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 D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)

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MessageSujet: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime08.02.10 0:18

Nicolas s’étirait en retournant au château. Il venait de s’entraîner avec quelques collègues et c’était certainement cette vieille blessure à l’épaule gauche qui le troublait autant. En effet, lors d’une ancienne escarmouche avec Alexandre d’Artagnan, l’épée de ce dernier était allée un peu trop loin sous la clavicule de Nicolas. Évidemment, la blessure n’était pas dangereuse, le médecin n’avait pas pensé amputer. Encore une chance, le jeune homme n’aurait pas pu se supporter en mousquetaire manchot… Mais tout de même… Depuis ce temps, il avait une certaine douleur persistante dans l’épaule quand il se poussait trop à bout. Si ce n’était pas honteux d’être autant blessé à son âge! Une chance qu’il avait sa précieuse petite bouteille.

Sous le soleil pâle, Nicolas rentrait au campement pour pouvoir changer de chemise. Il était évident qu’il ne pourrait continuer longtemps avec ce vêtement sur le dos sans paraître totalement clochard. Car, c’était une caractéristique de ce jeune homme. Il était toujours tiré à quatre épingles. Par contre, il l’était dans un style simple et élégant. Les fanfreluches, les rubans et les dentelles, très peu pour lui. D’ailleurs, comme pourrait-il se battre sans se prendre les doigts dans une manche bouffante trop longue? Ah non, définitivement, cette mode à la Philippe d’Orléans n’était pas pour lui. Le noir, le rouge et le blanc, ainsi que le bleu de son uniforme de mousquetaire, étaient les seules couleurs qui avaient l’autorisation d’entrer dans sa garde-robe! Peut-être était-ce pour cette raison que Nicolas ne puisse admettre que Philippe de Lorraine soit un meilleur épéiste que lui. D’ailleurs, comment pouvait-on vouloir se battre quand on est vêtu de rose poudre et saupoudrée de jolies dentelles?

Un mauvais rictus prit la grande bouche de Nicolas lorsqu’il vit que le campement était désert. Le hasard avait voulu qu’on le mette dans la même chambre qu’Alexandre d’Artagnan. La chance! Le sentiment qui prenait Nicolas lorsqu’il comprenait que le visage de son ennemi était le premier qu’il voyait le matin, que c’était sa figure qui chassait ses jolis rêves, était indescriptible. Une certaine frustration mêlée à de la rancœur sans doute, bien que ce ne soit pas tout. Il traversa les quelques lits jusqu’au sien, ouvrit ses tiroirs et en sortit une chemise propre. Le Roi étant à la chasse avec une grande partie de la Cour, il était hors de question qu’il s’embarrasse de tissus inutiles. De plus, Nicolas avait assez chaud. Versant de l’eau dans son broc, il se fit une rapide toilette avant d’enfiler le vêtement et de retraverser les jardins pour aller chiper quelque chose en cuisine.

Ses pensées allaient de bon train. Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond ces temps-ci, chez Nicolas. Il n’aurait pu dire quoi, mais il se sentait observé. Il avait de quoi, d’ailleurs. Il était de ces personnes qui jouent double jeu, de ces personnes qui mettent leurs vies en danger à chaque pas. Son épée cliquetant à sa ceinture, il marchait résolument, sans traîner, laissant le vent fouetter ses cheveux légèrement trop longs. Il tentait de penser résolument et logiquement. Bon, il n’avait pas eu de menaces de mort. Cela voulait donc dire qu’il n’était pas en danger direct. Il y avait toujours d’Artagnan, mais sur ce point, les règles étaient très claires. Alexandre d’Artagnan et Nicolas de Ruzé se détestaient depuis toujours, mais ils ne se faisaient pas de coup bas. C’était en duel officiel qu’ils se battaient et avec arbitre, derrière une certaine couverture d’entraînement. Non, rien de dangereux de ce côté-là. Pourtant, il n’arrivait à se débarrasser de cette impression étrange. Quelque chose d’étrange allait se passer aujourd’hui. Il en était certain. Il valait mieux rester sur ses gardes.

Il atteint l’escalier des soubassements, menant aux cuisines et le descendit rapidement, ses bottes claquant sur la pierre des marches. Toujours un peu enfantin, Nicolas sauta les cinq dernières et retomba avec fracas sur le sol. Il atterrit accroupi et se retourna pour regarder son petit exploit avec un sourire mutin, presque plein de hauteur envers cet escalier. Se relevant, il se remit à marcher de sa manière si particulière; des grands pas rapides, balançant légèrement les hanches, ce qui donnait à l’ensemble un magnifique mouvement séducteur. Alors qu’il poussa la porte d’une des cuisines, il parcourut la pièce du regard. Hum, Lucas était absent! Il voulait justement voir s’il avait été cherché les fioles chez l’apothicaire. Nicolas serait bientôt à sec. Ce cuisinier avait vraiment intérêt à se dépêcher à lui donner. Sinon… Il ricana de sa menace sur Lucas. Il était si effrayé que le mousquetaire mette sa menace à exécution. Idiot qu’il était! Il savait que le jeune homme en pinçait pour Marine d’Artagnan, mais fort honnêtement, il ne savait même pas à quoi ressemblait cette fille. Un sourire étira le coin de ses lèvres et il entra dans la pièce, son estomac gargouillant. Oui, quelque chose de frais ferait bien son affaire.

Les cuisines étaient en pleine effervescence. Manifestement, on préparait le repas du midi. Comme si les employés n’existaient pas, Nicolas traversa la pièce et vit quelque chose dont son désir avait envie. Des fraises! Il y en avait un énorme rempli dans le milieu du comptoir. S’en emparant, Nicolas alla s’asseoir dans un coin et chipota dans le plat, lançant les queues vertes sur le sol.
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime08.02.10 12:56

Tôt ce matin-ci Marine s’étira dans son lit. Elle s’habilla légèrement avec un tablier à la taille, ses cheveux noués dans un épais chignon dont des mèches s’échappaient par endroit. En effet il valait mieux éviter les vêtements épais car en cuisine il fait souvent très chaud à cause des fourneaux, du nombre de personnes présentent et surtout des mouvements que l’on fait pour cuisiner. Et avoir les cheveux attachés étaient conseillé sous peine d’être renvoyé chez soit et non payé. Les enfants n’étaient pas encore levé et la place à côté d’elle, toujours aussi froide. Alexandre était encore en Gascogne partit voir Philippe. Elle espérait qu’il l’ait trouvé. Elle s’étira doucement dans son lit et se leva. Cela faisait déjà bien longtemps qu’elle n’avait pas vu Alexandre et il commençait à sérieusement lui manquer. Elle s’habilla rapidement et étant prête avant l’heure, elle ouvrit l’armoire du côté des vêtements d’Alexandre et passa sa main dessus enlevant au passage des grains de poussière qui s’y était déposé. Une fois l’odeur de son tendre mari imprégné en elle. Marine referma le placard. Elle alla embrasser ses enfants qui dormaient encore. Aurore sentant sa mère lui baiser le front attraper cette dernière et passa ses bras autours de son cou. Marine s’assit sur le rebord du lit de sa fille et la berça un moment. Une fois le câlin terminé, elle la recoucha et la cuisinière qu’elle était fila vers Versailles. Il ne fallait pas être en retard, il y avait bon nombre de petit-déjeuner à préparer plus le repas du midi. Chaque jour c’était le même rituel. Elle filait au cuisine, préparait le petit-déjeuner des nobles et ensuite les tâches de chacun était donné.

