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 Confession pour confession [rp unique]

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Philippe d'Artagnan


Philippe d'Artagnan

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Après avoir souffert ces dernières années, ma belle Elodie le remet en marche ♥
Côté Lit: Je suis fidèle à l'amour et à un seul être. Et je l'attendrais.
Discours royal:



    Ҩ PRINCE CHARMANT Ҩ
    Je te promets la clé des secrets de mon âme


Âge : 25 ans
Titre : Duc de Gascogne
Missives : 638
Date d'inscription : 01/06/2008


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MessageSujet: Confession pour confession [rp unique]   Confession pour confession [rp unique] Icon_minitime25.10.11 20:30

Confession pour confession [rp unique] Tumblr_lgb4u0hprf1qefy0so1_500
Le plus grand bonheur après que d'aimer, c'est de confesser son amour.

Après avoir réfléchi plusieurs fois, s'être torturé l'esprit, tenté de nier, puis ne cesser de reporter au lendemain, Philippe y était enfin. Il avait hésité mais son vieux serviteur Barnabé l'avait presque menacé avec un couteau à viande de s'y rendre. Le jeune duc n'avait donc plus le choix, il avait pris son fidèle Hébé, son canasson qui l'accompagnait partout et se mit en route. Loin du galop habituel, limite s'il n'avait pas fait le trajet au pas. En fait, c'est ce qu'il avait fait, d'Artagnan ne semblait pas pressé de s'y rendre, avait presque rechigné à descendre de cheval. Puis après avoir attaché la bride pour être sûr que l'animal ne s'en aille pas, il se trouvait devant les grandes portes. De quelles portes ?

Celles d'une église.
L'église de la ville de Versailles.

Après la venue d’Élodie, le jeune homme avait bien pu constater que son cœur n'en faisait plus qu'à sa tête et s'emballait à de trop nombreuses reprises. Puis cette jalousie quand Portau lançait ses œillades, lui souriait et lui sortait ses compliments. Il ne pouvait plus faire semblant qu'il ne ressentait rien, que ce n'était que le fruit de son imagination ou que son cœur tentait de se consoler par de mauvais moyens. Même s'il avait voulu se convaincre que la jeune Froulay n'était qu'une amie, ce qui était au départ le cas lorsqu'ils se sont rencontrés en Gascogne, les choses avaient rapidement évolués. De nombreuses fois, trop à son goût, le visage d’Élodie apparaissait lorsqu'il laissait son esprit divaguer, les pages de son journal étaient noircies de son souvenir, il avait en tête chacun de ses sourires, de ses gestes. La revoir avait provoqué en lui tellement de choses qu'il était inutile de le nier … Et puis, avec leur dernière entrevue, tout avait explosé. Il lui avait tout raconté et elle était restée. Puis ce rapprochement, lorsqu'il lui prit les mains pour la mettre en garde, leurs visages si proches qu'il aurait suffit d'un simple mouvement pour que leurs lèvres se rejoignent. Non, elle n'était pas qu'une simple amie pour lui. Tout devrait être simple et pourtant ne l'était pas du tout. Philippe avait un principe stupide mais auquel il s'accrochait : il était certain qu'on ne pouvait aimer et être aimé en retour qu'une fois. Il avait aimé d'une sincérité sans faille sa défunte fiancée et il avait été le plus heureux des hommes jusqu'à cette embuscade. Aujourd'hui, aimer une autre n'était pas trahir la mémoire de la précédente ? Et même s'il aimait Élodie, rien ne prouvait qu'elle l'aimait aussi.

Après avoir poussé un long soupir et s'être redressé, il pénétra dans le bâtiment religieux, baigné dans le silence. Il n'y avait pas grand monde, quelques personnes priaient, une vieille dame entrait dans un confessionnal tandis qu'un homme en sortait d'un autre. Une nouvelle fois hésitant, Philippe décida d'entrer dedans. Il n'osait même pas regarder le prêtre qui allait le confesser, cela ne servait à rien.

« Pardonnez moi, mon Père, je pense avoir pêché. »
« Vous pensez ? »
« Oui. Je ne sais point différencier le bien du mal quand il s'agit de ma personne. Je suis dans le brouillard et j'ai besoin d'une aide. »
« Je vous écoute, quels sont ces potentiels pêchés ? »

Philippe ne sut pas par où commencer puis se décida pour le plus évident.

« Pour que vous compreniez, je dois vous parler de ma vie auparavant. »
« Je vous écoute. »
« Voilà trois années que je rencontrais celle qui était pour moi la femme de ma vie. Je n'avais jamais aimé de manière aussi sincère et je ne voyais pas la vie sans elle. Un bonheur sans nuage en somme. »

Repensant à cette histoire, le jeune homme avait une boule au ventre. Revoir les images de ce jour lui seraient toujours insupportables, les années n'y feront rien. Alors autant en parler pour tenter d'exorciser au mieux qu'il pouvait.

