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| J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau | |
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| Sujet: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 30.04.09 0:43 | |
| Cédric Victor - DE PORTAU _______ ft. Paul Walker
► 28 ans Les années ont défilé à folle allure mais elles ont permis de dessiner son avenir, de choisir des chemins pas toujours droit. Il est au plus bel âge selon lui, n'est plus un petit minet gentilhomme mais pas encore de ces hommes d'âge mûrs où l'on s'extasie davantage par leur esprit (s'ils en ont) que par leur joli minois. Lui a les deux et en joue depuis longtemps. ► Comte de Gan Son père lui a légué ses terres à sa mort vu qu'il était le fils unique de la famille. Une misérable terre aux pieds des Pyrénées, non loin de Lourdes pour situer le lieu. Ils sont rentables grâce à la forêt, au commerce et aux pélerins qui viennent loger non loin mais elles sont petites et peu propices à l'immense richesse qu'il désirait. Il les délègue à des hommes compétents, il s'en moque, Cédric trouve que cela ne lui sied pas. ► Français Avec un père comme Isaac de Porteau et une mère Jeanne, vicomtesse de Chatellerault, il est plus que français malgré sa proximité avec l'Espagne mais s'en moque, pour lui il est français, point. ► Fiancé malgré lui Il ne l'a su qu'il y a peu. Sa mère a contracté un contrat de mariage avec une demoiselle, la fille d'un riche Comte, la belle Nolwenn de Châteauneuf-Randon du Tournel, comtesse de Granpré. Jolie certes mais ne veut pas avoir la bague au doigt avec une gamine !
« Que diable, vous êtes à Versailles ! »
► Un paradis ou un enfer versaillais ? Quel paradis ! Ici, tout n'est que faste et luxe, on affiche fièrement sa richesse, son goût pour la superflu et l'étendu de ses moyens, quitte à aller à aller au-delà de sa fortune. Parfait pour Cédric qui aime ce monde, bien loin de la campagne où il avait vécu de longues années. A chaque montée sur Paris, l'homme avait vu le Louvre, le Palais Royal, Saint Germain et Fontainebleau, château qu'il adore particulièrement d'ailleurs. Mais Versailles est au-dessus de tous les espoirs de beauté et de luxe ! Tout est si immense, si grand, Cédric s'est toujours extasié devant la magnificence de la Grande Galerie, la richesse de l'Opéra, l'immensité des jardins où il se perd à chaque fois qu'il veut s'aventurer dans d'autres chemins que l'allée centrale où les bosquets avoisinant. Son préféré reste à jamais le bosquet des colonnades qu'il trouve magnifique qu'il admire à chaque fois.
Et puis ce ne serait pas Versailles sans toutes ces demoiselles. Un véritable nid de taffetas, de satin, de perruques et bijoux magnifiques. Derrière leurs éventails, elles lancent des oeillades coquines alors le jeune homme ne peut y résister bien longtemps. Et au milieu de cela, il y a la plus belle d'entre elle : La princesse elle-même, belle-soeur du Roi et duchesse d'Orléans. La jolie Henriette n'a rien de candide, au contraire elle règne sur la Cour grâce à sa préciosité, mais elle est si belle et charismatique, lorsqu'elle apparaît dans une pièce, on ne peut s'en détacher le regard. Oh ce n'est pas de l'amour, plutôt de l'attirance mélangé à sa haute position pour la stratégie du complot, tout est réuni en une seule femme pour que leurs étreintes soient parfaites.
Cédric adore cet endroit, se vêtir de beaux vêtements et y faire le paon. Doué de culture, il sait parfaitement se mêler aux conversations, mettre son grain de sel et retenir les paroles de chacun. On y admire son talent à la musique, ce que personne n'apprécie de là où il vient. Et puis, pour tout avouer, il n'y a pas de meilleur endroit pour mettre à nu ses terribles desseins ...
► Vérité ou fantasme du complot ? Si je vous disais que son plus fidèle ami était prétendant officieux au trône, vous en penserez quoi ? Le complot, il le met en place avec Hector, le sert les yeux fermés car il sait qu'en échange, sa fidélité serait récompensé. Mais si un individu lambda se met à en parler, il s'en moque ouvertement et dit que ce n'est que racontars de précieuses en mal de ragots à se mettre sous la dent. Il faut protéger un secret car si tout le monde est au courant, ce ne serait plus un véritable secret, il fallait être logique. Alors, en pleine conversation il niait l'existence d'un tel complot, mais une fois en compagnie des siens, le jeune homme connaissait tous les plans, y réfléchissait longuement pour mettre des histoires en place et les présentait à Hector, complotait avec les siens avec une intense réflexion, après tout il était le chef lorsque le véritable n'était pas présent parmi eux. Autant dire qu'il prenait son rôle très à coeur, ne tolérait pas les critiques non constructives et voulait des gens vifs d'esprit, prêts à réagir. S'il s'écoutait, Cédric régirait la vie de chacun, contrôlerait leurs relations et indic' pour ne pas qu'une fuite s'échappe involontairement.
Il garde précieusement les lettres, les plans et divers messages qui ont un rapport avec le complot, il couche sur papier les histoires qu'il entend au sujet du quotidien du monarque, de ses proches et tout ce qui se révèlerait intéressant pour le futur Roi de France, le Comte aime se montrer prévoyant, on ne sait jamais, chaque information peut se révéler pratique en toute situation. Et il a un soutien de poids avec la Princesse de France, elle est non seulement une compagnie agréable entre ses bras mais elle était la meilleure espionne possible, au coeur même de la famille royale, on ne pouvait pas faire mieux !
