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 Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE*

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Megan Campbell


Megan Campbell

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Après mon pays et un souverain, vient le visage d'un français un peu trop maniaque.
Côté Lit: Après le passage d'un souverain, je suis devenue bien difficile. N'espérez rien de ce côté!
Discours royal:



    Caledonia you're calling me
    And now I'm going home


Âge : 25 ans
Titre : Baronne de Campbelltown et espionne très personnelle de Charles II
Missives : 335
Date d'inscription : 26/02/2012


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MessageSujet: Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE*   Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE* Icon_minitime16.04.12 22:03

Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE* Karen-10&&Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE* Cat1-o10


Le vent qui s’engouffrait dans les galeries était aussi glacé que le cœur de Megan lorsque celle-ci pensait aux mots de son frère. Comment Archibald pouvait-il décemment penser la marier à ce Howard ! Quelle que fut la place de cet homme, ce Howard ne serait pas son époux. Trop anglais ! Trop proche d’York ! Elle se refusait à songer à un éventuel retour en Angleterre et depuis près d’une semaine, maudissait son aîné d’avoir eu de tels mots.
William avait préféré se muer dans le mutisme sur ce sujet, hochant silencieusement la tête lorsque les récriminations de la cadette fusaient.

Elle avait ruminé et retourné le problème dans de nombreux sens et celui qui lui semblait le plus logique avait été adopté à son unanimité. Comment rester en France alors qu’on y est officiellement envoyée par son frère ? En utilisant la version officieuse de cet « exil ».
Emmitouflée dans une longue cape d’hiver, elle s’était faufilée en pleine nuit, à la barbe de William et de Betty, pour retrouver le seul homme qui était son lien avec celui qu’elle appelait « son employeur ».
La rue des Fossoyeurs, d’ordinaire calme, bouillait cette nuit-là dans une confusion d’hommes et d’uniformes, de cliquetis d’épées et de cris d’ivrognes. A peine Megan avait-elle posé le pied dans la rue que la première vision qui lui frappa les yeux : l’informateur gisant sur le pavé, traversé d’un coup d’estoc.
« Maudits duels ! » avait-elle entendu clamer avant de filer en courant, le cœur battant à tout rompre.

William et Betty avait pris comme une rébellion ce soudain mutisme de la jeune femme, bien plus inquiète de son sort que de celui de l’autre espion qui devait à présent gésir à la fosse commune. Le sang l’effrayait, la violence n’avait pas de place dans son quotidien mais pire, comment en avertir la Couronne d’Angleterre ?

C’était le destin qui la poussait cet après-midi là dans les jardins éventés de Versailles, à la recherche de l’homme qui avait aussitôt répondu présent à sa supplique. Personne d’autre que lui ne pouvait être plus indiqué pour entrer en contact avec son « employeur » sans éveiller de soupçon ! Personne d’autre ne pouvait s’assurer de sa sécurité ! Et personne d’autre ne pouvait plus l’amuser et la divertir, il fallait être honnête sur ce point !
Un ami en France était un bien inestimable aux yeux de Megan.

Courant le long du perron, tournant le dos aux jardins, elle pénétra dans le château, ses cheveux retombant soudainement sur ses épaules. Elle ouvrit sa cape, laissant entrevoir l’une de ces robes de cour qui, sans trop être magnifiques, sentaient néanmoins l’excellente condition. On ne pouvait deviner, en observant la jeune baronne de Campbelltown, que se cachait parfois Adolphe Lanzac, palefrenier puant de son état !
Elle traversa ainsi les galeries au chaud, avant de ressortir non loin de l’aile droit et de prendre le chemin de l’Orangerie. Par-dessus le parapet, elle esquissa enfin un sourire malgré ses yeux éteints par l’inquiétude. Personne. Comme elle s’en était douté, nulle âme n’avait osé sortir à l’Oranregie par ce temps et les rares promeneurs devaient certainement être abrité dans les serres !

