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 Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan

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Joséphine La Grange


Joséphine La Grange

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MessageSujet: Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan   Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan Icon_minitime25.12.16 21:13





La libération d'Alexandre, quelque chose que la demoiselle n'aurait jamais cru possible. Quelque chose qu'elle n'avait même plus espérer. Après tout, il était condamné pour plusieurs meurtres. Pour les meurtres de sa famille. Et même si Joséphine le savait innocent, il n'en demeurait pas moins que son cas semblait perdu d'avance. Elle s'était presque préparée à le voir mourir, si tant est que l'on peut se préparer à quelque chose d'aussi violent. Puis, la bonne nouvelle, la nouvelle inattendue était tombée : Alexandre était libre. Le véritable coupable s'était livré, ou quelque chose comme ça. A vrai dire, elle n'avait pas vraiment écouté les explications des autres membres de la troupe alors qu'ils parlaient de l'affaire à la table du repas ce matin-là. Elle avait souri, son coeur battant dans sa poitrine d'un rythme fou. Alexandre, son Alexandre… Demandant au dramaturge de finir plus tôt, de passer cette fois-ci les répétitions, elle partit à peine l'autorisation obtenue en direction de la Bastille.

Elle courait dans les rues, se frayait un passage parmi la foule à coups d'épaules. On la regardait, pour l'oublier ensuite. De toute façon, elle s'en fichait, ne prêtait attention à personne. Dans sa tête, seul le nom de son aimé résonnait. Rapidement, elle fut devant la Bastille. Le souffle court, un douloureux point de côté se faisant sentir, elle s'agrippa à un mur le temps de reprendre sa respiration. Les gardes devant la porte la regardaient sans un mot. Elle cligna plusieurs fois des yeux, se redressa en passant une main dans sa chevelure, tentant de l'arranger du mieux possible. Avec la course, son épaule s'était dénudée et elle replaça la manche de façon à être présentable. Elle voulait faire un effort pour Alexandre. Les gardes la regardèrent encore un instant, comme attendant qu'elle se présente ou dise quelque chose, n'importe quoi. Ils se doutaient sans doute qu'elle attendait pour voir quelqu'un. Mais Alexandre n'était pas le seul prisonnier de la Bastille. Finalement, la comédienne s'éclaira la voix et leur demanda si Alexandre d'Artagnan était déjà parti. La réponse vint heureusement rapidement et elle poussa un soulagement de satisfaction quand on lui apprit qu'il ne tarderait pas à sortir. Son sourire gagne ses yeux qui se mirent à pétiller d'impatience. Bientôt, il serait là, devant elle. Et bientôt, il serait sien.

Depuis la dernière fois, depuis la visite qu'elle avait cru finale, les deux jeunes gens s'étaient finalement avoués leurs sentiments. Et c'était maintenant le coeur léger que Joséphine attendait de pouvoir poser ses lèvres sur les siennes, de pouvoir sentir la pression de son corps contre le sien alors qu'il l'enlaçait. Certes, ce séjour en prison lui avait fait perdre pas mal de muscles et il n'avait plus cette silhouette qui l'avait fait rêver à de nombreuses reprises. Mais, il n'en demeurait pas moins toujours aussi beau. Et elle était toujours aussi amoureuse de lui.

La brune était tellement perdue dans ses pensées qu'elle ne vit pas, dans un premier temps, l'homme qui s'était arrêté un peu plus loin et qui la regardait. Un regard si intense qu'il lui brûlait la peau. Le remarquant finalement, elle se tendit. Ses yeux se plissèrent pour mieux voir et soudain elle retint un cri de peur. Eric...Elle en était certaine : l'homme qui venait de la regarder était Eric, son mari. Aussitôt, ce fut la peur qui s'inscrit dans son regard. La silhouette disparut aussi vite qu'elle était arrivée et la comédienne regarda partout autour d'elle, se cachant un peu plus sous l'entrée de la prison. Le blond semblait avoir disparu. Avait-elle rêvé ? Non, ce n'était pas possible. Ca devait bien être lui. Il était à Paris. Il l'avait retrouvée… Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas les pas derrière elle et ne vit pas Alexandre arriver enfin.


