« Il était une fois ... »
Le 17 novembre 1640, à Portsmouth une manifestation hors du commun éveilla la curiosité des passants et des notables de la ville. Un navire transportant des conjurés allait toucher terre. A l’intérieur se trouvaient des exilés français envoyés en Angleterre par le Roi Louis XIII. Leur crime : Avoir conspiré avec l'ennemi d'outre manche. Cette journée restera dans les mémoires, non seulement pour la politique mais aussi pour l'amour.
C'est en effet là, que va débuter une sublime histoire qui bouleversa quantité de choses. Lorsque le vaisseau jeta enfin l'ancre, les passagers descendent menottés, sales et épuisés. Parmi eux, une jeune femme blonde aux yeux amandes, qui croisent bientôt ceux d'un grand seigneur d'Angleterre. Harry of Leeds. C'est aussitôt le coup de foudre. Pourtant, tout les sépare, leur civilisation, leurs coutumes, et surtout leur religion...Tout de suite, le Comte sort ses deniers et réclame au Comte d’Hampshire qu’on lui attribue certains des prisonniers, car il manque parait-il soudain de personnel et cette jeune femme serait sans doute une bonne professeur de français, pour sa soeur cadette. Ayant une dette envers Harry, le notable accepte après quelques réticences.
Louise de Maridor ne sera pas longtemps une « domestique ». Deux jours seulement après son arrivée au château de Leeds, ils décident de se marier. Bien entendu, il s'agira d'un mariage secret, la famille désapprouvant comme on peut s'y attendre cette union qu'elle jugeait d'avance indigne, entre des ennemis de toujours : La France et l’Angleterre, surtout après les actions de Richelieu et le siège de la Rochelle qui restaient dans toutes les mémoires.
Le lendemain des noces, ils annoncent pourtant la nouvelle aux parents de Harry. Inutile de préciser que la stupeur fut grande ainsi que le mécontentement, on parle de déshériter, de renier. La dispute se fait tellement sanglante, qu'on ordonne le mutisme sur ce mariage. Choisir entre ceux qui nous ont donné la vie, et celle à qui on la donne n'est pas facile, le pacte est donc scellé. Le temps passe, et on tente de se supporter les uns et les autres, mais bientôt Louise tombe enceinte.
L’accouchement se passe mal, pourtant Louise survivra. Il s’agit d’une fille née le 23 octobre 1641. On la nomme Amy en souvenir d’une ancêtre de son père. Cette naissance synonyme de joie habituellement va devenir un cauchemar. Le père d’Harry of Leeds refusant que la fille d’une française exilée pour trahison soit l’héritière de ses terres, décide cette fois-ci de passer aux actes. Il n’attribue plus aucune rente à son fils, le déshérite et le renie publiquement. Il va sans dire qu’Amy n’est pas reconnue par la famille qui la considère comme une simple bâtarde ! Le scandale est énorme! Un procès de grande envergure est lancé devant le Parlement et durera plus de huit longues années. Dans cette atmosphère de pauvreté et de rancœur, la petite Amy grandit bien souvent seule … Elle pleure sur le bonheur passé de sa famille et se rend même responsable des malheurs de sa famille. Cette partie douloureuse de sa vie la marquera à jamais, et son caractère qui sera un temps de sa vie vénal, en découlera.
Trois ans plus tard, Louise est à nouveau enceinte. Il s’agira là encore d’une fille, Mary qui survivra à sa mère bien qu’handicapée suite aux difficultés liées à sa naissance... Mary naîtra le 17 septembre 1645. Louise de Maridor ancienne Demoiselle d’honneur de Marguerite de Lorraine et d’Orléans et dont le seul crime fut d’être prise dans un tourbillon de complots auxquels elle ne comprenait rien, meurt lors de son second accouchement comme tant de femmes à cette époque. Cependant tout bas le mot poison fait bientôt son apparation. La famille de Harry se serait vengée. De ce jour, drame qui traumatisera Amy, le Parlement favorable tout d’abord envers le vieux Comte de Leeds, qui ne tardera pas à rejoindre également la tombe, change d’avis et donne raison à son fils. Le nouveau Comte of Leeds rompt tout lien avec de sa vile parenté, les fait même saisir pour meurtre sur la personne de son épouse et proclame ses filles légitimes héritières de ses biens et terres ! A neuf ans, Amy est enfin quelqu’un et porte un nom qu’on lui avait toujours refusé !
