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| Dans le bosqué oéoé... [PV Alexandre D'Artagnan] | |
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| Sujet: Dans le bosqué oéoé... [PV Alexandre D'Artagnan] 04.08.10 13:28 | |
| « Je vais me promener, je ne rentrerai que ce soir probablement ! »
Angélique quitta son petit hameau pour rejoindre Versailles. Elle s’ennuyait fermement ici ! Elle n’arrivait pas à mettre la main sur Philippe et elle ne connaissait personne. Enfin, si, elle avait fait la connaissance de plusieurs personnes lors d’un précédent voyage qui n’avait rien à voir avec Philippe, mais en l’occurrence, elle ne savait pas non plus où ces gens pouvaient être ! Et puis, après tout, elle n’avait pas non plus envie de voir beaucoup de gens. Angélique était ce genre de fille qui aimait se sentir bien, seule et loin de ce qu’elle n’aimait pas. Les cancans étaient loin d’être son fort ! Elle aimait bien discuter avec ses amis, mais au-delà d’une certaine limite qui était la méchanceté et les critiques gratuites, elle ne supportait plus.
Alors en ce début d’après-midi, alors que la plupart des gens ici dormait après s’être rempli la pense de plus que de raison, Angélique prit le chemin du château pour y découvrir les bosquets. Elle en avait entendu parler au marché, lors d’une balade, et était curieuse de voir comment ces jardins pouvaient être si beaux. Pour l’occasion, elle avait laissé chez elle son pantalon et sa chemise. Dans un coin de son armoire, on pouvait aussi trouver des robes, d’une élégance incroyables. Celle du jour était en soie, de couleur ivoire, avec de belles broderies faites par des nones qui vivaient près de la demeure de Philippe. Elle coiffa ses cheveux, les laissant tomber de part et d’autre de ses épaules, et se coiffa d’un petit canotier qui venait parfaire sa tenue. Elle prit une petite bourse avec quelques pièces et son ombrelle pour parfaire sa tenue de jeune demoiselle.
Incroyable de la voir ainsi…Elle passa la porte et toute la vie autour de sa maison s’arrêta nette. Angélique les observa et vit sa voisine se mettre à rire aux éclats. Se moquait-elle de la jeune femme ? Angélique alla à se rencontre pour demander ce qui clochait…
« Mais rien ma douce, vous êtes tellement belle en vêtement de femme, que je ris de penser que vous préférez ceux des hommes…Voyez comme vous êtes charmante, les hommes de Versailles vont vous faire la cour. Tenez-vous prête à faire des émules mon amie… - Vraiment ? Je ne suis pas vraiment prête à cela, mais je dois bien me montrer ainsi au château, je pourrais m’en faire exclure en arrivant mal vêtue…Et croyez moi, si un homme tente ne serait-ce qu’une fois de me toucher…Ma main le giflera si vite, qu’il ne verra rien arriver ! - Vous êtes incorrigible ! »
Angélique prit alors sa monture, et se dirigea vers Versailles en faisant un geste de la main à sa voisine. La route n’était pas longue pour se rendre au château, mais la faire seule n’était pas une partie de plaisir. Surtout quand on doit prendre son cheval comme une femme le fait. Lorsqu’on monte tel un homme, on peut galoper sans crainte de tomber. En revanche, en amazone, il faut prendre garde. Les appuis sont différents, et quand on n’a pas l’habitude de le faire, c’est plus délicat. La route fut assez drôle finalement, les hommes se prosternaient lors de son passage, la flattant de bien jolis mots. Sacrés hommes ! Elle ne supportait pas leur galanterie faussement honnête ! Mais c’était ainsi, si elle voulait rencontrer ses amis, elle se devait de rejoindre la Cour.
Déjà, au loin, le château se dessinait. Qu’il était beau ! Majestueux à l’image de son Roi. Angélique calma sa monture, pour rejoindre tranquillement les écuries. Elle entra dans la cour, et les gens ne prient pas la peine de se retourner sur elle, ce qui enchantait vraiment la jeune femme. Au moins, elle serait tranquille. Des centaines de gens étaient là, ils parlaient, d’autres cavalaient… Une fourmilière qui accueillait ses habitants. Les bosquets se trouvaient un peu plus loin, elle donna sa jument à un palefrenier, et lui fit quelques recommandations…
« Donnez lui un peu de foin, je vous en serai reconnaissante. Et de l’eau également ! Brossez-la, elle aime bien qu’on prenne soin d’elle ! Merci… - Avec plaisir, mademoiselle la comtesse ! »
Savait-il vraiment qui elle était ? Elle donna une pièce d’or à l’homme qui semblait bien trop âgé pour faire ce travail, mais ici, les gens ont besoin de cet argent pour vivre et qu’importe l’âge qu’ils ont, ils doivent travailler péniblement pour l’avoir. Angélique vivait parmi eux, et était en principe généreuse. Elle lui fit un large sourire, puis s’échappa vers les bosquets…
Quelques minutes plus tard, elle entra dans le premier qui bordait une cour. Les gens s’engouffraient dans les grandes allées, et se dispersaient ensuite pour rejoindre un amant caché, une amie qui a besoin de se confier, un enfant qui joue…Les gens se servaient de cet endroit comme d’un confessionnal. Ils s’installaient au bord des fontaines, ils discutaient, ou s’embrassaient…C’était une ville enfouit sous les buissons. Angélique souriait, se sentant au mieux dans cet environnement. Cependant, elle se sentait suivi…Et n’ayant aucunes craintes, elle décida de s’arrêter net, quand un homme, brun et fort charmant la heurta…Elle fronça les sourcils pour lui montrer son mécontentement, et il prit directement la parole…
« Je suis confus, je pensais que vous étiez perdu, et je m’aperçois que vous ne faisiez que vous balader. Veuillez m’excuse Mademoiselle… - Présentez vous au moins ! - Encore une erreur de ma part, je suis Frederick Salerberg. Je ne fais certes pas parti de votre rang, mais je me permets de me promener. Je suis jardinier ici, et j’étais en train de prendre soin d’un banc de rosier un peu plus loin… - Montrez-moi ! - Oh, euh, vraiment ?! Soit…Suivez-moi ! »
Angélique adorait déstabiliser les gens. Elle savait que ces personnes étaient fort plus agréables que tout ces nobles qui ne cherchaient que l’amour, le sexe, le pouvoir et l’argent. Lui, devait sûrement, se préoccuper de savoir comment se portaient ses fleurs, plus que d’autre chose. En effet, les rosiers étaient un peu plus loin, et avaient des couleurs incroyables. Leur senteur se dégageait de loin, et Angélique fut ravie d’avoir croisé ce jardinier. Elle s’approcha avec calme et sentie une des rose d’un rouge éclatant. Le jeune jardinier sortie de sa poche un lame avec laquelle il coupa une tige. Il prit soin de retirer les quelques épines, et tendit la fleur à la jeune femme…
« Je n’ai point la prétention de vous faire la cour, mais vous semblez apprécier ces roses. Et quoi de plus important que de les respecter ! Il me semble ne jamais vous avoir croisé ici, et j’en suis fort désolé ! Alors, prenez là, en gage d’un retour dans les bosquets, pour que nous puissions nous revoir que je vous fasse visiter les recoins cachés où les fleurs sont encore en paix ! - J’en serai ravie, et je vous promets de revenir dès que je le pourrais. Grâce à vous, Versailles me semble moins ingrat ! »
Le jeune homme prit la fuite. Il devait travailler encore, et parler aux nobles n’est pas une chose bien appréciée ici. Ce que regrettait Angélique qui aurait bien fait le tour de ses fleurs aujourd’hui. En effet, si elle était bien ici, elle ne savait pas quoi faire de plus que de s’asseoir et d’attendre que le temps passe. Quel ennui ! Elle ne s’intéressait pas aux nobles qui la toisaient du regard. Elle sentait sa fleur, assise au bord d’une fontaine, et rêvassait…Elle se demandait comment ceux qui sont seuls ici réussissent à se faire tant d’amis… Elle était depuis plusieurs semaines et n’avait pas parlé à un seul de ces nobles…Cela dit, elle ne regrettait pas, à la vue de ceux qui étaient autour d’elle aujourd’hui.