Alors, non le complot n'est pas un fantasme. Le seul qu'il le soit, c'est que Cédric se voit en Capitaine-lieutenant des mousquetaires, réaliser un rêve que son père a tué dans l'oeuf. Ou alors ministre du futur-Roi, l'aider à gouverner. Et pourquoi pas les deux à la fois ? Hum, bonne idée !
► Plutôt colombe ou vipère ? A choisir, il est plus vipère ! Mais en faire un modèle de caricature serait légèrement exagéré. S'il aime parler sur les autres ? Oui, cela est toujours amusant mais il n'invente jamais rien, reprend toujours les histoires qu'il a entendu de la part d'autrui et qui sont les plus amusantes, ont le plus de chance d'amuser l'entourage et alimenter la conversation auprès des demoiselles pendues à ses lèvres, il aurait pu raconter ce qu'il voulait, elles lui auraient dit amen. Mais Cédric préfère écouter que de parler, cela est beaucoup plus intéressant. Car en plus d'emmagasiner des informations, il paraît comme un garçon attentif envers ses interlocuteurs (même si elles sont principalement féminines), ce qu'il fait de lui quelqu'un de confiance. Alors, on lui confie, en plus des rumeurs stupides, des confidences véritables dont il promet toujours de garder le secret … tout en croisant les doigts derrière le dos. Avec lui, mis à part ce que lui dit Hector, rien de reste confidentiel bien longtemps. Toutes les informations servent tôt ou tard, alors faites attention avant de lui dire quoi que ce soit !
« Plus bas la révérence, plus bas. »
► 'Ric ► 21 ► 4/7 environ ► Code bon (by Alex) ► ...
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 30.04.09 0:44 | |
| « Il était une fois ... »
3 janvier 1638 « Tu seras un homme, mon fils. »
Au pied des Pyrénées, dans un petit château non loin de la ville de Gan, une femme hurlait de douleur. Ses cheveux châtains clair collaient à son front en sueur, son visage se déformait sous la douleur et lorsqu'elle criait, on avait l'impression plus d'un assassinat qu'autre chose. Mais elle n'allait pas mourir, elle donnait la vie ! Quoique, à cette époque, cela allait souvent de pairs, en effet, la mère mourrait fréquemment en couche. Mais pas elle, Jeanne savait se montrer résistante, autant au niveau mental que physique. Pourtant elle ne payait pas de mine avec sa jolie taille gracile et ses jolies hanches, elle avait l'air d'une danseuse que digne de donner la vie. Son visage fin aux traits encore enfantins de ses vingt deux ans était si beau, avec deux émeraudes en guise d'yeux, de quoi faire tourner la tête à tout ces messieurs, surtout lorsqu'elle détachait sa longue chevelure et la laissait voler au vent. Elle aurait pu avoir n'importe quel prétendant le plus riche de par sa beauté et sa douceur. Il était totalement improbable qu'elle s'entiche de lui ! Oui, cet homme presque bourru, deux fois comme elle et qui profitait un peu trop de la vie. Il lui avait sauvée la vie, elle était tombée dans l'eau au cours d'une partie de cache cache dans la forêt non loin du domaine de son père. Elle avait trébuché sur une pierre à ne pas regarder devant elle et était tombée dans la rivière, elle s'était accrochée et attendait du secours. La chance voulut que des mousquetaires soient de passage non loin d'ici et c'était cet homme là qui l'avait vu et n'avait pas hésité à braver le courant pour la damoiselle en détresse, lui avait donné sa cape pour qu'elle n'attrape pas froid. La brave Jeanne, en guise de remerciement, offrit le couvert et logis à ces braves messieurs et son père fut plus qu'honoré d'avoir des gardes du Roi à sa table. Mais Isaac de Portau, dit Porthos par ses amis, avait un appétit d'ogre et la jolie demoiselle ne put s'empêcher de pouffer à plusieurs reprises, une complicité naquit entre eux sans qu'ils ne s'en rendent compte, les autres hommes se lançaient des regards amusés. Mais les missions royales n'attendirent pas, les quatre hommes durent reprendre la route. Jeanne se souviendrait toujours de ce regard triste que Isaac lui avait lancé avant de partir au galop. Porthos, de son côté, n'avait jamais oublié sa petite voix douce qui lui avait demandé s'il reviendrait la voir et qu'il avait simplement hoché de la tête. C'est ainsi qu'ils se revirent en toute amitié plusieurs fois avant une véritable cour et une demande en mariage. Le vicomte de Châtellerault n'hésita pas un seul instant, il était fier mousquetaire mais aussi noble, cela comptait énormément. Et voilà que ce bourru de Porthos avait à son bras cette douce demoiselle. Rapidement, il l'installa au départ à Paris, non loin du Louvre pour aller la voir régulièrement mais Jeanne venait de la campagne, ici elle n'avait aucun repère et se sentait perdue, incapable de se sentir heureuse la première année de leur mariage. La tristesse se lisait sur son visage mais elle n'osait en toucher mot, de peur de le décevoir. Ce fut un autre mousquetaire à qui elle se confiance à qui elle en parla. D'Artagnan n'était pas le meilleur homme pour se confier, il était très … gascon, une origine qu'on aimait à cette époque par cette droiture et cette obéissance. Mais voilà, elle l'appréciait comme un ami et se sentait à l'aise avec lui pour verser quelques larmes face à ce mousquetaire attendri face à cet enfant aussi jolie qu'une poupée. Mais ce qui dut n'être qu'une visite amicale se transforma rapidement. La détresse, la solitude, que sais-je, mais Jeanne eut l'audace d'embrasser l'ami de son propre époux, ce que l'homme ne repoussa pas, pourtant lui si fidèle à sa femme, si gentille et amie de Jeanne. Comme quoi parfois, l'inconscient poussait à faire de