Les enfants grandissent et s'épanouissent sous les yeux d'un père à nouveau riche et comblé qui n'avaient plus qu'elles au monde. Amy, ressemblant étrangement à sa mère se révèle être bien vite sa préférée. Hélas, il était dit que le bonheur n’avait pas sa place dans la famille, le mariage qu'il avait fait ne plaisait pas encore, bien des lords l'insultaient encore de déshonneurs, et lui répondait sur le terrain. Il gagna ainsi vingt sept duels, le vingt huitième faillit lui être fatal. Il resta plusieurs mois plongé dans un profond coma. Amy allait sur ses 19 ans et devenait « régente » de ses terres. Dès lors si elle devenait orpheline, que pouvait-elle faire? Elle alla plaider sa cause à un Charles II tout juste couronné, lui rappelant la fidélité de sa famille lors du gouvernement de Cromwell qu'ils n'ont jamais accepté.
Celui-ci ému et désireux de venir en aide à cette noble jeune fille, lui proposa un mariage alors un mariage avec Brandon of Kent plus âgé qu’elle d’une dizaine d’années. Mais elle ne possédait que deux points communs avec lui : Son antipathie envers Whitney of Kent qui ne lui paraissait pas du tout claire, et son don pour le sang froid. Bien que cet homme dégage un certain charme et mystère, bien qu’il soit auréolé de gloire après avoir aidé le Roi Charles à débarquer au pays elle n’était pas intéressée du tout par l’idée d’une union. Elle entreprend donc une correspondance privée avec lui, pour que le mariage échoue. La jeune fille se souvient encore des longs moments passés à imaginer avec lui tous les subterfuges possibles pour ne pas se marier. Lorsqu’elle le rencontre c’est également pour comploter et ça les amuse de démanteler ce projet. Ils trouvent enfin une raison les arrangeant tous les deux et qui ne mette pas en péril leur réputation. Lorsque le Roi accepte que cette histoire n'est pas lieu, ils sont étrangement heureux et ils s'amusent encore tellement de cette histoire que finalement ce mariage avorté les lie en quelque sorte, s’ils ne seront jamais amoureux ni époux, ils deviennent bons amis. Depuis peu, elle le croise à nouveau à Versailles et ils se donnent parfois rendez vous pour se remémorer ses bons souvenirs qui durèrent des mois entiers et qui restent sans doute les meilleurs de son adolescence. Sans cette occupation elle aurait plongé dans la dépression c’est certain, avec son père mourant.
C’est également à cette période qu’elle rencontre celle qui reste une de ses seules et vraies amies : Evangéline de Comborn. Toutes les deux font connaissance à White Hall. Evangéline est alors invitée avec la délégation française amenant des présents richissimes de la part de Louis XIV à son cousin Charles II, c’est au cours de cette fête que ce dernier sera séduit par Louise de Kéroual qui deviendra sa favorite. Tout rapproche les deux femmes, leur goût pour les énigmes, pour les complots, pour les secrets. Elles ont à ce sujet, des conversations tout en sous entendus qui les rapprocheront plus que jamais. Chacune se voyant à la mesure de l’autre et cela leur plait. C’est ce qu’il manquait à Amy. Une personne de sa trempe, qui la comprenne, lui ressemble et qui ne la considére pas automatiquement comme une ennemie. En somme elles se complètent sans se faire de l’ombre. Les jours et les semaines passent et elles prennent autant de joie à se retrouver si bien qu'au moment de leur séparation, Amy les larmes aux yeux promet à Evangéline de la retrouver très vite à la Cour de Versailles qu’elle comptait bien découvrir.
