Elsa du Luxembourg [Terminé]

ELSA


DU LUXEMBOURG

(Emily Blunt)

« Dressez-vous sans relâche, jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions »

► 26 ans
► Princesse de Neufchâteau
► Franco-germanique, de la famille Habsbourg
► Célibataire
► Catholique
► Hétérosexuelle

♕ PROTOCOLE ♕

► VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

Ah, Versailles ! Le lieu de tous les délices, de toutes les intrigues. Le lieu où il faut être quand on fait partie du monde d'en haut. Elsa le découvre avec stupeur et méfiance. Ce n'est que sa deuxième sortie hors du duché du Luxembourg et parfois, elle se sent un peu perdue parmi tous ces gens. Certes, son frère est là pour la chaperonner mais Elsa est une proie facile, malgré sa méfiance. Tout l'émerveille, les costumes, les lieux plein de dorures, la nourriture française exquise. Elle va de salon en salon, avide de découvrir et d'apprendre. Versailles représente un peu de liberté dans sa vie surprotégée et cloîtrée. Elle est loin d'être habituée à pareil faste et s'amuse énormément. La réalité est bien loin de ce qu'elle avait imaginé, jamais elle n'aurait pensé à une telle opulence, à une telle beauté.

► COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

Elsa est loin d'être naïve. Dans son pays, elle a entendu maintes et maintes fois parler de complots en tout genre. Elle n'a jamais eu affaire de près ou de loin à l'un d'entre eux mais elle a bien conscience que les différentes monarchies d'Europe n'en sont pas à l'abri. De part sa nature méfiante, Elsa est persuadée de l'existence de complots dirigés contre le Roi. Pour le moment, elle n'a aucune preuve de la chose mais elle n'hésitera pas à en apprendre plus, même si cela peut devenir particulièrement dangereux pour elle.

► COLOMBE OU VIPÈRE ?

Elsa aurait bien du mal à colporter des ragots car elle vient à peine d'arriver. De plus, ce n'est pas vraiment le genre de la demoiselle. Etant particulièrement méfiante, elle ne confie des rumeurs qu'à des gens de confiance et, à Versailles, ils sont peu nombreux. Elle pourrait potentiellement en parler à son frère mais il n'a cure des secrets de femmes.

► DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

• Elsa pratique la couture
  
• Ayant reçu une éducation, la jeune femme apprécie la lecture
  
• Elle joue aux échecs.
  
• Elsa assiste le plus souvent à des pièces de théâtre, elle aime tout ce qui touche à l'art
  
• Elle fréquente les salons de thé les plus intellectuels de Versailles.
  
• C'est une fine cavalière qui apprécie beaucoup les chevaux.
  

♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕

► Judith alias Juju
► 24 ans
► 5/7
► Code bon by Lisa
► Via partenariat
► Ne changez rien !

BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

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Luxembourg



▬ Cela a commencé ?
▬ Oui, monsieur le Duc.
▬ Veillez à ce que Madame ne manque de rien.
▬ Bien, monsieur.

Un cri se faisait entendre. Un cri qui résonnait dans l'immense bâtisse. Un bâtiment somptueux, digne du rang de ses propriétaires. Le manoir s'étendait sur plus de 1500 mètres carrés, sans compter les hectares de domaine qui l'environnait. Mais rien n'était trop beau pour la famille la plus puissante du Luxembourg. Leur richesse s'était accru considérablement. Et il vivaient comme les aristocrates qu'ils étaient. Quand on a les moyens de ses ambitions, ce n'est guère un problème. En cette soirée donc, le manoir résonne des cris d'une femme. Une femme qui n'est autre que la Duchesse. Pour une fois dans sa vie, elle n'est plus un titre, un rang, c'est juste une femme qui souffre des douleurs de l'enfantement. Les dames de chambre se pressent autour d'elle, lui tenant la main tandis que la sage-femme guide ses efforts pour la délivrance.

▬ Respirez, madame. Vous y êtes presque ! Encore un petit effort.

Des halètements, des râles. Et soudain, un cri. Un cri strident, vivant. De petits poumons avalent goulûment l'air, avide d'oxygène. De vie. La femme étendue dans le lit a les traits tirés, la mine pâle. Mais un maigre sourire inquiet étire ses lèvres. La sage-femme enveloppe délicatement le nouveau-né dans des langes. La mère se redresse, visiblement tendue. Sa voix fatiguée résonne alors :

▬ Et bien ?
▬ C'est une fille en très bonne santé, madame la Duchesse.

Le soulagement se peint sur les traits de la jeune femme.

