Kathleen d'Arrambois [Terminée]

"Il était une fois..."


15 avril 1640...
"Elle est bien vigoureuse!!"

La pièce était petite d'un coup... Elle voyait trouble même! Elle se demandait encore comment elle faisait pour respirer si calmement. Dana venait de donner naissance à une petite fille. Elle la tenait délicatement dans ses bras. La porte de la chambre s'ouvrit et laissa apparaitre le comte d'Arrambois, son mari. D'un pas lent, il s'approcha de sa femme. Il l'interrogea silencieusement. Dana sourit:

-Une fille...

Henri d'Arrambois faillit s'étrangler. Une fille!! Il la considéra un peu moins soudainement. Mais lorsque sa femme lui tendit le petit corps de l'enfant, il ne put y résister. Il hésita simplement: devait-il la prendre à son tour dans ses bras? Sa femme était certainement plus douée pour cela; il choisit de faire un pas en arrière malgré l'adorable frimousse de l'enfant. Dana posa son regard bleu sur le comte:

-Vous espériez un fils? Mais je vous en ai déjà donné un! vous êtes injuste avec la petite! Regardez, elle réclame son père!

Le point positif dans l'union d'Henri et de Dana était qu'ils s'étaient mariés par amour. Une chance unique qu'ils avaient su sésir au bon moment. Après les paroles de sa femme, l'homme s'avança et vint jusqu'au lit où était allongée la comtesse d'Arrambois. Il attrapa le petit corps. Comme c'était étrange! Il avait l'impression qu'il allait la lâcher. Il ne voulait pas lui faire de mal, il l'aimait déjà bien entendu! Il se remémora alors l'enfance de son fils, François. Il ne savait pas encore qu'il avait une petite soeur!! Et il allait certainement arriver à un moment ou à un autre, il viendrait prendre des nouvelles de sa mère et du nouveau né! Car François était loin d'être bête! Bien au contraire, il était un petit garçon de la plus vive intelligence. Chaque jour, il en savait plus et il n'avait pourtant que 4 ans. Dans les bras de son père, Kathleen bailla. Ce qu'elle était calme! Peut être une particularité des femmes? Non ça ne pouvait pas être possible... Des pas pressés dans le couloir... Le "petit monstre" arrivait... La porte de la chambre s'ouvrit à la volée. Un petit garçon venait d'arriver avec un grand sourire il se précipita jusqu'à sa mère et la serra dans ses bras:

-François! Ne fatiguez pas trop votre mère voyons!

Le garçon se retourna sous la voix menaçante de son père. Il baissa les yeux en hochant la tête, signe qu'il approuvait. Le pauvre, il avait une mine triste d'un coup. Il jeta un coup d'oeil vers sa petite soeur encore calée dans les bras chauds et rassurant d'Henri. Il sourit à son fils et se plaça à sa hauteur avec l'enfant. Il lui expliqua que c'était une petite fille et qu'elle avait pour nom Kathleen. François fut surpris: quel nom étrange! Il salua sa mère et son père, posa sa petite main sur le front de sa soeur et s'en alla par la même porte où il était entré. Le comte se mit à rire: à l'âge de son fils, on se lassait donc si vite d'une nouvelle petite soeur! Il savait que François irait certainement jouer dans le parc du domaine. Il regarda par la fenêtre; le temps était au beau fixe; dans le ciel bleu il n'y avait pas un nuage, chose assez rare! Et le soleil brillait. Kathleen s'agita quelque peu. Ah! Il était rassuré de la voir bouger. Puis soudain, se fut les hurlements. Elle pleurait. Ce cri était si strident qu'il n'arrivait plus à supporter sa fille dans ses bras. Il se tourna vers la nourrice et lui donna l'enfant. En voyant l'expression sur le visage de Dana qui reposait toujours dans son lit, il alla la voir, lui murmurant à l'oreille que la nourrice était ici pour s'occuper de sa fille. La comtesse accepta avec regret. Dans les bras de la nourrice, Kathleen s'agitait de plus en plus, ouvrant ses toutes petites mains et fermant les yeux. Elle n'arrêtait plus! Henri sortit, il ne pouvait plus continuer à entendre ça. Il savait que Dana allait se facher, car se n'était pas le rôle d'un père de fuir au moindre problème. Mais tout de même! Il se posa alors une multitude de questions: avait-elle mal quelque part? Avait-elle faim? Voulait-elle dormir? Voulait-elle jouer (non elle était peut- être un peu trop petite pour cela...)? Voulait-elle retourner dans les bras de sa mère? Ah la la...

Au fond de son lit, Dana se força de couvrir les cris de la petite pour pouvoir parler à la nourrice (qui se nommait Isabeau):

-Donnez la moi quelques instants.

Isabeau sembla hésiter; c'était qu'elle avait des ordres du comte! Et elle craignait pour sa place si elle faisait une bêtise dès la première semaine au domaine. Enfin, elle se décida de faire non de la tête:

-Vous n'êtes pas seulement sous les ordres de mon mari en vivant ici, vous dépendez aussi de moi! Je vous le demande une dernière fois, donnez la moi!