Ne disait-on pas que Versailles était le plus beau palais du monde ? Unique en son genre ? Avec à sa tête, ce Roi Soleil que l’on disait jeune, élégant et séduisant. Il faut bien dire ce qui est, Amy subjuguée par l’ascension de Louise de Kéroual rêvait et voyant sa propre beauté s’épanouissant chaque jour davantage elle ne désespérait pas d’un jour peut-être le séduire.
Mais ses problèmes la rattrapèrent bien vite , Charles II lui proposa alors d’épouser un autre homme : le fils du gouverneur de Philadelphie. Amy commença à penser qu’elle avait commis une grave erreur en réclamant l’aide au Roi, elle ne comprenait pas l’intérêt de tous ses projets de mariage ? Mais avec son père toujours entre la vie et la mort, avec une sœur handicapée, elle se rendit à la raison et accepta de guerre lasse de faire le voyage. 19 ans c'est bien jeune pour être privée de famille, et il s'agissait d'une chance. Peut-être la seule... Un portrait d’elle fut donc fait pour être envoyé au dit promis qu’il voulait apparemment jugé de la valeur de sa fiancée. Amy se sentit humiliée, c’était presque du marchandage avant de l’acheter comme un vulgaire morceau de viande. Depuis cette époque là elle développa un égo certain et une fierté sans limites. Elle se jura bien de se venger de la gente masculine qui considérait les femmes comme des objets de plaisir.
Aux alentours de Philadelphie, un violent orage les obligea à s'arrêter et à demander refuge pour la nuit, étrangères et anglaises on leur refusa l’hospitalité à toutes les portes. Ce jour là, la malchance frappait encore une fois et la jeune fille crut bien mourir frigorifiée dans le carosse qui prenait l’eau comme une éponge! Ce n’est pas tout, le fils du gouverneur pourtant alerté par le mauvais temps et courant au secours d’Amy, fit en les aidant à regagner Philadelphie une mauvaise chute de cheval et se trouva vite au plus mal. Il décéda le second jour, le portrait de la belle entre ses mains grâce auquel il était tombé amoureux. Fils unique, le gouverneur ne s'en remit pas et chérissant les enfants, supplia celle qui devait devenir sa belle-fille d'accepter à présent d'être considérée comme sa fille. Amy n'eut pas le cœur de refuser à ce pauvre homme, et c'est ainsi qu'elle obtint sa protection et ses bonnes grâces pendant un an. Le gouverneur la fera assez vite sortir en public et elle rencontrera bien des hommes, dont elle fit battre le cœur, en leur prenant tout et en leur donnant rien ou peu et surtout pas sa virginité.
Bientôt l’Angleterre revint dans ses souvenirs. Des nouvelles de son père lui parvinrent. Après presque 2 ans il venait de s’éveiller de son comas et réclamait le retour de sa fille. A présent installé sur les anciennes terres de son épouse, comme un pèlerinage après avoir frôlé la mort, il se remettait lentement. C’est donc à Maridor près de Blois qu’elle le rejoint directement. Sitôt arrivée, elle fut présentée officiellement à la Cour de France. Louis XIV venait de fournir la lettre patente autorisant leur séjour sur le sol français.