▬ Allez en informer Monsieur.

La sage-femme disparaît après avoir déposé doucement le bébé dans son landeau prévu à cet effet. Quelques minutes plus tard, le Duc du Luxembourg pénètre dans la pièce. Son visage est rayonnant et un franc sourire l'éclaire davantage. Il fait quelques pas et contemple le bébé. Puis, il tourne la tête vers son épouse.

▬ Vous avez comblé tous nos vœux avec cette héritière, très chère. Je vous laisse vous reposer à présent.

Le Duc fait demi-tour et s'apprête à sortir. Soudain, il s'arrête et demande :

▬ Mais au fait, Madame, avez-vous songé à un prénom qui vous ferait plaisir ?
▬ Oui... Elsa.


Luxembourg



▬ Mademoiselle, je vous en conjure, vous allez avoir des ennuis !

La nurse ne savait plus où donner de la tête. Elsa avait grandi. Elle était à présent âgée de 6 ans et ne tenait pas en place. Certes, elle pouvait être une enfant patiente mais elle était également d'une impulsivité incroyable. Très intelligente, elle savait manipuler son entourage, avec habileté, pour réussir à échapper à la surveillance des adultes. Ses grands yeux au regard clair mettaient bon nombre de personnes mal à l'aise. Elle avait un air réfléchi. On sentait dans son regard qu'elle analysait son environnement en permanence. Elsa était plutôt grande pour son âge et fine. Elle avait vécu les six premières années de sa vie dans une ambiance stricte. Elle était l'héritière de la famille et se devait de tenir son rang, au même titre que son frère aîné. On lui avait appris la musique, la littérature, l'art de se conduire en société. Cours de culture générale, d'anglais, d'escrime, d'équitation. Tout ce qu'une Princesse se devait de savoir. Mais l'enfant avait souvent besoin de s'échapper, de s'évader. Lors de ses rares pauses, elle se glissait à l'insu de sa nurse dans le domaine et grimpait en haut de son arbre favori. Un immense chêne, plusieurs fois centenaire. Elsa tentait toujours d'aller plus haut chaque fois. Ce qui créait des sueurs froides à Marguerite, sa nurse. Elle avait aujourd'hui renouvelé l'expérience et se tenait sur une branche massive de l'arbre. Elle s'amusait de voir Marguerite si petite en dessous d'elle.

▬ Mademoiselle, s'il vous plaît, descendez ! Si Monsieur le Duc vous voit, je risque ma place !
▬ Ne vous en faites pas, Marguerite. Père travaille, il n'en aura même pas connaissance.

Elsa continua donc prudemment son ascension. Elle entendit un cri et son regard tomba sur Marguerite qui avait plaqué ses mains sur sa bouche. Que se passait-il ? Elsa suivit des yeux ce que fixait d'un air hébété sa nurse. Et là, son coeur rata un battement. Son père traversait le domaine d'un pas rapide. Nul doute que Elsa allait passer un sale quart d'heure. La petite fille descendit à toute allure de l'arbre, manquant de tomber. La gorge serrée, elle resta immobile, bien droite, essayant discrètement de nettoyer les traces de lichen qui avaient taché sa chemise et sa jupe. Le Duc se tenait à présent devant sa fille. Marguerite n'en menait pas large. Aussi, la surprise fut grande lorsqu'un grand sourire illumina les traits de Monsieur le Duc.

▬ Vite, Elsa. Venez avec moi.

Interdite, elle suivit son père qui marchait à une vitesse incroyable. Ils parcourent les longs couloirs, ne s'arrêtant à aucune porte. Finalement, arrivés tout au bout de l'aile ouest, son père ouvrit la porte donnant sur une pièce dans l'obscurité. Elsa interrogea son père du regard et celui-ci lui fit signe d'entrer. Elsa aperçut alors un lit à baldaquin dans lequel reposait sa mère. Elle avait les traits si tirés que la peur le saisit. Sa mère était-elle malade ? Allait-elle mourir ? Soudain, un bruit la fit sursauter. Elle n'avait pas remarqué dans la pénombre un petit berceau. Le coeur battant, elle se rapprocha et contempla un bébé tout rose, gazouillant. Son père se rapprocha et lui posa la main sur l'épaule.

▬ Votre soeur, Elsa. Elle se nomme Eléonore.

Un grand sourire s'afficha sur le visage de Elsa. Elle avait une soeur ! Elle se tourna vers son père. Mais soudain, elle sentit une douleur au niveau de l'oreille. Le Duc l'avait saisi à cet endroit et la traînait à présent hors de la pièce.