Elle descendit les escaliers et cessa enfin de se précipiter, reprenant une attitude noble. Elle se souvint d’une dernière remontrance de la duchesse de Wyatt avant qu’elle ne quitte Versailles… « trop impulsive, tâchez de vous calmer, que vos joues ne paraissent rouges, mais roses ! »
Fébrile, elle pinça doucement ses pommettes pour les rafraîchir, par peur de les laisser rougir de trop et reprit son souffle. Mais ses pensées, sans cesse tournée vers son frère, lui nouaient l’estomac. Il ne fallait pas qu’elle retourne en Angleterre. Elle ne le voulait pas, mais surtout, ne le POUVAIT pas ! Comment continuer à guetter les agissements d’Enola of Dorset si elle quittait la France ! Aline de Gouges resterait donc seule dans ces endroits mal famés le soir ? Comme elle regretterait ces moments ! Et ceux avec Elodie !
L’inquiétude la rongea à nouveau et elle fit quelques pas pour s’efforcer de laisser ces sombres pensées. Mais cette image de l’Angleterre sombre, d’un échafaud et d’un bourreau revinrent insidieusement, lui rappelant son père. Abandonner la mission que le roi lui avait confiée était comme le trahir. C’était une idée impensable. Face à Archibald, Megan avait donc sorti son plus bel atout en la personne de cet ami si cher : Richmond. Désobéir à Richmond, lorsqu’on portait un nom entaché par la disgrâce, était un défi risqué et Megan savait parfaitement qu’Archibald n’oserait aller à son encontre.

Emmitouflée dans sa cape, Megan faisait les cent pas, marquant sa trace dans le sol balayé par le vent. Mais elle pu entendre distinctement les pas familiers sur le gravier et se retournant, elle eu enfin son premier sourire depuis quelques jours.
-Richmond, s’écria-t-elle presque en se retenant de courir ! Merci, merci d’avoir accepté de me retrouver ici malgré ce temps exécrable ! On se croirait en Ecosse, plaisanta-t-elle en prenant les mains du duc ! Pardonnez-moi de n’avoir pas été très explicit dans mon courrier, je préfère en écrire le moins possible, mais que cela reste explicit.

Elle leva les yeux vers le haut du parapet, et craignant quelques regards indiscrets, emmena le duc contre la paroi pour s’abriter des yeux baladeurs.
-J’ai expressément besoin de votre aide, Morgan. Vous être le seul en France à pouvoir faire quelque chose et je vous ordonne d’accepter, sans quoi….sans quoi v vous risqueriez de ne plus me voir avant bien longtemps….des années, peut-être, finit-elle d’une voix plaintive en serrant ses mains.

Elle leva vers Morgan un regard brillant, clignant des cils comme pour éloigner une larme fugitive. Megan connaissait trop bien Richmond pour douter de la dureté de son cœur et à ce jeu, la jeune femme savait se montrer très manipulatrice.
-Mon frère veut me faire épouser Howard de Walden, lâcha-t-elle dans un accent tragique.



Spoiler:


Dernière édition par Megan of Scotland le 24.09.12 10:13, édité 2 fois
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Morgan Stuart


Morgan Stuart

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Cela peut vous paraître étrange mais j'en ai un. Il est bien caché, je le réserve à qui m'aimera vraiment. Et pour mes enfants.
Côté Lit: Vous voulez une liste ? Ce sera même un recueil !
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Âge : 30 ans
Titre : Duc de Richmond, de Lennox, de Gloucester, Comte de March, cousin de Charles II d'Angleterre
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MessageSujet: Re: Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE*   Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE* Icon_minitime27.04.12 19:17

Quel temps ! Ce vent et cette grisaille rappelait les côtes anglaises, Douvres en particulier où la flotte anglaise partait le plus souvent, cela était à la fois magnifique et effrayant. Morgan admirait le paysage de presque tempête depuis la fenêtre de sa demeure, l'air pensif, les mains jointes dans son dos. Si son Angleterre lui manquait ? Assurément. Même si les nouvelles londoniennes n'étaient pas bonnes, la grand incendie et la peste ravageaient le pays, il n'était pas bon d'être anglais ces derniers temps. Le dernier courrier de son frère n'était pas vraiment encourageant. Lui avait de la chance finalement, et que son épouse ait fui avec leur fille était presque une bénédiction ! Dans tout malheur, on pouvait trouver un peu de positif, même s'il était dérisoire.