Dans la matinée, une fois le repas du matin servit, le chef des cuisines alla voir Marine et lui confia la mission de préparer deux énormes tartes aux fraises.

Elle avait donc commencer par faire une grande et belle pâte feuilleté qu’elle avait aplatit sur le plan de travail. La garniture était prête, deux sortes de garniture avait du être faite, une avec des blancs battu en neige qui se nomme plus communément chantilly et une autre avec de la crème plus épaisse. Il fallait maintenant coupé les fraises et les incorporer dans le tout. Marine allait vers le comptoir des fruits et se stoppa devant en fronçant les sourcils. Tout en cherchant du regard le plat de fraises sur le dit comptoir elle releva derrière l’oreille une mèche de cheveux qui était tombé sur son front où perlait une grande quantité de sueur du à la chaleur ambiante et à l’effort qu’elle avait fournit pour faire sa pâte. Elle remonta ses manches et tourna lentement sur elle-même cherchant du regard le « voleur » de fraise. Soudain elle vit des queues de fraises par terre. Elle fronça les sourcils, quoi ! On mangeait les fraises pour la tarte du Roi et de certains nobles de la Cour ! Marine suivit du regard l’objet du délit et aperçut un homme négligemment posé qui s’empiffrait des fruits rouges. Elle arriva vers lui. Elle ne le connaissait pas et prit un moment à l’étudier pour éviter de faire un impair dans le cas où ce serait un noble de la cour. Pourtant il n’en avait nullement les habits avec sa chemise des plus banales. Elle arrivait pas à décider : un mousquetaire du Roi, un Noble, un autre domestique ? Elle se racla la gorge et lui sourit.


Excusez-moi de vous déranger, mais vous êtes en train de manger des fraises qui doivent orner une tarte pour sa Majesté le Roi ainsi que certains nobles de la Cour. J’aimerais donc pouvoir récupéré le plat de fraise s’il vous plait.

Marine lui aurait bien dit de ramasser les queues de fraise au passage mais elle se voyait mal le faire ne sachant qu’elle était son rôle à Versailles. On se serait bien gausser d’elle si elle demandait à un noble de faire le ménage.
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime08.02.10 17:23

Nicolas planta son ongle sous la queue verte et poussa négligemment sur celle-ci afin de la faire sauter. Justement, elle tomba sur le plancher, alors que le mousquetaire enfonçait le fruit entre ses lèvres. Il y croqua et recommença le même manège avec une fraise plus petite, mais extrêmement rouge. Le bol de fraise posé sur son genou droit, alors que sa jambe droite était étendue de tout son long contre la pierre du sol des cuisines. Quelqu'un échappa un chaudron sur le sol, ce qui causa un grand bruit, faisant sursauter Nicolas. Il était peut-être un peu nerveux. Il était vrai que l'atmposphère des cuisines n'était pas des plus calmes. Encore une fraise et il irait finir le bol à l'extérieur, dans les jardins. De nouveau, il creusa la fraise de son ongle, en retirant les feuilles vertes. Avec un goût du défi développé, il visualisait le champ de débris verts qui s'étalait devant lui. Hum, il l'enverrait plus loin que les autres, celle-là! Plaçant la queue sur son pouce, il allait la lancer, lorsque des souiers bruns se plantèrent dans son champ de tir. Ah! Voilà, il venait de se faire prendre. D'un air ennuyé, Nicolas de Ruzé s'étendit encore plus sur le petit tabouret où il s'était assis et leva lentement son regard vers l'importune personne qui venait de se placer devant lui. Se reclant la gorge, la femme avait un joli sourire gêné sur les lèvres. Elle voulait récupérer le bol de fraises... Hum, Nicolas regarda le contenu de son plat et constata combien il en avait manger. Sa Majesté aurait une bien pauvre tarte. Le regard bleu de Nicolas revint vers la domestique. Elle était jolie, belle, mais sans plus. C'était seulement une domestique, après tout. Pourtant, il devait avouer que ses yeux de couleur chaude, ses longs cheveux épais d'un brun sublime, tendant entre l'acajou et le noir. Oui, elle était bien. Surtout, avec ses joues rougies par l'effort, quelques perles de sueur sur son front. Nicolas se leva et s'inclina devant la domestique, cassant son long corps en deux. Il s'avança légèrement vers elle.

-Mademoiselle -ou Madame? - je vous les donnerais bien, ces fraises, mais je doute qu'il ne vous en reste assez pour faire votre tarte. Peut-être faudrait-il penser à faire une tarte aux pommes ou aux pêches.

Nicolas colla un sourire charmant sur ses lèvres. Les domestiques étaient si accesibles après tout! Toute à leur espoir d'être la maîtresse attitrée d'un noble qui les gâterait bien. Qu'elles étaient sottes! La plupart du temps les hommes les laissaient dans un plus mauvais état que lorsqu'ils les avaient trouvés. Enceinte la plus part du temps. Non jamais on ne verrait Nicolas de Ruzé s'attacher à une domestique. Pourtant, celle-ci était jolie et le tentait bien.

-Pourtant, je suis désolé pour vos fraises. Je ne voudrais pas qu'elles vous fassent perdre votre emploi. Si vous voulez absolument ces fruits, pour la tarte de Sa Majesté, ce que je vous propose, c'est de vous accompagner au marché pour en acheter d'autres. Qu'en pensez-vous?

Nicolas s'avança encore davantage vers cette jolie domestique inconnue, en attendant sa réponse. Contrairement à ce que les autres pouvaient penser de lui, Nicolas de Ruzé n'était pas une mauvaise personne. Oui, il était hautain, arrogant et fier, mais il était mousquetaire après tout! On ne pouvait pas être méchant lorsqu'on accédait à une telle fonction.

-Ne vous inquiétez pas, je suis mousquetaire. Vous ne risquez rien avec moi. Je réponds totalement de votre honneur.

De façon galante, il arrondit son bras, afin de prendre celui de l'inconnue. Or, quand il voulut s'avancer, il glissa sur une queue de fraise, ce qui gâcha son effet. Pourtant, il retrouva bien vite son équilibre. Sa glissade n'avait presque pas paru. Une chance pour sa fierté et son orgueil! S'il avait fallu qu'il tombe sur le sol devant une domestique, il en serait fait de sa réputation. Les domestiques étaient de vraies pipelettes nuisibles!
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime08.02.10 20:41

Marine détaillait le jeune homme qui se tenait face à elle, il ne devait être guère plus agé qu’elle et avait, semble-t-il, des manière de noble. Elle le regardait en soupirant tachant de voir combien de fraise il lui restait dans ce maudit pot. Pourquoi fallait-il que les cuisines soit si accessible. Après tout, on y laisse entrer n’importe qui ! Et après le chef de cuisine s’étonne que les aliments partent aussi rapidement. Il n’y a rien d’étonnant à cela puisque tout le monde trouvant les cuisines peut venir s’y empiffrer à son aise. Marine sourit en songeant à demander à Alexandre de poster un mousquetaire à l’entrée ! Après tout les cuisines étaient le coffre fort des victuailles. Le lieu le plus important pour remplir la panse de tous ces nobles qui ne semblaient jamais satisfait. Elle écouta poliment ce que le…le ben le piqueur de fraise avait à répondre.

