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 Antoinette Bresson

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MessageSujet: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime25.09.12 16:00





Antoinette


Bresson




Anne Hathaway


Antoinette Bresson  Tumblr_lic1nyTDO81qc8z99o1_r1_500

« Tout ce qui ne nous tue pas nous rend tout simplement plus fort.... »

    ► Trente ans
    ► Dame de Chambre d'Isabelle de Saint Amand
    ► Française
    ► Célibataire
    ► Protestante
    ► Hétérosexuelle



♕ PROTOCOLE ♕
VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

Versailles sera , sans aucun doute, reconnu comme le plus beau château du Monde, jamais je n'avais vu des choses aussi magnifiques en son sein. C'est le château de l'art, du modernisme et le Roy Louis XIV montre ainsi sa grandeur et celle de sa famille.

Mais sous ses airs magnifiques se cache une cage dorée pour beaucoup de personnes. La plus part des nobles sont endettés et ne pensent qu'à marier leur enfant à la plus avantageuse famille. Je ne parle même pas de ces hommes que l'ont ose appeler "gentilhomme" qui se comporte avec peu de courtoisie à l'égard de femme comme moi.

Certains nobles sont sincères envers leurs Majestés, d'autres le sont moins et n'hésiteront pas à quitter le château tels des rats le jour où tout basculera. Oui, je sais au plus profond de moi que cette époque se termina tôt ou tard..le peuple de France paye sans relâche les extravagances d'une faible partie de la population et cela causera la perte de la famille royale.



COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

Le complot existe, je n'en doute pas le moins du monde. Mon père disait souvent que l'homme était son propre danger car il désire toujours plus que ce qu'il ne possédait. Je suis assez observatrice pour voir les gens qui envie la position de certaines personnes, voir même celle du Roy. Mais tant que cela reste des mots et non pas des actes il n'y a rien de bien grave. Je surveille cependant avec grande attention la nourriture de ma maîtresse, on n'est jamais assez prudent.

Quant à moi, je m'efforce de me montrer discrète, je reste méfiante quoiqu'il arrive car on ne sait jamais sur qui l'on peut tomber.

COLOMBE OU VIPÈRE ?

J'estime être une blanche colombe entourée de nombreuses vipères, je m'efforce de demeurer neutre ou juste quand certaines affaires me concerne. Depuis que je sers mademoiselle Isabelle de Saint Amand, on m'a apprit à toujours écouter mais à ne rien dire, à se montrer discrète en toute circonstance.

DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

J'aime beaucoup la littérature, c'est un ami de mon père qui m'a apprit, j'ai beaucoup appris à travers ces bouquins. La musique est également quelque chose qui me passionne, tout comme la Nature, c'est d'ailleurs avec plaisir que je me promène dans les jardins de Versailles quand le Roy ne s'y trouve pas. J'ai possède également un don pour le dessin, depuis toute petite d'ailleurs. J'aime également par dessus tout l'écriture mais il y a bien longtemps que je n'ai rien écris....

♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕
► Prénom/pseudo Antoinette
► Âge Vingt deux ans
► Présence sur le forum Active
► Code bon by Lisa
► Comment avez vous connu le forum ? Internet
► Suggestions ? Aucune



Dernière édition par Antoinette Bresson le 01.10.12 15:30, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime25.09.12 16:03

Antoinette Bresson  Anne-h13
BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

_________________________________________________




Je suis née en 1636, sous une magnifique nuit étoilée. Mes parents furent heureux de ma naissance, je n'étais pas un garçon mais un nourrisson en bonne santé qui n'avait pas causé la perte de ma mère. On me nomma Antoinette, le prénom de ma grand-mère maternelle qui périt en mettant au monde ma mère. Mais tout le monde me nommait Toinette, pour moi, ce diminutif était amusant.

Je suis née dans une petite ville en dessous de Paris. Je suis née dans une religion différente de celle du peuple Français : le protestantisme. Depuis toute petite, nous devons cachés nos pratiques afin de ne pas choquer la population dans laquelle nous vivons, c'est une chose que je n'ai jamais comprise car nous étions heureux, nous connaissions beaucoup de monde malgré cette différence de religion. Mais nous étions souvent victimes de moqueries, tout comme les quelque juifs qui se trouvaient dans le même quartier que nous.

Mon père se nommait Tristan Bresson et ma mère portait le joli prénom d'Anne. Mes parents exerçaient le métier de merciers, leur magasin se trouvait à côté d'autres merciers: des amis protestants de longue date qui faisaient partis de notre famille. La mercerie Bresson accueillait les clients en recherche de tissus ou de confections de robes, art dans lequel ma chère mère réussissait à merveille.

Le meilleur ami de mon père se nommait Gabriel, il tenait une librairie juste en face de notre mercerie, c'est lui qui m'a appris à lire, si vous saviez à quel point je l'ai aimé. Quand je fus en âge de venir moi-même dans sa boutique, je passais des heures et des heures à ses côtés et il me donnait des exercices pour apprendre à lire. Il était comme l'oncle que je n'avais pas, un protecteur lorsque je faisais la moindre bêtise.

Mais en grandissant, mère a voulu que je reste au magasin familial pour apprendre son métier. A cette époque, ma mère était enceinte et pour une fois le bébé tenait dans son ventre, elle ne le perdit jamais. Afin de soulager ma mère dans son travail, je devais apprendre son métier. J’étais alors âgée de neuf ans bientôt dix et on m’apprit à utiliser du fil et une aiguille. Mes parents constatèrent que j’avais une excellente mémoire.
Ma petite sœur Marie naquit en 1646, j’avais alors dix ans et j’étais très heureuse de tenir ma petite sœur dans mes bras. En la regardant, je me promis de devenir une grande sœur exemplaire et de la protéger quoiqu’il arrive.

Pendant que ma mère s’occupait de Marie, je donnais un coup de main à mon père à la boutique. Un jour, une noble cliente très fidèle commandant une nouvelle robe pour son enfant de dix ans. Je vis alors une petite fille parut des plus beaux atouts, coiffée et sentant merveilleusement bon. J’avais le même âge quelle et pourtant ma robe de la semaine était correcte, elle ne brillait pas autant que cette robe et mes cheveux coiffaient d’un nœud était tout ce qu’il y avait de plus simple. La commande fut faite, mon père devait se hâter pour trouver un modèle original pour l’une de ses plus grandes clientes. Alors qu’il cherchait le meilleur tissu qu’il venait de recevoir, je pris un crayon de bois et commençait à tracer quelque trait sur du papier. En revenant de la réserve, mon père se mit à côté de moi pour voir ce que je fabriquais au lieu d’aller chercher des accessoires pour la robe. A son grand étonnement il constata que je venais de dessiner une robe pour cette petite noble. Sans plus attendre il appela ma mère pour lui montrer mon ouvrage. Ils étaient tous les deux heureux de ce que je venais de faire à un tel point qu’ils me nommèrent dessinatrice des croquis de robe.
La robe fut achevée à temps et l’on donna à mes parents une bonne somme d’argent pour le travail réussi. On me donna alors un petit pécule à chaque réalisation, cet argent je le conservais pour me faire un bon manteau quand l’hiver viendra.

Lorsque je n’aidais pas mes parents à la boutique, je m’occupais de ma petite Marie ou je jouais au soldat dehors avec le fils de Gabriel qui avait deux ans de moins que moi. Il se nommait Robin et nous étions les meilleurs amis du monde. C'est avec Robin que j'appris à devenir une voleuse habile, nous nous entraînions à faire les acrobates pour aller chercher les bonbons cachés dans un haut placard ou dans une poutre. Combien de fois nous furent pris en flagrant délie...

Le temps passa et nous grandissions tous dans un esprit de famille très unis. Je continuais d'apprendre à lire, à dessiner et mon père me montra même comment monter à cheval.

