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| Un retour d'entre les morts non annoncé [Guillaume/Hortense] | |
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Cédric de Portau
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a servi il y a des années avant de complètement le ferme. Mais la revoir me fait redevenir ... humain ?Côté Lit: Sans courir après les dames, il se porte à merveille ! Discours royal:
B E L Z E B U T H l'associé du diable
► Âge : 29 ans
► Titre : Comte de Gan
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► Date d'inscription : 11/05/2011
| Sujet: Un retour d'entre les morts non annoncé [Guillaume/Hortense] 17.05.12 18:44 | |
| « La vengeance est une justice sauvage. » Aller à Versailles n'était pas le passe-temps favori de Cédric mais il fallait bien apparaître de temps à autre pour garder contact avec certaines personnes et montrer que l'on existe toujours. Depuis la mort accidentelle de Victoire de Noailles, Portau était écarté en quelque sorte du complot et il ne devait ses informations qu'à lui-même. Ulrich de Sola l'aiderait bien mais le danois ne passait pas beaucoup de temps dans le château du Roi-Soleil. La seule qui pouvait lui apporter quelques croustillantes informations était Gabrielle de Longueville, mais vu que celle-ci était en mission, dans la campagne à surveiller la favorite qu'elle gardait prisonnière, cela était quelque peu difficile qu'elle en sache plus que lui. Alors aux grands maux, les grands remèdes, il mènerait sa barque comme un grand ! Il n'avait pas les moyens de se payer des magnifiques habits mais dans ce pourpoint gris perle tout simple avec le reste assorti, il s'en sortait pas si mal. Ce n'était pas les maigres rentes de son comté qui lui rapportait quoi que ce soit, les crimes étaient bien plus rentables et il avait toujours appris à se débrouiller comme un grand garçon, il savait comment gagner de l'argent quand il en avait besoin. Puis Portau n'aimait pas être trop voyant ni trop expansif, il restait à sa place de simple comte lorsqu'il allait à la Cour. Un jour, cela changerait. Cette phrase, il se la répétait régulièrement, au fil de l'avancée de son plan contre Philippe d'Artagnan. Il allait rendre ce garçon complètement cinglé, le faire enfermé et récupérerait ses terres. Une fois que cela serait fait, une cellule de l'Hôtel-Dieu sera libérée, Philippe n'aurait plus besoin d'être de ce monde … Être duc de Gascogne n'était que la première étape de son plan. La seconde concernait le complot en général. Bien qu'Hector était en colère contre son bras droit, il ne pouvait pas oublier que Cédric le servait fidèlement toutes ces années et que cela mériterait une récompense. Oui un jour, cela changerait, se répétait-il encore une fois alors qu'il mit son chapeau et sortit de son manoir pour enfourcher son cheval, épée à la hanche, et s’élancer en direction de Versailles. Le mois de décembre était déjà rude, le manteau de fourrure – volé à une victime qui n'en avait plus besoin – n'était pas inutile dans ces temps bien gris. Les jardins semblaient dépeuplés, le courtisans préférant se réfugier à l'intérieur où il faisait déjà un peu meilleur, principalement dans les anti-chambres où tout le monde s'amassaient, bavardaient et crachaient les uns sur les autres. Il fut rapide de voir des visages familiers et saluer quelques « amis ». Enfin ils n'avaient d'amis que le titre honorifique, Portau les considérait comme des pions, des personnes à manipuler pour en savoir plus sur ce qui se passait, principalement sur ses futures victimes, pour avoir aussi quelques fonds soi-disant pour des placements. Mais Cédric fréquentait surtout des gens de son rang, des petits comtes et autres marquis, bien moins fortunés que les ducs et princesses aux multiples bijoux qui se pavanaient ici et là dans les allées. Il ne les enviait pas, ce n'était pas le style de Cédric. Non, il se disait simplement qu'un jour, il serait comme eux et pourrait lui aussi mépriser certaines personnes avec grand plaisir. Tout en discutant, il traversa les salons jusqu'au salon de la guerre. Celui-ci portait bien son nom par les temps qui couraient. Aux beaux jours, les hommes partiront en guerre, Cédric inclus. Peut être que là-bas, sur les champs de bataille, il pourrait se distinguer. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait la guerre, mais la première où il irait en traître et non pas qu'en simple soldat … Enfin, il avait le temps de voir les détails tandis que ses pas le menaient dans les premiers mètres de la galerie des Glaces, sublime comme toujours. Alors qu'il bavardait, une voix derrière lui le fit se crisper. Pourquoi Guillaume du Perche venait se pavaner à Versailles ? Il se retourna, un sourire hypocrite sur les lèvres. Son ennemi était certes sur pieds, mais une canne l'accompagnait toujours. Monsieur du Perche ! Vous voilà sur trois pattes ! Ce petit mot fit rire ses « amis » qui, après l'avoir salué, s'éloignèrent. Tant mieux, Cédric ne se voyait pas faire des mondanités pendant des heures à un type qu'il ne supportait pas. Les deux hommes ne s'étaient pas recroisés depuis leur bagarre dans une ruelle de Versailles, ce fameux soir où Portau avait blessé son ennemi, qui était toujours démuni. Cédric n'avait fait que de rapides passages à la Cour et avait appris que Guillaume sortait peu, vivait principalement en autarcie dans ses appartements du Trianon. Sur un ton sarcastique, Cédric donnait le ton de la conversation. Vous sortez par ce temps ? Je pensais que vous alliez hiberner. Puis il n'est pas bon de faire des efforts par ce temps et dans votre pitoyable état.Non, Cédric ne pouvait pas supporter l'homme face à lui, ses yeux bleus le montraient clairement et cela se fit davantage sentir à la question qui suivit. Que voulez vous donc, du Perche ? Que je vous immobilise en attaquant l'autre jambe ? S'il savait qu'en cette journée de décembre, il n'aurait pas le dessus, il se sentirait moins orgueilleux … |
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| Sujet: Re: Un retour d'entre les morts non annoncé [Guillaume/Hortense] 18.05.12 16:29 | |
| Il avait beau ne plus trop sortir, Guillaume se tenait informé du monde extérieur, cela pouvait toujours être utile. Cela faisait presque trois mois qu'il n'avait pas pu faire une vraie mission, car le Roi ne lui en avait pas confié et parce qu'il pouvait difficilement se déplacer. Trois mois pour un coup de couteau dans la cuisse, ça pouvait vous paraître long mais l'autre pourriture lui avait mis un coup bien placé dans les nerfs, ce qui avait fait évidemment bien mal. Et vu la médecine de l'époque, ce n'était pas grâce aux charlatans qu'il allait se soigner plus vite. Alors Guillaume marchait un peu mieux mais avait toujours besoin de sa canne pour se déplacer plus facilement, de cet appui qu'il ne pouvait plus supporter. Depuis ces derniers temps, peu de choses le faisait sourire, mis à part les visites de sa douce nièce Eugénie qui était une petite bulle d'oxygène, et les courriers de Gabrielle. Quand il voyait le coursier, ses yeux s'illuminaient comme un enfant recevant le plus beau des cadeaux. Elle lui racontait son voyage et surtout, au fil de la plume, quelques confidences s'étaient installées. Son fameux je m'ennuie de vous ne lui avait jamais quitté l'esprit, cela l'emplissait d'espoir mais aussi de doutes. Après tout, qu'aurait-il à offrir à une princesse de sang comme mademoiselle de Longueville ? Pas grand chose selon lui. Et rapidement, il repartait dans sa morosité.
Pourtant, aujourd'hui devant sa fenêtre, du Perche semblait plus serein. Mieux, il s'était habillé dans un costume tout bleu marine. Arthur, son vieil homme à tout faire, l'aidait à mettre ses chaussures et ne pouvait pas s'empêcher de donner son avis.
Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Et moi je pense que si. Je refuse que ce gueux des étables me fasse du chantage et laisse une épée de Damoclès au-dessus de mon Eugénie. répliqua sèchement Guillaume.
L'air de décembre semblait froid, il allait devoir faire attention en remontant les jardins. Heureusement, il ne serait pas seul, Guillaume devait emmener quelqu'un à la Cour. Et cette personne se fit annoncer au même moment, du Perche ne put qu'avoir un petit sourire en coin avant de se lever avec difficulté de son fauteuil face à la fenêtre en s'appuyant sur les accoudoirs avant de se saisir de sa canne en bois de chêne serti d'un pommeau d'argent, la seule folie qu'il s'était permise. Elle se trouvait face à lui, délicieusement élégante. Hortense de Ragny et lui s'étaient alliés pour détruire Cédric, et la meilleure solution qu'ils avaient trouvé lors de leurs longues discussions était de le déstabiliser. Elle lui avait raconté à quel point Portau avait eu peur quand elle s'était fait passer pour un fantôme, ce qui avait provoqué l'hilarité d'un Guillaume qui ne riait plus depuis bien longtemps. Et quoi de mieux pour déstabiliser que de montrer que les morts revenaient à la vie ? Il vint jusqu'à elle pour lui faire une légère révérence et puis la détailla rapidement.
Mademoiselle, vous êtes ravissante ! Allons donc nous divertir à la Cour. lança t'il joyeusement.
Avant d'arriver au château, il fallait remonter toute l'allée centrale, ce qui était assez long vu la vitesse de marche de Guillaume qui se montrait bien vaillant. L'esprit de la vengeance lui donnait presque des ailes. C'était le jour de passage à la Cour de Cédric, il le savait, il avait assez de contacts pour donner les moindres faits et gestes de tout le monde. Il était donc là. Un homme en chemin, que Guillaume connaissait bien le salua en cours de route et lui lança que Portau était dans les salons aux dernières nouvelles. Parfait. Hortense – enfin Garance du Balay à la Cour – et Guillaume pénétrèrent enfin dans le château où différentes personnes les saluèrent. Personne ne connaissait la véritable identité de cette marquise de Condrieu, Guillaume était le seul et, grâce à ce secret, il avait une ascendance sur son ennemi. Ils passèrent les différents salons de Mercure, Diane ou encore Apollon sans le voir. Ce n'est que tout au bout, au salon de la Guerre, que du Perche aperçut la silhouette de dos de son ennemi. Une montée d'adrénaline lui traversa le corps, trop heureux de ce moment. Il se tourna vers sa complice du jour avec un petit sourire.
Restez là quelques instants et, quand je vous ferais signe, nous aurons le début de notre vengeance. déclara t'il, confiant.
Puis il se mit en direction de Portau qui discutait avec d'autres personnes. Ils avaient beau se détester, les deux hommes avaient un point commun : ils étaient des comtes sans grande fortune. Comme toutes les personnes de même catégorie, ils fréquentaient le même cercle alors Guillaume n'avait aucun scrupule à saluer d'autres connaissances.
Bien le bonjour, il m'est un plaisir de tous vous voir ! lança t'il tout joyeux en arrivant à côté de Portau. Tiens Portau, vous avez trouvé le chemin jusqu'à Versailles ? Monsieur du Perche ! Vous voilà sur trois pattes !
Il avait beau sourire, les piques allaient voler avec délice, surtout que Guillaume savait ce qui attendait son ennemi. Alors peu importe les mots que ce pouilleux pouvaient lui sortir. Les autres hommes s'éloignèrent et les deux ennemis pouvaient à présent s'en donner à cœur joie.
