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 Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...]

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MessageSujet: Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...]   Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...] Icon_minitime06.03.10 15:53

Angélique - De Sancerre
_______ ft. Natalie Portman
Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...] 30cwznp



► 23 ans
► Comtesse de Sancerre
► Une Bonne Française comme on en trouve plus...
► Fiancée au Vent...


« Que diable, vous êtes à Versailles ! »

Un paradis ou un enfer versaillais ?

« Comme c'est étrange. Cette impression qu'on quand on entre à Versailles. Tout est grand. Tout est beau. Les gens sont bavards. La musique résonne. Tout les sentiments se mêlent en vous.

Pourtant, plus on avance dans les allées et plus on sent que toute cette joie qui transpire à travers ces murs ne sont que faux-semblants, lâcheté et méprise. Bien sûr, bien loin de moi l'idée qu'ici tous sont égaux. Grand Dame, non! Il y en a des bons et des moins bon comme partout je pense.

Ce qui m'a le plus touché dans ce « nouveau monde », lors de ma première entrée, c'est ce château. Cette immense bâtisse qui fait rêver plus d'un. Autant vous dire, que pour moi, le rêve n'est pas ici, il est plus loin, au delà de ces murs de pierre. Mais il ne laisse tout de même pas insensible. Chaque pas que l'on y fait, raisonne comme si on entrait dans une cathédrale. C'est beau et raffiné. A l'image du Roi, d'après ce qu'on a pu me dire. Je n'ai jamais vu ce grand Roi, qu'on dit majestueux et plein de bonnes intentions, mais à vous dire vrai, ce n'est pas lui qui m'intéresse, ni même les gens qui se trouvent là.

Je suis de celle qui pense que les gens qui vivent ici, le font par intérêt. Pour la richesse. Pour l'amour. Pour le pouvoir. Pour la vengeance. Pour la luxure. Pour la corruption. Ces choses sont aux antipodes de mes préoccupations.

Approchez que je vous conte mon secret...

Lorsque je dois allée à la Cour, j'évite les bavards et je vais me balader aux détours des jardins, qui sentent bon, qui sont beaux. Il y a là, une aura qui m'attendrit. Comme si, ces jardins là avaient été doté d'une âme et qu'ils communiquent avec moi dès que j'y pose un pied.

Vous me prenez pour une sotte, mais je suis certaine qu'ils ont un effet sur moi, que vous ne ressentirez peut être jamais mais je vous assure qu'ils sont pour moi, une source de bonheur inouïe.

Et puis, il y a ces bois, immenses et majestueux. Eux le sont à coup sur, pour les avoir visités maintes fois, je peux assurer qu'ils sont à l'image de ce château. Grand, sinueux, avec des passages dont vous ne soupçonnez pas l'existence.

Versailles est un monde à part, je crois conclure sur cette vérité. Ce château, qu'on l'aime ou non, ne nous laisse pas indifférent... »


Vérité ou fantasme du complot ?

« Le complot. En voilà une affaire qui me glace le sang. Je ne connais pas ce grand Roi. Que de nom. Et voilà qu'on parle de sa mort. Qui voudrait tuer une personne. Quelqu'un de bien peu de foi en tout cas.

Si je fais mine de rien, c'est que j'évite les ennuis, mais j'avoue que ce Roi, n'est pour ma part, pas un mauvais Roi. Et toute personne cherchant à tuer une autre personne qui n'a pas un mauvais fond, est quelqu'un qui ne mérite pas d'être libre de vivre comme n'importe qui. Peut que je m'emporte, sachant que je ne sais que trop peu de choses à ce sujet, mais j'ai entendu des choses qui me font peur et qui me font penser que ce complot est surement une chose qui va être difficile à enrayer. Il faut faire attention aux demoiselles qui arpentent les couloirs du châteaux. Des femmes écoutent, et répètent à des gens qui ne veulent pas le bien autour d'eux. Je vais faire en sorte d'en savoir plus, mais avant de dénoncer et de pointer du doigts des gens, je souhaite voir de moi-même, si la vérité est telle que je l'ai surprise, ou si j'ai mal entendu les choses...

Je conserve donc précieusement pour moi, le nom de celle qui s'est cru maligne et qui finalement ne l'a pas été tant que cela! »

Plutôt colombe ou vipère ?

« Je suis bien nouvelle ici bas. Je ne connais presque personne et je m'en porte bien mieux ainsi. Vous savez ma vie n'a pas été de tout repos, j'ai toujours fuit. Pas parce que je n'aime pas les responsabilités, au contraire, je voudrais être bien plus responsable encore. Mais je ne suis qu'une femme, et mes droits sont bien peu larges...

Peut être vais-je vous choquer...Mais c'est pourtant ma faon de penser, je ,e suis pas de celles qui restent à la maison, qui servent leurs maris au repas du soir, et qui s'occupent de leurs enfants sans cesse. J'aimerai fonder une famille, certes, mais comment trouver un mari qui accepterai ce coté de moi qui n'est pas comme tout le monde. D'ailleurs cela ne plait pas à tout le monde. On me montre du doigt, on digère mal le fait que j'aime être naturelle et surtout que je sois totalement différente des autres femmes. Peut-être qu'on me jalouse finalement, Chiara de Genova est un bon exemple je pense. Elle aura beau me critiquer, encore et encore, je me fiche pas mal de ces pensées sournoises, si l'envie m'en prend, je ressortirais mon pantalon!

Mais ceci n'est pas vraiment important, du moins je le pense. Ce qui est presque risible, c'est le fait que je ne connaisse que très peu de monde et que certains ne m'apprécient pas. Bizarre je trouve! Je me souviens d'une anecdote, et j'en ris de vous la conter. Connaissez-vous Derek de Saxe? Qui ne le connait pas d'ailleurs. Il est plutôt beau garçon et à mon goût certes, mais qu'il est beau parleur ! En voilà une chose que je déteste, un homme se croyant irrésistible, pensant que tout lui est du et qu'il peut avoir dans son lit n'importe qu'elle gente dame qui passe par là. Autant vous dire que mon bagout a fait qu'il n'a pas été déçu du voyage...Alors qu'il me courtisait d'une façon bien peu charmante, et que les regards de dames jalouses étaient sur nous, j'ai eu le doux plaisir de le remettre en place et de lui dire très clairement ce que je pensais de ses manières bien trop cavalière à mon goût. Et je pèse mes mots, car ceux que lui ai dit étaient bien plus crus! Maintenant, il ne m'aime plus, je ne suis plus bonne qu'à être méprisé...Si cela lui convient, moi, je suis tranquille! Mais il revient parfois, pour tenter, et pour son plus grand plaisir, je ne plis pas sous ses mots, des coups d'épée dans l'eau!