Un soir de 1949, ma mère me réveilla en hâte, elle tenait dans ses bras ma petite Marie âgée alors de trois ans. Elle m'ordonna de m'habillait chaudement et de me dépêcher car nous devions partir, elle ne cessait de dire "qu'ils arrivaient, que c'étaient dangereux, de ne plus bouger une fois que nous serions à l’abri". Nous nous retrouvâmes dans notre petit carrosse, emmitouflées dans des couvertures en plus de nos beaux habits. La famille de Gabriel ainsi que tout nos amis nous suivirent, le danger s'approchait et il valait mieux se mettre à l'abri...Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait mais ma mère avait peur et cela n'annonçait rien de bon.

Nous avions tout quitté pour être en des lieux surs, mon père avait juste prit nos économies pour vivre et pourquoi pas reconstruire notre vie. Plusieurs jours passèrent, notre petit carrosse continuait son chemin, il prit plusieurs routes, roulant sur les feuilles mortes d'automne.

Une nuit, alors que nous dormions, mon père stoppa net notre voyage. Mère passa immédiatement sa tête par la fenêtre pour voir de quoi il s'agissait. Des hommes masqués menaçaient notre famille, ils voulaient notre argent, nos objets de valeurs. Ces inconnus étaient sept, deux d'entre eux passèrent pour regarder notre petit carrosse et ensuite celui de Gabriel. En nous voyant, ils réclamèrent également les enfants.

Tout se passa tellement vite, j'entendis des épées qui se croisaient, des cris, les pleures de ma petite soeur. La porte de notre véhicule s'ouvrit de mon côté, un homme attrapa ma jambe et me fit venir vers lui. Ma mère hurla mon prénom, personne ne vint pour moi.
Serrée contre cet homme j'aperçus une lueur contre sa taille. J'eus le réflexe de prendre cette dague et de lui enfoncer dans l'oeil afin qu'il me lâche. Gardant cette petite arme avec moi, je remontais dans le petit carrosse en entendant les cris de mon agresseur. Ma mère me prit immédiatement la main et nous courûmes en dehors de notre véhicule vers la forêt. Ma mère me demandait de ne pas me retourner mais l'idée que notre famille soit en danger ne me plaisait pas. Nous nous retrouvâmes en train de courir dans le bois en compagnie de Rosalie, la femme de Gabriel qui tenait la main de son cher Robin. Au loin, on pouvait entendre les cris de Gabriel et de mon père succombant à leurs adversaires.

Mais nous devions continuer à fuir pour rester en vie. Malheureusement, nous fûmes vite rattrapés par nos ennemis. Voyant que l'on ne se débarrasserait pas facilement d'eux, ma mère me confia Marie et Robin vint avec moi. Ma mère me regarda comme si c'était la dernière fois, elle me souffla alors ces mots :


"Prends soin de Marie, ne te retourne surtout pas , ne te retourne pas tu entends. Sauvez-vous, c'est votre dernière chance. Adieu mon ange, fuis maintenant."


Elle me donna son sac à main contenant l'argent de la boutique et montant Marie sur mon dos. Nous nous mirent alors à courir aussi vite que nous le pouvions. Les larmes ne vinrent pas de suite, l'instinct de survie prit le dessus, nous devions fuir, nous devions survivre même si nous entendions les cris de nos chères mères.

Mais nous entendions très vite des chevaux arriver derrière nous. Robin s'arrêta soudain et prit un bâton épais, ainsi que des cailloux qu'il arma à sa fronde. Je m'arrêtai alors pour le regarder. Mon meilleur ami soupira un instant et me souffla à son tour:


"Ne t'occupes pas de moi Toinette, je vais les retenir. Cours, enfonces toi dans des chemins qu'ils ne pourront atteindre."


"Tu...tu vas nous rejoindre ensuite....Promets le moi Robin..."


Mon ami me sourit, il se retourna en entendant les chevaux se rapprocher et me laissa fuir avec ma petite soeur sur mon dos. Ce fut la dernière fois que je le vis, je sais au plus profond de moi qu'il voulait que je vive. Il réussit à retarder ces hommes, j'entendis rapidement son dernier cri. Mais je ne pouvais pas me permettre de pleurer, il fallait courir, encore et encore.

Deux chevaux étaient en train de nous prendre en course, deux hommes réussirent à nous rattraper, l'un d'entre eux prit dans un premier temps ma soeur. Jamais je n'avais autant hurlé de toute ma vie, je ne cessais de crier son prénom et elle en fit de même avec le mien. Le second descendit de son cheval et m'attrapa. Il me plaqua dans la boue et essaya de me soulever mes jupons. J'avais encore dans ma poche de blouson la dague, je la sortit de son fourreau et lui enfonça en pleine poitrine...L'homme mourut sur le coup et je le regarder sans réagir. D'autres chevaux arrivèrent et la pluie commençait à tomber à verse.

Sans plus attendre, je montais sur cette monture et je partis au galop. Je ne pouvais rien faire pour ma petite soeur et si je voulais la retrouver en vie, il fallait partir à son opposé pour éviter le sort de ma famille. Je ne sais plus par où je suis passée, je me contentais juste d'aller vite et de fuir pour sauver ma vie. Je les entendais derrière moi. Je fis accélérer le pas de ma monture afin de les semer. Sachant parfaitement que ces hommes devaient connaître ces bois et m'attendre à l'autre bout du chemin, je décidais de descendre de ma monture et de la faire continuer seule. Je devais continuer ma route dans l'intérieur même de la forêt, là où les chevaux ne peuvent entrer.

Je me mis à courir dans les bois, les branches arrachèrent mon blouson et ma belle robe mais ce n'était pas le plus important, seule ma vie comptait. Je fus soudain bloquée, il n'y avait plus de terre, un grand fossé entre la forêt, une rivière se trouvait en dessous et le seul accès était un gros tronc de bois. Il fallait que je passe car je n'étais toujours pas en sûreté.

Je restais alors en équilibre sur ce tronc en pensant à tout ce que j'avais appris avec Robin, en me remémorant les paroles de ma mère "Ne te retournes pas". Par manque de chance, le tronc commença à céder sous mon poids, il était bien trop pourri et je n'avais pas fais attention à cela. Je tombais donc et me retrouva dans cette eau glaciale, à éviter les rocher ou les morceaux de bois. La suite, je ne m'en souviens par car tout devint noir.

Je sentis un feu prés de moi, je me sentais me réchauffer, je ne sentais plus la boue mais le savon. J'ouvris les yeux et vit une vieille dame vêtu de noir. Elle me regarda alors et appela quelqu'un, j'entendis un "mon père". Un curé, c'était un curé qui vint vers moi avec un regard serein. Sentant que je me trouvais en sûreté je me mis à pleurer , tout ce qui était resté en moi depuis cette attaque. Mais depuis combien de temps était-je dans cet état? Trois jours, trois jours que je me trouvais ainsi, la bonne soeur qui se trouvait là m'expliqua que cela faisait trois jours qu'elle m'avait trouvé au bord d'une rivière non loin de leur petite demeure.

Je voulais me lever et partir par peur de causer ma perte ou celle de ces gens. Le curé qui se faisait appel l'Abbé Jean me rassurant en m'expliquant la chose suivante : des hommes vêtus de noirs étaient venus il y a deux jours de cela pour le questionner de la venue d'une enfant qui correspondait à ma description, ils prétextaient à la fille de leur seigneur qui s'était enfui. Comprenant parfaitement que ces hommes ne me voulaient pas du bien, il mentit en leur expliquant qu'il n'avait au grand Dieu rien vu.