Vous sortez par ce temps ? Je pensais que vous alliez hiberner. Puis il n'est pas bon de faire des efforts par ce temps et dans votre pitoyable état. Je vais besoin de me dégourdir les jambes en espérant que quelqu'un vous ait fait le portrait. Je suis déçu mais je pourrais m'en charger à nouveau si vous voulez. Que voulez vous donc, du Perche ? Que je vous immobilise en attaquant l'autre jambe ?
Guillaume se mit à rire. Tout ce que Cédric pouvait lui jeter au visage ne l'atteignait même pas, cela l'amusait même. Il continuait de parler sur un ton amusé et sympathique, avec une point de cynisme.
Je venais simplement vous présenter quelqu'un !
Il se tourna vers le Salon de la Paix où il fit un petit signe de la main pour faire venir Hortense. La jeune femme n'eut pas beaucoup de pas à faire avant de se place à côté d'un Guillaume qui se délectait de la situation. Le visage actuel de Portau valait tout l'heure du monde.
Portau, je vous présente Garance de Balay, une amie. puis il parla plus bas. Mais je pense que vous la connaissez déjà, sous un autre nom, n'est ce pas ? Alors Portau, on a peur des fantômes ?
Qu'il était bon d'avoir le dessus sur son ennemi ! |
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| Sujet: Re: Un retour d'entre les morts non annoncé [Guillaume/Hortense] 18.05.12 17:49 | |
| La jeune Hortense de Ragny s'était levée tôt ce jour de décembre 1666. Elle savait que ce jour allait être celui de sa délivrance. Seule dans son hôtel particulier parisien, elle avait su se rendre ravissante, peut-être un peu trop d'ailleurs pour un retour d'entre les morts. Mais son apparence reflétait son humeur. Elle était radieuse. D'un geste délicat, elle caressa sa joue d'une blancheur impressionnante en ce jour de décembre, où le froid semblait s'être invité dans sa chambre. Longtemps, elle admira son reflet, par le biais du grand miroir qui surplombait son petit bureau. Il n'y avait que très peu de chances pour que Cédric ne la reconnaisse pas. Elle n'avait pratiquement pas changé. Peut-être son sourire était-il un peu plus vicieux, ses yeux animés d'une malice plus sauvage et son corps plus habile. Les mésaventures qu'il lui avait fait subir inconsciemment l'avaient transformé, mais il allait la reconnaître. Son visage devait le hanter. Après tout, il craignait les fantômes. Hortense venait d'endosser le costume de Garance, à travers cette belle robe et sous ce maquillage digne des plus belles femmes de la Cour. Et pour l'heure, c'était sa place. Elle enfila ses gants et se glissa sous un manteau d'hiver et replaça ses mèches rebelles avant de prendre place dans le fiacre qui l'attendait depuis déjà de longues minutes. En route, elle se surprit presque à être effrayée de ce qu'elle allait faire. Cet acte allait changer à tout jamais sa vie, et l'inconnu pouvait avoir des vertus effrayantes. Mais après tout, elle n'allait pas être seule. Et pour le coup, cet accompagnement avait des vertus apaisantes et rassurantes car c'était bien Guillaume du Perche qui allait être à ses côtés, dans son honorable rôle d'allié. Hortense avait bel et bien réussit à le faire rire, ce fameux soir où elle lui avait confié que depuis quelques temps, elle s'amusait à endosser le rôle de fantôme auprès de Cédric. Rien ne les prédestinait réellement à devenir de tels alliés, et pourtant c'est bien l'animosité envers Cédric qui les a finalement rapproché. Et ce jour-là, Cédric allait avoir bien de soucis à se faire. Il allait commencer à payer pour tout le mal qu'il avait causé autour de lui. Mais ce n'était qu'un début. Le pire restait très certainement à venir. A l'arrivée de Mlle de Ragny chez le Comte du Perche, on l'invita très rapidement à entrer pour ne pas qu'elle ait a supporter le froid glacial de ce mois de décembre. Elle connaissait bien les lieux et se rendit là où elle devinait la présence du Comte. Elle le salua d'une petite révérence et il l'imita.
