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 Dans le secret de la nuit

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MessageSujet: Dans le secret de la nuit   Dans le secret de la nuit Icon_minitime22.04.16 10:04


Parmi le grondement des canons, le cri des hommes à terre, le hennissement des chevaux terrifiés et épuisés, Antoine se tenait là, au milieu du chaos, d'un champ de bataille qui lui semblait éternel. Incapable du moindre mouvement, il observait, impuissant, ses camarades tombés un à un à ses pieds. Le sang coulait, les os se brisaient, les lames s'entrechoquaient et parfois se brisaient sous les assauts des ennemies. Autour de lui il, n'y avait que cela, des cadavres et des hommes qui suppliaient leur mère de venir les sauver. Sous l'agonie, ils redevenaient de petits enfants terrifiés devant l'obscurité qui les enveloppaient peu à peu. Il était impuissant face à ses ennemies, impuissants face à la guerre, impuissant face à la mort. Les larmes coulaient le long de ses joues, intérieurement il hurlait de désespoir et de haine.

La paralysie le rendait fou, il voulait bouger, venir en aide à ses amis et montrer à leur ennemi qu'ils étaient capables de se défendre et de gagner ! Le brun menait un combat acharné pour faire bouger ses jambes, pour lever son épée et trancher la gorge de ses ennemies. Pourquoi ne pouvait-il rien faire ? Pourquoi est-ce que ses jambes refusaient-elles de lui obéir…

Au moment où il sentait enfin ses jambes bougées, une brûlure intense lui fit pousser un cri de douleur avant qu'il ne se sente tomber de son lit. Couvert de sueur, empêtré dans ses draps, Antoine tentait de retrouver ses esprits alors que son dos lui faisait souffrir le martyr. L'esprit encore embrumé de ses images de combat, il mit un temps avant de pouvoir se relever et tituber jusqu'à une petite bassine d'eau posée près de la fenêtre.

Son corps nu était encore secoué de tremblement et c'est avec une main hésitante qu'il trempa un bout de tissu pour tenter d'apaiser la brûlure de son dos. Il grimaça lorsque le tissu toucha sa cicatrice. Antoine ferma les yeux, la douleur ne semblait pas vouloir le quitter et il n'arrivait pas à atteindre la zone sensible, pour cela il aurait dû se contorsionner mais ce soir, son dos ne semblait pas vouloir quoique ce soit.

Il en avait assez de ses cauchemars qui revenaient le hanter presque toutes les nuits et qui le laissaient faible et tremblant à chaque réveil. Pourtant, par il ne savait quel miracle, ses cauchemars ne survenaient jamais lorsqu'il était aux côtés du Prince, à croire qu'il était capable de retenir ses songes loin de lui le temps d'une nuit. Et heureusement… Antoine n’aurait pas supporté que Monsieur le découvre dans un tel état et ait à subir son agitation nocturne.

Cela faisait plusieurs soirs qu'il attendait sa visite, qu'il espérait qu'il le rejoigne pour qu'il puisse se perdre dans ses bras. Mais rien ne venait et ses cauchemars prenaient un malin plaisir à le faire souffrir. Mais le brun était patient, il savait que plus il attendait mieux seront les retrouvailles, le Prince aimait se faire désirer, ça n’était pas nouveau pour lui.

Antoine massa ses tempes, tentant de retrouver un semblant de calme. Dans ses oreilles retentissaient encore les gémissements d'agonies de ses frères d'armes. Pourquoi est-ce que cette guerre ne cessait de venir faire de ses nuits un enfer ? Pourquoi n'arrivait-il pas à retrouver la paix ? Il avait pourtant entendu dire qu'aucun homme ne revenait indemne de la guerre, qu'il y laissait toujours une partie de lui-même… Il n’avait aucune idée de ce qu’il avait laissé derrière lui et ne voulait pas le savoir.

Un souvenir s’imposa à lui alors qu’il se servait un verre d’eau. Il se revoyait enfant, courant dans les champs aux côtés de son cousin, bâton en main, prêt à combattre tous les monstres que leurs esprits innocents étaient capable de crées. Pendant des heures ils roulaient dans les herbes folles, poussant des hurlements de victoire chaque fois qu’un de leurs ennemies tombaient… A cette époque ils étaient bien loin de savoir ce qu’était qu’une véritable guerre…