Je voulus savoir s'il y avait une petite fille avec eux, l'abbé m'expliqua qu'il n'y en avait pas, juste ces trois cavaliers...Il me demanda à son tour ce qu'il s'était produit pour que j'en arrive ici. Je me confessais alors à cet homme, qui ne faisait pas partie de ma religion, mais qui voulut me garder près de lui comme pour me protéger. Il apprit alors toute la vérité et devint pâle tant la cruauté de ces hommes était grande.

J'étais loin de me douter de ce qu'il était advenu de mes parents, de la famille de Robin et de lui-même. Je ne l'appris que quelque temps lorsqu'un fermier vint donner de la farine chez l'abbé Jean. Les paysans avaient trouvés deux petits carrosses de commerçants vides, deux hommes se trouvaient là étendus mort et manger à moitié par les bêtes. La description correspondait à mon père et à Gabriel. Quant au reste, leur sort fut plus horrible, ma mère et celle de Robin furent retrouvées les jupes remontaient, elles avaient été éttoufé...Mon meilleur ami fut retrouver avec un trou dans son coeur.

Comprenant le danger qui se trouver dehors, l'abbé décida de me garder encore un peu dans sa demeure le temps que je sois oubliée. Je changeais mes affaires sales et trouées contre une robe de coton noire et un tablier blanc acheté par les bons soins de Rose , la soeur de Jean. Je voulus toute fois garder mon blouson et je le repris comme je le pus. Je gardais également le sac de ma mère près de moi, en son sein se trouvait de quoi me nourrir, ainsi que son mouchoir de soie. Mes cheveux au vent furent attachés en nattes pour paraître plus jeune. On ne me nomma plus Antoinette, ni Toinette mais Aurore car c'est à l'aurore que l'on m'avait trouvé. Je perdis également du poids, je n'avais pas envie de m'alimenter au vu de ce qu'il venait de se produire.

Au bout de quatre mois, l'affaire de cette attaque fut oubliée, on parla maintenant de la politique royale. Nous étions en 1950, je ne savais toujours pas pour quelles raisons ma famille fut attaquer de la sorte, ni pourquoi ma petite soeur fut enlevée. Je savais au plus profond de moi que ma petite Marie était toujours en vie.

Il était temps pour moi de continuer ma route afin de retrouver ma petite soeur. Je ne savais pas comment m'y prendre mais je savais que j'y arriverai. J'étais âgée de quatorze ans mais j'en paraissais seize voir dix sept. Mon corps avait grandi d'un coup, mes traits s'étaient affinés et Rose disait souvent que j'étais une belle jeune fille. Je saurais bien me débrouiller seule. Je fis alors mes adieux à Jean et Rose, en les remerciant de tout mon coeur et en leur donnant une petite partie de l'argent de ma mère. Ce fut la dernière fois que je les vis.

Mon pèlerinage débuta alors, je me dirigeais là où mes pas me guidèrent, dans l'espoir de retrouver ma petite soeur. J'avais toujours sur moi cette dague arrachée sur l'un de ces bandits, sur cette dernière était dessinait un emblème, sans doute d'une famille importante mais personne ne su me guider vers elle. J'allais de ville en ville, vivant de la petite fortune que mes parents m'avaient laissés. Personne ne me chercha querelle, c'est une chance que tout le monde n'a pas.

L'hiver fut mon plus redoutable ennemi. Mes vêtements étaient devenus bien trop petit pour moi et le froid attaquait rapidement les parties de mon corps découverts. Nous fêtions bientôt la nouvelle année, je n'avais plus beaucoup d'argent pour vivre, alors je me suis mis à voler grâce à mon habilité et à ma souplesse. Ce n'était pas une chose dont je raffolais mais il fallait bien se nourrir sous ce froid glacial. Je ne me suis jamais considérée comme une criminelle juste une orpheline qui voulait vivre.

Un jour où la neige tombait à flot, je me trouvais dans une nouvelle ville qui allait changer ma vie à tout jamais. Je marchais dans les rues, en réfléchissant sur mon avenir, en pensant sérieusement à trouver de quoi vivre. Mon regard allant soudain au loin, il en resta stupéfait en voyant ce carrosse au loin. Cet emblème...oui, je le connaissais par coeur, c'était celui sur ma dague. Sans plus attendre je me mis à courir vers lui. Un cocher attendait ses maîtres, ils étaient dans une mercerie. Cachée derrière des caisses de bois, j'attendis patiemment qu'ils sortent.
C'est alors que je vis un couple de noble sortir de ce magasin, paquets en main. La femme tenait dans ses bras une petite fille qui tenait elle-même la plus jolie des poupées. La petite fille regarda alors vers ma direction, je restai bouche béé en la voyant. J'allais avancer mais la petite m'avait reconnu:


"Toinette...Toinette!!!! Toinette!"


Je restais derrière mes caisses, en fermant les yeux et en mettant mes mains sur ma bouche. J'entendais ma petite soeur hurler après moi et même se débattre pour afin repartir dans sa voiture avec ce couple. Je ne pouvais pas me permettre de courir après, avec un peu de chance, ces hommes reviendraient pour moi.

J'avais aussi beaucoup trop froid et beaucoup trop faim pour courir après ce carrosse ou me défendre. Je ne savais même pas comment je faisais pour marcher. Pendant quatre jours, je marchais sans trouver la moindre nourriture. Je ne savais pas où j'allais mais je devais marcher, il ne fallait pas que je tombe, la chute serait beaucoup trop fatale.

Pourtant, la Nature eut le dessus sur mon esprit et mon corps s'écroula sur la neige. Tout devint noir, comme la fois où je tombais dans l'eau. Je pensais à ma vie mais surtout à Marie, qu'allait-elle devenir?

Le lendemain, une noble personne se promenait non loin de moi. En réalité, je me trouvais dans ses terres, plus précisément dans son propre jardin. La neige avait recouvert une partie de mon corps mais l'on pouvait voir mon pauvre visage aussi pâle que cette couverture. Sans plus attendre, l'homme repoussa la neige se trouvant sur mon faible corps, il me recouvrit de sa cape et me porta vers sa demeure. Il demanda à ce qu'un lit chaud ainsi que des vêtements soient préparés. Il ordonna à son valet d'aller chercher immédiatement son médecin pour qu'il m'examine. Bien entendu, j'étais beaucoup trop inconsciente à ce moment, mais c'est ce qu'on m'expliqua.

Ma santé n'était pas en danger, ce furent les paroles du médecin, il n'avait d'ailleurs jamais vu une santé aussi robuste que la mienne (cela, je le devais à mon cher père). Je restais allongée pendant quelques jours afin de récupérer. Une nouvelle fois, je ne sentais plus la crasse mais le savon, mon corps était aussi chaud qu'une braise dans le feu et les cheveux étaient délicatement peignés. Cet homme qui m'avait sauvé la vie demeurait à mon chevet régulièrement, il priait devant moi en implorant Dieu de sauver ma vie. Jamais je n'avais vu quelqu'un d'aussi bon avec moi, mis à père l'Abbé Jean et Rose bien entendu.

Mes yeux s'ouvrirent et virent un homme d'une quarantaine d'années. Ce dernier était en train de prier. Ne trouvant pas les mots pour parler, je me mis à bouger légèrement dans ce lit douillé, mais mon corps me faisait horriblement mal et un gémissement de douleur me permit d'avoir toute l'attention de cet homme. Son regard était sincère, il avait vraiment eu peur pour ma vie. Il m'expliqua en détail qui il était, je le remerciais avec toute ma reconnaissance tout en m'excusant de lui avoir fait peur. Je ne pouvais expliquer ma situation sans en savoir plus sur lui, j'étais méfiante, je le suis toujours d'ailleurs. Il était impossible pour moi de me lever pour le moment et j'étais perdue.