Dernière édition par Joséphine La Grange le 29.12.16 5:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan   Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan Icon_minitime28.12.16 22:39

Quelques heures plus tôt, Alexandre avait quitté cette prison comme résigné au trépas. Il n'espérait rien de ce procès, au fond de lui-même, il était déjà vaincu, condamné et exécuté. Et ce n'était pas la présence d'un avocat qui l'invitait à positiver. Au contraire, il se demandait combien d'argent ça allait coûter à sa famille. Déjà que Philippe avait assuré son confort en prison sur ses deniers personnels. Il eut préféré que son cadet et son paternel se concentrent sur leurs vies respectives, qui gardaient toujours un sens. Mais, à vrai dire, personne ne lui laissait le choix. On l'exhortait à vivre, à se battre, lui qui n'en possédait plus l'envie. Le procès fut extrêmement éprouvant. Alors que l'audience venait de commencer, Charles fit une entrée fracassante, avec deux enfants. Alexandre avait failli en faire une attaque lorsqu'il reconnut, au premier regard son fils et sa fille. Ils avaient grandi ! Leurs yeux ne trompaient pas, ils détenaient le même regard que leur mère. Et là, l'audience prit un tournant inattendu. Benoit, qui semblait avoir préparé ce coup de maître, ne tarda pas à prendre l'ascendant. Il dut se confronter aux sérieux soupçons sur le meurtre de Marine, où tout inculpait l'aîné d'Artagnan. Et puis, soudain, ultime coup de théâtre, Cédric, son meilleur ami, arriva avec un homme, mains liées. Il annonça qu'il tenait le coupable, le vrai. La clameur monta dans la salle, alors qu'Alexandre serrait les poings. Il avait devant lui le fumier qui avait assassiné Marine... On dut le retenir pour éviter qu'il ne l'égorge lui-même. L'homme passa aux aveux, il paraissait peu instruit, un tantinet abruti. D'un ton monocorde, il expliqua comment et pourquoi, il avait mis fin aux jours de son épouse. Et Cédric raconta comment il lui mit la main dessus. Portau pouvait lire dans le regard d'Alexandre, un multitude de reconnaissance et d'admiration. A n'en point douter, il appréciait son aide, et le fait qu'il ait respecté son serment.

Dès lorsque l'on trouvât le coupable, tout s'enchaina rapidement. Alexandre fut innocenté, et le meurtrier, du moins, l'homme que Cédric avait habilement manipulé pour se couvrir, fut mis aux fers. "Non coupable"... Les mots résonnaient dans sa tête. On le reconduisit à la Bastille, afin de remplir les quelques formalités, nécessaires à sa libération. Il prit le temps de remercier, Benoit, son père et Cédric. Pendant de longues minutes, il enlaça ses enfants. Les larmes coulaient toutes seules. Un mélange de joie, de tristesse et de soulagement. Puis, vînt le moment de la séparation, déchirante... Bien qu'il sache que les retrouvailles seraient pour bientôt, il voulait ne plus bouger, tenir la chair de sa chair contre lui, encore et encore. Les émotions furent si fortes, qu'il se sentit épuisé. Arrivé dans la prison, il entreprit de rassembler ses maigres affaires, le temps que Benoit ne règle les derniers détails administratifs. Lessivé, il s'allongea sur son lit, avec l'impression que tout était irréel. Et s'il rêvait ? Il parait que le fait de penser que l'on rêve signifie justement que l'on est dans la réalité, l'inconscient ne pouvant avoir conscience de son propre état... Il ne savait pas où aller, mais il se doutait que Joséphine l'attendrait à la sortie. Il l'espérait de tout son coeur. Benoit vint le chercher pour lui annoncer qu'il était bel et bien libre. Dans un élan d'affection sans doute trop marquée, Alexandre l'enlaça amicalement, en le remercia pour tout ce qu'il avait fait pour lui. Il lui était redevable, comme à Cédric. Ils sortirent ensemble. L'avocat le salua avant de regagner son cabinet pour d'autres occupations. D'Artagnan marcha dans sur le pavé, la démarche un peu hésitante. Et maintenant, que faire ? Il portait un baluchon sur ses épaules. Il aperçut alors Joséphine, qui semblait préoccupée. Elle ne le vit pas s'approcher. Alexandre posa ses mains sur ses yeux mais la réaction de la comédienne ne fut pas celle escomptée. Joséphine sursauta et lui envoya, machinalement un coup dans le bas-ventre. Le jeune homme se plia en deux, le souffle coupé et devint livide. Il s'accroupit et s'adossa contre le mur, parvenant à murmurer :

- C'est... c'est juste moi... je ne pensais pas t'effrayer... nom de Dieu... tu sais où viser... tu ne m'as... pas raté...

