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 Isabeau Lacassagne > Le temps n'arrange pas tout

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MessageSujet: Isabeau Lacassagne > Le temps n'arrange pas tout   Isabeau Lacassagne > Le temps n'arrange pas tout Icon_minitime26.02.15 22:21

Le temps n'arrange pas tout
Ca faisait longtemps que je n’avais pas respecté notre rendez-vous du mardi, avec Isabeau. Je ne suis même pas venue la voir, avant de partir avec le Roi dans cette maudite guerre, afin de la prévenir de mon départ prochain et donc de mon absence à nos repas hebdomadaires. Je ne sais même pas pourquoi je ne l’ai pas fait. Cela aurait été le minimum de la politesse envers une amie, sans compter que si elle me proposait ces repas, c’était dans mon intérêt. Elle m’a expliqué, lors de notre premier vrai repas ensemble, le pourquoi du comment ; elle me trouvait trop maigre, ce en quoi elle n’avait pas totalement tort je devais bien le reconnaître et elle avait cet instinct maternel que j’ai très vite ressenti, qui la pousse à prendre soin de ceux qu’elle considère en avoir besoin. Pendant longtemps j’ai refusé cette aide, cette présence dans ma vie, parce que je ne voulais pas être pris en pitié. A présent, je ne sais pas si je pourrais me passer de sa compagnie tous les mardis. On discute, elle me sort de ma solitude le temps de quelques heures et je lui en suis très reconnaissant pour cela. Elle m’a mis en confiance et j’ai vite (trop vite ?) abaissé mes barrières…

Alors pourquoi ne pas l’avoir prévenue ? Je n’en sais rien, mais le fait était là. Tout comme je ne suis pas allé la voir tout de suite en revenant de la guerre. Elle aurait, pourtant, dû se trouver dans les premières personnes que j’aurais dû aller voir…Mais non. Je pense, au fond, que c’était la peur de sa réaction, la peur de l’avoir déçue, alors qu’elle avait tant fait pour m’aider dans la mesure de ses moyens…Je ne voulais pas non plus lui faire frôler une nouvelle crise cardiaque à ma vue. Elle m’avait connu maigrichon, là on pouvait définitivement utiliser le terme de « maigre ». La guerre ne m’avait pas arrangé, et j’avais encore perdu du poids. La chose qui l’avait perturbé lors de ma première visite à sa boutique. Et là, j’allais lui amener pire encore ? Non, pas tant que je n’y serais pas forcé ou que j’ai repris un peu de chaire sur mes os. Cette dernière solution me semblait compliquée étant donné que je ne mangeais, au final, jamais plus que ce que mon corps réclamait. J’avais complètement perdu le plaisir qui venait avec goûter de la bonne chair à cause de ma fonction de goûteur. Alors il allait être difficile de reprendre du poids plus rapidement qu’il n’en fallait aux gens du Palais pour me faire remarquer que ma tenue était trop grande pour moi.

Ce qui fut le cas même pas deux semaines après mon retour. J’ai essayé de retarder le plus possible mon passage chez Isabeau, mais il fut clair que je devais y aller pour apporter des retouches à mon costume de travail…Bien, j’allais prendre mon courage à deux mains et aller dans cette boutique. Ce que je fis, le vendredi suivant ma prise de décision. Je savais que je devais y aller, et quelque part j’avais sincèrement envie d’y aller, de revoir Isabeau, mais en même temps, j’appréhendais ses réactions. Je dus rester bien dix minutes à faire face à sa boutique, de l’autre côté de la rue, avant de finalement traverser les quelques mètres qui me séparaient de sa porte et entrai. La clochette tinta mon arrivée et je lui lançai un regard mauvais, maudissant celui qui avait inventé ces choses. Des bruits de pas se firent entendre et je ramenais mon regard sur la jeune femme qui arrivait, Isabeau. Pendant un instant, je ne sus où me mettre pendant de longues secondes. J’avais fait en sorte de porter les vêtements les plus petits que je possédais, mais quelqu’un d’aussi habitué qu’Isabeau ne pouvait manquer le changement dans ma carrure…

"Bonjour Madame. J’aurais…Besoin de quelques retouche sur mon costume…"

Oh, le bel euphémisme que voici…
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MessageSujet: Re: Isabeau Lacassagne > Le temps n'arrange pas tout   Isabeau Lacassagne > Le temps n'arrange pas tout Icon_minitime28.02.15 13:02

« Madame Lacassagne ? Un coursier vient de délivrer un message de nos fournisseurs, ils ne pourront pas effectuer la livraison demain… » annonça timidement Aline, le papier encore fraîchement déplié dans la main.
« Pardon ?! Mais ils avaient promis d’être là à l’aube ! » s’exclama Isabeau en se relevant brusquement de derrière le comptoir où elle rangeait fils de coutures et aiguilles en essayant de ne pas en perdre au passage.
« Apparemment le bateau a eu un problème à l’entrée de Paris, ils seront retenus jusqu’à demain… »
« A coup sûr, le capitaine a fraudé et embarqué quelque substances qu’il n’était pas supposé avoir à bord… Quelle plaie. » soupira la jeune femme en soufflant sur une mèche de cheveux qui lui tombait dans les yeux. Remarquant le silence de sa vendeuse, elle releva les yeux vers elle, s’adoucit quelque peu, et lui dit : « Rentrez chez vous Aline. Je peux fermer la boutique toute seule. »

