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 François de Froulay

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MessageSujet: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime22.02.10 21:47

François De Froulay
_______ ft. Andrew Cooper
François de Froulay 26439258

► 25 ans
► Mousquetaire du Roi; Maréchal des Logis.
► Français
► En couple


« Il était une fois ... »


Il était soldat du roi. L'élite des épéistes, une des lames les plus fines du Royaume. Sa lame dansait sous le soleil matinal, il enchainait parades et coup de taille, virevoltant avec agilité avant de porter le coup final à son adversaire.
Cessez cela, François de Froulay.
Cette voix. Faisant volte-face, il se retrouva nez à nez avec Baptiste de Froulay qui le toisait de toute sa hauteur. Pliant sous le ton inflexible de son père, le jeune François finit par baisser les yeux. Sans un mot, il déposa la rapière au sol, légèrement étonné de ne pas récolter de claque cinglante sur le haut du crâne. A peine plus grand que la lame qu'il venait de lâcher, le petit garçon avait toute l'étoffe d'un bretteur. Le physique svelte et agile de l'escrimeur né et une détermination déjà fort présente au fond de ses yeux clairs. François fixa un instant ses pieds crottés avant de relever le regard vers son père, une lueur de défi habitant ses prunelles. Sans doute espérait-il un quelconque retour, une approbation, une remontrance ? Qui peut savoir. Malgré cette attitude légèrement mutine qu'il pouvait adopter de temps à autres, simplement pour provoquer quelques regards assassins, François n'avait rien d'une terreur. Pourtant fort espiègle et taquin du haut de ses cinq printemps, ce n'était pas le tempérament guerrier qui se reflétait le plus sur son visage encore poupin. Non. Au fond de ses yeux azurs planait une infinie gentillesse, une loyauté à toute épreuve. Chose rare pour un garçonnet de son âge. Baptiste posa un regard bienveillant sur son jeune héritier. François avait une certaine affection pour la provocation et la désobéissance mais ses réactions face à l'autorité semblaient toujours réfléchies. Parfois mal réfléchies, cela dit. Mais au moins, il réfléchissait. Le ton de Mr de Froulay s'adoucit légèrement.
Veillez à tout remettre en place en rentrant. Et nettoyez donc vos souliers, vous êtes ridicule.
François s'efforça de ne pas lever les yeux vers le ciel, de ne pas déplaire à son père. Il s'inclina et s'éloigna en direction de la grande batisse, non sans avoir soigneusement essuyé ses pieds au préalable.
Le petit français était de ses garçons qui ne se laissaient pas facilement démonter et défiaient allègrement le pouvoir par quelques traits d'esprits. Tant que le pouvoir n'était pas la figure paternelle tant admirée. Habituellement lucide, il avait cependant un amour profond pour son père -tout comme pour sa mère d'ailleurs- et se pliait sans rechigner à ses requêtes. Voilà pourquoi il n'avait rien dit. Voilà pourquoi, stoïque, il avait simplement tourné les talons sans un mot.
François avait Cinq ans. Une grande innocence et pourtant l'étoffe d'un soldat. Et il était docile, parfois, ce petit François.
——————————————
Je ne comprends tout de même pas, Constance. s'exclama le garçonnet avec abattement, une moue enfantine ornant ses lèvres.
Mr François, vous comprendrez plus tard. Les damoiselles sont compliquées, voyez vous ? lui répondit calmement la jeune domestique.
Cela, je le sais bien. Elodie est compliquée. fit il en haussant simplement les épaules
Elodie a tout juste quatre ans.
Ha.
Un soupir s'échappa des lèvres de François. Il porta une main mélancolique à sa joue enflammée et douloureuse. Il n'avait fait qu'être galant. Et voilà ce qu'il avait récolté. Ses yeux bleus voguèrent vers Elodie qui semblait presque fomenter une quelconque bêtise. Un sourire éclaira le visage de l'héritier de Froulay. Il espérait simplement que sa soeur ne devienne pas une précieuse. Ce serait trop... bête. François laissa son regard s'étendre sur le grand salon puis se poser sur Constance. La jolie Constance.
Comment fait-on, Constance ? se décida-t-il à demander au bout de quelques instants, un lueur interrogatrice illuminant ses prunelles.
François aimait bien Constance. Peut-être même plus que bien. Ho, elle était si jolie dans sa robe en dentelle. Et puis elle sentait bon. Un mélange de thym et de romarin. Parfois, elle souriait en le regardant, retenait un rire délicieux. Et lui, il esquissait un sourire stupide. Perché sur la table, François pouvait plonger pleinement ses yeux sans ceux de la domestique sans avoir l'impression d'avoir affaire à une géante dont il regarderait les dessous de jupe. Elle lui tenait la main tandis qu'il se massait la joue de l'autre, un incroyable sourire amusé ornant ses lèvres.
Vous n'avez que huit ans. finit-elle par répondre.
L'héritier de Froulay se contenta d'un faible haussement d'épaules. Qu'importe. Cela n'avait pas d'importance, l'âge. Il avait commencé à s'entraîner aux arts de l'escrime en compagnie de son père. S'il pouvait porter une épée à son côté, il pourrait bien s'intéresser aux jeunes filles.
Mais qu'avez-vous bien pu lui dire pour qu'elle se fâche ainsi, cette damoiselle ? N'êtes-vous pas un gentilhomme ?
Je le suis. C'est une question d'éducation. répondit le garçon, soulignant le caractère indéniable de sa bonne éducation. Néanmoins, cette demoiselle avait l'air fort dispersée. Et fort vaniteuse. En bon gentleman, je l'ai prévenue qu'il ne fallait point vivre de chimères.
Il marqua une légère pose, son regard toujours accroché à celui de Constance. Cette dernière haussa un sourcil curieux pour l'encourager à poursuivre.
J'ai également précisé qu'elle ne serait jamais aussi belle que vous, Mademoiselle Constance. conclut-il, comme s'il s'agissait d'une évidence.