Il n'imaginait pas se faire castrer pour leurs retrouvailles ! A vrai dire, il s'attendait à un baiser passionné et fougueux... pas à ça ! Les secondes qui suivirent lui parurent les plus longues du monde. Sortir de prison, frôler la mort, pour se faire tuer bêtement ... car oui, Alexandre voyait sa vie défiler sous ses yeux ! Il resta accroupi, incapable de se relever sans défaillir.

- Que... que se passe-t-il ? Tu... tu as l'air soucieuse... Je suis libre... innocent... vivant... j'ai un peu de mal à y croire... enfin j'avais... tu m'as prouvé... que je ne dormais pas...


Il esquissa un petit sourire. D'ordinaire, il n'avait pas d'humour, mais là, il venait quand même d'échapper à la mort. A circonstances exceptionnelles, état d'esprit exceptionnel. Il avait bien évidemment remarqué que Joséphine se retrouvait rongée par l'inquiétude et il pensait que c'était à son propos. Après tout, comment pouvait-il se douter qu'elle était déjà mariée et que son "mari" la suivait de près ? Il se trouvait à des lieues de la réalité, sur un petit nuage. Un peu comme s'il avait bu jusqu'à entendres les petits oiseaux chanter, le soleil danser, tout ça...
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan   Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan Icon_minitime29.12.16 5:17





Le coup partit tout seul. Un coup de coude bien placé dans l'entrejambe de la personne derrière elle. Personne qui s’avérait ne pas être Eric, mais Alexandre. Se retournant pour voir le mousquetaire plié en deux, au sol, elle pinça ses lèvres, grimaça. Et merde ! En même temps, il n'avait qu'à pas la surprendre comme ça. Pas après ce qu'elle venait de voir. La comédienne était terrorisée et lui n'accentuait qu'un peu plus cette erreur. Enfin, pour sa défense, il ne savait rien de la venue d'Eric en ville. Et il fallait mieux pour Joséphine qu'il n'en sache jamais rien. Mais, sur le coup, elle ne pensa qu'à la peur bleue qu'elle avait eu. S'avançant vers l'ancien prisonnier, elle se baissa à sa hauteur, grimaçant encore. Elle devait lui avoir fait sacrément mal vu l'état dans lequel il était. En même temps, un coup dans l'entrejambe… Doucement, sa main vint se poser sur la joue de son aimé et elle le regarda, lui faisant relever la tête, plongeant son regard dans le sien avec un mélange de tendresse et d'inquiétude.

- Pardon...je suis désolée...mais tu m'as fichue une de ces peurs…Ca va aller ?

Il manquerait plus qu'elle l'estropie pour de bon alors qu'il vient d'être libéré et innocenté. Qui plus est, à un endroit aussi important de son anatomie. Doucement, Joséphine caressa son visage de ses doigts fins, passa ces derniers dans les cheveux d'Alexandre. Un baiser tendre fut déposer sur ses lèvres. Baiser qui prit une tournure un peu plus sensuelle, devenant soudainement plus fougueux. Après tout, ça faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas revus. Et ils savaient enfin les sentiments de l'autre, savaient leur amour partagé. Rien ne pouvait être plus beau que tout cela. La promesse d'une vie ensemble. Jamais Eric n'empêcherait plus la demoiselle d'être heureuse. Elle se le promettait. Pour elle et pour Alexandre. Il faudrait d'ailleurs qu'elle parle à Arturo de la présence d'Eric en ville avant que ce dernier ne croise la route de son bel amant.

