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 INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement

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Louis XIV


Louis XIV

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Belle et douce Amy, l'unique. Peu importe mon alliance ...
Côté Lit: Avec ma femme au nom du devoir conjugal, avec la Reine de mon coeur au nom d de l'amour
Discours royal:



ADMIN ROYAL
L'Etat, c'est Moi

Âge : 28 ans
Titre : Roi de France
Missives : 1184
Date d'inscription : 26/08/2006


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime30.10.11 23:12

Je vous souhaite un bon anniversaire, votre Majesté.
Je vous remercie Madame. Vous êtes très en beauté, cela me fait tout autant plaisir.

S'il n'avait pas d'amour pour son épouse, Louis avait de la tendresse et une profonde amitié pour Marie-Thérèse. Tous les deux n'ont pas décidé de se marier, ils ont été sacrifié sur l'autel de la politique. Là est le fléau d'être fils et fille de souverains. Mais ils arrivaient à s'entendre, la reine lui avait quand même donné un Dauphin et cela n'avait pas de prix, pour lui et pour la France. Et la voilà qui attendait un nouvel heureux événement, cela ne pouvait lui faire davantage plaisir venant de sa femme.

… Peut-être qu’il m’évite, le bougre !
Vous sous-estimez votre potentiel d'être craint, même d'un homme intrépide ! 

A ses côtés, son Fou était fidèle au rendez vous et toujours le bon mot. Louis souriait, Ferdinand était à la fois un fou parfaitement efficace mais sans doute un espion redoutable, personne ne pouvait soupçonner qu'un homme qui passait son temps à se moquer du monde les observait et savait mener une enquête mieux que personne.

Mon Roi, aujourd’hui c’est votre anniversaire. Voudriez-vous me voir fustiger une personne en particulier ? Rassurez-vous, personne n’en saura rien…
Si je peux choisir alors soit!

Les yeux bleus perçants du souverain balaya la foule de courtisans et voyant Vivonne, son sourire s'agrandit. Après la nuit de fête qu'ils avaient vécu, retournant une dizaine d'années en arrière, son ami d'enfance n'était pas au top de sa forme. Voilà le moment de se moquer gentiment. Après tout, qui aime bien, châtie bien.

Qu'avez vous à dire sur ce cher Vivonne ? Je le trouve bien pâle …

Oh il s'agissait d'une toute petite vengeance, totalement insignifiante, par rapport à ce que son ami avait fait hier, c'est à dire l'emmener dans Paris déguisé. Le Roi dans une taverne, n'importe quoi …

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Sofia Farnèse


Sofia Farnèse

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Je l'ai fermé par sa faute. Seul lui pourrait le rouvrir un jour ...
Côté Lit: Je ne suis pas de celles qui se couchent pour un sourire. A peine pour un diamant, mais souvent pour la passion.
Discours royal:



♈ LA BELLA FARNESE ♈
Più bella cosa non c'è

Âge : 24 ans
Titre : Princesse Farnèse, Princesse Chimay par mariage
Missives : 1402
Date d'inscription : 03/09/2011


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime30.10.11 23:43

Aujourd'hui, ce petit moment de gloire fut écourté lorsque Sofia entendit des toussotements non loin d'elle. Et quand ses yeux noisettes rencontrèrent les yeux bleus de Francesco, elle se retint de tressaillir. Elle qui avait passé des mois à l'éviter, il se tenait juste devant elle.

« Sofia ! Mio caro amico ! Quel plaisir de vous revoir. Il y a longtemps que nos chemins ne s'étaient point croisés, n'est ce pas ? Oh allons ! Ne me regardez donc point avec cette mine-là, vous allez rider prématurément, cela serait dommage avec un si jolie minois ! »
« Ne me touchez pas. »
lâcha la jeune femme en repoussant la main de Francesco qui venait de toucher son visage.

Elle avait beau faire bonne figure avec un sourire, il était davantage haineux que sympathique et son regard en disait long. Contrairement à Francesco qui ne semblait pas vouloir la regarder plus de quelques secondes, Sofia ne le quittait pas des yeux un seul instant. S'il était toujours aussi beau, il avait ce côté égocentrique et arrogant qui le rendait davantage antipathique. Un connard en somme. Et lorsqu'il continua de parler, mentionnant l'élimination de la concurrence, la princesse ne put s'empêcher de rire ! Cet homme se croyait vraiment au-dessus de tout. Et elle ne semblait pas prendre ces derniers mots comme sincère, l'ambassadeur ne pouvait pas l'être !