Et voilà! On lui enlevait déjà sa fille. Sa voix claqua comme le fouet. Voyons monter la colère de la comtesse, la nourrice ne réfléchit pas une seconde de plus, elle lui déposa la petite dans les bras. Mais l'enfant ne se calma pas pour autant. Dana sourit et dit d'une voix douce:

-Elle est bien vigoureuse! Elle aura un caractère bien trempé croyez moi!

Elle releva ses yeux bleus vers Isabeau et se mit à observer celle qui allait prendre soin de sa précieuse Kathleen. Elle devait avoir dans les 40 ans et avait l'air d'avoir la tête sur les épaules. Dana se dit que cette femme était loin d'être idiote, elle le sentait... Bien c'était parfait, elle n'aurait jamais laissé une parfaite imbécile toucher à sa fille! Elle aussi s'occuperait de son éducation! Elle le voulait plus que tout, elle avait une petite fille qu'elle pourrait coiffer, habiller et surtout, lui apprendre toutes les bonnes manières qu'une femme doit savoir. Elle décida de rendre le bébé à Isabeau et s'endormit sur cette heureuse idée...


7 août 1643
"Surveillez un peu plus votre fille!"

Kathleen avait eu 3 ans; elle marchait et parlait bien pour une enfant de son âge. Dana soupira d'aise en pensant à cela. Elle avait tenu à commencer l'éducation de la petite au plus tôt, mais elle s'était vite rendu compte qu'il était difficile pour une petite de 3 ans de se concentrer et surtout, de comprendre quelque chose à la géographie! La comtesse avait été un peu vexée, elle était persuadée que Kathleen était plus intelligente que son frère qui avait à présent 7 ans. Le graçon mettait de la bonne volonté pour veiller sur sa petite soeur mais, il gambadait toujours de droite à gauche, allant toujours jouer dans des endroits pas possibles! Ce n'était pas chose facile que de le suivre. Malgré ses demandes incessantes, Dana ne voulait pas confier la petite à François, c'était bien trop dangeureux, et il était toujours naïf. Non non; elle préférait garder un oeil sur la "jeune demoiselle". Sinon, elle demandait à la nourrice. Ah en voilà une qui avait su faire ses preuves avec Kathleen! Elle s'en était drôlement bien occupée! Pour sûr! Il fallait dire, qu'Isabeau était fière de veiller sur la fillette, car elle était très attachante. Le problème était qu'elle avait tendance à vouloir suivre un peu trop son frère... C'était donc pour cela qu'il fallait être en permanence sur ses gardes, pour la garder bien en vue! C'est qu'elle serait bien capable de s'en aller sans dire un mot pour voir où était François! Isabeau l'avait dit beaucoup de fois à madame la comtesse. Cette dernière, se prélassait dans un fauteuil, Kathleen jouant justement non loin d'elle. Elle baissa les yeux pour voir la petite mais ne la trouva pas. Elle se releva un peu plus, rien. L'inquiétude... Où était-elle?? Elle quitta alors le fauteuil et commença à chercher dans les recoins les plus farfelus du salon; sa fille prenant aussi un malin plaisir à se dissimuler aux yeux de tous et souvent, elle se trouvait souvent assise dans l'angle de la pièce, elle savait... Elle avait un don naturelle pour s'effacer, se faire oublier. Peut être que cela lui servirait plus tard. Dans tous les cas, maintenant, ce n'était pas une chose qui faisait rire, du moins pour sa mère: elle était folle d'inquiétude... Elle ne la trouvait toujours pas; depuis que Dana avait quitté son fauteuil, elle avait cherché dans plusieurs pièces, sans résultats. Elle sortit alors de l'habitation:

-Kathleen où es-tu??

Pas de réponse. Le coeur de la comtesse s'accélérait un peu plus. Elle dit plus fort:

-Kathleen où es-tu??

Et toujours rien... Son coeur battait à tout rompre. Elle pensait qu'elle allait défaillir. Elle se mit à crier en se servant de ses mains comme porte voix:

-Kathleen!!! Kathleen montres toi!

Pendant qu'une mère se fait un sang d'ancre...
La petite Kathleen qui tenait fièrement sur ses jambes et du haut de ses 3 ans, courait, les mains en avant, après un papillon blanc. Elle riait aux éclats essayant tant bien que mal d'emprisonner l'insecte entre ses doigts. Sauf qu'elle ne vit pas le petit trou à deux pas devant elle. Elle s'y pris les pieds et s'étala de tout son long. Les larmes lui montèrent aux yeux mais aucune ne coula. On lui avait bien dit qu'il n'était pas digne d'une futur comtesse de pleurer trop souvent! Elle fit donc un effort. La seule chose était qu'elle n'avait pas vu l'état dans lequel elle se trouvait après être tombée! Sa robe blanche ainsi que son menton étaient couverts de terre! Elle ne le savait pas, mais elle allait passer un mauvais moment en retrouvant sa mère...
Justement, la voilà qui l'appelle! Très vite, la petite fille repart en trotinant; elle se laisse guider par la voix de Dana et arrive jusqu'à elle. Lorsque la comtesse aperçut sa fille, elle releva sa robe, et se mit à courir dans sa direction. Par la suite, elle la serra si fort dans ses bras que la petite ne put s'empêcher de rechigner:

-Tu m'as fait si peur!!! Où étais-tu?

