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 Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse

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MessageSujet: Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse   Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse Icon_minitime28.10.11 1:00





Léandre Charles Edmond


de Vallombreuse


    (Jean Marais)


Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse Wahgkn

« Le malheur a habituellement deux effets : souvent il éteint toute affection envers les malheureux, et non moins souvent, il éteint chez les malheureux toute affection envers les autres. »
    ► 40 ans (né le 4 Février 1626)
    ► Vicomte de Vallombreuse, ancien lieutenant-capitaine des Mousquetaires du Roi.
    ► Français
    ► Célibataire
    ► Hétérosexuel




♕ PROTOCOLE ♕
VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

Ne prononcez pas ce nom devant moi. Si Versailles fut un jour pour moi synonyme de paradis, elle n’est aujourd’hui plus qu’un lointain souvenir qui hante mes pensées les plus sombres et dont le nom même me fait désormais horreur. Demeure de notre souverain, Versailles attire tous les regards et toutes les convoitises, mais pas les miennes. J’abhorre cette cité plus que les mots ne pourraient jamais le dire. J’abhorre ses occupants, dont la fatuité et la vanité ne connaît plus de limites, à de très rares exceptions près que l’on s’empresse d’écraser avant qu’elles ne prennent trop d’importance… Les justes et les hommes d’honneur n’ont pas leur place à Versailles, les braves y sont poignardés et les innocents corrompus. Traîtrise et lâcheté y règnent en maître, jusqu’aux proches du Roi ! Même au sein des mousquetaires, notre si noble institution, on ne peut plus se fier à personne. Versailles restera toujours le lieu qui aura marqué ma déchéance, mon humiliation et mon visage au fer blanc… Je hais, je hais Versailles et tout ce qu’elle représente… Et voilà qu’on me rappelle dans cet antre infernal ? Soit ! Les démons qui hantent le palais seront sûrement surpris de découvrir que grâce à eux, mon âme est devenue au moins aussi noire que la leur… Et ils le regretteront probablement.

COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

Que vous disais-je à l’instant ? Ces rumeurs de complots, fondées ou non, sont bien la preuve que quelque chose de malsain se trame à Versailles. Et je ne pense pas que les rumeurs soient sorties de nulle part… Qu’un véritable complot se trame en ce moment contre le Roi ne m’étonnerait pas outre mesure, mais rien de tout cela ne me concerne désormais. Je suis rappelé à la Cour en cas de guerre, afin de préparer nos mousquetaires. Si un complot se prépare, que les espions fassent leur travail. Quant à moi, je n’ai nullement l’intention de m’impliquer dans cette histoire, de quelque manière que ce soit. Hélas, il se pourrait bien qu’on m’y pousse d’une manière ou d’une autre… Dans une guerre, rester neutre est difficile.

COLOMBE OU VIPÈRE ?

Cette manie de vouloir catégoriser les gens ! Je ne suis ni colombe ni vipère, ni tout blanc ni tout noir. Versailles, ses complots, ses rumeurs, ses intrigues ne m’intéressent pas, ne m’intéressent plus si jamais ce fut le cas un jour… Par nature je n’ai jamais été porté sur le colportage de ragots, ni à médire sur mon prochain. Cependant, je ne lui prête plus assez d’attention ni assez d’estime pour pourchasser les éventuelles vipères comme cela a pu m’arriver par le passé. Je vis reclus de Versailles avec pour seule compagnie mon brave Auguste, lequel n’est pas plus porté que moi sur le sujet. Et meme si je reviens à Versailles, il n’est pas question que je m’abaisse à de tells pratiques !

DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

“Un esprit sain dans un corps sain”, cette devise m’a toujours plu et j’ai toujours essayé de l’appliquer. Etant un homme d’armes, les exercices physiques ont toujours peuplé mon quotidien, depuis une pratique effrénée de l’escrime jusqu’à celle non moins assidue de l’équitation. Lorsque je ne puis faire ni l’un ni l’autre de ces exercices, j’aime marcher pendant de longues heures, parfois toute la journée dans mon grand domaine de Vallombreuse. Parfois mon domestique m’accompagne, auquel cas il nous arrive aussi de chasser. Lorsque je délaisse les exercices du corps, c’est pour m’atteler à ceux de l’esprit : la lecture est un loisir que je chéris, philosophie, histoire, théologie, littérature… Les rares fois où je suis d’humeur à discuter, Auguste me sert de partenaire pour de longues conversations sur à peu près n’importe quel sujet… Le theâtre ne m’a jamais beaucoup intéressé, mais depuis dix ans je n’ai guère eu l’occasion de voir une pièce… Peut-être que des écrivains et acteurs talentueux sont sortis de l’ombre depuis ? Avant de me retrouver en marge de la société, j’étais également un épistolaire, et pouvais passer des heures à rédiger de longues lettres. Maintenant, je n’ai plus personne à qui écrire, et me contente donc d’écrire pour moi, occasionellement.









♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕
► Charline / Woody
► 17 ans
► Vous en témoignerez tous, je suis là tous les jours PTDR ATV ADDIIICT !
► Longue vie au Roi, je ne me ferai pas avoir cette fois What a Face
► Comment avez vous connu le forum ? Allons allons… Ne me dites pas que vous n’avez pas reconnu votre FERDINAND D’ANGLERAYS adoré ? What a Face
► Suggestions ? Toujours aucune, ATV est simplement parfait <3






Dernière édition par Léandre de Vallombreuse le 28.10.11 16:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse   Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse Icon_minitime28.10.11 1:01


♕ BIOGRAPHIE VERSAILLAISE ♕


11 ans.