Un silence gêné s'installa entre le noble et la domestique. Elle hocha brièvement la tête, compréhensive. François avait toujours été gentil, prévenant, mais parfois terriblement maladroit. Il avait fait du chemin, depuis que son père l'avait attrapé dans le parc, son épée à la main, jouant au soldat du roi. Le petit garçon qui semblait réfléchir chaque geste, chaque phrase semblait avoir été englouti par un petit garçon certes toujours aussi ravissant mais quelque peu... malhabile.
Votre franchise pourrait vous jouer quelques fâcheux tours, Mr François. Constata la domestique non sans un sourire amusé.
Allons bon. Le garçon fronça les sourcils. Ce n'était pas drôle, estimait-il. Mais comment en vouloir à Constance ? Elle était... Hum. Inaccessible, très certainement. D'une part par leur différence d'âge flagrante, d'autre part de par leurs positions sociales incompatibles. Fidèle et loyal, il n'irait jamais à l'encontre de son rang.
François avait huit ans et quelques rêves encore. Du haut de son mètre vingt, il avait déjà réalisé tout le poids qui pesait sur ses épaules. Protocole, amour, diplomatie.
——————————————
Je serais le général. Et tu serais un simple soldat. ordonna le jeune de Froulay d'un air autoritaire, l'index levé en direction d'Elodie, comme un père grondant une petite fille pour un caprice ridicule.
Il avait retrouvé l'uniforme de son père, jadis officier reconnu dans l'armée du roi et s'en était vêtu avec empressement avant de coiffer sa jeune soeur d'un képi bleu et de déambuler dans le parc au garde à vous. En dépit du fait qu'il ait dû retrousser trois fois manches et bas de pantalon pour enfin apercevoir ses membres, François constatait qu'il avait fière allure, vêtu de la sorte. Quant à Elodie... Disons que cela lui allait presque mieux qu'une ridicule robe bouffante comme certaines aimaient à les porter. Le petit garçon n'avait rien contre la mode, il trouvait même, malgré ses neuf ans, qu'elle avait une certaine utilité et rendait les damoiselles de son âge plutôt jolies selon les cas. Dans son dos, tandis qu'il prenaient quelques poses guerrières en faisant mine de prendre pour fleuret une branche, Elodie laissa échapper un soupir disgracieux.
C'est mon tour, François ! fit la petite fille, une moue boudeuse s'affichant sur son visage enfantin.
François voulu répliquer, lui dire que ce n'était pas une tenue pour une dame. Mais était-ce bien la peine de lui dire ? A contrecoeur, il se dévêtit et ajusta la veste sur les frêles épaules de sa soeur. Cinq ourlets furent nécessaires pour faire apparaitre les petites mains d'Elodie. L'héritier de Froulay brandit alors une branche en direction de sa soeur.
En garde ! Si tu gagnes, je te laisse porter la veste. Tu perds, je la récupère.
Un grand éclat de rire monta du parc, pour parvenir jusqu'aux oreilles de Marie de Froulay qui ne put empêcher un sourire d'orner ses lèvres. La relation qui liait François et sa jeune soeur était tout ce qu'il y avait de plus sain, de plus proche et de plus épanouissant. Jamais elle n'aurait pu imaginer que de jeux innocents, ils pourraient en faire quelques entrainements d'escrime. Jamais elle n'aurait pensé qu'en laissant la petite Elodie, déjà doté une forte propension pour les occupations masculines, jouer de la sorte avec son frère, elle finirait par se retrouver avec une future mousquetaire. Mais passons. Qu'ils s'amusent, pour l'heure, en toute innocence. Marie ne soupçonnait pas grande chose et ils feraient face au monde et à la Cour bien assez tôt.
&&
Un long frisson parcourut son dos tandis qu'elle posait, victorieuse, la pointe de son fleuret contre sa poitrine. Un sourire amusé éclaira le visage de l'adolescent, clairement ravi d'avoir été battu par sa soeur, laquelle manifestait sobrement sa victoire.
J’ai bien peur… d’avoir gagné, cette fois !
Cette fois, semble-t-il.
Tout en se redressant, François observa Elodie avec se sourire chaleureux qu'il esquissait toujours à son égard. Il constatait toujours avec une certaine surprise le contraste qu'il pouvait bien y avoir entre les capacités qu'elle possédait en tant qu'épéiste et le statut de jeune femme qu'elle conservait néanmoins. Jolie, de bonne compagnie, il éprouvait toujours le besoin de la couver d'un oeil protecteur, la sachant pourtant parfaitement capable de se défendre de son propre chef. La preuve. Il lui arrivait même de le battre. Elle était fougueuse, il était agile et rapide mais en dépit d'une technique irréprochable et inventive, le jeune François était trop négligent parfois, trop indulgent souvent et manquait assurément d'endurance. Grand mais toutefois mince pour son jeune âge, il faisait néanmoins un superbe bretteur, à l'aise avec toute lame, comme lui avait enseigné son père, autant qu'il l'avait pu, avant de passer le flambeau à un maître d'arme plus expérimenté, une vieille blessure ayant finalement raison de ses capacités physiques.
Fier et doué cavalier, l'adolescent attirait néanmoins les regards et, à son plus grand désarroi, les gloussements des jolies damoiselles. Bon gentilhomme, il appréciait cette attention posée sur lui à sa juste valeur et lâchait régulièrement un sourire à l'encontre de ces belles. François n'était pas des aristocrates libertins, ni des soldats bornés. Sa bienséance et son amabilité faisait de lui un jeune homme exquis et de bonne compagnie, serviable au possible, bien que parfois trop maladroit et crédule.
De Froulay avait Seize printemps, une fraîche jeunesse un peu moins innocente, des yeux bleus à tomber qu'il avait cessé de ne poser que sur Constance, la domestique. Plein d'humour et de tact, il avait un certain goût pour la culture et les filles.