-Mademoiselle -ou Madame? - je vous les donnerais bien, ces fraises, mais je doute qu'il ne vous en reste assez pour faire votre tarte. Peut-être faudrait-il penser à faire une tarte aux pommes ou aux pêches.

- Malheureusement Sa Majesté souhaite une tarte aux fraises pour son dessert, pas aux pommes ou aux pêches.

Marine, impassible, le regard se demandant ce qu’il aurait à répondre à pareil affirmation. Après tout personne ne peut contredire le Roi pas même un noble aussi puissant et de rang élevé soit-il. Elle se demanda à ce que cet homme en face d’elle pouvait bien penser et espérait qu’il ne fera pas encore partit de ceux qu’il faudrait repousser. Pourtant le regard qu’il lui portait donnait une toute autre impression.

-Pourtant, je suis désolé pour vos fraises. Je ne voudrais pas qu'elles vous fassent perdre votre emploi. Si vous voulez absolument ces fruits, pour la tarte de Sa Majesté, ce que je vous propose, c'est de vous accompagner au marché pour en acheter d'autres. Qu'en pensez-vous?

- Je doute que cela soit une bonne idée. Une fille de cuisine qui se promène au marché au bras d’un homme sûrement connu comme vous ferait bien jaser.

D’ailleurs, Marine voyait déjà Madame Henriette crier partout à qui voulait l’entendre que cette dernière après avoir couché avec le frère de son époux couchait avec un noble ou quoique ce soit d’autre ! Mais il est vrai que d’un autre coté le Roi voulait une tarte aux fraises et si jamais la dite tarte ne se trouvait pas à tant sur la tablée de Sa Majesté, Marine aurait droit à des réprimandes. De là à se faire renvoyer…Alexandre ne laissera pas faire, mais elle ne voulait pas le mettre dans un pétrin pareil ! Elle lâcha dans un soupir aussi discret que possible :

– Pourtant je doute pouvoir refuser, si le Roi n’a pas sa tarte…

Marine n’osa pas reculer en voyant le jeune homme approcher. Elle espérait qu’il ne tenterait rien d’inconvenant, mais après tout ils étaient dans les cuisines, que pouvait-il lui arriver dans un lieu pareil ?

-Ne vous inquiétez pas, je suis mousquetaire. Vous ne risquez rien avec moi. Je réponds totalement de votre honneur.

Marine sourit en entendant le titre du jeune homme et retint un soupir, au moins il était pas noble. Et c’était un collègue d’Alexandre. Ouille… Il allait falloir faire attention à ne pas être ambigu avec lui ou Alexandre le saurait encore plus rapidement. Enfin, il y avait peu de chance pour qu’il s’agisse de Nicolas de Ruzé, lui devait sûrement savoir à quoi ressemble la femme de D’Artagnan, celui qu’il déteste tant. Il n’y avait donc probablement rien à craindre. Et Marine ne jugea pas bon de se présenter, en effet quel collègue de D’Artagnan pouvait ignorer qu’elle travaille dans les cuisines ?

- Je vous suis.

Elle sourit au jeune homme et malgré ses récitances de départ accepta de prendre son bras. Elle prit le plat de fraises et fit signe à son chef qu’elle allait en racheter. Avec quel argent ?? Marine se souvint qu’elle avait toujours une petite bourse dans sa poche kangourou, bon ça devrait aller et puis avec un peu de chance c’est le voleur de fraises qui payera pour se faire pardonner.
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime09.02.10 6:29

Hum, elle était définitivement très revêche, la domestique! Décidément, elle n’avait pas l’intention de céder si facilement aux fausses excuses de Nicolas. Pourtant, elle devait bien tenir à son travail. Peut-être avait-elle quelques enfants dépendant d’elle à la maison. D’ailleurs, elle opposait vraiment son refus à un éventuel changement de menu. Sa Majesté voulait une tarte aux fraises! Et bien, soit il aurait une tarte aux fraises! Malgré son arrogance, malgré ce que tout le monde pouvait penser de lui, Nicolas de Ruzé n’était pas un mauvais garçon. Il n’était pas de ceux qui prennent plaisir à voir les autres souffrir. Quelque chose remua dans son estomac. Peut-être une quelconque nervosité, mêlée à des regrets. Oui, il se sentirait bien coupable si cette femme perdait son travail par sa faute. Voilà donc la raison de sa proposition. Mais encore une fois, la domestique l’impressionna par son ton sévère et sans réplique. Cette excuse était certainement bidon.

-Bof, vous savez, il arrive un temps dans la vie d’un homme ou on se moque de l’opinion des autres. D’ailleurs, je n’ai pas mon uniforme et n’ayant jamais mis les pieds au marché, on ne me reconnaîtra pas. Et quand même bien que cela fût, je ne fais que mon devoir. Je travaille pour le plaisir de Sa Majesté, dit-il, d’un ton légèrement condescendant avec un sourire sur les lèvres.

Cependant, Nicolas s’aperçut bien rapidement que la domestique ne pouvait pas résister plus longtemps. C’était l’accompagner ou perdre son emploi! Cela devrait être vite choisi. Pourtant, le mousquetaire voyait bien une certaine indécision dans le regard de l’inconnue. Or, elle finit par céder et lui donner le bras. Ah! Encore une fois touché! Son titre de mousquetaire était la manière la plus simple de donner confiance aux femmes. Cependant, contrairement à ce que plusieurs pouvaient croire, Nicolas de Ruzé n’était guère un coureur de jupons. Il avait bien quelques aventures par ci, par là, dont celle avec Alaina, mais ces relations duraient toujours quelques temps, avant que Nicolas, par peur de laisser ses émotions le rattraper, disparaisse, toujours en envoyant des cadeaux à la dame qui avait partagé ses draps.

Par contre, le visage de l’inconnue s’était tant illuminé lorsqu’il avait prononcé le mot de mousquetaire que Nicolas n’était pas certain que ce fut normal. Il était très rare qu’une femme réagisse aussi bien. On aurait pu dire que la domestique avait eu une vision divine ou une révélation. Un magnifique sourire prit ses lèvres. Oui, elle devait certainement avoir un lien avec un quelconque mousquetaire. À moins qu’elle ne soit qu’une fanatique de ce corps militaire.

Elle accepta enfin de le suivre et prit même son bras, que Nicolas allait laisser tomber tant la femme n’avait pas l’air pressé de le prendre. Pourtant cette décision fut un petit velours pour le jeune homme, qui avait bien besoin de quelques attentions féminines, ces temps-ci. Ils quittèrent les cuisines et traversèrent la Cour d’honneur. Nicolas marchait vite, d’un pas vif, saccadé, trahissant son métier de militaire. Il s’aperçut seulement à la sortie du terrain du palais qu’il avait une femme à son bras et qu’elle n’était certainement pas habituée à marcher aussi rapidement. Pourtant, Ruzé ne voulut pas perdre de temps. S’il l’eut fait, il aurait perdu tout le sujet de leur mission.

