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 Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]

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MessageSujet: Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]   Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville] Icon_minitime28.01.10 21:27

Tôt ce matin la,

Anna fut réveillé par Fanny.
Elle attendait la visite du neveu de la Princesse de Condé. Il lui fallait donc être prête à l’heure dite. Elle avait la vieille étudié sa tenue et opté pour une robe typiquement Russe. Après tout elle n’avait nullement honte de son pays et il lui fallait l’assumé. De plus cela serait une bonne occasion de faire découvrir cela à son invité qui lui servirait de guide dans Paris. Ah Paris… Il faut dire que c’était une des profondes raisons qui avaient fait qu’elle tenait absolument à venir à Versailles et son père eut bien du mal à rivaliser avec cette ville de tous les fantasmes. Elle avait tellement hâte de découvrir Paris. Ce qui l’intéressait le plus était, il faut bien l’avouer, pouvoir faire les magasins à Paris. Visiter les grands couturiers et se faire faire des robes à la mode Versaillaises. Et puis tous ces splendides monuments : Notre Dame de Paris et Le Louvre notamment.

Donc nous disions, la vieille cette chère Anna avait cherché la tenue adéquate ainsi que la coiffure la plus approprié. Elle avait arrêter son choix sur une robe au col ovale mettant en avant sa poitrine certes peu imposante mais largement suffisante. C’était un décolleté assez sage puisqu’il n’était pas plongeant mais dévoilait tout de même la naissance de la poitrine de la jeune femme. Il lui fallait faire bonne figure, et puis ce n’était pas un rendez-vous galant même si elle restait ouverte à toute possibilité de ce type. Ici il s’agissait du neveu de la Princesse de Condé, donc ce n’était pas non plus n’importe quel homme. Ensuite la robe possédait un ruban sous la poitrine permettant de mettre celle-ci en avant. Puis le tissus descendait en cascade galbant un peu le ventre et la taille tombant dans une fine ondulation jusqu’à terre. Le tissus était dans les couleurs blanc cassé. Au niveau du col se trouvait un fin liserait de fourrure de lapin. Anna possédait une lourde cape avec manchon assortit permettant de ne point prendre froid. Pour la coiffure, il fut décidé de faire un chignon stricte et bien tiré. Celui-ci serait parsemé de pic orné de perle de culture blanche sur des tiges en or jaune.

Ce matin, après un bon bain pour l’aider à se réveiller précédé d’un petit déjeuner copieux fait d’un bon chocolat chaud dans lequel elle trempa des tartines de pains frais tartiné de beurre et de confiture de fruits des bois. Elle enfila ensuite la dite robe et mit des chaussures à talon assortit à la tenue. La coiffure fut mise en place et ne prit que peu de temps puisque celle ci était des plus sobres. Après quelques rechignements elle fini par accepter d’être maquillée mais légèrement comme souvent.

Pour finir et patienter sans trop remué, elle prit un livre et lut un de ces contes français destinés à faire peur aux enfants qui n’étaient pas sage, seulement elle ne tenait pas en placement tellement impatiente de rencontré le neveu de cette femme qui lui avait fait une vive et agréable impression dès le premier abord. Il fallait qu’elle calme ses nerfs, et surtout qu’elle se contienne. Il serait de mauvais goût d’être tout aussi amicale dès le premier regard avec ce jeune homme qu’elle ne connaissait pas, si elle faisait ainsi avec tout à chacun il en était fini de sa réputation. Et puis c’était un homme ne l’oublions pas, et les hommes il faut toujours s’en méfier. On ne sait jamais comment ils vont se comporter, être trop amicale avec eux dès le début peut être très dangereux. Elle se demandait à quoi il pouvait bien ressembler, quel âge a-t-il ? Est-il marié ? Quel genre d’homme est-ce ? Coureur de jupons ou bien galant homme ? Peut-être un mélange des deux ?
Au bout d’une heure environ, un garde entra et annonça l’arrivé de Monsieur de Longueville. Anna se leva et alla ranger son livre. Elle lissa sa robe, vérifia rapidement que la coiffure était en place puis fit signe aux gardes de le faire entrer. Elle se tenait droite, le port altier et le regard glaciale comme à son habitude. Elle avait au passage congédier sa femme de chambre. Autant le recevoir en toute simplicité.


[désolé c'est très court et pourtant j'ai rajouté du blabla Razz désolé par contre si ma description de la robe est fouillis je suis pas encore très entrainé pour ca.]
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MessageSujet: Re: Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]   Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville] Icon_minitime28.01.10 22:16

Une promesse était une promesse, et malgré l'envie qui le tenaillait d'aller retrouver la silencieuse bibliothèque, Paris s'était résolu à ne pas différer son devoir. Il se savait chanceux de bénéficier d'une telle clémence, mais surtout d'une telle opportunité. Veiller à ce que l'invitée de la cour connaisse les méandres de Versailles et de Paris.
Tout en suivant la camériste qui le conduisait chez la jeune princesse de Russie, il songeait à ce qui pouvait l'intéresser. Il ne connaissait les femmes que par la cour. Toutes celles de son entourage étaient de jolies courtisanes écervelées, prêtes à tomber dans ses bras; les autres étaient revêches et glaciale, les suivantes fort cultivés, les dernières pouvaient se révéler d'exécrables poisons. Mais aucune d'elles n'avaient su montrer au jeune homme ce qui pouvait les intéresser. Il entrevit le visage d'Angélique, remuant ce qu'elle affectionnait. Les bals? les robes? les livres?
Perplexe, il ne prêtait guère attention aux coups d'oeil aguicheurs lancés par la camériste. Son attention était portée sur la jeune femme qu'il allait devoir guider dans ce labyrinthe versaillais. S'il elle n'avait été présentée par sa tante, il aurait redouté de découvrir quelque sotte, mais son intuition avait confiance en sa parente. Un sourire satisfait apparu sur son visage.


-Si monseigneur veut bien me suivre, Mademoiselle de Russie va vous recevoir.

Le jeune Longueville remercia d'un signe de tête la jeune fille qui s'était inclinée, et entra à la suite du garde, qui présenta alors le nouveau venu.

-Monsieur le prince de Neuchâtel!