——————————————
Vous êtes un sot, François de Froulay !
Le jeune mousquetaire ne put qu'esquisser un sourire ravi. Voilà qui était fort fâcheux. Claire Ornelle, quant à elle, ne semblait pas d'humeur à rire. Elle posait sur son amant un regard courroucé, un rose ravissant colorant ses joues.
Comment osez-vous vous manifester en pleine représentation ? Poursuivit la comédienne avec entrain tandis que François grommelait quelques vagues excuses.
"Manifester" enfin, ce n'était pas le terme approprié. Il avait simplement assisté à l'un de ses spectacles et pourrait aisément faire passer cela pour l'une de ses fantaisies dûe à son goût pour la culture. Donc oui, il osait. Comment ? Avec des fleurs.
Pour ma défense, Claire Ornelle, je me contenterais de répondre que vous étiez charmante sur les planches. Je parle en fin connaisseur.
D'un simple geste, François lui indiqua la monture qui l'attendait dans l'arrière cour et l'invita à le suivre. Les moments qu'il passait en compagnie de la jolie Claire étaient de ces instants hors du temps, voire de l'espace, ces instants qui semblaient se prolonger toujours jusqu'à ce que Dieu y mette fin, pour leur laisser d'autres rendez-vous, plus intenses encore. Ne serait-ce que pour cela, le mousquetaire aimait la comédienne. Il ne se lassait pas de la regarder sourire, rire, respirer son parfum. A Vingt-trois ans, le jeune de Froulay possédait un romantisme attachant et exacerbé, histoire d'en rajouter une couche par-dessus sa gentillesse infinie. Cela plaisait ou déplaisait, à voir. Certaines s'agaçaient ouvertement de son air affable, sa bonne paroles et ses valeurs hautement claironnées. Car nul ne pouvait nier que derrière le jeune mousquetaire souriant et bien pensant, demeurait un homme de principes. D'un l'un d'eux consistait à toujours sourire, quelle que soit la circonstance fâcheuse dans laquelle on se trouve.
A quoi songez vous ?
La voix de Claire réussit à l'extraire en douceur de ses pensées. Le sourire ravissant de la demoiselle réussit à en créer un sur le visage du mousquetaire.
Je pensais au prochain lieu que je vous ferais découvrir... Que diriez-vous de visiter mes appartements ?
Un éclat de rire de la part de sa belle, l'inondant d'allégresse jusqu'à ce qu'il s'y noie. François qui se joint à elle. Bien sûr qu'il pensait à Claire. Il pensait à lui, à elle, à eux. Les principes auxquels il continuait à se raccrochait avaient beau s'être légèrement écaillés lorsqu'il avait croisé la jolie comédienne, il n'allait pas encore abandonner son titre pour une fille du peuple. Aussi jolie soit-elle. Egoïste ? Puéril ? Certainement.