Ses deux là mis à part, j'avoue que rien ne va mal ici, je suis plutôt facile à vivre. Mon frère dirait que je suis ingérable et que me suivre dans mes périples fut très difficile pour lui. Mais que voulez-vous? Ne vaut-il mieux pas être insouciante, vivre une vie saine, loin des bavards et des sournois? Je pense que si, et si j'ai envi de partir comme un cavalier passer du temps seule à cheval, je n'ai pas peur, et je n'ai pas besoin d'un homme pour me défendre. Philippe l'a bien compris, pourquoi pas les autres?

Pour conclure, je pense être hors norme, je ne suis pas née quand il le faudrait. Je serais curieuse de savoir si dans 1000 ans, les femmes porteront des pantalons et des chemises. Si elle pourront avoir les cheveux courts, boire du vin devant tout le monde et être égale de l'homme...J'aimerai... »



« Plus bas la révérence, plus bas. »

► Une Jeune Fille...
► 24 ans
► Je passerai au moins une fois tous les jours, et posterai dès qu'on m'aura répondu...J'essaye d'être constante! =D
Code bon by Lisa
► Comme un goût de "Reviens y"... Je commence ma fiche de suite! =D


Dernière édition par Angelique de Sancerre le 07.03.10 0:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...]   Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...] Icon_minitime06.03.10 19:43

« Il était une fois ... »

"Mon histoire est banale. En commençant ainsi, vous pensez vous ennuyer pour la suite de mon récit. Ne vous en faites guère, je sais par avance que la suite vous plaira. Ma mère, qu'elle repose en paix, m'a appris une chose que j'emporterai avec moi jusqu'à mon dernier souffle. Conter des histoires! J'aime cela, j'aime en inventer surtout, mais vous me demandez de vous raconter la mienne, soit, je le ferais avec un plaisir non dissimulé.

Par où commencer cependant ? Je viens de France, et j'aime mon pays comme personne. Je suis fière de la patrie qui m'a vu naître et je suis très fière de pouvoir dire aux étrangers que je suis née ici. J'ai 23 printemps, je n'ai pas de retenue à vous le dire, je ne suis pas une vraie fille, qui cache son âge pour que les hommes la voit plus jeune et plus attirante. Je n'aime pas les mensonges, donc, je vous dis que j'ai 23 ans, et que je suis seule. Non pas que je déteste les hommes, au contraire, certains sont charmants, mais ils sont tellement brutes parfois, qu'il vaut mieux pour moi d'attendre un peu, de voir ce qui se passe autour de moi, et de tomber sur quelqu'un qui en vaut vraiment la peine. Mais je m'avance bien vite dans mon histoire, il s'est passé bien des évènements avant que j'arrive à Versailles, que je vive ma vie actuelle qui me ravie.

Mon enfance? Ce fut joyeux. Je suis la deuxième enfant de la famille, j'ai un frère ainé, et un plus jeune qui a perdu la vie à la naissance. Je le considère comme mon frère à part entière, je sais qu'il n'est jamais très loin de moi, comme un petit ange posé sur mon épaule, qui m'aide à faire mes choix et qui me donne envie de rire chaque jour que Dieu fait. Mon grand frère, Raphaël, a toujours été très protecteur envers moi, ce qui m'a toujours agacé, mais jamais bien longtemps, peut-on vraiment être agacée d'un frère qui vous aime? Je ne le pense pas... Mon père était un brillant militaire lorsque j'ai vu le jour, ma mère était très jeune, peut être trop, encore une enfant d'après moi, mais elle nous a toujours voulu et toujours aimé. J'ai vu le jour en Bourgogne, mais je ne m'en souviens pas, après avoir fait parti d'une des premières victoires de la troupe de mon père contre les Espagnols, nous avons du partir, et trouver un nouveau logis. Les choses sont allées bien vite par la suite, j'étais enfant et pour être honnête je n'ai pas compris pourquoi nous devions partir, toujours...Et pourquoi mon père a retourné sa veste pour finalement la retourner de nouveau. Il aimait le Roi, puis, il ne l'a plus aimé, et finalement, il a décidé de l'aimer de nouveau et de l'aider en combattant à ses cotés. Mais mon père est une histoire à lui même, il m'a parlé de ses combats, et je pense que c'est un peu à cause de lui que je suis devenue un peu garçon dans l'âme. Pourtant, il fut le premier à me critiquer! Voilà pour ma famille, mais j'avoue ne pas avoir été une enfant simple à gérer, ils eurent beaucoup de mal à me cerner et à m'entourer pour me recadrer. Je préférais suivre mon frère lorsqu'il apprenait l'épée que mes leçons de couture avec ma mère et ses amies. Mais voilà, je n'ai pas vraiment eu le choix, je suis une femme et j'ai des devoirs, je n'ai pas le choix et même si je préférais fuguer dans les bois et éviter ces devoirs, j'ai du faire en sorte de ne pas me faire trop sermonner.

Ma mère disait :

«Elle a le feu au corps »

Et c'était bien cela, je ne pouvais pas restée en place plus de deux minutes. Il fallait que je cours, que je cris. Que j'exprime ce que je pensais, et même très jeune! Ce qui a causé du tord à ma famille, je l'entends maintenant...Les gens les critiquaient sur leur façon de m'élever, ils disaient que je n'étais qu'un diable et que jamais personne ne voudrait de moi. Mon père en fut très malheureux, je l'ai compris bien tard, mais quand on est enfant, on ne peut pas se rendre compte que ce qu'on fait. On ne se doute pas que de ne pas assister aux leçons prévues , c'est mal vu des autres... Et pourtant! En grandissant, j'ai eu bien du mal à m'intégrer aux autres jeunes filles de mon âge. Elles étaient toutes pareille, toute sur le même modèle. Elles ne parlaient pas, elle acquiesçaient d'un signe de tête, étaient toujours d'accord pour tout...Et je n'avais donc pas d'amies! Alors, je n'ai appris que les choses qui m'intéressaient vraiment. La musique tout d'abord, ma mère jouait de la flûte, j'ai décidé d'apprendre le clavecin, je vivais dans une famille aisée et les leçons de clavecin était bien vue, au moins une chose que j'avais en ma faveur. Les amies de ma mère aimaient venir prendre un café, en m'écoutant jouer des sonates sans cesse. Encore aujourd'hui, j'ai la chance de jouer, et c'est une chose que je n'arrêterais jamais. La musique est vitale pour moi, et je ne me vois pas vivre sans. C'est la seule passion qui rentre dans ce que je devais faire...

