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 Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky)

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Rebecca Stuart


Rebecca Stuart

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Quelle question ? Au plus offrant bien sûr !
Côté Lit: On n'y fait pas comme chez soi et certainement pas son mari !
Discours royal:




Shine like a diamond

Âge : 24 ans
Titre : Comtesse of Rosyth, Duchesse of Richmond
Missives : 418
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MessageSujet: Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky)   Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky) Icon_minitime10.03.12 12:54

Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky) Natie14 Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky) Orland10


Si Rebecca maudissait parfois Nicolas de la Reynie, à cause du pacte scellé qui lui faisait endosser pas moins de trois rôles à tenir en permanence, elle s’en réjouissait également. Malgré la fatigue et la rigueur que ce marché entre eux lui imposaient, elle ne pouvait guère se montrer ingrate, surtout lorsque tout ceci avait des avantages inattendus. Si on oubliait un instant, le privilège de tenir à l’écart Morgan, mari insupportable littéralement semé par le meilleur policier de France, la duchesse of Richmond s’était découvert un autre petit plaisir quotidien. Elle y songeait une fois encore avec une joie non dissimulée sur le visage, tandis qu’elle sortait de l’un de ses domiciles. Nicolas de la Reynie lui offrait l’opportunité grâce à son interprétation de Gisèle de Brévailles de goûter réellement à la liberté. Car ce n’est pas derrière un secrétaire à Chantilly ou derrière un comptoir de magasin, qu’elle s’épanouissait. La rosière de Paris bien qu’enfermée dans un carcan de pureté, de virginité et d’innocence ô combien naïve, le lui permettait aussi étrange que cela puisse paraître !

Ne pouvait-elle pas sortir dans les rues de la Capitale, comme cela lui chantait ? Ne pouvait-elle pas prendre la direction des bas quartiers, sans qu’aucun reproche ne lui soit fait ? Sans qu’aucun regard noir ne la fixe cruellement ? Si fait, elle le pouvait, avec cette excuse pieuse qui consistait à prêcher la chasteté aux filles des rues, comment aurait-elle pu être mal jugée ? En réalité, cette explication officielle de ses pérégrinations cachait une lutte toute autre. Rebecca avait toujours ressenti au fond de son âme, ce besoin d’indépendance bien féministe. Elle qui s’était affublée d’un époux plutôt stupide et débauché, voulait porter haut et loin la voix des femmes. Oui elle prêchait bien auprès des prostituées, mais il s’agissait de rébellion contre les hommes qui les exploitaient. Ce n’était pas le seul public qu’elle touchait bien entendu et ma foi, elle avait obtenu pour l’heure de bons résultats. Elle avait permis à plusieurs femmes de fuir leur famille, et aux dernières nouvelles elles ne se plaignaient pas d’être libérées du poids d’un mari. Pour l’avoir fait elle-même, elle savait pertinemment qu’il ne s’agissait de bonne volonté afin de le faire ce pas décisif ! Au diable les qu’en dira t-on du voisinage, les jugements hâtifs des sots, on ne vit que pour soi et non pas pour les autres ! Cette dernière phrase restait son plus bel argument pour anéantir tous les scrupules possibles, il agrémentait ses discours joliment !

A ce propos, elle allait une nouvelle fois en tenir un, dans un quartier délabré ce soir-là. Rude journée de protocole aujourd’hui ! Elle désirait ardemment décompresser ! Sourire aux lèvres, tout en marchant d’un bon pas, elle saluait toutes les personnes qui pieusement penchait la tête en signe de respect. Sa réputation n’était plus à faire dans ce Paris qu’elle représentait pour l’instant fort bien. Même la Reynie ne tarissait pas d’éloges dès qu’elle se rendait à l’hôtel de Police, sur les succès rencontrés. C’est ce qu’il fallait au minimum pour être l’appât qu’il désirait, Rebecca n’ignorait pas ce côté face pas vraiment réjouissant de leur accord, mais justement autant exploiter le bon côté, tant qu’elle en avait l’opportunité. C’était dans leur intérêt à tous deux. Voilà pourquoi sans doute, car elle se savait très souvent suivie, il devait rire de ses démarches féministes sans y prêter une réelle attention ! Sur quoi, il avait tort, car elle ne lâcherait certainement pas cette cause, ni demain, ni jamais ! Mais comme il ne lisait pas encore dans ses pensées … Autant continuer de lui plaire sans rien lui montrer de ses intentions réelles et qui n’était ni plus ni moins, qu’une petite ou grande – cela dépendait du succès rencontré - révolution.

C’est donc vêtue à la manière d’une bourgeoise, toute vêtue de blanc, qui pourtant lui allait plutôt mal, puisqu’elle cachait non seulement un mariage mais aussi une enfant, chose que ces bons samaritains devaient ignorer jusqu’au bout, qu’elle s’engagea après une profonde respiration dans ces bas fonds. Le soleil n’était pas encore couché et elle se promettait de ne pas éterniser son intervention. Une boule lui broyait tout à coup l’estomac, comme lors d’une mauvaise prémonition. Était-ce la crainte de croiser, à la nuit tombée, tous les ivrognes sortant des tavernes, qui se montraient grossiers ? Peut-être, mais ce poids indescriptible semblait venir d’ailleurs. Désirant le chasser, elle répéta plusieurs fois les phases de son discours tout en poursuivant sa marche. Mais rien à faire, à chaque pas, cette boule paraissait prendre de l’ampleur … comme si un fantôme du passé pouvait surgir à tout moment au coin d’une ruelle. Elle qui pourtant en avait vu des fantômes dans plusieurs manoirs d’Ecosse, dont le sien justement, ce minable château en ruines qu’elle exécrait par-dessus tout, témoin à lui seul de sa misère insolente. D’où cette sensation désagréable venait-elle donc alors ?

La réponse lui apparut en chair et en os à la croisée d’un chemin à quelques mètres seulement d’une taverne où les hommes brayaient à en crever les tympans ! Son visage pourtant dissimulé sous la cape immaculée qu’elle portait, blêmit à la seule vue de l’homme qui venait d’en sortir. MORGAN se trouvait devant elle ! Ce qu’elle voulait éviter depuis bientôt un an arrivait au moment où elle s’y attendait le moins. Elle ne fréquentait presque plus Versailles, la Reynie avait annoncé le départ de France de la duchesse de Richmond, toutes les pistes avaient été brouillées, effacées, inventées pour d’autres ! Voilà qu’elles étaient mises à néant à cause de cette rencontre ! A moins qu’elle puisse fuir, à moins que l’alcool qu'il avait ingurgité ne lui permette pas de la suivre. Elle devait tenter le tout pour le tout, n’écoutant que sa peur elle prit donc les jambes à son cou.

- AU VOLEUR ! AU VOLEUR !