&&
Il avait eu l'occasion d'échanger quelques parties avec Guillaume du Perche, véritable prodige des cartes, dont il appréciait la compagnie autant que l'esprit. En dépit de certaines victoires qu'il remportait, François soupçonnait Guillaume de le laisser gagner par moments. Il nourrissait également quelques soupçons quant à prétendu statut d'espion mais n'avait jamais pris le parti d'aborder la question. Connaissant le Comte, il aurait rapidement éludé la question. Sans certitude, le mousquetaire laissait ainsi échapper par mégarde quelques informations sur les missions qui leurs étaient confiées. Mais là n'était pas la question. Lorsque Guillaume du Perche ne plumait pas la moitié de la table, beaucoup plus de jeunes gens prenaient plaisir à jouer. Sans trêve, donc, les parties de cartes s'enchainaient à la table du mousquetaire. Et sans trêve, le Prince du Danemark lui contait ses aventures avec une comédienne à la sortie d'une représentation de Mr Molière. Le jeune François écoutait d'une oreille distraite lorsqu'une question finit par attirer son attention.
Alors François ? Etes-vous satisfait des performances de votre jeune frère, Eric de Froulay si je ne me trompe pas ?
L'ainé de Froulay, vingt-cinq ans fraîchement souhaité, failli s'étrangler avec son vin et en lâcher ses cartes. Edouard du Danemark venait plus ou moins de lui apprendre quelque chose. Ainsi il avait un frère. Nommé Eric, qui plus est. N'ayant aucune envie de s'étendre sur le sujet, François resta de marbre et répondit dans le plus grand calme.
Je ne saurais que dire, il a encore du progrès à faire.
A vingt-et-un ans, il vous ressemble, paraît-il. Il n'a pas votre technique mais possède une certaine fougue.
François hocha légèrement la tête, une réflexion faisant son cheminement jusqu'à arriver à une inévitable et impensable conclusion. Soit Elodie était à Versailles, ce qui ne serait au final guère étonnant connaissant sa jeune soeur. Soit un homme peu scrupuleux faisait croire à une quelconque filiation. Dans un cas comme dans l'autre, le mousquetaire avait grand besoin d'éclaircir la situation. Avec un sourire aimable, il prit congés de ses compagnons et s'engagea sur le chemin de l'Hôtel des Mousquetaires du Roi, l'épée prolongeant son bras.