« Mademoiselle, vous êtes ravissante ! Allons donc nous divertir à la Cour. »
Hortense esquissa un sourire ravit. Un bien beau divertissement allait s'offrir à eux, et cela excitait la jeune femme au plus haut point. Depuis que le plan avait été établi, elle n'attendait plus que ce jour-ci.
« Ne perdons pas de temps en salutations, mon ami. Je ne voudrais pas rater le divertissement ... » répondit-elle d'un ton mielleux.
Bien vite, ils se mirent en route. Le chemin jusqu'au château – jusqu'à Cédric, comme aimait le penser Hortense – était long, surtout avec un homme blessé. Mais Hortense ne put que constater sa vaillance, et ne manqua pas de le féliciter. Ils n'échangèrent que quelques mots durant le chemin, les pensées de la jeune femme étant entièrement tournées vers son ex-futur fiancé. Elles furent détournées simplement lorsqu'en chemin un homme leur indiqua l'emplacement de leur cible. A leur arrivée au château, Hortense constata qu'ils perdirent du temps en salutation et en complaisance, avant de finalement repartir à la chasse à l'homme. Ils traversèrent les différents salons sans l'apercevoir, lorsqu'enfin la jeune femme repéra l'ombre du diable. Un frisson parcourut tout son corps et l'empêcha de sourire.
« Restez là quelques instants et, quand je vous ferais signe, nous aurons le début de notre vengeance. - Ne l'agacez pas trop, il pourrait s'en prendre à votre dernière jambe en bon état. »
Hortense arriva à émettre un petit rire nerveux, avant de voir son allié s'en aller vers leur ennemi commun. La jeune femme tenta de suivre le fil de leur conversation, de loin. Elle était si proche du but. Cédric et elle allaient enfin être réunis de manière officielle. C'était effrayant mais pourtant extrêmement jouissif. Elle ne savait pas ce qu'elle allait bien pouvoir dire, et n'essaya pas de prévoir ses paroles. Elle était persuadée que les traits de Cédric l'aiderait à trouver ses mots.
« Je venais simplement vous présenter quelqu'un ! »
Le moment était donc venu. Elle s'avança, quittant le salon de la paix pour celui de la guerre. Le jeu commençait donc. Ses talons résonnaient, et elle arbora un sourire rayonnant et pourtant terriblement troublant. Elle regarda droit dans les yeux le Comte de Gan, une lueur de défi dans le regard. Elle se plaça à côté de Guillaume, sans pour autant le regarder. Être ainsi face à Cédric n'était que trop important. A l'instant où Guillaume la « présentait », elle fit une légère révérence. L'instant était parfait. Elle arborait son air sadique accompagné de cet habituel sourire moqueur.
« Alors Portau, on a peur des fantômes ? »
Elle fit résonner son rire, avant de contourner Cédric, comme pour mieux l'observer.
« Cédric … C'est fou comme vous m'avez manqué ! » lança t-elle, toujours plongé dans sa contemplation. « Vous n'avez pas changé. Non, vraiment, vous êtes toujours aussi séduisant ! »
Le jeu était vicieux, mais il en valait la chandelle. Elle arrêta de tourner autour de sa proie pour mieux s'approcher de lui. Elle vint murmurer, au creux de son oreille :
« Dites-le, que je vous ai manqué. »
Puis elle lui adressa un grand sourire.