drôles de choses, peu importe qui l'on aime et à ce que l'on croit. Ils avaient beau aimé leur conjoint, cela n'empêcha pas l'adultère. L'unique pour elle, pour le reste de sa vie et elle ne se sentit pas mieux, son amant était parti pendant son sommeil, juste un petit mot d'excuse, bref mais qui voulait tout dire. Elle cacha le mot dans son carnet intime, lui-même caché. Son mari respectait sa vie privée et n'irait jamais fouillé dans les affaires de Jeanne. Quelques semaines plus tard, elle manqua de tomber dans les escaliers après un étourdissement, puis des nausées le matin, cela la poussa à consulter un médecin que son amie Marie-Béatrice lui avait conseillée. La nouvelle tomba rapidement : elle attendait un enfant ! Si la joie fut le sentiment premier, l'inquiétude prit le dessus : qui était le père ? Elle alla prier le ciel durant des heures pour que ce ne soit pas le fruit d'un adultère. Son ventre s'arrondit au fil des semaines mais cela la rongeait. Il lui fallait consulter à nouveau. Elle prétexta un mensonge pour que le médecin vienne à elle. Elle voulut savoir quand elle accoucherait, quel était son stade. Quel soulagement, elle était proche de l'accouchement, si cela aurait été l'enfant de Charles, cela aurait été repoussé car la jeune femme avait couché avec son mari avant sa mission, un mois auparavant. Un soulagement l'envahit, bien que ce ne soit pas une science exacte, elle s'accrochait à cet espoir.
Et la voilà aujourd'hui à donner naissance à la fruit d'un amour, et non d'une erreur de deux personnes dans un moment de solitude avec un homme qui n'était pas le sien. Ses amies se tenaient à côté de lui ainsi qu'une sage femme. Porthos ne se tenait pas près d'elle, il galopait sur le chemin. Car, dès qu'elle prit connaissance de sa grossesse, par crainte, elle s'exila sur les terres de son époux avant de se repentir. Puis enfin, un cri se fit entendre, les pleurs d'un bébé. Il était né, vivant et elle aussi. Un miracle du Seigneur ! Elle se mit à pleurer de bonheur alors qu'on le lavait et l'enveloppait avant de le tendre à sa mère. Un héritier, quel bonheur ! Elle l'accueillit avec joie entre ses bras et le couvrit de baisers amoureusement. L'heureux papa arriva dans la soirée, Jeanne avait fait une petite sieste puis l'avait attendu, l'enfant dormait paisiblement dans un berceau à côté de sa mère. Porthos, si fort, écrasa une petite larme en se penchant au dessus du petit être. C'est à cet instant qu'il eut un nom : Cédric Victor de Portau. Le père avait choisi Cédric car cela voulait dire chef de bataille, un certain Buckingham lui avait expliqué ce nom au cours d'une mission pour la reine Anne. Et Jeanne choisit Victor, victorieux en latin pour cette pieuse qui mettait ses espoirs dans ce petit être.
6 mai 1646 « Quand je serais grand, je serais mousquetaire ! »
Ah, l'enfance. L'insouciance, les rêves plein la tête, des idées à la pelle — surtout pour les bêtises — et quelques amis pour partager tout cela. Rien de mieux que l'amitié pour développer ses relations sociales et s'épanouir pour une meilleure vie future. Et ces garçons là, dans ce jardin, n'échappaient pas à la règle. Au nombre de trois, plus un trop jeune souvent fourré dans les jupes de sa mère, ils se plaisaient à se prendre pour leurs pères. Quand on est fils de mousquetaire, on est fier du paternel et on se plait à l'imiter. Alors quand un garçon rencontre d'autres enfant du même genre, tout va mieux dans le meilleur des mondes. Raoul, fils d'Athos, Cédric, fils de Porthos, et Alexandre, fils de d'Artagnan, rejouaient des histoires qu'ils entendaient lorsque leurs pères se voyaient dans la maison du quatrième serviteur de Louis XIII et d'Anne d'Autriche à présent, pour discuter et parfois se provoquer en duel pour un mot mal choisi. Heureusement qu'Aramis, seul sans enfant puisque tourné vers la religion, était le plus sage et arrivait à calmer les esprits bien. Cédric aimait les observer parfois avec ses jeunes amis, ils écoutaient les histoires comme breuvage du Seigneur et lorsqu'on les chassait pour discuter d'histoires de grandes personnes, ils prenaient leurs épées de bois et s'amusaient dans le jardin, ils tiraient au sort qui serait le méchant ou alors se battaient dans le vide, face à des ennemis imaginaires.
Et encore une fois, après une énième histoire de mousquetaire aux anecdotes très romanesques et remplis de combats à l'épée, de victoires glorieuses, on les pria d'aller jouer dehors. De quoi égayer leur imagination fertile. Et encore une fois, Cédric n'avait pas échappé à la règle sur son physique. De par sa blondeur et ses grands yeux bleus, Athos s'amusait de le comparer à son père bourru, Porthos n'ayant rien d'angélique avec son côté ventru, gros mangeur, brun aux yeux marrons et à la barbe bien fourni. Rien à voir donc ! D'ailleurs, parfois certains croyaient que l'enfant était de la même famille qu'Alexandre et Philippe, le petit dernier de Charles d'Artagnan qui n'était pas porté sur les histoires de capes et d'épées. Il était vrai que cela prêtait à confusion et les mères s'en amusaient, même si Jeanne de Portau essayait d'éviter ce sujet, bien trop tabou qu'elle essayait d'enfouir puisqu'elle ne voulait pas se remémorer cette unique tromperie et cette peur d'avoir conçu un enfant qui n'était pas de son mari dont elle avait juré fidélité. Elle avait arrêté d'en rougir, heureusement pour elle, préférait admirer son fils jouer avec ses amis. Il était en pleine santé, dégourdi, très intelligent et si vif, c'est tout ce qui comptait en fin de compte.