« Fort bien… Continuez, mon fils… » murmurait la Vicomtesse en tournant la page de la partition alors que son fils se concentrait sur les mouvements de ses doigts avec une application toute enfantine qui aurait fait sourire n’importe quelle mère. Avec son autre main, elle mimait le rythme avec une grâce qui chez elle semblait innée. Si Léandre une fois adulte devait toujours se remémorer de sa mère d’une seule manière, ce serait cette vision d’elle, assise au piano avec lui, sa main fendant l’air avec élégance et précision, son regard lointain et rêveur courant sur les notes alors que d’un bref mouvement de la tête elle chassait doucement une boucle brune qui s’était échappé de sa coiffure. Baissant les yeux, le petit Léandre reporta son attention sur ce qu’il était en train de jouer. Si son père avait été celui qui l’avait formé à tous les sports, c’était sa mère qui s’était assurée d’en faire un gentilhomme cultivé, aux talents artistiques développés, et ce dès son enfance comme le montrait cette charmante scène d’une journée ordinaire dans le domaine de Vallombreuse. Le soleil de cette matinée de printemps inondait la salle de musique dans laquelle ils se trouvaient, baignant la pièce d’une lueur enchanteresse alors que le temps ne semblait plus y avoir d’emprise. Ces exercices matinaux en compagnie de sa mère, Léandre les chérissait autant que les exercices d’escrime avec son père.
La quiétude de ce moment fut d’ailleurs interrompue par l’entrée magistrale du Vicomte en personne. Immense, un visage dur et noble qui semblait taillé dans le marbre, c’était un personnage qui inspirait à la fois une crainte et un respect immédiat à tous ceux qui faisaient sa connaissance. D’un tempérament volcanique, capable des colères les plus noires comme de l’indulgence la plus profonde, son caractère semblait en tout point opposé à celui de son fils, qui avait hérité des traits de son père mais de l’humeur calme et réservée de sa mère.
« Avez-vous fini vos exercices de musique, mon fils ? » demanda le Vicomte d’un ton impatient.
« A l’instant père… N’est-ce pas mère ? » répondit l’enfant en levant ses yeux bleus azur vers la Vicomtesse, qui hocha la tête avec un sourire rêveur.
« Bien. Allez chercher votre équipement d’escrime et rejoignez-moi donc dans le parc, comme d’habitude. »
« Oui père. »
Leur jetant un dernier regard, Richard de Vallombreuse quitta la pièce avec ce même air d’ouragan avec lequel il était entré. Sautant de la chaise du piano, Léandre courut dans sa chambre et revêtit rapidement le gant et la sous-cuirasse de ses entraînements quotidiens avec son père. Les vêtements montraient déjà des signes d’usure, à force d’être utilisés plusieurs heures par jour. Le Vicomte comptait bien faire de son fils un bretteur d’excellence, et à ce titre, lui administrait une éduction spartiate dans la plus pure tradition militaire.
Richard de Vallombreuse avait d’excellentes raisons de son montrer aussi dur et exigeant avec son jeune fils. Lui-même était mousquetaire, et un de la plus belle eau ! Ses nombreux mérites militaires, son courage exceptionnel, son esprit stratège et son inépuisable énergie lui avaient rapidement fait gravir les échelons, sans compter son incroyable habileté au combat. Sa carrière atteignit son apogée lors de la célèbre bataille de la Rochelle en 1627, où il combattit aux côtés d’illustres figures comme le célèbre quatuor des Trois Mousquetaires sous les ordres de Tréville… Ses exploits attirèrent l’attention, et lui valurent même la reconnaissance du Cardinal de Richelieu lui-même, pourtant peu enclin à apprécier les Mousquetaires. Dix ans plus tard, le voici en train d’entraîner son fils, dans le but d’en faire un combattant au moins aussi émérite que lui, d’autant plus qu’il était son unique enfant.
« En garde. » lança le Vicomte en lança une épée mouchetée à son héritier.
Léandre l’attrapa avec habileté et se plaça immédiatement en garde. Son visage encore si jeune exprimait déjà une certaine maturité et un sérieux inhabituel pour un gamin d’à peine plus d’une dizaine d’année. Il n’avait jamais été très porté sur les jeux ou les rêveries, et s’était toujours révélé être un garçon grave, silencieux et obéissant, désireux de plaire à ses parents et s’efforçant de satisfaire leurs exigences –exercice qu’il avait jusqu’à ce jour toujours honoré. Oui, le Vicomte n’aurait pu rêver héritier plus docile et digne, et il en avait bien conscience. Et c’était probablement pour ça qu’il se montrait aussi exigeant avec lui, parce qu’il savait que Léandre ne broncherait pas, et qu’il endurerait tout jusqu’à exploiter le meilleur de son potentiel, ce qui était exactement ce qu’il attendait de lui.
« Prêt ? Allez ! » s’exclama-t-il en donnant un assaut que Léandre para immédiatement avant de contre-attaquer avec souplesse. Le Vicomte para à son tour et répliqua, réprimant un sourire de satisfaction. Oui, décidément, il nourrissait pour son fils de grandes ambitions… Et il avait bien l’impression qu’il ne serait pas déçu !

16 ans.

« Allons Auguste, accélère donc ! » « Je fais ce que je peux, Monsieur ! » « Eh bien ça n’est pas assez ! » « Je pense surtout que c’est Monsieur qui va trop vite ! » « Peut-être n’aurais-tu pas complètement tort, mais forcer un peu te fera le plus grand bien ! »
Levant des yeux désespérés vers son jeune maître, Auguste Pelletier, alors âgé de trente-six ans, essayait de maintenir l’allure de marche à laquelle Léandre le contraignait depuis maintenant deux bonnes heures. Et Dieu sait que l’allure était rapide ! Il n’était pas vieux pourtant, et avait toujours été en très bonne forme physique, mais le jeune Vallombreuse était décidément inépuisable… Contrairement à lui.
Léandre se retourna brièvement et eut un sourire amusé à la vue de son domestique dont le visage avait viré au rouge écarlate sous l’effort qu’il lui imposait depuis tout à l’heure, alors que lui se sentait frais comme un gardon. A seize ans, le jeune homme était grand, solidement charpenté, comme son père, et avait des airs de jeune dieu grec avec son corps d’athlète, résultat des interminables exercices imposés par son père, ses traits marqués et réguliers, sa peau blanche dénuée d’imperfection, ses cheveux châtains clairs ondulés tirant sur le blond et ses yeux d’une étonnante teinte qui virait du bleu azur le plus pur au bleu sombre de la mer en plein orage selon son humeur. Tout son être respirait la force de la jeunesse, la décision et la noblesse. Auguste admirait son maître en ce qu’il représentait l’image même du parfait gentilhomme, et n’en tirait pourtant aucune fierté. A vrai dire, il lui semblait même qu’il ne le remarquait pas.
Gravissant le dernier sentier caillouteux qui les mena en haut de la colline qui surplombait le domaine de Vallombreuse, Léandre s’arrêta au point culminant et sauta sur un rocher avant de s’étirer et admirer la vue, alors que son domestique se laissait tomber dans l’herbe en poussant un énorme soupir de soulagement qui ne manqua pas de faire éclater de rire le jeune homme.

« Je te mène la vie dure, mon brave Auguste. Mais tu m’en remercieras un jour ! » « Si je survis jusque-là ! A ce rythme, vous aurez eu raison de ma pauvre carcasse avant que j’aie atteint ma quarantième année… »

Léandre sauta de son perchoir et s’assit dans l’herbe sans relever la remarque bougonne de son serviteur et ami. Les vingt années qui les séparaient, ainsi que leurs différentes conditions sociales ne les avaient pas empêchés de nouer un lien solide, basé sur une confiance et une estime réciproques. Leurs caractères très différents se complétaient à merveille, la loyauté d’Auguste était indiscutable. Qu’il ait réussi à suivre Léandre à ce rythme de bagnard sans avoir envie de l’étriper en était bien la preuve !

« J’ai entendu la gouvernante dire que l’état de votre père se dégradait… » commença Auguste avant de s’interrompre en guettant une réaction sur le visage de Léandre, lequel ne tarda pas à s’assombrir légèrement. Sourcils froncés et arborant une mine soucieuse, le jeune noble répondit : « Malheureusement elle a raison. Père n’est plus que l’ombre de ce qu’il a pu être, et pourtant toi aussi tu l’as connu quand il était encore… En forme. » « Il était encore en parfaite santé lorsque je suis arrivé à votre service il y a deux ans… Hélas, une mauvaise fièvre, ça vous fauche même les plus solides ! »

Un court silence s’installa, qu’Auguste n’osa pas interrompre, se contentant d’observer à la dérobade celui qui, selon toute vraisemblance, allait sous peu hériter du titre de Vicomte de Vallombreuse… Mais après ?

