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  Mini intrigue ♕ La comédie humaine

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Alexandre Bontemps


Alexandre Bontemps

« s i . v e r s a i l l e s »
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TROLL de Versailles

Âge : 41 ans
Titre : Intendant (Troll) de Versailles
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MessageSujet: Mini intrigue ♕ La comédie humaine    Mini intrigue ♕ La comédie humaine Icon_minitime16.12.14 1:39


La comédie humaine



Le Misanthrope ! Qu'est ce qui avait poussé le roi à refaire jouer cette pièce plus d'un an après sa première à la cour ? Mais la présence à Versailles du duc de Montasier voyons, c'est l'évidence même ! Car oui c'est ainsi, malgré l'entière confiance dont l'honore Louis XIV, ce dernier n'avait pas pu résister à lancer une invitation à son maréchal zélé, en apprenant que le célèbre auteur s'était inspiré de lui pour le personnage principal ! Et quel personnage ! Or, le duc n'avait bien sûr jamais assisté à la pièce, peut-être tout au plus en avait t-il entendu parlé de ses terres de Saintonge ! Qu'est ce qu'on allait rire sous cape ce soir ! Alors pour assister à ce double spectacle, bon nombre de courtisans étaient bien sûr présents, même monsieur de Louvois, c'est dire !

Pourtant si Aliénor de Wittelsbach était à l'opéra royal ce soir là, c'était peut-être pour cela mais aussi et avant tout par fierté ! Isabeau Lacassagne sa patronne avait été sollicitée pour quelques costumes et l'archiduchesse petite prodige de l'aiguille, venait de passer quelques jours et quelques nuits à coudre. Elle avait eu certes les mesures des comédiens mais ne les avait jamais pu porter encore ses créations. Alors forcément, elle en était si impatiente !

De son côté, Anne-Eitel de Bade Bade voulait profiter d'être en compagnie de la plus belle aristocratie française pour faire des rencontres. Qui sait, peut-être trouverait-elle parmi ces messieurs un époux à sa chère fille, voire peut-être à elle-même ! N'était-ce pas l'une des raisons de sa venue en France et en particulier à Versailles ?  

Mais attention, voilà que l'on allume les bougies sur scène, il faut s'asseoir. Aliénor et Anne prennent place et se retrouvent côte à côte.

Les trois coups du brigadier retentissent, le rideau se lève. Molière et ses comédiens rentrent en scène.

Contraintes : Anne-Eitel de Bade est la première à répondre et devra intégrer à sa réponse, l'une de ses options :
Option 1 : Mortellement ennuyée par la pièce, elle s'endort malencontreusement sur l'épaule d'Aliénor.
Option 2 : Gênée par Aliénor qui se retrouve entre elle et un homme qu'elle convoite, elle ose la solliciter afin de passer un message oral au dit voisin.
Option 3 : Habituée à un tout autre théâtre, elle critique discrètement mais tout de même assez fort pour être entendue de ses voisins, certains acteurs, les décors et les costumes.

Rappel : N'oubliez pas que ce seront des topics courts, maximum 800 mots (environ 1 page Word) pour permettre de répondre rapidement et de rendre le topic dynamique. Bontemps reviendra vers vous après ce premier tour. What a Face

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MessageSujet: Re: Mini intrigue ♕ La comédie humaine    Mini intrigue ♕ La comédie humaine Icon_minitime04.01.15 22:21

Claire fit irruption dans la chambre de sa mère et se laissa tomber sur le pardessus en brocart de soie lyonnaise décoré de palmettes. Uniquement vêtue d'un déshabillé, l'aînée d'Anne-Eitel rayonnait tel un bouton de rose. La princesse de Fürstenberg se détourna de sa coiffeuse pour poser un regard affectueux sur sa fille qui jouait négligemment avec une mèche de ses longs cheveux bruns tout en entretenant sa mère de son tout nouveau goût pour le trictrac. Claire tendit la main vers un plat de confiseries posé sur une table d'appoint en chêne. Anne-Eitel fit claquer son éventail et adressa un regard sévère à sa fille, qui retira sa main et prit un air coupable.

« Prenez garde à ne pas tendre l'oreille aux borborygmes de votre estomac, ma tendre » dit-elle en ouvrant sa boîte à bijoux pour en sortir un rang de perles. « Des hanches trop larges feraient jaser. Veillez à conserver votre taille et tous les hommes tueront pour être à votre bras » ajouta la princesse en adressant un clin d’œil au reflet de sa fille.