-Vite, mademoiselle! Il faut vous presser! Sinon vous n’allez pas y arrivez à temps. Allons, dépêchez-vous.

Sans brusquerie, Nicolas tira le bras de la cuisinière pour la faire avancer plus vite. Même si ce geste pouvait paraître subit et violent, il ne fut pas. Le mousquetaire mit même un peu de tendresse dans sa précipitation. Par contre, il le fit sans s’en apercevoir. Il le faisait naturellement avec toutes les femmes.

-J’y aurais bien été moi-même, mais je dois vous avouer que je ne sais guère choisir des fraises.


Au loin, de ses yeux perçant, Nicolas voyait le marché. Oui, cette demoiselle aurait bien le temps de faire sa tarte. Ou l’avait-elle? En fait, le mousquetaire ne le savait pas. Il n’avait aucune idée combien de temps demandait la fabrication d’une tarte. Cela aurait bizarre s’il le savait. Un mousquetaire qui fait des tartes! Mais quelle image saugrenue! Cela était encore pire lorsque c’était Nicolas de Ruzé. Il eut même un sourire sous cette pensée.

-Allez! Courage, mademoiselle, nous y sommes presque!

Aussitôt qu’ils atteignirent la limite du marché, Nicolas relâcha la domestique, mais enserra son poignet avant qu’elle ne parte, la retenant près d’elle. Fouillant dans la poche de sa culotte, il mit dix livres dans la paume chaude de l’inconnue.

-Est-ce assez pour des fraises? Je n’en sais rien voyez-vous.

Fort honnêtement, Nicolas ne savait pas combien coûtait ces fruits, mais il savait bien que cela n’allait pas jusqu’à dix livres. En proposant son argent, le mousquetaire saurait si la demoiselle voulait se l’attacher pour des prérogatives de richesse. Si elle l’eût voulu, elle aurait pu avoir plus, mais cela n’allait pas dans son avantage.

Pendant que la cuisinière était partie acheter les fruits, le mousquetaire s’était posé contre un mur avec une négligence d’une élégance rare. Si Nicolas faisait cela, l’escorter, lui donner de l’argent, c’était que cette demoiselle l’intriguait. Qui était-elle? Il était pourtant certain de l’avoir déjà croisé quelque part. Oui, en cuisine peut-être bien, mais ailleurs aussi… Il connaissait certainement quelqu’un qui lui était lié. Ce n’était pas seulement en la croissant qu’il l’avait rencontré… Son visage lui disait vraiment quelque chose! Mais ou l’avait-il vu? Ah! Il lui demanderait bien quand elle reviendrait. Nicolas avait bien envie d’élucider le mystère!
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime09.02.10 15:19

-Bof, vous savez, il arrive un temps dans la vie d’un homme ou on se moque de l’opinion des autres. D’ailleurs, je n’ai pas mon uniforme et n’ayant jamais mis les pieds au marché, on ne me reconnaîtra pas. Et quand même bien que cela fût, je ne fais que mon devoir. Je travaille pour le plaisir de Sa Majesté,

Marine répondit à cette affirmation par un sourire. Apparement il ne savait vraiment pas qui elle était pour dire une chose pareil. Que personne sache qu’il fut-ce mousquetaire d’accord mais la voir se ballader avec un homme ne serait pas du goût de tout le monde pour sur ! Pourtant il lui fallait vraiment ses fraises et comment refuser alors que de toute facon elle allait devoir aller au marché.
Marine suivit donc docilement mais pas trop le dit mousquetaire qui marchait à une allure vraiment rapide. Elle avait l’habitude de voir Alexandre marcher vite mais généralement il prenait tout son temps quand il était avec elle. Il prenait toujours son temps pour tout. Mais ce mousquetaire-ci ne semblait pas habitué à se promener avec une dame auprès de lui. Elle essaya donc de suivre le rythme plus ou moins bien encouragé par le sire. Elle finit meme par devoir être à la limite de courir si elle ne voulait pas le perdre. Pourtant il restait un peu de temps pour finir cette tarte, et le temps dont Marine disposait était largement suffisant pour faire l’aller-retour, finir la tarte et la mettre au fourneau. Enfin bon elle ne pouvais pas trop décider après tout. Elle le suivit donc tant bien que mal.

Une fois arrivé au marché, Marine ne prit pas trop le temps de reprendre son souffle, au moment où elle allait filer vers le stand de fraise elle sentit qu’on la retenait. Elle se retourna surprise et mi-inquiète. Pourquoi donc lui retenait-il le poignet. Elle sentit alors glisser dans sa main des pièces de monnaie. Elle regarda les pièces et les compta. Elle ne savait pas compter depuis des dizaines d’années, elle avait apprit le jour où il avait fallut commencer à travailler pour ramener de l’argent à la maison. Il fallait savoir compter car c’était elle qui ramenait l’argent à la maison et donc vérifier que le compte était juste. Alexandre l’avait longtemps taquiné pour ses difficultés en calcul, et à force de bouderie elle avait fini par persévéré dans ce domaine et était plutôt fière de savoir calculé mieux qu’avant. Elle compta dix livres pendant que le sire lui parlait.


-Est-ce assez pour des fraises? Je n’en sais rien voyez-vous.

- Oui c’est largement suffisant, je vous en ramenerais surement la moitié. Avec ce que vous avez épargné il en manque mais la quantité est raisonnable.

Marine fendit ensuite la foule avant que ce dernier ne la retienne encore. Elle alla au stand de fraise et commenca à marchander le prix.

- Bonjour, il me faudrait environ 200g de fraises s’il vous plait

- Ca vous fera 6 livres ma bonne dame

- 6 livres ! Non mais vous me prenez pour qui ! Je refuse de payer ce prix la. Je vous en donnerais 3 et pas une de plus !

- Je suis désolé mais je ne descenderais pas en dessous de 5 livres

- Et moi j’ai dit 3 livres ! Vous devriez être fière d’apprendre que ces fraises sont pour Sa Majesté ! Offrez les moi pour 3 livres et on en parle plus. Si les fraises lui plaisent je donnerais votre nom et on vous commandera surement des fruits

La marchande regarda Marine perplexe, cette femme disait-elle vrai ? Etait-elle vraiment au service du Roi ?

- Vous ne m’aurez pas ! Vous croyez que je les connais pas les dames dans votre genre qui font croire qu’elles travaillent pour le Roi juste pour nous avoir ? Ca sera 4 livres et demi

- Vous ne me croyez pas ? Et bien regarder cette homme la bas Dit-elle en pointant le mousquetaire - C’est un mousquetaire du Roi. Vous croyez qu’un mousquetaire accompagnerait une fausse cuisinière du Roi ? Si vous ne me croyez pas appeler le et demander lui !

La marchande regarda la jeune femme ahuris, c’est qu’elle en avait du cran et elle démordait pas en plus. Elle regarda l’homme pointé par la jeune femme. Vrai qu’il avait l’air de savoir se battre et de pas être du genre à patauger dans la gadoue.