Hélas, qui donc pouvait bien courir à son aide, dans un quartier ou les pick pockets et les saoûlards sont majoritaires ? Les uns y allaient de leurs ricanements vulgaires à son passage ponctués de petites phrases assassines.

- Qu’est-ce que tu veux qu’il te vole ma belle ? Ta virginité, c’est tout ce que tu sembles avoir à perdre !

Quant aux autres ce n’était pas mieux, ils titubaient et tombaient même à la renverse, car oui Rebecca courait à perdre haleine tandis qu’ils marchaient à pas de fourmis.

- Hola, marche droit la fille. Plus de bière à cause de toi !

Répugnants personnages, si seulement elle pouvait atteindre, les beaux quartiers, là elle ne doutait pas qu’avec sa réputation et au risque de mettre son rôle en danger aux yeux de son mari, on volerait à son secours. Hélas, dans sa précipitation, elle se retrouva bientôt dans une impasse sans issue. Un véritable cul de sac ! Se dissimuler ici, était tout bonnement impossible ! Pas un tonneau, pas une poubelle, pas une pile de barquettes en bois. Rien ! La situation était à désespérer. Dans quelques instants, sa haine le guidant aussi sûrement que s’il avait été sobre, Morgan la rejoindrait. Elle devait se préparer à l’affronter ! Avait-elle d’autres choix ?
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Morgan Stuart


Morgan Stuart

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Cela peut vous paraître étrange mais j'en ai un. Il est bien caché, je le réserve à qui m'aimera vraiment. Et pour mes enfants.
Côté Lit: Vous voulez une liste ? Ce sera même un recueil !
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MessageSujet: Re: Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky)   Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky) Icon_minitime31.03.12 23:08

« Au roi ! »
« Et lequel je vous prie ? Que je ne lève pas mon verre à n'importe quel souverain ! »
« A Charles II d'Angleterre, d’Écosse et d'Irlande ! Notre bon souverain ! »


Était-ce raisonnable de trinquer à la santé du roi d'Angleterre dans une taverne parisienne ? Non mais quand c'était fait en anglais, la plupart des personnes de ces lieux ne comprenaient pas un mot de cette langue, ce serait simplement du charabia pour leurs pauvres oreilles, rien de plus. Morgan, après avoir fait des louanges sur son royal cousin but la moitié de son verre d'une traite, accompagné plus modestement de son ami Brandon of Kent et de deux autres anglais de passage sur le territoire français. Il n'y avait pourtant pas de quoi crier à la gloire du roi d'Angleterre vu le nombre de défaites maritimes essuyées face aux hollandais. Mais Richmond le savait bien : le soutien se faisait dans les bons mais surtout dans les mauvais moments. Cette guerre marquait la fin des illusions de la Restauration, avec la peste et le grand incendie de Londres. Rien n'était plus acquis, il allait falloir s'allier vraiment à la France, ou trouver un autre royaume pour cela. Surtout que la France semblait avoir des tensions avec ses voisins alors si Louis XIV ne voulait pas l'aide de son cousin anglais, il fallait voir où l'herbe était plus verte. C'était purement stratégique, c'était la guerre en somme.

Mais pas de discussions stratégiques ce soir, les quatre hommes se remémoraient de bons souvenirs, riant de bons cœur et chacun renchérissait d'anecdotes aussi amusantes que cocasses. Morgan pouvait avoir aussi d'autres nouvelles d'Angleterre, un des hommes dénommé Simon avait même une lettre pour lui venant de sa jeune sœur, Mary. Il ne savait pas encore qu'un regain de peste avait investi quelques quartiers de Londres et que son frère Henry en présentait les premiers symptômes. Il avait seulement rangé la lettre dans sa poche et profitait de l'instant présent. Comme souvent, il buvait un peu trop, payant sa tournée avec les prétextes que 1/ il payait et 2/ les deux hommes partaient pour l'Espagne dés le lendemain, alors il fallait en profiter.

« Ne les faites pas trop boire, Richmond, ils vont à la comédie ce soir. »
« Mais nous n'avons pas trop bu. Regardez moi, je suis encore bien et conscient, juste … jovial ! »
« Justement, nous devrions nous arrêter là, tant que vous êtes joyeux ! »
répondit Brandon du tac au tac, un sourire amusé sur les lèvres.

Brandon connaissait parfaitement Morgan pour avoir vécu l'exil avec lui et connaître son penchant addictif pour l'alcool et que, dépassé un certain stade, l'alcool rendait l'anglais mélancolique et amorphe. Il lui laissa boire un dernier verre mais c'était tout, ils devaient rentrer à présent, il y avait à faire. A contre-coeur, Morgan dut suivre le trio d'anglais, mené par Brandon qui lança en guise de boutade :

« Nous n'allons tout de même pas rouler sous les tables alors que le soleil n'est pas couché ! »

Morgan avait sa propre vision des horaires et pour boire, il n'y avait pas d'heure ! Remettant son manteau sur sa chemise légèrement déboutonnée, il sortit de la taverne tandis que ses amis étaient déjà plusieurs pas devant lui. Mais une autre silhouette attira son attention. Si je vous dis silhouette féminine, tout le monde pense à la même chose avec l'instinct de séducteur de Morgan. Mais là, c'était différent, il la connaissait, et même trop bien. Depuis qu'il avait posé un pied sur le territoire français, il la recherchait sans parvenir à mettre la main dessus. Et la chance (ou malchance selon le point de vue), le destin, que sais-je d'autre, avait mis cette femme, SA femme, sur son chemin.

« Rebecca … » dit-il dans un souffle, surpris.

A peine avait il prononcé ce prénom qu'elle commençait à détaler, telle une biche apeurée. Si Morgan avait bu, il conservait de bonnes facultés et, après un temps de surprise, se mit en chasse. Une véritable chasse à l'homme, enfin à la femme pouvait commencer. Pas de chance pour Rebecca, son époux était un excellent chasseur et même s'il n'avait ni monture ni armes, ses longues enjambées lui permettaient de la rattraper rapidement, mais les poivrots ne s'écartaient pas, ils étaient des obstacles supplémentaires, ralentissant sa course.

« AU VOLEUR ! AU VOLEUR ! »

Certes, Morgan n'avait pas l'allure d'un gentilhomme en cet instant, mais pas non plus d'un bandit de grand chemin ! Il n'écoutait même pas les moqueries des gens autour de lui, même si le mot « virginité » le fit tiquer. Il était bien placé pour savoir qu'elle ne l'était plus depuis plusieurs années, à moins d'avoir couché avec un sosie et que leur fille Roxanne fut une immaculée conception ! Courant toujours, il la perdit un instant de vue. Où avait-elle pu se cacher, cette mégère ? L'avantage était que ce genre de quartiers n'était pas du genre à abriter la première venue cogner à la porte. Il abandonna le pas de course pour une marche rapide, ses yeux marrons scrutait le moindre mouvement ou la moindre cachette, la plus petite rue. Là encore, il fallait remercier la chance car Rebecca était dans un cul-de-sac et la seule issue possible, Morgan la bloquait à présent. Elle ressemblait à un animal apeuré quand il est dans le viseur du chasseur. C'était véritablement une situation de chasse à l'homme et Morgan gagnait en temps que chasseur, bien évidemment.