Cependant, l’après-midi aurait pu être bien plus ennuyante que cela…Alors qu’elle fixait un buisson qui ne lui avait rien fait pourtant, un jeune homme passa devant son regard perdu. Elle cligna des yeux pour se réveiller, et suivi du regard le dos de cette personne qui s’éloignait. Elle n’en revenait pas ! Du moins, elle pensait ne pas en revenir…Elle n’était pas certaine de ce qu’elle voyait. Etait-ce lui ? Etait-ce Philippe qu’elle recherchait depuis des jours maintenant… elle l’observa un moment et elle en était certaine, c’était bel et bien lui ! Elle se leva, marcha d’un pas sûr et rapide pour le rejoindre. Arrivée à quelques mètres de lui, elle prit soin de marcher à pas de velours, pour ne pas se faire entendre…Elle se retenait de hurler sa joie, et se contenait de ne pas lui sauter au cou… Angélique n’en revenait pas, il était là, à moins d’un mètre d’elle. Elle observa les alentours et heureusement, personne n’était là. Elle qui critiquait les gens qui se cachaient là, elle prierait presque le bon dieu de l’avoir emmené ici, et d’être seul aussi caché que les autres !
Dans une délicatesse inouïe, alors que le jeune homme s’était arrêté pour faire elle ne savait quoi, elle passa ses mains autour de son visage pour cacher ses yeux…Elle resta silencieuse pour ne pas éveiller les soupçons… Elle murmura juste une courte phrase…
« Reconnaissez-vous ces mains mon cher ami ? »
Le sourire d’Angélique trahissait l’envie de lui sauter dans les bras, et de lui parler sans plus attendre. Mais elle savait également, qu’entre eux, le jeu était une chose très importante. Comme deux enfants, ils se cherchaient et comme des frères et sœurs, ils se chamaillaient…
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| | | Alexandre D'Artagnan
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| Sujet: Re: Dans le bosqué oéoé... [PV Alexandre D'Artagnan] 05.08.10 12:00 | |
| C'était une journée comme une autre en définitive. En tout cas toute la matinée avait été bien ordinaire. A vrai dire Alexandre s'était extrêmement ennuyé. Aujourd'hui, il ne pouvait pas vivre l'intensité des sentiments qu'il avait vécu la veille. Et c'était fort dommage. En effet il n'oubliait pas l'excellent moment qu'il avait pu passer avec son épouse. L'avantage c'est qu'avec le bal qui approchait, il avait un peu plus de temps libre pour se préparer et s'entraîner. On ne peut pas vraiment dire qu'un ébat sexuel intense était un entraînement à la danse, mais c'était en tout cas un bon programme d'endurance et de relaxation. Et un proverbe totalement inventé dit qu'un homme qui suit le rythme et qui est détendu, est un homme qui apprend mieux. Bref, Alexandre et Marine s'étaient vus chez eux, dans leur petit nid familial. Après avoir enlacé ses enfants avec impatience et force, il avait participé à les mettre au lit. Et puis, de façon tout à fait naturelle, les deux époux et amants, avaient entrepris une parade nuptiale riche en rebondissements et en innovation. Depuis un certain temps, Alexandre avait les hormones en poupe et par conséquent, toute l'ardeur qu'il parvenait à maîtriser ressortait et déferlait sans qu'il ne puisse la retenir. En même temps, il n'en avait pas la volonté. Jusqu'à tard dans la nuit, ils s'étaient donné plusieurs étreintes, jusqu'à en être tous deux épuisés. Bien évidemment, au petit matin, le réveil fut difficile et même si d'Artagnan était en bonne condition physique, il avait tout de même de nombreuses courbatures. A voir le corps nu et exposé de sa femme, inutile de dire qu'il aurait volontiers remis le couvert, mais il dut la réveiller. Elle était en retard pour travailler aux cuisines...
Elle était parti en hâte, laissant à son mari le soin de s'occuper des enfants. Alexandre les aurait confié en temps normal à Barnabé. Mais le jeune homme battait froid à son serviteur. Il n'avait pas apprécié que ce dernier lui mente et il n'avait pas encore eu le moyen de tirer l'affaire les mettant en grief au clair. L'affaire ! La bonne vieille histoire de famille, typique de son père ! Charles avait reçu des lettres de Philippe, des nouvelles... mais ne l'avait pas confié à Alexandre. Et il avait comme le cadet, disparu... Quelques jours auparavant, le Mousquetaire avait mobilisé ses jours de repos pour se rendre en Gascogne afin de retrouver son père. Il était tombé sur Philippe ! Douloureuses retrouvailles, ils s'étaient battus et sauvagement engueulés l'un et l'autre. Ils avaient crevé l'abcès et finalement s'étaient réconciliés, lorsqu'Alexandre avait appris l'horrible vérité... son frère avait été renié par son père... l'aîné avait cru à mauvais titre à un caprice de la part du plus jeune. Il s'était bien fourvoyé ! Et il avait manqué une étape importante ! La dépression et la tentive de suicide de son frère ! Fort heureusement, les choses étaient toujours rattrapables avec beaucoup de bonne volonté et une grande attention. Alexandre l'avait remené l'avant-veille et l'avait hébergé. Au petit matin, Philippe avait mis le cap vers ses appartements au Chateau et probablement vers le cimetière où était enterré sa fiancée. Alexandre n'en savait trop rien, il savait juste qu'il était à nouveau son phare en cas de détresse.
Pour en revenir aux enfants, Alexandre les avait confié à une voisine fort aimable, qui était seule et qui s'était d'ailleurs proposée. Elle était une bonne femme, le genre qui inspirait confiance et tranquilité d'esprit. D'Artagnan avait ensuite chevauché vers Versailles. Il n'était pas sensé être en service... pourtant l'ennui et la rêverie l'avaient poussé à aller dans les bosquets. En fait, aujourd'hui, il était sensé apprendre à danser. Mais au lieu de ça, plusieurs conseillers royaux, placés sous la tutelle de Philippe d'Orléans lui avait fait travailler sa démarche. La belle affaire ! Il était aussi adroit qu'un manchot pied-bot, dès qu'il s'agissait de se pavaner en public. Depuis tout petit, il avait appris à saluer de façon militaire, à chevaucher un cheval, à manier l'épée, mais pas à marcher à la façon de sa Majesté. D'ailleurs, la personne chargée de le former desespérait, le qualifiant de gauche, de balourd... de paysan même ! Le propos était vexant pour notre Mousquetaire qui du reste, en plus d'avoir un sale caractère était aussi très susceptible ! Résultat, il ne cachait pas son air grognon et ne manquait pas de remettre le malheureux en place par un ton acerbe et tranchant. Bon, l'honneur serait sauf... à défaut de sa démarche... Il sortit après une longue et fastidieuse leçon, vêtu de son habit normal. Un fûte et une chemise, il avait quand même son épée à la ceinture mais qui n'en avait pas à cette époque ? Tout Noble devait avoir de quoi se défendre des marauds, des fous et des ennemis. Lui en avait quand même un bon petit lot, des jaloux, aux névrosés...