Montant à la hâte, le coeur battant, François cessa de respirer lorsqu'il aperçu sa silhouette et retint quelques jurons au fond de sa gorge.
Éric de Froulay ? Étonnant, j’ignorais que François eut un frère… Fit-il d'une voix menaçante.
Elodie eut affaire à son regard courroucé. Et François ne sut pas vraiment si la surprise qu'il soit déjà au courant ou son air profondément contrarié intimait le silence à sa jeune soeur. La saisissant par le bras, il l'entraina plus loin, à l'abri des oreilles indiscrètes.
Nom de... Si je ne craignais de blasphémer, je blâmerais Ciel et Enfer pour m'avoir doté d'une soeur telle que toi. Je n'ose y croire tant l'entreprise me parait stupide et insensée. gronda le jeune homme, ses yeux bleus profondément plongé dans ceux d'Elodie, toute sa voix tremblant de colère retenue.
Ho, il n'avait pas peur pour sa réputation ni pour le nom de sa famille. Il avait peur pour elle, sa vie, sa santé et son intégrité.
Qu’est-ce que tu fais ici, habillée ainsi ? Es-tu complètement folle ? Imagine un seul instant que quelqu’un ne te remarque ou plutôt ne remarque la supercherie... Que ferais-tu ? Je n'ai que faire des retombées que cela pourrait avoir sur ma personne. Mais toi... Crois-tu que...
François, il y a maintenant bientôt une semaine que personne n’a rien remarqué. L'interrompit Elodie.
Le sang de François ne fit qu'un tour. Excédé, outré, il dévisagea sa soeur. Etait-elle stupide ou dénuée de conscience ? Les deux, certainement. Le mousquetaire déglutit avec difficulté. Mais qu'avait-il donc pu faire au Seigneur pour qu'il lui procure une petite soeur de sa trempe. Pourquoi fallait-il qu'elle préfère les épées aux brosses à cheveux ?
Évidemment que personne n'a rien remarqué ! Même moi je n'étais pas au courant. Ne penses-tu pas que me prévenir serait la première chose à faire ? Non, tu l'ignores cela. D'ailleurs, je me demande bien s'il t'arrive de penser. Mais une semaine ! Une semaine ! Serais-tu en train de me dire que… s'étrangla l'infortuné François, serrant toujours plus fort le bras d'Elodie.
Oui, et crois-moi, tu n’as pas ton mot à dire dans cette histoire. Il n’y a aucune raison que je ne puisse pas faire ce que je veux de ma vie moi aussi. S'exclama la jeune femme avant de se dégager et de s'éloigner.
François baissa les bras. Son air contrarié s'effaça et laissa apparaître une expression de profonde lassitude. Non seulement Elodie était plus bornée qu'un troupeau d'âne, mais il fallait qu'elle soit sa soeur. N'aurait-elle pas pu jeter son dévolu sur un autre corps d'armée ? Non, bien entendu, cela aurait trop simple. Autant choisir les mousquetaires, où les femmes sont interdites et où son propre frère était sous-officier. Le jeune homme secoua la tête. Lui aussi aurait volontiers fait ce qu'il voulait, notamment avec Claire. Bien sûr qu'il essaierait de la dissuader, bien sûr qu'il la pousserait à quitter les Mousquetaires. Mais franchement, cela allait-il véritablement fonctionner ?


« Nous ne faisons que passer. »
Epilogue.


Il avait tout essayé. Les insultes à demi-mots, les regards incendiaires, les ordres stupides de la part d'un supérieur. Mais rien n'y fit. En même temps, il aurait dû s'y attendre. Ah. Elodie. Quand t'arrêteras-tu ?
Parallèlement, il avait eu la surprise d'apprendre qu'Edouard avait découvert la supercherie. Sans savoir quand ni comment, et sans chercher à en savoir plus, François exigea simplement du danois qu'il ne dise mot, trop soucieux de la sécurité de sa soeur pour se pencher sur les états d'âme du prince qui semblait nourrir quelques sentiments pour Elodie.
Versailles était finalement pleine de surprise et le mousquetaire eut la joie d'entendre les confessions de diverses nobles qui voyaient en lui le confident parfait, l'homme de bonne compagnie, toujours prompt à plaisanter sans jamais se dévoiler. Ni dévoiler les confidences. Son éternel sourire faisait tour à tour le bonheur et l'agacement des courtisans, comme la Duchesse de Limbourg qui semblait l'avoir pris en grippe dès le premier sourire qu'il lui avait destiné. Petra de Limbourg avait d'ailleurs plus ou moins décidé d'en faire son laquais, ce qui n'avait, au départ, pas dérangé le jeune homme outre mesure. Chacun tentait d'asservir l'autre à Versailles, les agissements de la duchesse semblaient tendre vers cet objectif. Si François prenait toujours cela avec le sourire, n'ayant guère envie d'argumenter avec la jeune femme, il fallait bien avouer que les remarques acerbes finissaient par lui arracher une réplique acide, murmurée dès le départ de la Dame. Il semblerait que ce ne soit qu'une question de temps pour que le mousquetaire finisse par exprimer sa rancoeur naissante.
Les jours s'égrenaient doucement à la Cour et François, dans la force de l'âge, avait désormais bien plus que le Roi à protéger. Elodie. Claire. Comme si sa vie n'était pas déjà assez compliquée ainsi, il fallait que quelques ennuis complètent le tableau.