Claire pouffa, puis retourna à ses occupations, laissant sa mère se vêtir pour la soirée. Pour l'événement auquel elle se rendait, Anne-Eitel avait opté pour une splendide toilette de brocart bleu nuit rehaussé de fils d'argent dessinant comme une pluie de diamants sur le corset. Malgré son âge et ses nombreuses grossesses, Anne-Eitel se savait encore attirante et misait tous ses as sur son esprit et son charisme. Elle ne savait que trop bien à quel point l'amour était aussi hasardeux qu'une partie de cavagnole. Voilà pourquoi il n'était pas question qu'elle laisse le moindre détail à son désavantage. Chaque apparition dans le monde devait asseoir son image et dresser sa réputation. La situation d'Anne-Eitel était en réalité par trop embarrassante pour qu'elle puisse se permettre un seul écart.

Tandis que la camériste fixait les engageantes de dentelle aux manches de sa robe, Anne-Eitel vérifiait que poudre et carmin étaient correctement appliqués sur son visage. Elle attrapa son éventail et se pressa pour rejoindre la voiture qui l'attendait afin de la mener à l'Opéra Royal, où l'on donnait le Misanthrope. Anne-Eitel n'était guère friande de théâtre français, préférant l'opéra italien, mais son père avait été clair : elle devait être de toutes les mondanités – personne ne devait même songer à douter de la loyauté des Bade-Bade pour le roi de France.

Ayant pris place dans le fiacre, Anne-Eitel lissa les plis de sa robe et porta son regard par la fenêtre. Au loin, Notre-Dame sonna vêpres. Anne-Eitel laissa sa tête reposer contre le bord de la voiture et ferma les yeux. L'image d'Egon apparut à son esprit. Un sourire triste s'esquissa sur ses lèvres. La princesse de Fürstenberg ne l'avouerait jamais qu'à demi-mot, mais elle était terrifiée à l'idée d'oublier un jour les traits de son défunt amour. Devrait-elle s'astreindre à un tel exercice pour retrouver un époux ? Tandis que la voiture s'arrêtait pour lui permettre de descendre, elle se fit la promesse, le cœur serré, de ne jamais retomber amoureuse.

Tout en gagnant sa place, Anne-Eitel laissa son regard voguer sur la marée de spectateurs aux toilettes chamarrées. Plusieurs hommes la saluèrent, un sourire en coin. Elle répondit avec un signe de tête poli, ne s'attardant à un sourire que pour les plus élégants et ceux les plus richement vêtus. Un chevalier de province, fut-il immensément riche, ne lui suffirait pas. Son titre de princesse, fût-il germanique, lui permettait d'espérer une union avantageuse qui mettrait ses enfants à l'abri de la manipulation de leur grand-père maternel, le margrave de Bade-Bade.

Elle prit place dans l'assemblée et le spectacle commença. S'éventant lentement, la princesse de Fürstenberg vit que de charmants spécimens de la gent masculine avaient pris place non loin d'elle. Elle reporta à contrecœur son regard sur la scène, tandis que les comédiens déclamaient les premières tirades du Misanthrope. Comme elle s'y était attendue, Anne-Eitel n'accrocha pas du tout. Pour s'occuper, elle décida d'entraîner sa voisine dans son jeu préféré : la critique mondaine. Elle se pencha vers elle et murmura : « Sauriez-vous à tout hasard si la compagnie est sans le sou ? Voyez ces décors, ils semblent prêts à s'effondrer ! » dit-elle d'une voix un peu trop forte et qui lui attira d'éparses regards outrés.


(722 mots)
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Aliénor de Wittelsbach


Aliénor de Wittelsbach

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il est libre de battre mais n'a pas trouvé qui serait digne de lui.
Côté Lit: Il n'y a que moi et parfois ma fille. Pas d'homme, pour cause d'absence de coeur qui bat.
Discours royal:



FEMME D'AUJOURD'HUI
elle flotte, elle hésite ...