Alexandre avait besoin de s'aérer l'esprit. Il se mit donc à marcher tranquillement, saluant les gens sur son passage d'un geste respectueux. Il se dit que tout en faisant cela il pouvait travailler sa démarche. Il manqua trébucher... il n'avait pas le chic pour ce genre d'apprentissage ! Qu'il se maudissait d'avoir accepté d'être une Ombre ! Il serra les dents, agacé mais ne se découragea pas. Apparamment, il avait l'air tout de même classe. Il ressemblait plus à un Noble de la Cour qu'à un Mousquetaire, puisque les gens le saluaient de façon plus solennelle. Alexandre parcourut les bosquets tout en réfléchissant au calme paisible qu'il y régnait. Que donnerait-il là, maintenant pour avoir Marine auprès de lui et sentir sa douce chaleur contre son corps. Il jeta un regard alentour, il était seul... tant mieux... pour le type de pensées obscènes qu'il allait avoir, il valait mieux que quelqu'un ne le voie pas. Que lui arrivait-il ? Perdait-il le contrôle ? Non... sa femme lui manquait, comme en temps normal. Mais depuis plusieurs jours, il ne cessait de penser à elle et ça, même au travail. Dès que son esprit pouvait se reposer et ne plus faire fi de rien, le visage de Marine lui apparaissait. Il ne remarqua pas la jeune femme assise et passant devant sans prêter guère d'attention à ce qui l'entourait. Il rêvassait depuis déjà de longues minutes. Après avoir pensé aux courbes généreuses et magnifiques de sa femme, son esprit fertile s'emballa dans un songe à moitié éveillé.
C'était l'endroit idéal pour parcourir le corps de Marine, la nature... ce petit vent frais qui aurait effacé les quelques gouttes de sueur sur leurs corps enlacés. Mieux encore, il y avait de l'herbe, entretenue, qui formait un tapis de couleur verte très agréable à l'odorat. Ils n'avaient jamais essayé en extérieur, il faut dire que c'était interdit et qu'à cette époque peu de gens y pensaient... ou disaient y penser. Il y avait l'hypocrisie et les fantasmes. Se croyant seul, Alexandre s'était pris à rêver que Marine, le rejoignait doucement par derrière. Qu'elle l'abordait en déposant une douce caresse sur son visage, avec sa tendresse habituelle. Elle arrivait doucement, par pure espièglerie, pour titiller davantage le désir de son mari. D'Artagnan s'arrêta, fermant les yeux pour mieux percevoir les images. Mais deux mains, très douces se posèrent sur ses yeux. Et la voix qui suivit, murmure agréable lui parvint aux oreilles. Il était tellement dans son rêve éveillé qu'il ne se rendit pas compte tout de suite que cette voix n'était pas celle de Marine. Les hormones faussaient son jugement. Il fit glisser ses deux mains en arrière, pour lui toucher les hanches, et faire mine de tâter pour reconnaître de qui il s'agissait. Et puis, se sachant seul avec elle, il lui donna une tape sur la cuisse, bascula en avant pour la porter sur son dos. Visiblement le jeune femme ne s'y attendait pas. Le "couple" trébucha et s'affala dans l'herbe. Angélique était sur Alexandre. Ce dernier se mot à rire et n'ayant pas encore vu de qui il s'agissait, sa main glissa sur la cuisse de la jeune femme pour remonter.
- J'imaginais cet instant, justement... cela va te paraître fou, mais j'ai envie de toi, Ma...
Il venait de se retourner et fut saisi de stupeur. Ce n'était pas Marine ! Il ouvrit grand les yeux et sans réfléchir, il la rejeta brutalement en arrière, sans ménagement, la projetant dans l'herbe non loin de lui. Il lui demanda, d'un ton de brute épaisse, qui avait perdu tout sa superbe et surtout qui trahissait le fait qu'il venait d'être pris au dépourvu :
- Vous êtes qui, vous ? |
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| Sujet: Re: Dans le bosqué oéoé... [PV Alexandre D'Artagnan] 05.08.10 13:24 | |
| Ah Philippe ! Quel bonheur d’enfin le retrouver. Par le plus pur des hasards, Angélique savait qu’elle allait enfin pouvoir reprendre une vie normale, aux côtés de son frère...En effet, à force de vivre ensemble, on se rapproche. Cela aurait pu être de l’amour, mais l’amitié étant plus forte, la jeune femme avait pris ce jeune homme comme un membre qui faisait parti de sa famille. Avec les conflits dans sa vraie famille et l’ignorance totale de son vrai frère, elle avait besoin de cette tendresse fraternelle que Philippe lui offrait chaque jour…Autant dire que de le retrouver aujourd’hui était la plus belle chose que Versailles ne pouvait lui offrir.
Ce jeu était très courant entre eux. Se faire peur, à en sursauter…L’autre prenait peur, et les rires éclataient quelques secondes plus tard. Ils se couraient après et rendait fou les gens du château…Comme deux enfants ! Elle le voyait de dos et le trouvait changé, mais lorsqu’on vient vivre ici, on change forcément. Voyez Angélique dans sa parure magnifique, elle qui d’habitude portait des robes de femme du peuple ou des pantalons d’hommes. Lorsque les mains de la jeune comtesse virent se poser sur le visage de Philippe, elle sentie qu’il fut saisi d’un frisson de surprise, ce qui fit sourire Angélique. Il l’avait reconnu, forcément ! Et puis, elle lui parla à voix basse, il ne pouvait plus avoir aucun doute, il savait bien que c’était son amie, mais s’amusait sûrement à la faire marcher un peu…
Philippe attrapa Angélique par les hanches et la fit basculer sur son dos. Elle rit aux éclats, et se laissa faire. Comme un garçon manqué, elle se laissait faire, et allait se battre jusqu’à ce que son ami baisse les bras et la désigne vainqueur de ce combat de titans. Leurs jeux pouvaient paraitre malsains, mais ils s’amusaient ainsi. Ce qui surprit Angélique, c’est qu’il ne s’était pas retenu. En principe, ils jouaient ainsi, cachés de tous, pour éviter que les gens ne les montrent du doigt, ou ne les critiquent. En effet, on pouvait penser bien des choses en les voyant se chamailler ainsi, au sol… Les humains ont des sensations qui leur passent dans le corps quand ils voient ce genre de situations qui sont totalement exagérées…Mais on ne refera pas le Monde ! Mais un détail vint gâcher ce moment d’amusement…Philippe était-il devenu comme ces pervers mal intentionnés qui ne souhaitent qu’une chose…La claque qu’il lui donna sur la cuisse l’arrêta net dans ses éclats de rire. Elle fut presque offusquée de ce geste ! Elle se débâtait alors afin qu’il la lâche, et qu’il s’explique de son comportement qui n’était pas admis par Angélique.