Dieu ! Joséphine ne pouvait imaginer la réaction du mousquetaire s'il apprenait que Joséphine était mariée, qu'elle avait même failli avoir un enfant. Enfant de viols, certes. Mais le fait est qu'elle avait été enceinte. Les yeux dans les yeux avec Alexandre, elle tenta d'évacuer toute trace d'anxiété et de se laisser aller pleinement à la joie du moment. Mais ça ne réussit pas vraiment. La présence d'Eric en ville restait un problème majeur et elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. Cette information resterait sans doute ancrée là, dans un coin de sa tête, jusqu'à ce que le problème soit réglé, d'une manière ou d'une autre. Devait-elle en parler à Alexandre ? Non, surtout pas. Et encore moins maintenant, alors qu'il venait de sortir de prison.

Brisant le baiser, elle l'aida à se redresser avec elle et l'enlaça tendrement, un sourire profondément amoureux au coin des lèvres. Qu'il était beau ! Elle se souvenait parfaitement du jour où elle était tombée amoureuse de lui. Et jamais ses sentiments n'avaient changés depuis ce jour. La comédienne était tellement amoureuse… Ses mains derrière la nuque d'Alexandre, Joséphine le regarda encore sans dire un mot, et ce pendant de longues secondes. Minutes ? La notion de durée semblait plus abstraite que jamais. Puis, finalement :

- Tu veux qu'on aille manger quelque part ? Tu dois mourir de faim.


Dernière édition par Joséphine La Grange le 16.03.17 17:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan   Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan Icon_minitime01.01.17 21:54

Même dans la douleur, l'amour que portait Alexandre pour Joséphine ne pouvait s'éteindre. Et ce malgré la douleur lancinante qui le pliait en deux. A quelques mètres, des soldats assurant la garde de la Bastille se gaussaient de cette scène. Qui pouvait leur en vouloir ? Elle avait un côté aussi sur-réaliste que comique ! L'ancien Mousquetaire mit un peu de temps pour reprendre son souffle. D'un côté, il admirait la belle comédienne pour ses bons réflexes. Au moins si un jour, un odieux personnage l'importunait, elle saurait se défendre. D'un autre côté, il se jura de garder en mémoire ce moment pour se rappeler de ne pas trop la contredire ou la mettre en colère. Ni lui faire peur d'ailleurs. Il lisait sur son visage la terreur, quelque chose qui semblait l'avoir marquée au fer rouge. Sur le moment, il n'eut pas l'esprit de poser la moindre question afin d'approfondir ce mystère. Celui-ci était bien trop occupé ailleurs ! Joséphine posa sa main sur son visage, ce qui eut un effet plutôt bénéfique. Pas de quoi oublier ce cisaillement dans son entrejambe, mais plutôt de mieux passer la pilule. Et évidemment, le baiser qui suivit eut tôt fait de capter son attention et d'alléger encore plus le drame subit dont il était victime. Il se laissa aller à cet échange tendre qui devint de plus en plus langoureux. Il aurait voulu que cela dure pour toujours mais la décence le rappela à l'ordre. Il était libre, ça aurait été bête de retourner en prison pour "exhibitionnisme" ! Pas sûr que Benoit puisse plaider favorable en sa faveur s'il transgressait les bonnes moeurs. Joséphine l'aida à se relever. Paradoxalement, elle ne pouvait masquer sa mine soucieuse, qui intriguait fortement le jeune homme. Il avait encore un peu mal mais maintenant les questions se bousculaient dans sa tête. Ils partagèrent un long regard plein d'ardeur et de passion. Et puis elle lui proposa de manger. Maintenant qu'elle en parlait...

- Oui... je meurs de faim... je mangerais un chevreuil à moi tout seul ! Avec une bonne farandole de légumes fumants et délicieux. Avec une bonne sauce au vin rouge, aux marrons et aux champignons... Une bonne miche de pain toute chaude... et puis de l'eau fraîche pour étancher ma soif ! Des pommes bien juteuses, bien sucrées !