Dernière édition par François de Froulay le 05.03.10 23:15, édité 19 fois
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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime22.02.10 21:48

« Que diable, vous êtes à Versailles ! »

Un paradis ou un enfer versaillais ?
On pourrait difficilement qualifier Versailles d'Enfer ou même de Paradis car il n'est ni l'un ni l'autre pour François. Ou bien il réunit les deux notions antagonistes. Le Paradis des frasques, des filles, des fantasmes côtoie sans gêne l'Enfer du complot et ses théories fumeuses. Pour François, qui ne semble vivre que pour sa belle, sa soeur et son honneur, Versailles n'est qu'un lieu de travail qui ne saurait l'effrayer ou le séduire. Le mousquetaire voyage entre les cieux et les bas-fonds. Parfait confident, il écoute d'une oreille indifférente les pires vices comme les plus grandes histoires d'amour. Versaille est un mythe, un lieu hors des conventions où ne règnent que les règles du Roi.


Vérité ou fantasme du complot ?
Pour un mousquetaire de la trempe de François, le complot est tout sauf un fantasme. Il est une réalité bien ancrée dans son existence. Surveiller, encore et toujours l'entourage du Roi, ses allées et venues au sein de la Cour et puis la Cour elle-même. Tout n'est qu'apparence et cela, François le sait et l'accepte plutôt bien généralement. La vie est faite de choix, et tel est celui qui a fait: Laisser entrer le complot, le laisser s'insinuer en lui jusqu'à ce qu'il en soit cerné, jusqu'à qu'il puisse le sentir par tout les pores de sa peau. Le travail du sous-officier ne consiste pas à initier les complots mais à les contrecarrer, quel qu'en soit le prix. En tout état de cause, François fait donc toujours face au complot, cette vérité serait presque devenue sa compagne s'il n'avait pas rencontré Claire. Grâce à elle, il s'évade, évite l'espace d'un instant toutes ces chimères étouffantes et esquive adroitement la paranoïa.


Plutôt colombe ou vipère ?
A vrai dire, François ne saurait bien se situer dans tout ce beau monde. Est-il un héros, ange tentant de protéger son Seigneur et Roi, tandis que de l'autre, il n'hésite pas à occire de la pointe de sa propre épée ceux qui oseraient s'opposer à la volonté de ses supérieurs. Le Mousquetaires ne s'était, à ses débuts, jamais trop posé de question sur son rôle ou sa position dans cette vaste mascarade que semblait être la Cour. Et pourtant, sa place était toute trouvée. Il n'était ni colombe ni vipère, il était le fidèle chien du Roi. Malgré sa forte propension à la désobéissance, sa tendance à vouloir régler les affaires à sa propre manière, François était loyal et ne défaillait que rarement. Après tout, les mousquetaires n'étaient-ils pas les chiens de chasse du Roi ?


« Plus bas la révérence, plus bas. »

► Alizée a.k.a .djizeusse
► 17 ans \o/
► 3/7 au maximum
► Code bon by Lisa
► Eh bien... Que vive Versailles !


Dernière édition par François de Froulay le 08.03.10 23:42, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime23.02.10 13:05

Bonjour !
Je m'excuse d'avance de cette intrusion, surtout que je suis même pas moi même validée Embarassed ... Il se trouve que j'ai aussi choisi Heath Ledger comme avatar et, si j'ignore comment cela se passe lorsque deux nouveaux membres choisissent la même personne, je sais cependant que le prédéfini que tu as choisi, François de Froulay, est sensé être joué par Chris Pine Wink
Voilà, encore une fois toute mes excuses !
Dehors
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Amy of Leeds


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« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime23.02.10 13:10

Bonjour !

Il est vrai comme Guillaume vous l'a fait remarquer, que François de Froulay ait censé être représenté par Chris Pine, comme vous le verrez dans les prédéfinis !

Pourriez vous donc modifier votre avatar en conséquence, car à moins de jumeaux, nous ne pouvons accepter le même avatar pour deux perso différents.

