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 [Rome → Nancy] Quand le voyage est impromptu

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Sofia Farnèse


Sofia Farnèse

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Je l'ai fermé par sa faute. Seul lui pourrait le rouvrir un jour ...
Côté Lit: Je ne suis pas de celles qui se couchent pour un sourire. A peine pour un diamant, mais souvent pour la passion.
Discours royal:



♈ LA BELLA FARNESE ♈
Più bella cosa non c'è

Âge : 24 ans
Titre : Princesse Farnèse, Princesse Chimay par mariage
Missives : 1402
Date d'inscription : 03/09/2011


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MessageSujet: [Rome → Nancy] Quand le voyage est impromptu   [Rome → Nancy] Quand le voyage est impromptu Icon_minitime24.04.14 22:01

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« Femme qui voyage laisse voyager son coeur.  »
Rome au printemps était toujours un délice. La chaleur ne s'était pas encore tout à fait installée, on pouvait respirer à son aise et se reposer dans les jardins de sa demeure et profiter de la fraîcheur d'un jardin d'hiver ou d'une fraîche galerie. Pendant ce temps, le soleil réchauffait la ville papale, donnait des reflets argent au Tibre et la ville s'illuminait avec ses murs colorés et sa cohue dans les vieilles rues pavées et sur les grandes places baroques. Ce serait un petit coin de paradis si la ville n'était pas aussi un refuge à spadassins et que les gazettes n'annonçaient pas quotidiennement des cadavres retrouvés ici ou là, des histoires de riches volés ou autres histoires sordides. Quand on vit à Rome, on ne sort que la journée et le soir, si l'on veut voir du monde, il vaut mieux recevoir chez soi, ou alors être solidement accompagné.

Sofia avait ce raisonnement à chaque fois qu'elle venait à Rome. N'appréciant pas la ville autant que Parme ou Florence, elle s'arrangeait malgré tout pour vivre une douce vie et se laisser aller par les plaisirs de la vie. Elle errait dans la palais Farnèse, au frais dans les couloirs de pierre de la Renaissance, allait voir ses invités et discuter avec l'ancienne reine Christine, à qui elle avait conté ses malheurs parisiens avec sincérité. La suédoise, avec son caractère bien connu, s'était emportée contre ces gens sans scrupules, ces sangsues se nourrissant du malheur des autres, des gens sans cœur profitant d'autrui … et avait terminé son monologue en donnant un conseil aussi radical qu'efficace : supprimer la personne qui est la source de ce malheur. En effet, elle-même ne s'y était pas privée lors de son séjour en France, en pleine galerie à Fontainebleau. Malgré son acquiescement, Sofia n'avait pas réellement envie d'avoir du sang sur les mains, et n'avait aucune raison de revenir à Versailles, donc se venger de la sorte lui était impossible. Parmi les invités venus avec elle, Alvise avait terminé les tableaux et en était aux retouches. C'était presque à s'y méprendre, il y avait de quoi applaudir le jeune prodige, ainsi que Christian en charge des couleurs, qui avait déserté son poste pour prendre un peu de repos dans l'immense bibliothèque du palais. Il ne restait qu'à visiter l'amie impromptue, Éléonore, qui avait cogné à la porte un beau soir, mal en point. Elle se remettait doucement, ce qui était une bonne chose pour elle, mais aussi pour le jardin où un grand trou s'était formé quand la polonaise avait décidé d'y trouver un trésor. Il ne restait qu'à le reboucher et y planter des fleurs pour qu'on y voit que du feu.

C'était ces petits plaisirs et surprises quotidiennes qui donnaient à ce séjour romain une touche unique et un sentiment de bien-être. Ce voyage était finalement sa meilleure idée, plutôt qu'à se terrer dans son hôtel versaillais, proche de son humiliation, de sa disgrâce et de ce malheur. Ici, elle faisait un peu le deuil de tout cela et se disait que, peut être, si sa mère voulait qu'elle retourne à Parme ou reste à résidence ici, ce ne serait pas totalement déplaisant, ses amis y étaient les bienvenus à tout moment. Et puis la belle société romaine n'était pas peuplée de pouilleux, les familles patriciennes se lovaient dans le luxe, la dorure et le baroque tant à la mode, sans doute pour prouver leur modestie. Ici, la princesse Farnèse n'était pas une paria, une rejetée, bien au contraire!La voici invitée, avec ses amis, dans les grands palais romains : Chigi, Orsini ou encore Aldobrandini, à croire que les beaux jours donnaient des idées de fêtes et de bals. A moins que la ville ne soit en perpétuelle effervescence …