▬ Et maintenant, si vous le permettez, nous allons régler la petite affaire de tout à l'heure, dans le parc.

En grimaçant, Elsa suivit son père. Décidément, il avait très bonne mémoire...

Luxembourg



▬ Ne bougez pas tant, je n'arriverai jamais à finir votre coiffure !!

Marguerite avait pris de l'âge, mais elle n'avait guère changé. Elsa, elle, par contre, était presque devenue une femme. A 16 ans, elle avait fière allure. Des cheveux mi-longs, d'un châtain foncé, un visage fin, d'une beauté sauvage, des lèvres charmantes, un regard enjôleur. Elle restait fine et élancée. Son tempérament s'était également affirmé, avait mûri. Elle était sérieuse et calme, mais restait impulsive. Elle était devenue une jeune femme très cultivée, aimant même apprendre. Une jeune fille à la voix chantante, qui aimait tout particulièrement les arts et les lettres. En somme, un bon parti, comme on le définissait dans les familles riches. Elle avait eu de nombreuses propositions de mariage de familles puissantes cherchant à caser leurs fils. Mais son père avait toujours refusé, arguant que sa première née méritait bien mieux que cela. Son frère, lui, avait également grandi et était âgé de 18 ans. Les deux s'entendaient très bien, tantôt se protégeant, tantôt se cherchant. Elsa ne manquait jamais une occasion de provoquer son petit frère en duel quand leurs gouvernantes avaient le dos tourné. Elsa grimaça. Sa coiffure était bien trop serrée. Mais elle devait paraître sous son meilleur jour. Un jeune homme d'une famille très riche, très influente lui était proposé mais son père ne semblait pas emballé par cette proposition. Un bal avait cependant été organisé afin de permettre aux deux jeunes gens de se rencontrer. Elsa ne se faisait aucune illusion. Ce n'était que pure formalité, le mariage n'aurait pas lui, comme toujours. Peu lui importait, après tout. Celui-là ou un autre. Enfin prête, elle sortit de sa chambre, saluant son frère au passage :

▬ Mes respects, mon frère.
▬ Elsa. Prête pour voir votre cher et tendre ?
▬ Comme un condamné pourrait l'être.
▬ Vous parlez comme quelqu'un allant à l'abattoir. Ce n'est pas si terrible, le mariage.
▬ On voit bien que vous êtes un homme.
▬ Parlons de choses plus joyeuses, savez-vous que notre cousin éloigné, Adam, sera présent ?
▬ Non, je l'ignorais.

Elsa se souvenait d'Adam qui avait, voila de cela des années, partagé ses jeux d'enfants. Ils n'étaient que cousins éloignés et cela expliquait qu'ils ne se soient pas vu davantage. Elsa se demanda fugitivement ce qu'il était devenu...
Le bal battait son plein. Elsa entra dans la grande salle de réception. Les lumières, les décorations de bon goût, les mets raffinés, tout avait été fait pour impressionner la famille de son futur époux. Elsa se sentait étrangère à tout cela. On la mariait comme on vendait du bétail, sans lui demander son avis. Comment aurait-elle pu se sentir concernée ? Ses parents l'encadrèrent et saluèrent les parents du jeune promis. Elsa dévisagea le jeune homme. Sans réelle beauté, sans apprêt, il était bien fade. Il ne semblait pas particulièrement intelligent et, au bout de quelques minutes, Elsa se rendit compte qu'il n'avait pas davantage de conversation. Elle resta le temps que la courtoisie imposait puis, s'excusant, se dirigea vers le buffet où elle allait demander un verre de champagne. Quand soudain, elle faillit rentrer de plein fouet dans une personne qui, manifestement, ne faisait absolument pas attention. Agacée, elle s'apprêtait à lui faire une remarque cinglante, lorsque le jeune homme se retourna. Un visage d'une beauté diaphane, la blondeur de cheveux à la texture de soie, un regard azur. Elle sentit son coeur se briser. Ne trouvant rien à dire, elle l'observait avec un air de parfaite idiote. Le jeune homme lui jeta un coup d'oeil amusé et lança :

▬ Je vous ai connu plus bavarde, ma cousine. Est-ce votre mariage qui vous rend ainsi aphone ?

Elsa secoua sa torpeur. Il s'agissait donc d'Adam... Comme il avait changé ! Il était devenu un jeune garçon, qui frôlait le statut d'homme. Et d'une beauté prodigieuse. Elle répondit péniblement, ne se sentant bizarrement pas très bien :

▬ Ce mariage n'aura pas lieu, vous le savez, mon cousin. Vous avez bien changé depuis que nous nous sommes vus.

