comme un nègre pour le prince… Marie-José…Marie-Paul… Bref L’AUTRE était dans un état déplorable. Un état si déplorable qu’il semblait ne pouvoir détacher ses yeux de Alfie. L’anglais en avait presque froid dans le dos. Au bout de plusieurs minutes silencieuses, il claqua la langue avec agacement vers le français.

    „Allez-vous donc cesser de me dévisager de la sorte ? demanda-t-il. Qu’ai-je donc de si fascinant ? Aurai-je malencontreusement oublié la perruque moisie de Monsieur sur ma tête ? demanda-t-il en cherchant de ses mains la perruque hideuse et imaginaire sur sa tête.

    -Non, je…

    -WHAT ? GOD DAMN‘ ! s’emporta le comte.

    Ce mignon était des plus insupportables ! Il y en a certains qu’il mettait volontier dans son lit, d’autre qu’il considérait vaguement comme des connaissances amicales… Puis il y avait le reste. Les mignons comme Marie-Something-Else-Truc. Le genre d’homme trop manieré pour être honnête, sans aucune dignité, pleurnichant à la moindre coupûre… Oui, Marie-Truc était de cette catégorie-là. Et il se faisait un devoir d’endurcir cette bande chiffes molles ! Cependant, Mar…ce mignon avait ce petit rien en plus. Une sorte de fonctionnalité supplémentaire sans le moindre avantage : dès que ce jeune homme entrait dans le champ de vision de quelqu’un (prince, nobles, domestiques, animaux,…) l’envie irrésistible de le frapper, de l’insulter ou de le traumatiser était la plus forte. Si cet homme avait reçu la visite de quelques êtres magiques au-dessus de son berçeau, Alfie aurait parié qu’il s’agissait d’une bande de fées très saoules et certainement consanguines.

    Alors qu’un silence pesant retombait dans le placard, le mignon semblait être de moins en moins à l’aise, fuyant l’anglais du regard ( ce qui n’était pas vraiment pour lui déplaire, soyons franc). Pendant ce temps-là, en attendant l’intervention plus ou moins fortuite d’un sauveur pour ouvrir le placard, Alfie fouina sans aucune gênes entres les chiffons princiers. Il examinait les vêtements, les accessoires, se moquant ouvertement de leur ridicule ou de leurs couleurs inimaginables et importables. Il fouilla tant et si bien qu’entre deux boîtes à chaussures, il trouva…

    „Tiens du chocolat ! s’étonna l’anglais en examinant la boîte doré avant de ricaner. Je comprends mieux pourquoi cette autruche s’est emplumée de deux tours de tailles…Dire que c’est nous qu’il traita d’irresponsable lorsque son corset ne ferma pas… Ahahahah ! Prince de France, mon oeil ! Vache de France lui irait mieux au teint !

    -Monsieur ! s’indigna l’autre mignon en lui jetant un regard outré et scandalisé. Si..Si on vous entendait je crois que…

    -Justement on ne m’entends pas, coupa sèchement l’anglais en balançant un regard noir à l’idiot d’en face. Je passe pratiquement l’ensemble de ma journée à faire des ronds de jambes, à bien me comporter, bien parler, faire preuve de bon goût, faire des poèmes, des traits d‘esprits… Tout ce temps, je n’ai jamais évoqué ne serai-ce qu’un soupçon de ce que ce tyran nous fait vivre. Je protège la réputation d’un homme qui ne mérite rien de tout cela, dit-il en désignant ce qui se trouvait autour de lui. Les vêtements, les bijoux, les chocolats, l’or, ses mignons… Rien de tout cela, il ne l’a mérité…

    -Mais, Monsieur…

    -Citez-moi, poursuivit Alfie sans écouter le français. Une seule chose qu’a put accomplir ce décérebré depuis que nous sommes a son service.

    Marie-Adélaïde chercha longuement, un peu paniqué par l’attitude de son supérieur, mais ne semblait pas trouvé ce qui eut pour effet d’augmenter sa panique. Il tremblait de plus en plus et la sueur perlait sur son front.

    „Je..Je…Euh…

    -Voila ! conclut le comte. RIEN. Absolutly NO-THING !

    Alors qu’il terminait son exposé sur l’incompétence de leur prince, Alfie piaucha machinalement un chocolat qu’il croqua presque avec fureur. L’autre mignon jeta un regard envieux sur la boîte avant d’oser enfin parler en s’avançant vers l’anglais en tendant la main.

    -Je..Je peux en prendre un, s’il vous plait ? demanda-t-il avec l’air d’un enfant de choeur stupide.