En effet, la ballade à cheval est parfois mal vue lorsqu'une jeune fille part seule, et en plus lorsqu'elle vole à son frère un pantalon. Combien de fois, mon père m'a brimé parce qu'un de ses amis m'avait croisé dans les bois, à gambader avec Victoire (ma jument) en tenue d'homme. J'étais devenue la honte du village et mes parents m'ont privé de sortie. Mon adolescence fut bien difficile aussi, mes parents ne pouvaient plus me supporter. Je n'assistais plus aux leçons de vie que payaient mes parents, ma mère avait beau tenter de me faire la morale, mon père avait beau me punir, rien n'y faisait, j'étais bien plus dure que mon frère. Pauvre Raphaël d'ailleurs! Il en a parcouru des kilomètres à cheval pour me rattraper. J'ai commencé mes fugues à l'âge de 15 ans. J'avais envie de voir le pays, de découvrir les frontières...Je n'avais pas peur! Mais ma vie avait été tracé différemment. J'ai découvert la géographie, chez moi, avec des livres, des cartes aussi. C'était ce que j'aimais, j'avais trouvé ma voie. Mais comment faire? J'étais bien une jeune femme, avec de beaux projets, irréalisables!

C'est donc par une nuit d'été, où mon père était absent, que j'ai pris la décision de quitter le pays. Depuis des mois, je lisais sur l'Italie, j'avais entendu parler des amis de ma famille. Je voulais voir par moi même, à l'aube de mes 18 ans! J'ai préparé Victoire, j'ai fait des sacs de provisions, et une nuit, je suis partie. J'étais enfin libre, personne qui ne dirait ce que je devais faire. J'avais pris soin d'enfiler des vêtements de mon frère, avec un grand chapeau qui couvrait mes longs cheveux. Les nuits étant douces, j'ai pu resté dans les bois, protégée par une vieille couverture que j'avais apporté. C'était la grande aventure! Mais ce fut de courte durée, j'avais cavalé une journée environ, quand j'entendis au loin, dans mon dos, une personne répétant sans cesse mon prénom.

« Angélique !!! Angélique, arrêtes toi de suite!!! »

J'avais peur de me retourner, finalement, j'étais seule, moi la jeune femme solide qui finalement ne l'était pas tant que ça! Puis, les cris se rapprochèrent, pour arriver à ma hauteur et je m'aperçus que c'était Raphaël qui me poursuivait...Il avait été sommé par ma mère de me ramener avant le retour de mon père. Nous avons parlé, un long moment avant de faire demi tour. J'avais besoin de lui avouer, que je le jalousais, que j'avais toujours voulu lui ressembler et que j'aimerais être à sa place, le grand frère qui peut faire ce qu'il aime. Mon frère voulait devenir mousquetaire, j'aurai voulu une vie comme la sienne...Il ne me comprit pas, et me somma de rentrer de suite à la maison. Mon père n'a jamais connu cet événement, mais ma mère lui a soumis une idée qui fut la pire qu'elle n'est jamais eu...Du moins, pour moi! Le couvent...

Pour tout vous avouez, ce fut les années les plus difficiles de ma vie. Comment à l'âge de 18 ans, peut-on enfermer une jeune femme dans un couvent? Je n'ai jamais eu une croyance en Dieu extrême, je le prie parfois, je lui demande de m'aider la plupart du temps, bien que le plus apte à me comprendre soit mon défunt frère...Et surtout, je ne me voyais pas enfermée! Pourtant, je n'ai guère eu le choix. J'ai pris place dans une chambre minuscule, où une ridicule fenêtre ouvrait la pièce sur un jardin potager...Une Vierge sur le mur, un bureau avec une chaise en bois sans grand intérêt, sans oublier un lit de mauvaise qualité qui devait m'apprendre que les choses simples étaient les meilleures. Mais autant vous dire que je n'avais pas eu besoin d'entrer au couvent pour comprendre que les choses les plus simples étaient les plus belles! J'ai du prier tout au long de la journée, j'ai du croire en des choses qui me répugnaient, j'ai du faire des choses idiotes...Impossible de courir, impossible de rire aux éclats. Je devais garder le silence, je n'avais pas d 'amies, les sœurs m'avaient pris en grippe, et mon cheval me manquait terriblement. Dès lors, j'ai commencé à détester ma famille qui ne venait pas me voir. Ils se moquaient de moi, et je ne comprend pas, encore aujourd'hui, le besoin qu'ils avaient eu de m'envoyer là bas, loin d'eux, et surtout dans un monde qui était totalement différent de celui dans lequel je vivais habituellement.

J'ai pu lire encore, et encore. Je ne pouvais faire que cela! J'avais volé des bougies, et du feu pour lire la nuit alors que tout le monde dormait... Et c'est à ce moment que j'ai découvert Versailles! Une grande découverte pour moi...J'ai lu des dizaines de livres à propos du Roi, ce qu'il faisait. Et je l'ai admiré! De Plus, j'en avais entendu parler vaguement, les sœurs parlaient parfois entre elles de la vie à la cour. Dont une! Sœur Françoise...Une brave femme qui avait de suite compris que moi, je n'étais pas la même que les autres! Que la protection qu'on me donnait ne servait à rien, que mon caractère était bien forgé et que je serai celle que je suis aujourd'hui. Elle n'était pas sœur depuis longtemps, elle était arrivée une année avant moi. Elle avait vécu une vie de débauche et de malheur à Versailles, elle avait profité et avait été déçu par les gens qui vivaient à la Cour. Mais elle m'avait toujours encouragé à la visiter lorsque je serai plus grande. Cette sœur est devenue une amie, nous avons beaucoup appris l'une de l'autre, j'ai joué de la musique pour elle, elle me lisait et racontait des histoires...Nous nous aimions beaucoup! Mais un jour, ce n'était plus possible. Elle me parlait, et je lui avouait la bêtise que j'allais accomplir dans la nuit!