Son ventre se mit à gargouiller comme jamais, très bruyamment. Il posa sa main dessus et la regarda avec un sourire un peu gêné. Il voulait apprécier les délices de bons plats, de choses sophistiquées mais aussi très simples. Il avait retrouvé sa liberté, il comptait bien en profiter. Cela étant, il n'en oubliait pas les bonnes manières avec lesquelles il avait grandi. Quelqu'un de son rang devait être soigné et bannir l'aspect pouilleux... or c'était loin d'être le cas. Avant d'aller se gaver dans une taverne, il voulait prendre un bon bain, couper ses cheveux, raser sa barbe... mettre des habits qui ne sentaient pas l'humidité, bref ! Il désirait être présentable. Son père lui avait fait porter de l'argent par l'intermédiaire de Benoit, de quoi acheter le nécessaire à un nouveau départ. Baissant un peu les yeux, il reprit la parole, visiblement gêné :

- Mais avant... je voudrais... me décrasser un peu... est-ce que tu connais une auberge pas trop fréquentée, dans laquelle nous pourrions nous rendre ? Il faudrait que j'aille également m'acheter quelques habits chez un tailleur. Les miens me sont trop grands, j'ai l'air d'un ignoble épouvantail... et ceux de mon frère... comment dire... je l'aime beaucoup, tu le sais, mais il a des goûts un peu particulier et c'est un peu étroit...

Il sentait qu'elle n'était pas tout à fait à l'aise. Il regarda autour d'eux, comme pour identifier une quelconque menace.

- Que se passe-t-il ? Tu as une drôle de mine... tu semblais complètement effrayée tout à l'heure. Comme si tu avais vu un fantôme... et tu n'as pas répondu à ma question tout à l'heure... quelqu'un te veut du mal ? Qu'il vienne ! Je vais lui en toucher deux mots, moi !

Il bomba légèrement le torse. En dépit des très dures épreuves qu'il avait vécu, rien ne pouvait enlever sa fierté. Et dès qu'il s'agissait de montrer ce dont il était capable, tout était balayé.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan   Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan Icon_minitime16.03.17 17:07





Elle l'écouta parler de ses envies culinaires avec un tendre sourire. Soudain, le ventre du mousquetaire se mot à grogner et un sourire illumina le visage de la comédienne, cette dernirère partant d'un petit rire gentiment moqueur. Il devait avoir terriblement faim, en effet. Elle se doutait que la nourriture à la Bastille ne devait être ni bonne, ni abondante. Et elle-même commençait à avoir faim, d'ailleurs. Durant tout ce temps sans le voir, tout ce temps qu'il avait passé emprisonné, Joséphine n'avait pas eu faim. Si elle avait mangé, c'était uniquement pour n'inquiéter personne autour d'elle ou parce qu'on lui répétait qu'elle ne tiendrait jamais sur scène sans manger. Les bras toujours autour de la nuque de son brun, elle sourit un peu plus, son ventre à elle se faisant aussi légèrement entendre. Il semblait que la vie reprenait enfin entièrement possession d'elle. Et malgré la soudaine inquiétude qui l'habitait de par la présence en ville de son époux, elle ne pouvait s'empêcher d'être heureuse. Réfléchissant un instant à une taverne dans laquelle il pourrait aller se laver et manger, elle fronça quelques peu les sourcils, se mordit la lèvre inférieure. C'était qu'elle réfléchissait intensément, Joséphine ! Il ne faudrait pas un endroit trop sordide. Après tout, Alexandre était un noble. Mais pas non plus trop fréquenté. Il venait de passer du temps en prison. Et qui plus est, il ne faudrait sans doute pas afficher leur relation aux yeux de tout Paris. Personne ne devait se dire que le mousquetaire avait bien vite oublier son épouse dans les bras d'une comédienne. Ce qui, Joséphine le savait, était complètement faux. Sur ses lèvres s'afficha un sourire. Elle le regarda encore, continuant de réfléchir. Il était enfin là, dans ses bras à elle. Mais ses yeux affichèrent tout de l'inquiétude qui était sienne. Regard traître !

- Je crois que je connais l'adresse idéale, commença-t-elle, loin de se douter dans un premier temps qu'Alexandre avait déjà lu en elle avec aisance. C'est tout près d'ici..

Mais elle fut coupée dans son élan par les questions inquiètes de son aimé. Elle pinça ses lèvres nerveusement, se colla un peu plus à lui par réflèxe. Contre son corps, elle se sentait en sécurité. Et ce même si l'homme avait perdu de la musculature après tout ce temps à la Bastille. De toute façon, il n'en demeurait pas moins beau. Et rien que de se souvenir de son corps nu, de ce qu'ils avaient été à deux doigts de faire dans la cellule humide et froide d'Alexandre lui fit monter le sang aux joues. Le serrant un peu plus fort, faisant attention toutefois à ne pas lui faire mal, elle secoua la tête avant d'enfouir son visage dans le creux de son épaule, y déposant chastement et furtivement ses lèvres.