Elle avait toujours mal vu ce genre de situation, un peu trop ambigüe. Philippe avait pourtant toujours été correct avec elle. Il n’avait jamais profité de la situation, et ne pensait pas ce genre de chose de la demoiselle. Peut-être pensait-il qu’elle était sa conquête du moment…Dans ce cas, ce serait une drôle de situation, et ils en riraient ensemble. Peut-être s’était-il rendu compte qu’elle lui manquait terriblement, et que c’était bien plus qu’une amitié qu’il voulait avec elle. Mais dans ce cas, elle aurait préféré avoir une conversation sérieuse avec lui, pour décider de ce qui se passerait entre eux… Quoi qu’il en soit, elle n’était plus si contente de le retrouver et elle ne souriait plus du tout. Le mauvais caractère de la jeune femme fit son apparition, et sa façon de gesticuler montrait bien son mécontentement. Elle ajouta quelques onomatopées qui appuyaient cette gêne et cette incompréhension. Mais diable, que lui arrivait-il ?!
Alors qu’elle tenta de toucher le sol, Philippe la serra encore plus, et les deux trébuchèrent dans l’herbe. La robe d’Angélique se souleva et son chapeau quitta sa tête. Ses cheveux étaient en bataille et elle fut sonnée quelques instants. La situation était inversée, à cause de cette chute, qui il fallait l’avouer était spectaculaire, Angélique se trouve sur son ami, la robe devant le visage. Elle ne voyait plus rien, et ne sentait que les mains de son ami se hâtant un peu trop sur son corps…Angélique était choquée et furieuse. Comment pouvait-il faire cela ? Quiconque pouvait arriver et les voir en fâcheuse posture. Elle était comtesse et même si elle ne portait que peu d’attention aux coutumes de son rang, elle refusait de se mettre en spectacle, surtout dans cette situation.
Lui riait, et fit glisser une main le long du corps de la jeune femme. Non pas que ce soit une chose vraiment désagréable, mais ce n’était pas le bon moment…Les mots qui suivirent la firent devenir muette. Elle ne pouvait rien dire à tout ceci…Avait-il dit qu’il rêvait de tout cela ? Et qu’il avait envie d’elle…D’elle ?! Les choses s’enchaînèrent alors rapidement, Angélique retira le morceau de robe qui la cachait, et le prénom que le jeune homme allait prononcer n’était pas le sien. Et le jeune homme n’était pas Philippe. Elle rougit, honteuse de tout ce qui venait de se passer. Et à en voir le visage décomposé du jeune homme se tenant devant telle, il était autant confus qu’elle. Il la repoussa assez violemment, et angélique retomba sur le dos aux côtés du jeune inconnu qu’elle avait prit pour Philippe. Elle observa le ciel un moment, Et lui demanda qui elle était. Elle sentait la colère du jeune homme, alors que, elle n’avait rien fait. Elle avait simplement posé ses mains sur le visage d’un homme pensant qu’il en était un autre…Elle se redressa, sans un sourire, et sans le regarder. Elle s’installe assise, fièrement. Elle remit sa robe convenablement, et cache ses jambes pour éviter toute confusion. Il avait visiblement une femme, et si ils devaient se retrouver ici, et qu’elle arriva alors qu’Angélique à la robe en l’air…La crise était à prévoir, alors qu’elle n’y était pour rien !
Elle toussota, mal à l’aise de la situation. Elle attrapa son canotier, puis le visa de nouveau sur sa tête et remit ses cheveux convenablement. Enfin, elle tourna la tête vers ce jeune homme qui était toujours assis à ses côtés…Elle ne le connaissait pas, et n’avait pas forcément envie de faire sa connaissance…Disons que lui connaissait d’un peu trop près Angélique et cela ne plaisait pas vraiment à la jeune femme ! Elle frotta sa robe pour retirer les brins d’herbe qui s’y étaient collés puis prit enfin la parole…
« Je ne suis visiblement pas la personne que vous attendiez…Cela vous prend souvent de ne pas vérifier que la personne qui est avec vous n’est pas votre femme ? Vous m’avez touché ! Vous m’avez fait une proposition indécente…Peut-être que vous êtes dans une relation libre, mais vous pourriez faire attention à qui est avec vous ! »
Angélique se remit de cette histoire, et resta assise. Le jeune homme semblait également sonné de cette affaire. Qui ne le serait pas ? Imaginez comment il devait être à l’instant même…Il venait de toucher une femme qu’il prenait pour la sienne, il y avait de quoi être confus ! Si µangélique l’avait connu, elle en aurait bien ri, mais là, ce n’était pas le cas ! Elle regardait autour d’elle, comme pour être certaine que personne ne les avait vus. Effectivement, ils avaient eu la chance que personne ne passe ici au moment où la « catastrophe » s’était déroulée. Angélique se tourna de nouveau sur le jeune homme qui se relevait silencieusement…
« Vous pourriez également vous excuser et vous présenter…Il me semble que cette galipette n’est pas de ma faute… »
Puis, elle ajouta d’un ton sec et peu aimable… « Et il se lève sans me proposer sa main pour que je puisse en faire de même…J’aimerai savoir quel est votre nom pour éviter de rencontrer le reste de votre famille. »
Elle se releva seule, et défroissa sa robe. Il ne parlait pas, mais semblait nerveux. Et puis quoi, elle ne devait pas non plus s’excuser pour ce qui venait de se passer ?! Depuis quand poser ses mains sur les yeux de quelqu’un était synonyme de galipettes amoureuses dans l’herbe. Il ne pensait quand même pas qu’Angélique lui dirait pardon pour ça !
« Ce qui me rassure c’est que vous ne soyez pas mon ami, au moins, lui sait se tenir ! Parole d’Angélique, je n’avais jamais vu pareil tenue dans un lieu public… Et pourtant, il m’en faut beaucoup pour être étonnée ! »
Lui ne semblait pas ravi non plus, mais la jeune femme n’en démordait pas, elle voulait des excuses et assez rapidement… |
| | | Alexandre D'Artagnan
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| Sujet: Re: Dans le bosqué oéoé... [PV Alexandre D'Artagnan] 15.08.10 0:11 | |
| - Non mais attendez ! Cela vous prend souvent de vous faufiler derrière les gens ? Oh oui ! Parce que vous vous êtes faufilé, je suis Mousquetaire moi ! J'entends très bien les choses et je ne vous avais pas entendu arriver dans ce silence pourtant édifiant qui nous entoure ! C'est bien la preuve que vous vous êtes faufilée ! Vous m'avez d'ailleurs pris par surprise. Cela ne se fait pas ! C'est tout... Sans compter qu'en plus, vous m'avez touché vous aussi ! En me masquant les yeux ! Comment aurais-je pu savoir que vous n'étiez que traîtresse et non point ma femme ? Vous avez de bien piteuses manières, d’abord !