« Que comptez-vous faire une fois que… Vous savez… »

Auguste s’interrompit, peu désireux de provoquer de la colère ou du chagrin chez l’héritier en question, qui roulait quelques brins d’herbe entre ses doigts jusqu’à en faire une petite boule qu’il envoya voler d’une pichenette. Pensif, il mit un certain temps à répondre, si bien que son serviteur pensa qu’il ne l’avait pas entendu. Mais finalement il articula lentement, en détachant ses mots comme s’il n’était pas conscient de ce qu’il disait :

« Je rejoindrai les Mousquetaires du Roi, comme Père. C’était là son souhait lorsqu’il m’astreignait à tous ces exercices difficiles, lorsqu’il m’enseignait l’escrime et l’équitation, lorsqu’il m’apprenait les préceptes de l’armée et du gentilhomme. C’est aussi mon souhait. »

Auguste fit une moue incertaine, avant d’hocher la tête avec résolution.

« Me permettrez-vous de vous suivre, Monsieur ? Vous savez que je suis votre dévoué serviteur ! » « Je le sais Auguste, et je t’en remercie. Cependant, le jour où je partirai rejoindre les Mousquetaires, je préfèrerais que tu restes ici pour veiller sur ma mère et me donner régulièrement de ses nouvelles. J’ai toute confiance en toi pour ça, et je ne voudrais pas te mettre en danger sur les champs de bataille. » « Mais Monsieur ! »

Léandre planta ses yeux si bleus dans ceux d’Auguste, avec un air grave qui ne seyait pas à son visage encore si jeune. Auguste s’interrompit et déglutit, avant de rendre les armes.

« Si c’est là votre souhait Monsieur, je m’y conformerai selon vos ordres. » finit-il par déclarer d’un ton solennel.

Léandre hocha la tête, puis un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il posait sa main sur l’épaule de son domestique et y exerçait une légère pression, avant de la retirer.

« Merci mon vieux… » murmura-t-il avant de se relever, aussitôt suivi d’Auguste.

Silencieux, les deux hommes rentrèrent au manoir. Dans la nuit, le Vicomte Richard décéda d’une mauvaise fièvre, et Léandre devint le nouveau Vicomte de Vallombreuse.









Dernière édition par Léandre de Vallombreuse le 02.11.11 19:23, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse   Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse Icon_minitime28.10.11 1:01


♕ BIOGRAPHIE VERSAILLAISE ♕
18 ans

« Oh là visiteur ! Qui es-tu et que viens-tu faire ici ? »

Perché sur son cheval, Léandre baissa les yeux vers celui qui venait de l’interpeller de façon si cavalière. Il découvrit un homme d’une trentaine d’années, vêtu de l’uniforme des mousquetaires, à la mine avenante et un sourire goguenard aux lèvres et une main posée sur le pommeau de son épée. Il tira sur les rênes de sa monture afin qu’il s’immobilise tout à fait et s’adressa à son interlocuteur.

« Je suis le Vicomte de Vallombreuse, et je suis venu dans le dessein de rejoindre les rangs des mousquetaires ! »

L’autre le regarda en plissant les yeux pour ne pas être aveuglé par le soleil, puis lui fit signe de descendre de son cheval. Mi-méfiant mi-perplexe, Léandre s’exécuta et atterrit avec agilité sur ses deux pieds. L’autre le toisa de toute sa hauteur, mais c’était difficile car le jeune homme était aussi grand que lui malgré son jeune âge apparent. Il fit un geste du menton et fit claquer sa langue d’un air narquois.
« Les mousquetaires hein ? Sais-tu dans quoi tu t’embarques ? Sais-tu seulement manier l’épée que je vois pendre à ta ceinture ? » « Si vous m’en donnez l’occasion, je saurai vous le prouver monsieur ! »

Le mousquetaire haussa un sourcil avant d’éclater d’un gros rire franc et de dégainer son arme.

« C’est qu’il a de l’audace, le jeune homme ! Allez, en garde mon ami, et voyons si ton jeu de jambes vaut ton habileté à la provocation ! »

Sans répliquer, Léandre sortit sa propre épée de son fourreau et se mit en garde en chassant son cheval. Adoptant une attitude grave et concentrée, il fixa son adversaire jusqu’à ce que celui-ci ne lance le « Allez ! » qui signifiait le début du combat. Tout d’abord les deux ennemis ne firent que se jauger du regard en feignant d’attaquer de temps à autre, afin de pousser l’autre à entrer dans la brèche. Finalement, ce fut l’adversaire de Léandre qui attaqua le premier d’une fente vite portée au flanc que Léandre n’eut aucun mal à parer en quarte avant de contre-attaquer, mais l’autre repoussa son attaque d’une parade rapide. Il répliqua aussitôt, et alors s’engagea une rude bataille faite de fentes, de feintes, d’esquives et de parades plus rapides et ingénieuses les unes que les autres, sans que l’un ou l’autre n’accepte de céder du terrain. Leurs jambes bougeaient à peine, tant ils étaient décidés à ne pas battre en retraite. Une petite voix dans la tête de Léandre lui disait que si l’un d’eux touchait l’autre, c’était fini. Et pourtant, il n’était pas question qu’il ne recule si l’autre ne reculait pas non plus !
Le mousquetaire, de son côté, avait beau ne pas céder d’un pouce, il n’en menait pas large pour autant. D’où ce gamin, tout Vicomte soit-il, tenait-il de telles capacités à l’escrime ? Il fallait qu’il ait appris tout cela avec un professeur émérite ! De plus en plus énervé par la tournure que prenait la situation et par la fatigue qui commençait à le gagner, il tenta une feinte rageuse au flanc gauche, mais elle était plus lente et prévisible que les autres. Profitant de cette aubaine extraordinaire, Léandre attaqua en pointe, enroula son épée autour de la sienne et tira vers le haut d’un coup sec. L’autre laissa échapper un cri de surprise mêlé de rage en sentant son arme lui être arrachée et fixa Léandre d’un œil furieux alors que l’épée retombait quelques mètres plus loin. Le souffle court, le jeune Vicomte attendit quelques secondes avant de rengainer son arme et de tendre la main à son vaillant adversaire.

« Beau combat. Sans rancune ? » se contenta-t-il de dire.

Le mousquetaire le regarda avec stupeur, avant d’éclater de rire de nouveau et de lui serrer la main avec cordialité.

« Bien joué jeune homme ! Beau combat en effet ! Tu es un fameux bretteur, et je sais les reconnaître, crois-moi ! Comme ça tu veux rentrer chez les Mousquetaires ? Allez suis-moi, je vais te conduire chez le lieutenant-capitaine, c’est lui qui décidera de ton sort… Mais compte sur moi pour appuyer ta demande ! »

Désormais comme larrons de foire, les deux bretteurs s’avancèrent vers l’imposant bâtiment qu’était la caserne des mousquetaires.