Sans plus attendre le chevalier de Saint-Amand me demanda ce qu'il appela "faveur", il voulait que je demeure ici afin de devenir la dame de chambre de sa fille qui se nommait Isabelle. Je devais beaucoup à cet homme, je n'avais nul part où allait et rester avec ce noble pourrait m'apporter beaucoup de choses, surtout pour retrouver ma soeur. C'est ainsi que je devins la dame de chambre d'Isabelle de Saint Amand.

On me changea de vêtements, j'eus beaucoup plus de robes qu'il n'en fallait pour une dame de chambre mais ma dague avait disparu...

Il me fallut plusieurs jours avant de récupérer mes forces, avant de marcher convenablement. Je ne vis pas immédiatement mademoiselle, on m'expliqua juste mon rôle et mes fonctions : m'occuper des affaires de mademoiselle, faire attention à ses tenues vestimentaires, à son apparence. Des tâches que je saurais faire sans problème, moi la fille de merciers. J'ai rencontré ma maîtresse une semaine et demi après ma venue. Cette dernière était bien trop occupée par ses leçons. Malgré cela mademoiselle retrouvait toujours sa chambre en ordre, avec une robe bien présentée, bien choisie, avec une fleur délicatement recueillie d'un bouquet posée sur son lit.

La première fois que nous nous rencontrâmes, je rangeais l'un de ces livres de théâtre. Cela faisait tellement longtemps que je n'en avais pas touché un vrai. Ham...Hamlet de William Shakespeare, traduction en Français. Je feuilletais le livre et me mis à lire un paragraphe:


"Hamlet - Etre, ou ne pas être, c'est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s'armer contre une mer de douleurs et à l'arrêter par une révolte ?. Mourir... dormir, rien de plus ;... et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du coeur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair : c'est là un dénouement qu'on doit souhaiter avec ferveur. Mourir... dormir, dormir ! peut-être rêver ! Oui, là est l'embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l'étreinte de cette vie ?. Voilà qui doit nous arrêter."


Et je m'arrêtai immédiatement car quelqu'un se trouvait derrière moi, mademoiselle Saint Amand était restée là à m'écouter pendant toute ma prestation. Elle fut étonnée qu'une femme de chambre de mon rang sache aussi bien lire. Quant à moi, je rangeai immédiatement ce livre et m'inclina respectueusement tout en m'excusant auprès de mademoiselle. Cette dernière semblait amusée par ce que je venais de faire et elle ne m'en voulut pas. Mademoiselle était et est toujours très aimable à mon égard. C'est ainsi que nous fîmes connaissance, j'appréciais beaucoup les discussions que nous avions, elle était si cultivée, si brillante comparait à moi. Mademoiselle aimait beaucoup que je lui donne mon avis, et le plus souvent nous étions sur la même longueur d'onde. Nous n'étions pas du même monde mais une réelle amitié naquit entre nous. Mademoiselle Isabelle me nomma d'une manière qui me déchira le coeur : Toinette...mais je ne pouvais me permettre de refuser cela, par peur de la blesser ou de révéler mon lourd et douloureux passé.

Quelques mois passèrent, je devenais de bonne compagnie pour mademoiselle et le chevalier de Saint Amand ne regretta pas son choix. Alors que le printemps revenait et que mes tâches étaient terminées, je me baladais dans le jardin du domaine afin de profiter de ce beau temps. Je me contemplais à travers les reflets de l'eau, j'avais tellement changé. J'avais, comme disait si bien ma mère, le visage d'une belle jeune femme. Mon regard perçant était celui de mon défunt père, quant au reste, il s'agit d'un mélange entre la famille de mon père et celle de ma mère, mais j'étais belle, je le suis toujours d'ailleurs.

Un autre reflet vint à mes côtés, monsieur de Saint Amand voulait converser avec moi. Je m'exécutais sans rien dire. Nous marchâmes dans tout le jardin, monsieur me parla de ses inquiétudes sur le caractère de son enfant bien trop vif pour une jeune fille de son âge. Il me demanda par la suite mon avis à ce sujet : je lui répondis tout simplement que mademoiselle était encore jeune pour prendre conscience de ce que lui-même savait. Mes paroles étaient sincères et de bons conseils pour monsieur, une qualité qu'il avait toujours apprécié chez moi.
Nous parlâmes soudain d'un sujet moins amusant : mon passé. Je savais lire comme une noble personne, je maîtrisais parfaitement la couture et je savais dessiner de beau croquis de robe ou de paysage et le chevalier de Saint Amand me montra cette dague que je connaissais si bien. Monsieur voulait en savoir plus sur moi, je le lui devais bien car qui sait ce qu'il serait advenu de moi. Nous n'étions que tous les deux et je parlais sans aucune émotion de tout j'avais vécu avant d'arriver ici. Monsieur fut à la fois choqué et admiratif de tout ce que j'avais fait, il me conseilla cependant la chose suivante : d'oublier mon passé pour vivre un présent et un avenir convenable car le monde est grand et qui sait ce qu'il était advenu de ma jeune soeur. Il me promit également de garder ce secret avec lui, je le remerciais à nouveau pour cela ainsi que pour sa bienveillance à mon égard.

Le temps passa si vite, je ne vis rien passer, entre les préparatifs de chambre, la garde de robe de mademoiselle et le reste. Par moment, je servais de compagnon de danse pour mademoiselle, nous nous amusâmes beaucoup en faisant cela, mais il était nécessaire d'être sérieuse. Oui, mademoiselle devenait une jeune fille, comme on disait si bien chez nous "bonne à marier"...tout comme moi d'ailleurs, mais nous n'étions pas prête pour cela.

Nous quittâmes la demeure de mes maîtres pour partir à Versailles. Cela ne me rassurait guère, j'avais peur que monsieur marie sa fille à un homme qui ne la méritait pas. J'avais entendu tellement de choses étant petite sur ses mariages arrangés...j'avais peur pour elle, je ne voulais pas la voir malheureuse. Mademoiselle était encore si jeune, elle voulait vivre, profiter de chaque instant...elle était aussi un véritable garçon manqué, surtout lorsque monsieur partait pour affaire. J'espérais que tout cela n'était qu'un jeu car une jeune fille de son rang doit suivre malheureusement cette étiquette de bonne conduite.

Monsieur était souvent absent le soir, je m'occupais donc de mademoiselle en lui servant le souper si bien préparé et qu'elle se couchait sous ma surveillance. Je l'ai regardé dormir tellement de fois, un si bel ange dans une cache dorée...c'est ce que je pense toujours de Versailles, c'est une cage dorée. Lorsque tout le monde dormait à poing fermé, je priais en secret, j'implorais Dieu de protéger monsieur et mademoiselle, ma vie quant à elle n'avait pas vraiment d'importance...je n'avais pas su protéger ma soeur et voilà que j'avais abandonné toutes recherches.

Mademoiselle découvrit alors la Cour, chaque soir, je devais préparer et vérifier une nouvelle robe, il fallait qu'elle soit parfaite et elle le fut. Un jour, monsieur me demanda d'ajouter un couvert à sa table car un précieux ami à lui venait nous rendre visite. Il s'agissait de monsieur le Vicomte de Vallombreuse, un ami fidèle de mon maître. Cet homme était mousquetaire du Roy, il se montra également bienveillant à l'égard de son ami et de sa fille. Je saurais me souvenir de ce nom pour l'avoir si longtemps entendu de la part de monsieur et de mademoiselle. Mais il dû partir...

Un an passa, j'avais alors dix sept ans et ma beauté continuait de se développer à un point où les serviteurs et certains nobles de la Cour me fixaient souvent lorsque j'étais en compagnie de monsieur et de mademoiselle.