Pendant ce temps là, le garçon blond se battait en duel à l'épée de bois face à Raoul, à peine plus âge que lui. Il avait dix ans et savait déjà comment se battre, du moins face à un enfant car il mémorisait chaque geste de son père lorsque celui-ci s'entrainait ou lui apprenait déjà quelques techniques. Jeanne le trouvait encore jeune mais Cédric adorait cela, il savait se partager entre la lecture qu'il adorait et se avoir une épée entre ses mains. Alors, quand il pouvait démontrer sa dextérité, il n'hésitait pas un seul instant. Voilà comment il désarma en quelques minutes le fils d'Athos et le fit tomber à terre, l'arme factice sous la gorge.Cédric ; Ah, ah ! J'ai encore gagné, je suis le meilleur ! Raoul ; Je veux ma revanche ! Alexandre ; Hé, moi aussi je veux me battre ! Le plus jeune des trois ne démordait pas de courage, cela était plaisant de connaître des personnes aussi téméraires. Dommage que l'éloignement les empêchait de se voir si souvent puisque le gamin de Porthos vivait dans le domaine près des montagnes alors qu'il adorait les alentours de Paris, beaucoup plus attrayant et avec des gens de se trempe. Alors Cédric se plaça pour un combat avec le jeune d'Artagnan, bien plus difficile à battre mais tout de même vaincu au bout de longues minutes, lui aussi l'épée sous la gorge, un large sourire aux lèvres.
Cédric ; Tu devrais t'améliorer. Alexandre ; Je t'aurais un jour ! Mais avant que la conversation ne reprenne, Porthos applaudissait son fils vainqueur, tout fier et baragouinait de sa voix forte quelque chose à ses compagnons de combat. Le garçon n'entendait rien mais le ton fier de la voix paternel le fit sourire. Voilà ce qu'il voulait faire, devenir comme son père, c'est à dire Mousquetaire et avec une grand gloire. D'ailleurs, il le dit à haute voix.
Cédric ; Quand je serais grand, je serais un vaillant mousquetaire. Raoul ; Moi aussi ! Alexandre ; Et moi aussi. On sera une grande équipe.
Dernière édition par Cédric de Portau le 22.06.09 0:16, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 30.04.09 12:47 | |
| Pardon d'avance de poster ici car je ne pense pas en avoir le droit, mais l'historienne aimerait simplement attirer le regard de l'auteur de cette fiche en frîche (muhaha! ) sur le fait que Lourdes n'a dû attendre que Bernadette Soubirou et le XIXème siècle pour devenir la plaque tournante du commerce d'eau bénite qu'elle est aujourd'hui... La coïncidence est certes comique entre le lieu considéré aujourd'hui comme "saint" et Monsieur de Portau qui n'en mérite sans doute pas le titre, mais un peu anachronique... Lourdes n'avait de "saint" au XVIIème siècle que le fait d'être une étape, parmi tant d'autres, des nombreux chemins de Saint-Jacques de Compostelle: alors là oui, on peut parler potentiellement de pélerins, de commerce et de pélerinage à Lourdes... mais rien à voir avec une grotte, une Vierge, une bergère et des apparitions...^^ Voilà c'était un petit interlude "culture rébarbative", j'espère qu'il n'était pas mal venu! Il n'avait que pour but de ne pas laisser l'auteur s'égarer de "chemin"! Chers admins, effacez ce post quand vous voudrez!^^ PS: Autrement bienvenue quand même, je ne mord pas!^^ |
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 30.04.09 22:10 | |
| On en apprend tous les jours ! C'est toujours bon d'apprendre de nouvelles choses par des experts en la matière ___________ « Il était une fois ... suite »
19 avril 1659 « Tu brises tout, je te hais »
Il y a des rêves qui nous quittent pas, ceux qui nous tiennent au corps et où l'on s'acharne pour y arriver, peu importe les chemins, les obstacles en travers de la route. Tout est bon pour atteindre ce que l'on veut depuis toujours. Pour certains, c'est devenir riche, d'autres réussir un bon mariage avec le bon mari comme dans les histoires … Pour Cédric, c'était devenir Mousquetaire. Depuis sa toute petite enfance, avec ses amis, il voulait réussir. Malheureusement, deux grands obstacles se mettaient sur son chemin : tout d'abord sa mère, elle ne voulait pas le voir se battre, était contre la violence, préférait le voir prendre le chemin des lettres, de la culture et devenir un gentilhomme ; puis il y avait son père, qui connaissait mieux que quiconque ce milieu et refusait de voir son fils vivre aussi dangereusement, bien qu'entrer dans cette élite était une fierté. Mais à la réflexion, non, Porthos ne voulait pas que son fils suive ses traces. Ils n'avaient pas le même physique, la même corpulence. Plus les années ont passé et moins Cédric ressemblait à son paternel : de beaux cheveux blonds comme le blé, de grands yeux bleus pétillants de malice, une silhouette svelte bien que musclée par des balades à cheval, des combats à l'épée avec son père et la chasse, un fin limier, capable de traquer sa proie et ramener tout fier du gibier. Bien loin de son père dont le ventre ne cessait d'enfler, à croire qu'il attendait à son tour un enfant. Plusieurs fois, les conversations tournèrent court dès que le fils évoquait son rêve. Mais lui voulait y croire dur comme fer, ses deux amis d'enfance voulait tenter leur chance. Alexandre, après un mutisme du à la mort de sa mère, reprit du poil de la bête et voulut faire ses preuves. Raoul y était déjà, tout fier de son chapeau à plumes et des entrainements, ne se plaignait pas des tours de garde car il voulait tout faire pour réussir. Ses lettres donnaient envie à Cédric, le bon fils rêvant à l'inaccessible. Certaines nuits, il en rêvait tellement fort qu'il se réveillait debout sur son lit, en position d'attaquer sans épée à la main. Tiraillé entre être un bon fils ou un bon Mousquetaire, le jeune homme ne tint plus. A dix huit ans, il s'enfuit de Gan pour monter à Paris tenter sa chance. Grâce à son talent, son agilité et sa détermination, il passa brillamment tous les tests et eut enfin droit à tout ce qu'il rêvait. Peu importait les longues nuits à veiller sur un territoire désert, les tours de garde sous la chaleur écrasante et les lits de fortune dans des chambres où ils s'entassaient à plusieurs.