« Arrêtez de croire que le monde tourne autour de vous. Je protégeais juste cette jeune femme de vos griffes. Je me sens comme … en mission, telle une Madone. Si je ne puis éradiquer les maladies ou la famine, je peux au moins sauver des jeunes demoiselles de vous. »

Sofia n'y allait pas de main morte et ne s'avouait pas vaincue. Mais on peut se laisser à sursauter pour une goutte de champagne tombant sur sa gorge.

« Oups ! Quel maladroit je fais ! »
« Au lieu de faire l'imbécile, servez donc à quelque chose. »


Elle se saisit de la manche de Francesco et s'en servit pour s'essuyer avant de le rejeter violemment. Sofia aurait bien voulu répliquer mais voilà qu'un autre larron vint s'immiscer dans la conversation. Et pas n'importe qui : Lully en personne. Il s'en prenait tout d'abord à Francesco, tandis que la Farnèse avait un sourire triomphant car on prenait sa défense avant de se tourner vers elle.

« … Si elle accepterait de m’accompagner souhaiter un joyeux anniversaire à notre Roi Soleil afin que je l’introduise officiellement à la cour. »
« Monsieur, vous êtes bien aimable mais le Roi est un cousin, il y a bien longtemps que je fus introduite à la Cour. Je me présente, Sofia Farnèse » Elle exécuta une ravissante révérence avant de reprendre. « Signore Lully, il est bien plaisant d'avoir un compatriote de charmante compagnie, j'ai l'impression parfois que la plus basse espèce se retrouve à Versailles, je me sens bien délaissée. Je ne présente plus monsieur Contarini, les roi des racailles italiennes. Mais s'il n'y avait que lui … Sans oublier le traître Barberini, le frustré de n'être rien, ni cet être faiblard de Colonna, impoli qui plus est, ces garçons qui ne font que pourrir ma triste existence. »

Elle roula des yeux, sans savoir que le Colonna en question était l'amant du compositeur. A insulter sans savoir, la demoiselle pourrait rapidement s'attirer des ennuis. Mais comme elle s'en moquait, Sofia reprit son charmant sourire avec un air angélique. Etait-il grave de se mettre probablement le Compositeur de la Cour à dos ?

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime31.10.11 14:44

Un sourire flottant sur les lèvres, Ferdinand observa du coin de l’œil le Roi deviser avec la Reine, avant d’incliner humblement la tête sous le compliment de son souverain. Lui, sous-estimer sa capacité a être craint ? Possible. Mais peu probable. S’il était vrai qu’il usait très peu, voir pas du tout, de son pouvoir pour terroriser son entourage, il n’en restait pas moins qu’il en connaissait la valeur, et c’était justement pour cette raison qu’il préférait s’arranger pour que les autres le sous-estiment… A Versailles, avoir un coup d’avance sur ses adversaires était toujours préférable !

Si je peux choisir alors soit!

Tapant dans ses mains comme pour ponctuer la phrase du Roi, Ferdinand se retourna pour suivre son regard, se demandant bien sur qui le Roi allait lui demander d’user sa langue de vipère. Selon l’identité de sa victime, il savait qu’il devrait se montrer plus ou moins gentil, mais la résidait justement tout l’art de la plaisanterie… Savoir doser en fonction de celui qui écoute, et de celui qui subit ! En somme, faire des blagues n’était pas beaucoup plus compliqué que faire la cuisine… Tout était une question de mesure.

Qu'avez vous à dire sur ce cher Vivonne ? Je le trouve bien pâle …

Plutôt étonné, Ferdinand haussa un sourcil en jetant un coup d’œil au Duc de Vivonne, et pour ce qu’il en savait, le plus proche ami de Louis XIV. C’était la première fois qu’il lui demandait de plaisanter a son sujet, s’était-il donc passe quelque chose ? Cependant le sourire amuse du Roi ne laissait rien présager de grave, Ferdinand se contenta donc de laisser son regard aller de l’un a l’autre avec une lueur de malice, avant de regarder de plus près du cote de Vivonne en se frottant doucement les mains.

« Votre ami Vivonne… Ma foi Majesté, je n’oserais point trop le fustiger, mais je suis sur que son teint se porterait beaucoup mieux s’il arrivait a concilier tous ses intérêts. Si vous me le permettez, je vous suggèrerais de lui donner ce conseil : qu’il parte en mer en embarquant femme, enfants et… femmes, il gagnerait beaucoup de temps et d’énergie au lieu de courir de droite a gauche pour tout concilier. Tout avoir sous la main serait décidément plus pratique pour lui et lui épargnerait bien des peines. »