Kathleen lui sourit et c'est d'une voix hésitante qu'elle lui répondit:

-Au jardin... M... Mère. Je voulais un pa... papillon...

Dana fut légèrement étonnée de cette réponse. Mais lorsqu'elle se mit à observer un peu plus la petite fille, son ton changea pour laisser place à une certaine colère:

-Regardes ta robe! Voyons, elle n'est pas des plus propres!! Ne pourrais-tu pas faire attention pour une fois! Tu es tombée n'est-ce pas?!

Kathleen fit un mouvement affirmatif de la tête; sa mère soupira. C'est alors que, alerté par le bruit extérieur, le comte d'Arrambois sortit à son tour. Il était visiblement mécontent, peut être avait-il été gêné par la voix un peu trop forte de sa femme appelant de toutes ses forces sa précieuse enfant:

- Surveillez un peu plus votre fille! Il y a certaines personnes qui travaillent dans cette maison! Il n'est pas difficile pour vous de veiller sur une enfant! Vous ne faites rien de vos journées!!

Dana savait qu'il ne servait à rien de discuter. Elle risquait juste un nouvel affront et son mari aurait été capable de ne pas lui parler pendant 2 jours. Sur le coup, elle pensa que c'était la faute de Kathleen, incapable de tenir plus d'une demi- heure dans la même pièce! Mais elle se rendit bien compte qu' Henri n'était pas loin de la vérité: la nourrice, Isabeau, savait bien mieux qu'elle surveiller la fille! Elle en eut soudain honte. Elle devait absolument remédier à cette situation! le comte tourna les talons, sans accorder un regard de plus à sa femme. Cette dernière baissa la tête, un air triste sur le visage: l'amour qu'elle avait pour Henri d'Arrambois ne s'arrangeait pas au fil du temps, au contraire, il était mis à rude épreuve, et tout cela grâce au caractère impossible de l'homme qui ne devenait pas plus calme en vieillissant...
Kathleen remarqua le trouble de sa mère. Elle posa sa petite main sur son épaule et lui claqua un bisou sur la joue. Ce geste simple suffit à la comtesse pour retrouver ses pensées positives. Elle serra une seconde fois sa fille contre elle en lui murmurant:

-Tout de même, si tu n'étais pas là, je me demande si je ne serais pas partie depuis quelques temps...

17 Mai 1652:
"Oui j'ai 12 ans. Et alors??"

-S'il te plait François!! Aprends moi!!

Depuis le moment où elle s'était levée, Kathleen ne lâchait pas son frère. Elle avait pour idée d'apprendre à tenir une épée correctement et surtout, de savoir s'en servir! Rien que cela, pour une petite demoiselle de 12 ans! Fraçois, lui, était exaspéré par l'atitude de sa soeur: il ne l'avait jamais vu aussi énervante! Mais que lui était-il arrivé bon dieu?? Il marchait d'un pas pressé dans l'allée qui menait jusqu'a la maison familiatle et derrière lui, il entendait toujours sa soeur qui faisait crisser les graviers sous ses pieds. Ce bruit, il n'en pouvait plus. Il fit subitement volte face, pour regarder la jeune fille dans les yeux:

-Mais laisse moi à la fin!! Je t'ai dit non! Tu comprends ce mot?

Elle resta un moment sans bouger, à fixer son frère de ses yeux bleus. Elle semblait le défier. Elle répondit par la suite très calmement:

-Bien sur que je le comprends! Sauf qu'aujourd''hui, j'en fait abstraction. Rien que pour toi.

Un sourire presque malsain se dessina sur ses lèvres. Elle savait se servir de lui, bientôt, elle obtiendrait ce qu'elle voulait. Depuis un an, elle gagnait toujours à ce petit jeu... Il n'était plus de taille parce qu'elle n'était plus aussi naïve qu'avant, et elle en était bien contente! Il soupira; il allait céder pour qu'elle lui fiche un peu la paix! Elle attendait une réponse. Il ouvrit la bouche, elle retint son souffle:

-Tu n'as que 12 ans et...!!

Kathleen le coupa net:

-Oui j'ai 12 ans. Et alors??

Nouveau soupir de la part de François. Sa soeur le regardait à présent avec cruauté. Quelques fois, elle était sans coeur... Il hésitait encore... Juste un instant, le temps de jeter un coup d'oeil à la jeune fille pour voir si elle était vraiment déterminée. Oui elle l'était. Bien; il baissa la tête et lui dit:

-Bon tu as gagné... Mais attention: il ne faut pas que père et mère soient au courrant!! Il faut rester discret, tu m'entends?