« Entrez ! » fit une voix alors qu’Alexandre, le nouveau compagnon de Léandre, frappait à une porte. Ils obéirent de bon cœur et saluèrent le lieutenant-capitaine qui leva un œil inquisiteur vers ces visiteurs inopinés. « Qu’est-ce que c’est, Rocher ? » « Monsieur, je vous amène une nouvelle recrue sacrément intéressante ! » « Quel est votre nom, et qui vous envoie ? » demanda le lieutenant-capitaine en se tournant vers Léandre. « Léandre, Charles, Edmond de Vallombreuse, fils de feu le Vicomte Richard de Vallombreuse. Mon père était mousquetaire chez vous et m’a formé depuis l’enfance dans le but de faire de moi un mousquetaire à mon tour. Voici une lettre de recommandation qu’il a jointe à son testament. » déclara celui-ci en tendant le document au chef des mousquetaires.

Ce dernier ouvrit de grands yeux à la mention du Vicomte de Vallombreuse, qu’il avait bien connu, puis parcourut rapidement la lettre du regard avant de la jeter négligemment sur son bureau.

« Le Vicomte était un grand homme, un vrai comme on en voit peu de nos jours ! S’il vous recommande à moi, je lui fais entièrement confiance, et si en plus Rocher me demande lui-même de vous recruter, je n’ai plus à hésiter. Vallombreuse, bienvenue chez les Mousquetaires ! »

Un sourire fier éclaira le visage de Léandre alors que le lieutenant-capitaine lançait des ordres pour organiser la cérémonie officielle qui lui confèrerait son titre. Mais Léandre n’écoutait plus, songeant déjà à ses exploits futurs…

22 ans

« Messieurs, la bataille s’annonce rude, mais non pas désespérée. Amis, vous souvenez-vous de Rocroi, de Fribourg, de Nordlingen ? Il nous faut vaincre ou mourir. Vous marcherez sur une seule ligne. Vous conserverez quoi qu’il en coûte votre ordre de bataille. Vous essuierez sans tirer le premier feu de l’ennemi. Ensuite seulement vous pourrez tirer. »

Buvant les paroles du Prince de Condé, ou bien celles que leurs camarades mieux placés rapportaient aux autres, les hommes de l’armée française se préparaient au pire. Ils étaient en claire infériorité numérique, avec quatre mille hommes de moins que les Espagnols de l’Archiduc Léopold de Habsbourg, et la nervosité régnait en maître dans les rangs.

« Ils ont deux fois plus d’artillerie que nous ! Ils ne vont faire qu’une bouchée de nous, oui ! » grognaient les uns. « De la chair à pâtée… Ils nous envoient au casse-pipe ! » « Bah, de toutes façons ma femme m’a trompée et est partie avec l’argenterie, plus grand-chose ne m’attend à Paris ! »
Tels étaient les quelques exemples de commentaires qu’on pouvait entendre par-ci par-là alors que tout le monde se mettait en place pour l’assaut. Léandre, aussi poussiéreux et courbaturé que ses camarades, n’en restait pas moins dynamique et encourageait les plus fatigués à tenir encore un peu, distribuant conseils, eau, et exhortations quand il le fallait. Quand il retourna auprès de ses camarades mousquetaires, Rocher lui lança le mousquet qui lui avait été donné quelques jours plus tôt, juste avant d’arriver sur place.

« Fais-en bon usage gamin, ça risque de pétarader de partout. » lui conseilla-t-il en chargeant le sien et s’assurant que sa bandoulière contenant ses réserves de poudre étaient bien attachée, et son épée à sa place. Léandre l’imita avant de se diriger d’un pas rapide vers son cheval. C’était le même qui l’accompagnait depuis qu’il avait quitté le domaine de Vallombreuse quatre ans auparavant, et la relation si particulière qui unit la bête au cavalier avait eu le temps de se développer entre eux. Léandre flatta le cou du cheval, qui sembla le regarder d’un air à la fois interrogateur et inquiet, comme s’il lui demandait s’il était bien sûr de ce qu’il faisait. Presque inconsciemment, Léandre eut un bref hochement de tête, et le cheval sembla hocher la tête avant de hennir, comme si l’excitation du combat lui chauffait le sang à lui aussi. Ravi de cette réaction, Léandre sourit, mit le pied sur l’étrier et enfourcha la selle d’un seul bond. Le cheval hennit de nouveau et se dressa sur ses deux pattes arrière, aussi impatient que son maître. Rocher éclata de rire et monta sur sa propre monture avant de rejoindre Léandre.

« On se retrouve après la bataille, Vallombreuse ! On va leur montrer à ces Espagnols, de quel bois se chauffent les mousquetaires, foi de Gascon ! » s’exclama-t-il les yeux brillants de fierté et d’excitation. « Rendez-vous après la bataille, Rocher ! On verra qui a fait tomber le plus des hommes de l’Archiduc ! » « Chiche ! »

Les deux hommes se séparèrent sur ces bonnes paroles, et ce fut la dernière fois que Léandre voyait son camarade d’armes. Rocher ne devait pas survivre à la bataille, mais il aurait sûrement rit s’il avait appris qu’il avait abattu à peine un seul homme de moins que Léandre.
Le vicomte rejoignit sa position et chargea son mousquet. Toute trace de plaisanterie disparut de son visage. L’heure n’était plus à l’humour. C’était la guerre. Et il avait bien l’intention de la gagner.

« Messieurs les Mousquetaires… Je suis fier de vous, et je suis fier d’être le commandant d’hommes aussi valeureux et émérites que vous ! » leur lança le lieutenant-capitaine en dégainant son épée. « Et maintenant, SUS A L’ESPAGNOL ! »
« VIVE LES MOUSQUETAIRES ! VIVE LE ROI ! VIVE LA FRANCE ! » reprirent les combattants en levant leurs épées ou leurs mousquets. Et tout bascula lorsque le coup d’envoi fut donné. Les chevaux s’élancèrent dans un martèlement infernal, et les premiers tirs et coups de canon retentirent dans une pétarade assourdissante alors que Français et Espagnols se donnaient l’assaut dans un premier choc dévastateur…

La première ligne, obéissant aux ordres du Prince, ne tira pas et essuya de sérieux dégâts de la part des Espagnols, mais ceux-ci, croyant à une retraite, se firent cueillir par une salve dévastatrice par ceux qui suivaient. La contre-offensive fonctionnait à merveille, et perché sur son cheval, Léandre pouvait lire le désarroi et la panique dans les yeux des homes sur lesquels il braquait son mousquet. De l’autre main, il maniait son épée avec autant d’habileté que s’il avait été à terre. Même son cheval semblait capable de donner des coups de sabots à ses homologues hispaniques !
« VIVE LES MOUSQUETAIRES ! VIVE LE ROI ! » criait-il autant pour puiser dans toutes ses réserves d’énergie que pour redonner du courage aux quelques-uns de ses collègues qui pouvaient l’entendre. Le lieutenant-capitaine, qui se trouvait non loin, eut un sourire en entendant ce jeune combattant tellement doué et infatigable. Décidément, ce gars-là en ferait, du chemin !