Bien entendu, non seulement Ferdinand aurait pu se montrer bien plus inquisiteur, incorrect et sarcastique, mais il aurait pu continuer encore longtemps sa litanie. Les hommes a femmes étaient un sujet tellement facile, mais en même temps tellement vaste qu’il y trouvait toujours matière a s’amuser. Tout le monde a la Cour savait que Vivonne avait du succès auprès de la gente féminine, et si lui-même ne l’avait évidemment jamais surpris avec une femme, il n’était pas difficile de remarquer qu’il n’était pas insensible a leurs charmes. Il aurait pu continuer en émettant l’hypothèse que sa femme elle-même pourrait régler le problème sur ce bateau imaginaire en balançant toutes ses rivales par-dessus bord et ainsi limiter les activités fatigantes de son mari, mais il estima que c’eut été aller un peu loin. En présence du Roi et en parlant de son meilleur ami, il fallait rester prudent… Même pour un intouchable !

Détournant les yeux vers la foule en attendant la réaction de son souverain, Ferdinand scruta les invites, l’espion travaillant toujours aussi dur derrière le masque du Fou. Si en apparence il avait juste l’air d’un curieux, ceux qui connaissaient sa véritable identité ne manqueraient pas de comprendre qu’il était toujours sur le qui-vive… Et méfiant. Sait-on jamais.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime31.10.11 16:34

- Vous ne pourriez pas faire attention ?

Jean Racine, excédé mais se parant de son plus charmant sourire pour se faire pardonner, se retourna vers la personne qu'il venait de bousculer. Mais son sourire se figea instantanément. Encore elle ! A croire qu'elle le suivait car il ne cessait de la voir à chaque pas qu'il faisait ! Oui, bon il était de très mauvaise foi car c'était lui qui l'avait suivie dans les rues de Paris et c'était encore lui qui venait de la bousculer alors qu'elle n'avait rien demandé. Mais Jean, dans son état d'esprit actuel, était tout prêt à croire qu'il était persécuté par l'exaspérante Maryse d'Armentières. Peste soit de cette femme ! Comment son ami Matthias de Calenberg pouvait-il donc la supporter ? Fort étrangement, après leur mésaventure parisienne, elle n'avait rien perdu de sa morgue et de sa capacité à se montrer désagréable en toutes circonstances. Racine, au vu de son état d'esprit actuel et de l'inquiétude qui le tenaillait, aurait pu répliquer avec méchanceté mais il se contenta de souffler avec une amabilité tout à fait hypocrite :

- Ma chère, je ne peux en dire autant... Je suis ravi de voir que vous avez récupéré de votre superbe depuis notre dernière rencontre. Mais attendez, je parlais de notre dernière rencontre... Il me semble bien que vous n'ayez pas été aussi peinée de me voir que vous ne le suggérez.

Un bruissement d'étoffes se fit entendre, montrant l'entrée du roi. Toute la bonne noblesse du royaume, ou du moins celle qui était présente car on ne pouvait manquer l'absence de la favorite officielle par exemple, plia le genou devant son maître. Racine imita le mouvement et voyant là l'occasion d'échapper à cette horrible femme, il se redressa, se tourna vers Maryse et dit sèchement :

- Je vous présente toutes mes excuses, princesse, mais le devoir m'appelle. Je vous en prie, saluez votre époux de ma part, je serais ravi de le revoir dans la soirée.

Il la salua d'un simple signe de tête et s'éloigna d'un pas décidé. Cette rencontre impromptue était vraiment signe que tout s'annonçait mal. Il chassa ce curieux pressentiment d'un haussement d'épaules car il venait d'entre-apercevoir la duchesse d'Orléans dont il avait perdu la fine silhouette lors de sa brève conversation avec la princesse de Calenberg. Ouf, tout n'était pas perdu. Henriette d'Angleterre croisa le regard de son dramaturge favori qui comprit le message. Il était temps d'aller offrir son cadeau au roi. Racine et son mécène avaient tout fait pour que ce soit une surprise et d'ailleurs le roi parlait à la reine (« scène exceptionnelle », jugea Jean avec beaucoup d'ironie) sans prêter aucune attention aux paravents et à la scène relativement bien dissimulée par la foule qui se pressait autour des tables chargées de nourriture. D'un pas léger et en faisant beaucoup plus attention aux personnes qui l'entouraient (pas question de revivre la rencontre avec un autre ennuyeux), Racine s'avança de la personne royale. Louis était entouré de son épouse, la timide Marie-Thérèse que le dramaturge connaissait bien peu. En revanche, il connaissait le troisième membre du trio. C'était le fou du roi, Ferdinand d'Anglerays, sans doute en train déjà en train de plaisanter sur l'un de ses victimes favorites. Racine avait développé une certaine amitié avec lui et l'appréciait sincèrement. Pour le moment, Ferdinand scrutait les invités avec une mine fort sérieuse qui contrastait avec son office au sein de la cour. Puis il aperçut Racine.