Un crie de joie et Kathleen se jeta au coup de son frère en l'embrassant sur les deux joues. Elle se mit à rire; elle était heureuse tout simplement. François ne tenta pas de la repousser, il savait qu'elle pourrait mal le prendre. Au fond de lui, il tenait beaucoup à sa soeur, peut être même était-elle plus importante à ses yeux que le reste de sa famille ou de ses amis. Il la regarda avec douceur et lui sourit. Plus elle grandissait, et plus elle ressemblait à leur mère. Elle avait la même cheveulure de feu et ces yeux bleus... Elle n'avait que 12... Mais il savait qu'elle n'était pas comme les autres, peut être plus vive? Kathleen ne se plaignait jamais lorsqu'une chose n'allait pas, elle ne pleurait pas lorsqu'elle tombait et se faisait mal. Elle avait du courage, beaucoup de courage. Il fut tiré de ses réflexion:

-Et quand commençons-nous?

-Laisse moi un peu respirer bon sang! Demain cela te convient-il?

Elle savait que François pouvait être tout aussi borné qu'elle. S'il avait dit demain c'était demain, même s'il venait de lui demander son avis. Elle hocha lentement la tête. Elle était au comble de la joie: elle allait apprendre à manier une épée!! Soudain, elle vint à se demander qui avait servi de professeur pour son frère. Comme ce dernier s'éloignait déjà et qu'elle n'avait nullement l'envie de courir, elle laissa sa question de côté. Ce sera pour une prochaîne fois alors... Elle devait se hâter jusqu'au domaine, l'heure de sa leçon de latin approchait. Elle n'aimait pas le latin. Kathleen pensait déjà à ce qui se passerait demain...

30 Novembre 1658:
"Kathleen, voici Simon de Landray"

Ce jour là, Kathleen ne s'attendait pas à rencontrer cet homme. Il l'avait tout de suite séduite. Par ses manières, son éloquance, sa prestance, son physique, son sourire, son regard... Enfin tout! Elle en était devenue follement amoureuse. Mais elle ne le savait pas encore. Elle était dans les jardins du domaine, portant des habits de garçon, allongée sur un des bancs de marbres blancs. Lorsqu'elle entendit des voix: la première, elle savait la reconnaitre bien entendu, c'était celle de son très cher frère mais l'autre... Elle ne savait pas à qui elle appratenait. C'est qu'elle en avait vu défiler, des amis de François. Cette voix... Elle était chaude et douce à la fois, très agréable à entendre. Manifestement, ils se rapprochaient. Elle allait enfin recontrer le mystérieux inconnu. Elle avait hâte de la voir! Elle resta allongée sur son banc, attendant que quelqu'un vienne, car elle était certaine que François allait venir. La silhouette de ce dernier s'arrêta juste devant elle, cachant les rayons du soleil qui venaient doucement caraisser son visage. Kathleen ouvrit un oeil, bien décidée à ne pas parler la première. François comprenait parfaitement cette attitude. Et il soupira, chose qu'il faisait très souvent avec sa soeur. Plus elle grandissait et plus elle était difficile à calmer. La jeune fille avait un tempérament de feu. Elle avait 18 ans. Elle fut légèrement déstabilisée lorsqu'une deuxième silhouette vient se placer à côté de celle de son frère:

-J'étais certain de te trouver là! Et en plus portant des vêtements d'homme! Quelle belle image donnes-tu de toi!

Ah oui, les vêtements d'homme, elle les aivait un peu oubliés... Idiote qu'elle était. En même temps, elle ne pouvait pas deviner que son frère allait ramener un de ses amis au domaine. Elle se releva et porta son attention sur l'autre homme: il était assez grand, de longs cheveux sombres lui tombaient sur les épaules. Avec le soleil, Kathleen n'arrivait pas à distinguer la couleur de ses yeux. Dans un premier temps, cela n'avait pas d'importance pour elle. François décida de faire les présentations, chose tout à fait convenable:

-Kathleen, voici Simon de Landray... C'est un ami, et il est bien meilleur que moi pour manier les armes! Je lui ai donc proposé d'être ton nouveau professeur, avec ton accord bien sûr!

-Tu veux te débarrasser de moi pour aller compter fleurette à je ne sais trop qu'elle fille! Avoue!!

François n'était pas surpris de la réaction de sa soeur, il s'attendait bien à une réponse dans ce genre. Il pensait qu'il allait avoir le plus grand mal du monde à faire accepter Kathleen, du moins, c'est ce qu'il pensait jusqu'a ce que Simon n'intervienne:

-Dame Kathleen, sachez que je ne m'imposerai pas si vous ne le souhaitez pas. Cependant, il vous devez savoir que c'est un grand honneur pour moi d'offrir mes services à un ami si précieux que François, votre frère... Et... Je serai enchanté de pouvoir transmettre mon talent à une si belle personne que vous.