Partir, loin, à Versailles! M'évader d'ici, et ne plus jamais revenir! Elle ne dit rien, sourit, puis s'en alla. Elle se retourna, fit un signe de croix en ma direction et me lança le plus chaleureux sourire que je n'ai jamais reçu de toute ma vie...J'ai compris à ce moment là que je faisais le bon choix. La journée fut la plus longue, en rentrant dans ma chambre, je vis sur le lit une cape, une robe et des chaussures, un petit mot où était inscrit qu'une jument était à ma disposition à la petite porte, avec un petit sac remplit de quelques provisions, qui seraient bien peu en rapport au voyage qui m'attendait, mais c'était déjà beaucoup...Cette fameuse petite porte m'avait fait tant rêver, je ne savais pas où elle me mènerait, amis j'étais certaine que je pourrais m'évader de là... Je m'y rendis, avec précaution, je passa la porte, et grimpa sur ma monture, sans me retourner, je quittais ma prison...Et je me sentais bien plus libre, au fur et à mesure que je m'échappais. La route était devant moi, je savais qu'en la suivant j'arriverai à destination. du moins, je le pensais...

Ce que je n'avais pas prévu, c'était que Versailles était à des jours du couvent et surtout que la tempête se lèverait...Je n'avais pas non plus pensé aux pillard qui me croisaient quelques heures plus tard.

« Alors petite, que fais-tu seule, à cette heure, par cette tempête, au dehors de ta demeure? »

Le tonnerre grondait, eux s'amusaient à se mettre autour de moi et à me bousculer, à me faire tomber du cheval. J'ai eu la peur de ma vie, mais j'étais aussi très peu farouche finalement, alors je les ai affronté, je leur ai répondu, et finalement, je leur ai donné ma monture. Ils sont repartis avec en se moquant de moi, en m'expliquant que je n'étais pas rendue à ma destination, et m'ont laissé avec la pluie battante. J'étais perdue! Je me suis mise à marcher, et marcher encore, la tempête était de pire en pire, et j'avais froid. Quand j'ai vu au loin, de la lumière venant d'une maison...Je me suis hâtée, j'avais peur, mais je devais trouver un endroit pour dormir, au moins pour la nuit...La maison, que dis-je, ce château se rapprochait, et j'arrivais donc devant la grande porte, je sonnais plusieurs fois, la force me quittait et j'avais besoin d'une cheminée pour me réchauffer. La porte s'ouvrit, c'était un jeune homme méfiant, il semblait endormi, mais assez alerte pour attaquer en cas de mauvaise aventure. J'étais trempée, ma cape me couvrait le visage et on sentait bien qu'il n'osait pas. Finalement, il me laissa entrer, ma capuche tomba et le visage du jeune homme changea de ton. Il se pressa à me retirer ma cape détrempée, il appela des servantes pour qu'elles m'aident. Ces dernières m'amenèrent auprès de la cheminée allumée, elles me couvrirent de couvertures bien chaudes. Le jeune homme revint alors, avec de la nourriture, et du café bien chaud. Il s'installa à mes cotés, et nous discutâmes de nos vies...

« Je vous remercie de votre hospitalité. Puis je abuser de votre gentillesse et vous demander de ne pas dévoiler ma présence si quelqu'un vient à me chercher ?

- A la condition que vous me dites pourquoi. Et qui vous êtes.

-Vous d'abord. »



Je ne lui répondis dit qu'après qu'il m'ait promis de ne rien dire sur moi, de ne pas parler de ma venue et de ma fuite...Il le fit, je me présentais alors, et ce fut son tour. C'était Philippe d'Artagnan, il faisait parti de la fameuse famille des mousquetaires... Et il était surtout d'une gentillesse incroyable !

Cette demeure était tout juste incroyable. Grande et chaleureuse. On sentait qu'ici, s'étaient passés des choses qui avaient marqué la famille. J'avais appris de Philippe qu'il avait un frère, Alexandre et un père, Charles. Sa mère était décédée depuis longtemps. Philippe me raconta beaucoup de choses sur sa famille, sur Alexandre surtout, j'étais tellement émue de cet homme grave et quelques peu froid, qui s'était adoucit aux cotés d'une cuisinière de Versailles. Quelle belle histoire!

Philippe avait le cœur sur la main, et surtout il était exactement comme moi. Nous n'étions pas les favoris dans la famille, nous étions ceux qui aimaient vivre au jour le jour, qui ne voulaient pas le mal, qui aimaient la nature, les animaux. Ceux pour qui le rire était la bonne thérapie...Nous étions également ceux qui ne voulaient pas suivre le groupe, ceux qui n'avaient pas envi de faire comme les autres parce qu'ils devaient le faire et non parce qu'ils avaient envi! Nous avions envi de vivre tout simplement! Et on nous avait empêché de le faire...

Il m'a offert un toit, une chambre, des tenues...

« Je vais vous faire porter une robe plus de votre statut.

-Celle-ci ne me sied pas ?

- A moins que vous ne voulez faire ma lessive, si.

-En avez vous au moins ? Je doute que vous en portiez ! »


J'aime rire avec lui, j'aime être naturelle et me sentir comme si j'étais chez moi...Jusqu'à ce jour où, nous étions tranquillement installé dans la salle de musique. Je jouais pour lui, comme chaque jour, des morceaux que ma mère m'avait appris, jusqu'au moment où on vint nous annoncer la venue d'un homme et d'un religieux. J'ai eu la peur de ma vie! Je ne voulais pas y retourner, pas maintenant, alors que j'avais goûté à la liberté et au bonheur d'être en vie, pour de vrai! Philippe fit une chose inespéré qui fait de lui une brave personne, il a menti pour moi, il a inventé une histoire, et a fait croire que je n'étais pas avec lui et qu'il n'avait vu passer personne ici...

« Vous avez une dette envers moi. J'ai menti pour vous, ce que je ne fais jamais, ni pour moi ni pour les autres. Encore moins pour une fugitive inconnue.

- Je vous en remercie une nouvelle fois.

- Continuez de jouer, vous êtes très douée.

- Jouez avec moi.

- Je n'ai pas touché à mon violon depuis longtemps. »


Je lui avait demandé, car j'avais appris de nos discussion qu'il avait lui aussi appris la musique auprès de sa défunte mère. Il jouait comme moi, avec le cœur, peu importe les fausses notes, il vivait sa musique. Et je n'ai eu d'autre choix que de le suivre, comme si, nous avions en nous cette fougue qui faisait qu'une simple mélodie prenait un sens différent...Les employés de Philippe nous regardaient, je leur souriais, les invitais à écouter...Une avait même été étonné de voir à quel point Philippe jouait bien...Quel doux moment nous avions partagé!

