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 [Guyenne] Les anges se cachent pour renaître [RP Unique]

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Emmanuelle de Vaunoy


Emmanuelle de Vaunoy

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Le souvenir d'un homme et d'une enfant.
Côté Lit: Un homme aussi froid que le glace pourvoit à le réchauffer en ce moment
Discours royal:



    Princesse sombre
    Du Royaume des ombres.


Âge : 28 ans
Titre : Dame de Noirange, comtesse de Vaunoy
Missives : 288
Date d'inscription : 06/08/2011


[Guyenne] Les anges se cachent pour renaître [RP Unique] Empty
MessageSujet: [Guyenne] Les anges se cachent pour renaître [RP Unique]   [Guyenne] Les anges se cachent pour renaître [RP Unique] Icon_minitime02.11.14 20:41

[Guyenne] Les anges se cachent pour renaître [RP Unique] Tumblr_lq3kn6jWk11qjdyazo1_500
"Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé."

Le ciel s'assombrissait en cette fin de journée, et Emmanuelle voyait le soleil tirer lentement sa révérence derrière les vignes qui recouvraient la colline. Le mois d'août restait chaud malgré le vent frais qui soufflait, et ôtant un gant de cuir, elle s'épongea le front avant de remettre son feutre noir. Son cheval renifla en tapant le sabot dans les feuilles qui commençaient à tomber.
-On y va, Gripoil, on y va...un peu de patience, murmura-t-elle à la monture.

Elle tira de sa poche sa vieille montre à gousset, rare vestige de ce qui restait de la vie de la comtesse de Vaunoy. Le soir tombait finalement plus vite qu'elle ne l'avait prévu, et rangeant la montre, elle remis son gant et talonna doucement Gripoil.
-Nous ne sommes pas pressés aujourd'hui, il va fait nuit rapidement et il nous faut attendre que la voiture atteigne le village. Nous nous arrêterons à Liveil...si ma carte est encore à jour, le hameau ne doit plus être très loin et une auberge nous abritera cette nuit encore.

Emmanuelle chevauchait depuis bientôt trois jours. Son départ avait été précipité dès qu'elle avait trouvé le message qu'elle avait espéré de longs mois durant. Depuis sa réconciliation avec Amy of Leeds, la favorite s'était reposée sur elle, et plus que jamais Emmanuelle tenait à prouver que leur amitié n'était plus fondée sur un malentendu, sur de l'orgueil, mais sur une entraide sans faille. Evangéline de Comborn hors course, loin de France, c'était vers elle qu'Amy s'était tournée pour retrouver sa fille, faisant porter un poids plus lourd encore sur ses épaules.
Cette mission, comme ultime, était pour Emmanuelle la dernière qu'elle voulait accomplir ainsi, sur les routes de France comme la vagabonde qu'elle avait du être durant de longues années. Après cela, tout serait dit. Elle possédait un or bien plus précieux que le métal au creux de sa main et par lui, elle se savait en totale sécurité. Par lui, elle pourrait retrouver Valentine et vivre de nouveau comme Emmanuelle de Vaunoy. Ses terres, tout ce qui lui appartenait lui reviendrait enfin.

Le village de Liveil apparu alors qu'elle descendait la colline au pas. Gripoil trottina sous les portes du village et comme d'instinct, s'arrêta devant l'auberge du Poney Fringant.
-Alors monsieur, on vient pour la nuit, on est seul?
-Seul, aubergiste. Une chambre et une écurie pour mon cheval, lança Emmanuelle.

Le visage a demi caché sous un épais foulard, ses yeux obscurcis par le revers de son large chapeau, Emmanuelle ne souhaitait être reconnue comme femme et sautant au sol, traversa rapidement la salle principale de l'auberge avant de suivre le propriétaire.
-Vous avez combien? 5 sols? Je peux vous donner cette chambre-là.
-C'est parfait, fit-elle en ne jetant qu'un vague regard sur la pièce. Un lit, une chaise ça me suffit. Voilà votre argent. J'ai déjà dîné, merci de ne pas me déranger.
-A vot'service jeune homme!
L'homme empocha son du et referma la porte derrière lui.
Enfin seule, Emmanuelle alla ferme les volets, puis ôta d'un geste son chapeau, avant de dénouer son foulard et de retirer péniblement ses bottes de voyage. La chevauchée avait été longue, mais se révélerai forcément payante, du moins le pensait-elle! Elle s'allongea sur le mauvais matelas et ferma les yeux, s'efforçant d'oublier un moment son affaire, mais malgré tous les efforts, elle ne pouvait s'empêcher de revoir le visage d'Amy lorsqu'elle l'avait avertie des rebondissements de l'affaire. Ce regard d'espoir, ce geste presque désespéré alors qu'elle avait serré ses mains dans les siennes, la suppliant presque d'aller chercher son enfant le jour-même.
Amy avait de nouveau fendu son coeur de mère. Emmanuelle s'était pourtant promis de ne pas parcourir de nouveau la France vêtue ainsi, comme un aventurier en mal d'argent, mais Amy lui avait fait mettre sa raison de côté.
Elle enfonça une main dans sa poche pour retirer le billet qu'un de ses agents avait - Dieu seul savait comment!- intercepté avant de le lui remettre. Qui que puisse être l'émissaire, l'écriture était propre et nette et n'appartenait, de toute évidence, pas à un gueux ou un détrousseur de grands chemins. C'était un cerveau qui avait planifié ce kidnapping...un cerveau malsain, fourbe, dangereux et assez imbu de lui-même pour enlever la favorite et détenir son enfant nouveau-né. Mais Emmanuelle préféra ne pas songer ce soir à la personne qui devait recevoir ce message. Homme ou femme, elle retrouverait des aides là où elle se rendait, et sa lame lui servirait peut-être une nouvelle fois.