- Bon ca va je vous les vends pour 3 livres.

La femme emballa les fruits et tendit le paquet à Marine qui en échange lui donna les trois livres. Marine sourit à la marchande et repartit 7 livres dans une main et le paquet de fraise dans l’autre. Elle alla rejoindre tranquillement le mousquetaire fière de son marchandage.

- Je dois vous remercier pour votre accompagnement, sans vous cette marchande n’aurait jamais accepter de me croire quand à mon travail pour le Roi. Et donc de baisser ses prix. Tenez, les 7 livres qu’ils restent.

Marine sourit timidement à l’homme et lui rendit sa monnaie, puis elle commenca à repartir vers le château et plus précisément les cuisines.
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime10.02.10 15:13

Le mousquetaire eut un sourire lorsqu'elle ajouta directement qu'elle lui ramènerait le reste. Cela était donc certain cette jeune femme ne voulait aucunement séduire Nicolas. Dommage! Mais bon, ce n'était pas un drame. De toute façon, l'orgueil démesuré du jeune homme lui faisait préféré des jeunes femmes follement amoureuses de lui. Il n'avait jamais trouvé réel plaisir dans le but de convaincre une demoiselle de son amour. C'était la raison pour laquelle il riait sous cape de Lucas. Ah! Peu importait cette cuisinière. Elle était mignonne, oui, mais il y en avait d'autre et jamais Nicolas forcerait une femme. La tête dans ses pensées, le mousquetaire regardait au loin la domestique partir vers la marchande de fruit. Accoudé contre un mur, une jambre repliée, il regardait passer les gens. Une main appuyée sur son épée, il avait levé la tête et regardait maintenant le ciel et le faible soleil. Il n'arrivait toujours pas à savoir pourquoi cette cusinière l'intriguait à ce point. Il maintenait son idée; il l'avait déjà vu quelque part. Il fallait seulement qu'il se souvienne de l'endroit exact. Il tentait de forcer son esprit, mais manifestement il n'y arrivait pas! La cuisinière revint et lui tendit sept livres en souriant. Nicolas remit la monnaie dans sa poche. Cela aurait été galant de dire :"oh, gardez-les". Pourtant il s'en empêcha. Cette femme avait une certaine hauteur dans ses agissements, une certaine fierté qu'il n'avait jamais vu chez aucune autre domestique. Elle lui dit que c'était grâce à lui qu'elle avait eu les fruits. Nicolas eut un sourire triomphant, mais déjà la femme retournait vers le palais.

Pris de court, Nicolas se mit à courir derrière elle pour la rattraper. Ce ne fut pas très long avec ses grandes jambes. Il retourna aux côtés de la cuisinière et observa davantage son visage.

-Voilà qui est étrange, madame, mais j'ai l'impression de vous connaître. Est-ce que nous nous sommes déjà rencontrés?

Nicolas prenait cette largesse car il ne pouvait permettre à cette femme de partir sans avoir résolu le mystère de son identité.

Mais il aurait pu dire que la femme tentait de le fuir. Ils arrivaient aux grilles du Palais. C'était maintenant ou jamais. Il attrapa son poignet comme au marché, la retourna sur elle-même et s'inclina, cassant son long corps en deux sous cette action.

-Madame avant que nous nous quittions, je voudrais me présenter afin que vous puissiez m'appeler lorsque vous avez besoin de moi. Je suis Nicolas de Ruzé. Puis-je savoir votre nom?

[Hj: Je m'excuse pour la courteur du texte, mais il fallait que cela arrive pour qu'on puisse continuer et je ne pouvais pas deviner ta réaction sur laquelle est basée tout le reste du topic. J'espère que tu me pardonneras]
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime11.02.10 19:49

Marine était assez pressé, Sa Majesté le Roi n’aimait pas les tartes trop chaude. Elle avait du temps mais le marchandage avec la femme du stand de fruit avait été un peu plus long que prévu. Elle avait donc à grande enjambé et puis elle ne voulait pas que le mousquetaire s’imagine quoique ce soit sur de quelconques intentions intimes envers elle. Elle l’entendit pourtant la rejoindre. Son cœur se mit à battre, pourquoi la poursuivait-elle ainsi ? Elle avait ses fraises, elle n’avait plus besoin de vous. A peine arrivé près d’elle qu’il l’interrogea.

- Voilà qui est étrange, madame, mais j'ai l'impression de vous connaître. Est-ce que nous nous sommes déjà rencontrés?

Marine ignora le jeune homme, son visage à lui ne lui disait rien malgré qu’il soit un collègue d’Alexandre. Elle connaissait si peu les amis de travail d’Alexandre, mais cela ne la dérangeait pas. Elle avait son cœur et lorsqu’il était près d’elle, il n’était qu’à elle et elle seule. Le plus important pour elle, était qu’il soit bien chez les mousquetaires et heureux d’y être. A part les escarmouches avec ce Nicolas de Ruzé il n’y avait rien qui puisse gâcher le plaisir de son mari à travailler et c’était tant mieux. Ses idées divaguaient repensant à la dernière fois qu’elle avait vu Alexandre. Dieu qu’il lui manquait, elle aurait tellement aimé que ce soit lui le voleur de fraise, pour sur qu’il se serait fait pardonner et pas en payant les fraises comme ce mousquetaire.
Et puis elle trouva cela surprenant, tiens ce mousquetaire ci ne savait pas qui elle était… Elle eut un instant de doute, étrange qu’un collègue d’Alexandre ne fasse pas le lien. A moins que… Cette idée arracha un frisson à Marine pile au moment où le fameux voleur de fraise lui attrapait le poignet à l’image de quand ils étaient arrivé au marché.
Elle se retourna et le regarda lui faire une révérence puis écouta ce qu’il disait.


-Madame avant que nous nous quittions, je voudrais me présenter afin que vous puissiez m'appeler lorsque vous avez besoin de moi. Je suis Nicolas de Ruzé. Puis-je savoir votre nom?

En entendant le nom de Nicolas, la main vola sur la joue du mousquetaire qui se prit en pleine volée une gifle des plus retentissante. Marine était devenue rouge de colère en entendant ce nom. Elle pourtant si calme et douce ne pouvait rester impassible en entendant cela. Comment ? Comment ce… comment pouvait-il oser l’approcher après tout ce qu’il avait contre Alexandre !
Marine prit sa robe entre ses mains, le paquet bien calé et elle courut aussi vite que possible en direction des cuisines. Elle était rouge de colère, ses mains tremblaient d’angoisse et elle n’avait qu’une hâte retrouvé les cuisines qui ne lui apporterait aucun danger. Elle avait maintenant envie de voir Alexandre, comment cet homme pouvait-il se permettre de l’approcher ainsi ? Elle se mit à s’inquiéter, une chose grave était-elle arrivée à Alexandre pour que ce Nicolas ose agir ainsi ? Il lui fallait rapidement en avoir le cœur nette, mais alors qu’elle courait aussi vite qu’elle le pouvait elle se tordit la cheville sur une pierre. Elle manqua de tomber mais se rattrapa de justesse et continua sa course en boitillant. Les cuisines n’étaient pas loin. Mais serait-elle assez proche pour lui éviter un nouveau face à face avec cet homme odieux ?
Son cœur battait la chamade et les idées les plus folles parcouraient son esprit. Il fallait qu’elle trouve Alexandre rapidement où au moins un mousquetaire capable de la rassurer.