Malgré l'alcool, il avait la démarche assurée, juste l'air un peu débraillé et ses yeux légèrement vitreux témoignaient de son alcoolémie, peut être aussi sa voix légèrement tremblante alors qu'il s'approchait de son épouse.

« Dire qu'il suffisait d'attendre patiemment pour que vous me tombiez dessus. Si j'avais su … »

Le Stuart aurait pu être triomphant, parader, trop heureux d'avoir enfin attrapé sa femme. Même pas, il était haineux face à elle, la revoir l'insupportait davantage. Elle essaya de s'enfuir mais il lui attrapa le bras et serra fermement. Il y avait une différence de carrure et de force, Rebecca ne pouvait pas lutter, surtout face à la détermination de Morgan. Il la tira et commença à rebrousser chemin avec sa prisonnière.

« Dites adieu à votre liberté de catin parisienne, le couvent vous attend dés ce soir ! »

Un Stuart ne plaisante jamais avec les menaces. Il s'était juré de jeter son épouse dans un couvent lorsqu'il l'aurait attrapé. Il savait parfaitement où l'emmener et rien ne pourrait l'arrêter. Ou presque …

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Rebecca Stuart


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MessageSujet: Re: Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky)   Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky) Icon_minitime05.04.12 19:24

Les voies du Seigneur sont impénétrables dit-on mais les voies de la destinée ne le sont pas moins ! Face au mur, seule face à un futur qui s’annonçait chaotique derrière les portes du couvent, Rebecca venait de baisser la tête, les mains posées contre le ciment effrité. Rien n’était le fruit du hasard dans l’esprit de l’écossaise et certainement pas cette rencontre inopinée avec son mari dans ce lieu infect. Que ce soit l’exécution de Charles Ier à son mariage raté, tout n’est que la récolte de ce que l’on sème, petits et grands. On parlait souvent d’un retour de bâton, la duchesse allait apparemment en faire les frais, une fois de plus ! A moins que … L’œil brillant, la jeune femme se retourna et cette fois-ci leva haut la tête. Elle pouvait deviser sur les grandes lignes de la destinée certes, mais Rebecca of Rosyth n’était pas de celles qui se résignaient pour autant. Justement le destin est ce livre que l’on écrit plutôt que de le lire ! Tant qu’elle n’aurait pas franchi les portes de ce couvent, et même si elle les franchissait, tout pourrait changer !

Avec elle, en elle se trouvaient des atouts indéniables ! Le plus sûr restait ce poignard lotti dans sa bottine et que ses jupons cachaient admirablement bien ! Ce que négligeait son mari dans toute sa suffisance c’était sa capacité à le tuer. Oh en dernière extrémité certes, puisqu’il restait le père de Roxanne, mais depuis leur dernière rencontre plutôt houleuse, elle en avait fait du chemin sur la voie du crime. Il est vrai qu’elle en avait déjà fait un bout, en ayant deux cadavres à son actif avant même leurs fiançailles ! Morgan la prenait pour ambitieuse, arriviste, opportuniste, il avait raison ! Mais il ne la tenait pas pour dangereuse ! Ce en quoi il avait tort ! Mais encore une fois, elle garderait ce côté encore plus sombre de sa personnalité pour elle, sauf s’il ne lui laissait pas le choix ! Car le jour où il découvrirait ses autres talents, serait son dernier, c’était évident ! Autant donc se rabattre sur une autre carte maîtresse en sa possession. La séduction !

Allons donc, pour être aussi teigneux et colérique envers elle, il fallait bien que justement il reste quelque chose de cette attirance folle qu’il avait eue pour elle. Qu’on ne s’y fie pas, elle avait encore ce pouvoir là sur lui ! Comme beaucoup de femmes ? Sans doute, mais peut-être plus, car s’il l’avait épousée, c’est bien parce qu'elle possédait ce petit plus, cette pincée de rien du tout peut-être mais qui justement fait toute la différence. A la hâte, car les pas se rapprochaient, elle dénoua quelques fils de sa chemise de lin retenue par un bustier noir. Simple tenue tout comme la personne qu’elle était censée représenter. Les lacets des filles du peuple se portaient sur le devant, contrairement aux dames de qualité, et c’était tant mieux en cette minute. Aussitôt le décolleté fut plongeant, elle dissimula le tout pour l’heure sous sa cape noire auquel elle enleva un nœud autour de son cou. L’effet de surprise devrait être pour plus tard !

Les bras croisés, elle remarqua un peu plus loin tandis que Morgan venait de bifurquer dans l’impasse, un clou rouillé qui lui servirait à merveille. Il fallait juste l’atteindre ! Elle avait son idée pour ça ! Cependant, pour l’instant, elle allait donc subir, laisser sa minute de gloire à son époux. Son visage n’était pas vraiment empreint de satisfaction mais plutôt de haine. Lorsqu’elle repensait au même regard si amoureux, si rempli de désir le jour de leur mariage, elle ne pouvait que constater le radical changement. Il avait découvert entre temps, Dieu sait comment d’ailleurs puisque la jeune duchesse restait une experte dans l’art de la dissimulation, son petit jeu. Regrettait-elle ? Non ! Recommencerait-elle ? Oui ! TOUT, un vieillard de quatre-vingt ans, un goûteux ou un unijambiste, TOUT pour ne plus revivre ce passé de miséreuse ! TOUS les hommes sont intéressants, pourvu qu’ils soient puissants et riches ! Sa mère ne la comprenait pas ! Son père se retournait sans doute dans sa tombe ! Tant pis ! Elle ne renoncerait jamais ni pour un défunt traître, ni pour une ingrate satisfaite de sa basse condition !

« Dire qu'il suffisait d'attendre patiemment pour que vous me tombiez dessus. Si j'avais su … »

A présent, Rebecca saurait de son côté en revanche, quels endroits infâmes, son mari fréquentait. A boire comme un marin et à trousser la gueuse, elle ne remettrait plus jamais les pieds dans ce quartier, et se tiendrait loin des tavernes ! Enfin, si elle s’en sortait ce soir bien entendu ! Muette encore, calculant déjà tous les mots qui sortiraient de sa bouche, elle se fit tirer sans ménagement ! Elle n’en était pas étonnée, elle ne subissait pas pour la première fois la maltraitance de son cher et tendre. A quelques pas du clou que la jeune femme avait repéré tout à l’heure, elle se mit à courir délibérément. En quelques fractions de secondes, tandis qu’il la rejoignait, elle avait accroché à l’objet un pan de sa robe et sa cape.