Pendant deux années, il avait réussi à ne pas être trouvé, à réussir sa vie. Une bonne recrue, du genre à accepter les missions même les plus barbantes, toujours à l'heure pour les entrainements du matin et très amical de surcroit. Il avait ses deux amis avec lui puisqu'Alexandre les avait rejoint. La vie était des plus parfaites … Jusqu'à ce jour là. Il dormait tranquillement sur son lit lorsque la porte s'ouvrit violemment et le jeune homme put voir son père, rouge de colère et se mit à hurler des choses incompréhensibles mais cela fit relever immédiatement le jeune mousquetaire de sa couche. Porthos ; Je t'avais dit de ne pas t'engager !! Tu t'enfuis comme un voleur pour risquer ta vie dans un métier qui n'est pas pour toi !! Tu vas rentrer à la maison !! Cédric ; Il n'en est pas question ! Je suis bien ici, je suis un excellent mousquetaire, je refuse de te suivre ! Porthos ; Ce n'est pas à toi de décider ! Tu as fait pleurer ta mère par ta fugue, j'ai remué ciel et terre pour te retrouver mais je n'aurais jamais pensé que tu m'aurais défié à ce point là !! De gré ou de force, tu reviens à Gan avec moi ! Cédric ; Non ! Le jeune homme tira son épée pour défier son propre père qui se mit à rire de façon tonitruante, il ressemblait plus à un ogre qu'à un homme à cet instant et sa grosse voix avait rameuté tous les mousquetaires qui regardaient du couloir. Porthos ; Tu veux te battre ? Très bien. Si tu gagnes, tu restes, sinon tu rentres avec moi. Et sans attendre père et fils entrèrent dans une guerre ouverte dans la chambre, continua dans le couloir avant de sortir enfin. Un spectacle en plein air pour tous les garçons venus voir une légende contre un des meilleurs d'entre eux. Cédric, dont l'agilité était le point fort par rapport à l'expérience de son père, en usait et savait gagné des points bien qu'il n'ait réussi à battre son père seulement une seule fois au cours de toute sa vie. Après un long combat de plus d'une vingtaine de minutes, le jeune homme ne réussissait pas à contrecarrer une des attaques et se retrouva désarmé. Humilié, il dut donc prendre ses affaires et rentrer avec son père. Traverser la France sans un mot, Cédric ruminait intérieurement et lui en voudrait à vie de cette acte, de ce rêve coupé en plein vol. D'ailleurs, il décida de montrer contre son père toute la haine et lui colla un pain des plus mémorables. Cédric ; Tu as tout brisé ! Tu brises tout, je te hais ! Et il s'enferma dans sa chambre. Ainsi naquit les prémices de son futur lui, sur les ruines d'un rêve brisé.
24 septembre 1662 « Je suis un être fidèle, si l'on ne me trahit pas »
Paris. La capitale ragoutante du Royaume de France, aux rues pavées et crottées, aux multiples mendiants mourant de faim, ces animaux errant manquant de se faire écraser par de riches carrosses sans scrupules. Il n'y faisait pas bon d'y traîner le soir car les brigands et autres désespérés prêts à tout pour manger pouvaient vous attaquer à chaque coin de rue. Et pourtant, des ombres capuchées déambulaient dans la ville pauvrement éclairée, juste assez pour deviner des silhouettes grandes se déplacer à une vitesse incroyable sans pour autant courir ni voler. Une d'entre elle traversait discètement le pont pour rejoindre l'Ile de la cité, où Notre Dame apparaissait au loin, majestueuse dans sa structure. Sans même y lancer un regard, la personne passa devant, longea l'Hôtel Dieu et tourna à droite dans une ruelle sordide, parfait pour un traquenard. D'ailleurs, cela ne manqua pas mais le voleur n'eut pas le temps de finir sa phrase de menace qu'il était déjà à terre, une épée sous la gorge.