En quelques minutes, ils commencèrent à parler, comme s'ils s'étaient quittés la veille. Adam lui raconta son voyage en France. Et Elsa, subjuguée, entendit parler de Paris, et de Versailles avec ses ors, ses courtisans, ses artistes... Des étoiles plein les yeux, elle se promit d'y aller un jour.

Versailles

Elsa avait eu raison. Le mariage n'avait pas eu lieu. Ses parents avaient jugé le jeune homme peu digne d'elle. Le temps avait donc passé, avec lenteur. Elsa était toujours cloîtrée dans ses appartements et s'ennuyait ferme. Aussi, quelle ne fut pas sa surprise lorsque, en demandant l'autorisation à ses parents de se rendre à la Cour de Versailles, elle reçut l'appui de son frère adoré. Après maintes réflexions, ses parents se rangèrent à leur avis, non sans avoir précisé à son frère de veiller sur elle. De plus, ses parents insistèrent pour attribuer à Elsa une dame de compagnie, qui consisterait un garde-fou supplémentaire. Ainsi donc, la jeune Mathilde de Cologne devint sa dame d'honneur. Elsa n'a que peu de points communs avec elle, mais s'en accomoda. Ainsi, elle arriva au terme d'un éprouvant voyage à Versailles, lieu de tous les délices et de tous les tourments. Très vite, Elsa se mit à fréquenter les salons les plus huppés, au grand désespoir de Mathilde qui se devait de l'accompagner.
C'est dans un de ses salons qu'Elsa rencontra Whitney of Dover, une noble dame anglaise qui possèdent nombre de ses passions, notamment pour la musique. Elles furent amenées par l'assemblée à chanter ensemble et y prirent beaucoup de plaisir. Elles se revoient régulièrement depuis. Mais Elsa cherche également à trouver d'autres types de distractions. Ainsi, se croyant seule, elle essaya un jour d'utiliser une arme à feu, en visant une cible. Elle essuya trois échecs successifs. Ce fut là qu'un jeune homme se présenta et lui donna divers conseils. Elsa, piquée au vif, l'envoya paître. Une fois qu'il commença de partir, elle réessaya en suivant ses conseils. Et réussit. Elle rattrapa alors l'inconnu qui s'avéra être un mousquetaire, Raphaël de Sancerre, et elle lui demanda de lui donner des cours, se faisant passer une bourgeoise. Mais, Elsa ferait bien de faire attention. Il lui arriva nombre de problèmes.

Quelques jours après son arrivée à Versailles, elle revenait d'une soirée mémorable, avec quelques présents dans les mains. Elle était bien chargée... Soudain, un paquet tomba au sol. Elsa leva le regard et croisa celui d'une jeune femme typée. Lui adressant un signe méprisant, elle lança d'un ton froid et cassant :

Ramasse donc ce que j'ai laissé choir, qu'attends-tu esclave ?
- Que vous le faites, vous !

L'effrontée ! Elsa sentit la colère la submerger.

- Insolente ! Les êtres inférieurs se mettraient-ils à avoir de la fierté à présent ?

La jeune femme se planta devant elle, la regardant droit dans les yeux et commença à lui affirmer qu'elle était Reine de Siam.

- Qu'est ce que tu me racontes là ? Tu divagues ma fille ! Trouve, tout au moins une meilleure explication pour te faire pardonner ta fainéantise !
- MENTEUSE ! ESCLAVE ! ETRE INFERIEUR ! Toi vas finir sans cheveux et sans peau !
- Je te défie de lever une seul main sur moi !
- Toi auras même droit aux deux !

Sûre de son bon droit, Elsa était persuadée que la jeune femme se rendrait compte de la gravité de ses assertions et ferait marche arrière. C'était bien mal la connaître. Elle sauta sur elle, Elsa accusa le choc mais bascula en arrière, le souffle coupé. Elle se défendit comme elle put, mordant et griffant. Deux chiffonnières dans la boue, voila de quoi elles avaient l'air. Des gifles valsaient dans tous les sens, les atours finissaient déchirés, en lambeaux, les jupons remontés, de vraies harpies. La bataille dura un bon quart d'heure. Finalement les deux combattantes cessèrent d'elles-mêmes les hostilités, épuisées. Elsa soupira, essoufflée, les cheveux ébouriffés. Elle fut la première à se relever. Admettre qu'elle s'était trompée aurait blessé son orgueil. Elle se contenta de lancer :

- Si vous êtes une reine, vous ne vous battez point comme telle en tout cas ...
- Concubines sont bons souffres douleurs, pour apprendre.