[…]

Fin de la bataille. La victoire française était indiscutable. Fiers, mais épuisés, les français comptaient leurs morts. Léandre, assis dans l’herbe, avait recouvert d’un drap usé le visage de Rocher, dont il venait de retrouver la dépouille. Sale, ensanglanté, blessé, pour la première fois depuis le début des combats il sentait la fatigue le submerger. Le chagrin d’avoir perdu son ami aussi, probablement. Le lieutenant-capitaine, blessé à la jambe, s’approcha de lui de claudiquant avec son bandage et posa une main sur son épaule.

« C’était un brave combattant. Et vous aussi vous avez été remarquable, Vallombreuse. Brillante idée que vous avez eu de les amener près de la rivière et les prendre à revers, pour ainsi les coincer avec l’eau ! » « Merci Monsieur. »

Comprenant que le vicomte avait besoin d’être seul quelques instants, le chef des mousquetaires n’insista pas, et retourna à la tente-infirmerie, laissant là Léandre prendre conscience, doucement, de tout ce qu’il venait de gagner, et de tout ce qu’il venait de perdre.








Dernière édition par Léandre de Vallombreuse le 02.11.11 19:22, édité 4 fois
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♕ BIOGRAPHIE VERSAILLAISE ♕


30 ans

1656. L’année qui aurait du marquer l’apogée de la carrière de Léandre, et qui le fit en effet, mais qui marqua aussi sa disgrâce, sa chute, son déshonneur, sa mort. Car pour Versailles aussi bien que pour lui-même, le Vicomte de Vallombreuse n’est plus. Il est mort quelques jours après la bataille de Valenciennes.
16 Juillet 1656. Léandre de Vallombreuse, perche sur son cheval, remonte les lignes de ses mousquetaires dans une dernière inspection avant la terrible bataille qui les attendait. Nomme lieutenant-capitaine des Mousquetaires du Roi au début de l’année a l’âge de trente ans a peine, le Vicomte s’était jusqu’ici montre largement a la hauteur de la tache qu’on lui avait confiée. Eut-il été en vie, son père eut probablement été fier de son fils, qui avait réussi en un temps record a se hisser au plus haut grade qu’un mousquetaire pour espérer : second commandant des mousquetaires après le Roi ! Sa bravoure, son sens de l’honneur, son esprit d’équipe et de stratégie ainsi que ses nombreux exploits militaires lui avaient valu cette suprême distinction, une charge qu’il avait acceptée en pleine connaissance de cause, et qu’il s’apprêtait aujourd’hui a assumer pleinement, aux cotes de ses valeureux hommes.

« Messieurs » lança-t-il d’une voix forte. « Nous voici de nouveau face a l’Espagnol. Cette bataille sera rude. Certains d’entre nous en reviendront estropies, certains d’entre nous n’en reviendront même pas. Mais nous sommes la pour nous battre, pour défendre notre Royaume et notre Roi, et les valeurs en lesquelles nous croyons ! Messieurs, pour les Mousquetaires ! » « HOURRA ! » S’ecria la troupe d’une seule voix avant d’enchainer sur « Vive le Roi ! » « Vive la France ! » et autres cris de guerre qui leur mettait du baume au cœur et accroissait leur impatience de monter a l’assaut. Ah, ils allaient voir de quel bois ils se chauffaient, ces damnes Espagnols ! Foi de gentilshommes et foi de mousquetaires !

Faisant faire de mi-tour a son cheval, Léandre en première ligne hocha la tête en direction du soldat qui allait sonner le début du combat. La corne retentit, Léandre dégaina son épée et talonna son cheval qui s’élança, véritable flèche, en direction du champ de bataille, a la rencontre de l’ennemi. Et derrière lui, Léandre sentait, entendait le galop de ses fiers Mousquetaires qui se jetaient dans la bataille, et il lui sembla que lui et ses hommes ne formaient plus qu’une seule et même masse compacte, plus qu’un seul et même combattant anime d’un seul et même esprit invincible avec un seul et même objectif : remporter la victoire, fut-ce au prix de leur sang et de leurs vies !

[…]

« Par ici Monteil ! »

Léandre bondit par-dessus un tronc d’arbre allonge en travers du chemin et se laissa dégringoler en bas de la pente boueuse, talonne de près par un de ses hommes avec qui il avait eu le malheur de se retrouver détaché du régiment. La batailles, après de longues heures, avait fini par tourner a leur désavantage, et maintenant les Espagnols avaient clairement le dessus. Le Vicomte et une poignée de ses hommes s’étaient fait encercler par une bande d’ennemis, et seul lui et un autre mousquetaire, le Comte de Monteil, avaient réussi a s’échapper, mais trois Espagnols les poursuivaient. Ils n’avaient plus que leurs épées leurs chevaux ayant été fauches dans la bataille et leurs mousquets tombes, arraches, ou brises par les coups adverses. Couverts de boue, de poudre et de poussière, Léandre et son camarade n’en menaient vraiment pas large.

« Ils vont nous rattraper, monsieur ! » lança un Monteil très pale en tenant son épaule blessée a cause de sa chute de cheval. « Raison de plus pour courir et trouver un endroit ou vous reposer et vous soigner en attendant de trouver une idée brillante pour nous sortir de la ! »

Malheureusement ils ne purent aller bien loin, car bientôt les quatre Espagnols surgirent des fourres, armes de leurs épées et montes sur les chevaux noirs. Ils les encerclèrent et Léandre sortit son épée, les menaçant de sa lame sans les quitter des yeux.

« Allons, voila donc le courage des Espagnols ? S’en prendre a quatre contre deux montes sur vos chevaux alors que nous sommes a pied ? Montrez-nous donc qu’a défaut d’honneur, vous savez faire preuve d’un peu de courage, et descendez pour vous battre comme des hommes ! » leur jeta Léandre avec colère.

Les Espagnols, qui comprenaient le français, éclatèrent de rire devant ce drôle de gaillard qui, a l’aube de la mort, leur parlait encore d’honneur et de se battre au lieu de se rendre ou de les supplier de lui laisser la vie sauve. L’un d’eux décida finalement d’obéir a Léandre et sauta de sa monture, vite suivi par ses camarades. Monteil, claquant des dents, dégaina a son tour. Le combat s’engagea. Hélas, Monteil était épuisé par sa blessure et n’avait en réalité jamais été un très grand combattant. Ce fut surtout Léandre qui, par son adresse et son inépuisable énergie, repoussa la plupart de leurs assauts, mais ils avaient l’avantage du nombre et eux ne venaient pas de courir plusieurs centaines de mètres dans la boue… Léandre sentait rageusement ses forces s’amenuiser, et tout a coup vint le coup fatal. Alors qu’il parait le coup d’un de ses adversaires, un autre profita d’une légère ouverture pour se fendre et enfoncer sa lame dans son épaule. Laissant échapper un cri de rage et de douleur, Léandre perdit l’équilibre et s’écroula dans les feuilles mortes, et alors qu’il voulut se relever, celui qui lui avait perce l’épaule appuya son pied juste ment a l’endroit ou il l’avait blesse, lui arrachant une nouvelle grimace de douleur et le réduisant a l’impuissance la plus complète. La douleur lui vrillait tout le bras et il semblait perdre pas mal de sang. Si Monteil n’intervenait pas…