Morgan était habillé, près à partir pour Versailles et relut une dernière fois la missive qu'il tenait dans sa main. Qu'avait fait Megan pour avoir besoin de lui ? Le message était court mais l'affaire semblait urgente, il connaissait assez l'écossaise pour savoir qu'elle ne demandait pas son aide par hasard. Richmond était l'intermédiaire idéal entre l'espionne et la Couronne d'Angleterre. Qu'un Stuart envoyé à la Cour pour trouver des alliances pour la guerre écrive à sa famille, il n'y avait rien d'exceptionnel, surtout qu'il ne mentionnait jamais directement le nom de Megan pour plus de discrétion, sait on jamais si quelqu'un venait à lire la lettre. Les claquements de bottes assurèrent aux domestiques que le duc avait arrêté sa contemplation et qu'il s’apprêtait à affronter la tempête en s'emmitouflant dans un manteau long et doublé, boutonné jusqu'au col. Et c'était parti pour rejoindre le château français, il avait un peu de temps pour saluer quelques personnes, faire des mondanités comme on disait avant d'aller à son rendez vous.

Tout le monde restait enfermé dans les salons, couloirs et diverses pièces du château pour peu qu'il n'y ait pas de courants d'air. On sentait l'hiver arriver à grand pas et la grande conversation tournait autour du temps, quelle originalité. Certains osaient plaisanter avec l'anglais, les clichés sur l'Angleterre éternellement sous la pluie avec bon dos mais Morgan ne s'en offusqua pas. Saluant quelques compatriotes puis d'autres connaissances, Richmond se fondait dans la foule avec une incroyable aisance avant de lever les yeux sur une horloge et se rendre compte qu'il était l'heure de rejoindre Megan. Si même les anglais ne sont plus ponctuels, où irait le monde ? Il s'excusa et reprit son manteau avant d'affronter, encore une fois, ce vent venu sûrement du fin fond de la Russie tant il était glacé. Longeant l'Orangerie, une silhouette en bas lui fit comprendre que la jeune femme était déjà arrivée, il n'avait qu'à accélérer le pas dans les escaliers pour enfin la rejoindre. Rien qu'à voir son visage, Morgan comprenait qu'il était vraiment attendu et que cela avait l'air urgent.

« Richmond ! Merci, merci d’avoir accepté de me retrouver ici malgré ce temps exécrable ! On se croirait en Ecosse. »
« Je doute que vous avez fait sortir pour parler du temps ! »
répliqua Morgan, surtout le ton de la plaisanterie.
« Pardonnez-moi de n’avoir pas été très explicite dans mon courrier, je préfère en écrire le moins possible, mais que cela reste explicite. »
« J'avoue que vous avez attisé ma curiosité. »


Il fronça légèrement les sourires quand elle l'attira plus à l'abri des probables regards indiscrets. Que lui cachait-elle ? Morgan attendit en jouant machinalement avec un bouton de manchette de son manteau, son regard rivé sur l'espionne, attendant qu'elle daigne parler.

« J’ai expressément besoin de votre aide, Morgan. Vous être le seul en France à pouvoir faire quelque chose et je vous ordonne d’accepter, sans quoi….sans quoi v vous risqueriez de ne plus me voir avant bien longtemps….des années, peut-être. Il y eut un silence puis elle reprit. Mon frère veut me faire épouser Howard de Walden. »

Tout s'expliquait et Richmond hocha de la tête, comprenant tout à fait où la jeune femme voulait en venir. Toute femme avait normalement pour destinée de se voir marier à un homme, qu'elle soit consentante ou non. Dans d'autres circonstances, Morgan aurait été impuissant face à cette nouvelle. Être le cousin du roi d'Angleterre ne faisait pas de lui un homme tout puissant, pouvant interférer dans toutes les affaires maritales du royaume, il en avait suffisamment fait … Mais la situation était différente, les deux savaient pourquoi. Pourtant, il ne put s'empêcher de la taquiner, de se moquer un peu de la situation.

« Pleurez vous de bonheur ? Howard n'est pas le pire homme du monde, bien conservé, riche et … Il croisa son regard et ne put réprimer un petit rire. Et c'est bien dommage que votre mariage ne se fasse pas, Howard est promis à Miss Blount depuis environ … une minute. Satisfaite ? »

Le voilà marieur de la Cour d'Angleterre, son bien-aimé Roi allait bien être surpris du contenu de la prochaine missive de son cousin. Mais il en comprendrait les raisons, il était hors de question de ramener Megan en Angleterre, elle était bien trop précieuse en ses lieux.