La demoiselle insista quelques instants pour aider sa patronne, mais celle-ci était inflexible. Finalement, elle s’avoua vaincue et rassembla ses affaires avant de lui souhaiter une bonne nuit et disparaître par la porte, faisant tinter la petite clochette qui habituellement annonçait l’arrivée des clients. Isabeau soupira derechef, accoudée sur le comptoir, les épaules voûtées par la fatigue. La journée avait été terriblement longue. Maintenant que tout le monde était rentré de la guerre, il fallait se mettre à la page, suivre la dernière tendance, renouveler de vieux habits, tout faire comme s’il ne s’était rien passé et que la vie au palais et dans les salons reprenait tout simplement son cours normal après un dérangement mineur. Incroyable comme il semblait facile d’oublier certains événements encore pourtant récents dans l’imaginaire collectif. Du déni peut-être. Bah, ça faisait fructifier les affaires, et même si elle se retrouvait avec deux fois plus de travail sur les bras sans que Loïc ne l’aide beaucoup plus, au moins elle n’avait pas à se plaindre. Disparaissant dans l’arrière-boutique pour y finir un peu de rangement, la jeune femme songea qu’elle avait eu beaucoup de chance pour que ses affaires ne souffrent que légèrement de la situation et du départ pour la guerre ou pour Nancy d’autant d’hommes et parfois de familles entières. Même parmi les gens qu’elle connaissait, peu, s’étaient fait tuer sur le champ de bataille, et ceux qui y étaient restés n’étaient que de lointaines connaissances. Oui, elle avait été relativement épargnée. Il n’y avait qu’une personne dont elle n’avait plus eu de nouvelles depuis le début de la guerre. Un léger voile de tristesse passa dans son regard en pensant que, certainement, les rendez-vous du mardi n’auraient plus jamais lieu.

Jusqu’à ce que la clochette ne l’entrée ne tinte. Retrouvant ses esprits, Isabeau rajusta sa robe et, armée de son plus beau sourire de commerçante, sortit accueillir son visiteur.

« Bonsoir messire. Que puis-je pour v… » Lorsque ses yeux se posèrent sur son dernier client, sa voix mourut dans sa gorge et ses yeux s’écarquillèrent sous le coup du choc et de la surprise. Oh elle ne connaissait et ne reconnaissait que trop bien cette longue silhouette bien trop maigre, et restait stupéfaite à l’idée qu’il n’apparaisse devant elle pile au moment où elle pensait à lui.
"Bonjour Madame. J’aurais…Besoin de quelques retouche sur mon costume…" dit Baptiste d’un air hésitant. Entendre le son de sa voix, aussi peu assuré qu’avant, causa un nouveau choc à Isabeau, comme si cela achevait de la convaincre qu’elle n’était pas victime d’une hallucination causée par la fatigue. Si c’en était une, elle était incroyablement convaincante. Portant une main à sa bouche pour étouffer une exclamation (de joie ou de surprise, elle n’était pas complètement sûre), elle contourna le comptoir, un grand sourire aux lèvres, et ouvrit les bras pour y serrer le trop maigre Baptiste de toutes ses forces.

« Mon Dieu je n’y crois pas ! C’est bien vous ! » La jeune femme se détacha du pauvre garçon, ses mains toujours accrochées aux manches de sa veste comme pour s’assurer que ce n’était pas un fantôme qui allait s’évaporer sitôt qu’elle l’aurait lâché. « Dieu merci je pensais que je n’allais plus jamais vous revoir ! J’ai appris au palais que vous étiez parti pour la guerre, mais… »

Isabeau s’interrompit. Mais elle n’avait eu aucune nouvelle, et le destin de son ami lui était resté totalement inconnu durant toute la durée des hostilités. Elle n’arrivait même pas à lui en vouloir. Après tout, il n’avait aucune obligation envers elle, et il avait certainement eu plus important à faire qu’écrire à une véritable maman poule qui s’inquiétait sûrement plus que de raison. Mais tout de même, il lui avait manqué, et ne pas savoir ce qu’il devenait lui avait fait se ronger les sangs. Baptiste était l’un de ses rares vrais amis à Paris, surtout l’un des seuls à lui rendre visite régulièrement ; ce brave Racine ou encore le marquis de Courtenvaux étaient bien trop occupés auprès du roi et au Parlement, quant à Grégoire il était toujours fourré dans une affaire douteuse… Parfois, Isabeau se sentait bien seule dans ses boutiques ou dans la maison qu’elle occupait avec son beau-frère. Baptiste la distrayait de cette solitude, et en disparaissant, il avait levé sans le savoir ce voile d’illusion dans lequel elle s’était drapée. Ce n’était pas de sa faute, bien entendu. Comment aurait-il pu savoir ?