Depuis, nous sommes devenus amis, il est le frère que j'aurai tant voulu avoir. Et je crois, sans m'avancer que je suis la sœur qu'il n'a jamais eu! Nous nous apprécions beaucoup et nous passons beaucoup de temps ensemble. Il m'a protégé, et me protège toujours, je vis chez lui, je fais ce qui me plait. Je n'ai plus à être la fille de la honte, je suis bien plus libre et je peux enfin mener ma vie comme je l'entend, avec toute cette liberté et ce besoin de nature qui me caractérise. J'avais ma chambre, j'avais mes habitudes, et d'ailleurs je les ai toujours. Même lorsque j'ai décidé de visiter l'Espagne sur un coup de tête...

« Vous nous quittez ?

- Oui, vous m'avez donné envie d'aller Espagne, j'y ai réfléchi cette nuit.

- Prenez toutes les robes que vous voulez. Et pas la robe de lingère, je l'ai vue. »

- Elle est plus confortable pour galoper.

- N'oubliez pas de me donner des nouvelles. Et de revenir. »



Lui doit partir à Versailles, très souvent, il est duc de Gascogne, et il doit faire beaucoup. Et puis Philippe est comme moi, voyageur. Il me permet de rester ici, au Château quand je reviens, pour me cacher ou juste retrouver mes racines. Car je n'ai pas honte de dire, que mes racines se trouvent ici, maintenant! Tout est à ma disposition, on se croise au détour des routes parfois, et puis on se donne rendez-vous, quand on a besoin de se confier...Nous nous apprécions tellement, ça fait du bien de voir qu'il existe encore des gens qui sont simples et qui sont très ouverts.

Avec Philippe, j'ai découvert Versailles. Lors de l'un de ces voyages, il m'a proposé de l'accompagné. J'ai accepté de suite! Je ne pouvais pas refuser ce rêve que j'avais depuis des années maintenant. Je suis arrivée à Versailles, j'étais un peu fatiguée, mais la vision magnifique du château et de tout ce monde m'a rendue euphorique. J'étais comme une enfant dans une maison de poupée, comme si j'étais une pièce d'échiquier qu'on bouge, par-ci, par là. Mais je connaissais rien encore de ce Versailles. J'y suis restée plusieurs mois...Et bien que personne ne sache qui je suis vraiment ici, on m'observe et on scrute. J'ai d'ailleurs fait la rencontre de plusieurs personnes et toutes aussi différentes qu'elles soient, elles m'ont fait grandir!


Dernière édition par Angelique de Sancerre le 07.03.10 13:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...]   Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...] Icon_minitime07.03.10 0:49

" Si je devais commencer par quelqu'un, c'est sans hésiter par Marianne que je le ferais. Cette jeune femme est une servante, mais vous savez, moi les différences, je ne les vois pas. Elle est peut être moins riche que moi, quoi qu'à présent, je vis grâce à Philippe. Je ne peux pas dire que je sois très riche! Mais en tout cas, cette jeune femme est riche de savoir et d'intelligence. Elle connait beaucoup de chose et surtout, elle connait parfaitement la musique. C'est ce qui m'a plus chez cette demoiselle. Un soir, je l'ai trouvé sur un clavecin, seule, cachée. Je me suis aussi cachée et j'ai écouté la mélodie parfaite. C'était celle que je jouais pour ma mère. Une larme coula sur ma joue, et j'ai alors décidé d'aller la voir. Un chant accompagnait cette mélodie, je me suis mise à chanter, elle a voulu cessé...

 »Oh non, je vous en prie, continuez! »

Et nous avons jouer ainsi pendant un long moment. C'était doux, beau, et joyeux à la fois. Une vraie fusion se passa, et nous nous sommes mise d'accord. Nous gardions secrets nos rendez-vous musicaux, si elle ne disait à personne qui j'étais. Dans ce cas, je la ferais venir dans une salle de musique tous les soirs après son service et elle pourrait jouer à sa guise. La période où j'étais à Versailles était magique. On s'échangeait nos robes, elle se prenait pour une grandes dame et moi pour une simple servante. Et j'aimais être ainsi, cela montrait la méchanceté des gens et l'idiotie de certains... Je me souviens d'un soir, où nous avions décidé de parler, un Duc était passé par hasard et il nous avait vu ensemble. Le lendemain, on se moquait de moi à la Cour, parce que j'avais parlé à une servante. Quel genre d'idiot se moque des gens parce qu'ils sont sympathique? Des gens peu intelligents, du moins, je le pense...

Marianne et moi, nous sommes devenues de grandes amies. Malheureusement, je suis repartie au château, par question de sécurité. Mais une chose est sûr, maintenant que je sais que je dois revenir à Versailles pour prendre des nouvelles de mon ami Philippe, j'irai passer du temps avec elle et nous reprendront nos habitudes pour rire encore et surtout jouer de la musique. C'est d'ailleurs d'elle que j'ai appris une nouvelle qui me faisait un peu peur, mais qui pourtant me rendait heureuse. Mon frère...

Il est ici, il est au camp des mousquetaires. Il a réussit son rêve enfin! Au moins, mon père pourra être fier d'un de ses enfants...Un jour, j'ai pris mon cheval, je me suis cachée près de l'entrée du camp, et j'ai attendu, je ne voulais pas qu'il me voit, sans cela, j'aurais eu des ennuis, c'était certain. J'ai attendu des heures durant. Jusqu'au moment où, il est arrivé, grand et beau sur son cheval blanc. Il était là, le sourire aux lèvres, on le sentait heureux de vivre là, de faire son métier et de remplir sa tâche. Comme ça, chaque soir, je venais pour le voir, pour l'espionner de loin, et savoir qu'il était souriant. Rien que cela ma rendait heureuse! Jusqu'au jour où, j'ai appris une terrible nouvelle, dont j'ai encore du mal à parler. C'était un mauvais hasard, un hasard qu'on pourrait traiter de malheureux...Ce genre de hasard, je n'en veux plus dans ma vie, et celui ci, n'était pas tombé au bon moment. Un jour, alors que j'attendais l'arrivée de mon frère, je l'ai vu perdre son sourire face à un autre mousquetaire lui parlant...Il resta stoïque, un moment, puis il prit son cheval et quitta le camp en furie. Sans plus attendre, je le suivi, de loin, je ne voulais pas qu'il me voit... Il s'enfuit dans les bois, je commençais à les connaître et je pris la décision de le suivre là-bas. Il était au bord d'un petit étang caché, la lune reflétait et j'entendis mon frère pleurer, comme si on lui avait brisé le cœur. Je pensais d'abord à une déception au camp, et puis ensuite à une déception amoureuse...Jusqu'au moment où, j'ai rapidement compris que ce n'était pas cela, que c'était pire, et que cela me concernait directement...Il parlait, fort, il criait même! Il en voulait au monde entier, il blasphéma, il jura, il s'adressa même à mon frère, notre frère...Il prononça des mots qui me glacèrent le sang... Ma mère était morte!