Malgré son expérience étendue pour son jeune âge, Paris fut néanmoins intimidé par la première vision qu'il eu de la jeune étrangère.
Blonde, le visage ferme, presque austère, elle avait ce porte altier qu'avaient de nombreuses jeunes femmes élevées dans un désir de supériorité. Mais ses traits étaient doux, et malgré son regard froid, il sentait une certaine franchise émaner de la jeune femme.
Il détailla en un coup d'œil rapide sa tenue. Le terme "étrange" lui était venu à l'esprit, mais il su reconnaître-là le travail de maître. Russe, sans nul doute. Les formes, les tons empruntés, ce col de fourrure, tout semblait venir de lointaines contrées, qu'il ne connaissait que par quelques livres vieillis de sa bibliothèque d'enfant.

Si leur rang était le même, Paris se montra cependant plus réservé qu'il ne le devait. Il s'avança de quelques pas, puis salua la jeune femme.


-Mademoiselle, c'est un plaisir et un honneur que d'être votre guide en ces lieux. J'espère que je pourrais vous permettre de les apprécier au mieux.

Il s'avança à nouveau, et doucement, déposa un baiser sur la main blanche de la jeune russe. Il se redressa, et souriant poliment, posant son regard azuré sur le visage fin de la princesse. Un visage fin, sans aucune ingratitude, que la vie avait choyé. Aucune épreuve, aucune brutalité. Ce visage semblait aussi pur que la neige qui avait recouvert les jardins de Versailles. Il conserva une certaine distance, et s'empressa d'empêcher ses pensées d'aller naviguer plus loin qu'il ne le devait.

-Ma tante m'a confié qu'elle vous ouvrait les portes de l'Hôtel de Condé. Si le temps se montre plus clément, nous pourrions certainement le rejoindre. Ce lieu, au coeur de Paris, pourra vous permettre de vous rendre aisément dans les endroits les plus attrayants. Mais peut-être avez-vous d'autres souhaits prioritaires, mademoiselle.

Il s'avança de quelques pas dans la pièce, et présenta à la jeune femme le fauteuil préparé par la camériste, qui s'enfuit à nouveau aussitôt derrière la lourde porte, les laissant seuls dans le salon.
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MessageSujet: Re: Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]   Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville] Icon_minitime29.01.10 11:44

Anna salua d’un hochement de tête le Prince de Neuchâtel. Elle observait sa tenue qui semblait de bon goût. Il avait d’ailleurs l’air assez mal à l’aise. Elle se demanda s’il c’était parce qu’il n’avait pas l’habitude de croiser des Princesses ou si c’était dû à son attitude hautaine. Il est vrai que certaines personnes étaient parfois intrigué par sa manière d’être et se retrouvait à la suivre partout pour en découvrir le mystère.
Anna écouta les salutations du jeune homme qui semblait plus jeune qu’elle. Un enfant presque…


- Mademoiselle, c'est un plaisir et un honneur que d'être votre guide en ces lieux. J'espère que je pourrais vous permettre de les apprécier au mieux.

- Le plaisir est partagé. Votre tante m’a assuré que vous serez un excellent guide et malgré que nous nous connaissions que très peu, je lui fait entièrement confiance.

Elle avait répondu de son ton habituel froid et distant et comme pour vouloir briser la glace du moins elle le prit ainsi. Le jeune Charles s’approcha d’elle et lui baisa la main. Elle le regarda surprise. Ce n’est pas qu’elle n’était pas habitué au baise-main mais en général cela se faisait par un noble de rang inférieure et non par un Prince en personne. Elle ne sût comment elle devait prendre cela. Il aurait s’agit de n’importe quel homme rencontré au hasard d’un couloir elle l’aurait surement mis à la porte sans ménagement pour avoir osé l’approcher ainsi et la toucher sans permission aucune. Anna respira profondément et préféra se taire, il s’agissait du neveu d’une rencontre et non d’un homme quelconque. Il lui fallait se faire violence pour ne point laisser éclater son agacement. D’ailleurs, s’il pensait pouvoir l’amadouer ce n’était pas comme cela qu’il fallait s’y prendre, oh non surement pas. Elle se demanda si par hasard il ne faisait pas partit de ces hommes à femmes qui ne cherchent qu’à faire de la Princesse de Russie une conquête de plus glissé dans leur lit au détour d’un couloir. Et bien si c’est le cas, il serait vite détromper. D’ailleurs il semblait observer son visage depuis un moment, le visage ça va…tant que ce n’est pas plus bas. Cela aida la jeune Anna à se détendre un peu et reprendre son calme.

- Ma tante m'a confié qu'elle vous ouvrait les portes de l'Hôtel de Condé. Si le temps se montre plus clément, nous pourrions certainement le rejoindre. Ce lieu, au coeur de Paris, pourra vous permettre de vous rendre aisément dans les endroits les plus attrayants. Mais peut-être avez-vous d'autres souhaits prioritaires, mademoiselle.

- Oui c’est ce qu’elle m’a dit. Ce qui est fort aimable de sa part d’ailleurs. Et bien ce serait avec joie que nous pourrions aller sur Paris. Je ne sais encore trop quel monument je souhaite visiter. Vous savez, la ville en elle-même est fort connu mais les monuments a visiter se font plus discret dans la bouche des Ambassadeurs.

Mademoiselle… Il l’avait pour l’a seconde fois appelé mademoiselle. Ceci intrigua Anna, certes ils étaient de même rang mais tout de même. Quoique il faut bien avouer que cela plaisait à Anna, si on pouvait l’appeler Mademoiselle où qu’elle aille cela serait un véritable enchantement. Surtout qu’ainsi elle passerait bien plus inaperçue ce qui n’était pas pour lui déplaire. Mais il ne fallait pas le montrer. Se confier ? Elle avait déjà outrepassé ses habitudes en le faisant avec la tante, alors il n’était pas question de le faire avec le neveu. Anna à l’invitation du jeune homme prit place dans un fauteuil et essaya de commencer une conversation. Elle ne savait quelles étaient les usages à la cour, mais en Russie il était de bon ton que ce soit l’hôte qui commence. Elle ne savait trop de quoi parler ni si le jeune homme était un féru de lecture, alors elle opta pour discuter cancan même si ce n’est absolument pas ce qu’elle préfère.

