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 Au nom de notre ancienne amitié, accordez-moi votre confiance

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AuteurMessage
Elena de Sotomayor


Elena de Sotomayor

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Nourri par la jalousie et rempli de peur
Côté Lit: Peut-être bien que certains ne devraient pas y être ...
Discours royal:



Tout pour la Galerie

Âge : 25 ans
Titre : Princesse de sang
Missives : 91
Date d'inscription : 02/08/2011


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MessageSujet: Au nom de notre ancienne amitié, accordez-moi votre confiance   Au nom de notre ancienne amitié, accordez-moi votre confiance Icon_minitime20.09.13 17:26

Février 1666

Aujourd'hui n'était pas un jour ordinaire pour la princesse de Lillebonne. La veille, Elena avait enfin reçu une réponse aux multiples billets qu'elle avait fait portés à la reine de France dans lesquels elle la priant de lui accorder une entrevue en privé. Elle avait si bien manier la plume dans ses messages qu'elle était parvenue à ses fins. La manipulation avait toujours été son fort, cela ne la surprit pas que Marie Thérèse ai une fois de plus cédé face à son insistance. Arguant une question de vie ou de mort autant que leur ancienne amitié, cela n'avait pas été bien compliqué de faire en sorte que la reine se sente obligée de la recevoir. Depuis les années de leur enfance, Marie Thérèse ne semblait pas avoir tant changé que cela. Il suffisait de jouer sur sa culpabilité pour la mener par le bout du nez. La naïveté évidente de la reine de France la fit sourire. Se doutait-elle lorsqu'elle accepta cet entretien elle venait de se jeter dans la gueule du loups ? Elena n'hésiterai pas une seconde à la dévorer toute crue si elle ne lui offrait pas de résistance.

Elena espérait beaucoup de cet entretien. En effet, la guerre maintenant déclarée entre la France et la Lorraine était l'occasion pour l'ambitieuse espagnole de briller sur la scène européenne. Afin d'envenimer la discorde, que pouvait-elle imaginer de plus pour diviser encore davantage la France ? L'idée était apparue comme une évidence à ses yeux, la reine devait la soutenir. Un plan machiavélique c'était alors formé dans son esprit... Si jamais elle parvenait à convaincre Marie Thérèse de partir avec elle pour la Lorraine, elle gagnait sur tous les tableaux. Le couple royal se déchirant, l'image de la France n'en sera que plus affaiblie à l'international. Alors les alliances passées seront vaines et  peut-être que l'armée espagnole interviendra en sa propre faveur dans ce conflit... Un allié de plus n'est jamais à négliger n'est ce pas ! Elena n'avait pas froid aux yeux, elle n'avait pas peur de viser haut. Cependant la partie ne serait pas aisée à remporter. Elle était expérimenté et savait que la méfiance était mère de sûreté.

De toute évidence, il ne servait à rien de se voiler la face. De l'amitié d'enfance entre Marie Thérèse et Elena, il ne restait visiblement rien aujourd'hui. L'ambitieuse ne pouvait que s'en mordre les doigts. N'était ce pas sa propre jalousie qui avait déclenché les hostilités dix ans plus tôt ? Elena avait menti et manipulé sans le moindre remord la naïve Marie Thérèse pour la monter contre "l'adorable" Milena qui lui faisait de l'ombre à s'attirer la sympathie de tous à la cours d'Espagne. Son plan machiavélique aboutissant à la mort de Milena s'était déroulé à la perfection, tel un mécanisme d'horlogerie ... Elena tirait une grande satisfaction de sa réussite mais visiblement Marie Thérèse n'en gardait pas le même agréable souvenir qu'elle. Il faut bien avouer que l'ambitieuse demoiselle s'était admirablement débrouiller pour pousser sa chère amie se salir les mains à sa place.

Penser à Milena lui fit se remémorer cette affreuse nuit...  un frisson lui traversa l'échine. Le fantôme de sa victime hantait toujours ses souvenirs. Il lui avait fallut du temps pour se remettre de ses mésaventures nocturnes de l'orangerie royale. L'apparition spectrale ensanglantée de sa rivale assassinée l'avait traumatisée. Elle l'avait vu mourir dix ans plus tôt, de ses propres yeux ! Comment pouvait elle être revenue de l'au-delà ? La vengeance que le fantôme de Milena lui avait promise ne cessait de la tourmenter. La peur viscérale qu'elle éprouvait depuis cette nuit était la pire des tortures. Impossible de fermer les yeux en paix le soir. Dans le noir, elle percevait le bruit des pas s'approchant d'elle... Elle revoyait la lame fondre sur elle... puis se réveillait brusquement en sueur. Elle ne pouvait avoir rêvé cette apparition, la cicatrice laissée sur sa cuisse en était la preuve. Cela avait déjà été un miracle qu'elle s'en sorte cette nuit là ! Comment pouvait-elle lutter face à une revenante ? Elena avait besoin de parler à quelqu'un du retour de son ancienne victime. Qui d'autre cela pouvait être que Marie Thérèse, sa complice de l'époque ?