Jean sentit son visage s'éclairer. Voir Ferdinand était très exactement ce qu'il lui fallait pour se trouver de meilleure humeur. Il espérait ne pas faire partie de ses victimes ce soir-là mais savait bien que le fou frappait toujours juste. Pour le moment d'après ce qu'il entendait, Anglerays se moquait gentiment du duc de Vivonne qui déambulait avec une mine bien fatiguée dans la foule. Racine jeta un clin d'œil discret à Ferdinand et s'exclama :

- Si je puis me permettre, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée d'éloigner monsieur de Vivonne avec toute sa compagnie, de quels ragots la cour pourrait-elle bien se délecter si le duc et celles à qui il prête intérêt disparaissaient ? Elle serait réduite à imaginer laquelle de ces femmes ou du duc lui-même passerait par-dessus bord en premier.

Après cette boutade fort osée, sans savoir qu'il exprimait bien ce que Ferdinand avait en tête, Racine se plia dans une profonde révérence devant son roi, l'homme dont il cherchait l'approbation depuis des années, comme pour se faire pardonner de son insolence. Louis XIV avait toujours apprécié ses poèmes et sa dernière pièce ce qui avait donné cette place fort enviable à Racine. Mais il y avait toujours le risque de déplaire à ce puissant personnage. Racine connaissait à présent assez bien le roi pour savoir ce qui lui plaisait ou pas mais on était jamais assez prudent après tout. Sur un geste du roi, Jean se redressa et dit d'un ton plein d'enthousiasme, les yeux pétillants :

- Sire, je vous souhaite un très bon anniversaire. Que cette nouvelle année soit pleine de prospérité pour vous et pour le royaume ! Permettez-nous, je vous prie, à madame la duchesse d'Orléans et à moi-même de vous offrir un cadeau indigne de votre majesté pour célébrer cet heureux événement. Les comédiens de l'Hôtel de Bourgogne sont ici présents pour jouer pour la première fois une scène de ma nouvelle pièce que j'espère présenter bientôt. Il s'agit de l'Andromaque dont l'intrigue est tirée d'Homère.

Racine recula de quelques pas pour voir la scène se dégager et le souverain s'avancer. Son cœur s'était mis à battre à toute allure. Sentant la présence de Ferdinand derrière lui, il tourna la tête et murmura :

- J'ai préféré garder la surprise pour le personnage d'Andromaque, j'ai donné son congé à cette charmante madame d'Aubigné. J'espère qu'elle se porte bien, je ne l'ai pas vue depuis plusieurs jours. Mais préparez-vous, votre protégée va faire ses premiers pas sur scène sous ma direction...


Spoiler:
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Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
Discours royal:



ADMIN TRAVESTIE
Monsieur fait très Madame

Âge : 27 ans
Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
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Date d'inscription : 03/01/2007


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime31.10.11 23:27

C'est le grand jouuuur !

Monsieur avait sauté de son lit avec ce petit cri de guerre. Il avait passé plusieurs semaines à préparer l'anniversaire du roi son frère. Tout devait être parfait pour les vingt-huit ans de Louis XIV et le Prince avait tout fait pour que cela le soit. Il avait tout supervisé, de la moindre fleur aux verres en cristal, en passant par les couleurs, la sécurité, les cadeaux et surtout … sa tenue ! Que serait un prince de France sans une tenue à la pointe de la mode ? Et quand on lui parla de la mode en Angleterre, il se retourna presque en colère.

Je me fiche qu'en Angleterre, on s'habille en bleu ou en vert ! Ma tenue est choisie, je préfère l'audace … du mauve !

Il partit se changer avec cet air impérial qui disait qu'il avait toujours raison. L'Angleterre n'était pas territoire de mode, c'était la France que diable ! Philippe revint avec son magnifique pourpoint mauve relevé d'or et avec ses grands talons. Il ne restait qu'à se coiffer. Là encore, un des mignons lui proposa de relever les cheveux sur le dessus et les enrouler. Mais qu'est ce que c'est que cette coiffure immonde, ce … brushing comme a dit l'un d'entre eux ? Répugnant ! Il frappa l'arrière de la tête de l'imbécile qui avait osé lui proposé ça et parti se coiffer normalement !
Il était le premier sur les lieux pour faire un dernier tour, repérer les derniers problèmes et accueillir les invités. Rapidement toute la Cour fut là. Monsieur repéra tout le gratin de la Cour, les demoiselles aux grandes robes. Lorsque le Roi passa, Monsieur fit quelques pas avec lui pour lui souhaiter son anniversaire avant de reprendre la vie de fête. Le Prince papillonnait de conversations en conversations, de ragots en babillages, il ne cessait de faire fonctionner ses talons. Ce fut lorsqu'il quitta un groupe qu'il vit un homme seul. Monsieur fit un large sourire avant le rejoindre.