- J’ai entendu dire que Monsieur Molière était arrivé sur Versailles, est-ce vrai ? Mon père dans une lettre m’a confié l’idée de notre précepteur qui s’amuse encore à nous donner des leçon qu’il serait bien utile pour ma culture de lire certaines de ces pièces.
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MessageSujet: Re: Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]   Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville] Icon_minitime30.01.10 17:27

Paris restait quelque peu perplexe face à l'apparente froideur de la jeune femme. Si ses mots étaient francs et simples, il n'y avait pas moins en sa voix une volonté de conserver de la distance.
Il s'interrogea alors sur les jours à venir. Devrait-il supporter une étrangère glaciale à ses côtés aussi longtemps que le souhaitait sa tante? Il avait la parole aisée, et sa discussion n'avait jamais été remise en cause par quiconque, mais Paris doutait de ses capacités à briser le mur qui semblait être de mise entre le guide et la jeune étrangère.
Il ne laissa s'échapper aucune de ses pensées qui fourmillaient dans son esprit, et arbora le masque qu'il devait porter, celui du parfait gentilhomme face à une jeune femme, quel que soit son rang.


-Madame la princesse, Mademoiselle, est en effet une parole sage. Il est heureux que vous ayez pu la rencontrer avant toute chose.
Je ne doute point qu'elle aie fait aménagé pour vous des appartements à l'Hôtel de Condé; vous ne trouverez meilleure situation dans Paris, il est au cœur de la ville.


Il se tut un instant, déconcerté devant la distance que la jeune femme conservait. Il tâtonna un moment, ne sachant quelle position prendre afin que la rencontre, et les jours suivants, se déroulent sous les meilleurs hospices. Rester dans les antres de l'étiquette imposée était le minimum à demander, cependant, une pensée, mêlant ironie et cynisme, s'imposa à son esprit. La jeune princesse russe ne connaissait évidemment point tous les rouages de la cour de France, et malgré le respect imposé par leur rang mutuel, il décida de placer de côté quelques points les plus contraignants. Son choix se fit alors naturellement. Réchauffer cette situation, dont le futur qu'il entrevoyait n'était point aussi agréable. Il décida ainsi de s'adresser à elle avec simplicité, oubliant les leçons de préciosité qu'il recevait encore lors des salons de Mlle de Scudéry, ou chez Mme de Sévigné.[i]

-Paris, Mademoiselle, n'est jamais connu entièrement, les habitants eux-mêmes n'y peuvent voir tout ce qu'elle recèle! Je tâcherais cependant de vous mener dans les lieux les moins austères. Je crains que certaines rues ne soient à bannir de nos destinations, par leur dangerosité. Malgré les efforts de la police de Monsieur de la Reynie, Paris ne se prête malheureusement à l'errance.

[i]Il songeait aux lourds travaux dont la ville avait été la spectatrice, et les remous, qui étaient parvenus jusqu'à Versailles, de la répression sur les cours des miracles existantes. Ces noyaux de fausse-mendicité, voleurs et coupe-bourse étaient à éviter sans plus de réflexion. Perrine, jolie créature de sa sœur, l'avait en effet dissuadé de chercher quelques aventures dans ces ruelles.
Il se demanda alors ce que la jeune russe voulait découvrir de Paris. Certes, les coiffeurs, les drapiers, les parfumeurs pouvaient attirer la jeune femme, mais l'idée seule de l'accompagner dans de tels endroits l'effraya quelque peu. Jamais il n'avait eu lui-même à s'y rendre. La mission confiée par sa tante s'épaississait au fil de ses pensées, mais les mots de "Molière" et "pièces" lui vinrent aux oreilles, rassénérant le jeune homme. Ces points n'avaient que peu de secret pour Paris, et s'il pouvait faire découvrir les arts français à la jeune femme, il ne réfrénerait pas sa curiosité.


-En effet, monsieur Molière vient nous charmer de ses écrits. Certaines personnes jugent ses pièces comme ingrates, mais ne savent point reconnaître le talent de l'auteur.
Si les bruits qui se faufilent entres les murs sont exacts, son Misanthrope devrait nous enchanter sous peu.
Cependant, je doute que toute son œuvre soit un modèle à suivre; monsieur Molière aime à divertir en choquant les plus sensibles, parfois.
Peut-être son Tartuffe ne vous est-il pas inconnu?


Il avait reposé son regard sur la jeune femme. Malgré cette glace invisible qu'il y avait entre eux, il ne put s'empêcher ses yeux de voir plus qu'il ne fallait. De ses cheveux d'un blond chaud, à ses yeux gris, masquant toute émotion involontaire, il y avait en elle un charme glacial. Le visage de sa tante apparu à son esprit, avortant toute possibilité qui avaient pu naître en lui.
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MessageSujet: Re: Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]   Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville] Icon_minitime01.02.10 18:05

Anna ne voyait pas le trouble du jeune Prince qui lui faisait face. En effet elle était profondément absorbé par une grande étude de son visage et de ses vêtements. En Russie n’importe qui porte de la fourrure un peu partout pour ne pas prendre froid. Et cet homme n’en avait aucune. Elle écoutait aussi attentivement ses paroles, tout en observant ses gestes. C’est dans les premiers instants que l’on peut savoir qui est un homme au fond de lui. Il avait osé la toucher et lui faire un baise main, elle se dit qu’il devait faire partit de ses hommes à femmes. Pourtant il semblait distant et interrogatif. Oui j’ai dit que Anna ne s’en rendait pas compte mais tout de même il était distant.

-Madame la princesse, Mademoiselle, est en effet une parole sage. Il est heureux que vous ayez pu la rencontrer avant toute chose.
Je ne doute point qu'elle aie fait aménagé pour vous des appartements à l'Hôtel de Condé; vous ne trouverez meilleure situation dans Paris, il est au cœur de la ville.


Anna lâcha un sourire à l’évocation de la tante du jeune homme et de son invitation. Il n’y avait d’ailleurs rien à répondre à pareil affirmation. Et Anna se sentit idiote de sourire pour si peu. Mais cette rencontre avec la tante, Charlotte de Montmorency fut des plus agréable, étant un souvenir heureux auquel est rattaché le jeune homme elle eut du mal à contenir se sourire naturel. Et puis, une princesse ne doit elle pas parfois sourire ?
Elle finit, d’ailleurs, par se concentrer sur l’attitude du jeune homme et sa réaction face au mur de glace qui lui faisait face. Anna souriait, intérieurement cette fois-ci, de le voir tâtonner et tenter autant que possible de se frayer un chemin derrière la muraille et de voir ce que la tante à vu quelques jours plus tôt. Bon, une chose était sur, c’est un homme à femme mais il a des manières. Pas comme ce Jòhan qui ne sait nullement ce tenir. A la pensée de ce noble sans aucune manière agaça Anna, elle eut beau essayer de se retenir il fut bien difficile de ne pas laisser échapper un vif soupir. En même temps le jeune homme l’avait cherché, pas Charles non il n’y pouvait rien. Et puis, même si Anna avait un certain nombre d’amant elle les choisissait tout de même avec soin.
Mais Anna se reconcentra rapidement sur la conversation. En effet voilà que venait le sujet qui l’intéressait tant : Paris.