Mais notre joie s'estompa vite. Un soir, alors que monsieur rentrait d'un bal bien arrosé, il juta brutalement au sol. Réveillée par sa chute, j’accourus immédiatement vers lui. Son front était brûlant, il tenait à peine sur ses jambes. Avec l'aide de mademoiselle, nous l'installâmes sur son lit. Ma maîtresse tenait à soigner son père, espérant au plus profond d'elle que cela n'était qu'un simple coup de froid. Elle tint personnellement à s'occuper de lui mais je ne pouvais me résoudre à cela. Une dame de son rang ne pouvait assister à la dégradation de l'état de santé de son propre père. Voyant que monsieur devenait de plus en plus faible, je suppliais mademoiselle Isabelle de me rendre chez leur médecin...en fin de compte, elle accepta. Je me hâtais alors de réveiller le cocher pour aller quérir un médecin. Mademoiselle ne quitta pas la chambre de monsieur, quand à moi, je demeurais à ses côtés.
Après quelques jours de lutte, monsieur s'éteint sous nos yeux. Elle pleura toutes les larmes de son corps, elle s'était même blottit contre moi qui les retenaient afin d'être un soutient pour elle. Mon bienfaiteur était mort, celui à qui je devais temps...j'avais l'impression de perdre une nouvelle fois un être cher et d'être désormais responsable de mademoiselle. A cet instant, je me montrais on ne peut plus protectrice à son égard car elle en aurait bien besoin.

La mort de monsieur causa la dégradation de notre situation. Les huissiers ne tardèrent pas à venir, ces vautours prirent tout les biens de monsieur. Mademoiselle n'avait même plus de quoi offrir une sépulture décente pour son père. Quant à moi, je lui donnais le peu d'argent que j'avais pour y participer car je devais bien cela à l'homme qui m'avait sauver la vie, mon confident, mon protecteur.

Personne ne vint aider ma maîtresse, personne. Il ne nous resta que l'appartement comme seul bien et j'essayais de rassurer mademoiselle avec cela. J'allais doubler d'effort pour être à son service tout en travaillant en tant que couturière dans un atelier de mode. Je m'étais déguisée en pauvre gueuse, j'avais réellement l'impression de revenir en arrière en mettant une très vieille robe reprise de partout et que je devais me recouvrir de poussière de charbon pour paraître sale. Je ne me nommait plus Antoinette mais Aurore, en souvenir à mon cher Abbé Jean. On apprécia ma précision et mon talent, c'est tout ce que l'on me demanda et l'on ne chercha pas à savoir ma véritable identité. Mais ce travail ne fut que de courte durée, nous vîmes beaucoup mieux. Mais à quoi jouer mademoiselle ?c'est ce que je me demandais. Je découvris alors son petit manège, une longue discussion en découla mais qui étais-je pour donner des ordres à ma maîtresse? Personne, aussi fus-je contrainte de continuer à voir mademoiselle nous ramener de l'argent afin que sa situation soit plus florissante.

Chasser le naturel, il revient au galop. Depuis la mort de monsieur, mademoiselle avait changé, son côté garçon manqué était revenu à la charge, elle n'était plus cette jeune fille souriante mais une femme mystérieuse et froide. Le jour, elle se cachait derrière un masque de fer pour se faire bien voir à la Cour, le soir, elle retirait son masque pour paraître sous sa vraie Nature.

Les années passèrent, je ne pouvais supporter l'idée que mademoiselle s'adonne à des plaisirs par contrainte, mais je ne pouvais rien lui dire, rien lui refuser. J'étais une domestique, pas une noble. Mademoiselle disait souvent que nous étions opposés par nos pensées, j'étais la représentation de la femme dans toute sa splendeur et elle, celle d'une femme moderne, d'une femme forte. Je n'aimais guère entendre cela quand on sait tout ce que j'ai traversé....Mais je me devais de me taire, et de la laisser dire ce que bon lui semblait.

Vingt sept ans, ce fut à cet âge que ma vie changea. Nous partîmes à la Cour comme chaque jour afin que mademoiselle puisse se faire voir et profiter pleinement de cette belle journée de printemps. Lorsqu'elle n'avait pas besoin de moi, je restais avec d'autres servantes de noble avec qui nous parlions de certains nobles, j'étais beaucoup plus attentive pour ceux qui s'intéressaient à ma maîtresse.

Lorsque la Cour ne se trouvait pas dans les jardins, nous avions l'autorisation de nous promener dans les magnifiques jardins. J'aimais beaucoup me promener en compagnie de mes amis, nous rêvions d'être des princesses, vêtues des plus belles parures et nous nous comportions comme tel. Mais ce jour là, je me contentais de me promener seule, je me trouver dans le bosquet de l'étoile. J'étais toujours autant émerveillée d'observer la Nature renaître de cet hiver glacial et je profitais de cet instant pour songer à ma vie, à mon passé comme à mon futur. Mais une voix d'homme me fit sursauter et me retourner :


"La dame de chambre de mademoiselle de Saint Amand est d'une beauté parfois égale à celle des nobles dames de cette Cour. C'est une rose parmi les ordures, un soleil sous une brume épaisse. Voilà ce que j'entends chaque jour et veuillez bien croire que tout cela est futilité lorsque l'on vous voit de plus près."


Un noble que je ne connaissais pas s'approché de moi, il ne semblait pas avoir de bonnes attentions à mon égard, aussi décidais-je de partir en courant. Mais cet homme réussit facilement à me rattraper. Je voulus hurler mais il m'en empêcha, il se contentait seulement de sourire, de toucher mon corps et d'essayer de relever ma robe. Je le repoussais par mes bras mais il me bloqua la poitrine avec son coude, j'avais mal, extrêmement mal et la peur commençait à s'emparer de moi.
Soudain, je vis une main se poser sur l'épaule de mon agresseur et le tirer vivement vers elle. Qui était-ce? Mademoiselle de Saint Amand? Non cette main était celle d'un homme. Je vis alors un autre homme se mettre devant moi, comme pour me protéger. Il pointa son épée vers ce noble et lui dit d'un ton qui ne se voulait pas amical:


"Partez et ne vous approchez plus d'elle."


Le noble ne se fit pas prier pour partir immédiatement. Quant à moi, mon coeur battait à tout rompre en attendant de voir enfin l'homme qui venait de me sauver. Cet homme rangea alors son épée dans son fourreau et m'adressa un sourire confiant. Il s'approcha de moi délicatement pour me dire :

"Vous n'avez rien mademoiselle?"


Encore choquée par ce qu'il venait de se produire, je me contentais de l'observer de la tête au pied en essayant de reprendre mon souffle. C'était un homme élégant, beau, un noble lui aussi mais pas aussi mauvais que le précédent.

Spoiler:

Voyant que je n'arrivais pas à me remettre de cette scène, l'homme me sourit à nouveau en parlant d'un air plus amusant:

"Vous n'allez tout de même pas me faire croire que vous êtes muette mademoiselle?"


Je lui fis comprendre par un geste de la tête que je savais parler, cela semblait le rassurer. Il se contenta alors de reprendre:

"Vous n'avez plus rien à craindre de ce bougre mademoiselle. J'espère cependant connaître votre prénom avant de vous laisser à vos tâches."


Il fallait que je parte, je ne savais pas pourquoi mais une petite voix me le disait, il fallait partir, s'enfuir et retourner chez mademoiselle ou tout au moins à sa rencontre. Je baissais un instant mon regard.Je me mis à courir, je ne sentais pas cet homme me poursuivre il resta là, à me regarder disparaître du bosquet. Ma maîtresse n'apprit rien de cette rencontre et de cette mésaventure, j'avais beaucoup trop peur qu'il lui arrive malheur et ce noble eut bien assez peur pour révéler quoique ce soit.

Dans mon lit, je me hâtais de dessiner les traits de cet inconnu au crayon de charbon sur un cahier que j'avais acheté avec mes économies. Au plus profond de mon coeur, j'espérais un jour le revoir. Je me remémorais notre rencontre, de ce léger accent que je ne connaissais pas...un étranger sans aucun doute.