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| | | Cédric de Portau
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a servi il y a des années avant de complètement le ferme. Mais la revoir me fait redevenir ... humain ?Côté Lit: Sans courir après les dames, il se porte à merveille ! Discours royal:
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| Sujet: Re: Un retour d'entre les morts non annoncé [Guillaume/Hortense] 22.05.12 17:48 | |
| Il y avait vraiment deux personnes que Cédric ne pouvait pas voir : Francesco et Guillaume. Le premier parce qu'il était un incapable, un imbécile fini à l'urine et qu'il se prenait pour le centre du monde, sans oublier qu'il allait peut être prendre la place de Portau comme bras droit alors qu'il ne méritait même pas cette fonction ! Quant à Du Perche, c'était au départ une inimitié de Cour, les deux ne pouvaient juste pas se voir, pas la même vie ni le même comportement. Mais cette inimitié devint haine quand ils se découvrirent dans les rues de Versailles, comprenant chacun de quel camp venait l'autre. Guillaume était un fidèle du Roi, il était un espion du Bourbon tandis que Portau était dans le camp opposé, celui de la Main de l'Ombre, cette organisation secrète visant à destituer le roi de France pour remettre un Valois. Les deux hommes se vouaient une guerre silencieuse où Cédric avait le dessus, pour l'instant. Sans qu'il n'en sache, le comte de Gan allait vivre un sacré retournement de situation pendant que Guillaume lui faisait la conversation.
Je venais simplement vous présenter quelqu'un ! Connaissant vos fréquentations, je n'aimerais mieux pas.
Pourtant, la curiosité le poussa à lever les yeux sur ce fameux quelqu'un que du Perche voulait lui faire lier connaissance. Et là, le choc ! A tel point que Cédric garda la bouche entrouverte d'incompréhension et surtout de peur. Comment pouvait-elle se trouver là ? Son esprit se vida un instant, il fut incapable du moindre mouvement, sauf celui d'un pas en arrière alors qu'Hortense s'approchait avec un magnifique sourire. Puis lui revint en tête cette soirée où il avait décidé de se débarrasser de cette fiancée gênante, le poison qui ne l'avait pas tuée mais endormie, l'avoir roulée dans un tapis et l'avoir jetée dans la rivière déchaînée sous cette tempête. Elle n'avait pas pu survivre, tout le plan s'était déroulé comme il l'avait prévu, si quelqu'un aura découvert le corps, ce serait un sans vie.
Ce n'est pas possible … murmura t'il alors qu'elle arrivait.
Hortense n'avait pas changé, toujours le même visage, le même sourire, juste quatre années séparaient leur dernière mortelle entrevue. Ses yeux azurs n'avaient pas quitté la jeune femme, il voyait vraiment un fantôme sous ses yeux, il avait refermé la bouche mais se contenait pour ne pas trembler. Un tueur superstitieux, on aura tout vu ! Il croyait vraiment aux fantômes et autres esprits mais n'en revenait pas qu'elle se trouve face à lui. Il se répétait mentalement que cela n'était pas possible pendant que Guillaume du Perche faisait les présentations comme si de rien n'était. Où cet avorton avait pu la retrouver ? Comment ces deux là s'étaient ils rencontrés ? Mais surtout … Comment avait-elle survécu ? C'était la question qui trottait dans sa tête où il ne trouvait pas de réponse plausible mis à part le mauvais sort qui s'acharnait sur lui, ou alors qui avait eu le droit à un miracle.
Alors Portau, on a peur des fantômes ? lança du Perche avec le sourire triomphant. Cédric … C'est fou comme vous m'avez manqué ! Vous n'avez pas changé. Non, vraiment, vous êtes toujours aussi séduisant !
Il resta silencieux, avalant difficilement sa salive alors qu'elle tournait autour de lui comme on regarde une marchandise. Les deux semblaient se délecter de leur victoire, le visage terrifié de Portau valait tout l'or du monde bien qu'il tentait de rester le plus impassible possible, ses yeux criaient la peur et ses mains tremblaient. Il eut un petit sursaut lorsqu'elle s'approcher pour lui murmurer à l'oreille.
Dites-le, que je vous ai manqué.
Il ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit, trop pétrifié de cette silhouette du passé qui ressortait du fin fond des morts. Face à lui, Guillaume et Hortense triomphaient de leur plan et Cédric eut bien du mal à articuler quelques mots.
Mais … mais comment … ? balbutia-t'il interrogateur.