[je ne suis pas mieux puisque je fais court permettant éventuellement un rattrapage^^]
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime12.02.10 5:56

Nicolas serra plus fortement qu’il ne l’aurait voulu le fin poignet qu’il tenait entre ses doigts. Il se présenta et soudainement, il reçut un soufflet plus vif qu’il n’aurait pu l’imaginer venant de cette femme. Instantanément, il lâcha le poignet, qui retenait la jeune femme prisonnière de lui. Celle-ci se mit à courir. Nicolas resta sur place immobile, ne sachant pas quelle attitude adopter. Aucune femme ne l’avait giflé auparavant, si ce n’était de sa tante lorsqu’il avait une fois de plus frappé Armand-Charles. Aucune femme n’avait eu le désir de punir l’homme orgueilleux qu’était Ruzé. Il n’était certainement pas du genre à forcer une femme et son esprit vif savait tourner les plus beaux vers, ce qui faisait de lui un jeune homme assez en demande à la Cour. Pourtant, cette gifle le surprit. D’où venait-elle? Ce n’était pas comme s’il avait posé sa main à un endroit inopportun! Il s’était présenté et avait offert son secours comme tout gentilhomme l’aurait fait à sa place. Cependant, le visage de l’inconnue était devenu d’une couleur foncée, trahissant sa colère, puis elle avait fuit.

Malgré tout, Nicolas était rapide et sut promptement mettre en ordre les pièces de ce casse-tête. Au loin, il voyait la jeune femme s’enfuir et un sourire sardonique prit sa grande bouche. Oui, voilà où il l’avait vu! Étirant ses jambes à force de grands pas, il se mit à courir derrière la cuisinière, qui à cet instant, buta contre une roche mal posée dans le pavé. Il ne manqua que quelques pouces pour qu’elle ne tombe, mais elle se rattrapa juste à temps et continua sa course en boitillant.

Soudain, le mousquetaire se dit qu’il valait mieux de ne pas insister et de partir. Il voulut bien le faire, mais quelque chose l’en empêchait. Peut-être était-ce la déclinaison des chevaliers en la personne des mousquetaires qui l’obligeait à ne pas laisser une demoiselle en détresse. Pourtant, cette impertinente avait bien douché son orgueil. Qu’elle crève! aurait-il pu se dire. Mais il ne se le dit pas. Nicolas ne comprenait tout simplement pas pourquoi tout le monde semblait lui en vouloir. Oui, car l’univers entier semblait tourner autour d’Alexandre d’Artagnan! Si ce dernier n’aimait pas quelqu’un, il ne restait qu’à celui-ci l’option du suicide, car plus personne ne daignerait lui porter le moindre respect maintenant. Or, Nicolas n’était pas fait de ce bois-là. Si les mousquetaires étaient aussi fastueux, c’était qu’ils avaient au moins autant de courage que de fierté! Et il fallait bien plus qu’un soufflet pour faire peur à Nicolas de Ruzé. Il se mit à suivre la cuisinière.

-Madame d’Artagnan, probablement aies-je mérité cette gifle, mais votre distingué mari mérite au moins la même chose sinon plus.

Évidemment, Nicolas devinait bien le dédain qu’avait maintenant pour lui Marine d’Artagnan, qui était encore plus grand qu’il ne l’était auparavant. Mais, comment se laisser frapper par une fille du peuple sans répliquer? Oui, peut-être était-elle une d’Artagnan maintenant, mais elle ne resterait toujours une vulgaire petite cuisinière.

-Oui, oui, je sais, je suis l’être le plus ignoble, le plus abominable de la Création, ce fut Satan qui me cracha sur Terre et non Dieu qui me déposa sur celle-ci. Je sais, je sais; je suis voué aux feux éternels de l’enfer. Tout cela parce que j’ai osé échanger quelques passes avec votre vénéré mari.

Nicolas marchait en reculant, fixant le visage de Marine, qui boitillait toujours, en avançant résolument. Il le faisait de manière malicieuse et pernicieuse, en souriant mesquinement.

-Pourtant, votre si adoré mari a failli me tuer plusieurs fois également. Nous sommes de dignes adversaires et je le respecte.

Elle n’était pas si jolie! Non, vraiment, quant à choisir une fille du peuple, mieux valait qu’elle soit la plus sublime, puisqu’elle ne possédait pas la grâce, la noblesse et le bel esprit. Nicolas trouvait plus que jamais la décision d’Alexandre de mauvais goût.

-Je sais, je sais, cela ne change rien, votre estimé mari a des bonnes raisons et moi, je suis qu’un profiteur et un vilain.

Nicolas leva ses yeux vers le ciel. Oui, Dieu était de son côté pour une fois. Les cieux devenus noirs firent éclater un orage sur leurs têtes. Rapidement, la chemise blanche de Nicolas fut trempée, tout comme ses cheveux qui vinrent à coller à son long visage émacié. Baissant les yeux, le mousquetaire vit la cheville de Marine totalement gonflée, enflée, rouge sous le bas de la jupe et des jupons.

-Alors, madame, je peux vous aider ou je peux vous laisser seule sous la pluie, blessée, bien que ce serait contraire à mon code de gentilhomme. Cependant, j’ai conscience qu’accepter l’aide d’une si mauvaise personne que moi serait d’un déplaisant! D’ailleurs, je sais que d’une façon ou d’une autre, vous allez tout raconter à votre mari et que demain à l’aube, je l’aurai au bout de mon épée. C’est votre décision, madame!
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime14.02.10 21:51

Marine, malgré sa blessure à la cheville, tentait de se sauver aussi vite que possible dans les cuisines. Malheureusement ce fourbe était rapide, bien plus qu’elle. Il l’interpella au loin.

- Madame d’Artagnan, probablement aies-je mérité cette gifle, mais votre distingué mari mérite au moins la même chose sinon plus.

Marine fit volte face tout en continuant de reculer une main dans son dos pour tâter d’éventuelles obstacles. Elle réfléchissait à tout allure essayant de trouver une issue à tout cela. Comment, comment cet homme avait-il oser se jouer d’elle. Marine épiait les moindres recoins espérant y voir un mousquetaire, un ami ou quiconque susceptible de l’aider. Mais en cette fin de matinée tardive personne pour l’aider personne.

- Comment osez-vous… Vous saviez qui j’étais et vous avez oser agir ainsi.

Alors que Nicolas De Ruzé continuait de s’approcher d’elle. Marine évaluait la situation encore plus scrupuleusement. De part ce qu’Alexandre lui avait conté, elle connaissait quelque peu cet homme. Et ce n’était pas pour la rassuré loin de la.

- Oui, oui, je sais, je suis l’être le plus ignoble, le plus abominable de la Création, ce fut Satan qui me cracha sur Terre et non Dieu qui me déposa sur celle-ci. Je sais, je sais; je suis voué aux feux éternels de l’enfer. Tout cela parce que j’ai osé échanger quelques passes avec votre vénéré mari.