- Paris, Mademoiselle, n'est jamais connu entièrement, les habitants eux-mêmes n'y peuvent voir tout ce qu'elle recèle! Je tâcherais cependant de vous mener dans les lieux les moins austères. Je crains que certaines rues ne soient à bannir de nos destinations, par leur dangerosité. Malgré les efforts de la police de Monsieur de la Reynie, Paris ne se prête malheureusement à l'errance.

- Oui, nous en avons entendu parler. Mais vous savez Saint Petersbourg non plus ne possède pas que des rues fréquentables pour des gens de notre rang. Chaque grande ville à sa part d’ombre et de dangerosité. Cependant je vous remercie d’accepter d’être mon guide dans ce qui me semble être une véritable expédition sachant que nous pourrons difficilement faire fi de deux gardes impériaux que mon père à déployer auprès de moi.

Le regard d’Anna s’assombrit quelque peu à cette pensée. Même au moment de partir il avait réussit à l’agacer à avoir en partie ce qu’il souhaitait. Mais elle n’avait pas céder au chantage et était tout de même partit sur Paris contrairement au désir de son père. Elle ne pourrait lui faire plaisir éternellement. Et la quantité d’amants qu’elle traînait derrière elle faisait partie des griefs de son père envers elle. D’ailleurs elle dévisageait de plus en plus le jeune prince en face d’elle se demandant à quoi il pouvait penser. Peut-être sa tante lui avait elle fait la morale quand au fait qu’il ne faille surtout pas user de la sois-disant vertu de cette dernière. Quoique l’absence de vertu d’Anna devait précéder son arrivé. Au pas sur. Après tout, très peu savent précisément où se trouve la Russie, alors une princesse Russe…

- En effet, monsieur Molière vient nous charmer de ses écrits. Certaines personnes jugent ses pièces comme ingrates, mais ne savent point reconnaître le talent de l'auteur.
Si les bruits qui se faufilent entres les murs sont exacts, son Misanthrope devrait nous enchanter sous peu.
Cependant, je doute que toute son œuvre soit un modèle à suivre; monsieur Molière aime à divertir en choquant les plus sensibles, parfois.
Peut-être son Tartuffe ne vous est-il pas inconnu?


- Je dois vous avouer que mon père à horreur des pièces de théâtres. Ainsi je connais de nom mais sans n’avoir pu lire ou voir de tels œuvres. Même en lire est à proscrire dans le palais et encore plus des auteurs non Russe, d’où la demande de notre précepteur Siméon.

Anna sentit le regard du jeune homme se promener sur son visage, elle se demanda alors à quoi il pouvait penser…
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MessageSujet: Re: Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]   Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville] Icon_minitime03.02.10 17:41

Un mince sourire avait fait place à l’attitude polie de Paris. Une lueur dans les yeux de la jeune femme avait capté son attention. Une lueur qui ne dissimulait plus ce qu’elle tentait de conserver, et qui semblait reclure cette froideur dans ses fonds. Ainsi, comme il l’avait songé au fur et à mesure de ce court entretien, passer cette muraille pouvait être plus aisé qu’il ne paraissait. Paris connaissait son charisme naturel, et cette étrange attirance qui s’opérait sans qu’il n’ait nul besoin de s’y efforcer. Il su qu’il devait alors agir avec elle comme toute ces autres jeunes femmes ; les barrières ne tarderaient à céder, même si l’injonction muette de sa tante résonnait faiblement à son esprit. Toute la mauvaise foi qui sommeillait en lui semblait néanmoins le pousser dans des retranchements bien éloignés de cette promesse.

Ses yeux brillaient alors qu’il posait à nouveau son regard limpide sur la jeune femme. Retenant tout soupir de satisfaction qui pouvait trahir chacune de ses pensées actuelles, il laissa glisser sur son visage un sourire plus entendu ; celui qu’il usait lorsqu’il savait que tout les atouts n’étaient pas encore entre ses doigts. L’Excuse n’avait ici pas sa place, et face à une telle barrière, il savait qu’il tenait néanmoins d’excellentes cartes qu’il saurait abattre au moment exact.
Mais l’heure n’était pas à la tactique, et l’empressement de la jeune princesse russe amusa Paris. De nombreux étrangers se pressaient aux portes de Versailles pour approcher de plus près ce dont les rayonnements semblaient éclairer l’Europe. Paris avait été délaissé au profit de sa voisine, le Louvre devenu trop sombre pour ce jeune roi comparé au Soleil, et l’ancienne Lutèce conservait malgré tout cet attrait particulier.
Il n’avait que peu de souvenir de cette ville, ayant passé son enfance loin de l’agitation de la cour, mais il avait su rattraper son retard. Il songea un instant à quelques escapades de l’hôtel de Longueville, accompagné du jeune marquis de Péronne, pour retrouver quelque charmante compagnie au-delà du Pont-Neuf. Il avait su connaître ces ruelles sombres mais sans craintes, pour éviter les petites colonnes de gardes qui sillonnaient la ville. Ces endroits n’étaient pas faits pour une jeune, et jolie, princesse, même si l’enthousiasme dont elle faisait preuve semblait démentir ses pensées.


-Expédition est un terme fort bien choisi, et votre père le Tsar n’a eu que trop raison de vous imposer ces deux présences. Mais s’ils vous paraissent de trop, donnez-moi un seul ordre, et je puis tout à fait les dissuader de vous suivre ainsi.

Il lui avait lancé un regard de malice, appuyant sa proposition. Il ne doutait pas que la présence de ces deux hommes devait importuner la jeune étrangère, qui, malgré son rang, souhaitait s’assouvir du joug paternel. Il y avait également un tout autre but dans ce regard : celui de dissiper quelque peu les ombres qui s’étaient dessinées entre eux. Elle paraissait jeune, et semblait être venue à Versailles dans le simple but de se divertir. Il allait être son guide, et il se décida à n’omettre aucun détail de cette singulière visite.
Molière et ses œuvres décriées par les dévots ne pouvaient en effet qu’être un premier pas dans ce labyrinthe. Elle semblait vouloir se libérer de nombreuses contraintes, s’il pouvait l’aider, il sera ce guide.
Sans qu’il s’en aperçoive aussitôt, les yeux gris de la jeune femme avaient dissipé en lui toute volonté d’obéir à Charlotte de Montmorency.
Il s’était levé un instant, et comme par habitude, avait lancé un œil distrait aux jardins extérieurs, baignés par la lumière du soleil. Il tourna la tête vers Anna de Russie avec un sourire non feint, emprunt de courtoisie et de sympathie.