Kathleen resta glacée par cette voix. Elle ne l'effrayait pas, loin de la. Seulement, la jeune fille venait de se rendre compte que cet homme... Sa voix l'envoutait totalement. Ah elle était vraiment bien! Elle avait une irresistible envie de dire "oui". Mais elle reporta son regard bleu sur son frère, c'était ce qu'il espérait. Peut être même qu'il avait choisi Simon parce qu'il se doutait que ce dernier ferait de l'effet à sa jeune soeur. François était très proche d'elle il devinait ses sentiments et elle les siens. Ils ne pouvaient rien se cacher. Malgré leur différence d'âge, ils avaient une relation de confiance. Et Kathleen en était bien heureuse. Soit...:

-Très bien j'accepte...

Et ce fut au tour de François de la serrer dans ses bras. Il n'avait rien à dire, elle savait qu'il lui était redevable...

Les mois passaient à une allure folle il fallait dire que Kathleen était bien occupée entre ses leçons d'histoire, de géographie, de latin, de chant et elle en oubliait encore; elle n'en pouvait plus! La seule chose qui la consolait était de savoir qu'elle allait retrouver Simon pour un leçon d'escrime. Mais pas seulement pour ça... Leus deux jeunes gens s'étaient révélés leurs sentiments mutuels. Et leur liaison durait depuis deux ou trois mois. François n'était au courrant de rien, enfin jusqu'a ce qu'il les surprenne... Dans un premier temps, il s'en pris à Simon:

-Comment as-tu osé toucher à ma soeur? Elle était si innocente...

-Ce qui te gène le plus François, c'est de savoir qu'un autre homme que toi peut la protéger. Et surtout... Si c'est moi...

Il devait se rendre à l'évidence... Kathleen se confierait moins à liu, il allait peu à peu perdre ce lien qui les unissait. Il avait peur soudaineme, peur de perdre sa soeur pour qu'elle ne se consacre plus qu'a Simon, qu'elle en vienne à l'ignorer, lui, son propre frère. Il tourna les talons et décida d'aller faire la morale à la jeune fille. Il la trouva dans sa chambre, assise dans un grand fauteuil qu'elle avait déplacé près de la fenêtre. Il devait avouer que cette relation la rendait plus calme, quelque part, elle s'était calmée. Une bonne chose? Pas forcément, car c'était ce tempérament vif qui caractérisait Kathleen et la voir ainsi, avec un sourire niais sur ses lèvres, fixant les jardins, il ne pouvait pas, cette vision l'écoeurait tout simplement:

-Kathleen, tu ne peux pas aimer Simon, dis moi que tu te moques de moi, dis moi que tu n'as pas de sentiments pour lui...

La jeune fille daigna tourner la tête:

-Non, je ne peux pas te dire ces paroles car elles sont fausses et...

-Mais tu es jeune! Tu as le droit à l'erreur, tu ne finiras pas ta vie avec lui!

Elle se leva brusquement; la colère pouvait se lire sur son visage; elle haussa le ton:

-Et qu'est-ce que tu en sais toi? Hein? Vas-y, dis mois ce qu'est le grand amour. Tu ne réponds pas? Et tu vois, même toi te ne sais pas, alors ne donne pas de conseils inutiles aux gens.

Il n'en revenait pas... Jamais elle ne s'était énerver comme cela, son visage était rapidement passé au rouge et ses paroles avaient résonées dans toute la pièce. Après quoi, elle le pria de sortir de sa chambre, chose qu'il fit pour ne pas la contrarier. Elle en claqua la porte, et en même temps, venait en partie de briser un lien auquel elle tenait plus que tout...

2 Janvier 1660:
"Non mère... Ne me laissez pas..."

Kathleen était assise sur une chaise tout près du lit de sa mère qui y reposait. La comtesse d'Arrambois avait beaucoup de fièvre et une forte toux. Voilà deux jours que le médecin était arrivé au domaine, tentant de faire quelque chose. En vain... Il disait qu'il fallait s'en remettre à Dieu. Alors Kathleen priait, elle s'y appliquait pour une fois. Le mal rongeait doucement la noble femme qui avait 45 ans. Avait-elle assez vécu? Pour sa fille, il était évident que non. Elle pensait que sa mère avait encore bien des choses à vivre. Mais si Dieu avait décidé de la rappeler à lui alors... Que pouvait-on faire contre la volonté divine? Rien. Des larmes roulèrent sur les joues de la jeune femme qui avait maintenant 20 ans. Les lèvres de Dana tremblèrent comme si elle cherchait à dire quelque chose, elle ne put rien dire car elle se mit à tousser.
Kathleen se leva de la chaise qu'elle occupait et alla s'assoir sur le bord du lit, attrapant la main froide de sa mère. Elle la pressa contre son coeur. Elle l'aimait tant, cette mère qui lui avait transmis un grand nombre de choses, qui s'était occupé d'elle, alors que son père la délaissait. Dana ouvrit les yeux et sourit faiblement. S fille l'empêcha de parler:

-Mère, vous ne devez pas vous fatiguer. Ne parlez pas, gardez des forces...

