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 La politica è un gioco, giochiamolo!

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MessageSujet: La politica è un gioco, giochiamolo!   La politica è un gioco, giochiamolo! Icon_minitime28.04.11 10:24

La politica è un gioco, giochiamolo! Icons-by-me-3-richard-armitage-14163885-100-100La politique est un jeu, jouons-leLa politica è un gioco, giochiamolo! Ian-Somerhalder-ian-somerhalder-21476478-100-100


Gabriel replia la missive qu’il fourra distraitement dans sa poche. Songeur, il se remémora un instant les mots qu’il venait de lire. « Nos familles sont liées depuis toujours….mon fils a besoin d’un mentor qui saura le garder sur un droit chemin….jeune tête folle et libertine… »
Il sourit pour lui-même à ces mots du Doge. Il revoit furtivement le visage de l’homme mais les traits de son fils lui restaient encore bien flous.
Depuis quand Gabriel n’avait-il pas été à Venise ? Cinq ans ? Dix ans, peut-être ? Francesco ne devait pas être bien âgé en ce temps et lui-même n’avait pas cet âge qui lui semblait aujourd’hui canonique. Bien des flots avaient coulé sous les ponts depuis, mais le Doge ne se trompait pas : les relations entretenues entre les familles di Venezzia et Gonzague étaient resté aussi solides que par le passé.
Une alliance politique, une alliance contre Gênes mais qui s’était également mué en une certaine amitié entre les figures patriarcales. Gabriel ne doutait pas que son père avait eu un rôle à jouer dans cette requête envoyée par le Doge.

Tenir Francesco dans un droit chemin ? A ce qu’il avait entendu du jeune homme, Gabriel doutait que sa seule présence pouvait aguerrir le garçon ! Il connaissait bien ces jeunes têtes folles fraîchement arrivées en terre inconnue ; lui-même n’avait-il pas profité de ces jeunes années ? Lui-même, aux côté de Victoria et de Frederick n’avait-il pas dépassé les limites imposées par sa tante ?!
Gabriel se souvint avec une certaine nostalgie de ces années insouciantes, dans une France qui pansait ses blessures au lendemain d’une guerre civile. Salons littéraires, tables de jeux, bals nocturnes qui se terminaient au petit matin…Paris et aujourd’hui Versailles étaient des tourbillons de plaisir pour ces jeunes têtes…Gabriel songea ironiquement qu’il lui serait bien difficile de tenir ce carcan autour du cou du jeune italien.

Il marchait lentement vers les salons desquels résonnaient des éclats de rire, entrecoupés par la mélodie d’une harpe. Gabriel soupira discrètement avant de passer la porte ouverte par un valet. Il ne détestait pas ces jeux, mais la vie l’en avait si éloigné qu’il ne trouvait qu’un rare plaisir en ces futilités. En réalité, être entouré de ces jeunes gens à l’esprit plus libertin que les Mancini réunis le rendait bien plus âgé qu’il ne l’était ! Il préférait de loin laisser la place aux idées nouvelles que de se forcer à s’adapter…à moins que le jeu n’en vaille la chandelle !

Il fallait simplement se forcer, songea-t-il en lâchant un nouveau soupir discret. Il passa le pas de la porte, salua quelques courtisanes qui cachaient leur sourire mutin derrière des éventails et pris place derrière une marquise au décolleté plus plongeant qu’un costume de la Béjart dans Tartuffe. A vrai dire, le simple fait de se retrouver dans cette pièce, entouré de courtisans tout aussi futiles les uns que les autres fit sourire Gabriel et celui-ci se laissa prendre au jeu de la joute verbale.
Un mot lâché, un poème ou une impertinence devait en répondre. Ces jeux ne perdaient donc jamais leur souffle !

Laissant les mots batailler, Gabriel sortit à nouveau la missive frappée du sceau de Venise.

« Monseigneur ;

[…]Nos familles ont su depuis de longues années tisser des liens bien plus forts que ceux de la politique ou de l’économie. Par maintes fois vos positions envers la république de Gênes nous l’a prouvé et nous savons tous deux combien il est nécessaire d’assurer ce soutien mutuel.
La présence de votre frère à Venise nous a comblés et c’est aujourd’hui à mon tour de venir vous trouver et vous adresser une requête.
Mon fils Francesco est de ces jeunes esprits libertin, au goût pour la frivolité bien trop prononcé. Je ne sais si la politique l’intéresse seulement ; nommé ambassadeur en France, j’ai souhaité le confronter à une réalité qu’il ne pourrait connaître en restant dans les délices de la Sérénissime.
Par les liens qui nous unissent, monseigneur, acceptez de servir de guide à cette forte tête. Votre caractère posé, vos atouts en politique et votre expérience sauront lui servir. Je veux faire de lui un homme et non un de ces impertinents de cour. Les années m’ont confirmé que malgré votre jeune âge, vous saurez être auprès de lui un exemple bénéfique.