Il resta silencieux quelques secondes, ses yeux bleus allant de son ennemi à son ancienne fiancée. Ces deux là l'avaient bien eu ! Jamais il n'aurait imaginé que Guillaume aurait pu trouver Hortense vivante, ou inversement. La naissance de leur association contre lui était un total mystère, tout autant que la survie de la jeune fille à laquelle il s'adressa.
Comment avez vous survécu ? Vous n'auriez jamais du vous en sortir … Cette tempête aurait du vous achever …. lâcha t'il toujours consterné.
Puis il comprit qu'elle s'était jouée de lui depuis le départ ! Le coup du fantôme était parfaitement bien trouvé, il fallait bien l'admettre ! Mais jamais il ne le dirait tout haut, même si Guillaume devait connaître cet épisode, Cédric le voyait bien même en rire, se moquer de lui. Secouant la tête, Portau se ressaisit et fronça les sourcils s'adressant toujours à Hortense.
Vous avez poussé le vice à jouer au fantôme dans ma propre demeure ! J'espère que vous vous êtes bien amusée car si fantôme vous devez être, ce ne sera pas une simple plaisanterie !
Pourtant dans sa menace, il n'arrivait pas à se montrer totalement crédible. Oui, il avait peur. Plus vraiment du fantôme à présent, il pouvait aisément voir qu'elle était de chair et de sang, mais il pensa au reste. Si elle venait à tout raconter, appuyé par du Perche ? Portau finirait sous la hache d'un bourreau, c'était sûr et certain, mais il n'avait pas l'intention de finir sa vie de suite. Les deux le prenaient de court, lui qui croyait ne plus avoir à se soucier de l'une et avoir l'ascendance sur l'autre. Tout était à refaire.
D'ailleurs, il se tourna vers du Perche qui gardait ce sourire de vainqueur, fier d'avoir le dessus. Là encore, menacer ne servait à rien, il n'avait pas le dessus, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir un ton sec et méprisant.
Je ne sais comment vous avez fait, mais si vous le cherchez ainsi, ce n'est pas fini. Puis il recula d'un pas et s'adressa aux deux. Que voulez vous ?
Avait-il d'autre choix que de demander ? Qu'il était horrible d'être la victime, la position n'était pas la meilleur … |
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| Sujet: Re: Un retour d'entre les morts non annoncé [Guillaume/Hortense] 27.05.12 16:35 | |
| Ne perdons pas de temps en salutations, mon ami. Je ne voudrais pas rater le divertissement …
Guillaume n'aurait pas pensé que la demoiselle soit si déterminée et si forte. Après de telles péripéties, et surtout d'avoir manqué de mourir, il aurait davantage à une fille fragile, plus renfermée et surtout qu'elle aurait refusé son plan. Du Perche faisait un gros coup, cela était risqué pour lui comme pour Hortense, Portau n'était pas un enfant de chœur, loin de là, et il faudrait s'attendre à des répercussions. Mais avant cela, il fallait se délecter de la tête qu'il ferait en voyant son ancienne fiancée bel et bien vivante. D'habitude, s'approcher de Portau à la Cour était inconcevable pour Guillaume, il ne voulait pas lui parler ni même adresser le moindre regard à cet homme qu'il ne supportait pas. Mais ayant des connaissances en commun, ils étaient bien obligés de se supporter quelques minutes avant que l'un ou l'autre ne parte, n'en pouvant plus de la présence de l'autre.
Alors en effet, cela était un peu étrange de Guillaume aille volontairement salué ces personnes en commun et même adressé quelques mots à son grand ennemi. Cela n'était pas du tout anodin, du Perche se délectait intérieurement de ce qui allait se passer. Il voyait bien que Cédric paraissait sûr de lui, triomphant, il n'y avait qu'à écouter ce ton dédaigneux qu'il avait quand il prononçait le moindre mot et les insultes à chaque parole de Guillaume.