Alexandre avait le visage rubicond. Déjà la situation le gênait énormément. Il n'avait jamais imaginé comme possible de tromper Marine. Encore moins par accident. Heureusement qu'il s'était rendu compte de la supercherie. Il n'en revenait pas. Si Angélique n'était pas venu lui parler, il n'aurait pas été dans cette situation scabreuse et tout à fait particulière. La jeune femme n'avait pas de chance... sur les deux frères, elle venait de tomber sur le moins à l'aise avec les femmes et le plus pète-sec... Encore heureux, elle ne connaissait pas le père qui était encore plus emporté que lui. De façon générale, dans la famille, ils avaient tous très mauvais caractère. En tout cas, cette rencontre avait eu au moins l'avantage et le mérite de lui couper toute envie. Et ça, c'est le genre de détail qui mérite d’être signalé, surtout après ce qu’Angélique avait vécu et qui lui aurait été épargné si seulement Alexandre n’avait pas passé sa journée à rêver. Non pas qu'elle soit moche. Au contraire, à la regarder, elle n'était pas laide, elle avait même de jolis traits et une allure très élégante. C'était plutôt le fait que dans une telle situation d'Artagnan ne parvenait pas à savoir que dire, ni que faire. Première réaction, bien normale, après tout il était un homme, il avait forcément toujours raison… sauf avec sa femme. Il mettait en tort et en cause la jeune femme et ce sans aucune vergogne. Il était persuadé avoir la vérité pour lui et avec lui. Il dévisagea longuement cette femme qui le prenait de haut. Il détestait ça. Intérieurement, des centaines de noms d’oiseaux se heurtaient à la frontière de ses lèvres. Quel culot ! On aurait pu dire quel cul aussi, en sachant de d’Artagnan, emporté par son ardeur y avait mis une tape bien plus qu’amicale et décente. Mais on s’égarerait dans des sentiers douteux…
Le Mousquetaire n’aurait pas agi ainsi si Angélique était venu normalement à lui, s’il avait pu voir qu’il ne s’agissait pas de sa femme. A la réflexion, la voix n’était pas la même. Elle était beaucoup plus posée, plus « noble » que celle de Marine. Et sa femme parlait moins du nez, sur un ton plus doux que cette folle. Il était rare que d’Artagnan se montre désobligeant envers les jeunes femmes. Mais il avait sa conscience à laver et son péché de stupidité et de désir de luxure à effacer. Belle leçon de vie au final. Il devait maintenant se convaincre qu’il avait été dupé par sa propre inattention et ne pas trouver cette femme, ni belle ni désirable, il la toisa, son visage mêlant légèrement dégoût et colère mais aussi légère admiration. Cette femme n’était pas moche, nom de Dieu ! Mais pourtant, il se focalisa sur des défauts… elle avait une tenue tout à fait potable, qui la mettait en valeur. Non, des défauts… tiens, sa chevelure, déjà, toute décoiffée ! Enfin en même temps ils avaient roulé dans l’herbe, donc… son visage n’avait pas d’imperfection. Cette femme était belle, ça c’était sûr et certain. De quoi pouvait-il intérieurement se moquer, et quelle partie de son corps pouvait-il dénigrer… sa poitrine tiens ! Elle n’avait pas l’air d’avoir du monde au balcon ! Non mais pouvait-il se permettre de juger cela ? Décidément, l’indécence l’avait pris au corps ! Il n’empêche que Marine avait une poitrine parfaite, avec de belles formes, imposante sans être envahissante. C’est que, comme la plupart des hommes à cette époque, d’Artagnan aimait bien les formes et généralement les femmes étaient vénérés pour leurs poignées d’amour, ou leurs fesses rebondies. Voilà il avait un détail physique, trouvé à la pelle de façon très grossière ! Heureusement que prsonne n’avait accès à ses pensées ! Son attitude aussi, était terriblement agaçante. Lui qui ne supportait pas les femmes hautaines et balai-dans-le-cul, il était servi ! En plus de ça, elle semblait attendre comme des excuses, des explications ! Où se croyait-elle, dans une chapelle ?
- Vous n’êtes en effet pas la femme que j’attendais, car elle ne vous ressemble en rien. Ma femme est charmante, elle. De plus elle a de bonnes manières et de bons gestes à la vie quotidienne. Je ne l’attendais pas vraiment, je souhaitais la croiser sur ma route. Quand vous êtes arrivé comme un serpent par derrière, je ne me suis pas méfié, je ne savais pas quel animal maudit vous étiez. Et donc, ma femme étant ma femme, j’ai agi comme tout mari… exalté… aurait du faire, me permettant une familiarité et des gestes qu’avec elle je puis avoir, n’ayant de compte à rendre qu’à Dieu, puisqu’il nous a unis. De plus, l’endroit est désert, propice à quelques gestes conjugaux que vous, en vieille-fille aigrie ne devait pas connaître ! Ma méprise est également une surprise, j’aurais juré ne pas me tromper et en vous regardant de plus près, elle est de taille ! Comment diable ai-je pu vous confondre avec ma femme, je l’ignore ! La fatigue, le surmenage, que sais-je encore ! J’aurais du sentir que vous étiez plus maigrelette qu’elle quand je vous ai porté ! Il n’empêche si je vous avais vu de face, je me serais rendu compte que vous ne ressemblez à rien à ma belle épouse !