-La bibliothèque de l’hôtel de Condé regorge de ces œuvres qui vous raviront, et monsieur Molière nous présente sa dernière œuvre, Le Misanthrope, cette semaine à Versailles. Je pense ne pas me tromper en me proposant pour y être votre guide ?
Pour cette ville si mystérieuse qu’est Paris, je ne puis que vous proposer de nous rendre dès que possible à l’hôtel de Condé. Vous pourrez ainsi vous installer comme vous l’entendez. Des salons se tiennent très souvent, et dès ce soir, le plus agréable d’entre eux, à l’hôtel de Madame de Sévigné ; ce sont ces rendez-vous littéraires, où les esprits les plus éveillés de Paris et de Versailles se retrouvent. Si vous l’acceptez, vous pourrez y rencontrer des personnalités étonnantes, qui vous présenteront Paris comme je ne pourrais le faire moi-même.


Paris savait qu’aucun lieu parisien ne pouvait plus présenter l’esprit de la ville que celui de Marie de Sévigné. La cousine de la douce Angélique serait pour cette jeune étrangère un des meilleurs plans de la ville. Elle en connaissait tous les détours et les secrets, et saurait indiquer à Paris les lieux les plus propices.
Il jeta à nouveau un regard brillant à Anna de Russie. Il ne connaissait aucunement ce qui se cachait sous cette glace, mais gardait dans ses manches ses atouts bien placés.
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MessageSujet: Re: Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]   Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville] Icon_minitime03.02.10 18:31

Anna observait toujours de ses deux perles grises rehaussées d'un fin trait noir qu'était ses sourcils, elle retint un nouveau sourire en voyant son interlocuteur répondre au sien. Ainsi elle avait peut-être charmé le fond bon ou non d’ailleurs du jeune prince. Cela ne l’étonnât pas plus que cela. Il est vrai qu’elle avait laissé beaucoup d’âme en peine en Russie et que beaucoup de prétendants à une union avec elle avait dut être repoussé avec plus ou moins d’ardeur face à leurs assauts. Il faut avouer que cela avait souvent fait rire la jeune princesse. Quoi de plus amusant qu’un homme qui dit vous aimez mais n’aime que vos titres et vos richesses ? Elle en avait tellement côtoyer qu’il lui était maintenant difficile de se confier. Si elle était intime avec un homme cela durait tout au plus quelques jours à peine. Le seul qui survive à tous ces remous c’est Felipe de Palma l’ardant Prince de Palme, le seul avec qui il y avait une osmose quasi parfaite et intense. A penser à Felipe, Anna se sentait devenir fébrile et eut du mal à revenir au sujet de conversation actuel. Il est vrai que penser à ce dernier lui était souvent une douce drogue qu’elle ressentait partout en elle, jusqu’à la pointe de ses cheveux, jusqu’où bout de ses ongles, jusqu’au creux de ses reins qui se cambre sous ses caresses intimes. Pourtant ce n’était pas Felipe qu’elle avait en face d’elle, mais un tout autre homme qui pour le moment ne la faisait nullement vibrer de désir même si, il faut bien l’avouer, ce dernier fut-ce charmant.
Elle s’extirpa de son songe amoureux et concentra son regard toujours aussi froid sur l’inconnu qui commençait à ne plus en être un.


- Expédition est un terme fort bien choisi, et votre père le Tsar n’a eu que trop raison de vous imposer ces deux présences. Mais s’ils vous paraissent de trop, donnez-moi un seul ordre, et je puis tout à fait les dissuader de vous suivre ainsi.

Anna eut du mal à ne pas éclater de rire devant ce que venait de dire le jeune homme. Deux gardes ? Ô mais cela serait merveilleux s’il n’y en eut que deux.


- Excusez moi de cette attitude, mais je doute que vous fusses sur Versailles le jour de mon arrivé. Je n’aurais que deux gardes impériaux j’en serais enchanté. Malheureusement c’est dix gardes qui sont à mes talons heureusement ils tournent pas régiment de deux ce qui est largement suffisant. Pour ce qui est de les faire prendre congé. Je ne sais pas si je peux me fier à vos attitudes d’homme courtois. Sans vouloir vous paraître hautaine, quoique cela fusse déjà fait, je préfère qu’ils nous suivent, on ne sait jamais si je devais me défendre contre un ennemi non repéré.

Déclara-t-elle en souriant à pleine dent et en insistant bien sur la nécessité de ces gardes. On ne sait jamais, peut-être cet homme si courtois n’attend-il qu’une chose : être seul avec elle sur Paris pour user de sa force sur elle. Malgré qu’Anna tentait de devenir plus courtoise, elle restait tout de même sur ses gardes, et elle sentit bien que l’homme était tombé dans le piège, pensant avoir commencer à ouvrir une brèche. Il est vrai que Charles était de plus en plus agréable à Anna et qu’elle aurait aimé accepter qu’il la débarre de ces gardes. Seulement il était encore trop tôt pour faire confiance ainsi malgré qu’elle est rencontré la tante. Anna aurait beaucoup aimé pouvoir faire cette farce à son père que les gardes n’auraient pas manqué de lui transmettre. Cela aurait entraîner une série d’échange épistolaire des plus houleux. Mais ce n’était que partie remise, et peut-être qu’après plus de temps auprès du jeune homme acceptera-t-elle cette proposition qui se voulait des plus amicale et sympathique. Quoique Anna douta que ce jeune homme n’est pas une idée des plus intimes derrière la tête, comme beaucoup d’homme.


- La bibliothèque de l’hôtel de Condé regorge de ces œuvres qui vous raviront, et monsieur Molière nous présente sa dernière œuvre, Le Misanthrope, cette semaine à Versailles. Je pense ne pas me tromper en me proposant pour y être votre guide ?
Pour cette ville si mystérieuse qu’est Paris, je ne puis que vous proposer de nous rendre dès que possible à l’hôtel de Condé. Vous pourrez ainsi vous installer comme vous l’entendez. Des salons se tiennent très souvent, et dès ce soir, le plus agréable d’entre eux, à l’hôtel de Madame de Sévigné ; ce sont ces rendez-vous littéraires, où les esprits les plus éveillés de Paris et de Versailles se retrouvent. Si vous l’acceptez, vous pourrez y rencontrer des personnalités étonnantes, qui vous présenteront Paris comme je ne pourrais le faire moi-même.