- Je ne vénère pas mon époux. Vous êtes avide de pouvoir et de sang. Que ce soit mon mari ou un autre cela serait pareil. Et vous allez me faire quoi ?[/color]

Marine tout en parlant était retombé à terre. Elle tacha de maintenir sa robe en place et attrapa une pierre posé par terre, décidément le chemin était dangereux. Elle prit une profondément inspiration en fermant les yeux. Et alors qu’elle se relevait lança rapidement la pierre. Elle tenta de repartir rapidement mais trébucha de nouveau. Sa cheville lui faisait extrêmement mal et enflait à une allure affolante. Marine respirait rapidement, prise de panique et essayait de cacher la douleur qui la tenaillait. Ce n’était pas le moment de faire preuve de faiblesse.

- Pourtant, votre si adoré mari a failli me tuer plusieurs fois également. Nous sommes de dignes adversaires et je le respecte.

Marine fixait son assaillant mais ne dit rien. Il fallait éviter de répondre.

- Je sais, je sais, cela ne change rien, votre estimé mari a des bonnes raisons et moi, je suis qu’un profiteur et un vilain.

[b]- Alexandre n’attaque pas quelqu’un sans raison !


Soudain, le ciel s’assombrit, l’orage éclata et Marine se retrouva trempé. Malgré tout elle gardait la tête droite et fière. Surtout ne pas s’abaisser devant cet homme qui n’en valait pas la peine. D’ailleurs il ne vaut rien du tout.

- Alors, madame, je peux vous aider ou je peux vous laisser seule sous la pluie, blessée, bien que ce serait contraire à mon code de gentilhomme. Cependant, j’ai conscience qu’accepter l’aide d’une si mauvaise personne que moi serait d’un déplaisant! D’ailleurs, je sais que d’une façon ou d’une autre, vous allez tout raconter à votre mari et que demain à l’aube, je l’aurai au bout de mon épée. C’est votre décision, madame!

Marine regarda le jeune homme surprise et réfléchit un moment. Il est vrai qu’elle détestait qu’on l’aide, mais la sa cheville n’était pas bien, elle était trempée comme pas possible et la tarte aux fraises étaient pas prête du tout.

- Prenez comme vous le voudrez, mais…J’accepte votre aide, au point ou j’en suis. Et non Alexandre ne sera pas au courant le soir même puisqu’il est actuellement en Gascogne.

A la pensée d’Alexandre loin d’elle arracha un soupir à Marine qui, alors qu’elle essayait de tourner pour se diriger vers les cuisines, glissa et retomba par terre comme une godiche qu’elle n’est pas.

[hrp : désolé de la longueur je pique du nez et je voulais pas trop tarder à répondre]
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime15.02.10 20:58

-Comment puis-je oser, madame? Je m'excuse, mais à moins de preuve du contraire, c'est vous qui venez de me gifler... Et pardonnez-moi, qu'est-ce que "agir ainsi" signifie? Il me semble, madame, avoir fait que ce qui était nécessaire et respecté. Effectivement, je n'ai pas agi de manière déplacée avec vous. Peut-être que vous avez un accès du pudeur.

Nicolas continuait à avancer vers elle. Pour le coup, cette femme était folle. Pourquoi tenait-elle tant à le tenir en grippe? Il ne lui avait rien fait et ce n'était pas lui qui devait payer pour ses erreurs de jugements.Oui, il était bien probable qu'Alexandre d'Artagnan l'ait rendue folle, sinon elle serait capable de se faire une opinion elle-même sans se fier exclusivement sur celle de son mari. Nicolas soupira devant l'étroitesse de l'esprit de Marine d'Artagnan.

-Vous vouliez me demander comment je vous ai reconnue? Tout simplement parce que je vous avais déjà vue, mais je ne pouvais pas mettre votre nom sur votre visage. Pourtant, votre gifle fut suffisamment claire. Seule Marine d'Artagnan pourrait autant me détester...

Une nouvelle fois, la jeune femme tomba sur le sol, se prenant de nouveau le pied dans une roche. Il faudrait définitivement qu'elle regarde où elle allait. Comme pour exprier sa colère, elle prit la roche et la jeta. Nicolas retint un rire devant la faiblesse de son bras. Tout de même, il devait s'instituer heureux qu'elle ne lui ai pas lancée. Il continua de plaider sa cause, bien qu'il ne le fit avec moins d'ardeur. Il utilisait davantage un ton morne qui pouvait être interprêté d'une fuite. Oui, si elle n'avait pas été blessée, Nicolas serait déjà parti. Se faire crier dessus n'était guère à son envie. Son orgueil ne le permetterait pas. Pourtant, il savait qu'il aurait affaire à Alexandre s'il laissait sa femme sous la pluie ainsi. Bon, bon, d'accord, son supérieur n'hésiterait pas à venir lui faire des reproches pour sa conduite envers sa femme. Sa conduite, qui était, ma foi, impeccable!

Et voilà maintenant, elle l'accusait d'être la source de tout le mal du pauvre Alexandre. Non, mais pour qui elle se prenait, celle-là, la cuisinière? Nicolas cassa son corps dans une révérence sèche.

-Bien sûr, madame, bien sûr, dit-il, d'un ton sarcastique, fronçant les sourcils.

Pourtant, alors que l'orage éclata sur leurs têtes, Nicolas se retrouva obligé de faire cette malheureuse proposition. Cependant, il aurait seulement voulu aller se réfugier au campement ou aller boire un verre au troquet. Tout comme lui, de mauvaise volonté, Marine accepta.

-Bah, je sais bien, madame, mais je suis certain que vous le metterez au courant dès qu'il reviendra.

Nicolas s'approcha, puis eut un réel mouvement de recul. Il leva ses yeux vers Marine.

-Bon, là, ne me frappez pas. Je vais vous prendre dans mes bras afin de vous porter aux cuisines. À moins que vous préféreriez que je vous amène directement chez le docteur. Donc, baissez vos mains, je ne veux pas que vous me griffiez, c'est clair?

Or, lorsqu'il s'avança une nouvelle fois, Marine tomba de nouveau sur le sol, mouillé par la pluie. Nicolas leva les yeux au Ciel et soupira. Non, mais cette fille était une totale idiote? Incapable de tenir sur ses deux jambes. Oui, elle était blessée, mais elle le serait moins si elle arrêtait de tomber perpétuellement. Vivement, Nicolas s'approcha et se pencha au niveau de la jeune femme. Appuyant ses coudes sur ses genoux, prenant une pose négligée, il regarda son visage, cherchant à capter son regard.

-Maintenant, vous allez me faire le plaisir de ne plus bouger. Maladroite comme vous êtes, vous êtes bien capable de nous faire tomber tous les deux.