Le jeune homme jeta un regard vers son lit défait, il n’était pas sûr de pouvoir retrouver le sommeil tant que la douleur persisterait à lui dévorer le dos. Il sentit un instant la nausée l’envahir et se précipita vers son pot de chambre pour rendre de la bile. Encore plus en sueur qu’auparavant, il revient vers son bureau et entrouvrit légèrement la fenêtre, laissant l’air frais de la nuit caresser son visage. Ses tremblements avaient cessé mais il se sentait toujours aussi faible. Appuyé au bureau, il tentait de faire le vide.
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Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
Discours royal:



ADMIN TRAVESTIE
Monsieur fait très Madame

Âge : 27 ans
Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
Missives : 10014
Date d'inscription : 03/01/2007


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MessageSujet: Re: Dans le secret de la nuit   Dans le secret de la nuit Icon_minitime03.07.16 18:01

Dans le secret de la nuit Tumblr_lvekx1Dz561qkj4q6o1_500
« Seule l’obscurité a le pouvoir d’ouvrir au monde le coeur d’un homme. »


La nuit à Saint-Cloud était toujours paisible. Une fois le souper terminée et parfois quelques jeux, on éteignait les feux et il était temps que tout le monde aille se coucher. Sa femme s'enfermait dans son aile, Monsieur dans la sienne, et à part quelques rares pas des gardes la nuit dans les couloirs, et le vent dans les arbres du parc, tout paraissait calme et apaisant. A choisir, Philippe préférait toujours rester dans sa délicieuse demeure comme il l'appelait, qu'au Palais Royal ou Versailles. Dans le premier, Paris ne dormait jamais et il était difficile de passer une nuit complète. Quant à Versailles, il fallait être sur le qui-vive dés le matin pour courir au lever du roi à 8h30. Autant dire que le prince se couchait fort tard, après minuit, mais devait être debout pour 7h le temps de se préparer. Un rythme épuisant qu'il ne vivait pas dans sa demeure, où il pouvait se coucher quand il le souhaitait, et se levait quand bon lui semblait. Jamais il ne regrettait d'avoir acheté ce château, même s'il investissait des sommes folles pour la décoration, les travaux et les jardins. Après l'installation l'an dernier d'une gigantesque fontaine, il s'attaquait à moderniser son jardin. Le Nôtre avait fait un bon début mais il voulait plus. Son frère s'était inspiré de ses jardins pour Versailles, Monsieur voulait donc se distinguer un peu plus …

Était-ce la question des jardins qui empêchaient le prince de dormir ? Oui un peu, il était assis à son bureau, observant les croquis de ces magnifiques parterres avec une fontaine jaillissante au centre. Le paysagiste avait montré différentes possibilités, toujours géométrique et un jeu de perspective absolument admirable. Philippe ne savait pas trop comment choisir, il avait besoin d'autres avis. Il pourrait demander à Choisy, son meilleur ami avait toujours le chic pour aider le prince à se décider. Bien qu'il ne dormait pas toujours à Saint-Cloud, il venait parfois coucher dans des appartements qui lui étaient dédiés, en tant que surintendant de la Maison Princière. Et avec une telle charge, on pouvait se permettre de déranger à toute heure. Mais Thimoléon ne lui dirait rien, ils parleraient jardins sans soucis, Monsieur n'en doutait pas un instant qu'il ne dérangerait pas un ami endormi.

Il enfila donc sa longue robe de chambre de damas polychrome bleu et blanc avec des motifs d'arabesques finement exécutés. Un cadeau d'anniversaire absolument ravissant en provenance directe de Venise, tombant pile à ses chevilles pour couvrir sa chemise de nuit dans les couloirs. Être élégant à tout instant était un leitmotiv princier. Avec un porte document sous le bras avec les croquis et une bougie pour se déplacer, Philippe quitta ses appartements pour ceux de son meilleur ami. Dans ces couloirs, pas un bruit ne se faisait entendre à part le bruit de ses pas feutrés. On avait l'impression d'avoir le château pour soi, qu'aucune âme ne dormait derrière ses multiples portes …

Ou presque. Alors qu'il passait près de la porte des appartements d'Antoine d'Effiat, il entendit un drôle de bruit. Ne dormait-il pas non plus ? Le prince resta un instant près de la porte, puis il entendit un autre bruit, de fenêtre sans doute. Discrètement, il toqua à la porte, mais aucune réponse. Il ouvrit discrètement la porte et entra sans bruit. Lorsqu'il arriva dans la chambre, personne ne se trouvait dans le lit et Philippe leva son bougeoir pour chercher la silhouette d'Effiat. Ce dernier était à la fenêtre, entièrement nu, l'air complètement abattu. Si la vue pouvait paraître plaisante, Philippe resta un instant à contempler la cicatrice dans le dos, douloureux souvenir de guerre pas si lointaines mais qu'on tentait d'oublier. A quoi bon la ressasser puisque le royaume de France avait gagné ? Mais personne ne pensait à ceux qui avaient un souvenir indélébile … Il resta un instant là, figé. Effiat n'avait pas remarqué sa présence apparemment. Ne valait-il mieux pas partir ? Son nouveau favori avait une certaine fierté et au fil des années, notamment avec le lointain Lorraine, Philippe n'avait pas été confronté à cette situation. En général, c'est lui qui allait mal et c'était à lui qu'on parlait, à qui on disait des mots justes et réconfortants. Changer les rôles était étrange mais fuir serait pire encore. Tant pis pour les croquis, il posa doucement le porte-document au sol et avança d'un pas, toujours hésitant, même pour parler.