Voleur; Pitié, ne me tuez pas Cédric ; Je n'irais pas salir ton épée pour toi, tu ne le mérites même. Et il l'enjamba pour poursuivre sa route. Oui, il s'agissait bien de Cédric, au visage caché par une capuche trop grande qui continua à marcher et pénétrer dans une taverne où un autre homme l'attendait. Les deux hommes se ressemblaient sans le vouloir : les yeux clairs, la chevelure blonde et courte, contre cette mode stupide des perruques, le regard fier et une belle prestance. Mais l'homme face à lui avait un terrifiant secret, confié il y a peu de temps. Hector de Valois, de son nom, n'avait qu'un banal titre de Duc d'une ancienne famille déchue du trône de France et donc ne payait pas de mine. Cédric fut un des rares à savoir la triste vérité : en face de lui se tenait le véritable Roi de France ! Marguerite de Valois, épouse de rejetée de Henri IV pour cause de stérilité, découvrit sa grossesse peu après son divorce. Trop tard, le monarque était déjà remarié à Marie de Médicis. Le père d'Hector aurait du régner à la place de Louis XIII ! Et Hector, à la place de Louis XIV ! Au départ, il ne l'avait pas cru mais toutes les preuves prouvaient bel et bien le contraire. Les bourbons sur le trône sont à leur insu, ou pas, des imposteurs ! Porthos, le père de Cédric, se retournerait dans sa tombe s'il l'apprenait. Oui l'homme bourru s'était éteint dans son sommeil, paisiblement. Un peu de tristesse envahit l'unique fils mais les deux hommes étaient en froid depuis l'humiliation au camp des mousquetaires. Et maintenant libre, il voyageait et menait la vie qu'il voulait, au détriment de sa pauvre mère. Mais revenons en au fait, Hector et Cédric face à face dans une taverne miteuse, dans un coin désert pour mieux parler.
Hector; As tu réfléchi à ma proposition ? Cédric ; D'abord je voudrais poser des termes à notre contrat. Hector; Je t'écoute. Cédric ; Je voudrais avoir la place que je mérite, celle de Lieutenant Capitaine des mousquetaires. Hector; C'est tout ? Je m'attendais à ce que tu vois plus loin ! Cédric ; Comme ? Hector; Premier conseiller, ministre … Cédric, vois les choses en grand ! Cédric ; Je pourrais cumuler ? Hector; Quand je serais Roi, tu auras tout ce que tu voudras. Cédric ; Alors j'accepte. Hector; Alors trinquons à notre collaboration.
Et voilà comment naquit une alliance pour qu'Hector monte sur le trône. Ils le savaient, cela ne serait pas évident mais, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire comme disait ce bon vieux Corneille. Cédric avait beaucoup de défauts mais il se montrait fidèle envers ceux qui lui tendaient une carotte sous le nez. De juteuses récompenses et le jeune homme serait prêt à tout pour se montrer digner de son rôle. Même à trahir les siens. Surtout à ça, tant que ne le trahit pas, lui.
Dernière édition par Cédric de Portau le 22.07.09 14:42, édité 2 fois |
| | | Alexandre D'Artagnan
ADMIN SEXY and he knows it !
► Âge : 29 ans
► Titre : Ancien Mousquetaire - En recherche d'emploi !
► Missives : 1763
► Date d'inscription : 24/09/2006
| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 24.05.09 12:46 | |
| Ah ce cher Ced' ! Bienvenue, officiellement déjà. Où es-tu pour ta fiche ? Souhaites-tu garder le personnage ou en prendre un autre ? Je vais te laisser 1 semaine pour donner signe de vie, mais après on devra supprimer le compte. ^^' |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 29.05.09 14:41 | |
| Je m'excuse mais oui, je reste ! |
| | | Philippe d'Orléans
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !Discours royal:
ADMIN TRAVESTIE Monsieur fait très Madame
► Âge : 27 ans
► Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
► Missives : 10014
► Date d'inscription : 03/01/2007
| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 30.05.09 18:40 | |
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| | | Philippe d'Orléans
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !Discours royal:
ADMIN TRAVESTIE Monsieur fait très Madame
► Âge : 27 ans
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 17.06.09 21:50 | |
| Bonsoir. Qu'en est il de ta fiche ? |
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 22.06.09 1:28 | |
| J'avance dans ma fiche, pardon du retard ! 12 décembre 1665 « Trahison ! J'en renie mon nom ... » Il est de ces soirées de solitude qu'on n'oublie pas. Au pied des Pyrénées, la neige faisait rage et ce n'était pas encore l'hiver mais le froid s'abattait sur ces montagnes, un déluge s'annonçait. Plus tôt dans la semaine, alors que le temps était plus clément, Cédric et quelques personnes assistèrent aux obsèques de Jeanne, sa mère. Depuis la mort de son mort, elle s'était renfermée et avait vu son fils changer, devenir moins avenant envers elle, plus dans ses pensées, toujours entre deux voyages ou à écrire des lettres. Elle avait vu ce petit être qu'elle aimait tant se transformer en monstre, si bien qu'il ne lui donnait que rarement de ses nouvelles. Une missive apportée à Paris lui annonça que sa mère se portait au plus mal. Il traversa le royaume pour venir à son chevet. Devenu un traître, un assassin, un complice d'un futur régicide, il n'en restait pas moins un fils, un garçon qui a toujours aimé sa mère et qu'il veilla jusqu'à son dernier souffle. Ses derniers mots furent « Fais attention à toi. » et sa main devint molle, ses paupières furent closes et sa vie s'envola. Le voilà orphelin. Des larmes coulèrent sur son visage et, épaulé par quelques conseillers toujours fidèles, ils organisèrent ses funérailles où il y resta droit comme un i, sans ciller ni rien durant la messe et l'enterrement.