« Dites adieu à votre liberté de catin parisienne, le couvent vous attend dès ce soir ! »

CRAAAAAAAAAAAC ! Tandis que Morgan lui agrippait violemment le bras, la cape à peine retenue à son cou glissa de ses épaules, la robe déchirée laissait quant à elle apercevoir sa jambe nue. A présent, Rebecca pouvait commencer à jouer. La seconde manche commençait. Puisque son époux l’avait poussé à lui, qu’à cela ne tienne, il ne pourrait s’en prendre qu’à lui-même pour les dégâts à sa tenue et si à présent elle se pressait tout contre lui. La poitrine gonflée d’anxiété mais surtout débordant largement du tissu blanc, même un saint n’aurait pu fermer les yeux devant un tel spectacle. Alors un libertin comme Morgan of Richmond ? Non seulement il n’avait pas fermé les yeux mais ceux-ci naviguaient à leur aise sur les avantages physiques de son épouse. Elle ne s’y était donc pas trompée, le désir était toujours au rendez-vous. Sans aucun scrupules, non seulement car elle était dans son droit le plus légitime, mais plus encore pour sauver sa peau, elle posa sa main derrière son cou et approcha sa bouche de la sienne.

- Catin ? Votre catin alors Morgan ! Vous le savez bien que je n’ai été qu’à vous ! Que je ne suis qu’à vous ! Allons … ne fais je pas une assez belle tapisserie à exhiber dans les salons pour être reléguée au couvent ?

Ses lèvres pressèrent à peine les siennes puis elle se recula un instant et cette fois-ci agrippa son pourpoint, sa poitrine presque dénudée tout contre son torse.

- Dès ce soir, vous voilà bien pressé ! Quel dommage, pas même une dernière nuit d’adieu Morgan ? Après plus d’un an loin de l’autre, n’allez pas me dire que la flamme ne se ravive pas ne serait-ce qu’un peu ?

Oui gagner quelques heures, même si cela voulait dire passer par la case lit avec son débauché de mari ! Débauché et ivre, car il empestait l’alcool ! S’il résistait et bien il lui restait encore quelques arguments de poids ! Elle jouait là, la carte la plus douce et la plus chaleureuse ! Que Morgan ne vienne pas se plaindre par la suite, parce que Rebecca aura corsé le jeu !
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Morgan Stuart


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MessageSujet: Re: Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky)   Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky) Icon_minitime20.07.12 12:06

Se faire manipuler par la gente féminine quand on se nomme Morgan Stuart, c'est presque monnaie courante. C'était une de ses faiblesses, il en avait conscience mais ne pouvait résister. Et pourtant, ce n'était pas faute d'essayer ! Et puis son épouse, Morgan devait en être vacciné à force. Elle l'avait trompée, non pas en couchant avec d'autres hommes mais sur ce qu'elle était, sur ce qu'elle lui avait promis, et cette trahison avait fait si mal qu'il n'avait fait que perpétuellement se venger en lui menant la vie dure. D'accord, Richmond n'avait qu'à mener sa vie comme il faisait d'habitude mais il avait pris soin de ne pas se montrer discret, bien au contraire. Cela suffisait à rajouter une couche d'humiliation à Rebecca, mais cela ne suffisait pas. A Londres, il était conscient de lui faire du mal, tout cela était volontaire, plus calculé et pourtant ce n'était jamais assez à ses yeux. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu'il l'avait aimée et s'était senti trahi. Blesser un égo n'était pas grand chose, cela se balayait en deux-trois vengeances, mais blesser un cœur, cela commettait des dommages irréparables, des cicatrices impossible à refermer, quoi que l'on fasse. Et dans le caractère de Morgan, il ne pouvait pas passer à côté de cela, il devait obtenir réparation avant d'avancer véritablement.

Vu qu'il n'avait pas l'intention de lui ôter la vie, ce n'était pas non plus un tueur compulsif, Morgan avait dans l'optique de l'enfermer dans un couvent, lui faire vivre le pire des enfers en la coupant du monde grâce à sa seule volonté. Vous me direz, ce n'est pas en l'enfermant qu'il pourra s'en séparer. Mais Morgan n'avait pas l'intention pour l'instant de se marier, il pouvait bien être enchaîné par le mariage à cette mégère, tant qu'il n'avait pas à voir son visage au quotidien. Alors dans cette impasse parisienne, Morgan jubilait, surtout qu'il savait déjà où l'envoyer, ayant contacté la mère supérieure du couvent bénédictines des anglaises, dans le faubourg Saint-Marcel, qui était prête à accueillir la mauvais épouse. A moins qu'il l'envoie bien loin dans la campagne française, un peu plus tard. Il fallait avouer que les couvents et autres monastères en Angleterre ont pour beaucoup été détruits au siècle dernier, alors il faisait avec ce qu'il pouvait. La tirant violemment par le bras pour l'amener avec lui, le bruit de déchirement de tissu. Se retournant vivement, Morgan vit que ce n'était pas un simple accroc mais que Rebecca avait la robe bien fendu et que son décolleté était plus que sorti ! Était-ce l'alcool ou autre chose qui le fit stopper dans son élan ? Un peu des deux, le spectacle n'était pas des plus déplaisants, ses yeux marrons ne s'en privait pas. Après tout, les yeux sont fait pour voir surtout que Rebecca s'approchait davantage, elle était si près qu'il y aurait à peine à faire un mouvement pour l'embrasser mais Richmond ne bougea pas, surpris de ce qui se passait sous son nez.

« Catin ? Votre catin alors Morgan ! Vous le savez bien que je n’ai été qu’à vous ! Que je ne suis qu’à vous ! Allons … ne fais je pas une assez belle tapisserie à exhiber dans les salons pour être reléguée au couvent ? »

Que diable était-il arrivée à la jeune femme pour un tel revirement de situation !? En tout cas, Morgan ne se débattit pas devant le baiser qu'elle lui donnait. Ses bras, devenus ballants face à la situation, enserrèrent sa femme contre lui.

« Dès ce soir, vous voilà bien pressé ! Quel dommage, pas même une dernière nuit d’adieu Morgan ? Après plus d’un an loin de l’autre, n’allez pas me dire que la flamme ne se ravive pas ne serait-ce qu’un peu ? »

Il ne lui fit qu'un sourire en hochant de la tête puis se pencha lentement vers l'oreille de son épouse pour lui parler doucement.

« Vraiment, est-ce que vous pensez, ressentez ? »

Puis il la regarda avec un petit sourire en coin. Il était rare que Rebecca agisse de la sorte alors l'anglais resta silencieux quelques secondes en l'observant minauder … avant de la serrer davantage contre lui de manière brutale et d'une grande force pour qu'elle ne puisse pas s'échapper. Le sourire de Morgan s'était transformé en rictus et son visage surpris puis adoucit avait retrouvé ses traits durs, teintés d'une colère que son épouse lui connaissait bien.

