Elsa de Luxembourg, une petite princesse dans un grand palais [UC]

Elsa


de Luxembourg

(Emily Blunt)

« La naïveté est une façon de vivre intelligemment le présent »

► Âge : 26 ans
► Titre (ou profession) : Princesse de Neufchâteau
► Origines : Franco-germanique
► Situation maritale : Célibataire
► Religion : Protestante
► Orientation sexuelle : Hétérosexuelle

♕ PROTOCOLE ♕

► VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

En huit lignes minimum, exprimez ce que votre personnage pense de Versailles. Ses illusions avant son arrivée, comment il perçoit cet environnement, ce qu'il aime, le dégoûte. S'il n'a jamais mis les pieds à Versailles, inscrivez ses attentes, ses rêves ...

► COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

En cinq lignes minimum, dites si votre personnage croit ou non à la théorie du complot. Si oui, expliquez s'il a été impliqué de près ou de loin et si c'est un espion (peu importe le camp), parlez de sa mission et de son engouement pour celle-ci.

► COLOMBE OU VIPÈRE ?

En trois lignes minimum, parlez des ragots que votre personnage a pu entendre, s'il y participe, les rapporte et en crée, ou bien s'ils les répugnent mais en connaît quand même sur l'entourage.

► DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

Sans minimum de lignes, vous rédigerez les loisirs de votre personnage, pourquoi pas ce qu'il aimerait faire. De préférence en liste mais la forme est libre.

♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕

► Prénom/pseudo : Jenny
► Âge : 20 ans
► Présence sur le forum : Ça dépend de la fac ^^"
► Code du règlement : Longue vie au roi
► Comment avez vous connu le forum ? : Grâce à l'annuaire de forumactif.
► Suggestions ? : Non non tout est parfait à part quelques petites fautes de temps en temps mais qui n'en fait pas ^^

BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

_________________________________________________

Comme un conte de fée...

- Monsieur le duc, la duchesse a donné naissance à une petite fille en bonne santé. Votre femme est fatiguée mais tout s’est bien déroulé, déclara l’accoucheur.

Le duc du Luxembourg se rendit dans la chambre où sa femme était couchée sur un grand lit, les vêtements trempés de sueur par le labeur. Il se pencha sur elle pour lui déposer un baiser sur le front qui ne la réveilla pas. Il se dirigea vers le berceau où l’enfant déjà lavé avait été déposé. Le tonnerre et la pluie avaient forcé les gens du palais à rester sur place durant l’accouchement, rendant la pression à l’intérieur du palais palpable. Les éléments météorologiques continuaient à se déchaîner, un éclair zébra le ciel, éclairant un instant le visage apaisé et endormit de l’enfant. Le duc la prit dans ses bras.
Une petite fille…, pensa-t-il.

L’enfant ouvrit un instant les yeux, un autre éclair illumina la pièce puis elle se rendormit. Son père lui sourit. On toqua à la porte qui s’ouvra sur un petit garçon d’environ quatre ans. Il s’approcha de sa mère qui se réveilla pour lui sourire puis se rendormir. Il se dirigea ensuite vers son père qui se baissa pour lui montrer l’enfant. Il lui toucha la main.
- C’est ta petite sœur, elle s’appelle Elsa. Tu prendras soin d’elle, n’est ce pas ?
Le petit garçon ne répondit pas, regarda son père avec fierté et déposa un baiser sur la petite main de sa sœur.


Elsa naquît donc un jour de septembre où la pluie tombait fortement. L’héritier mâle de la famille étant déjà né, la première petite fille de la famille fût accueillit dans la joie et la bonne humeur. Nourrisson, elle fût élevée et nourrie par une nourrice nommée Aline, qui se prit d’affection pour elle. Cela la poussa à faire une étrange demande.

- Monsieur le duc, je voudrais pouvoir rester à votre service et m’occuper de votre fille jusqu’au jour où elle prendra un époux, demanda Aline.
- Ma foi, répondit le duc un peu surpris, une servante de plus pour Elsa n’est pas un mal. Cependant pourquoi voulez-vous tant rester auprès de mon enfant ?
- C’est que, Monseigneur, j’ai commencé à croire que votre enfant et votre maison porte chance. Il ne m’est arrivé que du bien depuis sa naissance.
Le duc partit dans un grand éclat de rire.
- Si cela vous rend si heureuse, vous pourrez rester auprès d’Elsa autant de temps que vous le voudrez.

Et Aline fit ainsi. Le temps passa et la chance tourna, cependant elle était restée au service de la petite fille pour qui elle avait développé beaucoup d’affection. Agée seulement de cinq ans, Elsa ne se révélait pourtant pas être une enfant tout à fait calme.

- Elsa !!! Revenez ici voyons ! Où êtes-vous encore partie ?