Je descendis du cheval, sans faire de bruit pour ne pas lui faire peur...Il parlait tout bas, et puis, là, il dit une phrase qui me fit douter, un instant...

«Et pourquoi elle n'est plus là...Pourquoi Angélique a disparu...

- Mais je n'ai pas disparu...»


Il se retourna, vite, presque prit de court. Puis se leva et vint vers moi, au plus vite. Il me prit dans ses bras, comme si, c'était normal. Comme si, jamais on ne s'était quitté. Comme si je n'avais pas disparu finalement! C'était mon frère, celui que j'aimais de tout mon cœur. Celui qui n'avait pas compris il y a quelques années que j'étais malheureuse, que j'étais comme lui, mais qu'il ne l'avait jamais vu...Il pleura, je pleurais aussi...Nous restâmes ici un très long moment, et puis nous retournions ensuite en direction du camp. Il me posa des questions, il ne m'en voulait pas d'avoir fait ce que j'avais fait. Il voulait être présent maintenant, mais moi, je partais bientôt pour le château. Il comprit, il trouvait belle ma nouvelle vie, et je l'embrassais une dernière fois, avant de faire demi tour, et de pleurer tout le long du chemin. Ma mère était morte, je n'avais pas pu lui dire au revoir...

Ce fut surement le plus difficile moment de ma vie, et pourtant, j'étais soulagée d'avoir vu mon frère et de lui avoir parlé. J'avais appris des choses sur mon père, il n'était plus si vaillant qu'avant, il avait perdu beaucoup de bataille et avait décidé d'arrêter tout cela. Il vivait auprès de ma mère qui était bien malade depuis quelques temps. Malheureusement, si je l'avais appris plus tôt, j'aurai pu faire des efforts, réapparaître, pour leur dire au revoir...Mais je ne l'ai pas fait! Je m'en veux aujourd'hui, mais la vie est ainsi, et j'ai décidé de ne plus m'apitoyer sur mon sort, j'aime ma mère, elle me suivra partout maintenant qu'elle est au Ciel, elle pourra voir où je suis, ce que je fais et ne se tracassera plus jamais de ne plus me voir. Concernant mon frère, je ne sais pas vraiment ce qu'il pense de tout ça, je crois qu'il est toujours choqué de qui je suis devenue, que je ne suive pas le modèle type de la femme de notre temps. Mais, je ne vis pas à ses cotés, il ne me voit pas, j'estime être assez grande pour faire ce que je souhaite, et bien qu'il n'aime pas forcément mes manières, je pense qu'il m'aime de tout son cœur, tout comme moi!

A l'inverse de Marianne et mon frère, autant vous dire que peu m'apprécie... Je ne suis pourtant pas invivable, du moins je ne le pense pas. J'ai juste des idées bien arrêté sur ce que je fais de ma vie et sur ce que je considère bon pour moi. Je ne suis pas de celles qui aiment les pompon, de celles qui pensent qu'il faut aimer les hommes à outrance pour être bien vue...Au contraire, je les fuis comme la peste, ils sont loin d'être bienveillants, et ne pensent qu'à forniquer tout au long de la journée. Qui sont ces bêtes qui n'ont qu'une envie, prendre une femme dans leur couche pour la virer au petit matin, et en trouver une autre pour goûter les différentes saveurs du monde? Je les trouve grotesques et idiots, et si j'ai une telle haine envers ces gens, c'est qu'étant une jeune femme qui n'est pas comme les autres, autant vous dire que je suis un « trésor » pour eux... M'avoir dans leur lit pourrait parfaire leur tableau de chasse. Sauf qu'à l'inverse des autres femmes, je n'aime pas me laisser faire. L'homme de ma vie sera celui qui comprendra qui je suis, qui me laissera lui emprunter ses vêtements pour faire du cheval, celui saura comprendre que je n'ai pas envi d'être soumise et que ma famille sera libre comme l'air, que mes enfants pourront découvrir ce qu'ils aiment le plus, sans être contraint de rien, que le couvent ne sera pas la destination finale de ma fille, et que mon fils s'il n'a pas envi de devenir mousquetaire, ne le sera pas...Comment peut-on obliger des gens à être ce qu'ils n'ont pas envi d'être. Je suis bien cavalière en disant cela, je n'ai pas connu de gens qui pensent ainsi, mais j'espère que quelqu'un saura me comprendre et me laissera vivre une vie simple, comme je l'aime...

Tiens, j'y pense, je vais vous raconter une histoire qui m'est arrivé lorsque je suis arrivée à Versailles. En tant qu'amie de Philippe, j'ai pu assister aux diners, au concerts, j'étais vraiment considérée comme une dame de la Cour. Ce que j'ai toujours apprécié, sauf pour cette facette, les hommes aiment trop les femmes. Ce n'est pas vivable d'être constamment suivi de duc ou de comtes qui ne cherchent qu'une seule chose... Un jour, j'étais dans les bois, assise dans l'herbe folle, et je ne pensais à rien. Quand d'un coup, un homme, sortie de nul part, vint me parler et s'installer à mes côtés. Je n'ai pas vraiment dit quelque chose, d'une part, parce que ce bois est à tous, et qu'il avait parfaitement le droit de se trouver là, et surtout qu'il avait l'air gentil. Son français était bon, mais un accent trahissait sa non appartenance à notre beau pays. Nous avons discuté longuement, j'ai appris qu'il s'appelait Derek de Saxe, qu'il était Prince de Saxe.