Quelques jours passèrent, j'accompagnais à nouveau ma maîtresse à la Cour, j'aidais les servants lorsqu'il était nécessaire de le faire et je restais en dehors des bosquets pour me promener. Je m'étais assise dans l'herbe du grand canal et j'observais un cygne s'occupant de ses petits. J'entendis soudain des bruits de pas venir vers moi. Mon coeur se mit à battre fortement en le voyant, lui, cet étranger qui m'avait secouru. En voyant mon mutisme, l'homme me sourit et décida de dire:


"N'ayant aucune information sur votre prénom, même en vous cherchant dans toute la Cour, je vous ai nommé le silence car c'est un art dans lequel vous êtes maître. Puis-je m'installer à vos côtés?"


J’acquiesçai d'un hochement de tête et le laissa prendre place à mes côtés. Il observa tout comme moi le cygne et ces petits attendant sans doute de moi le moindre mot. Je pris mon courage à deux mains pour le regarder droit dans les yeux et lui dire:

"Pardonnez-moi pour ma conduite de la dernière fois, je me suis montrée impolie et il n'est pas dans mes habitudes de me montrer ingrate envers quelqu'un qui m'a aidé. Veuillez accepter mes plus sincères excuses monsieur ainsi que mes remerciements pour votre intervention."


Il me regardait avec insistance, son sourire était si beau, si sincère. Il semblait amuser par ce que je venais de dire et il constata que cela me perturbait. Aussi décida t'il de me répondre la chose suivante:

"Vous venez de m'apprendre que le silence s'exprimait avec un beau langage et qu'il possédait une douce voix. Puis-je avoir comme récompense de mon intervention votre prénom?"


"Je me nomme Antoinette Bresson monsieur, je suis au service de mademoiselle de Saint Amand."


Le sourire de cet étranger s'intensifia, il semblait heureux de savoir enfin mon identité, l'identité du silence qui semblait avoir un prix si précieux à ses yeux. L'on pouvait dire de cet homme qu'il était réellement noble par ses actes et par sa bonté. Toute fois, j'étais gênée qu'il demeure à mes côtés car une fille de mon rang ne peut se le permettre. Il était tout aussi conscient que moi que cette situation pourrait nous apporter des ennuis mais il semblait s'en moquer, après tout, il n'y avait personne dans les alentours. A son tour, l'étranger reprit:

"Je me nomme Wilfried Fritz Zimmer, je suis chevalier du Saint Empire . Je sers loyalement la couronne ainsi que l'ambassadeur de mon pays qui est en ce moment même au côté de votre Roy"


Nous dûmes terminer notre discussion car d'autres nobles arrivèrent. Je m'empressais alors de partir sans que l'on me voit, laissant monsieur Zimmer me fixer une nouvelle fois sans rien dire.
J'appris bien plus tard que monsieur Zimmer était comte et qu'il était venu voir l'étendu de la puissance française ainsi que ces coutumes. Mes amis les servants m'apprirent également qu'il s'agissait là d'un homme respectueux.

Une semaine s'écoula sans que je ne le croise. De plus, le destin voulut que mademoiselle me demandait des nouvelles robes. Cependant, je fus surprise en recevant un lundi après-midi une lettre ainsi qu'un paquet enveloppé délicatement. C'était pour moi. La lettre et le paquet était à mon nom fermait à la cire. Il était écrit la chose suivante :


Etant donné que vous semblez être habituer au silence, vous trouverez cette lettre accompagnée d'un présent qui vous permettra de fermer à double tour les mots que vous ne pourrez dire.

Wilfried Fritz Zimmer


J'ouvris alors le paquet pour y découvrir un coffre en chêne contenant en son sein une solide clé ainsi qu'un tas de feuilles de papiers vierges, une plume et un encrier. Il m'était impossible de garder cela ou de le montrer à ma maîtresse. Je le cachais dans un coin de ma chambre et ma maîtresse ne sut rien de cela.

Le lendemain, je l'accompagnais à la Cour en prenant soin de cacher ce cadeau bien étrange au dessus de notre véhicule. Quand mon service fut terminé, je m'empressais d'aller chercher ce coffre bien enveloppé dans un drap noir. Monsieur Zimmer n'était pas dans le château, il devait forcement se trouver dans les jardins. A force de chercher en toute discrétion, je le trouvais dans le bosquet de l'Encelade. Il entendit quelqu'un venir vers lui et se retourna.
Je me sentis soudain toute étrange, ma gorge me faisait horriblement mal, elle était sèche, comme le pain qui durcit. Le gentilhomme se contenta de me sourire, ce même sourire qu'il avait en me voyant. Mais ce sourire s'en alla lorsqu'il vit son cadeau retourner à ses côtés. De l'incompréhension se lisait dans ses yeux et je ne savais que dire. Sa voix grave et pourtant si apaisante me parla :


"Mon présent vous déplaît pas mademoiselle Bresson?"


"Avec toute la reconnaissance que je vous dois , je ne puis accepter un tel présent. C'est une chose beaucoup trop belle pour moi, pour une femme de ma condition. Je ne sais même pas écrire, cela ne serait d'aucune utilité. Et ne me nommer pas mademoiselle mais Antoinette, vous n'avez aucun devoir de respect à mon égard, moi une simple dame de chambre ."


Je sentais une certaine chaleur monter en moi, je devais être toute rouge en disant ces mots à ce gentilhomme. Il restait là à ne rien dire, il me contemplait sans trouver de mot à dire. Je repris immédiatement:.


"Je ne voulais pas vous offenser monsieur le chevalier. Pardonnez-moi...Excusez-moi."


J'allais partir à nouveau mais sa main attrapa délicatement mon avant-bras. Je me sentis encore une fois étrange, à la fois heureuse et à la fois peureuse. Il s'exprima sans plus attendre :

"Attendez, je vous en prie ne partez pas ainsi. C'est à moi de vous présenter mes excuses Antoinette, je ne voulais en aucun cas vous ridiculiser avec ce présent."


Il me lâcha pour s'agenouiller devant moi. Mais qui était ce noble peu commun de ceux que j'avais croisé? Il me respectait comme si j'étais une noble, comme si nous venions du même monde. Sans plus attendre, je me mis à sa hauteur pour le relever, il s'exécuta sans résister. Nous étions maintenant proche l'un de l'autre mais je reculais rapidement afin de briser cette faible étreinte. Je lui répondis à nouveau :

"Vous n'avez rien fait de mal monseigneur...Ex...Excusez-moi je dois me retirer."


Contrairement aux fois précédentes, le comte me suivit. Je me mis sur le côté du jardin et lui au centre mais je sentais son regard sur moi et je me sentis une nouvelle fois bien étrange.
Le lendemain, j'avais attrapé une mauvaise toux, je sentais également la fièvre venir. Ma maîtresse me laissa dans ses appartements et partit seule à la Cour pendant trois jours.
Le quatrième jour, alors que ma maîtresse était partie à nouveau seule à Versailles, je reçus à nouveau un colis ainsi qu'une lettre. Cet homme me souhaitait un bon rétablissement. Mon colis quant à lui contenait toujours ce coffre en chêne mais il était accompagné d'un petit cahier pour apprendre à écrire ainsi que quelques pelotes de laine qui me permettrait de me confectionner un châle bien chaud. Je fus à la fois étonnée et touchée par ces présents, mais je me hâtais de les ranger dans l'une des cachettes de ma chambre, à l'abri du regard de mademoiselle. Je ne voulais pas qu'elle sache pour cette rencontre, je ne voulais pas qu'elle pense qu'elle ne s'occupait pas assez de moi. Depuis que je suis à son service, je n'ai jamais rien manqué, tout ce que je lui demandais elle me l'accordait. J'avais déjà deux châles mais il est vrai que cette nouvelle laine me permettrait d'en avoir un autre si les deux autres étaient sales ou cassés.