L'assassinat du Pape n'avait pas changé la face de la ville pour autant. Il y eut bien des jours de deuils, et tout le monde respecta cette mort aussi violente qu'inattendue, il y avait même des rumeurs d'assassinat, auquel personne n'apportait crédit. Puis la ville vivait au rythme du conclave qui se préparait, chacun allait de sa spéculation, tout le monde avait son idée sur le futur Pape, les clans familiaux se rassemblaient. L'atmosphère changeait mais on conservait cette vivacité, ce brouhaha ambiant. Le conclave commençait dans deux jours, de quoi relancer les paris et les esprits joueurs. Sofia n'avait aucune raison de s'en mêler : son oncle Léopold de Médicis n'était pas encore cardinal, et son grand-oncle Girolamo Farnèse était trop méchant pour qu'elle souhaite qu'il soit Pape ! En parlant de ce dernier, la princesse ne pensait pas le revoir, qu'il serait trop occupé avec son conclave pour voir sa petite-nièce et ce n'était pas plus mal, ils n'avaient rien à se dire, Sofia n'avait rien à y gagner qu'à se faire réprimander. Mais alors qu'elle flânait dans son jardin d'hiver dans une simple robe d'intérieur, Graziella vint se présenter avec un pli aux armes des Farnèse. Les mots à l'intérieur firent frémir la jeune princesse : son oncle, révolté de son comportement, serait là demain après la messe pour lui faire la morale.

Non. Il était hors de question de revivre une quelconque humiliation, de se voir traiter comme une moins que rien et se mit à courir dans ses appartements pour préparer ses malles. Intrigués par l'agitation soudaine de la Farnèse, ses invités vinrent lui demander ce qu'il se passait.

« Il commence à faire chaud à Rome ne trouvez vous pas ? mentit Sofia qui s'éventait avec sa lettre. Et puis je m'ennuie, je veux voyager … J'irais … »

Alors que les quatre autres occupants la fixèrent à savoir où elle pourrait bien aller, Sofia suspendit sa phrase, se demandant bien où elle allait bien pouvoir se poser. En Italie, c'était limité. Non à Florence et Parme, Venise n'en parlons pas. Turin peut être ? Ou Nice ? Ou alors …

« Nancy ! Je vais à Nancy ! »

Après réflexion, c'était une idée stupide. Son frère allait lui aussi lui faire la morale ! Mais à dire vrai, la jeune femme n'avait pas vraiment beaucoup de choix pour aller en territoire ami, ou alors elle devrait s'enterrer dans un endroit où personne ne la connaissait, et ce serait encore plus ennuyeux que Nancy ! Elle ne s'attendait pas à ce que Christian et Éléonore veuillent venir aussi ! Le départ était programmé pour le lendemain matin, le temps à Sofia d'envoyer quelques plis à Turin et quelques amis suisses pour l'avertir de son arrivée. Et c'est ainsi, qu'à peine le soleil levé, deux carrosses quittèrent le palais Farnèse en direction de Nancy, pour un long voyage. Reçus en grande pompe à Turin par le duc de Savoie, Sofia expliqua que les deux familles avaient été liés grâce au mariage de son frère Ranuce avec la sœur du duc de Savoie. C'était un séjour plaisant dans le palais turinois magnifique, aux grandes galeries dorées et peintes. Lestrois jours passés là furent bien trop courts, Sofia y serait bien restée quelques jours supplémentaires, mais le voyage la poussait à repartir. Leur deuxième grand arrêt fut à Lausanne, en bordure de lac, où se tenait une douceur de vivre, un paysage sans pareil. Le périple passa ensuite par Vesoul et Épinal. Un voyage épuisant, deux semaines à vadrouiller, entre flâneries turinoises et empressement d'arriver. Les voyageurs avaient de plus en plus besoin de poser le pied à terre, Sofia supportait de moins en moins le carrosse et toutes ces secousses, elle rêvait d'une chambre, d'un bon bain, de pouvoir bouger, marcher, et enfin quitter ces robes de voyage, surtout qu'elle commençait à en manquer, cela ne pas supportable bien longtemps !

Quand enfin Sofia aperçut la Porte de la Craffe, vestiges d'un passé médiéval, elle se réveilla enfin après avoir passé ces dernières heures à somnoler, grande activité avec la conversation, les jeux de cartes et les devinettes. Le périple se terminait enfin ! On devait les attendre, elle avait aussi prévenu son frère de son arrivée prochaine, il y avait intérêt à ce qu'il ait préparé de quoi les loger tout de même ! Le temps d'arriver au palais ducal, l'italienne remit de l'ordre dans sa coiffure, replaça délicatement son chapeau et ses gants, histoire de faire bonne impression à son arrivée. Non mais il ne fallait pas arriver comme une pouilleuse tout de même !