Pour l'occasion de ce rendez-vous de la plus haute importance, la belle espagnole voulait se montrer à son avantage. Elle avait choisi une de ses plus belles toilettes, rouge sang et jaune soleil telles les couleurs de leur si chère nation d'origine. Une domestique l'aidait à enfiler sa robe pendant qu'Elena se perdait dans ses souvenirs et ses réflexions. La peur qui la dévorait intérieurement la laissait à nue, fragile telle une enfant. Elle perdait tout cette confiance en elle qui était d'ordinaire son point fort. Comme elle avait horreur de ça ! Son angoisse se mua brusquement en une colère ciblée contre elle même. Elle renvoya agressivement sa pauvre domestique qui se trouvait ici au mauvais moment. Elena tâcha de fini de préparer seule. Elle n'avait pas le droit de se montrer faible aujourd'hui. C'est celle qui devait mener le jeu. Mais le doute ne cessait de s'immiscer un peu plus chaque seconde dans son esprit. De rage, elle envoya valser un vase contre le mur. Son action complètement irréfléchie ne la calma pas pour autant.

Une fois prête, Elena s'élança vers la porte. Il était temps de faire face à la reine de France. Tout allait se jouer dans les minutes qui allaient suivre. La jeune femme avait imaginé tous les scénarios possible : un accueil chaleureux de la part de Marie Thérèse autant qu'une entrevue glaciale. Bien des années avaient passées depuis le temps de leur adolescence. Les mariages respectifs, le poids de la politique, les manigances des uns des autres... l'amitié des grands de ce monde tourne vite. Il lui faudrait faire preuve de beaucoup de finesse pour parvenir à son but aujourd'hui. Elena se répétait mentalement les différents arguments qu'elle avait préparés pendant qu'on annonçait sa venue à la reine. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait éprouvé un tel traque. Même devant le roi, elle ne s'était pas sentie mal à l'aise. Pourtant face à Marie Thérèse, tout était différent. Peut être qu'au final la belle espagnole était capable d'éprouver un soupçon de remord ?ou serait-ce juste ses angoisse qui la rendait humaine...
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Marie-Thérèse d'Autriche


Marie-Thérèse d'Autriche

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Un homme qui ne le mérite pas
Côté Lit: Il ne devrait y avoir que mon époux
Discours royal:



R e i n e . D e
♡ COEUR ♡


Âge : 28 ans
Titre : Infante d'Espagne, Reine de France
Missives : 172
Date d'inscription : 01/06/2012


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MessageSujet: Re: Au nom de notre ancienne amitié, accordez-moi votre confiance   Au nom de notre ancienne amitié, accordez-moi votre confiance Icon_minitime27.09.13 14:42


▬ ♬ ▬


-Votre Majesté ? Un laquai à apporté ceci pour vous.

Aliénor de Wittelsbach apporta un petit billet à Marie-Thérèse. La jeune femme releva les yeux de son ouvrage de couture et tendit la main à sa dame d'honneur pour qu'elle y dépose le mot.

-Cela semble venir de Madame de Sotomayor, encore une fois.

Marie-Thérèse se crispa soudain, refermant abruptement sa main sur le papier plié et fermé à la cire rouge. Elena n'aurait donc jamais fini de la harceler ? Pourtant, il fallait que la jeune femme face bonne figure.

-Merci, madame de Wittelsbach, répondit la jeune femme, dans son français approximatif.

Sa cousine fit une révérence et retourna à son propre ouvrage. Marie-Thérèse posa le billet sur la consol à côté d'elle, sans l'ouvrir. C'était au moins le huitième, voir même le neuvième billet qu'elle recevait de son ancienne amie, qu'elle n'avait pourtant nullement envie de revoir. L'après-midi s'étirait lentement. Depuis que le roi et ses officiers – donc les trois quarts des gentilshommes présents à Versailles – avaient quitté le palais pour le front, la vie était bien monotone, malgré les efforts de la souveraine, aidée en cela par sa belle-soeur Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans, pour maintenir les apparences. Aide dont elle se serait bien passée, au courant, comme tout à chacun, des anciens amours entre celle-ci et son époux. Epoux qui ne manquait certes pas de lui donner des nouvelles, heureusement d'ailleurs. Mais on sentait l'étiquette légèrement relâchée, rien que dans la mise de la jeune reine. Si elle portait une robe saumon rebrodée de noir à la dernière mode selon l'étiquette, elle s'était contentée de demander un simple chignon à sa camériste, piqué de quelques épingles à tête de perle et un maquillage léger. Après tout, pourquoi se donner trop de mal lorsqu'il s'agissait de passer la journée dans ses appartements ? Aujourd'hui, c'était donc couture, et si la plupart de ses dames ne semblaient pas s'en plaindre, certaines s'en seraient visiblement passé, il n'y avait qu'à voir Madame de Saint-Amand, par exemple. L'une des dernières arrivantes s'était mise au clavecin pour donner un air un peu plus convivial à l'après-midi des dames de la reine. On entendait certaines rires à mi-voix, et se raconter les quelques ragots en date. Tout allait donc pour le mieux jusqu'à ce que ce maudit billet arrive.