C'est ainsi que je commençais à apprendre à écrire, le soir, lorsque ma maîtresse dormait à point fermé ou lorsqu'elle rentrerait très tard. J'apprenais très vite et je constatais que ce que l'on appelait calligraphie était une magnifique chose. Je rencontrais monsieur le comte uniquement pour lui remettre mes écrits, nous ne pouvions nous permettre de discuter ensemble par peur d'être vue mais nous nous contentions de simples mots. A la Cour, lorsque nous nous croisions, le chevalier faisait mine de me pas me connaître et ne me regardait pas mais nous savions tous les deux pourquoi. Une sorte d'amitié se créa entre nous et en continuant d'apprendre en cachette, j'écrivis pour la première fois une lettre que je remis au valet de l'ambassadeur. Je pris un grand risque ce jour en fermant cette lettre sous le sceau de ma maîtresse, mais elle ne vit rien. J'avais écris les choses suivante:

"Mille merci pour cette apprentissage monsieur . Je prendrais soin de m'exercer chaque soir. Cela sera cependant le seul mot que je pourrais vous écrire car je n'ai pas le droit d'écrire sous ce sceau."


Cela n'arrêta pas monsieur le chevalier pour si peu. Le lendemain, le valet me donna en cachette une lettre que je cachais soigneusement dans mes habits. Il s'agissait d'une lettre du chevalier Zimmer qui me demandait de le rejoindre le lendemain dans le bosquet de l'Obélisque.

Je vins au rendez-vous, je le saluais comme à mon habitude avec le plus grand des respects. Il m'annonça qu'il devait retourner dans son pays pour affaire, son père avait grandement besoin de lui et la mission de l'ambassadeur était également terminée. Etrangement, mon coeur me fit mal, une peine profonde me prit. Le chevalier me présenta une boite noire, il me demanda de le garder le temps qu'il revienne en France. Il s'agissait d'un sceau, d'un sceau avec pour forme une rose. Le chevalier me demanda de lui écrire car il appréciait beaucoup nos discussions.

C'est ainsi qu'il partit et je ne le revis pas pendant des mois entiers. Nous nous échangeâmes cependant des lettres que personne ne lut et ne vit. Ma maîtresse ne se doutait de rien car je faisais mon travail à mon habitude sans grand changement dans mon attitude. Mais la nuit venue, je posais mon masque de dame de chambre pour être celle d'une jeune femme qui n'attendait qu'une chose :des nouvelles de son ami. J'appris beaucoup de choses que sa vie : il avait été marié de force à une jeune bourgeoise qu'il n'aimait pas et qui périt malheureusement en mettant au monde un nourrisson mort né. Quant à moi, je me contentais de dire le minimum sur mon passé, en inventant certaines choses, en lui cachant la vérité.

Il était difficile de lui mentir comme il était difficile de mentir à ma bienfaitrice mais je ne pouvais faire autrement, cette amitié serait mal perçue et elle avait déjà tant de problèmes. De plus, je ne voulais pas que le chevalier ait des ennuis à cause de mon passé...non, cela ne regardait que moi et moi seule.

Pendant cette absence, j'écoutais tout ce qui se disait à la Cour avec la plus grande discrétion, ce qui concernait ma maîtresse, je lui disais immédiatement, le reste importait peu. Les folles extravagances de mademoiselle pourrait lui coûter chères. Je devais donc me montrer discrète sur ma vie, sur ce que je pouvais entendre.

Entre temps, monsieur le Vicomte revint à la Cour. Le Mousquetaire vint immédiatement me voir en apprenant ce qui se disait de mademoiselle de Saint Amand. Tout était malheureusement vrai. Fidèle ami de mon défunt maître, le mousquetaire me fit promettre de lui avertir de tous les faits et gestes de ma maîtresse : chose que je fis pour son bien et en mémoire de mon cher maître.

Après dix mois de correspondance, on annonça le retour de l'ambassadeur d'Allemagne. J'avais alors vingt six ans et l'on m'apporta le plus beau des cadeaux d'anniversaire : sa vision dans les jardins de la Cour. Bien entendu, le chevalier était en compagnie de la Cour et toutes ses dames ne cessaient de lui poser des questions ou de le coller. Je ne me sentis pas à mon aise à cet instant mais je me devais de faire comme si de rien n'était. Le valet de l'ambassadeur vint discrètement me déposer un mot qui me donnait un rendez-vous quelques heures plus tard.

Je vins à ce rendez-vous, mon coeur battait à tout rompre à l'idée de le revoir. Il n'avait pas changé, moi non plus d'ailleurs. Ce sourire m'avait tellement manqué mais je ne devais pas me montrer familière à son égard, une simple révérence respectueuse suffisait. Nous échangeâmes les bons procédés, nous parlâmes de tout et de rien. Par la suite, le chevalier m'annonça que son père voulait impérativement qu'il se remarie, qu'il trouve une bourgeoise française pour épouse, cela dans le propre intérêt de leur famille. Cette révélation fut comme un choc, je me sentis sans force, comme si tout s'effondrait. Ma gorge se noua comme au tout début de notre rencontre. Il s'inquiéta de mon état, il s'approcha délicatement vers moi mais je me mis à parler enfin :


"Un mariage...ô vous m'en voyez ravie p...pour vous...J'espère que vous trouverez une femme d..digne de vous et...j...je vous souhaite tout le bonheur qui p...puisse exister dans ce monde...Pardonnez...moi je dois p...partir."


Mes yeux me piquaient horriblement et je retenais mes larmes. Je me retournais en essayant de ne pas montrer ce que je ressentais. Mais à quoi pensais-je? Depuis quand une fille de mon rang pouvait se permettre d'aimer un chevalier. Cet homme voulait juste faire oeuvre de charité à mon égard en m'apprenant à écrire, cela n'était juste qu'un jeu....non je ne pouvais le croire, cela était impossible...et pourtant...

Sa main prit délicatement la mienne pour la première fois. Elle me força à me retourner avec douceur et il me vit pleurer pour la première fois. Le chevalier Zimmer était peiné de me voir dans cet état, son autre main vint me caresser le visage pour essuyer mes larmes. Il s'approcha près de moi tout en disant la chose suivante:


"Mais je ne puis me résoudre à vivre une seconde fois un mariage forcé. Comprenez bien Antoinette que si je suis revenu en France c'est pour voir votre beauté et votre bon coeur qui m'ont tellement manqué. Dix mois se sont écoulés et votre beauté reste toujours là, comme une rose rouge immortelle. J'ai longtemps voyagé dans ma vie pour savoir ce que je voulais par dessus tout et aujourd'hui encore mon coeur hurle ce que je dois vous dire. Je vous aime Antoinette et cela depuis bien longtemps croyez moi. Je ne pensais pas tomber amoureux de ce silence que j'ai sauvé il y a un an de cela. Je voulais savoir si ce sentiment était réciproque et en voyant ces larmes je comprends qu'il l'est. Mon amie, pardonnez-moi de vous causer tant de peine. Croyez bien que je vous aime et qu'aucune femme ne prendra de place dans ma vie et dans mon coeur que vous."


Il m'embrassa sans plus attendre, comme cela était tendre d'aimer. Pendant plusieurs mois, nous nous cachâmes afin de profiter de notre couple, nous nous promenâmes en dehors de la Cour, sans que personne ne nous suive, nous nous retrouvâmes en cachette lors des bals. Nous nous aimions et cet amour était le plus sincère qu'il soit.