« Antoine … vous sentez vous bien ? »

Que dire, que faire ? Phlippe avait grandi avec l'idée qu'on lui devait tout (sauf sa mère et son frère) et n'avait rien à faire du reste, ou parfois de temps en temps. Et quand il s'occupait trop d'un amant, cela lui retombait au coin de la figure un jour. Mais quand son amant tourna la tête vers lui, il le vit si fatigué et si … faible que cela lui serra le cœur.

« Oh mon dieu, quelle mine affreuse avez vous là ! Oui il ne pouvait s'empêcher de faire un jugement de valeur même dans ce genre d'instant. Quittez cette fenêtre, vous allez attraper froid. Venez vous asseoir … »


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MessageSujet: Re: Dans le secret de la nuit   Dans le secret de la nuit Icon_minitime06.07.16 14:44

Antoine resta quelques minutes, ainsi, les mains appuyées sur le bureau et le visage vers la fenêtre. Il se sentait un peu mieux, mais était toujours engourdi par la douleur, il ne ressentait pas le froid qui commençait lentement à s’infiltrer dans la chambre.

Antoine jeta un coup d’œil autour de lui. Il appréciait la chambre dans laquelle il dormait. Elle n’était pas très grande mais assez confortable pour qu’il se sente bien et chez lui. Ici, ça n’était pas comme à Versailles, même s’il avait ses obligations auprès de Monsieur, il n’était pas obligé de se lever très tôt et faire la courbette devant toutes personnes plus importante que lui. Il n’avait d’estime que pour Philippe d’Orléans et les quelques personnes qu’il appréciait.

Le jeune homme laissa échapper un soupire, il avait mainte fois tenté d’oublier ces guerres, de se convaincre que le passer était le passer et qu’il ne retournerait peut-être pas à la guerre avant un moment. Du moins… Il l’espérait. La perspective de se retrouver à nouveau sur le front le fit frissonner de la tête au pied. Il supplierait à genoux s’il le fallait, mais jamais, au grand jamais il ne retournerait vivre cet enfer.

Les nobles de la cour n’avaient nullement conscience que chaque mot qui revenait des combats, revenait changer. Certain, comme lui, réussissait à le masquer aux yeux de tous, à faire bonne figure aux quotidiens, à garder la tête haute et le regard sûr. Mais la nuit était traite. Pour certains, elle rimait avec plaisir de la chair et jeux, pour d’autres, elle rimait parfois avec cauchemar et douleur, comme cette nuit. Antoine était un homme fort, mais tout homme à ses faiblesses.

Le jeune Effiat n’entendit pas la porte derrière lui s’ouvrir, ce n’est que lorsqu’une voix qu’il ne connaissait que trop bien raisonna à ses oreilles qu’il eut un mouvement de sursaut, attrapant le premier vêtement à sa porter pour se couvrir. Se tournant vers Monsieur, il se sentit horriblement gêné d’être ainsi trouvé nu et dans un tel état de faiblesse. Il tâcha cependant de masquer ses émotions pour ne pas paraître plus faible encore.

« Monsieur… Commença Antoine en s’inclinant légèrement malgré la douleur qui émanait de son dos, je vous pris de me pardonner pour ce moment de faiblesse Monsieur. »

Antoine ferma la fenêtre, tenant toujours le vêtement contre lui, le visage tendu par la douleur. Il tâchait de se tenir convenablement, se demandant comme Monsieur faisait pour ne pas rire de lui tellement il devait avoir l’air ridicule ainsi. Il avisa son vêtement de nuit et s’empressa de vêtir, espérant retrouver un peu de dignité. Il espérait sincèrement ne pas lui déplaire, que l’image qu’il avait de lui ne change pas par ce moment de faiblesse.

« Que me vaut l’honneur de votre visite Monsieur ? » Demanda Antoine, restant debout malgré qui lui est demandé de s’asseoir.

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