« Me prenez vous pour un imbécile ? Oui, vous pensiez vraiment que j'allais tomber dans votre stupide piège ! Je déteste qu'on me prenne pour une poire ! »

Pour sûr, le duc de Richmond rejetait sa colère sur une Rebecca prisonnière dans les bras de son mari. Elle avait voulu jouer avec le feu, il fallait en payer à présent les conséquences !

« L'énorme erreur fut de penser que je tomberais dans votre mauvais jeu de comédienne. Jamais, jamais vous n'avez agi de la sorte ! Vous n'êtes qu'une sale profiteuse ! Raison de plus pour vous emmener ce soir. »

La lâchant un court instant, Morgan lui attrapa fortement les poignets et, vu qu'elle opposait résistance, la tirait pour sortir de cette impasse. La soirée était loin d'être finie, chacun avait ses ressources, il fallait que les deux camps déploient toute leur force pour gagner.
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Rebecca Stuart


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MessageSujet: Re: Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky)   Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky) Icon_minitime27.07.12 14:08

Les bras de son cher et tendre époux autour de sa taille, firent jubiler intérieurement Rebecca. Il l'aimait encore, ou tout au moins, il restait ne serait-ce qu'un fragment de cet intense sentiment, qu'importe que cela fut-ce un souvenir ! Erreur, ô cruelle erreur Morgan ! Les hommes sont en effet si faibles face à la gente féminine et malgré cette aversion apparente, elle savait à présent qu'elle conservait un pouvoir, si infime soit-il, sur lui. Qu'importait là aussi que celui là, se situe au dessous de la ceinture davantage qu'au cœur. Elle ne se faisait pas d'illusions, c'était bien son décolleté et sa jambe nue qui agissaient tel un aimant ! Quoique à bien y réfléchir, la haine est un sentiment bien trop proche de l'amour pour ne pas être exploitée un jour ou l'autre par la jeune duchesse. Cette dernière tirait parti de tout. La manipulation n'était-elle pas l'art de cibler un point faible et de s'en servir ? En attendant, ce nigaud lui souriait ... et se penchait sur son oreille. Pour lui embrasser le cou ? Une nuit à subir, juste une nuit à subir ... Elle fermait déjà les yeux pour étouffer l'écœurement qui lui assaillait l'estomac, à la seule pensée de ses lèvres sur sa peau. Son époux était pourtant séduisant et elle s'était efforcée de l'aimer. A plusieurs reprises et sincèrement elle avait tenté des rapprochements, ne devait-elle pas passer son existence entière à ses côtés ? Cependant rien n'y avait fait, les débauches de Morgan en étaient-elles la cause ? Ou bien était-ce plutôt cette sorte de mépris qu'elle ne pouvait que ressentir pour lui ? Comment estimer un homme qui abandonne sa maîtresse en titre après lui avoir promis le mariage ? Que peut-on attendre d'un tel individu ? Certes Rebecca en avait été la bénéficiaire mais tout de même, elle avait bien vu le traitement réservé à sa rivale du moment. Non, elle pouvait l'apprécier, mais lui offrir son coeur, elle n'avait jamais pu et ne pourrait jamais. Qu'il se contente de son corps, si cela la faisait réchapper au couvent. Elle était prête ...

« Vraiment, est-ce que vous pensez, ressentez ? »

Puisque son époux lui souriait, elle lui rendit son sourire, un des plus charmants de sa collection, ses yeux mutins se plantèrent dans le regard de Morgan et elle minauda de plus belle.

- Je pense que tout ceci est au fond, un malentendu de la pire espèce et que si je ne vous aimais pas au moment de notre mariage, je peux apprendre aujourd'hui ... Nous ne serions pas le premier couple à ne pas s'être épris l'un de l'autre au premier regard. Vous êtes un homme bien Morgan, je veux ressentir de l'amour à votre égard. Je ferai tout pour y parvenir.

Tandis qu'elle s'apprêtait à lui caresser la joue, elle sentit les bras de Morgan la contrer avec brutalité contre lui. Passion ? Oh mon Dieu, il n'allait tout de même pas, l'honorer ici même ? Dans cet endroit lugubre ! La duchesse était à des lieues de se douter, que sa séduction n'opérait déjà plus sur son sot mari. Il n'était pas si sot que cela donc ? Elle l'aurait pu le croire, il se vengeait si piteusement en tentant de l'humilier par ses aventures. En effet, cela fonctionnait, elle était la cocue la plus célèbre d'Angleterre après la reine, mais en France ... En France, il n'y parviendrait plus. Elle était sous l'incognito le plus parfait et offert par le lieutenant de police lui même, s'il vous plait. Malgré tout, cette protection là ne la ferait pas se glisser à travers les mailles du filet. Morgan avait apparemment décidé d'une autre méthode : le couvent. D'ailleurs, son visage après s'être étiré sous un rictus qui ne laissait rien présager de bon, s'adoucit mais son courroux était à peine dissimulé. Elle avait échoué ! Mais à tout échec, malheur est bon, son corps ne serait pas forcé d'accueillir les caresses de son époux, ce soir.

« Me prenez vous pour un imbécile ? Oui, vous pensiez vraiment que j'allais tomber dans votre stupide piège ! Je déteste qu'on me prenne pour une poire ! »

Pour le penser, c'était un euphémisme ! Elle en était convaincue, ce fut donc une certaine stupéfaction pour elle, d'assister à une telle rébellion. Faites l'amour et non pas la guerre, il avait choisi la seconde option, donc. Fort bien ! Elle tenta par conséquent de se détacher de son emprise, mais bien entendu la poigne de son mari, était bien trop forte.

« L'énorme erreur fut de penser que je tomberais dans votre mauvais jeu de comédienne. Jamais, jamais vous n'avez agi de la sorte ! Vous n'êtes qu'une sale profiteuse ! Raison de plus pour vous emmener ce soir. »

Mauvais jeu de comédienne ? Mais il l'insultait vraiment ...

- Si vous pouvez m'accuser d'avoir agi par intérêt, faites donc, je ne m'en cache pas ou du moins plus ! Qu'est-ce qu'il peut y avoir d’intéressant chez vous, si ce n'est votre art de la luxure, et votre position à la cour. Je ne vous ai pas choisi pour vos beaux yeux, le reste du raisonnement n'est donc pas difficile, même si vous y avez mis le temps ! Cela dit, si réellement j'avais été une aussi piètre actrice, je ne porterai pas cette alliance. Vous y êtes tombé oui monsieur, et à pieds joints ! Il suffit que je m'en donne la peine, et vous pourriez y retomber facilement, j'aime les défis, je ne m'avoue jamais vaincue.