    Alfie glissa sur lui un regard hautain et presque dégouté de la vue de cet imbécile de Bergogne, cessant de savourer son chocolat. Il y eut un silence de plus avant que le mignon se décide à avancer pour se servir lui-même dans la boîte. C’était sans compter sur le pied de l’anglais qui poussa fermement le français à l’autre bout du placard dans un grand bruit sourd. Le mignon recommença à pleurnicher.

    „Mon braaaas ! J’ai mal !

    -Pas d’bras, pas d’chocolat, balança froidement Alfie en continuant de déguster les friandises de la boîte. C’est de votre faute si on en est là. Si seulement vous vous comportiez plus like a strong man digne de ce nom… Vous auriez pu éviter de trébucher comme un veau.

    Tandis que le venin de l’anglais ne cessait de pleuvoir sur la tête du français celui-ci se releva péniblement essayant de contenir ses sanglots. L’ambiance dans le placard était plutôt risible d’un point de vue extérieur. Coupés du reste du monde en ces instants, les bonnes manières avaient prit congé pour laissé place à la loi de la jungle… et Alfie avait gagné bien évidemment (en même temps un mignon…est-ce bien un combat équitable ? Je ne crois pas).

    Un silence tendu retomba sur les occupants du placard qui restèrent bien chacun dans leur coin sans se jeter un regard. Alfie ne cessait de se repasser son séjour entier au château, il se souvenait presque de chaque détail. Tous ses efforts pour plaire au prince, pour le satisfaire… Toute la cruauté et la perversité de celui-ci depuis qu’il avait entendu parlé de ses attirances pour son favori Philippe… Puis il se souvenait de la beauté de Milan, son soleil, Alessandro,… L‘ Angleterre qu’il avait quitté depuis si longtemps… Sans même s’en aperçevoir, le comte fondit en larmes sous les yeux interloqués de Marie-Adélaïde.

    „Monsieur de Surrey ? osa demander le français en s’approchant de l’anglais qui avait plongé son visage entre ses mains.

    La vérité ? C’est que le comte n’avait jamais autant souffert. Déchiré entre sa haine, son devoir et son amour. Jamais il n’avait eu à ressentir autant en si peu de temps. Il n’était pas prêt, trop faible. De toute sa vie, il n’avait été confronté à un quelquonque problème. Mentir, sourire, rire, bien se tenir, réfléchir, danser, chasser, ça il savait faire. L’amour et la haine n’avaient jamais véritablement fait parti de son vocabulaire, et surtout pas ensemble ! Le jeune homme avait beau serrer les dents, il n’en souffrait pas moins. Voilà que le beau et sage gentilhomme était perdu.

    Ne sachant quoi faire, l’autre mignon vint maladroitement entouré de ses bras les épaules de l’anglais qui continuait de pleurer en silence.

    „Vous savez, Monsieur, commença le Bergogne un peu maladroitement. Il ne faut pas pleurer. Vous… vous êtes quelqu’un de bien… Vraiment.“

    Ses paroles de réconfort ne semblait pas plus faire d’effet que cela mais il n’en démorda point.

    „Moi… Je vous aime, Monsieur.“

    L’annonce du mignon eut l’effet d’un boulet de canon dans les pensées du jeune comte qui sursauta. Alfie se releva bien vite et lui jeta un regard choqué, les bras ballants. Envolées les larmes !

    „Aaaah NON ! Ca NON ! Vous n’allez pas vous y mettre ! s’exclama le Grand-Maître de la Garde Robe.

    -Mais…

    -SHUT UP !!! lui ordonna l’anglais. Vous croyez peut-être que ça m’intéresse ? demanda-t-il avec un regard outré. Vous et votre gueule d’ornithorynque, je n’ai JAMAIS pu vous voir, même en peinture ! Alors vos états d’âmes : je m’en cogne ! balança-t-il, catégorique à un Marie-Adélaïde, à son tour, au bords des larmes.

    Alfie commençait à étouffer dans ce placard. Comme un animal enfermé en cage, il devint beaucoup plus agité, s’énervant sur la porte à grand coups de poings et de pieds en lachant des râles sauvages. Il en fallut peu pour que l’une des portes du placard sorte de ses gonds pour venir s’écraser lourdement sur le plancher des appartements du prince. Sans un regard pour le mignon et sans perdre un instant il quitta le placard et les appartements à grands pas, furieux. Il était temps que cette mascarade prenne fin !


    [FIN DE TOPIC]


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