Rencontré lors de son premier bal, le premier ministre Colbert avec qui elle a toujours de bonnes relations, lui offrit une place dans la maison de la Duchesse d’Orléans, comme l’avait été jadis sa pauvre mère. Dans le même temps, le Roi Charles II admirant son intelligence et ses capacités la nomma ambassadrice en France, en son nom ainsi que Duchesse de Wyatt. Elle quitta donc bien vite le service de la Duchesse pour s’adonner entièrement à son devoir d’ambassadrice. Elle rencontra le Roi Soleil de ses rêves au cours d’une leçon de piano forte qui vira au drame lorsqu’ils aperçurent une bombe dans la même pièce. Cet évènement marqua le début d’une relation forte entre eux. Elle voulut le séduire mais elle se prit à son propre piège et ce fut elle qui fut totalement conquise. Bientôt comblée de joie plus que de bijoux ou de robes, Amy fit une croix sur le mariage. Ça serait Louis ou personne, hélas elle ne se faisait pas d’illusions, surtout dans son état actuel elle devrait bientôt choisir entre deux grands sacrifices. Puis Louis avait une Reine à ses côtés. Malgré cet amour et cette union impossible, qu’importait elle était et elle est toujours la Reine de son cœur.
Pourtant cela n’a pas été toujours facile entre eux, elle a dû lui avouer ses intentions malsaines qu’il lui a pardonnées, elle a supporté l’attitude désolante de son père, qui ressemble désormais à celle de son grand père, elle fut enlevée à son amour et dut regagner l’ Angleterre, et revivre l’humiliation d’être reniée par celui qui avait tout fait pour la faire reconnaître. Se battant contre vents et marées, se mêlant aux pires ruses elle se soustrait à la surveillance d’Harry of Leeds et revient en France avec presque rien. Il est certain qu’elle a prouvé son amour à Louis XIV, qui est devenu son soleil, son Dieu, l’homme dont elle ne peut se passer. S’il la quittait, elle sait qu’elle en mourrait. Bien qu’elle regrette qu’il soit actuellement fort occupé par les affaires du royaume, Amy accepte avec résignation et calme cette situation et ne lui fait aucun reproche. Elle reçoit ses cadeaux avec plaisir, pourtant rien ne lui ferait plus de joie que sa seule compagnie.
Outre Evangéline qu’elle a retrouvé avec joie et comme promis à Versailles et même si elles se croisent que peu depuis la présentation officielle où celle-ci a tenu le rôle de sa Marraine, Amy a fait la connaissance de deux autres amis mais également d’une ennemie. Mathias de Sandras et Magrot Goutelin sont ses deux soutiens. Le premier est lieutenant des mousquetaires à la prestance certaine, avec qui elle adore converser. Il n’est pas le militaire de base, il possède une culture qu’elle apprécie. Ils se sont croisés pour la première fois en 1662, il y a quatre années de cela, en pleine nuit tandis qu'elle se promenait dans les jardins du château. Un bandit de grand chemin la voyant seule et vulnérable s'était mis en tête de la voler et surtout de la violer. Fort heureusement Monsieur de Sandras était intervenu et avait tué le scélérat d'une balle dans la tête. Malgré ce souvenir traumatisant qui lui causa plus de peur que de mal , si on fait abstraction de sa foulure à la cheville, elle revit bientôt Mathias, fit plus ample connaissance avec lui et se ils trouvèrent beaucoup de points communs, dont un goût similaire pour l'art de tenir une épée qu'il lui enseigna.
Hélas celui-ci occupé souvent par ses tâches de commandant de la garnison ne peut pas forcément se promener avec elle, aussi ont-ils entamé une correspondance qu’ils entretiennent encore aujourd’hui plus que jamais. Plusieurs courriers par jour partent à tous moments de la journée, il est tout un réconfort dans ce monde de complots, elle sait qu’elle peut compter sur lui à tout moment. Amy est fière d’être sous la protection d’un tel homme, courageux et robuste dont le mérite n’est plus à prouver. Elle pense avoir trouvé en lui le grand frère qu’elle n’a jamais eu et le père qu’elle a perdu. A ceux qui lui font remarquer que le charmant lieutenant ne la regarde pas forcément avec les yeux de l’amitié, elle leur rit au nez. Pourquoi l’amitié entre un homme et une femme n’existerait-elle pas ? Evidemment à Versailles, lieu de la luxure cela est impensable et pourtant ... D’ailleurs pour contrer les ragots qui auraient pu attiser à tort la jalousie du Roi, elle a mis au courant de cette correspondance assidue et de leurs rapports. Elle joue une totale transparence à son égard. Si Louis XIV est son héros, Mathias est sans aucun doute son ange gardien.