« Je fuis ma famille qui ne me comprend pas. Ils sont si étroits d'esprit... »

Comme je le comprenais! Nous avons beaucoup ri, il m'invita à prendre un café dans sa suite, ce que j'acceptais avec plaisir, nous étions bien partis pour devenir amis. Arrivés dans sa suite, il m'invita à prendre place sur un grand sofa de soie, il me servi une tasse de café, puis nous continuâmes nos discussions. Mais cela n'allait pas continuer, surtout lorsqu'il me fit très clairement comprendre qu'il m'avait fait venir ici pour qu'on puisse s'amuser un peu, dans ce qui était son plais personnel, son lit! J'ai quitté sur le champs l'affreuse suite, je n'ai pas peur de lui, oh grand Dieu non, j'ai aussi beaucoup aimé le gifler devant les autres courtisanes.

Imaginez la situation. Moi, face à lui, entourés de femmes qui me jalousent. Elles bavent face au Prince et me crache du venin... Il s'approche de moi, me sommant à voix basse d'éviter les scandales, et de me calmer. Que nous pourrions en parler doucement en privé. Ce qui n'était pas de mon goût, j'ai préféré dire haut et fort...

« Mon cher ami, nous ne coucherons pas ensemble, vous n'êtes pas assez distingué pour que je vous offre mon corps... Je vous demanderez ne plus vous approcher de moi et surtout d'arrêter de me harceler... »


Les femmes jasèrent, elles qui avaient grande envie de se faire « basculer » par ce Prince... Depuis ce jour, il n'arrête pas de me suivre, il m'envoie des lettres au château parfois, quand il sait qu'il ne passe pas loin, il est certain qu'au fond de moi, je cite, « le feu me brûle de désir pour lui... ». Tant que cela lui fait plaisir de le penser, qu'il le fasse, mais une chose est sûr, c'est que jamais je ne tomberai dans ses draps! L'idée me répugne...

Que voulez-vous, ma particularité est telle que soit les gens m'aiment de trop, ou me détestent de trop également...Vous ai-je parlé de Chiara di Genova? Et bien autant vous dire qu'avec cette peste, ça n'a pas été une partie de plaisir non plus. Cela remonte à quelque temps, avant que je vienne à Versailles pour la première fois. Philippe m'avait donné la permission d'emprunter un de ses chevaux pour partir visiter les environs, et vous commencez à me connaître, j'ai décidé de quitter le pays, direction l'Italie pour voir si le pays était plus beau que le notre. Cela m'a prit bien du temps, bien de la fatigue, j'ai du me cacher beaucoup de fois, une femme seule n'était pas bien vu dans les contrées que j'ai du traverser. J'ai mangé grâce à de gentils paysans, et j'ai pu traverser la frontière sans grand encombre en expliquant qui j'étais. J'avoue que le nom de D'Artagnan aide beaucoup quand on veut voyager. Une fois en Italie, je ne voyais pas où aller, je ne connaissais que de nom, que par les livres et le café. Vous voyez donc que ma connaissance du pays était bien limitée. J'ai donc rencontré des gens, qui m'ont conseillé Gênes. J'ai suivi une troupe de cavaliers avec leurs familles qui paraient là bas. Je les ai suivi, et nous avons passé un très agréable voyage. Les femmes étaient très sympathiques et nous avons passé un très agréable moment.

L'arrivée fut inoubliable. Gênes est magnifique, l'eau, le soleil, la chaleur, bref, tout était réunit pour que je fasse des découverte insolentes, et passionnantes, tout ce qui me faisait frissonner. Je pris la décision de me rendre au château pour rencontrer des gens et découvrir leurs coutumes. C'était le printemps ici, il faisait beau, les arbres étaient verts, les fleurs apportaient des notes de couleurs qui rendaient le paysage bien plus beau que n'importe quel paysage que j'avais déjà vu auparavant; C'était comme un magnifique tableau, où j'étais un personnage; Les gens parlaient italien, j'ai eu bien du mal à m'y faire, mais la plupart parlaient français, puisqu'ils avaient vécu en France avant de migrer ici. J'ai pu faire la connaissance de Sandra, une gentille comtesse qui m'a fait visiter la ville.

« Comme c'est agréable de trouver des gens qui se soucient guère des convenances... »

Elle était comme moi, simple et sans fioritures. Nous n'aimions pas les grands bals et nous préférions passer du temps dans les champs à rire aux éclats, nous racontant nos histoires personnelles. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et il m'a fallu assister à une cérémonie organisé par un comte qui m'était inconnu mais qui m'avait invité.

C'est ici que les choses se gâtent, et si j'avais su, j'aurais repris la route pour le château en Gascogne. Je m'étais rendue à ces jeux, où les plus belles femmes s'étaient rendues, dans l'espoir de trouver, peut être, un homme avec qui passer leur vie (ou la nuit...). Moi, j'étais venue par curiosité, juste pour découvrir ce qu'il pouvait y avoir de si important dans ses jeux. On m'avait dit de porter une tenue adéquat pour faire des jeux de balle ou des partie de cache-cache dans les jardins. J'avais apporté un des pantalons de cavalier de Philippe, et bien que je me doute que ce serait une outrance de voir une femme habillée comme un homme, je savais aussi que je serais bien plus à l'aise ainsi, et que je pourrais bien plus m'amuser. Sandra m'avait trouvé belle, et j'étais donc plus en paix pour partir vers ces jeux. Autant vous avouez que mon arrivée fut remarqué, et que lors des premières parties, personne ne m'a fait de cadeaux...Les femmes se moquaient de moi, les hommes étaient choqués. Mais peu importe, ce genre de paroles ne me touchent pas le moindre du monde.

J'allais pour prendre un verre d'eau, afin de me désaltérer, quand une femme s'approcha de moi. Une grande femme brune, les yeux perçants, et le sourire absent. Elle me tapa sur l'épaule, et me fit me retourner. Son accent italien hachait les mots français, et elle tenta de me faire une remontrance, rapport à mon pantalon et ma tenue trop masculine face aux magnifiques tenues des autres femmes. Je regardais Sandra qui riait, et de la voir ainsi, je pris du courage pour ne point me laisser faire. Elle parlait d'un ton hautain et peu ouvert...Une phrase resta dans mon esprit...Elle me demanda de me présenter, je le fis, sur un ton presque aussi perché que le sien, pour montré qu'elle ne m'impressionnait pas du tout. Ce qui était faux, elle avait un port de tête gracieux, majestueux. Elle savait qu'elle était belle, et qu'elle était aussi ici, pour être la plus attirante. Sauf qu'avec une Angélique vêtue en homme, on ne lui portait plus autant d'intérêt...Alors que je me présentais, elle me répondit encore plus méchamment qu'avant...