- T'inquiètes pas...c'est juste le quartier qui me mets mal à l'aise.

Elle se redressa pour planter son regard dans le sien un moment. Se détachant un peu de lui, les bras tombant le long du corps, elle sourit et se balança nerveusement, malgré elle, d'un pied sur l'autre. Mais avec l'explication qu'elle venait de lui donner, il ne devrait plus s'inquiéter. Du moins, elle l'espérait. Des questions envahirent alors son esprit. Devait-elle lui tenir la main ? Prendre son bras ? Elle en avait envie, mais jusqu'où Alexandre était-il prêt à aller dans la démonstration de leur amour ? Un sourire encore. Elle regarda autour d'elle pour s'assurer que personne ne les regardait. Et surtout pas Eric. Personne à l'horizon, sinon les gardes et leur curiosité pleine d'amusement. Elle sourit à cette audience, se tourna à nouveau vers Alexandre.

- On y va ? C'est pas loin d'ici. Et il me semble qu'il y a un tailleur sur la route. Même plusieurs.

Sans attendre de réponse, elle avança, commençant malgré elle à la distancer. Elle était rapide dans ses pas. Peut-être un peu trop.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan   Des retrouvailles sous le signe de l'inquiétude... ft. Alexandre d'Artagnan Icon_minitime02.05.17 22:54

Alexandre aurait aimé se satisfaire des propos rassurants de Joséphine, si seulement, il n'avait pas perçu la panique dans son regard et l'inquiétude. Cela semblait si fort qu'il peinait à croire que le quartier en était responsable. Certes, les alentours restaient mal fâmés. Outre la Bastille, cette prison glaciale, humide, insalubre et inquiétante, les quelques habitations autour n'avait que très peu de valeur. A vrai dire, elles ressemblaient à des taudis. Personne ne voulait habiter près de la forteresse, à part celles et ceux qui manquaient de moyens et qui refusaient de dormir sous les ponts de la Seine. Il régnait donc dans cette partie de Paris, une ambiance étrange. Les gens qui marchaient dans les rues terreuses aux odeurs douteuses, affichaient un air sinistre. De temps en temps, un visage respectable apparaissait, celui d'un avocat ou d'un capitaine, en mission "carcérale". Il y avait des mendiants adossés aux murs. L'un d'eux se mit à crier des propos sans queue ni tête, invoquant des rats et des papillons... Tout permettait de conforter l'excuse de la comédienne, d'autant qu'elle était habituée à jouer un rôle et à mentir, grâce à son métier. Mais D'Artagnan, dans les longues semaines passées au fond de sa cellule, connaissait désormais la belle et savait repérer un mensonge de la vérité. Il aurait bien voulu débattre de la question avec elle et obtenir enfin des réponses, mais elle précipita les choses en commençant à marcher. Elle savait où l'emmener.

Alexandre lui emboita le pas, en jetant un regard noir aux gardes de la Bastille qui les observait avec un sourire sur le visage. Il la rattrapa, mais elle semblait pressée... comme si elle avait peur de rester une minute de plus en ces lieux. Etrange ! Avec toutes ses carences alimentaire, l'ancien mousquetaire eut le plus grand mal pour tenir le rythme et très vite, sa respiration s'accéléra. Il était derrière elle, n'arrivant pas à se mettre à son niveau. A un moment, il tenta de lui attraper le bras, mais il ne fut pas assez vif. Pour autant, il était hors de question de lui demander de ralentir ! Sa fierté mal placée le lui interdisait. Il ne voulait pas montrer un signe de faiblesse physique quelconque ! Ils continuèrent dans les rues et à mesure qu'ils quittaient le quartier de la prison, l'atmosphère se réchauffait un peu. Les mendiant furent bientôt remplacé par des étals, des marchands souriants et des échoppes aux jolies façades rustiques. Joséphine bifurqua, toujours aussi énergiquement. D'Artagnan sentait son coeur cogner dans sa poitrine, comme s'il allait en sortir. Ils arrivèrent bientôt devant un tailleur, qu'elle lui montra rapidement avant de reprendre sa route. Ils y retourneraient dès qu'Alexandre aurait fait un brin de toilette, parce que là, il ne se supportait plus tellement il se sentait sale. Cela étant, le problème se situait plutôt dans sa tête car, il s'était lavé la veille. La Bastille et sa moiteur avait laissé des marques... des cicatrices.