Connaissant vos fréquentations, je n'aimerais mieux pas. Mais si, vous verrez, elle vous plaira. dit Guillaume d'un ton badin.
C'est alors qu'Hortense arriva. Elle avait beau être jolie, l'espion posait son regard sur Portau, voir son visage se décomposer au fil des pas de la belle. Oui, il ne s'attendait pas à ce que son ennemi lui ramène son ancienne fiancée qu'il croyait morte. C'était délectable à souhait et le sourire de du Perche s'agrandissait quand celui de Portau dépérissait. C'était une victoire totale, un triomphe si l'on pouvait dire ! Il obtenait sa revanche qu'il ruminait depuis des mois, depuis cette blessure qui l'handicapait et cette humiliation d'avoir perdu contre lui. Cette sensation était délicieuse, chaude et douce, comme le plus délicieux bonbon qui coule dans votre gorge. Portau était pâle comme la mort, murmurant à lui même. Puis Hortense se mit à tourner autour de lui, le poussant davantage dans ses retranchements, dans sa peur. Guillaume était spectateur du meilleur show que Versailles pouvait avoir, il restait souriant mais cela en était presque carnassier tant il appréciait le malheur de Portau en cet instant.
Dites-le, que je vous ai manqué. Mais … mais comment … ? Plait-il ? Etoffez votre question, je ne comprends pas. J'ai vraiment l'impression que quelque chose vous fait peur. Est-ce mademoiselle du Balay qui vous met dans cet état ?
Il s'amusait, c'était évident, le regard de l'espion pétillait à nouveau ! Et il allait continuer ainsi un petit temps, cela était bien trop amusant !
Comment avez vous survécu ? Vous n'auriez jamais du vous en sortir … Cette tempête aurait du vous achever … Faites vous des aveux ? Vous savez, je pense que la Bastille siéra très bien avec votre teint. Vous avez poussé le vice à jouer au fantôme dans ma propre demeure ! J'espère que vous vous êtes bien amusée car si fantôme vous devez être, ce ne sera pas une simple plaisanterie !
Guillaume éclata de rire comme si Portau lui avait raconté une histoire exceptionnelle. C'était un peu le cas, enfin Hortense lui avait raconté le coup du fantôme, il avait déjà ri une première fois mais quand Portau rappela cet épisode, il reparti de plus bel et se tourna vers la jeune femme avec un sourire complice :
Je dois vous avouer mademoiselle que vous avez fait très fort. Je devrais vous applaudir pour cette performance exceptionnelle !
Il profitait allègrement de son moment de gloire pour se moquer sans vergogne de l'homme face à lui. Après tout, il avait passé ces derniers mois dans la tourmente, pour lui mais surtout pour sa nièce Eugénie ! Comment expliquer à si jeune demoiselle qu'il fallait qu'elle soit protégée en permanence, encore plus que d'habitude ? Il ne pouvait rien lui dire, tentait parfois de l'empêcher de se rendre à Versailles mais comment refuser la plus grande Cour d'Europe à sa nièce à qui il était incapable de refuser quoi que ce soit ?
Là c'était Portau qui serait dans la tourmente. D'ailleurs la peur avait fait place à la colère. Lui non plus n'aimait pas être berné ? Ils étaient quittes !
Je ne sais comment vous avez fait, mais si vous le cherchez ainsi, ce n'est pas fini. Que voulez vous ? Moi ? Seulement vous voir vous pencher sur un billot et que le bourreau sépare votre tête de votre corps. répondit Guillaume avec un large sourire, presque carnassier avant de tourner les yeux vers Hortense. Et vous, mademoiselle ?
Après tout, elle avait davantage de contentieux avec Cédric que lui. Ses volontés devaient même être des ordres. Guillaume, toujours satisfait de son coup prit un sourire en coin presque diabolique et parla plus bas :
Vous êtes piégé Portau, vous ne vous en sortirez pas comme ça. Ce n'est que la première étape.
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