Acceptez cette requête, monseigneur…[…] »


Il releva la tête et observa les plus jeunes présents dans le salon. Hum. Il y avait bien trop longtemps qu’il n’avait vu le visage de Francesco…Gabriel était bien incapable de reconnaître le jeune homme parmi les joueurs.
Il tendit discrètement le cou, souriant d’un air distrait à une jeune femme qui lui lançait depuis quelques minutes des regards appuyés. Hochant la tête poliment, il fut surpris dans son geste par un nouvel arrivant ; l’allure du jeune homme ne pouvait décidément pas laisser le doute planer sur son identité !
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Francesco Contarini


Francesco Contarini

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Je m'aime tellement ! Quoique, il est possible que je l'aime elle aussi...
Côté Lit: C'est open bar ! Entrée gratuite pour les libertins
Discours royal:



• DON JUAN •
Revenu des Enfers


Âge : 27 ans
Titre : Nobilis Homo vénitien, Ambassadeur déchu, Banquier de la Main de l'Ombre & bras droit de Victor d'Amboise
Missives : 710
Date d'inscription : 16/01/2011


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MessageSujet: Re: La politica è un gioco, giochiamolo!   La politica è un gioco, giochiamolo! Icon_minitime17.06.11 21:10

    Francesco soupira d'aise. La cour française lui sied à ravir comme une parure de plus à son charme naturel. Il s'avança nonchalamment dans le salon où nombres de regards s'étaient tournés plus ou moins discrètement vers sa personne. Il n'était à Versailles que depuis quelques mois que sa réputation le précédait déjà ! Savourant cette douce flatterie à son ego surdimensionné, il ne put s'empêcher de saluer une ravissante dame de la cour qui passait près de lui.

    "Signora, je vous connais à peine que je vous veux déjà !" Dit-il avant de faire un baise main à la jeune femme rougissante et choquée d'être prise ainsi au dépourvu.

    Elle retira sa main de celle du vénitien avant de quitter la pièce après lui avoir jeter un regard méprisant. Le jeune homme ria intérieurement devant tant de droiture et de bonnes manières. Reportant son attention sur le reste du salon qui continuait de vaquer à ses occupations favorites : les jeux et les commérages, Francesco s'avança à une table et proposa sa participation au jeu de cartes. Après répartition du jeu à chacun, tout ce petit monde commença à jouer caché derrière son éventail de cartes.

    "Alors Monsieur Contarini : Versailles convient-elle à votre confort ? Demanda le Duc d'Islande en échangeant deux cartes dans son jeu.
    -Tout à fait, mio amico, dit-il C'est un véritable paradis, ajouta l'italien en jetant un œil furtif à la belle Duchesse de Brabant assise à ses côtés.
    -Il est vrai que la vie y est douce. Non pas que je renie mon allégeance à ma couronne, bien sûr, précisa Johann d'Islande avec un sourire.
    -N'ayez crainte, Monsieur. Nous ne vous soupçonnons pas de fourberie", ria la Princesse du Danemark en jouant une carte.

    La conversation devint quelconque et convenue durant une bonne heure de jeu puis ils décidèrent après leurs exploits futiles de s'offrir un verre de bon vin. Les mots devinrent alors plus enjoués. Francesco ne pouvant réprimer sa nature de divine tentation, prit à part la Duchesse qu'il ne manqua pas de combler de flatteries et de sourires. Tel un prédateur, il tissait peu à peu son piège aux allures de gourmandise pour les yeux. Toutefois, il reconnaitra plus tard s'être trompé sur sa ravissante victime. Alors qu'il lui chuchota à l'oreille quelques compliments sur ses atouts généreux, le sang de la jeune femme ne fit qu'un tour et elle colla un soufflet de la main gauche sur la joue du bel Apollon.

    "M'auriez-vous pris, Monsieur, pour la dernière des catins ? S'écria-t-elle, laissant le reste du salon sans voix.
    -Aucunement, Duchesse, dit-il avec un sourire amusé, plongeant un peu plus la situation dans le scandale. Une simple erreur d'interprétation peut-être ? Demanda-t-il avec légèreté tandis Bianca de Brabant était en furie
    -Allons cessez de jouer l'enfant gâté, Monsieur l'Ambassadeur ! S'exclama-t-elle en insistant sur le titre du vénitien. Vous êtes un animal de la pire des espèces ! Et..."

    Alors que la Duchesse commençait à attirer l'attention des occupants des autres salons par sa fureur, un homme s'interposa entre elle et le jeune Francesco. D'une carrure imposante et à l'air sérieux, sa présence inspira immédiatement le calme à la jeune femme qui coupa court à ses hurlements hystériques.