Hé bien monsieur de Sola, j'espère que vous ne vous ennuyez pas, j'en serais bien peiné.

Il porta son verre à ses lèvres et regarda le grand blond, toujours souriant.

Pour éviter que vous vous sentez esseulé, je vais vous tenir compagnie.

Bah quoi ? Il avait le droit de faire la conversation avec un beau garçon venu du Nord, cela n'engageait à rien. Sauf peut être à s'attirer des ennuis …
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime01.11.11 21:42

    Empêtrée dans ses longues jupes de scène, Éris se glissait entre les colonnades et la végétation afin de rejoindre, à partir de l'arrière-scène, le plancher où se pressait la plus belle noblesse de Versailles. Se rattrapant de justesse à une branche avant de glisser sur le sol, la jeune femme s'avança dans la foule, longeant les murs. Elle gloussait presque de la réaction qu'aurait Racine s'il venait à apprendre qu'à quelques minutes de monter sur scène, sa protégée galvaudait en costume de scène dans son public. Mais actuellement, elle avait beaucoup d'autres choses à penser que son rôle secondaire dans une pièce de son protecteur. Des coulisses, elle avait vu l'homme qu'elle désirait de toute son âme parler à une blondinette qui gloussait sans arrêt depuis une dizaine de minutes. Des envies de meurtres prenaient Éris lorsqu'elle voyait SON inconnu courtiser cette idiote. Il était à elle! Du moins, tentait-elle de se persuader dans ses rêves. Car, cet homme, Éris ne lui avait jamais parlé. Au contraire, elle ne faisait que l'observer depuis qu'elle l'avait remarqué dans les jardins de Versailles. En même temps, il était difficile de ne pas le remarquer. Avec son long corps, parfaitement composé, cet inconnu ne pouvait passer inaperçu. Magnifique était son visage anguleux et sublimes étaient ses yeux d'un bleu vif. Depuis, il ne passait pas une journée sans qu'Éris ne le suive, cachée derrière des courtisans, se demandant qui pouvait être cet Antinoüs.

    Ses rêves étaient toujours peuplés de cet étranger et elle ne pouvait supporter qu'il parle à cette imbécile. Ah, le voilà qui s'éloignait! Éris, à l'écart de la foule, observa la scène étrange qui se déroulait devant elle. Une autre demoiselle, sublime, totalement parfaite, s'avança vers la naïve et terne jeune fille. L'inconnu revint et la blonde disparût. Éris était trop loin pour deviner leurs paroles, mais d'après les yeux de la jeune femme, cela ne semblait pas extrêmement plaisant. Même si le fantasme d'Éris avait l'air de trouver le tout drôle. Se rapprochant un peu, Éris fut capable de voir un tiers se joindre à leur groupe. Elle ne parvenait toujours pas à distinguer leurs voix. Tentant de passer inaperçue, elle s'avança une nouvelle fois. Et c'est à cet instant qu'elle vit Jean discuter avec le Roi. Sa bouche s'ouvrit de surprise, alors qu'elle examinait ses options. Elle était au milieu, prise au piège. À sa gauche, Racine, à sa droite, le magnifique inconnu. Devant était la colonnade, derrière l'entrée de la grotte, mais totalement embourbée par les courtisans. Il n'y avait aucune chance qu'elle puisse sortir de là avant que Racine ne la voit. Sans vouloir risquer de se faire prendre, Éris recula en fixant son regard sur Racine pour être certaine qu'il ne l'avait pas vue. Elle ne faisait donc pas attention à ce qu'elle faisait. C'est donc avec une immense surprise qu'elle fonça dans quelqu'un se retrouvant sur les fesses avec un cri.

    Éris pesta mentalement, mais ce n'est que lorsqu'elle vit sa victime n'était d'autre que le superbe jeune homme à la beauté transcendante. Elle se releva plus rapidement qu'elle n'aurait cru pouvoir le faire. Elle sentit ses joues s'empourprer. Si elle avait foncé dans le Roi, elle aurait été moins gênée. Baissant la tête pour ne pas voir le regard du splendide inconnu, Éris cligna des paupières précipitamment.

    -Pardonnez-moi, mon Seigneur, dit-elle, en tentant de maîtriser les inflexions de sa voix.