*

La nuit ou le matin étaient les heures idéales pour agir, se rappela Emmanuelle en enfourchant Gripoil ce matin-là. La brume recouvrait encore la campagne qui s'étendait sous ses fenêtres et les arbres, fantômes pâles, veillaient sur les camps qui s'étalaient à perte de vue. Non loin, derrière le petit bois, Emmanuelle apercevait la tour de la maison indiquée sur son plan. A quelques lieues de là, l'enfant d'Amy of Leeds, l'enfant du roi de France. L'enfant qui serait une part de son retour dans le monde des vivants, de la lumières. Il scellerai le destin de Diane de Noirange; l'ombre s'effacerai à jamais.

Une heure la sépara de la grande bâtisse, close d'un haut portal de fer forgé. Rouillé, il semblait ne pas avoir été entretenu de longue date, en témoignaient les allées couvertes de feuilles mortes et les bosquets feuillus. Pourtant, le bâtiment semblait propre, les volets fraîchement peints, brillants sous le frêle soleil d'août. Emmanuelle avança une main, faisant jouer les gonds du portail qui pivota lourdement, laissant un espace suffisamment grand pour que Gripoil puisse passer.
Mais avant de s'aventurer dans l'aller, elle fit pivoter sa monture et regagna la route. Au bout du chemin, un nuage de poussière se souleva et très vite, l'on vit apparaître une voiture sombre tirée par quatre chevaux bais. Emmitouflé dans une cape noire, le cocher souleva son feutre pour saluer la cavalière d'un signe qu'elle reconnu aisément.

-Vous êtes parfaitement à l'heure, je vous explique comment nous allons agir, puis nous ne perdrons pas de temps. Nous ne savons combien de personne se trouvent là, ni combien de garde.
-J'ai quatre hommes là-dedans et la nourrice, répondit simplement le cocher. Les gars, descendez!
-Bien, reprit Emmanuelle lorsque les hommes de mains furent sortis. Nous irons ensemble au bout de l'allée. Vous deux resterez en retrait pendant que vous m'accompagnerez. Un de nos agents a pu intercepter un billet qui nous donne une légitimité, mais Dieu seul sait pour combien de temps. Nous essaierons de faire un prisonnier.
Les hommes avaient été recrutés pour leur silence absolu. Ce genres de mercenaires honnêtes œuvraient souvent pour l'Ordre: peu leur importait la raison de la mission, la personne à sauver ou à assassiner, ils recevaient leur argent et disparaissaient à nouveau. Emmanuelle savait qu'entre leurs mains peu fines était conservé le secret royal.
-Allons-y, fit-elle simplement en remettant son feutre. Elle grimpa en selle, et donna un coup de talon à Gripoil qui s'avança sûr le chemin, suivi des quatre hommes. Deux s'arrêtèrent lorsque la maison ne fut qu'à quelques mètres.

-Mais qui êtes-vous? Vous ne pouvez entrer comme ça chez les gens! Alerte!

Une jeune femme descendait le perron, ses cheveux bruns détachés voletant alors qu'elle courait à leur rencontre.
-Expliquez-vous!
-Je suis venue vous remettre ce billet, madame, fit simplement Emmanuelle lorsqu'elle fut à sa hauteur.
-Quoi? A moi?
-A vous. Lisez, et dites-moi si je me trompe, auquel cas nous repartirons.
-Bien...Elle se tut pour lire le billet, fronçant les sourcils. «...pour partir au château de Viveron.» A Viveron? La jeune femme relu silencieusement le mot, sous le regard attentif d'Emmanuel.
-D'accord, je comprends, en effet...Et vous avez pour ordre de m'escorter?
-Vous et l'enfant, tout à fait.
-Je vais préparer les affaires de la petite, car je suppose que le plus tôt sera le mieux.
-Si l'enfant est découverte, nous risquons cher. L'expéditeur de cette missive nous fera porter la responsabilité d'un tel échec.
La jeune femme acquiesça et parti d'un pas lent vers le perron.