Un soir, ma maîtresse partit en me laissant dans notre appartement. J'eus beaucoup de chance ce soir là car Wilfried vint pour annoncer à mademoiselle qu'il m'enlevait pour partir en Allemagne. C'était le genre de folies qui le caractérisait mais cette folie là était très grave. Voyant que mademoiselle ne se trouvait pas là, il m'annonça qu'il devait partir d'urgence dans sa famille car son père était gravement malade. Il voulait que je parte avec lui mais je ne pouvais laisser mademoiselle de Saint Amand, je lui devais tant.

Wilfried me promit de revenir dès que les choses seraient réglées et qu'il arrangerait les choses pour que je sois sienne. Sachant parfaitement que ma maîtresse ne rentreraient pas avant l'aube, je me donnais à lui car cela faisait longtemps que nous en avions envie. Ce fut une première pour moi mais mon cher amour se montra doux et délicat. Il partit ensuite, pour combien de temps je ne le savais pas mais il y avait toujours notre petite correspondance.

Un mois passa, nous nous écrivions en secret, Wilfried m'apprit la mort de son père ainsi que les affaires qu'il devait régler. A mon tour, je lui appris que j'étais malade à plusieurs reprises et que je sentais quelque chose grandir en moi.

Mais ce Bonheur fut de courte durée. Un matin, je me levais avec une perte considérable de sang...cela ne ressemblait pas au petit problème que rencontre chaque femme...je compris alors que cette petite chose venait de périr et j'eus soudain un mauvais pré sentiment.

Je n'eus plus aucune nouvelle de mon amour, et cela pendant plusieurs semaines. Un jour, en me rendant à la Cour, on informa les nobles que durant son départ d'Allemagne, l'ambassadeur et son escorte furent attaqués. Bien entendu : on ne découvrit malheureusement que des morts, ils furent tous abbatus de sang froid.


C'est ainsi que ma vie recommença à zéro. Je continuais à servir ma maîtresse en lui cachant trois choses : ma religion, ma liaison ainsi que mes relations avec le Vicomte. Je gardais dans mon coffre caché les lettres de mon amour ainsi que les pièces de mon passé. Je n'ai jamais retrouvé une telle passion entre un homme et moi. Au fond de mon coeur, je savais que Wilfried était toujours en vie...















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Dernière édition par Antoinette Bresson le 12.10.12 9:38, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime01.10.12 15:30

Ma fiche est terminée Smile

(Bon courage pour la lecture et désolée s'il y a encore quelques fautes)
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Philippe d'Orléans


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Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime03.10.12 14:20

Bonjour Very Happy

Désolée d'avoir tardé à venir sur ta fiche, que j'ai pourtant déjà lu.
Ton histoire est bien, assez fluide, une vraie aventure, ce qui donne une très bonne consistance au personnage Very Happy
Tu as su t’approprier le scénario, jusque là, je n'ai rien à dire.

Ce qui me chiffonne, c'est l'histoire avec le noble. Les relations gueux/noble sont toujours bien tentante je l'avoue mais il s'en est développé plusieurs sur le forum, à force ça ne devient plus crédible silent Tu n'étais pas sensée être au courant, je ne t'en veux pas pour cela Clin d'Oeil
Mais j'aimerais juste que tu changes ce point. Il n'est pas obligé d'être noble, il pourrait être son secrétaire par exemple, donc un homme du peuple très bien placé, instruit et pourrait remplacer ton noble Clin d'Oeil Ce n'est qu'un exemple, tu pourrais en faire ce que tu veux d'autre Clin d'Oeil
Je pense qu'après ce petit changement, il n'y aura pas de raison que tu ne fasses pas partie de la communauté Clin d'Oeil

Bon courage pour la suite !
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime03.10.12 21:24

Tu n'as pas à t'excuser il n'y a aucun soucis.

Je savais bien que cela pourrait bloquer un peu, j'opte pour ta solution dans ce cas, il faut juste que je modifie une bonne partie de mon histoire, cela va probablement prendre du temps car je ne suis plus là à partir de demain (ou faible présence).

Voilà, merci pour ta franchise Smile
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime03.10.12 21:31

Merci de bien le prendre Clin d'Oeil

Pas de soucis pour l'absence, prends ton temps pour modifier tout ça Very Happy
A très vite !
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime11.10.12 13:44

J'ai apporté les modifications que tu m'as demandé Smile


J'ai bien changé le mot "comte" en chevalier (et j'espère n'avoir rien oublié sur mon passage ^^)


En espérant être validée monsieur le Duc Smile
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime11.10.12 18:09

TU ES VALIDÉE !
BIENVENUE A VERSAILLES

Bien le bonjour !

Merci d'avoir fait le changement et d'avoir compris le pourquoi de cette demande Clin d'Oeil (si tu savais le nombre de gens susceptibles qui seraient partis pour des raisons beaucoup plus futiles PTDR ). Ta fiche se lit comme une longue aventure, c'est fluide, j'ai bien aimé. J'espère qu'Antoinette aura un peu moins d'ennuis ... quoique si elle en a pas, ce ne serait pas drôle Razz Juste, pour te prévenir, on ne dit pas "royaume d'Allemagne" cela s'appelle à l'époque Saint-Empire Romain Germanique (Saint-Empire pour faire court) Clin d'Oeil Ce n'est pas une erreur grave mais je te préviens pour la suite Smile

Donc amuse toi bien parmi nous, ci-dessous tu as tous les liens pour te retrouver sur le forum avec les demandes et liens et tout le reste ! Sois la bienvenue parmi nous Very Happy
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Amy of Leeds


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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime11.10.12 18:29

Sois la bienvenuuuuuuuuuuuue parmi nous miss ! cheers

J'avais vu que tu avais fini ta fiche, mais comme ma collègue avait commencé à s'occuper de toi, j'ai préféré la laisser te valider Smile

Amuse toi bien parmi nous, c'est Isa qui va être contente ! Very Happy Au plaisir !
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime11.10.12 21:22

Merciiiiiii beaucouppppp Smile (aussi bien pour votre patience que votre accueil)


Au plaisir de RP en votre compagnie Smile (oui Isabelle est très contente ^^)


Philippe : Je change ça alors Smile
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime12.10.12 0:30

On a une Antoineeeeeeeeette 8D

BIENVENUE PARMI NOUUUUUUUUS très chère ! cheers C'est moi qui joue Léandre de Vallombreuse, donc on devrait avoir à traiter ensemble tôt ou tard 8D Au plaisir de te croiser au détour du flood ou d'un rp ! cheers
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime12.10.12 7:54

Merci pour ton accueil Smile


Ca marche pour le RP dis moi quand tu es disponible Smile
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Paris de Longueville


Paris de Longueville

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...
Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!
Discours royal:



ADMIN BIZUT
Phoebus
ৎ Prince des plaisirs

Âge : 20ans
Titre : Prince de Neuchâtel
Missives : 4041
Date d'inscription : 12/01/2010


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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime12.10.12 10:04

Bienvenue Antoinette!! cheers

Nous nous croiserons sûrement en RP avec mon double maléfique, Emmanuelle, qui accessoirement est la soeur jumelle d’Isabelle What a Face

Comme les autres, j'ai lu ta fiche comme une aventure, j'aime beaucoup **

A très vite sur le flood, n'hésite surtout pas à aller nous y retrouver, on ne mords pas trop Razz
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime12.10.12 10:34

Merci à toi Smile
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Marie-Thérèse d'Autriche


Marie-Thérèse d'Autriche

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Un homme qui ne le mérite pas
Côté Lit: Il ne devrait y avoir que mon époux
Discours royal:



R e i n e . D e
♡ COEUR ♡


Âge : 28 ans
Titre : Infante d'Espagne, Reine de France
Missives : 172
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime15.10.12 4:09

Comme dit par MP (oui je suis aussi Isa Wink ) ta fiche ma va parfaitement, complot What a Face
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MessageSujet: Re: Antoinette Bresson    Antoinette Bresson  Icon_minitime

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Antoinette Bresson
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