Emmanuelle de Vaunoy
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Le souvenir d'un homme et d'une enfant.Côté Lit: Un homme aussi froid que le glace pourvoit à le réchauffer en ce momentDiscours royal:
Princesse sombre Du Royaume des ombres.
► Âge : 28 ans
► Titre : Dame de Noirange, comtesse de Vaunoy
► Missives : 288
► Date d'inscription : 06/08/2011
| Sujet: Ce n'est qu'avec le passé que l'on fait l'avenir [Diane de Noirange à Amy of Leeds] 06.09.11 22:41 | |
| Paris, le 1 septembre 1666
Cinq années nous séparent, mademoiselle. Cinq années qui ont séparé votre vie, la mienne et celle d’un être bien trop innocent pour qu’il puisse comprendre les enjeux qui l’entourent. Vous rappelez-vous toutefois de notre rencontre, mademoiselle ? Dans votre cage dorée, votre esprit peut-il simplement vagabonder au-delà des méandres du passé, trouver dans votre mémoire des images qui nous rattachent ?
Rappelez-vous, mademoiselle, de cette nuit où vous aviez promis de restituer un trésor. Quel vice vous avait donc empêché de rendre au maître ce qu’il lui appartenait ? Votre orgueil, peut-être ? L’amour envers un roi soleil vous aveuglait-il tant pour que vous puissiez agir envers une innocente créature comme d’une malle remplie de piécettes d’or ? J’ai espéré, mademoiselle, que rien de tout cela ne soit une raison suffisante mais cinq ans ont séparé cette nuit de ma missive aujourd’hui.
Le passé n’oublie rien, mademoiselle et resurgit contre toute attente, lorsque l’on se sent éloigné de tout danger. Avez-vous secrètement espéré qu’en cinq ans ma vie ne soit devenue plus que l’ombre de ce que j’étais alors ? La tristesse n’a pas de prise sur une ombre, madame, mais la rancœur n’a de cesse d’agripper sa proie, la poussant à soulever des montagnes. Cinq ans durant lesquels je n’ai souhaité vous associer à cette main puissante qui me dirige, pourtant combien de fois cette idée a guidé mon esprit. Votre salut, mademoiselle, doit sa vie à cet espoir qu’un trésor attend toujours son maître.
Si votre mémoire n’a point oublié, vous savez où me retrouver à 20h, le 25 septembre. Ce soir-là, mademoiselle, vous terminerez votre œuvre seule ou avec mon concours.
D.N. |
|