Si elle est sous la protection de Monsieur de Sandras, Magrot Goutelin est sa protégée à elle, Amy a été émue par cette jeune fille malmenée par la marquise de Montespan, qui est devenue à la Cour son ennemie jurée. Elle sait très bien que celle-ci veut lui voler le Roi et même si Amy fait confiance à Louis XIV, elle s’attend à tout de la part de cette vénale personne. En particulier de tenter de blesser cette pauvre jeune servante par tous les moyens, bravades, moqueries ou peut-être même coups qui sait. Aussi un jour rabrouée et humiliée en plein salon par la marquise, la servante s'enfuit dans les jardins en larmes. Amy vit sa détresse et l'interrogea, elle décida alors de la prendre sous son aile et veut absolument que Magrot soit à son unique service pour empêcher la Athénaïs de lui faire encore du mal. Magrot ne peut pas se défendre contre les grands du royaume, tandis qu'Amy le peut. Elle entretient avec la jeune domestique une relation de sœurs de cœur, il est vrai que Mary lui manque depuis qu'elle se trouve à Versailles, alors elle a reporté son affection sur Magrot. D’ailleurs Amy est allée jusqu’à assister au mariage de Magrot, lui a offert mille et un présents dont sa robe de mariée. Amy heureuse de voir enfin un mariage français et catholique a mis un point d’honneur à ce que tout soit réussi dans le moindre détail. Puisqu’elle ne peut pas se marier elle-même, ce mariage en tout cas n'a pas été raté, c'est le moins qu'on puisse dire. Pour une servante la cérémonie se trouva être somptueuse et la joie d’Amy fut immense. Depuis ce jour, elle voit moins Magrot qui a désormais sa vie conjugale à mener mais elles se retrouvent parfois et ce avec grand plaisir.
Cependant malgré tous ses supports moraux, la Comtesse of Leeds est en proie à toutes les jalousies, à toutes les bassesses menées par celle qu’elle nomme la Athénaïs et se sent plus seule que jamais. L'ancienne Mademoiselle de Rochechouart Mortemart, récemment installée à la Cour invente tous les stratagèmes pour lui voler sa place dans le coeur de Louis XIV, Amy connait tout à fait le danger qu'elle représente depuis leur rencontre dans le salon de Mars. Le regard de sa rivale a été sur ce fait très explicite, elles se sont détestées dès la première seconde. Mais à vénale, vénale moitié, la marquise ne savait pas à quelle trempe de femmes elle allait se frotter et même se piquer. Si Athénaïs peut être guêpe, Amy peut devenir frelon. Tous les stratagèmes sont aussi bons pour la comtesse of Leeds pour la supplanter et la faire disparaître définitivement de la Cour. Entre les deux femmes c'est une guerre froide qui a commencé depuis plusieurs mois et elle s'annonce terrible. Mais pour mener de front cette bataille, elle aurait besoin plus que jamais de l'affection du Roi qui a fait d'elle sa favorite officielle, mais également Duchesse de Guyenne, et qui lui manque terriblement. Cela fait des semaines qu'elle ne l'a pas vu, la solitude, la nostalgie et l'ennui la gagnent plus que jamais. Elle s'occupe en se métamorphosant en mécène avisée, offre des subventions à Lully ou à Molière pour leur pièces ou leurs opéra, encourage l'art en recevant Mansart ou le Nôtre. Mais c’est encore seule qu’elle entame cette année de 1666 et qu'elle sait qu'elle est enceinte désormais de trois semaines - un mois ... Elle ne sait comment le lui apprendre, considéra t-il cet enfant comme un bâtard dont il ne voudra jamais entendre parler, surtout que les enfants que lui donne la Reine meurent tous en bas âge, ou l'aimera t-il au contraire plus, car ce sera le fruit de leur amour ?