« Mais la vie est cruelle, surtout quand elle s'associe avec la Mort. On m'a fauchée celle que j'aimais, des brigands sur une route. Elle a tenté de me sauver la vie en sacrifiant la sienne, moi qui fut incapable de lui porter secours ou de la garder en vie. Je reverrais toujours son corps pâle, inerte, étendu sur moi avec sa blessure fatale dont le sang tâchait sa belle robe. Tout a basculé ce jour là. J'ai perdu une partie de moi-même, je me suis retiré du monde. Tout m'était tellement insupportable. Je ne voulais plus m'alimenter, sortir, parler, vivre. J'eus la folie d'en finir, à chercher la Mort partout où elle pouvait se trouver, voilà mon unique leitmotiv pour sortir de ma demeure. » Philippe soupira, caressa son poignet droit où restait les traces d'une tentative ratée. « Mais j'eus le pire des châtiments : même la Grande Faucheuse ne voulait pas moi, j'étais condamné à errer sur Terre avec ma solitude, mon mal-être et ma langueur. Si vous me trouvez bien pâle, mon Père, imaginez mon état deux années auparavant. Je n'étais qu'un cadavre sur pattes, un corps avec juste la vie nécessaire pour être parmi les hommes. Je n'aimais pas cette vie et où que j'aille, ces horribles sentiments me suivaient, je n'avais nul endroit où trouver le repos, même de quelques heures … »

L'homme d’Église resta silencieux, conscient que Philippe avait de nombreuses choses à dire, que ce n'était que les prémisses de son histoire, qu'il fallait en passer par là pour arriver au bout du raisonnement. Philippe semblait fixer un point devant lui, incapable de s'en détacher et ses mains s'entortillaient face à ses souvenirs. Quant à son visage, il était trop grave pour un jeune homme de son âge. Puis il reprit.

« Seulement, ces derniers temps, je me pose des questions … sur l'amour. »
« Lesquelles ? »
« Il y a … cette fille. Je l'ai rencontré alors que je n'étais pas au mieux de ma forme, il fallait voir mon état. Elle n'a pas eu peur, a respecté mon silence sur ce sujet et n'a jamais posé de questions. Je suis remonté de mon domaine pour rechercher mon père mais aussi parce que j'avais le fol espoir de la revoir. Je me suis persuadé toute cette année qu'elle n'était qu'une simple amie. Mais l'avoir vu quelques jours auparavant, il me parut évident que je me mentais. Je pense que …  »

Il hésita, dire ces mots semblaient être un chemin de croix.

« Que vous l'aimez ? »
« Oui. » il se tut un instant. « Je l'aime. »

Les mots étaient sortis, cela devenait une réalité aux yeux du jeune Duc.

« Et où est le problème, mon fils ? »
« Je … j'ai ce principe, que beaucoup qualifient de stupide, dont je ne peux me défaire. J'ai toujours eu en tête que l'on ne pouvait aimé et être aimé en retour qu'une seule fois dans sa vie. Et mon tour est passé. »
« Mais qui vous a dit pareille chose ? »
« Pas dit mais … » Philippe réfléchit pour lâcha les mots. « Mon père. »

Difficile à croire, n'est ce pas ? Mais Philippe n'avait pas d'autre ''modèle'' en vue. Quand leur mère est décédée, jamais Charles d'Artagnan n'avait repris d'épouse alors qu'il aurait pu, il était dans la fleur de l'âge et plutôt bon parti. Mais il avait choisi d'y renoncer. Puis sa mère ne lui avait-elle pas souvent parlé d'un seul amour ? Pas de place pour plusieurs …

« Alors écoutez, mon fils, Jean l'a si bien dit dans son livre : ''Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.'' Alors il n'y a pas de limite à l'amour, vous avez le droit à d'aimer la personne que vous voulez car que serait une vie sans amour ? Votre culpabilité n'est fondé que sur un mauvais exemple, un mauvais schéma. »
« Il est vrai que mon père n'est pas le meilleur exemple au monde. »
« Vous pouvez allez en paix mon fils, aucun pêché ne vous encombre. Votre droiture vous a juste fait défaut mais il vaut mieux dans ce sens que dans l'autre.
« Merci mon Père »

Après avoir fait un signe de croix, Philippe sortit du confessionnal. C'est comme si un poids venait d'être délesté, il avait regardé dans la mauvaise direction, crut un mauvais principe. Une culpabilité venait de s'évaporer. S'il en restait d'autres, cela faisait toujours une en moins … Il sortit de l'église avec un petit sourire et reprit la route vers le manoir. En chemin, son esprit lui rappela que maintenant qu'il pouvait aimer vraiment, il serait idiot d'aimer dans son coin. Philippe devait donc se déclarer auprès d’Élodie. Peut être était-ce là le plus dur, placer des mots sur un sentiment et attendre la réaction de l'autre. Voilà de nouvelles questions en tête : comment lui dire ? Comment réagira t'elle ? Et si elle ne l'aimait pas, qu'en sera t'il de leur amitié ?
Comme dit le dicton : qui ne tente rien n'a rien.
Et Philippe a eu assez de ces riens dans sa vie. A présent, il fallait tenter.
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