    Elle ne pouvait évidemment pas rajouter "je ne vous avais pas vu" sans mentir. Mais ce qui était certain, c'était qu'avec cette commotion, elle était certaine que Racine l'avait vue, elle.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime01.11.11 22:34

« Mais que vous arrive t'il ? Vous êtes bien pâle. »
« Je suis malade. Maudite auberge … »

Voilà les premiers mots de Guillaume à son retour dans ses appartements. Il faisait à peine jour, le soleil commençait à peine à se lever et Du Perche revenait enfin à Versailles. Il une journée de retard sur son retour, la faute à sa belle nuit dans les bras de Perrine et son voyage chaotique car il avait dormi dans une mauvaise auberge sur le chemin à la nourriture un peu douteuse. Le comte avait eu du mal à rentrer, il se sentait mal et n'avait qu'une envie, se coucher. Le visage pâle et perlé de sueur, il n'était pas au mieux de sa forme ! Bien loin du vaillant Guigui que tout le monde connaissait à la Cour … Entrant dans ses appartements, il s'assit sur un des fauteuils et poussa un long soupir, content de rentrer chez lui mais penser au monarque le fit s'assombrir quelque peu. Louis XIV n'aimait pas les retards, devait être impatient de savoir ce qui se passait en Guyenne. Mais avec l'emploi du temps strict de la monarchie, Guillaume ne pourrait pas l'approcher cette matinée. A moins de se pointer au lever mais il n'en avait pas la force. Pourtant, il se releva pour tenter.

« Je dois voir le Roi. »
« Vous le verrez lors de sa fête d'anniversaire ! Vous êtes dans un état lamentable, allez vous reposer. »

Il ne se fit pas prier et Du Perche alla se coucher pour se reposer quelques heures. Mais à son réveil, il était toujours aussi mal. Pourtant, Guillaume s'habilla en habits d'apparat pour se rendre à la fête. Il s'autorisa même un peu de maquillage pour se donner un peu de couleurs. Dire que les femmes se damnaient pour avoir la blancheur de l'espion à cet instant …
Quelle foule à cette fête ! Toute la Cour s'y était donné rendez vous. En même temps, on ne manque pas l'anniversaire du Roi ! Le comte chercha machinalement des yeux la jolie Gabrielle mais il était difficile de reconnaître qui que ce soit, sauf le Roi qu'on ne pouvait rater. D'ailleurs, il se dirigea vers le souverain où il gravitait tout un beau monde. Il fit une large révérence tout en retirant son chapeau. Après avoir attendu que Louis XIV lui parle, il se redressa et adressa son plus beau sourire.

« Je vous donne mes meilleurs vœux d'anniversaire, Sire. Il me tardait de revenir de la Perche pour ne rater la naissance du Soleil. »

Oui, officiellement, Guigui était parti en Perche. Personne ne devait savoir qu'il se rendait en Guyenne pour voir la favorite.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime01.11.11 23:41

Spoiler:

Monsieur le baron de Sola et les mondanités étaient deux… notions qui se repoussaient sans doute aussi sûrement que deux aimants. Les mondanités ne l’aimaient sans doute pas ; et une chose était certaine, Ulrich n’aimait les mondanités. Et ce d’autant plus lorsqu’il songeait que c’était à son attention que devraient être fait tous ces ronds de jambes et compliments, au Nord, bien plus au Nord que l’endroit où il se trouvait ce soir. L’éclat de la fête, aussi flamboyante soit-elle, laissait le danois profondément indifférent, et s’il n’était là ce soir, ça n’était que dans le but de préserver un tant soit peu le semblant de couverture dont il s’était doté. Tout le monde s’était précipité en pour célébrer l’anniversaire de Louis XIV, et il aurait sans doute semblé étrange qu’il n’y fasse pas ne serait-ce qu’un tour – bien qu’il ne soit sans doute pas l’homme dont on notait le plus facilement la présence. Discret, parfois même taciturne, le baron de Sola avait au moins le bon goût de ne pas être homme à se faire remarquer.

Ce qui ne l’empêchait pas, quant à lui, de tout observer. Appuyé contre une table, Ulrich n’avait, depuis sa récente arrivée, rien fait que distribuer quelques saluts à l’égard de vagues connaissances avant de se poster là où il se trouvait, laissant courir deux prunelles au vert troublant sur l’ensemble de la foule. Pas un de ceux que l’on pouvait s’attendre à y trouver – excepté la royale favorite – ne manquait. C’est sans surprise que le danois croisa un instant le regard de ce cher d’Anglerays, auquel il leva vaguement son verre, un rictus mauvais aux lèvres ; ou encore quelques habituels courtisans. Non loin, il aperçut également Emmanuelle à laquelle il adressa un signe de tête, en grande conversation avec un mousquetaire qui jetait des regards en direction de la nouvelle victime de Portau, le duc de Gascogne ; victime que Sola n’avait pas encore eu l’occasion de croiser de plus près. Un nouveau rictus, bien moins effrayant cependant, étira ses lèvres à la vision d’une demoiselle qu’il ne s’attendait pas à revoir à la Cour, elle aussi plongée dans une discussion animée… avec Contarini.