Nicolas, sans perdre de temps, prit la jeune femme dans ses bras et fut plutôt surpris de son poids. Elle était plus lourde qu'elle n'en avait l'air. Et bien que le corps du mousquetaire ait profiter de divers exercices, il n'était pas excessivement fort. Son corps était assez maigre comparativement à ses autres collègues. Marchant vers les portes des cuisines, Nicolas tentait de se dépêcher pour éviter de ne pas devoir poser Marine sur le sol. Il aurait alors dû mettre en jeu son orgueil. Mieux valait faire le chemin en une fois.

-Ouvrez la porte lorsque nous arriverions, je vous prie, dit-il d'une voix légèrement poussée sous l'effort.

Lorsqu'il la déposa enfin sur le sol en pierre de la cuisine, il fut bien heureux de se débarrasser de ce poids supplémentaire.

-Sur ce, madame, allez faire votre tarte. Je vous souhaite une belle journée.

Nicolas se retourna pour sortir de la pièce.
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime24.02.10 9:06

Marine écouta à peine la réplique du mousquetaire, mais ses paroles la firent réfléchir. C’est vrai qu’après tout il n’avait pas été si désobligeant. La colère qui était monté en Marine était plus du à l’attitude de cet homme envers son époux et non envers elle. Pourtant, étant dans les cuisines elle avait, plus d’une fois, entendu parler des conquêtes féminines de cet homme. Et si elle n’avait pas été une femme, il ne lui aurait sûrement pas proposé de l’accompagner jusqu’au marché pour racheter ses fraises. Il pouvait sûrement faire partit de cette catégorie d’homme dit galant avec les femmes. Il avait été courtois, et se retrouvait maintenant serviable.

Lorsqu’il se pencha au dessus d’elle pour la porter, elle répondit un faible.

- Oui oui promis je ne vous frapperais pas.

Elle se sentit, ensuite soulevé de terre s’accrochant à son sac de fraises. Il faut bien avouer que cela lui fit une drôle de sensation. En général seul Alexandre la portait ainsi et il faut avouer qu’elle aurait préféré que cela soit lui en cet instant plutôt que son pire ennemi. De plus, la dernière fois remontait à avant son départ en Gascogne, et quelle après-midi… Elle écouta la requête du jeune homme sentant bien qu’il avait du mal à la porter. Pour l’aider à oublier sa charge elle se dit qu’il serait peut-être bon de lui tenir la conversation.
Après tout, ses gifles avaient été donné en pensant à qui il était, mais elle n’avait pas voulu voir l’attitude courtoise qu’il avait eu envers elle. Il faut avouer que cela l’arrangeait sûrement. Une manière de « venger » son Alexandre. Après tout, il avait osé s’en prendre à lui ! Toute la courtoisie du monde ne pouvait pardonner de tels actes, si ? Pour Marine, cela était difficile, il faut bien l’avouer. Alexandre était son premier et unique amour. Elle l’aimait et si un jour elle devait le perdre…Si en plus cela était dû à ce Nicolas de Ruzé. Marine soupira et préféra ne pas y penser, perdre Alexandre serait vraiment très difficile. Pas que pour elle, pour leur deux enfants aussi. Et puis, elle espérait bien profiter encore longtemps de son tendre époux. Epoux en qui elle avait une totale confiance même si le voir parfois proche d’autres femmes ne lui était pas agréable, après tout, certaines seraient prêtes à tout pour juste profiter des charmes d’Alexandre ou même d’un d’Artagnan. Cela lui fit penser, qu’il faudra un jour éduquer Guillaume sur toutes ces affaires. Il ne manquera plus que cela que leur fils se fasse avoir par la première lingère. Bien sur, il épousera qui il voudra mais de là à se faire entourlouper par une jeune fille ne voyant que le prestige du nom, il n’en était pas question !


- Je m’excuse pour les gifles. Mais j’apprécierais que vous ne tuez pas mon époux. Il est vrai que votre attitude envers moi est sans reproche comparé à la mienne. Pourtant, vous avez touché à mon époux. Une femme n’aimant pas son mari pourrait ne rien dire et au contraire souhaité devenir ami. Seulement, j’aime Alexandre et je ne peux accepter qu’on lui fasse du mal.

Arrivé devant la porte, Marine appuya sur la poignée. Elle rejoignit terre. Tout en remerciant le mousquetaire pour son aide, elle sautilla jusqu’à son plan de travail, son sac de fraises en main. Elle lui jeta un dernier regard, alors qu’il filait de la cuisine. Elle finit tranquillement ses tartes avant d’aller voir le médecin pour cette cheville des plus douloureuses.
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MessageSujet: Re: D'une certaine manière, cela change les choses... (Marine d'Artagnan)   D'une certaine manière, cela change les choses...  (Marine d'Artagnan) Icon_minitime02.03.10 4:46

Nicolas regarda une nouvelle fois la femme de son pire ennemi. Il était étrange de la voir dans ses bras. C'était comme si... Ha! Ce serait bien drôle cela! Mais Nicolas n'osa pas penser plus loin. Effectivement, cette revêche personne ne lui céderait jamais et d'Artagnan risquait fort d'être déloyal et de le tuer dans son sommeil. Non, Nicolas trouverait bien un moyen de se venger sans passer par Marine. Ce n'était pas l'imagination qui lui manquait à celui-là!

Étonnamment, la femme de d'Artagnan s'excusa et fit même plus. Le mousquetaire perçut ses paroles comme une supplication. Elle ne voulait pas qu'il ne tue Alexandre... Mmmm. Il était bien possible qu'elle ne soit pas au courant de leur relation de fond en comble. En effet, comment Nicolas pourrait tuer Alexandre? Même maintenant, il n'en avait pas la moindre idée. Ah! Versailles et ses idées folles, ses rumeurs! Il avait déjà entendu prétendre qu'il avait tenté de faire un guet-apens à d'Artagnan à la fin de son tour de garde! N'importe quoi! Nicolas voulait bien se venger, mais l'idée de tuer froidement Alexandre le répugnait. Il ne le pouvait pas. D'une façon ou d'une autre, il se ferait prendre et se retrouverait en prison, si ce n'était pas tué sur la place publique. Non, ce que Nicolas voulait en réalité, c'était pousser Alexandre à démissionner de son poste. Il savait qu'il était le prochain en liste. Si seulement il pouvait tomber de cheval et devenir handicapé, Nicolas serait vengé! Mais le temps et Dieu ne lui avait pas encore rendu justice. Son regard se posa sur Marine et il ressentit de la pitié pour cette pauvre femme.

Nicolas s'inclina bien bas devant Marine.

-J'accepte vos excuses, madame. Et pour votre époux, sachez qu'il menace tout autant que moi de me tuer, mais nous ne passerons jamais à l'acte, les duels étant interdis. De plus, nous sommes des mousquetaires, pas des pirates; les coupes-gorges seraient un déshonneur pour nos deux familles. Donc vous pouvez cesser de vous inquiéter. Il serait bien dommage de vous faire veuve et de rendre vos enfants orphelins. Dormez sur vos deux oreilles, madame.

Le mousquetaire tourna le dos à Marine d'Artagnan et concrétisa ses pensées. Oui, très éventuellement, Alexandre d'Artagnan trouverait un petit inconvénient sur sa route. Un sourire machiavélique prit possession de ses lèvres.

FIN DU TOPIC

Il fallait que je finalise ça bien comme il faut ^^
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