Dana secoua doucement la tête et dit d'une voix à peine audible:

-J'ai à te parler ma fille, c'est important...

-Ne dites rien...

-Laisse moi parler bon dieu! Je te dois bien cela...

Kathleen hocha la tête elle s'approcha un peu plus de sa mère, de façon à pouvoir l'entendre correctement. Dana plongea son regard dans celui de sa fille:

-Es-tu prette à écouter mon histoire Kathleen?

Nouveau hochement de tête:

-Bien, la première chose que tu dois savoir, est que j'ai réellement aimé ton père. Mais il y a eu un problème...

La comtesse faisait un effort presque surhumain pour parler correctement, elle coupait ses paroles par une quinte de toux. Kathleen voyait bien qu'elle avait du mal et elle aurait préféré que sa mère garde des forces pour lutter. Mais Dana en avait décidé autrement. Elle savait qu'elle allait mourire et elle se devait de dire la vérité à sa fille. Elle le devait, Kathleen serait la seule à connaitre son secret. Pourquoi la mort finit-elle par vous gagner? C'était ce que la comtesse d'Arrambois ce demandait en ce moment. Malheureusement, elle n'avait pas la réponse à sa question. A vrai dire, elle était bien trop pressée pour la chercher:

-Cependant, j'ai commis au pêché ma fille... Vois-tu de toute ma vie, il n'a pas été le seul homme... Que j'ai aimé...

Kathleen commençait à comprendre; sa mère allait lui parler d'un autre, c'était évident! Mais alors... Elle avait trompé le comte d'Arrambois! Dans un premier temps, cette idée horrifia la jeune femme. Mais elle reprit ses esprits bien vite: sa mère avait forcément une bonne raison! Dana lui adressa un autre sourire et réussit à dire:

-Tu es toujours certaine de ne pas vouloir épouser le duc de Dashby?

-Mère! Combien de fois faura-t-il que je le répète! Il n'en ai pas question! Et puis, j'en aime un autre...

-Ne t'énerve pas, je faisais juste une dernière tentative. Je vais reprendre mon histoire... Je disais donc que je n'ai pas été toujours éprise du comte Henri d'Arrambois. En réalité, j'ai rencontré un autre homme et cela, c'était avant ta naissance. Nous nous sommes aimés pendant deux années...

Ainsi, Kathleen était bien la fille de son père... Mais une question lui brûlait les lèvres. Elle ne voulait pas affaiblir sa mère et lui parler, était justement un moyen pour ça! Cependant, c'était plus fort qu'elle:

-En quelle année votre relation a-t-elle cessée?

Dana soupira: si elle répondait, sa fille saurait la vérité, celle qu'elle avait dissimulée au comte. Kathleen était intelligeant, la comtesse savait qu'elle se doutait de quelque chose. Elle se devait de répondre, de toutes les façons, elle allait mourir donc elle n'aurait plus à s'inquiéter que son mari découvre tout:

-En Juillet 1636...

-Que... Quoi?? Mais c'est lors de la naissance de François, mon frère!!

-Je suppose que tu viens de comprendre. Pour être plus précise, François n'est que ton demi-frère. Il n'est pas le fils du comte. Mais je ne lui ai jamais dit. Et je ne pense pas qu'il se doute de quoi que ce soit. J'étais honteuse... J'ai gardé l'enfant, et lorsque celui que j'aimais l'a su, il n'a plus voulu me voir. Je ne l'ai plus revu depuis...

Kathleen était boulversée par cette soudaine révélation, elle s'attendait à tout, sauf à cela! François, son demi-frère! Pourrait-elle le regarder comme avant? Il le fallait pourtant, mais... Elle fut interrompu par sa mère qui toussa violement:

-Jure moi mon enfant, que tu n'en parleras à personne, que tu porteras à présent ce secret pour moi. Je ne veux pas qu'il arrive malheur à ton frère. Tu imagines la colère du comte s'il savait cela? Je n'ose pas même y songer...

Elle leva son bras et vint poser sa main sur la joue de sa fille. Des larmes coulèrent de ses yeux rouges:

-Saches que je t'ai aimée de toutes mes forces. Tu as été la chose la plus précieuse qui...

La fin fut étouffé par la mort qui venait de passer. Le bras blanc retomba lentement sur le draps, plus un souffle, plus une parole ne serait prononcé par Dana d'Arrambois, elle venait de mourir:

-Non mère... Ne me laissez pas... Pas moi... Restez... MERE!!!

Le hurlement de désespoir résonna dans tout le domaine. François qui était revenu le plus vite possible de la Cour arriva en courrant:

-Qu'y a-t-il Kathleen?

-Comment ça qu'y-at-il? Elle vient de mourir!!

François vint près de sa soeur et la serra dans ses bras. Il l'attira tout doucement hors de la pièce. Cela ne servait à rien qu'elle reste là... Ils étaient à présent dans le salon. C'était au tour de leur père de se trouver dans la chambre. A quoi cela servait-il puisqu'elle était morte? Kathleen était hors d'elle. François la tenait toujours contre lui:

-Je suis désolé, j'ai fait le plus vite possible pour venir tu sais... Et...