Pour un exilé se faisant le plus discret possibles, le panel des connaissances se faisait déjà bien rempli, et aurait sans doute pu l’être un peu plus encore si le bruit caractéristique d’une paire de talons claquant rapidement sur le sol n’avait pas interrompu ici les observations du danois. Lentement, il tourna la tête, tiré de ses pensées par l’immanquable voix de Monsieur le frère du Roi qui s’approchait un large sourire aux lèvres.
« Hé bien monsieur de Sola, j'espère que vous ne vous ennuyez pas, j'en serais bien peiné. »
Parce qu’il s’agissait d’un membre de la famille royale, et qu’il ne souhaitait pas faire d’esclandre, Ulrich se retint brusquement de lever les yeux au ciel. Monsieur ; ou la dernière personne qu’il souhaitait croiser ce soir ? Certes, il n’avait pas espéré une seule seconde que cette… ventouse… mauve qui plus est, ne serait pas présente ; mais peut-être aurait-il pu, cette fois, ne pas remarquer sa présence…
« Loin de moi l’idée de vous causer un tel soucis, Monsieur, répondit le baron avec un sourire pénible.
- Pour éviter que vous vous sentiez esseulé, je vais vous tenir compagnie, déclara le Prince après avoir porté son verre à ses lèvres. »

Tout… sauf ça. Sola profita d’un domestique chargé de verres qui passait pour se retourner et en saisir un, le temps d’effacer une expression peu convenable de ses traits ; de celle qu’il réservait généralement à ses victimes les plus agaçantes. Impavide, il se tourna à nouveau vers Monsieur qui ne le lâchait pas du regard. Et connaissant la réputation du Prince de France…
« Voilà qui est charmant de votre part, répondit-il enfin, mais je ne voudrais pas vous arracher à de plus agréables compagnies… »
D’un geste de la tête, il désigna le groupe que Monsieur venait de quitter, avec le vague espoir que la demoiselle gloussant comme une volaille qui s’y trouvaient aient plus d’attraits aux yeux de son interlocuteur que sa personne.
« Néanmoins, je me dois de vous féliciter pour tout… ceci, ajouta-t-il en embrassant les alentours du regard, comme pour conclure convenablement une conversation qui n’avait pas commencé. »
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime04.11.11 12:57

- Si je puis me permettre, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée d'éloigner monsieur de Vivonne avec toute sa compagnie, de quels ragots la cour pourrait-elle bien se délecter si le duc et celles à qui il prête intérêt disparaissaient ? Elle serait réduite à imaginer laquelle de ces femmes ou du duc lui-même passerait par-dessus bord en premier.

Quoi ?? Qui donc osait impunément lire dans ses pensées et dire a sa place les piques auxquelles IL était en train de penser ? Garçon, ma rapière ! Que j’embroche cet insolent qui ose ainsi s’aventurer sur mes plates-bandes ! Haussant un sourcil mecontent, Ferdinand se tourna vers celui qui avait lance la boutade… Et se détendit en se rappelant qu’il s’agissait de Racine. Non pas qu’il lui pardonnât de lui piquer ainsi son job, évidemment, mais disons qu’au nom de leur bonne camaraderie, il allait lui éviter le supplice d’un duel…

« Joli trait d’esprit, Monsieur l’écrivaillon. » répliqua-t-il aussitôt, presque beau joueur. « On aurait cru entendre l’un des célèbres valets si pleins d’esprit de ce cher Molière. Je suis sur que votre rival serait touche d’apprendre que ses personnages sont pour vous des modèles ! »

Il lui décocha un regard qu’on aurait pu traduire par « Fais attention ou tu mets les pieds mon coco, je mords… Mais c’était bien joue quand même » avant d’écouter silencieusement la suite du discours du dramaturge. Oho, tiens donc, une scène d’Andromaque ? Sa curiosité était piquée au vif. Il avait beau être un habitue des comédies, les tragédies de Racine lui plaisaient.
Penchant légèrement la tête pour entendre ce que le dramaturge lui disait a voix basse, Ferdinand se renfrogna légèrement. Le sujet « Françoise d’Aubigné » était un sujet qu’il n’aimait pas aborder… Encore mois avec Racine qui adorait sa fiancée !