Alors qu'ils descendaient dans la cour du palais, il ne semblait y avoir beaucoup de vie. Et Alessandro n'était pas venu lui souhaiter la bienvenue, quelle impolitesse ! Un peu boudeuse sur le coup, le caractère de l'italienne refit surface et demanda aux laquais de débarrasser le carrosse de leurs affaires alors que le petit cortège fit son entrée dans le palais.

« Où sont ils ? Croyez vous qu'ils nous ont laissés le palais pour nous seuls ? demanda Sofia à son amie polonaise avec un petit sourire. Moi qui pensais qu'on ne pouvait plus mort que Vesoul … »

Les jeunes femmes se mirent à rire de bon cœur quand un bruit de porte et un brouhaha de voix et de bottes se fit entendre. Curieuses, voici Sofia et Eléonore se diriger dans la grande pièce et … tomber nez à nez avec tout l'état-major que pouvait regrouper Nancy : lorrains, germaniques, anglais, autrichiens, danois, espagnols … cela faisait un bon nombre d'hommes qui les fixaient ! Loin de se dégonfler, Sofia salua tout ce beau monde et fit un grand sourire :

« Quel accueil, nous en demandions pas tant ! »

Si cela fit rire quelques uns d'entre eux, Sofia vit son amie en grande réflexion sur les visages qui semblaient la dévisager elle, particulièrement. Elle se pencha vers elle, malicieuse.

« Je ne sais pas ce que vous leur avez fait, mais vous êtes au centre de l'attention, ma chère amie. »

Quelques visages familiers se détachèrent du lot, elle aperçut Derek de Saxe et le prince Édouard, puis son frère fendit la foule pour arriver vers sa petite sœur. Étrangement, il avait l'air de bonne humeur. La Farnèse fit les présentations entre son amie et son grand frère et dut se résigner à quitter sa compagne de voyage. Elle lui prit la main avec un large sourire.

« Ce fut un plaisir de partager ce voyage avec vous. Nous nous recroiserons sans aucun doute, Nancy n'a pas l'air si grand ! Prenez soin de vous, Éléonore. »

Et l'italienne prit le bras de son frère qui s'en allait lui montrer sa chambre, tout en lui parlant banalités le temps qu'ils n'étaient pas seuls. Jusqu'à la porte de la chambre, Alessandro fut un garçon charmant et souriant, bref son frère tel qu'elle avait vu partir au front. Légèrement blessé, une cicatrice au cou et le bras en écharpe, mais rien de bien dramatique. Mais son visage se ferma légèrement dés qu'il passa la porte. Avant même qu'il ne puisse dire un seul mot, Sofia prit les devants.

« Je ne veux pas de sermon, je pense que j'ai assez payé de mon orgueil à Versailles. Et si j'ai quitté Rome, c'est pour éviter notre grand-oncle qui m'a laissée cette lettre. Cherchant dans un sac, elle la tendit à son frère. Ici, je me dis que lui et mère ne me trouveront pas de suite, tu me promets de ne rien leur dire ?
Tu n'as pas vraiment de crédit pour me demander une promesse … Disons que je ne le dirais pas de suite, tu aurais très bien pu traîner en chemin. Mais par contre, ici pas d'intrigue ou de bêtises. Ce n'est plus une question de ton petit ego de princesse, mais aussi de ma réputation et celle de notre famille.
Je te le promets. »


Seulement à cet instant, il serra sa sœur contre lui, content de la retrouver après plusieurs mois sans la voir, inquiet – à juste raison – de la laisser seule en France. Il la quitta en lui promettant qu'ils devraient se raconter bon nombre de choses. Pendant ce temps, Graziella sortait certaines tenues que sa maîtresse pourrait porter pour le souper du soir.

« A moins que vous ne vouliez pas vous montrer …
Dis pas de sottises. N'as tu pas vu tout ce beau monde ? Il faut se montrer. répondit Sofia avec dédain et satisfaction.
Mais votre frère …
Quoi ? Ni intrigue, ni bêtise, oui. J'ai le droit quand même de côtoyer du beau monde. Et puis n'ai-je pas le droit de passer du temps avec des amis ? Le prince Édouard par exemple, sera ravi de me voir. Alors, qu'avons nous ? »

Finalement, il ne suffisait de pas grand-chose pour réveiller les vieux instincts et les réflexes de la demoiselle. Après plusieurs semaines de chagrin, d'exil et de reprise en main, elle voulait se montrer sous son meilleur jour. Adieu Versailles et Rome, bonjour Nancy !

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