Mais en tournant la tête a le recherche de son camarade, Léandre fut stupéfait de voir sa silhouette disparaitre dans les fourres. Le lâche profitait de sa chute a lui pour s’enfuir ! Alors qu’il aurait pu lui porter secours ! Il voulut lui hurler de revenir et de se battre, mais une nouvelle pression sur son épaule le contraignit au silence. Ses poumons lui brulaient. Il tourna son regard haineux vers ses bourreaux sans mot dire, résigné, mais refusant de perdre ce qui lui restait de fierté. Il était un mousquetaire, il n’avait pas peur, et il comptait bien le leur prouver ! Face a ce regard implacable, les Espagnols rirent, puis celui qui le maintenait immobile eut une lueur glaçante qui passa dans son regard. Anime d’une haine sourde et d’un plaisir visiblement sadique, il leva son épée… Et frappa Léandre au visage.
Il ignorait quelle douleur était la pire, celle qui lui détruisait l’épaule ou celle qui lui dévorait le visage comme un feu ardent, mais Léandre, aveugle par son propre sang qui avait coule dans ses yeux, poussa un ultime cri de haine et de souffrance, avant de sombrer dans un état proche de l’inconscience, confinant au désespoir. Persuades qu’il allait mourir ici, les quatre Espagnols l’abandonnèrent la sans plus chercher a le torturer. Il n’y voyait plus rien, la balafre sur son visage et sa blessure a l’épaule étaient des feus de douleur qui le consumaient lentement.

« Vais-je mourir ici ? »Il devait pourtant être écrit quelque part que le Vicomte devait survivre a cette terrible bataille, car un sursaut d’énergie, un dernier hoquet de vie le poussa a basculer sur le ventre et, s’arrachant des grimaces de douleur, avança a la force de son bras valide, et même de celui blesse, se fichant de son aveuglement, sentant juste qu’il lui fallait avancer s’il voulait survivre. Il rampa quelques mètres, épuisant ses dernières ressources d’énergie pour miraculeusement atteindre la route ou quelqu’un, tôt ou tard, le trouverait, et sombra dans l’inconscience la plus complète.

De 30 à 39 ans

Un hibou hulula dans le nuit, troublant le silence glaçant et immuable qui régnait sur le domaine de Vallombreuse. L’intrus fit volte-face, scruta l’obscurité, puis s’autorisa a respirer de nouveau, rassure. Une stupide chouette. Enfin, ce n’était pas ca qui allait le détourner de sa quête première. Il ne s’agissait pas vraiment d’un vagabond, mais d’un bourgeois qui avait perdu toute sa fortune au jeu quelques semaines auparavant. La chance semblait enfin décidée a lui sourire de nouveau cependant, puisqu’une connaissance lui avait parle de ce château, une vieille masure autrefois habitée par un Vicomte que la disgrâce et le déshonneur avaient probablement fini par tuer. Et maintenant qu’il était la, il lui semblait en effet que l’immense demeure était vide. Pas un bruit, pas une lumière ne s’en échappait. La voie était libre pour le pillage.
Il sortit des fourres et s’avança d’un pas sur sur la pelouse du jardin, persuade que son forfait allait être facile a commettre et priant pour que personne n’eut eu l’idée avant lui et se soit empare des pièces de valeur quand tout a coup une voix détonna dans son dos, le faisant violemment sursauter et se retourner.

« Qui êtes-vous ? » avait demande la voix, grave et glaciale, celle d’un fantôme ou d’un homme extrêmement dur.

L’intrus considérait cette apparition avec effarement et stupeur. Ce n’était pas un fantôme qui lui faisait face –bien que son apparition soudaine avait quelque chose de démoniaque- mais bien un homme en chair et en os. Très grand, solidement charpente, l’intrus n’arrivait pas a lui donner d’âge en raison du masque qui lui dissimulait la moitie du visage… Il était enveloppe d’une cape noire sous laquelle il voyait étinceler au clair de Lune le pommeau d’une épée. Il déglutit.

« Et vous, qui êtes-vous ? » répliqua-t-il, faute de mieux. « Je suis le maitre de ces lieux. Vous êtes ici chez moi, et les intrus comme vous n’y sont pas les bienvenus. Aussi vous demanderais-je de rebrousser chemin, ou je serai dans l’obligation de m’occuper de vous. »

La voix dénaturée de cet homme menaçant avait quelque chose d’inquiétant qu’il n’arrivait pas a identifier. Cependant il arbora un air bravache et dégaina sa propre épée, qu’il avait amenée en cas de mauvaise rencontre.

« Vous n’êtes qu’un imposteur, le Vicomte est mort depuis longtemps, et vous ne m’empêcherez pas de me servir. De toutes façons ces biens ne sont plus a personne ! » « Vous n’êtes qu’un impertinent monsieur, et je vais vous réduire au silence. » « Est-ce une proposition de duel ? Eh bien soit monsieur l’imposteur ! En garde ! »

Une lueur étrange passa dans les yeux bleus de Léandre alors qu’il se mettait en garde face a cet adversaire improvise. L’intrus ne le remarqua pas et s’élança en tentant de le toucher a la poitrine. Léandre esquiva avec une facilite déconcertante, comme s’il avait su à l’ avance ou il allait frapper, mais l’autre ne se laissa pas démonter et enchaina avec une attaque au flanc que le Vicomte para avec tout autant d’aisance et de précision. Plusieurs coups s’enchainèrent ainsi ou Léandre ne fit rien d’autre que parer et esquiver avec rapidité et agilité, sans même sembler prêter attention a autre chose qu’au regard e son adversaire, qu’il n’avait pas lâché depuis le début du combat. Et ce regard insistant commençait à mettre notre intrus sérieusement mal a l’aise. Finalement il perdit ses moyens et commit une grossière erreur qui laissa le champ complètement libre a Léandre qui lui transperça le bras. Le hurlement qui s’ensuivit dut retentir dans tout le domaine, mais Léandre n’en avait cure. Tenant toujours son épée au bout de son bras qui pendait mollement, ensanglante, l’intrus regarda Léandre en palissant. Ce dernier n’avait pas change d’attitude mais on pouvait lire dans son regard une froide résolution, et cette même lueur inquiétante qui l’avait perturbe tout au long du duel.

« Oh mon Dieu… Il est fou, cet homme est fou ! » se dit l’intrus en réalisant tout a coup ce que voulait dire ce regard. « Ne m’approchez pas ! » lança-t-il a Léandre en reculant et trébuchant a moitie, une sueur froide lui coulant dans le dos. « C’est vous qui vous êtes introduit sur mes terres et m’avez insulte. Vous avez accepte le duel, il est temps maintenant pour vous d’en assumer les conséquences. » répondit Léandre sans s’émouvoir d’un iota. « Pitie ! » s’écria sa malheureuse victime.