Tandis qu'il lui enserrait les poignets comme dans un étau et la traînait de nouveau pour la faire sortir de l'impasse , elle fit éclater un rire victorieux, pour ponctuer ses paroles. Comme ça faisait du bien de lui avouer la vérité dans toute sa brutalité. Elle ne l'avait jamais fait jusque là. Elle tira par la suite sur ses membres endoloris pour s'extraire de l'emprise de Morgan sur elle. Ses pieds qui s'échauffaient sous cet effort physique la firent un instant trébucher, et elle profita d'être à terre pour lancer son atout maître.

- Si j'ai commis une erreur ce soir, vous en commettriez une bien grande en me conduisant dans l'un de ces couvents. N'oubliez pas Roxanne, n'oubliez pas notre fille. MOI seule sais où elle se trouve et même la langue à deux centimètres d'un fer rouge, ne me fera rien avouer !

Voilà les choses étaient dites et son regard n'était plus du tout langoureux, loin de là. Il devait être tout aussi haineux que celui de son mari. La guerre des Richmond s'annonçait terrible.
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Morgan Stuart


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Côté Coeur: Cela peut vous paraître étrange mais j'en ai un. Il est bien caché, je le réserve à qui m'aimera vraiment. Et pour mes enfants.
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MessageSujet: Re: Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky)   Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky) Icon_minitime12.08.12 23:22

Se croyait-elle irrésistible à ce point là ? Apparemment oui, Rebecca ne reculait devant rien pour retrouver sa liberté, berner son mari qu'elle croyait stupide au point de se laisser prendre à cette mascarade de pacotille. Certes, il avait un peu bu mais restait lucide malgré tout. Elle n'avait jamais voulu de lui une fois qu'elle a obtenu la bague au doigt et qu'elle est entrée dans la famille Stuart. Il avait mis un petit temps, à peine quelques mois, avant de se rendre compte de sa vénalité, son arrivisme et surtout le dégoût qu'il inspirait à Rebecca. C'est à partir de ce moment là que ce mariage s'est brisé.

Morgan avait vu en la jeune femme un jeu tout d'abord, puis s'était entiché d'elle tout en conservant ses maîtresses avant de les délaisser une à une, le duc avait de plus en plus de sentiments pour sa belle. S'il l'avait demandé en mariage, ce n'était pas à la légère. Si c'était juste une histoire de coucherie, ce ne serait jamais allé si loin. Et c'est parce que Morgan s'était laissé porter par ses sentiments qu'il fut encore plus déçu de s'être laissé berné. Il a été profondément blessé et, même si on peut trouver que son comportement fut excessif, il s'était vengé en lui pourrissant la vie, menant une vie de débauche et ne se souciant d'elle que de lors de leurs disputes. C'est cette femme, cette mégère comme il pourrait la qualifier, qui aujourd'hui tentait de le séduire. Comment la croire ? Certes, Rebecca était une terrible comédienne mais ce rôle là n'était pas crédible, pas aux yeux de Morgan.

« Vous êtes un homme bien Morgan, je veux ressentir de l'amour à votre égard. Je ferai tout pour y parvenir. »

De l'amour ? Comprenait-elle ce mot ? Jamais elle ne l'avait aimé, pourquoi cela changerait maintenant ? Comme par hasard pile à l'instant où il voudrait l'enfermer pour s'en débarrasser à tout jamais ! C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, Morgan ne pouvait pas supporte tant de mensonges dans la bouche de son épouse, se faire prendre pour un imbécile de façon si éhontée, sans aucun scrupule apparent de la part de la jeune femme.

Jusqu'au bout, Rebecca n'imaginait pas que Morgan la repousserait. Se croyait-elle irrésistible ? Sans aucun doute, après tout elle l'avait bien eu une fois, elle se persuadait qu'une seconde fois serait facile. Pourtant, la réponse de la jeune femme fut cinglante :

« Si vous pouvez m'accuser d'avoir agi par intérêt, faites donc, je ne m'en cache pas ou du moins plus ! Qu'est-ce qu'il peut y avoir d’intéressant chez vous, si ce n'est votre art de la luxure, et votre position à la cour. Je ne vous ai pas choisi pour vos beaux yeux, le reste du raisonnement n'est donc pas difficile, même si vous y avez mis le temps ! … »

Cela faisait mal, bien qu'il ne montrait rien. C'est vrai qu'il s'était fait berner comme un bleu et le duc s'en mordait les doigts à chaque fois qu'il y repensait. Le reste des paroles de Rebecca, Morgan s'en moquait. Si elle aimait les défis, lui ne plierait en rien en ce qui la concernait. D'ailleurs, il ne voulait plus lui adresser la parole et la tirait pour sortir de cette ruelle et l'emmener dans le couvent qui n'attendait qu'elle ! Évidemment, lui était trop confiant et pensait qu'une fois attrapée, plus aucun obstacle ne se mettrait entre sa mission et le couvent. C'était sans compter le machiavélisme de son épouse !

Lui la tirait sans ménagement, le visage fermé et le corps tendu et encore pire, quand il l'entendit rire. Quelle sorcière, complètement folle à rire comme une forcenée tandis qu'elle tentait de se débattre en vain pour tenter de s'enfuir. A force, elle trébucha et se retrouva au sol alors qu'il tentait de la relever sans délicatesse aucune.

« Relevez vous ! »
« Si j'ai commis une erreur ce soir, vous en commettriez une bien grande en me conduisant dans l'un de ces couvents. N'oubliez pas Roxanne, n'oubliez pas notre fille. MOI seule sais où elle se trouve et même la langue à deux centimètres d'un fer rouge, ne me fera rien avouer ! »

Morgan resta interdit l'espace d'un instant. Là, vu comme cela, elle menait totalement la danse. Elle jouait un coup bas, mais aussi un coup de maître. La faiblesse du duc de Richmond, c'était sa fille, elle le savait et en jouait ! Mais l'anglais ne pouvait pas la laisser partir, ce serait s'abaisser, mais en même temps, sa fille … Il était pris entre deux feux. Puis d'un coup, lui tirant le bras avec violence, il releva Rebecca et une fois debout, lui mit une gifle monumentale. Frapper une femme n'était pas une habitude, loin de là, mais la colère l'avait pris au corps et n'avait pas pu se contrôler. La claque fut sonore et violente. Il ne faut pas mettre un Stuart en colère.

« Vous préférez laisser votre fille abandonnée, sans parents plutôt que de me la confier ! Mais quelle mère êtes vous ? Vous n'êtes qu'une mégère sans cœur, une mère indigne. »

Hésitant encore un instant, Morgan décida malgré tout de tirer son épouse. Lui aussi pouvait jouer le père indigne, à contre cœur mais il ne pouvait pas laisser partir Rebecca, ce serait perdre doublement vu qu'elle serait plus vigilante les prochaines fois. Après, il mettrait Paris à feu et à sang pour retrouver sa petite fille qu'il n'avait pas vu depuis longtemps.