- Je me ferais ainsi une joie de pouvoir lire certains de ces ouvrages. Pour ce qui est des salons, pourquoi pas même si je dois avouer que j’apprécie le calme et la solitude. Pourtant cela sûrement un excellent moyen de découvrir d’autres opinions et auteurs. Bien évidemment nous irons sans garde la-bas

Dit-elle en souriant malicieusement et accompagnant le tout d’un discret clin d’œil.
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MessageSujet: Re: Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]   Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville] Icon_minitime10.02.10 14:54

Etre dérouté signifiait aller à l’échec, et jamais Paris n’aurait accepté cette idée. La jeune femme était loin d’être ces jeunes oisillons qui venaient piailler à ses oreilles en espérant quelques œillades de sa part, ou roucoulant mièvreusement quelques paroles niaises. Elle était froide, mais il savait que derrière ce masque, se cachait certainement une femme des plus intéressantes à connaître. Il ne pouvait pour l’heure déduire quoi que ce soit ce et esprit qui s’ouvrait si lentement à lui, et chaque mot, chaque regard et attitude qu’il adoptait était préalablement réfléchi.
Elle semblait avoir deviné quel homme pouvait être Paris, et il regretta un court instant son choix d’avoir abattu la carte de la légèreté. Néanmoins, il continua dans ce sens, malgré les deux perles grises qui le fixaient de leur regard glacé.

Il voyait en face de lui une femme à percer à jour. Un défi, en somme. Malgré sa grande beauté, et ces cheveux d’or qui le fascinaient, la froideur de ses termes refoulait Paris dans des tranchées où il attendait, afin de comprendre le fonctionnement de cette femme. Il avait, dans ses principes ordonnés, classifié, établi chaque chose. Aussi, les hommes et les femmes, avait-il décrété, fonctionnaient comme ces mécanismes nouveaux qui apparaissaient. Il voyait chaque mouvement, chaque pensée comme un rouage, dont le cœur locomoteur était l’esprit. En chaque femme qu’il séduisait ainsi, il avait su découvrir la faille de ce mécanisme, et s’en servir pour que son esprit en soit le maître.
Mais Anna n’avait encore dévoilé les fondements de son fonctionnement, et Paris, tel un jeune ouvrier, attendait patiemment que tout se dévoile petit à petit, pour enfin y apposer son talent.

Par ce rire délicat, vis-à-vis d’un prince, il avait pu décerner une certaine hauteur. Il fit taire son orgueil face à la réplique de la jeune femme ; il savait que trop bien d’où provenait cette possible supériorité, et malgré la gêne qui aurait pu alourdir l’atmosphère, Paris tira de son jeu cette carte nommée « humilité ». Il détestait l’utiliser ; elle n’était que faiblesse, et n’avait jamais su le faire gagner. Ambition et humilité ne pouvait cohabiter, et Paris avait depuis bien longtemps choisi le premier choix.
Encore assis, il avait posé ses coudes sur les bras du fauteuil et joint ses mains, et pendant un court instant, il sourit en silence à la réaction plus qu’amusée d’Anna de Russie. Il inclina poliment la tête en signe de rédemption, et dans un sourire, se joignit à son amusement.


-Je ne doute pas, en effet que votre père ait souhaité garder sa…ravissante fille du danger qu’il puisse y avoir dans un pays si loin. Aussi, vous pouvez le rassurer sur ce point. Les hommes de monsieur le prince de Condé, mon oncle, seront tout disposés à garder nos arrières. J’ai crainte, en effet, qu’un garde russe ne se perde dans Paris. La foule y est parfois dense, et moins nous serons nombreux, plus facile la traversée de certaines places sera. Aussi, deux gardes connaissant Paris et ses ruelles mieux que quiconque seront plus habiles sur ce terrain.
Je suis certain que vos gardes personnels seront enchantés de quelques heures de congés.


Il l’avait alors fixé de son regard brillant. Sans séduction, aimable et amusé, mais qui n’admettait que peu de désaccord. Il avait songé à la possibilité que la jeune et belle princesse russe soit enchantée de se voir libérée de ces gardes trop proches de son père. Une jeune fille visitant Paris en dehors de tout protocole ne pouvait chercher que de la liberté, et Paris était tout disposé à la lui offrir. Il savait en outre combien les hommes de son oncle lui obéissaient. Il n’hésitait jamais à user de fermeté, voire de plainte auprès du prince, afin de pouvoir bénéficier de cette loyauté de la part de ces hommes.
Dans un sourire, il songea que sa tante n’avait pu faire meilleur choix, en la confiant à lui.
Il ne pu cependant se rappeler la promesse faite, le visage d’Anna éclipsait les mots prononcés dans le salon de Charlotte de Montmorency. Il ne doutait pas qu’Anna serait un point d’intérêt chez cette admirable marquise de Sévigné, et se résolu à l’y emmener dès que possible. Il était des endroits où la nature humaine se révélait, et la cousine de son Angélique était un vent soulevant chaque voile masquant les visages de ses hôtes.
Il s’éloigna de la fenêtre, et s’approcha à nouveau de la jeune femme Prenant doucement sa main dans ses doigts, il s’inclina légèrement, un sourire relevant le coin de ses lèvres.


-Vous ne pourrez que vous y plaire, votre Grâce. Cet endroit regorge de mystères littéraires, dont la lecture ne pourra que vous éclairer. Ne croyez pas qu’il y règne la même agitation qu’à la cour. Les seuls jeux sont ceux de l’esprit et du cœur, et vous pourrez y retrouver des personnes loin de toute frivolité. Tout en se redressant, il avait alors lâché délicatement ces doigts blancs, mais ne l’avait quitté des yeux. Mais peut-être, mademoiselle, souhaitez-vous donner vos ordres pour préparer vos effets personnels, en vue de votre installation future à Paris ; aussi, je pourrais vous apprendre quelques usages à la cour de France lorsque nous serons en chemin.
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MessageSujet: Re: Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]   Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville] Icon_minitime10.02.10 17:50

Pour être surprenant il l’était. Cela amusait beaucoup Anna de voir ce cher Charles de Longueville se débattre avec sa froideur. Il était en effet toujours très instructif d’observer les tactiques d’approches d’un homme pour pouvoir mieux les contourner et appréhender les moments qui pourrait être emplit de dangerosité. Anna écouta poliment ce que disait le Prince, sentant bien qu’il faisait à ce moment là preuve d’une attitude qui lui fut-ce fort étrangère.