« J'informerais le roi ainsi que votre frère que le mariage n'aurait point lieu. Le roi Charles comprendra les raisons. Quant à votre frère … Il sait que ma volonté est celle du souverain alors il s'y pliera. Mais je ne vous fais que gagner du temps, il reviendra à la charge. Archibald Campbell est plus têtu qu'une mule. »

Il roula des yeux, bien qu'il comprenait l'importance des mariages. Howard de Walden n'était pas le pire parti, Megan n'aurait pas été malheureuse puisque l'homme était riche, puissant et pas bien volage, une union avec les Campbell aurait été bénéfique. Mais Megan n'était pas dans la possibilité de convoler, ordre royal ! Mais si ce mariage ne sera pas, il y aura d'autres prétendants, d'autres alliances. Morgan réfléchit tout en se grattant le menton.

« Pour votre tranquillité, il vous faudrait une couverture … Comme on dit en France, un paravent pour empêcher votre frère de revenir avec un nouveau mari pour vous. »

Il ne savait pas que cette phrase, banale en somme, allait faire l'office d'une bombe et des conséquences que cela aura …

Spoiler:
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Megan Campbell


Megan Campbell

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MessageSujet: Re: Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE*   Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE* Icon_minitime21.06.12 18:37

Il ne faisait aucun doute que Megan adorait le cousin royal. Stuart ou non, il était avant tout l’un des rares amis sûrs qu’elle avait en France et même s’il ne pouvait faire grand-chose pour son compte, Megan préférait pleurer aux pieds de Morgan qui l’écouterait certainement, qu’à ceux de son frère qui ne tombait plus dans ce piège facile depuis de nombreuses années.

L’affaire était pour elle assez capitale pour qu’elle en vienne à implorer le duc. Retourner en France, c’était signer la mort de sa mission ! Ou peut-être sa mort, tout simplement. Elle aimait la cours d’Angleterre, mais Archie ne la laisserait jamais poser un seul pied en dehors du carrosse si celui-ci passait non loin du palais.

Elle jeta un œil à Richmond qui semblait prendre un petit plaisir à la faire patienter. Elle en aurait presque trépigné !
Pleurez vous de bonheur ? Howard n'est pas le pire homme du monde, bien conservé, riche et …
-Taisez-vous,
s’exclama-t-elle, terrifiée, en croisant son regard amusé !
- Et c'est bien dommage que votre mariage ne se fasse pas, Howard est promis à Miss Blount depuis environ … une minute. Satisfaite ?

Si l’étiquette ne l’avait retenue, elle se serait jetée dans les bras de Richmond. Le regard pétillant, elle ne pu que lui adresser un large sourire de reconnaissance, serrant ses mains dans les siennes. Miss Blount ? Elle s’en contrefichait, elle ne se rappelait même plus de son visage !
-Je savais que je pouvais compter sur vous Richmond ! Merci, merci ! Je serais morte de honte de m’être présentée devant le roi, ajouta-t-elle soulagée.

Elle fit quelques pas comme pour s’aérer l’esprit, songeant un instant que ces corsets étaient bien trop serrés pour avoir ce genre d’émotion. Mais la crainte de ne pouvoir obéir au roi avait été bien trop forte.
-J'informerais le roi ainsi que votre frère que le mariage n'aurait point lieu. Le roi Charles comprendra les raisons.
-S’il ne les comprend je serais bien capable d’aller clandestinement à Londres le supplier à genoux, lâcha-t-elle l’œil revigoré ! Elle n’avait rien perdu de ses habitudes…
-Quant à votre frère … Il sait que ma volonté est celle du souverain alors il s'y pliera. Mais je ne vous fais que gagner du temps, il reviendra à la charge. Archibald Campbell est plus têtu qu'une mule.
-C’est un trait familial, expliqua Megan distraitement. Elle s’était à nouveau éloignée de quelques pas, comme pour réfléchir à son aise. Mais vous avez raison, je ne suis pas à l’abri et Archibald n’obéira au roi qu’une seule fois. Notre famille peut se rebeller pour bien moins que cela.