Puis, voyant que Léandre levait déjà son il comprit qu’il n’avait plus aucune chance. Avec l’audace du désespoir, il s’écria :

« Vous êtes le Diable ! » « Je connais le Diable. » répondit Léandre sur le même ton impassible. « C’est un gaillard insipide. Il n’a pas tenu bien longtemps face a ma lame. »

L’autre s’apprêtait a l’implorer encore, mais il n’en eu pas le temps. La lame de Léandre lui avait déjà transperce le cœur, et il s’effondra, mort.

Auguste, que les cris avaient réveillé, déboula a ce moment la, arme lui aussi d’une épée, et s’immobilisa complètement a la vue qui s’offrait a lui. Ses épaules se courbèrent et il lança a Léandre sur un ton las et inquiet : « C’est le quatrième cette année… » « Il avait accepte mon duel. » se contenta de répliquer Léandre comme si cela expliquait tout. La lueur inquiétante dans son regard s’était dissipée, mais Auguste ne s’y laissa pas prendre. Depuis sa disgrâce, le Vicomte était sujet a ces crises de violence meurtrières qui le poussaient a provoquer en duel et tuer les intrus qui s’aventuraient dans le château. En temps normal il ne présentait aucun danger pour son entourage, mais quand on s’en prenait a son domaine ou son honneur, il n’était plus capable de se maitriser et entrait dans des colères qui finissaient, comme ce soir-la, dans le sang… Cependant il gardait toujours la tête froide même dans ces moments-la, et si l’autre avait refuse le duel et s’était tout bêtement enfui, Léandre n’aurait pas cherche a le tuer. Accepter le duel avait été sa fatale erreur.

« L’enterrerons-nous avec les autres, monsieur ? » demanda Auguste en retroussant ses manches. « Oui. Emmène-le, je vais chercher la pelle et le livre de prières.

Auguste soupira et s’attela a la tache. Le Vicomte savait pertinemment qu’il n’était plus tout a fait lui-même dans ces moments-la et regrettai toujours ses actions, aussi offrait-il a ses victimes un enterrement anonyme, mais un enterrement quand même. Et il s’efforçait de contrôler ces pulsions meurtrières. Peu de temps après « l’accident » (ainsi appelaient-ils ce jour ou Léandre avait été défiguré) il était beaucoup plus dangereux, et seules la patience de Auguste et une volonté de fer avaient réussi a le calmer et rendre ces crises occasionnelles. Malheureusement, ca n’empêchait pas ce genre d’incident d’arriver… C’est d’ailleurs ce qui avait pousse la mère de Léandre a partir vivre chez une nièce. Non pas qu’elle eut peur de lui – elle savait très bien qu’il ne s’en prendrait jamais a elle, ni même a Auguste- mais cette atmosphère glaciale et étouffante avaient eu raison de sa patience. La fiancée de Léandre avait rompu leurs fiançailles juste après que le Roi ne l’eut « remercie » et que Sancras l’eut remplace a la tête des Mousquetaires. La bataille de Valenciennes lui avait tout enlevé. Son métier, sa fiancée, son visage, son honneur et sa raison de vivre. A présent a Vallombreuse, il ne restait plus que Léandre, son fidele Auguste, les morts… Et l’amertume.






Dernière édition par Léandre de Vallombreuse le 01.11.11 16:04, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse   Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse Icon_minitime28.10.11 1:02


♕ BIOGRAPHIE VERSAILLAISE ♕


40 ans

« Monsieur le Vicomte ? » fit la voix d’Auguste dans le dos de Léandre.

Celui-ci se retourna, s’arrachant a la contemplation du jardin inonde par la pluie. Il avait plu des cordes toute la journée, et maintenant que le soleil se couchait, la lumière faisait briller la pelouse comme un miroir déformé et baignait la pièce dans laquelle ils se trouvaient d’une lueur chaude et agréable, qui n’était pas sans rappeler a Léandre cette atmosphère lointaine, oh si lointaine des jours heureux de son enfance, quand il jouait du piano avec sa mère… Chassant cette image de son esprit avec autant de facilite que s’il s’était agi d’une simple rêverie d’une seconde, il interrogea son valet du regard. Auguste s’avança et lui tendit une enveloppe. Devant l’incompréhension du châtelain, il ajouta d’une voix légèrement altérée :

« Elle porte le sceau royal… »

Léandre se figea instantanément et son regard se durcit alors qu’il prenait la lettre des main d’Auguste et l’inspectait sous toutes les coutures avant de la décacheter. L’ouvrant brusquement, il la lut très rapidement, mais contrairement a son habitude il la relut une deuxième fois… Auguste, qui jusque la avait garde les yeux baisses, releva la tête vers son maitre, intrigue. Il savait bien qu’une lettre du Roi ne présageait jamais rien de bon, mais la réaction tardive du Vicomte ne venait que renforcer son inquiétude. Finalement, Léandre replia la lettre – autre changement inhabituel, d’habitude il les chiffonnait, les tres rares fois ou il en recevait- et la posa sur son bureau avant de croiser les bras, pensif. Auguste, sachant pertinemment que l’interrompre dans ses pensées était une tres mauvaise idée, s’abstint et prit son mal en patience. Finalement, au bout d’une dizaine de minutes qui parurent une éternité au domestique, Léandre lui lança :

« Nous retournons a Versailles, Auguste. »

Aucune nouvelle n’aurait pu causer plus grand choc a Auguste ! Eux, retourner a Versailles ? Alors que presque tout le monde croyait le Vicomte mort depuis près de dix ans ? Mais qu’y avait-il donc dans cette lettre qui poussât ainsi le Vicomte a retourner dans ces lieux qu’il haïssait tant depuis sa destitution ? Quelle catastrophe venait de –ou allait- se produire ? Heureusement pour une fois, Léandre ne tarda pas a lui expliquer.

« Le Roi et la Cour redoutent prochainement une guerre. Ils ont besoin de moi pour former leurs jeunes Mousquetaires, et d’autres taches militaires. » « Une guerre ?? Mais contre qui ? » « Les Espagnols, je suppose. Le Roi me dit qu’il me donnera de plus amples détails une fois que je serai sur place. » « Alors… Vous voulez vraiment y aller ? » « Ai-je le choix, Auguste ? » répliqua Léandre en plantant son regard dur dans celui de son domestique. Auguste hocha la tete, résigné. Effectivement, même lui, le redoutable Vicomte de Vallombreuse, ne pouvait se dérober aux ordres du Roi. Du moins, pas sans courir de sérieux ennuis.
« Peut-être y reverront nous cette jeune Iole et sa troupe, qui sont venus au Nouvel An… » hasarda Auguste en haussant les épaules.