-Suis-là, intima Emmanuelle à l'un des sbires. Au moindre faux pas....mais prend l'enfant.


Les minutes s'écoulèrent lentement. Trop pour Emmanuelle qui voulait que l'affaire soit conclue au plus vite. Plus tôt elle avait l'enfant, plus tôt elle partirait de la région et plus tôt elle la remettrait à sa mère. Garder cette fillette le plus longtemps pouvait s'avérer dangereux, surtout sur les routes de France. Descendant de cheval, agacée par le temps qui s'écoulait sans signe de vie, elle grimpa à son tour les marches du perron lorsqu'elle entendit un cri sourd, un bruit de porte et d'étouffement.
-Ils s'enfuient, cria-t-on à l'étage! Par derrière!
Une galopade répondit au cri de l'homme et d'un bond, Emmanuelle regagna la cours.
-Ils ne nous ont pas cru, de l'autre côté, vite, cria-t-elle aux deux hommes restés en arrière! Un homme à chaque sortie, faites feu si besoin! Je la veux vivante! Elle sauta en selle, piqua son cheval et galopa derrière la maison. Une forêt domaniale s'étendait, mais aucune trace des fuyards. Un passage souterrain? Possible, et dans ce cas plus aucune chance de mettre la main sur eux. Emmanuelle étouffa un juron et s'avança dans le bois, guettant ce qui pouvait mener à une entrée de souterrain.
-Par ici, entendit-elle crier près de la bâtisse! Je les ai!
Un bruit de ferraille se fit entendre alors qu'elle rejoignait la maison. Un valet tenait son homme en joue de son épée, et la femme tentait de s'enfuir.
Emmanuelle tira un pistolet de ses fontes et visa la femme qui courrait, un paquet dans ses bras, perdant l'équilibre sur les graviers.

-Arrêtez-vous ou je n'hésiterai pas à faire feu!
-Vous n'oserez pas me tuer! Vous toucheriez l'enfant!
Emmanuelle talonna Gripoil, sauta à terre près de la femme qui tira un poignard de sa ceinture.
-N'approchez pas, ou je tue l'enfant!
-Votre maîtresse vous tuera ensuite, lâchez ça.
-N'approchez pas je vous dis!
Derrière, les deux hommes s'acharnaient à l'épée, mais le valet sortit un poignard et sautant sur le sbire, profita d'un manque d'équilibre pour lui enfoncer la lame au côté. Que faisaient donc les trois autres?!
Vivement, Emmanuelle se tourna vers le valet qui courait vers elle et pointant le pistolet vers lui, ne réfléchit pas un instant et appuya sur la détente. Le coup parti dans un nuage de poudre, touchant l'homme à la poitrine.
-Maintenant, donnez-moi l'enfant, vous ne pourrez pas aller plus loin, fit-elle en rechargeant son arme.
La jeune femme, tremblotante, serra l'enfant contre elle, étouffant un moment ses pleurs. Le poignard glissa de sa main.
-Vous faites le bon choix.

*

Emmanuelle ne savait pas vraiment si la jeune femme avait fait le bon choix. Ligotée dans la voiture qui la ramenait à Paris, elle était nourrie par les sbires, ne sortait ni ne parlait, sinon pour demander quel sort lui serait réservé. Mais chevauchant hors de la voiture, Emmanuelle ne prenait pas le temps de lui répondre, laissant les hommes de main sourire à chaque question de la jeune femme. Quant à la nourrice, celle-ci n'avait aucune idée de la suite des événements et se gardait bien de chercher à le savoir!
La comtesse de Vaunoy savait une chose: cette femme serait livrée à la justice, à Amy of Leeds qui trouverait là l'objet de son désespoir. Quelle serait la peine? la mort ? Peut-être, pour avoir enlevé l'enfant du roi. Certainement, même.

Ils passèrent par Paris, laissant la prisonnière aux soins des pères Jésuites de l'église Saint Louis. La crypte était une parfaite prison, le temps que le roi et la favorite ne décident de son sort. Nul autre ne devait connaître son existence, pas même le lieutenant La Reynie.
Versailles était enfin en vue, alors que le soleil entamait sa descente. Dans peu de temps, elle serait dans les appartements d'Amy of Leeds, elle lui remettrait l'enfant qui dormait dans les bras de la nourrice. Dix ans après, elle-même tiendrait peut-être enfin sa fille dans ses bras. Seul Dieu en déciderait.
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