Méchant le d’Artagnan ? Oui, et surtout très désobligeant. Mais là, la fierté l’emportait sur ses manières de gentilhomme. Il aurait du s’assurer, lui, que c’était bien sa femme avant d’entreprendre de la rouler dans l’herbe, pour la déshabiller. Il aurait du demeurer pragmatique. Au lieu de ça il avait cédé à ses pulsions primitives, à celle du mâle en manque de sa femme, en rut… Quel triste comportement ! En être réduit à s’emballer pour un simple désir, sans prendre le temps de se calmer. Alexandre savait qu’il était en tort… mais pour l’admettre publiquement, il allait falloir un long moment et encore, pourrait-il le reconnaître ? Probablement pas… le jeune homme n’était pas connu pour être docile, sauf avec Marine. La jeune femme savait le cerner et le manipuler. Il se laissait faire, incapable de contredire sa femme. Avec elle, il n’y avait plus aucune fierté qui ne tienne. Il était soumis à son cœur, même s’il gardait son orgueil. D’ailleurs, il se pavanait souvent devant elle, un peu comme un coq pour séduire… de façon imagée bien sûr, la jeune femme n’était pas une poule. Forte tête qu’il était, Angélique n’était pas sortie de l’auberge ! Pour raisonner un d’Artagnan, il fallait de la patience, du temps et surtout du tempérament. C’est qu’Alexandre, comme Philippe avait ce défaut propre à leur sang de ne rien lâcher même s’ils ont tort. Le cadet n’avait pas vraiment vécu avec Charles, il était un peu plus épargné, pas totalement, partiellement dirons-nous. On ne peut aller contre sa véritable nature. Droit comme un « i », sourire effacé de son visage, Alexandre répliqua froidement, sans douter de lui-même :
- Vous ne m’avez pas dit qui vous étiez, alors que j’avais posé la question avant vous. Votre mère ne vous a-t-elle jamais appris à répondre et à vous présenter, surtout lorsque vous devez des explications à un homme que vous abordez en plein bosquets, en prenant soin de vous infiltrer par derrière ? Et dire que vous parlez de bonnes manières, je vois que vous accordez beaucoup d’intérêt à appliquer vos principes. S’il vous en faut beaucoup pour être étonnée, je ne crois pas que cela me concerne. Je ne suis pas étonné que vous essayiez de vous décharger de votre faute sur moi, c’est courant pour les femmes de votre espèce. Quant à votre ami, croyez bien que je n’ai nullement l’intention de le devenir mais il doit sérieusement être aveugle ou stupide pour traînasser avec une femme comme vous, sans manière, fausse et hautaine ! |
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| Sujet: Re: Dans le bosqué oéoé... [PV Alexandre D'Artagnan] 15.08.10 14:26 | |
| A chaque mot prononcé par cet inconnu, Angélique se décomposait. Elle ne faisait même plus la tête, elle était simplement dépitée de voir quel culot avait ce bonhomme. Il se tenait droit, fier comme jamais, elle avait le sentiment qu’il se sentait bien plus important qu’elle et qu’elle n’avait plus rien à dire à cette situation. Comme si, seul lui pouvait être choqué et offensé par cette mascarade. Angélique n’était pourtant pas vraiment coupable dans cette situation ! Elle n’avait que caché les yeux d’un jeune homme pensant qu’il était Philippe, son meilleur ami ! Elle ne l’avait pas touché comme lui avait pu le faire. Seul ses yeux avait été en contact avec les mains de la jeune femme. Alors que cet homme de mauvaise foi avait fait bien plus qu’effleurer la jeune demoiselle…Vraiment, la fierté d’un homme était sûrement le pire des défauts qui existent…
Ils se sentent supérieurs à tout. Comme si, ces hommes n’avaient pas de limites, comme si, ils étaient nés avec le droit de tout dire, de tout voir, et de tout faire sans que personne n’ait quoi que ce soit à redire. Mais, c’était sans compter sur Angélique qui sous ses airs offusqués, n’en était pas moins en colère et surtout prête à bondir et à se défendre face à tant d’inepties. Il voulait faire le beau, faire comme si la comtesse était la seule fautive. Et bien qu’il fasse mais il allait être servi ! Angélique était une femme, certes, elle savait qu’elle ne pouvait aller à l’encontre des décisions d’un homme. Mais, quand un homme venait à elle, et l’accusait à tord, c’était le jeune homme qui était enfouit en elle qui ressortait. N’oublions pas qu’Angélique est un vrai garçon manqué. Elle a grandi avec un frère joueur qui lui apprit beaucoup de choses. Elle avait passé bien des mois à s’amuser avec Philippe comme un frère et une sœur. Disons qu’elle n’aimait pas le coté pompeux des filles et qu’elle l’avait remplacé par le coté « casse-cou » d’un homme. Ce qui déplaisait la plupart du temps, puisqu’Angélique venait d’une grande famille noble et qu’elle se devait d’écouter ce qu’on lui disait. Mais cette tête brulée avait préféré quitter toutes ces coutumes qui lui paraissaient ridicules pour vivre une vie plus équilibrée selon elle.
Alors quand son inconnu devint grossier, elle fronça les sourcils. Elle n’allait pas se laisser insulter de la sorte plus longtemps. Elle l’écouta les bras croisés en attendant qu’il termine son laïus. Il ajoutait des calomnies et Angélique retenait presque ses pulsions. Elle aurait voulu lui flanquer une claque dont il se souviendrait toute sa vie. Mais la violence n’était pas la solution appropriée dans cette situation. Il n’arrêtait guère de parler de sa femme. Soit, mais quand allait-il donc arrêter de l’observer de la sorte. Elle se sentait dévisagée de la tête aux pieds, avec certains points d’insistance qui la gênait presque… En attendant qu’il termine son discours, la jeune femme se recoiffa. Elle remit sa robe qui n’était pas tout à fait convenable. Non pas qu’elle soit inquiétée par la tenue qu’elle portait, mais étant donné que ce jeune homme semblait avoir des mœurs un peu légère et que ses yeux louchaient sur certaines parties de son corps, elle préférait se cacher au plus qu’elle le pouvait. C’était incroyable. Il se disait mal en point face à cette situation, il disait qu’Angélique était fautive, et qu’il avait une femme… Alors pourquoi la dévisager de la sorte ?! Elle toussota, puis prit la parole…
« Traîtresse, vous dites ? Vous allez fort en besogne ! Vous ne me connaissez point et vous osez m’insulter ? Je vous prie de retirer ce mot grossier, et de faire vos excuses…Ceci est inacceptable, surtout de la part d’un Mousquetaire. Vous avez-vous-même fait la remarque. Ne devez vous faire plus attention ? Si vous n’entendez pas une jeune femme arriver derrière vous, comment allez défendre le château ?! C’est presque honteux…Mais je n’en dirais pas plus et je ne me permettrais pas de vous accuser d’être un mauvais officier…Non, je ne le dirai pas ! »
Elle sentait qu’elle venait de se venger un peu des premiers mots qui étaient sortis de la bouche de cet individu. Au moins, il savait à qui il se frottait. Elle n’était pas ce genre de femmes qui se laissaient faire et qui ne répondaient pas aux attaques infondées d’un jeune homme qui se croyait plus important qu’un autre sous prétexte d’être mousquetaire. Ce qui était assez drôle finalement, c’est qu’elle avait prit cet homme pour Philippe qui était lui, fils et frère de mousquetaire… Elle imaginait Charles et Alexandre aux antipodes de ce mauvais personnage. Deux personnes aussi gentilles et droites que l’était son ami. Des personnes qui ne sont jamais mauvaises face à une situation où ils sont fautifs. Peut-être un peu de mauvaise fois, et conservant ce caractère qui faisait la particularité des d’Artagnan, mais toujours objectifs sur une situation. Surtout dans ce cas précis ! Les excuses qu’Angélique attendait, seraient déjà probablement venues. Mais avec cet homme, c’était bien différent. Comme pour se venger encore, il l’insulta plus clairement. Il parlait à tord et à travers. Sa femme était le sujet principal, et il se complaisait à la comparer à la comtesse. Se sentit-il bien ? C’est une chose qu’on ne pouvait se permettre… Elle n’était pas du genre à porter un grand intérêt au fait qu’elle soit Comtesse mais dans ce cas, elle pourrait éventuellement s’en servir comme petite vengeance personnelle. Voyons ce qu’il avait encore en réserve… Le visage d’Angélique changeait au fur et à mesure du monologue du mousquetaire. Il attaquait le physique d4angélique qui pourtant était fort plaisant. Elle ne prenait pas tout ça au sérieux. Non pas qu’elle se trouve exceptionnellement belle, elle n’y prêtait pas vraiment d’importance ! Mais, en général, ce genre de paroles ne devrait pas sortir de la bouche d’un homme qui est fait pour protéger le Roi et tout ce qui l’entoure. Angélique faisant partie de la noblesse française et se promenant dans l’enceinte du château du roi, il devrait la protéger et lui devoir le respect ! Bien qu’elle s’en moque éperdument, dans ce cas un peu particulier, elle profiterait de ses avantages pour le lui faire remarquer. D’autant plus qu’il l’accusait de chose qui étaient totalement fausses. Elle, aigrie ?! C’était mal la cerner. Il continua à l’inculper de toute sorte de médisances. Elle n’en prenait pas une au sérieux, c’était simplement les mots d’un homme gêné par ce qu’il avait fait et trop fier pour l’avouer. Un homme en soit !