Âge : 24 ans
Titre : Archiduchesse d'Autriche, duchesse douairière de Saxe-Zeitz et de l'Autriche inférieure
Missives : 645
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MessageSujet: Re: Mini intrigue ♕ La comédie humaine    Mini intrigue ♕ La comédie humaine Icon_minitime18.01.15 21:38

Après l'effort, le réconfort, tel est l'adage français où l'on préfère s'amuser plus que tout autre chose. A dire vrai, Aliénor n'était pas contre : aujourd'hui, après une matinée auprès de la reine comme d'habitude, elle fut chargée de faire la tournée des bonnes œuvres avec la surintendante de la maison royale, Olympe Mancini. A dire vrai, les deux femmes n'avaient pas grand chose à se dire : Olympe était une courtisane dans toute sa splendeur, une coquette de premier ordre et une grande mondaine ; Aliénor, dont l'éducation autrichienne fut stricte, n'avait pas permis d'avoir accès à tant de vices, se voulait réserver, polie et ne paraître aux mondanités qu'avec parcimonie. Et comme Paris grondait, qu'il n'était pas bon de s'y montrer, on préféra se rendre aux écoles de charité de Saint-Cloud et Saint-Germain, et les hôpitaux voisins, le tout dans un ennui à faire bailler toutes les corneilles. Les deux dames venaient au nom de la reine Marie-Thérèse, ce qui faisait toujours grand bruit et l'on se précipitait pour voir des dames de la Cour ! Si Olympe savait se donner en spectacle, par sa robe sombre mais rebrodé d'argent, et quelques bijoux savamment placés pour l’œil, Aliénor préférait la discrétion dans son habit gris perle, réhaussé aux épaules et aux manches par de la dentelle. Pour le bijou, elle ne gardait que sa croix au tour du cou, bon d'accord une croix d'or surmonté de rubis, mais c'est tout ce qu'elle mettait. Rien à voir alors entre la brune italienne et la blonde autrichienne, même dans leurs caractères. Même sur le chemin du retour, en fin d'après midi, les deux dames n'avaient presque pas échangé de paroles, quelques phrases banales pour se suivre et savoir où elles se rendaient à la suite, et ce n'était pas plus mal.

Dans ses petits appartements versaillais, Aliénor put enfin souffler et se détendre loin de cette femme qu'elle n'appréciait guère, ce n'était pas son genre de fréquentation, et si elle avait été plus entreprenante, elle aurait demandé à la Reine pourquoi garder une telle femme à son service. Sa douceur et sa politesse l'en empêchaient. Heureusement que ce soir, elle pourrait côtoyer d'autres personnes, sans doute bien plus sympathique. Ah, la comédie est un plaisir mondain dont Aliénor ne pourrait se passer, elle-même mécène à l'époque révolu où elle avait les moyens de s'éparpiller dans ses dépenses ! Bien sûr, Molière n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait pu voir auparavant, et s'était pris à rire de bon cœur à ses moqueries.

Il y avait foule à l'Opéra, tout le monde se salua, et l'archiduchesse en fit de même, belle dans sa robe cramoisi surpiqué d'or sur le corps, contrastant avec sa peau blanche et ses grands yeux clairs. On murmurait que son frère voulait la remarier – encore – mais que le futur élu n'était pas déterminé. De son côté, si beaucoup de femmes recherchaient mariage, elle voulait bien le fuir ! Point le temps de penser à tout cela, les trois coups retentirent et le plaisir du soir commença. Pourtant, à peine quelques minutes après le début de sa pièce, sa voisine se pencha vers elle :

« Sauriez-vous à tout hasard si la compagnie est sans le sou ? Voyez ces décors, ils semblent prêts à s'effondrer ! »

L'obscurité put cacher la surprise de l'autrichienne face à cette critique, surtout dite un peu trop forte. Cette femme cherchait à se faire remarquer, encore une … même si c'est vrai que sans la présence du roi, ils avaient l'air de ressortir des costumes d'une autre époque.

« Madame, il s'agit de la compagnie du roi … murmura t'elle, plus discrètement. Mais elle ne pouvait pas contrarier sa voisine. Cela dit, quand le roi vient, on le sait, cela se voit. Aussi bien sur scène que dans le public, ce n'est pas la même … catégorie de personne, si vous voyez ce que je veux dire. »

Elle s'en voulut d'un certain côté de cette critique gratuite, mais il fallait avouer que c'était amusant, même pour une dame de son rang …
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MessageSujet: Re: Mini intrigue ♕ La comédie humaine    Mini intrigue ♕ La comédie humaine Icon_minitime

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