    "Auriez-vous l'audace de le défendre, Monsieur de Gonzague ?" Demanda-t-elle à l'homme, outrée.
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MessageSujet: Re: La politica è un gioco, giochiamolo!   La politica è un gioco, giochiamolo! Icon_minitime18.06.11 14:14

-Non pas, madame, avait répondu Gabriel, s’interposant entre le jeune homme et la duchesse. Il avait délicatement saisi la main de Bianca de Brabant et avait salué la jeune femme comme son rang le lui demandait, tâchant de calmer ses ardeurs par ses manières posées. Je ne puis défendre un tel acte et je viens rouspéter notre jeune ami pour sa fougue. Veuillez, je vous prie, pardonner cet élan de jeunesse.

Le regard pétillant du prince avait conquis, non sans mal, la duchesse qui dans un sourire durement gagné, avait congédié Gabriel et Francesco.
-Baste ! Prince, il n’y a pas d’égal à vos manières dans ce salon, aussi j’en suis convaincue, lança-t-elle d’une voix pincées, mais emmenez loin de moi cet impertinent qui ne mérite qu’un autre soufflet ! Et vous, monsieur, poursuivit-elle en se tournant vers Francesco di Venezzia, tâchez d’apprendre quelques leçons de bienséance !

Elle tira son éventail qu’elle ouvrit d’un geste brusque et levant le nez, se retourna sèchement pour retourner vers les autres convives qui avaient repris leur babillage.

Gabriel soupira discrètement. Il avait observé Francesco quelques secondes avant l’incident et ne pu s’empêcher de sourire à l’audace du jeune homme, même si sa conscience réprouvait partiellement ce manque de bienséance.
En outre, il connaissait assez les rouages de la cour pour savoir qu’ils ne pourraient tous deux rester plus longtemps dans le salon de jeux. Touchant doucement le bras de Francesco, il l’enjoignit à le suivre à l’extérieur.
-Notre place n’est plus ici, monsieur. Suivez-moi je vous prie, dit-il d’une voix calme, mais qui n’attendait aucune réplique.

Il marcha d’un pas lent vers une partie des jardins plus calme, éloignée des petits groupes de courtisans qui babillaient encore. Il paraissait songeur, mais en réalité, Gabriel cherchait les mots qu’il dirait à Francesco di Venezzia. Un jeune homme, italien de surcroît, qui n’attendait certainement aucune leçon et envoyé par son père en France afin de lui mettre quelques plombs dans l’esprit. Voici le tableau que Gabriel voyait se dessiner et les mots pour parler au jeune homme ne s’étaient pas décidés à venir.
Comment sa tante lui avait-elle parlé, alors que lui-même était un jeune garçon découvrant des plaisirs futiles ? Il n’en n’avait aucun souvenir et malgré son jeune âge, il sentit soudainement le poids des années s’abattre sur lui. Le voilà mentor d’un garçon qui ne cherchait que le plaisir ! La tâche lui paraissait irréaliste, le seul enfant dont l’éducation était son principal souci n’était que son jeune neveu, encore bien malléable.

Il s’arrêta et attendit que le jeune homme vienne le rejoindre.

-Avez-vous quelques consciences, monsieur, où est-ce l’impertinence qui vous a poussé à agir ainsi, commença-t-il d’un ton ferme ? Vous rendez-vous compte qu’il s’agit de la princesse du Danemark ?

Gabriel soupira à nouveau et n’attendit aucune réponse de la part du jeune homme ; mais sa voix se radoucit : il était inutile de froisser l’orgueil de Francesco, qui devait certainement être de taille assez conséquente pour le pousser à agir ainsi !

-Toutes les femmes ne sont pas celles que vous avez pu connaître, monsieur, apprenez-le. Toutes n’attendent pas de vous des faveurs nocturnes ou des plaisirs charnels futiles et fugaces, poursuivit-il. Apprenez à reconnaître celles dont l’âme est assez grande pour ne pas être perverties : à celles-là, vous tâcherez de leur parler convenablement.

Il se tut à nouveau et marcha quelques pas, croisant les bras derrière e dos. Il tira alors la missive du Doge qu’il montra au jeune homme.

-Votre père m’a averti de longue date de votre venue. Je ne souhaite en rien vous cacher ce que cette lettre me demande, monseigneur. Vous savez combien nos familles sont liées mais je doute que vous sachiez combien cette alliance est importante. La politique est-elle dans votre liste de plaisirs matériels, monseigneur, ajouta-t-il en souriant ?

Il rangea la lettre cacheté dans une poche et retourna vers Francesco en souriant.

-Je vais être bref, afin de ne pas épuiser votre temps inutilement : vous êtes ambassadeur, monseigneur. Souhaitez-vous rester ce jeune homme giflé par la princesse du Danemark, ou un ambassadeur à la hauteur des espérances de votre père ? La politique et la diplomatie sont mes terrains de jeu…acceptez-vous que je vous en montre les rouages ?

Gabriel avait volontairement adopté une voix plus sincère, loin de cette image terne que le simple mot de « mentor » véhiculait. A peine dix ans les séparaient et avoir le soutien du jeune homme dans cette tâche lui importait beaucoup.


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