- Je ne doute pas, en effet que votre père ait souhaité garder sa…ravissante fille du danger qu’il puisse y avoir dans un pays si loin. Aussi, vous pouvez le rassurer sur ce point. Les hommes de monsieur le prince de Condé, mon oncle, seront tout disposés à garder nos arrières. J’ai crainte, en effet, qu’un garde russe ne se perde dans Paris. La foule y est parfois dense, et moins nous serons nombreux, plus facile la traversée de certaines places sera. Aussi, deux gardes connaissant Paris et ses ruelles mieux que quiconque seront plus habiles sur ce terrain.
Je suis certain que vos gardes personnels seront enchantés de quelques heures de congés.


Anna ce coup ci rit franchement en entendant le Prince de Condé. Etait-elle si désirable au point où on ne l’écouta plus ? Pourtant sa tenue n’était en rien frivole et outrancière. Elle était même fort sobre et sage. Ou bien n’avait-elle pas été claire en parlant d’ennemi repéré ? Il faut croire que ses intentions doivent être louable finalement pour que le jeune homme, cet adolescent devenu à peine un homme ne comprenne pas le sous-entendu.
Cela fit sourire Anna, pourtant elle devait camper sur ses positions tout en lâchant un peu de leste pour montrer sa bonne foie.


- Hum… alors un seul garde m’accompagnera et je vous promets qu’il me collera aux talons comme un étalon à une jument en chaleur.

Anna sourit à la dernière phrase et se demanda pourquoi elle avait sortit une telle comparaison. Enfin bon, si avec ça il ne comprend pas la crainte de la Princesse alors elle ne peut plus rien pour son cas. Elle le fixa dans le blanc des yeux et y lut une lueur étrange au fond de ces derniers. Surprise par cette dernière, Anna eut un vif mouvement de recule et détourna le regard. Elle n’osait s’imaginer ce que cette lueur pouvait signifier et préféra se lever pour poser son regard de l’autre côté du vitrage et s’éloigner un peu de cet homme qui venait de lui faire peur. A quoi pouvait-il penser à cet instant pour qu’une telle lueur se reflètent dans ses yeux ainsi.
Mais la conversation continua, et Anna tacha de ne pas en tenir rigueur, peut-être était ce sa faute à force d’être si froide et distante. Pourtant elle ne lâcherait pas pour autant.
Anna se crispa quelque peu en le voyant s’approcher d’elle et lui prendre la main. Pourtant son regard ne reflétait plus cette lueur diabolique en lui, oui diabolique était peut-être le mot le plus juste. Elle tenta un sourire, mais le cœur n’y était plus…[i]

-Vous ne pourrez que vous y plaire, votre Grâce. Cet endroit regorge de mystères littéraires, dont la lecture ne pourra que vous éclairer. Ne croyez pas qu’il y règne la même agitation qu’à la cour. Les seuls jeux sont ceux de l’esprit et du cœur, et vous pourrez y retrouver des personnes loin de toute frivolité. Mais peut-être, mademoiselle, souhaitez-vous donner vos ordres pour préparer vos effets personnels, en vue de votre installation future à Paris ; aussi, je pourrais vous apprendre quelques usages à la cour de France lorsque nous serons en chemin.

- Alors c’est d’accord, je me ferais une joie de vous y accompagner en toute simplicité. Cela nous changera de Versailles et de ses tribulations. Et puis un peu de culture française me fera le plu grand bien.

[i]Anna tachait de reprendre son calme, après tout il lui suffisait de hurler au secours si jamais quelque chose tournait mal. Mais partir sur Paris avec un homme pouvant refléter une telle lueur en lui ne la rassurait pas. Il avait finalement beau être le neveu de cette femme si charmante elle avait du mal à se faire à l’idée. Autant il y a quelques instants elle aurait volontiers accepter et même sans garde, mais maintenant… Elle respira profondément et calmement puis sourit à son hôte. Il fallait qu’elle reprenne le dessus, surtout que ses yeux avait perdu cette lueur.


- Ô mais je ne vous ai rien proposer à boire, voulez-vous quelque chose ? Ainsi nous parlerons des préparatifs tranquillement autours d’un rafraîchissement.

Puis elle alla près d’une petite table posé à coté d’une des portes qui ornaient les murs du petit salon pour sonner sa femme de chambre qui vint la voir.
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MessageSujet: Re: Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]   Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville] Icon_minitime15.02.10 0:30

Une seule phrase de la princesse avait illuminé l'esprit de Paris. L'expression de ce visage pourtant si froid et si distant lui avait révélé ce qu'il devait se mouvoir dans les méandres de l'esprit de la jeune femme.
"Comme un étalon à une jumentCes six mots résumaient tout ce qui était jusque-là encore flou pour le jeune homme. Sous ces traits glacés et sans émotion, devait se cacher une figure plus libertine qu'elle ne le montrait. Sans le savoir peut-être, elle avait ici indiqué par ce franc-parler son indépendance vis à vis des hommes. S'exprimer ainsi devant un prince étranger, rire si ouvertement ne pouvait que traduire une aisance naturelle, et certaine plus exacerbée que chez une princesse aussi pure que la neige.

La donne avait changé dans son esprit. Il avait ainsi en face de lui une femme qui se défiait de toute manière qu'il aurait pu avoir. Il doutait que sa réputation l'ai précédé, mais il craignait néanmoins que ce rapprochement ne se fasse pas sans mal. Son image se devait d'être réhaussée au vue de la cour, et non dénigrée par une princesse étrangère. Son orgueil avait rejeté ce rire de femme, mais rien ne devait paraître. Il se devait de conserver cette courtoisie qu'il avait adopté, et que sa tante voulait voir ressurgir dans cette affaire à venir. Il se retint de répondre ce qu'il aurait rétorqué à une autre femme, gardant son regard rivé sur les fenêtres.
Il avait observé la jeune princesse à la dérobée. Il la sentait s'échapper de cette pièce. Son regard avait soudainement fuit le sien, s'était détourné de lui, et malgré le calme apparent qu'Anna de Russie semblait s'efforcer de montrer, il pouvait sentir à nouveau cet éloignement.
Il ne devait pas en tenir rigueur. Que cette crispation vienne de son attitude ou d'une imagination fertile de la jeune femme ne devait en aucun mettre un terme aux projets qu'elle avait proposé. Inspirant longuement, il remisa son impatience face à l'attitude déroutante de la princesse. Un mince sourire étira à nouveau ses lèvres, alors qu'une lueur de malice éclaira un instant son regard bleu.