Elle fit à nouveau quelques pas songeurs. Archie se révélait être non seulement têtu, mais également possessif, attaché aux traditions et vivre en sachant que sa cadette de 26ans restait célibataire lui était insupportable. Megan connaissait assez son aîné pour savoir dans quelle entourloupe il pouvait la mener à l’avenir.

-Je ne peux me marier en toute illégalité, je tiens à ma dot, pensa-t-elle tout haut.
-Pour votre tranquillité, il vous faudrait une couverture … Comme on dit en France, un paravent pour empêcher votre frère de revenir avec un nouveau mari pour vous.
-Un paravent ?

Megan s’était retournée d’un coup à ce mot, le sourcil levé et l’œil intéressé. God ! Que cette idée était alléchante !
-Une lettre qui annoncerait mon mariage ? Mais Archie n’y croira pas et j’en serais déshéritée…que préconisez-vous ? Des fiançailles ? Françaises ?

Elle se mordit la lèvre en réfléchissant. Il y avait de cela quelques minutes, elle était encore fiancée à Walden…et maintenant, on lui proposait une main française ? Archibald n’y croirait jamais ! Il fallait un nom, une fortune, l’aval du roi...voire DES rois !
Une Campbell ne pouvait épouser le premier vicomte croisé dans les allées de Versailles.

-Il nous faudra un solide, très solide paravent, Morgan, reprit-elle en oubliant l’étiquette qu’elle respectait si peu. Mon frère, en premier lieu, refusera d’annuler une noce avec un Howard pour me laisser partir au bras d’un français au nom obscur. Puis mon roi, ensuite. Je suis une Campbell, je sais qu’il refusera une noce qui pourrait fragiliser la paix relative avec notre famille.
Ce dernier argument était très mince, mais en l’avançant, Megan camouflait simplement ces petits souhaits qu’elle jugeait pourtant si stupides…que Charles II puisse refuser un mariage qui affaiblirait les Campbell était une pensée dictée par son orgueil écossais…ou son orgueil féminin.
-Enfin, ajouta-t-elle, pour satisfaire les deux premiers, il faut que le paravent soit puissant. Et si puissant il est, il devra avoir l’aval de son roi. Et s’il est français, il faudra donc que je sois parfaite aux yeux du roi de France.

Ces derniers mots, Megan les avait prononcés plus bas, comme d’une voix de doute. Elle n’avait encore dévoilé à Morgan son rôle d’espionne pour le compte français. Ceci était son jardin secret et jusqu’alors, elle n’avait eu nul besoin de le préciser à quiconque. Le roi de France accepterait-il le mariage d’un de ses vassaux avec une espionne écossaise ? Ainsi présentée, la chose prêtait à rire !
-Il nous faudra de solides garanties, conclu-t-elle. Avez-vous des noms en tête ?
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Morgan Stuart


Morgan Stuart

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MessageSujet: Re: Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE*   Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE* Icon_minitime11.07.12 23:34

Il était pratique d'avoir dans ses amis un homme qui peut tout demander au roi d'Angleterre grâce à leur lien de parenté et surtout leur amitié indéfectible. Morgan s'autorisait pas mal de choses grâce (à cause ? ) de cela mais ne poussait jamais le bouchon trop loin. Parfois, il avait le droit à une petite remontrance de la part de Charles II, voire même de Jacques d'York mais jamais plus, à part peut être un regard réprobateur ou une petite lettre un peu cinglante. C'est à peine une petite tape sur les doigts que Richmond accueille avec un petit sourire désolé, feignant de s'excuser mais personne n'était dupe. Et puis là, ce n'était pas pour ses intérêts personnels mais pour ceux de l'Angleterre. S'il était en France, outre pour retrouver sa vénale épouse, c'était aussi pour être une sorte d'intermédiaire entre Megan et Charles II, il devait protéger l'espionne et tout faire pour que sa couverture ne soit pas dévoilé ni qu'il lui arrive quoi que ce soit. Des fiançailles la contraindraient à retourner sur leur chère île, ce qui serait un peu délicat si elle doit espionner en France, cela faisait un petit peu loin ! Il expliquerait tout cela par courrier, leur cher monarque comprendra la raison et ira dans le sens de son cousin, même si cela n'était peut être pas une très bonne idée de fiancer Howard et Blount, leurs caractères étaient si différents. Enfin, cela donnera matière à des histoires à Whitehall ! Enfin, cela permettait à Megan de respirer un peu, cela se vit sur son visage avec son charmant sourire et ses yeux pétillants.