« Si je ne peux pas la voir, vous non plus. Vous pourrez voir ce que cela fait ! »

Non, il ne faiblirait pas. Ce n'était pas le moment. Il reprit un air déterminé, ne voulant plus regarder son infâme épouse et faire qu'une seule chose : s'en débarrasser et ne plus entendre parler d'elle !
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Côté Lit: On n'y fait pas comme chez soi et certainement pas son mari !
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MessageSujet: Re: Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky)   Je t'insupporte, tu m'insupportes, on s'insupporte ! (Morgan & Becky) Icon_minitime29.08.12 19:42

A présent il pouvait la battre, elle n’en avait cure ! Elle se souvenait déjà que trop bien de cette gifle retentissante dont il lui avait fait le charmant cadeau, ainsi qu’à Roxanne ! Déjà ivre, ce jour-là ! Comme ce soir, comme toujours ! Ça n’avait pas changé ! Une de plus, une de moins ! Certes, Morgan n'était pas un homme violent mais lorsqu'on connait le goût de quelque chose, cela nous choque moins ! Dans sa colère sourde, bien entendu, la duchesse de Richmond qui ne s’accrochait décidément plus à ce titre, ne voyait pas la réalité en face ! Comment aurait-elle pu admettre qu’elle avait été quelque peu la cause de cette descente aux enfers qui l'avait conduit à l'alcoolisme ? Elle n’en portait pas l’entière responsabilité mais malgré tout … Mais comment s’y résoudre ? Autant elle n’aimait pas son époux, autant songeait-elle, il ne l’aimait pas plus ! Ce mariage, dans son esprit, n’avait été fait pour qu’il assouvisse son désir d’elle ! Ni plus ni moins ! Aucun sentiment de toute part ! S’il était tombé dans son piège, c’est parce qu’il avait alors réfléchi par ce besoin charnel et non pas par une quelconque intelligence ! Elle savait mieux que quiconque ce qu’elle provoquait chez les hommes, très souvent elle s’était faite allumeuse ! Ils voulaient la mettre dans leur lit, ils ne lui portaient aucun amour ! Et voilà qu’il osait jouer une malheureuse victime devant elle à cause d’un piètre mensonge de sa part ? Il l’avait voulue, il l’avait eue, elle lui était restée fidèle, elle lui avait donné un enfant, elle avait supporté et supportait encore ses infidélités ! Qui était le plus à plaindre vraiment ? Pour Rebecca, la question ne se posait pas ! Si elle avait eu à payer, ça en était assez, elle ne supporterait pas davantage son autoritarisme, ses insultes !

Lorsqu’il lui commanda de se relever, elle ne s’exécuta donc absolument pas et il eut beaucoup de difficultés à y parvenir ! S’il devait la conduire dans ce charmant couvent par la force, tout Paris en serait au courant, tant elle hurlerait dans les rues, quitte à en devenir aphone! Elle s’écorcherait la peau à l’obliger de la traîner, mais quoiqu’il en soit, la partie serait autant pénible pour elle que pour lui. Oubliait-il qu’ils n’étaient plus en Angleterre, il n’avait pas tous droits sur elle sur le sol français ! En outre, il ignorait toujours la protection de la Reynie et surtout ne devait pas l’apprendre, mais elle n’hésiterait pas à en user, même derrière des barreaux, même sous un habit de nonne !

Cependant, elle ne voulait pas en arriver à cette extrémité, s’il n’y avait eu dans la balance que les deux époux Richmond, elle n’aurait pas hésité à tout entreprendre pour l’écarter de sa route. Quitte à le faire tuer peut-être ! Mais si elle avait demandé à Gabrielle de Longueville d’avoir recours à cette méthode, qu’en cas de très lourd danger, ce n’était pas pour rien ! Rebecca pas réellement mauvaise au fond de son âme, et dans son esprit, savait que l'existence de sa fille changeait toute la donne. Morgan qui l’accablait de son mépris et même de l’injure insoutenable de mauvaise mère, savait-il à quel point elle se sacrifiait pour son enfant ? Elle ne voulait justement pas lui prendre son père ! On pouvait tout dire de la jeune femme, mais pas ça ! Car il n’y avait sans doute que très peu de mères aussi poule qu’elle et éloigner sa Roxanne, LEUR Roxanne était déjà bien douloureux ! Morgan venait de passer la mesure dans ces propos, c’est à cause de sa réplique cinglante, qu’elle lui fit face, et lui assena à son tour une gifle.

- JE VOUS INTERDIS !

Peut-être à présent, la croirait-il sincère, car jamais elle n’avait encore hurlé comme ça, avec ce tremblement palpable dans la voix !

- Regardez-moi bien, monsieur mon mari, ou plutôt écoutez-moi bien, je subirai tout de votre part, vos bâtards et vos maîtresses, votre manie de me rabaisser, votre perpétuel aveuglement de ne jamais voir vos propres torts … mais je ne tolèrerai pas que vous me disiez sans cœur, lorsqu’il s’agit de Roxanne ! Je suis peut-être indigne de vous, mais pas d’elle ! Croyez-vous que j’aurais mis dix-sept heures à la mettre au monde, pendant que vous roucouliez avec une de vos traînées, pour l’abandonner de la sorte ?

Elle fouettait du revers de sa main, l’épaule de son époux comme pour accentuer ses propos.

- Bien entendu, que notre fille ne serait pas laissée à elle-même, je l’ai confiée aux meilleures mains qui soient hormis les miennes ! Une personne que j’aie éprouvée durant des mois, pour juger si elle était digne de confiance ou non ! Mais les choses sont dites en effet, moi en liberté, vous aurez l’opportunité, si vous parvenez à ne pas m’insulter à tout bout de champ, de la revoir et de passer du temps avec elle. A la seule condition, que vous me donniez votre parole d’honneur de ne pas me l’arracher … Car si de mon côté, je vous l’ai prise, c’est qu’elle ne désirait plus vous voir après ce qui s’est passé lors de notre dernière rencontre, et dont vous vous souvenez très bien ! Vous avez donc tout intérêt à ne pas m’avoir comme ennemie dans cette affaire ou derrière les portes d’un couvent ! Haïssons-nous comme il convient en son absence, mais comportons nous en personnes civilisées dès que cela la concerne ! Alors monsieur, que décidez-vous ? Ne plus me revoir, signifie ne plus jamais la revoir et en revanche, cette personne peut me l’amener où que vous me conduisiez ! Je saurai bien rentrer en contact avec elle ! Votre démarche ne servirait à rien qu'à vous pénaliser vous-même! Etes-vous prêt à cela ? Ou seriez-vous plus sage dans vos décisions cette fois-ci ?

La balle était encore une fois dans son camp. Son monologue allait-il enfin servir à quelque chose ? La réponse qu'elle espérait était bien simple : oui ou non et peut-être pourrait-elle enfin reprendre le chemin de son petit logis, avec cette impression d’avoir progressé sur un sujet avec Morgan !