Cette perspective plongea Léandre dans ses pensées de nouveau. Iole et sa troupe… Ca, le Jour de l’An 1666 allait rester longtemps dans la mémoire des murs de Vallombreuse ! La troupe avait frappe aux portes du château et demande l’asile alors que la neige se déchainait dehors, en échange d’une représentation. Léandre avait accepte, bien qu’il se serait fort bien passe du spectacle –le théâtre ne l’avait jamais passionne- mais Auguste avait réussi a le convaincre de les laisser jouer. Durant la représentation, l’attitude peu intéressée de Léandre avait exaspéré l’un des comédiens qui avait fini par sauter a terre… Et les deux hommes avaient commence a se battre. Aux poings. Et avec tout ce qui leur passait sous la main, en fait. Le tout sous le regard hilare de la troupe, blase de la jeune Iole, et proprement médusé d’Auguste. Et quelle n’avait pas été sa surprise en voyant, alors que les deux hommes se serraient la main pour faire la paix, l’ombre d’un sourire planer sur les lèvres de Léandre ! Le premier depuis presque dix ans ! Et le voila en plus qui s’excusait s’il avait froisse sa fierté, que la n’était pas son intention, et qui se présentait ! Evidemment le comédien –qui s’appelait Olivier- connaissait déjà le nom de son hôte car Auguste avait fait les présentations, mais que le Vicomte se présente de nouveau en personne, c’était une distinction particulière… Qui n’avait échappé ni a Auguste, ni a Olivier.
Quand a la belle Iole… Pendant le repas qui s’ensuivit, Auguste remarqua que son maitre lui jetait des regards fréquents et avait très naturellement retrouve ses bonnes manières, courtois, élégant et respectueux. Il était toujours aussi silencieux et dur, mais ce retour aux vieux reflexes… Avaient eu pour Auguste quelque chose de troublant. Apres leur départ il avait bien tente de l’interroger, mais Léandre ne lui avait rien répondu de concluant.
Songeur, Léandre pensait lui aussi a la jeune fille. Depuis qu’elle était partie, quelques mois plus tôt, son visage lui revenait régulièrement en mémoire, comme une image collée a sa rétine, dans les moindres détails. Il se souvenait même du son de sa voix. Pourtant quand ces images ressurgissaient, il n’en éprouvait aucune émotion particulière, aucune accélération des battements de son cœur qui auraient pu suggérer, comme l’avait insinue Auguste, quelque chose qui ressemblât a de l’amour… Alors quoi ?
C’est finalement la tête pleine de toutes ces questions concernant la guerre qui se préparait, avec le souvenir de la belle Iole dans un coin de son esprit, et le cœur remplit de rancœur et d’amertume que Léandre prit la route de Versailles, accompagne de son toujours fidele Auguste… Les morts ne parlent pas, mais les revenants sont surement ceux qu’on doit redouter !

Autrefois gentilhomme charmant, courtois, généreux, a l’esprit fin et la main solidaire, toujours prêt a aider son prochain, Léandre aujourd’hui n’est plus qu’un homme sombre, silencieux et torture par ses vieux démons, un homme dur et sans pitié qui ne fait plus confiance a personne hormis son domestique. Désillusionné de tout, pessimiste et méfiant, c’est un homme brise, dont l’âme git quelque part dans une foret près de Valenciennes… Mais tout espoir n’est peut-être pas perdu. Même au fin fond de sa misère d’homme, il a garde de son ancien caractère des principes forts, une droiture exemplaire et un sens moral a toute épreuve, un amour profond de la justice et un sens encore plus profond de l’honneur. Eternel défenseur de la veuve et l’orphelin, il a malgré tout conserve un fond naturellement bon… Qui pourrait un jour ressurgir, qui sait ? Mais la tache s’annonce tres, tres difficile… En attendant mes amis, souvenez-vous… Un homme qui n’a peur de rien est dangereux. Un homme qui n’a rien a perdre est dangereux. Alors si vous croisez un jour un homme qui n’a peur de rien et n’a rien a perdre… Courez. Sans vous retourner.




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MessageSujet: Re: Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse   Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse Icon_minitime02.11.11 19:23

Et. Voi. Laaaaaaa What a Face
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Amy of Leeds


Amy of Leeds

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.
Discours royal:



♠ ADMIRÉE ADMIN ♠
Here comes the Royal Mistress

Âge : A l'aube de sa vingt septième année
Titre : Favorite royale, comtesse of Leeds et duchesse de Guyenne
Missives : 7252
Date d'inscription : 10/09/2006


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MessageSujet: Re: Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse   Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse Icon_minitime02.11.11 19:33

Code:
TU ES VALIDÉ !
BIENVENUE A VERSAILLES

La pelle is back !!! PTDR J'adore ton personnage ! ça va donner je le sens ! Mais attends, que Loulou ait un psychopathe pas bras cassé dans son camps, je ne peux que dire amen à genoux, tant pis pour les 4 bougres liquidés et enterrés dans ton jardin ! Je vais t'appeler Landru ! PTDR Didine se demande si finalement elle va pas aller voir Ruzé ! Bref ... écoute j'ai rien à redire ! Bienvenu à nouveau parmi nous ! Je sens que les mousquetaires vont pas être mécontents d'avoir un chef même si c'est un à la retraite Razz Amuse toi bien avec Léandre même si le rôle est pas vraiment rigolo mais bon ... Razz Jean Marais !!! Amour Steph tu veux pas lui faire des gifs ? PTDR Le coup de l'arbre qui fracasse la fenêtre nan ? PTDR Bref j'arrête de blablater et te laisse prendre le chemin que tu connais maintenant ! Very Happy BON JEU ! cheers

Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse Versai11
PENSE PAS BÊTE ; Qui est qui ? Petit topo des personnages sur le forum.Fiches de liensFiche de rpsDemandes de rangs et de logementsProposer un scénario.

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MessageSujet: Re: Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse   Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse Icon_minitime02.11.11 20:43

Oh, c'est l'prof What a Face
Gosh, ta fiche est superbe Cha' ** ** Elle donne JUSTE envie de jouer avec Léandre... muahahahaha.
Au plaisir de me battre contre vous, Vicomte What a Face
( et rebienvenue au passage XD )
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MessageSujet: Re: Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse   Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse Icon_minitime02.11.11 20:59

Allez, chère Blandine, venez me voir Twisted Evil

Suis-je réellement obligé de lui souhaiter la bienvenue? *Ella qui pousse Nico du coude, un regard menaçant au visage* ........Pffff! Boude Puisque j'y suis obligé... Bienvenue.

Mais j'ai hâte de vous étriper au passage! What a Face
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MessageSujet: Re: Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse   Qui a perdu l'honneur n'a plus rien à perdre || Léandre de Vallombreuse Icon_minitime02.11.11 22:20

Elodie - Roooh c'est beau comme compliment ça, et ça fait plaisir, surtout depuis le temps que Léandre marine dans un coin de ma tête (n'est-ce pas Lisa ? PTDR) ** Au plaisir de tirer contre vous mon cher Eric; j'ai hâte de vous aider à perfectionner votre technique What a Face

Nico - Ne touchez pas à Blandine ou je vous éventre et je vous enterre avec les autres dans mon jardin PTDR *le salue froidement en retour pendant qu'Auguste va planquer son épée* Et bien étripons-nous de concert, mais j'ai peur que vous n'y perdiez au change What a Face
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