-Où est Simon? Je veux le voir...

Elle sanglottait encore:

-Simon?

-Oui, Simon! Ne fais pas l'inoncent, tu sais très bien de qui je veux parler!!

Aïe... Comment l'anoncer à sa soeur? Comment le lui dire, sans qu'elle ne soit encore plus triste? Car il était certain que la nouvelle qu'il allait lui anoncée allait la détruire... Il ne voulait parler. Il tenait tellement à Kathleen, quelques fois, il se disait que si elle n'était pas sa soeur, il aurait très bien pu en tomber amoureux. Mais... La jeune fille l'interrogeait du regad, elle savait que ce silence n'était pas de bonne augure...:

-Il... Il est parti...

-Parti? Que veux-tu dire?

-A cause d'une affaire de la Cour, il a été forcé de quitter la France.

-Quitter la France? Mais pou aller où?

-En Italie... Il ne m'a rien dit de plus, il ne voulait pas que je lui pose de question. Il ne m'a pas même dit la raison de son départ. Il ne voulait pas que je soit mélé à cette affaire...

La jeune fille était affolée. Simon, loin d'elle. Elle s'imaginait le rejoindre. Elle regarda une seconde fois son frère:

-Il ne reviendra pas Kathleen. Il m'a demandé de te dire, qu'il ne partait pas à cause de toi, car il éprouvait toujours un tendre amour pour toi...

Smon parti? Non... Ce n'était pas possible... Sa mère qui venait de mourire et maintenant, Simon qui la laissait! Elle regarda autour d'elle, mais elle ne voyait rien. Sa vue se troubla peu à peu et puis ce fut le trou noir...
Lorsqu'elle se réveilla, elle était dans sa chambre. François, était assit dans un fauteuil après d'elle. Elle se releva doucement. En entendant le bruit des draps, François ouvrit les yeux et alla directement jusqu'a elle:

-Comment vas-tu?

-Que s'est-il passé?

-Tu as perdu connaissance...

Ah oui... Elle se souvenait: le perte de sa mère, la perte de Simon aussi. Son coeur se serra et les larmes recommencèrent à couler sur ses joues. Son frère attrappa un mouchoir et les essuya délicatement:

-Le médecin qui s'occupait de notre mère veut te paler Kathleen.

-Moi? Mais pourquoi?

François n'ajouta rien. Il laissa entrer un petit homme, aux yeux noirs et aux doigts boudinés. Après quoi, il ne resta plus que lui en face de la jeune fille. Il se présenta:

-Bonjour mademoiselle Kathleen; comme votre frère l'a dit, j'étais le médecin de votre mère, dieu est son âme, et je pense qu'il est donc de mon devoir de vous révéler certaines choses...

-Encore des révélations...

-Je n'en aurais pas pour longtemps croyez moi!

La nouvelle première comtesse d'Arrambois lui fit un signe comme quoi elle lui laissait la parole:

-Bien... Votre mère pensait que cette toux et cette fièvre ne pouvait pas la faire mourir... Et pourtant, elle sentait que la vie quittait son corps petit à petit. Elle m'a donc chargé de découvrir le réel mal qui la rongeait. Cela n'a été possible qu'une fois la mort venue...

Il s'arrêta une seconde pour voir si la jeune femme suivait sa pensée. Elle l'écoutait attentivement en tous cas. Il reprit:

-En examinant son corps, j'ai trouvé des signes tout particulier qui me prette à croire qu'elle a été empoisonée.

-Empoisonée???

-Tout à fait... J'en mettrais ma main à couper...Je vous demande de ne pas me questionner plus longtemps, mais faites moi confiance...

Et sur cette phrase, il sortit. Ce n'était pas possible! Elle ne pouvait le croire! Il ne lui avait pas même donné de preuve! Pourtant, son instinc lui disait de placer toute sa confiance en cet homme. Depuis le début, Kathleen était certaine qu'une toux et une fièvre ne pouvait venir à bout de sa mère. Elle avait eu raison... Mais qui avait fait ça? Et pourquoi? Elle n'avait aucun moyen de le découvrir. Elle se laissa retomber sur son lit, enfouit sa tête dans son oreillé et recommença à pleurer...

27 Mars 1666
"Je dois partir ma soeur..."

Sa main tremblait lorsqu'elle écrivait. Lorsqu'elle écrivait quoi? Cela faisait plus 6 ans qu'elle essayait tant bien que mal de trouver le véritable coupable de la mort de sa mère. Et en 6 ans qu'avait-elle trouvé? Rien... Elle nottait des choses sans importances, tout un fatra de papiers inutils... Elle serrait si fort la plume dans sa main qu'elle finit par la casser. De rage, Kathleen passa sa main sur la petite table de bois et envoya tout ce qui se trouvait dessus jusqu'au sol. Lancre légèrement violette qui était dans un encrier se répendit sur le le tapis. Il resterait taché, elle n'en avait rien à faire. Depuis si longtemps, elle n'avait pas un indice, que des échecs. Elle ne pouvait plus le tolérer. Elle se leva lorsqu'elle entendit la porte du domaine claquer. Qui cela pouvait-il être? Elle descendit en vitesse le grand escalier de marbre qui donnait dans le hall. François, son frère (enfin, demi-frère), était face à elle. Kathleen était si heureuse! Elle ne l'avait pas vu depuis quatre mois. Elle alla serrer François dans ses bras:

-Je suis bien haise de te trouver ici mon frère! Mais tu sembles affolé, quelque chose ne va pas?