Merci par avance ! ^^
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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime23.02.10 18:13

Bonjour,
Le temps que je me décide pour choisir un avatar et Heath était pris par Guillaume, ce qui n'était pas le cas lors de mon inscription (Je crois TT). Pas de problème en ce qui concerne Heath, je te le laisse avec plaisir. Mais j'en ai discuté avec Elodie, ma dite soeur et le truc c'est que... Chris Pine ne me revient que très moyennement. Donc s'il était possible de lui choisir une autre tête, ce serait avec plaisir. Sinon, je choisirais un autre personnage prédéfini, ou j'en créerais un Very Happy
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Philippe d'Orléans


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Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime23.02.10 18:37

La logique voudrait que, normalement, si tu veux changer l'avatar d'un prédéfini, tu nous le demandes avant, qu'on soit pas mis au pied du mur. Si tu veux lui choisir un autre visage, pourquoi pas mais bon, quand on prend un personnage, on le choisit pour l'histoire et l'avatar ... Moi j'ai quand même galéré pour trouver des visages Désolé de Lisa Enfin si tu as une idée pour un autre avatar, fais le nous savoir !
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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime23.02.10 18:38

Je comprends parfaitement, c'est souvent ce qui m'empêche de prendre des prédéfinis Wink Merci beaucoup pour Heath (L) ! Quoi qu'il en soit, bon courage pour ta fiche, je sens que j'aurai plaisir à jouer avec ton personnage, surtout que la dite Elodie est jouée par une amie à moi, ce qui prométrait peut-être un lien assez fou ? Bref, je cesse ici de polluer ta fiche Wink
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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime23.02.10 18:52

Arf, j'avoue avoir tout fait en même temps (ce qui inclut choix d'avatar alternatif et postage de fiche), je comptais vous prévenir tout de même, la question vous aurait été posée par Mp, rassurez-vous (Cela dit, j'aurais pu le faire hier soir, mais j'ai complètement zappé, pardon ._.)
Donc donc... Concernant le prédéfini c'est Elodie qui m'a forcée j'admets que pour se lancer dedans, il faut un coup de coeur. L'ennui, c'est qu'il est assez rare que j'en ai un pour le personnage et la tête qu'il a. Je suis difficile je vous l'accorde et franchement, je reconnais également que t'as dû te casser la tête pour trouver un avatar pour chacun des Pv, ce que je respecte totalement. Donc si François doit absolument avoir l'air de Chris Pine pour diverses raisons, je vais voir si un autre prédéfini ne fait pas mon affaire. Ou je crée un personnage =)

Sinon, comme avatar, Philippe, je t'envoie un Mp et j'en discute avec Elodie =)
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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime23.02.10 18:58

Si le personnage de François te tient à coeur, on peut voir pour un autre avatar.
C'est à toi de voir mais si plutôt que polluer ta fiche, envoie moi un MP pour me dire ta décision ^^
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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime08.03.10 23:46

Bonsoir,
On va dire que... Ma fiche est terminée après moult péripéties. Je vous laisse juger tout ça, en m'excusant d'avance s'il a des fautes, des passages nuls et des oublis *s'enterre*
Bonne lecture =)
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Amy of Leeds


Amy of Leeds

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.
Discours royal:



♠ ADMIRÉE ADMIN ♠
Here comes the Royal Mistress

Âge : A l'aube de sa vingt septième année
Titre : Favorite royale, comtesse of Leeds et duchesse de Guyenne
Missives : 7252
Date d'inscription : 10/09/2006


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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime09.03.10 0:35

Bonsoir ! ^^

Ta fiche me convient tout à fait ! Tes liens y sont, tu as respecté le modèle de présentation et ton style est agréable !

Tu es donc validé !

Bon jeu parmi nous et bon courage avec ta soeur ! Razz

Tu as été mis d'office dans la chambrée de droite, avec elle ! J'espère que tu es content ! Razz Tu pourras veiller à sa vertu comme ça ! What a Face
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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime09.03.10 1:09

cheers Merci merci. J'ai le droit de changer de chambre ? *out* Du courage, il m'en faudra. Pour la supporter comme pour protéger sa vertu.
Je vais de ce pas faire ma fiche de liens (Après avoir tiré les oreilles d'Elodie sur la flood, évidemment)
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MessageSujet: Re: François de Froulay   François de Froulay Icon_minitime

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