" Comtesse de Sancerre ? Vraiment ?!...vêtue d'une manière aussi peu soignée cela porte à confusion ! Si vous ne vous étiez pas présenté je vous aurez pour sûr traité de roturière ! "

Une roturière, moi? Mais qu'elle façon de parler aux gens qu'elle ne connaissait pas! Peut-être n'étais je pas à son goût, mais au moins, elle aurait pu avoir la décence de ne rien dire, et surtout de ne pas m'insulter. Encore une fois, vous connaissez mon caractère! Je ne suis pas du genre à ma laisser faire, j'ai senti la main de Sandra sur mon épaule, elle était là pour appuyer mes idées. Deux groupes se formèrent autour de la table, celles qui étaient avec Cette Chiara, et les autres qui me soutenaient. Bien sur, elle avait plus d'amies que moi, mais j'étais ravie de voir que certaines femmes étaient assez intelligentes pour accepter les femmes différentes d'elles. Alors, je pris mon verre d'eau à la main, et je lui répondit d'un ton neutre et presque dédaigneux...

« Et bien vous voyez, en vous voyant, je pensais que vous étiez une femme de joie...Comme quoi, on peut vraiment se tromper sur les gens qu'on ne connait pas, Duchesse! »

Et le peu d'eau qui me restait finit sur son joli corsage de soie. Je lui souris, finis par une révérence, et surtout, m'enfuis au plus vite, accompagnée de Sandra. Nous ne pouvions plus nous arrêter de rire, nos chevaux galopaient à toute vitesse et je pris la décision de quitter Gênes après cet incident. Sandra resta on amie, et parfois elle vient me rendre visite au château. Je n'ai pas encore revu la Duchesse, j'espère qu'elle aura oublié cet incident malheureux...Et quand bien même elle ne l'aurait retiré de sa mémoire, elle ne me fait pas peur, pas du tout!" [...]
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MessageSujet: Re: Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...]   Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...] Icon_minitime07.03.10 13:57

« Je souhaite terminer cette histoire sur une note bien plus difficile et grave que les autres...J'ai lors de ma visite à Versailles surpris de bien mauvaises conversations. Les gens ne connaissent pas leur chance et ils complotent que le dos du Roi. Ils vivent dans un château somptueux, ils doivent tout au Roi, et en remerciement, ils tentent de...Le tuer! Ce ne sont pas des mensonges, j'ai entendu une des femmes de la Cour parler. Je ne sais pas avec qui, je n'ai pas vu le visage de son interlocuteur, mais une chose est sur, ce sont ses mots...

« Cet homme doit mourir...Et si je dois faire partie des gens qui lui asséneront des coup de lames, je serai là. Telle Brutus, je lui donnerai la coupe de vin fatale! »

J'étais cachée, et elle ne m'a pas vu. J'ai appris par la suite qu'elle était Marie-Louise De Chevreuse, une jeune femme de peu de foi, et surtout aux mœurs très légères. Elle aime les hommes, se joue d'eux...Lorsque j'ai fait la rencontre de cette demoiselle dans d'autres circonstances que la première, elle m'avait semblé totalement différente, bien plus souriante, bien plus gentille. Et pourtant au fond de moi, je savais qui elle était et ce qu'elle voulait...Mais je garde tout cela pour moi, et le jour où cette révélation pourra être utile, je ne manquerai pas de dévoiler au grand jour, ce qu'elle avait dit. Encore faudrait-il que les gens me croient, étant donné qu'elle a une place importante à la Cour et que les hommes, surtout, n'ont d'yeux que pour elle...Pauvre Roi, j'espère sincèrement qu'il n'aura pas d'ennuis...

Et bien voilà, aujourd'hui, je suis toujours en Gascogne, j'ai pris du temps pour moi, je n'ai pas voyagé depuis plusieurs mois. J'avais besoin de repos, et je prendre du temps pour comprendre tout ce qui m'était arrivé depuis ma sortie du couvent. Mais le voyage va reprendre de plus belle. Je dois absolument rejoindre Versailles, au plus vite! J'ai reçu une missive de Philippe, me tenant au courant d'un malheur. Son père a disparu et son grand frère, Alexandre lui a demandé de le rejoindre. Je pense qu'il a besoin d'une épaule, bien qu'il ait des amis à Versailles, je ne serais pas de trop je pense...Et puis, il me manque, j'ai besoin de le voir, ce frère qui m'a tant aidé... »
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MessageSujet: Re: Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...]   Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...] Icon_minitime07.03.10 14:01

Voilà, j'ai repris un peu le tout, pour intégrer du RP, parce que vous souhaitiez cela dans la fiche. Donc j'espère que ça vous ira quand même, puisqu'au départ, j'avais complètement oublié cette facette de la fiche! =D

J'espère que les histoires correspondront, mais étant donné qu'il n'y a que Philippe et Chiara de présents (dont je remercie les rapide réponses par Mp ^^), j'ai donc pris un peu de liberté sur les autres personnages! =D

Et bien voilà...
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Amy of Leeds


Amy of Leeds

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.
Discours royal:



♠ ADMIRÉE ADMIN ♠
Here comes the Royal Mistress

Âge : A l'aube de sa vingt septième année
Titre : Favorite royale, comtesse of Leeds et duchesse de Guyenne
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Date d'inscription : 10/09/2006


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MessageSujet: Re: Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...]   Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...] Icon_minitime07.03.10 14:17

Bonjour à toi ! ^^

Que dire ? J'adoooooooore ! cheers Ton style, ton caractère, tout ... (Je me réserve donc pour un lien Razz )

Tu es validée ! Bienvenue et bon jeu parmi nous ! Very Happy

Je te laisse prendre le chemin des logements et des rangs Clin d'Oeil

EDIT : Génères juste ta feuille de personnage - humeur versaillaise dans ton profil ! Merki^^


Dernière édition par Amy of Leeds le 07.03.10 14:20, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...]   Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...] Icon_minitime07.03.10 14:19

Merci beaucoup chère Amy...Un lien me ferait bien sur plaisir! =D

Je m'en vais donc remplir mes devoirs à présent...;D
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MessageSujet: Re: Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...]   Angélique de Sancerre [Le vent t'emportera...] Icon_minitime

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