« Venez dans l’arrière-boutique, j’allais justement fermer bientôt. On y sera plus tranquilles. » lui proposa-t-elle en s’écartant pour le laisser passer, fermant la porte de la boutique à clé et tournant l’écriteau ‘fermé’ à la vue du public. Puis elle le suivit, débarrassa la table de quelques étoffes de tissu auxquelles elle jetait un œil pour un costume à fabriquer pour un marchand de draps, et lui indiqua de s’asseoir. Ouvrant les placards, elle en sortit deux verres et une bouteille de vin pour célébrer leurs retrouvailles, et en servit un à son invité.

« A votre retour ! » dit-elle avec un sourire en s’asseyant à son tour. « Montrez-moi votre habit, que je voie ce que je peux faire… » Une fois le vêtement en mains, elle passa quelques secondes à l’inspecter, puis regarda Baptiste en fronçant les sourcils d’un air désapprobateur. « Vous, vous avez encore perdu du poids. » Elle l’avait bien senti lors de leur étreinte quelques instants auparavant. « Vous êtes incroyable, à votre place d’autres seraient en permanence en train de faire des malaises ! Vous allez finir par attraper mal, vous savez ? Même au château on n’est pas forcément à l’abri d’un mal de poitrine… »

Sitôt dit, sitôt fait, Isabeau retrouvait ses vieilles habitudes…

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MessageSujet: Re: Isabeau Lacassagne > Le temps n'arrange pas tout   Isabeau Lacassagne > Le temps n'arrange pas tout Icon_minitime03.03.15 22:23

Le temps n'arrange pas tout
Comme je le pensais, elle ne s’attendait pas à me voir. Quoi de plus logique, après tout, puisque que je ne l’ai absolument pas prévenu à l’avance que je passerais et qu’en plus je ne avais donné aucune nouvelle depuis des mois. Ses grands yeux écarquillés, son visage si ouvert à la surprise me le confirmait. Pendant quelques secondes, je ne sus quoi faire de moi-même et je plaçais mes mains dans mon dos, attendant, tel l’enfant sage que j’avais été dans ma toute jeunesse, qu’elle agisse, ou plutôt, réagisse. Je n’étais pas en terrain conquis ici, je ne me considérais plus autant le bienvenu depuis mon départ à la guerre. Je devais attendre la réaction qui confirmerait ou affirmerait qu’elle me pardonnait de ce silence inquiétant. Et quelle réaction ! Elle vint vers moi et me prit dans ses bras. D’un coup, la tension que j’avais ressenti en passant cette porte se dissout, et je me permis de lui rendre son étreinte courte, avant de la relâcher alors qu’elle s’éloigne d’un pas. Je ne pus, cependant, pas croiser son regard alors qu’elle ne finit même pas sa phrase. Je sais ce qu’elle veut dire.

"Je suis désolé Madame. Je n’ai jamais voulu vous causer une telle inquiétude…"

Et c’était vrai. Je ne voulais pas. Cependant, je l’avais fait et je n’ai pas d’excuse pour autant. Je n’ajoute rien de plus et obéis quand elle me propose de continuer dans l’arrière-boutique. Je l’observais silencieusement ranger ses tissus, remettre un peu d’ordre dans cette antre de tissus et de couture, avant de m’asseoir quand elle me l’indiqua. Je ne dis rien, restant cet être discret et presque effacé que j’ai pris l’habitude d’être depuis mon arrestation. On me le demandait au palais ; d’être tout au plus un meuble dans la pièce, de me faire remarquer le moins possible…Alors oui, je le faisais, parce que je voulais tout de même éviter l’échafaud si je le pouvais. Elle sortit deux verres, une bouteille de vin et je souris. Elle ne perdait pas les bonnes habitudes et pas non plus son hospitalité, celle qui m’a surprise la première fois que je l’ai rencontrée. Je la remerciai et levai mon bras pour le toast. J’eu le temps de prendre une gorgée de vin (elle savait le choisir d’ailleurs) avant de lui donner mon costume, emporté dans un sac de toile venant du château.

Son regard était sans appel et sans surprise. Elle n’aimait pas ma nouvelle perte de poids et me le faisait savoir. Je ne pus empêcher le rougissement léger qui colora mes joues quand elle l’affirma concrètement. Je repris une gorgée de vin pour tenter de cacher cela et je fini par hausser les épaules.

"C’est vrai. Mais il faut bien admettre que la guerre n’aide pas à la prise de poids, vous en conviendrez. Et vous connaissez mon problème…Je n’y peux rien."

Je détournai encore les yeux. Oui, elle savait mon conflit avec la nourriture. Ceux qui choisissaient le métier de goûteur aimaient manger et en profitaient allègrement. Personnellement, on me l’avait imposé et je peux vous assurez que ça change beaucoup de chose.

"Mais, et vous ? Comment allez-vous ? J’espère que la guerre a épargné vos commerces…"
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MessageSujet: Re: Isabeau Lacassagne > Le temps n'arrange pas tout   Isabeau Lacassagne > Le temps n'arrange pas tout Icon_minitime

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