⊱ Les préjugés sont les pilotis de la civilisation ⊰ (LIBRE)

► 24 ans
► Princesse du peuple Abénaquis
► Amérindienne
► A vécu en concubinage avec Silvestre, mais célibataire
► Animiste, avant d’être baptisée à l’image de toute sa tribu
► Hétérosexuelle

♦ MAIS QUI ÊTES VOUS ? ♦

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Tala Sakiri n’est pas un prénom et un nom de famille, ce qui n’existe pas à l’époque dans les peuples amérindiens, mais deux prénoms, qui signifient la « douce louve ». Une opposition dès l’enfance de cette jeune femme dont la vie entière ne sera qu’une contradiction. Fille du grand sachem (chef) indien, roi de la tribu des abénaquis, elle grandit à l’image de n’importe quelle jeune femme de sa tribu, dans les grandes forêts du nord de l’Amérique. Très vite, elle prend contact avec les français, arrivé il y a plus d’un siècle, via les trappeurs venant faire du commerce de fourrure avec sa tribu. Certains ont même épousé des femmes de son peuple, ou du moins vivent maritalement avec elles. Elle apprend à lire et à écrire à la mission française s’établissant dans son village, et est baptisée à ses douze ans, comme presque tous les jeunes de son village. Elle est belle, et la fille préférée du chef. Douce et vive à la fois, elle peut se montrer aussi sauvage que docile en fonction des circonstances.

Elle rencontre Silvestre en 1661, alors qu’elle a dix neuf ans. Il n’est pas le premier homme qu’elle connait, car malgré le baptême, les anciennes croyances indiennes ont la vie dure. Elle est donc libre de son corps et de son esprit, son statut de fille de chef lui permettant d’aller là où elle veut, quand elle le veut. Ce n’est pas le grand amour, ni le coup de foudre, mais ils se plaisent, indubitablement. Elle est sa femme quand il est au village, entre deux ordres de missions. Et il la respecte tout en la protégeant. Hélas tout à une fin, car il doit repartir en France en 1665. Elle se résigne, lui aussi. Pourtant, un an plus tard, elle apprend par son père qu’il vient de la nommer ambassadrice de son peuple en France. La cours de France est en effet très curieuse de connaitre ces indiens dont on raconte mille et une fables. Bien que surprise, et un rien effrayée, elle finit par se résigner après avoir refusé en bloc. C’est le début d’une nouvelle histoire.

En France, tout la surprend, a commencer par ce protocole, cette étiquette qu’elle est obligé de respecter, et qu’elle trouve ridicule. Sans parler de ces robes qui ressemblent plus à des instruments de torture qu’autre chose. Elle préfère de loin ses tenues en peau tannée, mais ne peut pas les garder à la cours, ça ne serait pas correcte. Mais quelle est cette folie de Versailles ?

♦ ET QUI CONNAISSEZ VOUS ? ♦

♦ Silvestre de Lévis Vicomte de Vauvert, Seigneur de La Voulte et Beauchastel Lieutenant de la marine française arrivé en 1659 en Nouvelle France, il rencontre Tala lors de l’un de ses passages dans son village, avec son frère de sang, le micmac Shawinigan. Par signe de respect, le père de Tala lui donne sa fille en concubine, mais Silvestre s’en voudrait d’en profiter sans l’autorisation de la jeune femme, éducation française oblige. Il y a eut une alchimie entre eux, qu’on en peut pas nier, et le départ de Silvestre leur a fait mal à tous les deux. Ce n’est pas de l’amour, mais de la tendresse…

♦ Elodie de Froulay Mousquetaire Tala ignore que le mousquetaire chargé de sa protection… est en fait une femme. Cela pourrait ne pas la surprendre, étant donné la différence d’éducation entre elle et les français, mais c’est un fait, cela ne se fait pas ! Pourtant Elodie aime beaucoup l’état d’esprit de Tala, libre et sans entrave. Elles s’entendent d’ailleurs très bien, et Elodie lui laisse faire presque tout ce qu’elle veut, en fin de compte.