« Je savais que je pouvais compter sur vous Richmond ! Merci, merci ! Je serais morte de honte de m’être présentée devant le roi. »
« Il faut bien que nous nous aidions. » répondit-il simplement.

Pendant que la conversation reprenait, les deux réfléchissaient dans leur coin. Car si Archibald Campbell voulait marier sa sœur, ce ne serait pas sa dernière tentative ! Et il fallait à tout prix que cela cesse, pour l'instant du moins. Ces fiançailles là étaient rompues, le Campbell se plierait à la décision du roi, peut être pestera t'il mais il n'aura pas d'autres choix car telle était la volonté du souverain. Richmond cherchait une solution possible et durable, le temps de mener quelques missions à bien. L'idéal serait un britannique sur le sol français, comme Monaghan qui ne quittera pas la Cour de France de sitôt vu qu'il était nommé ambassadeur.

« Un paravent ? Une lettre qui annoncerait mon mariage ? Mais Archie n’y croira pas et j’en serais déshéritée…que préconisez-vous ? Des fiançailles ? Françaises ?  » lâcha Megan.

Un paravent, une couverture ! Il fallait des fausses fiançailles à Megan pour qu'elle soit tranquille un certain temps ! Richmond se serait bien proposé s'il avait été célibataire, cela aurait fait des fiançailles de convenance même si Campbell ne se serait pas gêné pour menacer Morgan à propos de ses nombreuses coucheries. Cela aurait pu être amusant mais il était enchaîné à son mariage comme un prisonnier à son boulet. Et certains autres anglais n'étaient soit pas digne de confiance soit pas suffisamment élevés socialement parlant. Il fallait donc chercher du côté français en effet. Il ne fit qu'hocher de la tête, sachant la tâche ardue et tout ce qu'il pensa, la jeune femme le dit à voix haute.

« Il nous faudra un solide, très solide paravent, Morgan. Mon frère, en premier lieu, refusera d’annuler une noce avec un Howard pour me laisser partir au bras d’un français au nom obscur. Puis mon roi, ensuite. Je suis une Campbell, je sais qu’il refusera une noce qui pourrait fragiliser la paix relative avec notre famille. Enfin, pour satisfaire les deux premiers, il faut que le paravent soit puissant. Et si puissant il est, il devra avoir l’aval de son roi. Et s’il est français, il faudra donc que je sois parfaite aux yeux du roi de France. »
« God, cela s'annonce bien difficile. Mais pas impossible. »
« Il nous faudra de solides garanties. Avez-vous des noms en tête ? »

Morgan haussa les épaules et se mit à chercher dans les français puissants qui pourraient potentiellement accepter, et qui était célibataire ! Roulant des yeux, un nom et un visage se figèrent dans sa tête. Il était tellement évident que Morgan aurait du directement pensé à lui. Un puissant, proche du roi de France, assez bonne patte pour accepter tout en restant un homme intelligent et discret. Bref, il pensait à …

« Aymeric de Froulay. En plus d'être un excellent ami à moi, il est un comte issu d'une bonne famille, avec une très bonne charge, ami du roi de France, lieutenant général des armées. De plus, c'est un garçon bien, sans reproches, du moins bien minimes comparés à ses qualités. il adressa un sourire triomphant vers Megan. Le portrait que je vous ai dépeins de lui est-il assez bien pour vous ? »

Avec les tensions qui augmentaient de jour en jour avec la guerre qui s'approchait, trouver un fiancé français serait bien difficile, surtout de cet envergure là. Les personnalités haut-placées de la sorte étaient souvent d'un âge trop avancé ou alors déjà marié depuis des années, comme Vivonne marié depuis une dizaine d'années.

« Il ne me reste qu'à le convaincre. Je ne pense pas que cela sera des plus difficiles mais on ne se fiance pas sur un coup de tête. »


Morgan soupira, espérant que Froulay accepte, sinon il faudrait trouver un plan de secours …
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Megan Campbell


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MessageSujet: Re: Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE*   Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE* Icon_minitime24.09.12 10:09

Si Megan n’avait eu entière confiance en Morgan, elle aurait été dpeuis bien longtemps désespérée. Mais dans ses yeux noisette pétillait ce petit espoir qu’elle nourrissait. Richmond avait autant d’amis que Versailles de domestiques, mais de là à trouver la perle rare qu’ils cherchaient tous deux.