Si Marie-Thérèse avait lut les précédents, elle savait déjà ce que celui-ci contenait. Ils disaient tous la même chose, rappelant à la jeune femme la « profonde amitié » qui les avaient liées jadis et au nom de celle-ci, Elena se permettait de demander une audience auprès de la reine de France. Si jusque là, Marie-Thérèse était restée sans réponse, cela ne pourrait plus durer éternellement. On ne manquerait pas de s'étonner et de se demander pourquoi la dame espagnole envoyait tant de lettres à la jeune souveraine, et pourquoi celle-ci n'y répondait pas. Elena avait encore une fois finement joué, en passant par les voies officielles, ce qui agaçait énormément Marie-Thérèse. Et à chaque instant, la lettre posée sur la commode, qu'elle n'avait toujours pas ouverte, attirait son regard et la déconcentrait de sa broderie. Il y avait vraiment de quoi désespérer. Finalement, cédant, la reine posa son ouvrage sur ses genoux et saisit la lettre qu'elle décacheta. Comme elle s'y attendait, rien de nouveau, toujours les mêmes suppliques. Puisqu'il le fallait... La reine fit signe à l'un de ses valets qui s'approcha :

-Faites dire à madame de Sotomayor que je la recevrai ce soir à cinq heure.

L'homme s'inclina et disparu. Autant en être débarrassée. Elle ne savait pas ce qu'Elena pouvait bien lui vouloir, mais au vu de leur passé commun, cela ne pouvait rien annoncer de bon. Marie-Thérèse frémit en se rappelant avec quelle facilité Elena l'avait manipulée lors de leur adolescence. Il y avait de quoi frémir à la vérité. Mais elle n'était plus l'adolescente en manque d'affection et d'amitié, influençable qu'elle avait été – du moins le pensait-elle – elle était reine de France et la jeune femme ne pouvait plus rien contre elle, à part lancer quelques ragots et rumeurs. Il en courait de toute sorte et sur tous à Versailles. Un de plus, un de moins... L'après-midi fut cependant moins difficile à la reine qu'elle ne le pensait, agrémentée de la visite de ses enfants, comme tous les jours, pendant une demi-heure. Cela avait beau être l'étiquette, la jeune femme avait du mal à se trouver séparer des deux seuls enfants qui avaient survécut jusque-là. La petite Madame Royale grandissait bien, et le Dauphin semblait un petit garçon robuste. Ses précepteurs le disaient très appliqués. Heureusement, pour un futur roi de France, il se devait de tout savoir. Puis Madame de la Motte était venue les rechercher pour les remmener. Une vive tristesse s'emparait de Marie-Thérèse quand on lui enlevait ses enfants. Mais elle savait se comporter en reine, et n'eut de toute façon pas vraiment le temps de s'attarder sur le problème. Il était cinq heure moins le quart. Elle avait un quart d'heure pour se donner une allure de reine, ce qu'elle s'empressa de faire, assise dans son fauteuil d'ébène, son livre d'heure à la main, feignant la lecture.

-Madame de Sotomayor, votre majesté.

Marie-Thérèse ne releva pas les yeux tout de suite sur Elena quand celle-ci entra, dans sa toilette que la reine jugea trop clinquante pour une fin d'après midi. Nous n'en étions pas encore à l'appartement, la souveraine aurait presque put lui dire de faire preuve d'un peu de tenue, mais elle s'en abstint. Elle la laissa là quelques instants, plongée dans sa révérence, sous l'oeil avide des dames de sa suite qui se demandait bien qui avait bien pu demander une audience à la reine, elle qui n'en avait que rarement, et qui en acceptait encore moins. Puis d'un bruit sec, la reine referma son livre d'heure, qu'elle posa à son côté.

-Relevez-vous, madame. Que me vaut cette demande d'audience, qui m'a semblé bien pressante ?

Marie-Thérèse n'avait pas encore jugé nécessaire de renvoyer sa suite, voulant montrer qu'elle n'avait rien à cacher. Mais cela dépendrait de ce qu'Elena voulait réellement.
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