Pendant qu’Aline la cherchait activement, Elsa se cachait dans les buissons tout près avec son frère. Ce dernier était son meilleur compagnon de jeux ; bien qu’ils aient déjà deux autres petites sœurs, ils restaient inséparables. Comme des enfants, ils avaient un quota de bêtises déjà bien élevés, cependant Elsa n’était jamais vraiment punie ou il lui suffisait de bouder un peu pour que le souvenir de la tension ou la dispute disparaissent : on lui pardonnait tout. De ce fait, elle avait une grande liberté et se permettait des actes qu’on aurait pas permis à une princesse, comme notamment courir et se sauver dans les bois ou les buissons afin de jouer un mauvais tour à Aline, ou encore voler des sucreries dans les cuisines. Bien sûr, on les lui aurait données si elle l’avait demandé mais elle préférait les voler en cachette, pimentant ainsi la vie au palais qui pouvait être ennuyeuse lorsque son père et son frère n’étaient pas là.

Elle passait peu de temps avec sa mère, tout simplement parce que celle-ci s’occupait de ses autres filles qui atteignirent le nombre de quatre lorsqu’elle eût dix ans. Elsa avait beaucoup de mal à faire une place à ses sœurs auxquelles elle parlait peu, préférant la compagnie des servantes, de son frère ou de son père. Lorsqu’elle était avec eux, elle était le centre du monde dans ce microcosme qu’était le palais et cela lui plaisait.

Les enfants de la famille étaient élevés dans le luxe d’un palais installé sur le duché du Luxembourg, leur terre ou du moins celle de leur père. Celui-ci était souvent occupé, cependant lorsqu’il avait un moment de libre, il le passait avec sa famille. La petite fille adorait son père, l’admirait surtout et elle partageait avec lui une grande complicité. Son frère était beaucoup moins proche de lui mais Elsa ne comprenait jamais pourquoi. Depuis ses yeux d’enfants, Elsa grandissait dans l’innocence et cela garantissait son bonheur. Cependant le duché n’était pas une terre très calme et la guerre avait marqué les gens, la prospérité était bien sûr là mais il y avait des hauts et des bas qu’Elsa vivait depuis les absences de son père et l’inquiétude de sa mère.

...qui se brise contre la réalité.

L’ombre des arbres défilaient sur les fenêtres du carrosse. Elsa regardait pensivement par la fenêtre à ce que sa mère lui avait dit la veille en quittant l’auberge où ils avaient passé la nuit.
- Ce soir, pense à te tenir bien ! Tu vas être introduite à la cour de l’Empire !

Bien se tenir, hein ? Mais ça voulait dire quoi au juste…Elsa était lasse de ce voyage, elle avait été très enjouée de savoir qu’ils allaient jusqu’à la cour mais elle commençait vraiment à désespérer de l’ennui qui régnait dans le carrosse et de la lenteur à laquelle allait les chevaux. De plus, son frère et son père étaient partis bien avant elle et n’avaient pas voulu l’emmener avec une excuse qu’elle trouvait risible : elle savait très bien monter à cheval, cependant un voyage aussi long pour une jeune fille de son rang n’était soi-disant pas faisable, impensable même. Pourtant tant que l’on savait tenir sur un cheval, où était le problème ? Elle était même meilleure cavalière que son frère ! Elsa continuait donc toujours à enrager quand le carrosse arriva enfin à la cour du Saint Empire en début d’après-midi. Elle pensa pouvoir enfin se détendre et aller s’amuser. C’était sans compter sur sa mère qui passa l’après-midi à lui donner des recommandations et à l’observer sous toutes les coutumes, afin d’améliorer sa toilette.

La jeune fille rêvait de découvrir le palais de fond en comble, de courir dans ses longs couloirs parqués en faisant raisonner ses talons. Cependant sa mère lui avait dit de bien se tenir et il devait en être ainsi. Elle réussit donc à se retenir. Elsa fût donc introduite à la cour, dans le Monde. Elle était émerveillée et ne savait plus où donner de la tête. Toutes ses personnes qui dansaient, parlaient, souriaient… Elle avait l’impression de vivre un vrai rêve. Elle aperçut enfin son frère et ne put s’empêcher de courir vers lui en lui faisant de grands gestes. Son frère eût l’air gêné en la voyant.
- Calmes toi, s’il te plait… Ne fais pas honte à Père et Mère.

Cette phrase eut l’effet d’une douche froide. Elle se retourna et croisa des regards qu’elle jugea moqueurs. Ainsi elle pouvait donc être source de honte pour sa famille. Cependant cela ne s’arrêta pas là : lors du repas, le dessert fût servi et elle le dévora avec avidité, ne montrant aucune retenue, devant le regard effaré de certains. Elsa releva la tête et croisa le regard de son père, il la vit puis baissa a tête. La fourchette d’Elsa lui tomba des mains. L’homme, qu’elle admirait le plus sur terre, qu’elle adorait, avait honte d’elle… Elle refusa de parler pendant toute la réception. Pour la première fois de sa vie, elle ne se sentait pas à sa place et surtout elle avait peur. Les gens lui paraissaient faux, lorsqu’ils disaient quelque chose il lui semblait en entendre une autre. Elle se sentait comme entourée d’inconnus. Les fortes remontrances de sa mère n’ajoutèrent rien de bon à l’affaire. Elsa refusa de parler jusqu’à leur retour dans le palais familial puis se mura dans un mutisme absolu.