Elle se mordilla la lèvre inférieure, cherchant dans ses souvenirs un visage amicale, français, qui pouvait accepter cette situation sans sourciller. Hélas, nul visage n’apparaissait à son esprit, sinon celui - bien craint! -de Philippe de Lorraine. Y songer seulement provoqua un petit rire de sarcasmes.
-Comme vous dites, c’est bien difficile.

Elle se tut, observant le visage de Morgan mu par la réflexion. Il connaissait certainement ce qu’il lui fallait. Et lorsqu’il trouverai, Archibald pouvait bien aller se plaindre auprès du roi, il ne pourrait plus rien pour remettre la main sur sa cadette! Une demande de Richmond valait bien plus qu’une plainte d’un Campbell, quoi que fit celui-ci pour la restauration du trône! D’avance, Megan se féilictait d’avoir Morgan à ses côtés, mais à cet instant, elle lui jetait bien plus un regard anxieux mêlé d’espoir.

-Quel nom avez-vous, demanda-t-elle en voyant son visage s’éclairer soudainement?
-Aymeric de Froulay.
-Qui est-il?
-En plus d'être un excellent ami à moi, il est un comte issu d'une bonne famille, avec une très bonne charge, ami du roi de France, lieutenant général des armées. De plus, c'est un garçon bien, sans reproches, du moins bien minimes comparés à ses qualités.

Morgan afficha un sourire rayonnant à la jeune femme qui s’éclaira enfin, le regard rassuré.
-Ma foi, cela semble parfait pour mon frère!
-Le portrait que je vous ai dépeins de lui est-il assez bien pour vous ?
-Oh quand bien même une verrue surplomberait son nez, je ne pourrais refuser cela! Je m’en remets à vous, Richmond, comme je l’ai bien souvent fais!

Elle avait senti son coeur remonter dans sa poitrine. Elle se fichait presque du physique de ce Froulay, même peut-être de le rencontrer, tant qu’il acceptait. Il était son salut, sa porte vers la liberté française! Megan faisait fi de toutes ces considérations et pouvait parfois se montrer bien vénale lorsque ses positions étaient en jeu. N’était-ce pas là le rôle d’une espionne, que de savoir remiser tous ses principes?!

-Il ne me reste qu'à le convaincre. Je ne pense pas que cela sera des plus difficiles mais on ne se fiance pas sur un coup de tête.
-Dites-lui la vérité, conseilla-t-elle. Du moins, une partie, l’officielle. Que j’ai été envoyée ici par mon frère afin de m’éloigner de la cour de Whitehall, qu’y retourner pourrait m’exposer à des rumeurs, à des commérages indignes de la jeune fille que je suis. Dussé-je pleurer devant lui pour lui faire accepter ce petit marché, ajouta-t-elle malicieuse!

Mais sentant une goutte puis une autre tomber sur son nez, elle leva les yeux au ciel, aperçevant d’épais nuages noirs s’amonceller au-dessus de leurs têtes.
-Rentrons vite, Richmond, avant qu’il ne tombe sur nous!

Tout en trottinant vers les galeries pour s’abriter, elle se tourna vers Morgan.
-J’espère que Blount et Howard feront un mariage affreux. Mon frère aura peut-être là une preuve de son erreur! Et si mon futur fiancé est également invité à cette fête donné chez Monsieur de Longueville, alors cela sera le meilleur endroit pour l’y rencontrer!

Elle se dégagea de sa cape une fois dans la galerie et l’horloge sonnant les dix heures, elle replaça quelques mèches éparses avant de remettre sa mise en place.
-Voici l’heure de la messe. Ne soyez pas en retard, monsieur le catholique, le railla-t-elle avant de s’éloigner. Et je ne pourrai jamais assez vous remercier de votre aide, Morgan! Merci!

Elle lui jeta un dernier regard et disparu au premier couloir.


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Avec quelques larmes, on peut faire un lac pour mieux s'y noyer... [by Megan & Morgan] *TERMINE*
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