C’était pour ça qu’elle ne voulait pas tomber amoureuse. Pour elle, être seule était la meilleure chose qui lui était arrivée. Imaginez qu’elle rencontre un homme comme celui qui était face à elle. Il était certes fort agréable à la vu. Grand brun et un corps sculpté qui montrait ses heures d’entrainement. Il avait de beaux yeux, et s’il souriait plus, son rictus serait probablement très agréable. Mais, s’il avait si mauvais caractère sa femme devait avoir une vie affreuse. Enfin, cela plaisait aux femmes de Versailles. Elles aimaient être malmenées et le faisaient payer à leur moitié le soir, dans l’intimité. Du moins, c’est ce qu’avait entendu Angélique lors de son premier voyage à la Cour. Toutes n’étaient pas comme cela, mais la plupart du temps, la luxure était quelque chose qui ne dérangeait personne. Et ce Mousquetaire en était la preuve ! Elle secouait la tête dès qu’il disait une énormité. Et autant dire qu’elle bougeait beaucoup ! Il enchainait les mensonges et la fabulation. Mais Angélique ne rétorquait rien ! Elle préférait écouter et répliquer à temps…
« Et bien, sachez que toutes ses jolies choses que vous venez de me dire me vont droit au cœur. Je suis tellement ravie d’avoir fait la connaissance d’un homme si charmant et si poli. Vous parlez et critiquez ma politesse, mais vous feriez mieux de vous poser ces questions à vous-même. N’avez-vous pas honte d’attaquer par de sordides expressions une femme que vous ne connaissez point ?! Certes, notre rencontre n’a pas été des plus agréables, au moins nous partageons un avi. Mais, je ne vous ai point insulté ! Et je vous demanderez d’arrêter d’être si peu aimable à mon égard ! Vous parlez de moi comme si vous me connaissiez alors que tout ce que vous dites de moi est aux antipodes de ma personnalité. Mais puisque vous êtes trop fier pour accepter le fait que vous soyez au moins aussi fautif que moi dans cette situation, je vais vous présenter mes excuses et je n’attends même plus les vôtres en retour. Cela ne m’intéresse pas ! Vous n’êtes d’ailleurs pas quelqu’un d’intéressant ! »
C’était dit ! Après tout, pourquoi se laisser faire. Son ton un peu soutenu qu’elle utilisait lorsqu’elle était au château n’était plus présent dans sa façon de parler. Elle était sincère et ne prenait plus de pincettes pour dire les choses. Si lui ne voulait mettre les formes à ses attaques, elle ne le ferait plus non plus. Il voulait voir qui elle était réellement ? Et bien soit, il la verrait telle qu’elle aime être, c’est-à-dire n’ayant pas la langue dans sa poche, ne prêtant pas attention aux us qu’elle devait respecter en tant que femme de la noblesse. Elle posa ses mains sur ses hanches, et observa le Mousquetaire avec un regard noir. Elle voulait qu’il comprenne qu’il avait fait une énorme erreur de jugement et qu’il allait le regretter. Surtout que les mots qu’il avait prononcés sur la fin de son monologue ne plaisaient du tout à Angélique. Il critiquait son ami, Philippe, qui n’avait rien à voir dans cette histoire. L’honneur de ses amis était bien plus important que le sien. Si elle était une femme, il ne fallait pas non plus toucher aux gens qui l’entouraient. Elle s’approcha alors du Mousquetaire, se trouvant à quelques centimètres de lui, et elle rétorque d’une voix basse et presque menaçante…
« Et je vous prierai de ne plus jamais parler de mon ami de la sorte, il vaut bien plus que vous ! Vous êtes Mousquetaire et vous critiquez une personne que vous ne connaissez pas ! Vous êtes un infâme personnage ! »
Elle tourna les talons et voulu partir loin de cet odieux personnage, mais prise d’une volonté de lui faire comprendre à qui il s’en était pris, elle changea d’avis et fit demi-tour jusqu’au jeune homme. Elle se planta droite et fier comme un homme, et le fixa droit dans les yeux. Plus de courtoisie et plus d’obligation de noble, elle était elle-même et voulait bien lui comprendre qu’elle n’était pas celle qu’il pensait…
« Pour parfaire cette rencontre, permettez-moi de me présenter. Je suis Angélique de Sancerre. Que je sois comtesse ne m’importe guère, et ce côté hautain dont vous m’avez doté n’est que pure fabulation ! Pour clore notre discussion, la personne que j’attendais et que vous avez insulté n’est autre qu’un Duc. Sa famille est des plus illustres. C’est un homme droit et courtois à l’inverse de vous. Il est aimable et m’a accueilli quand j’étais au plus mal. Son père et son frère sont d’ailleurs de votre rang, ils sont tout deux Mousquetaire. Mais vous devez sûrement connaître le nom de D’Artagnan ! »
Elle savait qu’en prononçant ce nom, le jeune homme se trouvant face à elle se décomposerait, et s’excuserait d’avoir fait ce qu’il avait fait. Les d’Artagnan n’étaient pas de simples Mousquetaires. Ils étaient l’élite et connus de tous ! Elle était fière d’avoir conservé ce détail, qui s’imposait alors comme un point final à cette querelle. Angélique dit alors, d’un ton plus, à elle-même…
« Je ne sais pas comment j’ai pu le prendre pour Philippe ! » |
| | | Alexandre D'Artagnan
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| Sujet: Re: Dans le bosqué oéoé... [PV Alexandre D'Artagnan] 17.09.10 23:23 | |
| Les choses arrivaient rarement par hasard. En tout cas, Alexandre en était convaincu. Il pensait qu'une certaine force faisaient se démêler les relations et que cette même force induisait les amitiés et les querelles. Peu importe en vérité ce qu'il en était vraiment. Tout Mousquetaire soit-il, il avait un caractère irrascible et terriblement mauvais. On ne pouvait pas lui faire avouer ses torts, même s'ils étaient flagrants. La seule qui y arrivait très bien, c'était Marine, sa femme. Philippe le connaissait sur le bout des doigts, il savait que l'aîné n'était pas facile à vivre. Et les mots étaient faibles ! N'empêche que malgré tout, d'Artagnan n'était pas un mauvais bougre, il était amer, de s'être laissé avoir par une autre personne que sa propre femme. Ce n'était pas une raison pour se montrer grossier. Mais malheureusement, en temps normal il reconnaissait difficilement qu'il avait tort alors avec Angélique et sa répartie ! Pensez-donc ! Elle se croyait supérieure et il détestait ça, sans se rendre compte d'ailleurs, qu'il était exactement pareil. Dans la famille, la fierté était très mal placée. Ils se vexaient pour un rien bien souvent. Cela finissait en joute verbale ou physique, dans un dual à l'épée. Or, avec une femme, il était hors de question d'employer la force. De mémoire, Alexandre, ni même Charles ou Philippe n'avaient giflé une femme, jamais. Il était fort possible qu'ils aient haussé le ton, qu'ils aient marqué un silence boudeur et rancunier un certain temps mais ils étaient gentilhommes et galants. Ils avaient des manières, même si tout tendait à prouver le contraire actuellement.