Les jours passés dans le château sans âme furent difficile, le mauvais temps l'empêchait de repartir et il se retrouva coincé, à ranger les affaires de sa défunte mère pour passer le temps. A ranger, il trouva un journal, joliment écrit à la plume. Ses récits de ces derniers mois jusqu'à la veille de sa mort. Cédric se souvint qu'elle avait toujours aimé écrire et lut donc avec attention ces derniers mots. Lorsqu'elle l'évoqua, Jeanne n'avait que d'éloges pour son fils, ou presque.
Cédric vient enfin me voir. Il est malheureux d'attendre d'être alitée pour que son seul enfant accourt. Mais il a à faire, ses lettres me le répètent sans cesse. Ami d'un grand duc haut placé, cela est toujours mieux que passer ses journées à tourner en rond. Il est bien mieux à Versailles ou Paris qu'ici. Cédric est un garçon de la ville, son intelligence et sa culture lui ouvriront toutes les portes, tout comme son sourire et ses flatteries. Il a toujours su comment amadouer son entourage, j'en ai souvent fait les frais ! Je trouve qu'il a changé malgré tout. Je l'aimerais toujours, cela est certain, mais je ne serais bientôt plus là pour l'empêcher de se nuire. A Paris, les mauvaises rencontres sont si nombreuses. Je ne veux pas que mon bébé se laisse embarquer dans diverses affaires obscures, il en serait capable si le jeu valait la chandelle. » Sans jamais rien lui dire, Jeanne avait deviné comment était véritablement son fils. L'instinct maternel, sans aucun doute. S'il y en avait un, il y en avait d'autres alors le jeune homme entreprit de les chercher, de connaitre un peu mieux sa mère qu'il avait côtoyé toute sa vie sans rien savoir d'elle. Au bout de nombreuses heures, il les découvrit au fond d'une malle à double fond. Il y en avait des dizaines. De quoi faire de la lecture le temps que la neige cesse et qu'il puisse repartir.
Sa jeunesse, la rencontre avec son père, ses sentiments, leur union … Tout y était écrit comme un conte, Jeanne débordait d'amour, de naïveté et pourtant de réalisme. Elle considérait que Porthos et elle formaient un couple « hors norme et pourtant si complémentaire ». Il eut le sourire jusqu'à l'ouverture d'un journal où tomba un mot d'excuse d'une écriture inconnue et non signée. Qui pouvait bien s'excuser auprès de sa mère? La bonté incarnée, personne n'oserait lui faire de mal. Ce journal expliqua sa solitude à Paris, comment elle supportait l'absence de son mari. Jusqu'à ce récit où Jeanne expliquait qu'elle avait trompé son mari avec le propre ami de celui ci, Charles d'Artagnan. Il en eut un sursaut et le hoquet tant il ne s'y attendait pas. Sa mère a commis un adultère ! La suite fut encore plus scabreuse, elle était tombée enceinte ! S'il s'imagina fils de d'Artagnan, ce fut de courte durée puisque quelques pages plus tard, elle sut que non, il s'agissait de l'enfant de son mari. La rage l'envahit, ces quelques pages changèrent la vision qu'il avait de ses parents et tourna en rond dans sa chambre en hurlant, les maudissant de lui avoir gâché la vie et l'abandonner dans un château minable, aux rendements faibles et seul. Et en s'asseyant par terre, il avait sauté quelques livres pour en savoir plus sur son enfance. Les nom d'Alexandre et Philippe lui revinrent en mémoire. Et il y eut comme une étincelle de génie : il se souvenait à quel point il se ressemblait et les moqueries sur le fait qu'il ne ressemblait pas du tout à son père. Et si … ? Oh oui, une idée machiavélique lui traversa l'esprit et il ne pensa plus qu'à rentrer. Il partirait demain tiens, qu'importe le temps. Et c'est ce qu'il fit, malgré le vent et les quelques flocons, il repartit au galop rejoindre Paris. Avant, il fit un détour par la Gascogne, le duché de son faux père. Cédric pensait y retrouver Alexandre, son ami de toujours. Aussi horrible que ce soit, il se serait servi de son ami pour visiter les terres qui lui appartiendraient plus tard. La surprise fut de taille lorsqu'il y découvrit Philippe, l'autre d'Artagnan avec qui il n'avait pas autant d'affinités. La visite fut de courte durée, le garçon semblait mal en point et pas apte à l'écouter. Il fallait se mettre le jeune d'Artagnan dans la poche bien que ce ne soit pas gagner. Tant pis, il repartait vers Paris.
Il mit du temps à retrouver Charles, il n'était jamais chez lui, pas chez les mousquetaires, nul part. Le destin voulut qu'il tombe sur un Mousquetaire à une taverne, un certain Thibault de Treil, fils adoptif du Capitaine Lieutenant, en compagnie d'une prostituée. Il ne lui en fallut pas plus qu'un chantage naisse. Tout d'abord, il lui soutira l'information au sujet de Charles, plus tard, il verrait ce qu'il ferait de ce gamin … Quoiqu'il en soit, le jeune homme retrouva le vieux d'Artagnan dans un quartier de Paris, comme s'il attendait quelque chose à la tombée de la nuit. Cédric, dont les talents d'acteur semblaient innés, fit le surpris de le voir et entreprit une brève discussion avant d'aller dans le vif du sujet.