Elsa refoula le sourire qui avait affleuré à ses lèvres. Elle lui souhaita la bonne nuit et elles ne se sont pas revus depuis. Mais Elsa a changé d'avis à son sujet et espère recroiser sa route un jour dans des circonstances plus calmes...

Elsa rencontra quelques jours plus tard, lors d'un bal, Morgan of Richmond. Se déplaçant entre les convives, Elsa tentait de s'approcher du buffet pour attraper une coupe. Elle finit par y parvenir et sirota la boisson en regardant les différents couples évoluer sur la piste de danse.

M'accorderez-vous le plaisir de cette danse ?

Elsa se retourna. Un homme brun, au regard ténébreux se tenait devant elle, lui tendant la main en une salutation respectueuse. Elle lui adresse un sourire.

Et vous êtes ?
Duc Morgan of Richmond, ma chère. Elsa du Luxembourg, si je ne m'abuse ?

Elsa hocha la tête et abandonna sa coupe. Ce fut ainsi qu'ils se rencontrèrent. Leur relation est à présent très particulière. Pleines d'ambigüités, alors qu'ils ne sont pas amants, au grand dam du jeune homme. Il a bien tenté plusieurs fois de l'approcher mais elle refuse à chaque fois. Elle a un pouvoir certain sur lui, maîtrisant ses actes. Elsa admet qu'elle pourrait bien l'épouser. Après tout, il s'agit du cousin de Charles II... En tout les cas, elle est très claire avec lui, s'il veut partager sa couche, il devra l'épouser !

Si j'étais vous, je ne jouerai pas comme vous le faites avec le duc de Richmond.
Et pouvez-vous me dire quand est-ce que je vous ai signifié mon intérêt pour ce que vous pensiez ?

A peine rentrée du bal, Mathilde avait lancé ce qu'elle pensait à la face de sa maîtresse. Elsa balaya sa remarque d'un geste de la main. De quel droit se permettait-elle ?

Je sais bien que vous n'avez pas sollicité mon opinion mais je désapprouve votre comportement et vous feriez mieux de suivre mon conseil.

Elsa, furieuse, se leva et se planta devant sa dame de compagnie.

Dois-je vous rappelez votre comportement de gourgandine en présence de votre bel italien ? A le suivre comme un pauvre chien ? Avant de donner des conseils aux autres, appliquez-vous à les suivre !

L'incident fut clos mais les relations entre Elsa et sa dame de compagnie n'en furent que plus tendues par la suite...

Il suffit, monsieur !

Le bruit de la claque magistrale qu'avait lancé Elsa avait retentit dans le salon, provoquant le silence outré des invités. Quelques minutes de gêne, puis les conversations avaient repris. Arthur de Roberval frottait sa joue meurtrie.

Je suis Princesse du Luxembourg, pas une de ces filles de bouge dont vous avez l'habitude !

La raison de cette gifle était la main aux fesses qu'Arthur s'était permis. Elsa était furieuse. Non pas que l'homme lui déplaisait, il était bel homme, un corsaire valeureux mais ses manières laissaient clairement à désirer. Et jamais personne ne l'avait traité de la sorte.

Voyons, ma chère, vous n'allez pas dire que vous n'aimez pas cela ?
Au risque de vous décevoir, non, cela ne me plaît pas du tout. Vous êtes grossier, vil et n'êtes qu'un soudard de bas étage.

Le sourire qui éclairait le visage du corsaire ne disparut pas pour autant.

Est-ce ma faute si vos appâts, irrémédiablement appelle ma main ?

Elsa haussa les épaules, exaspérée, et tenta de s'éloigner. Malheureusement pour elle, le jeune homme la suivait comme son ombre. Elsa finit par pivoter vers lui et déclara :

Monsieur, si votre désir est réellement de me faire la cour, renseignez-vous sur les méthodes à employer. En attendant, veuillez me laisser en paix.

Elsa savait pertinemment que cette remarque ne servirait à rien. Elle finit par quitter le salon et rentrer dans ses appartements. Ses pensées s'égarèrent un bref instant vers ce corsaire têtu. C'était bien dommage qu'il ne soit pas un gentilhomme...

BIENVENUUUE SUR ATV
Je lirai ta fiche quand j'aurai décuvé/dormi/réussi à lire plus de 3 mots d'affilée

J'espère que tu vas te plaire ici !

Morgan of Richmond a écrit:

J'avais tellement hâte que ce personnage soit pris, cela va renforcer la guerre entre Arthur et Morgan