Ils arrivèrent enfin devant une auberge, à l'apparence discrète. Joséphine entra à l'intérieur. Alexandre en fit de même après avoir reprit un peu de respiration. Sa gorge le brûlait. A l'intérieur, une douce chaleur émanait de l'énorme cheminée. Un couple de personnes âgées les regarda et les salua aimablement avant de poursuivre leur discussion. L'aubergiste, qui essuyait des couverts avec un torchon usé, les observa. Alexandre eut un quinte de toux grasse, qu'il étouffa dans sa mains. Sa poitrine donnait l'impression qu'elle était en feu. Il articula, la voix un peu rauque :

- Bonjour... Nous cherchons une chambre... avec un bon bain chaud...

L'homme, quelque peu surpris par cette demande, répondit, poliment :

- Bonjour. Oui, j'ai bien quelque chose de disponible pour vous. Cela fera 30 sous par tête. Le paiement se fait d'avance.

- Vendu !

Alexandre ouvrit son baluchon et chercha quelques instants à l'intérieur pour sortir les pièces de cuivre et les donner à l'aubergiste. Celui-ci les recompta, les glissa dans une bourse en cuir solidement attachée à sa ceinture, puis donna une clé rouillée à D'Artagnan.

- Premier étage, deuxième porte sur votre gauche. Je vous amène l'eau chaude.

Cette fois, c'est Alexandre qui avança en premier. Il prit la main de Joséphine avant de s'élancer dans l'escalier en bois qui grinça à leur passage. S'il avait pu monter les marches quatre à quatre, il l'aurait fait volontiers. Mais physiquement, il ne le pouvait pas trop. Ils arrivèrent devant la porte. Le jeune homme l'ouvrit et entra dans la chambre. La décoration était sobre, assez simple même. Un lit avec un matelas un peu épais et des couvertures usées occupait le plus gros de l'espace. Il y avait une commode, un guéridon, tous deux dans un état discutable. Derrière un panneau de bois, se trouvait un énorme bac en cuivre, et un miroir piqué à plusieurs endroits. Une fenêtre donnant plein sud permettait de chauffer naturellement la pièce et d'apporter une lumière vive. Cela contrastait avec la décoration marron sombre de la pièce et le sol pavé de rouge foncé. Quelques instants après avoir posé son baluchon sur le lit, l'aubergiste frappa à la porte et après y avoir été invité, il déposa deux seaux remplis d'eau bouillante. Il fut accompagné par deux jeunes garçons, qui s'occupèrent de remplir le bac. Bien qu'il n'y fut pas obligé, D'Artagnan leur donna quelques pièces pour les remercier. Dès qu'ils eurent franchis la porte, il se dirigea derrière le panneau pour se déshabiller, ne prétant pas garde au fait qu'il était largement visible dans le reflet du miroir.

- C'est un bel endroit que tu as trouvé. Ce n'est pas exorbitant et c'est même charmant. Je te l'accorde, je ne suis peut-être pas le plus objectif dans l'affaire... Rien ne peut être pire que la Bastille !

Il prit un gros savon couleur ambre présent sur un petit meuble et enjamba le rebord pour entrer dans le bac. L'eau était chaude, mais ce ne fut pas agressif. Il s'assit dedans laissa l'eau lui arriver jusqu'au coup. Et il lâcha un soupir d'aise. D'un mouvement rapide, il mit sa tête sous l'eau et la ressortit.

- Je remercie Dieu pour ce bain... et pour tout le reste d'ailleurs...

Il se releva et debout dans son bac, dans le plus simple appareil, il entreprit de se laver. Sans faire attention au fait que Joséphine pouvait à nouveau avoir pleine vue sur son anatomie, il reprit :

- Merci d'être venue... Tu n'y étais pas obligée... J'espère que je ne te mets pas dans l'embarras vis à vis de la troupe. Ou de tes autres obligations.
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