Cédric ; Je ne sais pas si vous le savez mais ma mère est décédée il y a peu de temps. Charles ; Je suis bien désolé pour toi, Jeanne était une femme exceptionnelle. Cédric ; Vous savez de quoi vous parler ... Charles ; Pardon ? Cédric ; Ma mère a toujours écrit des journaux et j'y ai découvert que vous avez eu une liaison ... Charles ; Et qu'est ce que ça peut te faire ? Tu ... Cédric ; (coupant la parole) Dont vous avez eu un enfant. Moi. Charles ; Tu divagues complètement mon pauvre garçon ! Cédric ; C'est écrit noir sur blanc ! Elle l'a toujours cachée mais son journal est une preuve. Et je n'ai jamais ressemblé à mon père, j'ai rencontré Philippe et nous nous ressemblons ! Regardez les preuves en face ! En guise de réponse, il eut le droit à une espèce de grognement et le regarda partir. Il jouait tellement bien la comédie et il fallait parfaire jusqu'au bout. En quelques jours de réflexion, il poussa le vice d'acheter un carnet et de réécrire le journal en imitant l'écriture de sa mère et y changer certains passages. Les authentiques étaient secrètement gardés dans son immeuble parisien qu'il avait acquit grâce au financement d'Hector pour l'installer à Paris. Si, en plus des promesses de son futur Roi, il pouvait avoir un duché, il n'allait certainement pas cracher dessus ! D'ailleurs, il nota dans un coin qu'il devait revoir Alexandre. Son ami d'enfance lui servirait certainement dans cet échiquier, entre un père rabat joie et un frère récalcitrant, il lui fallait un soutien. Et il en sourit en repensant à son plan. Et puis, s'il fallait supprimer l'un d'entre eux, il n'hésiterait pas. Lorsqu'Hector lui avait demandé de tuer son épouse devenue trop gênante, il s'était exécuté, avait fait croire qu'elle l'intéressait et l'avait étouffé dans son sommeil. Propre et net, personne n'avait jamais dit quoique ce soit. Alors, s'il le fallait, il ferait pareil à sa future famille.
7 mai 1666 « Tout sera stratagème au nom du Roi ! »
A force de patience et d'alliances, il était entré à Versailles, y faisait son petit trou et s'y plaisait parfaitement. Ses terres étaient entre les mains de personnes plus soucieuses que lui de l'avenir de Gan, il pouvait profiter de la richesse de son ami Hector pour jouer et s'habiller, ainsi que meubler son immeuble parisien. Mais il profitait aussi des demoiselles, les goûtait sans compter grâce à son charme et sa culture. Un véritable homme de Cour, il savait s'introduire dans tous les cercles, parler de tous les sujets et même rajouter une boutade. Et cela charmait les femmes. Il avait même réussi à avoir la plus belle, une reine. Non pas la Reine de France, mais le Reine de Versailles, Henriette d'Angleterre, femme du Duc d'Orléans et princesse de France. Une précieuse, intelligente et pas si fragile que son teint pâle peut suggérer. Il avait réussi à l'approcher lors d'un bal et l'avait même inviter à danser, ce qu'elle avait refusé pour commencer mais, persistant, elle avait consentit à une danse. Il n'avait que quelques minutes pour convaincre cette jolie femme. Il y eut un jeu entre eux, entre chaud et froid, tantôt je te veux, tantôt je te veux plus. Et finalement devenir amants quand tous deux tombèrent les armes. Et si la discrétion était de mise, Henriette décrétait rentrer à Saint Cloud ou aux Tuileries et faisait un arrêt chez Cédric pour quelques étreintes passionnées. C'est ainsi qu'elle découvrit des lettres suspectes mais ne dit rien. Elle l'observait sous un autre angle et lorsqu'elle le vit remettre une lettre à un mousquetaire, elle s'interrogea davantage. Quelques nuits plus tard, quand Cédric dormait, Henriette avait découvert le complot qui se tramait. Le jeune homme l'avait surprise et eut, un court instant, l'obligation de l'éliminer pour faire taire toute rumeur. Mais la jeune femme fut de son côté, une mine d'informations. Une liaison contre tout ce qui pouvait servir au complot. Et aussi un autre service : placer la fiancée de Cédric dans les dames de Madame pour jouer les paravents. Machiavélique jusqu'au bout, il ne recule devant rien pour y arriver. Cela en vaudra la peine, il le sait ...
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 22.07.09 16:23 | |
| Pardon du retard mais je pense avoir fini ... |
| | | Alexandre D'Artagnan
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 22.07.09 21:52 | |
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| | | Invité
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 22.07.09 22:35 | |
| Je suis fier d'avoir fait un si bon méchant Merci en tout cas pour la validation et j'espère qu'on fera un topic ensemble ! |
| | | Alexandre D'Artagnan
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 22.07.09 23:42 | |
| - Cédric de Portau a écrit:
- Je suis fier d'avoir fait un si bon méchant
Merci en tout cas pour la validation et j'espère qu'on fera un topic ensemble ! Évidemment !!! Et avec grand plaisir ! Par contre, si tu peu éventuellement l'ouvrir. ^^ Dans ma chronologie il se déroulerait avant qu'Alexandre ne vienne voir Philippe en Gascogne. Donc Cédric ne doit pas dire à Alexandre qu'il a vu son frère dans le Duché. |
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 22.07.09 23:52 | |
| Ouais pas de soucis, je le commencerais ... heu ... très vite :mdr: J'ai carte blanche pour le lieu ? |
| | | Alexandre D'Artagnan
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 23.07.09 0:03 | |
| Oui. |
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| Sujet: Re: J'ai décidé de servir le Mal pour la rédemption de mon âme -- C. de Portau 23.07.09 0:28 | |
| Je te tiendrais au courant quand je l'aurais fait |
| | | Alexandre D'Artagnan
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