Il fut légèrement radouci par ses excuses, mais la suite lui déplut encore davantage. A mesure qu'elle parlait, qu'elle se donnait de l'importance, le visage d'Alexandre se faisait plus sombre et plus haineux. Il faut dire qu'il avait toujours cette capacoté à témoigner ses sentiments sans les dire. Il suffisait de voir son minois pour savoir ce qu'il pensait et dans quel état d'esprit il se trouvait. Au moins, on ne pouvait pas se tromper ou le qualifier d'hypocrite. Si cela avait son avantage dans quelques situations, dans d'autres, c'était une calamité. En amour par exemple, avant qu'il ne connaisse Marine, le jeune homme rougissait dès qu'une demoiselle passait et le regardait avec un peu d'instance. Il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Les femmes étaient bien le seul domaine où il était maladroit, avec les sentiments, aussi, même s'il avait fait des efforts en partie grâce à son épouse. Elle l'avait sérieusement amélioré, parce qu'au tout début, il était brut de décoffrage et prompt à se battre avec n'importe qui, n'importe quand, juste pour un regard déplacé ou un petit sourire qu'il estimait provocant. Angélique avait de la chance, tout de même... ça aurait été 6 ans en arrière, il aurait été moins "gentil" avec elle. Bon il devait reconnaître qu'elle n'avait pas tort, son propos était indigne, et à y réfléchir, tout ça n'était qu'une prise de tête due à des absurdités. Franchement, ce n'était guère si grave si les deux individus avaient roulé dans l'herbe. Ils ne s'étaient guère blessé et s'étaient tout simplement trompé. Cette dispute était totalement inutile !
Oui mais allez expliquer ça à deux fortes têtes dans leur genre ! Mission impossible. Ni l'un, ni l'autre ne rendrait les armes et ils allaient probablement repartir dans une joute... Alexandre était prêt à lui répondre des choses très dures et probablement abjectes lorsqu'elle prononça son nom. Il blêmit, et se figea... se pouvait-il qu'il la connaisse ? Mais d'où ??? Nulle part ! Et puis elle l'aurait reconnu, elle ne servirait pas de son nom pour lui faire peur et se rendre importante si elle savait qui il était. Avec qui diable pouvait-elle donc l'avoir confondu... presqu'aussitôt la lumière se fit dans son esprit. Philippe ! Elle avait dit que son "ami" avait un père et un frère mousquetaire. Elle ne savait que ce dernier était face à elle ! Elle ne se doutait certainement qu'elle avait fait la rencontre de l'aîné de la fratrie ! Et quand elle prononça le prénom Philippe, en se parlant à elle-même, Alexandre resta figé, bouche-bée et ne sut quoi répondre, il fallait qu'il trouve ses mots et qu'ils les rendent cohérents surtout. Il ignorait d'où ils se connaissaient mais le destin lui jouait un coup de jarnac ! Il se sentait idiot maintenant, devant elle... bon il l'avait été, il le reconnaissant intérieurement. En plus de l'avoir fustigée plus que de raison, il avait envenimé les choses par son air supérieur, au dessus de tout. Marine n'aurait guère apprécié et elle l'aurait remis à sa place, avec tout le charme dont elle était capable. En même temps, Alexandre était une sorte de gamin, au comportement juvénile, parfois immature et il fallait quelqu'un pour canaliser ce tempérament. Le Mousquetaire brisa le silence pesant en s'exclamant :
- Et comment donc que je connais le nom de d'Artagnan ! Et vous comment connaissez-vous donc Philippe, par tous les diables ? Comment avez-vous croisé sa route ? En le surprenant lui aussi par derrière ? Avec perfidie et malhonnêteté ? Le belle affaire ! Voilà qui résume tout de vous ! Mais votre argument ne prend pas, soit vous vous moquez de moi, soit tout cela est vrai... ce qui me parait fort peu probable, au vu de votre mauvaise foi depuis plusieurs minutes.
Il n'écartait pas l'idée que cette femme l'avait probablement reconnu et qu'elle se jouait de lui pour le tourner d'une quelconque manière au ridicule. Après tout, elle tentait bien d'avoir le dernier mot, c'était bien le signe qu'elle voulait se montrer manipulatrice, en tout cas dans son esprit. Evidemment, la réalité était toute autre, mais il ne pouvait pas savoir. Angélique était dans la même situation. En fait, tous les deux alimentaient de façon plus ou moins égale un quiproquo énorme. Et quand la vérité allait éclater, forcément, ce serait comme un coup de projecteur, une mise en lumière. Restait à savoir comment les choses allaient évoluer ensuite ? Parce que la jeune femme allait tomber à la renverse en apprenant qu'il s'agissait du frère de son ami. Et lui allait rester stupéfait en sachant qu'elle ne mentait pas. Quelle journée ! Lui qui avait horreur des surprises et des choses qui changent, il était servi ! Il haussa le menton, l'air hautain et la regarda comme s'il avait affaire à la première gueuse venue. Sa fierté n'arrangeait rien du tout, pire, elle dégradait toute possibilité de trouver une entente ou de créer un consensus. Alexandre ne l'aimait pas et il comptait bien le lui faire ressentir. Seulement il ne l'aimait pas pour une mauvaise raison : parce qu'elle avait dit qu'il était fautif, ce qui était très vrai. Il n'y avait que la vérité pour fâcher quelqu'un de la sorte. Mais allez le lui faire reconnaître, à lui, d'Artagnan fils premier né, qui en plus d'avoir hérité du sang chaud de sa famille avait l'attitude de son père, et son propre raisonnement personnel, loin d'être aussi ouvert que celui de Philippe...
- Votre perfidie est sans égale et je vous défends de vous moquer et d'insulter le nom de d'Artagnan ! Jamais mon frère Philippe ne pourrait être ami avec une femme de votre espèce. Il déteste les menteuses, comme nous tous d'ailleurs, c'est de famille ! Et en plus, je me demande bien comment vous l'auriez connu, vous, Madame la Comtesse ! Mademoiselle, même, puisque je vois que vous n'avez même pas de bague de fiançailles, probablement parce qu'un homme avisé ne commettrait pas telle folie ! Mon frère a été pendant plus de deux ans, à son duché, en Province, en Gascogne, pour être précis, loin des frivolités et de la stupidité de cette cour dans laquelle vous avez certainement baigné depuis votre enfance. Et pendant ces deux ans, il avait autre chose à faire qu'à perdre son temps avec une personne de votre style et de votre rang dont la compagnie est plus que déplaisante. Alors maintenant, vous allez passer votre chemin et cesser votre jeu stupide, parce que...
Et soudain, un éclair passa sur son visage. Une idée folle lui traversa l'esprit, un complot ! Il ne prit pas la peine de réfléchir et s'exclama, foudroyant Angélique du regard :
- J'y suis ! Quelle honte ! Quelle félonie ! Vous ne connaissez pas Philippe, et vous savez parfaitement qui je suis ! Vous êtes là pour tenter de me compromettre ! Pour ruiner mon mariage, comme d'autres ont voulu essayer avant vous ! Qui est votre prédicateur ? Répondez donc ! C'est ce couard de Ruzé, n'est-ce pas ? Oh oui c'est lui ! J'en donnerais ma main à couper ! Avouez ! |
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