-J'ai à te parler Kathleen et vite!

-Très bien, allons nous assoir et...

-Je n'ai pas le temps pour cela! Je suis très très pressé. Alors écoutes moi bien...

Qu'avait-il à lui dire de si urgent? Kathleen ne s'était pas trompée: il semblait bien affolé. Que c'était-il passé? Elle ne devait pas lui poser de questions pour l'instant, elle le savait bien. Elle se contenta d'hocher la tête pour lui faire comprendre qu'il avait son attention:

-Je dois partir ma soeur...

Les yeux de la jeune femme s'agrandirent de surprise. Comment ça partir? Puis soudain, elle fut prise de panique. Allait-il la laisser comme avait fait Simon? Elle ne pourrait certainemnt pas le supporter. François perçut son malaise et posa une main sur son épaule:

-Je comprends ce que tu ressents, surtout que tu t'es déjà retrouvée seule... Je dois m'en aller, à cause d'une affaire de la Cour...

-Toi aussi? Mais que ce passe-t-il donc? Explique moi!!

-Je ne peux rien te dire. Juste que je parts pour l'angleterre. Et... Que je ne pense pas revenir pour le moment.

-Stop, j'en ai assez entendu! Je ne veux pas te voir! Sort d'ici tout de suite!

François attrapa le bras de sa soeur:

-Kathleen écoutes moi, je t'en pris!

-Lâche moi! Que veux-tu encore?

-Je voudrais que tu prennes ma place à la Cour, une rumeur circule... Quelqu'un voudrait prendre la place du Roi.

La jeune femme ne bougeait plus. Quelqu'un, prenant la place du Roi? Un complot? Elle fixa son frère de ses yeux bleus. Il hocha la tête: elle avait compris. Mais alors était-il mélé de près ou de loin à cette affaire? Non cela ne se pouvait... Et pourtant, elle avait un doute. Elle n'osa pas le lui demander; à la place, elle lui posa une autre question:

-Qu'attends-tu de moi?

-Je viens de te le dire! Prends ma place à la Cour, il faut quelqu'un pour représenter la famille d'Arrambois. Et tu sais très bien que père à horreur de ce... "Milieu". C'est pourquoi je ne pouvais le demander qu'a toi ma chère soeur... De plus, tu es très intelligeante... Tu pourrais très bien t'en sortir...

Kathleen réfléchissait. Elle n'avait pas la moindre envie de quitter le domaine familial. Mais il y avait cette histoire de complot contre le Roi, chose qui l'attirait énormémant; elle était curieuse, et avait envie d'en savoir plus sur ce point. Elle soupira:

-De toutes les façons, je sais que tu m'y emmènera de force...


L'homme sourit. Ils étaient en route pour Versailles. Avant de ne laisser totalement sa soeur se débrouiller par ses propres moyens, il lui déposa un baiser sur la joue et lui expliqua qu'il lui écrirait dès qu'il le pourrait, mais resterait toujours bref. Elle le regarda s'éloigner pendant que elle, se trouvait dans le cour du château.

Quelques mois plus tards:

François avait bien raison: une rumeur circulait bien. A présent, il était clair pour Kathleen qu'une personne en voulait au Roi. Elle restait méfiante. Depuis qu'elle était à Versailles, elle n'avait pas fait un grand nombre de rencontres. Son père était venu la voir une fois et encore, c'est à peine s'il avait desséré les dents. Plus important: la jeune femme se demandait si son frère était parti à cause de cette histoire de complot. Et pourquoi avait-il tant insisté pour qu'elle prenne sa place à la Cour? Qu'elle prenne sa place... Pour quoi faire? le Roi était certainement en danger; Kathleen savait qu'il y avait déjà quelques personnes pour veiller sur lui, dans l'ombre.
Kathleen aurait voulu faire quelque chose pour aider... Mais quoi? Et comment se faire connaitre? Elle avait analysé un grand nombre de gens, toujours en "s'éclipsant" dans le coin d'une pièce; elle passait totalement inaperçue... Il fallait aussi qu'elle continue sa recherche, trouver l'ampoisonneur de sa mère, Dana. Cela allait-il être plus simple à la Cour? En réalité, elle ne savait pas, le "l'assassin" faisait parti de ses connaissances...
Il y avait encore beaucoup de choses à faire et elle santait que le temps pressait... Mais elle était déterminée.