Le palais vivait dans la tension : la jeune fille qui refusait de parler inquiétait de plus en plus son entourage. Ses sœurs, elles, ne parlaient que de la cour et des découvertes qu’elles y avaient faites. Elsa restait insensible, même son frère n’arrivait pas à lui tirer un mot. Sa mère utilisait cette étrange docilité pour enseigner le protocole et l’étiquette à ses filles. Elle ne s’exprimait que pour le strict nécessaire, rassurant ainsi ses parents sur une maladie potentielle qui l’aurait rendue muette. Il n’en était rien, Elsa ne se sentait tout simplement bien nulle part. Elle commença donc à se réfugier dans la bibliothèque, lisant un nombre incalculable d’ouvrages, puis elle se passionna pour l’art.

Ses parents lui annoncèrent qu’ils retournaient à la cour avec toute leur famille. Elsa sentit la peur grimper en flèche. Pourtant lors du voyage, il lui sembla que le trajet était moins long, moins pénible. Arrivée à la cour, son anxiété s’évanouit quand elle s’aperçut que personne ne se souvenait de ses frasques et que seul son mutisme perturbait les gens. Elle passa dans un couloir lorsqu’elle vit une de ses toiles préférées sur le mur. Elle se mit à la contempler avec émotion.
- Plutôt ennuyeux, n’est ce pas ?

Elle se retourna surprise pour découvrir un jeune homme en face d’elle.
- Je ne vois pas l’intérêt de prennent certaines personnes dans l’art. Qu’en pensez-vous ? N’est ce pas inutile ?
Piquée au vif mais habituée à retenir ses mots depuis des années, Elsa s’exprima calmement.
- L’art est une recherche de beauté et d’esthétisme…choses que vous devez peu connaitre, répondit-elle en le regardant de pied en cape.

Elle sentit alors une main sur son épaule, pivota et vit son père, le sourire aux lèvres.
- Je vous prierez, cher baron, de ne pas taquiner ma fille, elle aime l’art à un point où toute critique serait malvenue.
Le baron sourit, s’excusa et se retira. Elsa retint sa respiration dans l’appréhension d’une remontrance de son père.
- Je n’ai gère l’impression que tu te plaises ici, soupira-t-il.
- P…Père…Je ne vous fais point honte ?, balbutia Elsa.

Il la regarda d’un air surpris puis après un silence, il se radoucit.
- Ah…je vois. C’est donc pour ça que tu ne parle plus, que ton sourire a disparu de ton visage depuis notre première venue ici. Ne te préoccupe pas ainsi de ses choses là : à l’époque, tu manquais d’étiquette et n’avait aucune notion de protocole. Tu n’étais qu’une enfant… Pourquoi aurais-je donc eu honte de toi ?

Elsa eut l’impression de sortir la tête de l’eau, comme si cela faisait trop longtemps qu’elle se retenait. Elle soupira de soulagement et se sentit beaucoup plus légère tout le reste de la soirée. Sa mère et son frère furent eux-aussi ravis de réentendre sa voix et tout le monde se rappela de la grâce et de la tenue de la jeune fille brune aux yeux bleus gris qui dansa et intéressa par sa conversation toute la soirée. Elsa avait donc retrouvé sa bonne humeur et son caractère d’avant à quelques détails près : elle était plus calme. Elle se mit à aimer la vie à la cour, s’intéressant aux modes mais restant tout de même très calme et très fière.

Depuis le palais familial, elle commença à se constituer une importante correspondance épistolaire, écrivant pour avoir des nouvelles sur les nouveautés de la cour. Cependant elle fût rapidement très consciente de l’arme à double tranchant que pouvait être la vie féerique à la cour. Elle vit des réputations réduites à néant par des rumeurs ou l’espace de quelques secondes. En temps de guerre, cela se faisait sentir jusqu’au palais car on avait vent de complot jusque dans les terres les plus reculés du duché. Son père et son frère lui demandèrent donc de se méfier de toutes personnes en dehors de leur famille, de ne rien ébruiter sur eux qui pourrait être source à des rumeurs et surtout, dans le meilleur des cas, de rester enfermée au château. Pour la deuxième fois, Elsa se retrouvait enfermée mais cette fois, ce n’était pas volontaire. Pour élargir son champ de connaissance, elle se mit à la musique, au chant.