-Un étalon se castre, mademoiselle.

Il avait deviné quels pouvaient être les peurs de la jeune femme. Son regard fuyant était bien plus explicite que ses propres mots, et un instant, il eu voulu jouer de cette frayeur, si l'envie d'obtenir les faveurs de la princesse n'était pas tarie. Il se résigna à continuer ce jeu de la courtoisie, bien que son esprit bouillonnait, prit en étau entre son orgueil impatient, et sa raison qui l'incitait à conserver son calme. Cette femme était d'une autre pâte que toutes ces françaises, et s'il perçait un jour cette glace qui enveloppait ces émotions qu'elle ne laissait échapper, il pourrait noter ceci comme une victoire personnelle sur le genre féminin. Il n'y avait là aucun jeu masculin, seule sa fierté parlait.
Elle était tendue, comme si elle voulait se libérer d'une emprise invisible. Sa voix, malgré son fort accent russe, n'avait plus cette teinte de confiance qu'elle avait eu jusqu'alors. La méfiance semblait avoir pris le dessus, et un court instant, Paris eu crainte que les atouts gardés précieusement dans ses manches ne lui soient d'aucun secours. Il n'avait jusqu'alors rien espéré de cette femme, qu'un rapprochement amical en vue de ces visites de Paris. Soudainement, elle paraissait lointaine, toute simplicité brisée. Reconquérir ce début de confiance lui était alors le point le plus important.
Il conserva ce calme, écoutant sa raison, et ne changeant son attitude. Sa courtoisie, sa politesse n'étaient ambigües, et aucun de ses gestes n'avait pu inciter la méprise, il se décida de ne rien laisser paraître à cette mystérieuse jeune femme.


-Versailles est en proie à de nombreuses agitations, dont il faut connaître les fondements pour en être victime. Paris possède des hôtels plus sûrs, où les personnes de confiance savent s'y retrouver.
Logeant à l'hôtel de Longueville, je vous ferais préparer une voiture pour huit heures ce soir, et vous retrouverais ainsi à l'hôtel de Condé.


Il sentait que l'entretien était alors mené par obligation. La princesse ne pouvait lui cacher plus longtemps sa gêne, et terminer ici l'entrevue ne pouvait que l'apaiser. Les tensions qu'elle semblait subir depuis quelques minutes avait dérouté Paris, et par crainte de voir cette relation, qui se devait courtoise, prendre un chemin qu'il n'avait prévu, il se décida à y mettre un terme.
Les femmes étaient changeantes, trop changeantes, et lorsqu'il sentait ces situations lui échapper, il préférait prendre un recul nécessaire. La froideur russe ne lui était guère familière, et il savait que les femmes aussi distantes cachaient bien souvent leur véritable nature.
Il sourit intérieurement, ne sachant combien de temps la confiance allait-elle regagner son terrain perdu. Attendant cela, il se força de refuser la proposition de la jeune femme. Rester plus longtemps ne pouvait rattraper ce qui venait de se briser.
Il ne changea pas, et observant la silhouette gracieuse d'Anna de Russie se diriger vers la petite table, il eu un léger soupir de déception. Quitter si rapidement cette beauté russe n'était pas un choix qu'il faisait gaiement, mais une vision le rasséréna...il entrevoyait déjà les yeux pétillants de Gabrielle à l'hôtel de Longueville.

A nouveau, il s'inclina respectueusement, mais pas assez bas pour faire croire à une soumission. Il était prince, et s'incliner plus bas que son rang le lui offrait aurait été une humiliation pour lui.


-Je vais laisser votre Grâce préparer ses effets personnels pour ce court voyage. Je mets à votre disposition monsieur de Guerry, qui vous servira de guide jusqu'à l'hôtel de Condé. Il est à votre entier service. Pardonnez-moi de prendre ainsi congé, je dois en effet mettre en ordre des affaires personnelles à Paris. Nous nous retrouverons donc comme convenu à l'hôtel, afin que vous puissiez vous familiariser avec ces nouveaux lieux.

Saluant courtoisement la femme de chambre qui entrait alors, il sortit, laissant voir dans le salon extérieur, un homme d'une quarantaine d'année, attendant patiemment les ordres de son jeune maître.
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MessageSujet: Re: Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville]   Une charmante rencontre [Pv Paris de Longueville] Icon_minitime22.02.10 12:31

Anna devait mille et un effort pour ne pas montrer l’agitation qu’il y avait en elle. Mais il semblait que cet homme soit plus habile qu’elle ne le pensait, à lire au fond des âmes féminines. Anna n’écoutait que d’une oreille ce que le jeune Charles lui disait. En l’entendant reprendre sa taquinerie sur les équidés, elle sourit malgré elle. Il faut dire que ce genre de propos on ne peut plus familier sortait rarement de sa bouche. Pourtant ce coup-ci. Il faut dire que le jeune homme avait de l’attrait et était particulièrement courtois ? Plus expressive que voulu, Charles de Longueville avait lu en Anna sa frayeur et semblait manipuler l’art du rassurement avec doigté.
Quand le Prince s’inclina devant elle, Anna le regarda faire et comprit rapidement qu’il prenait congé. Ainsi elle allait se retrouver seule… Quoique pas tout à fait, puisqu’il lui laissait un serviteur. Elle lui sourit poliment et le salua en une génuflexion des genoux. En le raccompagnant à la porte, elle salua l’homme qui attendait de l’autre côté. Elle laissa cette dernière entrouverte insistant l’homme a entrer s’il le souhaitait.
Ensuite, Anna se tourna vers Fanny et lui parla dans sa langue maternelle.


Это необходимо для нас, чтобы готовить мои чемоданы быстро и ваш. Я желаю теплую одежду главным образом и проведение или одетые два, но не слишком много ясновидцев. Хорошо?

Spoiler:

Fanny acquiesça et passa dans la chambre de la Princesse pour préparer les malles. Deux seraient suffisantes. En attendant, Anna était partit se rafraîchir et se remettre de ses émotions. Puis elle s’installa à son écritoire et commença à rédiger une missive à l’intention de son père. La lettre arriverait certainement lorsqu’elle serait rentrer de Paris mais il fallait tout de même le prévenir.
Quand 19h sonna, Anna alla aider Fanny et fit appeler un coursier. Ensuite accompagné de l’homme de confiance du Prince de Neufchâtel, elle fila vers Paris ville de tous les fantasmes.
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