- Quoi que vous fassiez, cet enfant nous liera toujours l’un à l’autre, c’est ainsi !

Elle lui tourna le dos et fit discrètement quelques pas en direction de l’issue de l’impasse.

- Vous pouvez m’arrêter si vous le voulez, je ne cours pas, vous vouliez que je sois à votre merci, c'est le cas et c’est donc à vous de choisir Morgan. Je saurai vous retrouver, puisque vous êtes à la cour et je vous dirai où vous pourrez rencontrer Roxanne. Je vous promets si vous me laissez partir, que vous reverrez votre fille. Il n’y a pas que du mauvais en moi Morgan !

Rebecca pivota légèrement la tête dans sa direction et ralentit sa marche, en attendant son ultime décision !
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Si elle ne voulait pas se relever, Morgan la traînerait s'il le fallait. Jamais couple n'avait été aussi mal assorti, ils ne pouvaient pas s'entendre, leurs caractères faisaient des étincelles et refusaient de s'entendre sur le moindre point. Ah si, leur fille, la seule réussite du couple mais n'avait pas réussi à ressouder ce couple qui partait sur des mauvaises bases. Comment réussir quand il n'y a qu'une seule partie qui aime ? Et quand l'autre a joué de tous les stratagèmes pour se voir passer la bague au doigt juste pour entrer dans la famille royale ? C'était perdu d'avance, tout le monde avait prévenu Morgan mais personne n'avait su l'arrêter tant il semblait déterminé … et aveuglé par les manigances de la belle. Aujourd'hui, il le regrettait amèrement et décidait de lui faire payer, et cela commençait par la jeter dans un couvent pour ne plus à avoir à s'en occuper.

La deuxième chose, puisque Rebecca avait lancé le sujet, c'était de la priver de sa fille. Voilà une année que Morgan n'avait pas vu sa chère petite fille et cela lui manquait cruellement. Alors, dans un élan égoïste, le voilà préférer que Roxanne n'ait aucun de ses parents plutôt que sa mégère l'ait et pas lui. C'était de la méchanceté pure mais il agissait sous le coup de la colère et ce raisonnement était parfaitement logique. Cruel, mais logique. Pourquoi la verrait-elle et pas lui ? Certes, Rebecca était une bonne mère, on ne pouvait lui ôter cette qualité là, mais Morgan n'avait mal agi contre sa fille qu'une seule fois et cela aussi il le regrettait avec force. C'était plus le geste d'un père qu'autre chose. Mais c'était que l'épouse ne se laissait faire et lui mit à son tour une violente gifle.

« JE VOUS INTERDIS ! »
« VOUS N'ÊTES EN DROIT DE RIEN ! »

Non mais il n'allait pas se faire dicter sa conduite par une espèce d'hystérique ! Mais c'était bien la première fois qu'elle semblait sincère face à lui. S'était-elle découvert un côté humain ? Ce serait bien une première ! Pourtant ce n'était pas une énième dispute comme ils en avaient en Angleterre, où Whitehall connaissait tous leurs déboires. Cette fois, cela concernait la petite Roxanne, que chacun aimait et voulait avoir, chacun se considérant comme un bon parent digne de pouvoir l'élever. Mais qu'elle soit confiée à de bonnes mains ne satisfaisait pas Morgan pour qui une mère se devait d'élever son enfant, surtout quand on l'emmène loin de Londres et de son père ! Ce n'était pas avec ce genre d'argument que Morgan allait capituler ou pouvait approuver !

Mais la suite était plus intéressante, bien que menaçante. Pourquoi, aujourd'hui, elle lui proposerait de voir leur fille alors qu'elle s'était enfuie avec ? Il ne pouvait pas la croire, cela ne pouvait qu'être une entourloupe pour que Rebecca échappe au couvent et tout le reste. Une fois loin de lui, Morgan serait certain ne plus revoir ni son épouse ni sa fille. Pensez vous, après avoir été dupé et toutes ces années en compagnie de Rebecca, l'anglais ne pouvait que se méfier et ne pas y croire. Cela le laissait sceptique, il ne pouvait que ne pas croire ce que cette femme lui disait. Elle s'était inventée une personnalité toute entière pour attirer Morgan dans ses filets, elle avait réussi à se hisser en haut grâce à ses mensonges et ses tromperies. Pourquoi n'userait-elle pas de la même technique ce soir ? Non, décidément, il n'était pas capable de la croire, Rebecca était une menteuse professionnelle, cette promesse n'était que du vent.

Il était resté silencieux, lui serrant le poignet et ne la quittant pas des yeux avec un regard dur, les sourcils froncés et le visage grave. Être lié à cette femme ne l'enchantait pas, c'était sa plus grosse erreur, bien qu'elle lui ait donné le plus beau cadeau de la vie, leur petite fille. Mais si elle se servait de Roxanne pour le duper, Morgan ne tolérerait pas cela et là ce ne serait plus une guerre entre eux mais il déclencherait l'apocalypse. Il la laissa faire quelques pas, la tenant toujours mais elle ne semblait pas vouloir s'enfuir en courant puisqu'elle prenait le chemin de l'impasse. Puis sa voix s'était adoucie quand Rebecca parla à nouveau :

« Vous pouvez m’arrêter si vous le voulez, je ne cours pas, vous vouliez que je sois à votre merci, c'est le cas et c’est donc à vous de choisir Morgan. Je saurai vous retrouver, puisque vous êtes à la cour et je vous dirai où vous pourrez rencontrer Roxanne. Je vous promets si vous me laissez partir, que vous reverrez votre fille. Il n’y a pas que du mauvais en moi Morgan ! »

Ainsi, il devait choisir. Au fond de lui, la réponse était toute choisie. La seule chose qui le retenait était sa colère envers son épouse, Morgan avait toujours du mal à encaisser ce qu'elle lui avait fait. Entre la tromperie pour se faire épouser et sa fuite, le Stuart avait de quoi la détester. Et là, elle le mettait au pied du mur, que pouvait il vraiment faire ? D'un geste, la main de Morgan desserra le poignet de sa femme, laissant son bras se balancer doucement contre son corps. Il était toujours silencieux et la regardait toujours puis lâcha un soupir, le voilà capitulant contre lui-même.

« Vous êtes libre, madame. commença t'il froidement. J'ose espérer que vos paroles ne sont pas d'habituelles mensonges qui sont sortis de votre bouche. Mais si je vous laisse partir, c'est uniquement pour revoir ma fille, sachez vous en souvenir. »

Et sans un regard supplémentaire, Morgan tourna des talons et reprit le chemin qu'il avait effectué au pas de course contre Rebecca, mais seul cette fois. Il avait beau se répéter que cela n'était pas une bonne idée de la laisser partir, sa fille était plus importante que sa vengeance. Elle était son petit ange qu'il adorait plus que tout. Elle devait tenir ses engagements, lui avait fait un pas en avant, à son tour ...
FIN
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