« Je ne l’ai pas vue non plus récemment, mais je suppose qu’elle va bien. » répondit-il avec une neutralité qui ne lui seyait pas, mais qui n’avait rien non plus d’extraordinaire quand on connaissait le personnage et sa réticence a montrer un autre visage que celui du Fou. « Et je n’ai aucun doute que la Belle Iole sera parfaite. Je sais déjà que c’est une excellente actrice, mais sous votre coupelle le résultat ne peut qu’être magique ! » ajouta-t-il avec un sourire malicieux, comme pour s’excuser de la pique de tout a l’heure. Au fond il l’aimait bien, ce Jean Racine, et le tenait en sincère estime, chose rare pour le Fou qui était plutôt radin de ce cote-la… inutile de se brouiller avec lui aussi !

Un nouveau personnage fit son entrée, et Ferdinand afficha soudain un sourire ravi en reconnaissant Guillaume du Perche, un de ses complices de l’ombre… Et victime favorite de se boutades !

« Monsieur du Perche ! Quel bonheur de vous revoir a la Cour, je dois reconnaitre que vous m’avez manque ! Le soleil de Perche ne vous a pas vraiment réussi a ce que je vois, restez donc avec nous la prochaine fois, rougir de mes affronts vous donnera meilleure mine ! »
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Louis XIV


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime13.11.11 15:50

« Votre ami Vivonne… Ma foi Majesté, je n’oserais point trop le fustiger, mais je suis sur que son teint se porterait beaucoup mieux s’il arrivait a concilier tous ses intérêts. Si vous me le permettez, je vous suggérerais de lui donner ce conseil : qu’il parte en mer en embarquant femme, enfants et… femmes, il gagnerait beaucoup de temps et d’énergie au lieu de courir de droite a gauche pour tout concilier. Tout avoir sous la main serait décidément plus pratique pour lui et lui épargnerait bien des peines. »

Louis rit de bon cœur, imaginant son ami d'enfance sur son bateau avec toutes ses femmes.

Si je puis me permettre, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée d'éloigner monsieur de Vivonne avec toute sa compagnie, de quels ragots la cour pourrait-elle bien se délecter si le duc et celles à qui il prête intérêt disparaissaient ? Elle serait réduite à imaginer laquelle de ces femmes ou du duc lui-même passerait par-dessus bord en premier.
Hé bien, nous pourrions envoyer des émissaires pour nous tenir au courant de qui a sauté par-dessus bord ! Nous aurons de quoi nous délecter durant plusieurs mois … ou jours, selon la résistance de ce cher Vivonne!

Tout le monde se réunissait autour du Roi, puisque le deuxième protagoniste à les rejoindre fut Jean Racine, le dramaturge venu souhaiter un joyeux anniversaire et faire une cadeau, une scène de sa nouvelle pièce, le fameux Andromaque tant attendu par tous !

Il me tarde de voir cette petite merveille, monsieur Racine, vous qui nous faites tant languir à nous faire attendre.

Et voici un nouveau personnage autour du Roi, celui que Louis attendait depuis la veille, Guillaume du Perche, son espion chargé de jouer les messagers de la Guyenne et donner des nouvelles au monarque.

Vous voilà enfin, Monsieur du Perche!
Je vous donne mes meilleurs vœux d'anniversaire, Sire. Il me tardait de revenir de la Perche pour ne rater la naissance du Soleil.

« Monsieur du Perche ! Quel bonheur de vous revoir a la Cour, je dois reconnaitre que vous m’avez manque ! Le soleil de Perche ne vous a pas vraiment réussi a ce que je vois, restez donc avec nous la prochaine fois, rougir de mes affronts vous donnera meilleure mine ! »

Avez vous fait bon voyage ? Je sais qu'il vous tardait de retrouver votre famille ! En tout cas, il est évident que vous aviez manqué à cher Baron, voyez l'accueil qu'il vous fait!

Le Roi n'attendait que le récit de Du Perche, à mots couverts, pour se rassurer sur l'état de santé d'Amy, la grande absente de la fête, à son grand regret …

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime18.11.11 23:09

    Le trait d'impertinence que Racine avait montré dans sa première réplique pour chercher à amuser le roi n'avait semble-t-il guère plu au bouffon de ce dernier et le dramaturge s'inclina de bonne grâce devant la pique de son ami Ferdinand d'Anglerays. Il avait eu tort de renchérir sur le bon mot de celui dont il était le métier de se moquer des autres car il ne souhaitait pas rentrer en compétition avec quelqu'un qu'il appréciait réellement. Sans compter qu'il était certain qu'il n'avait guère de chance de rivaliser avec le persiflage de Ferdinand. Il adressa un sourire d'excuse à son ami. Il l'avait rencontré plusieurs mois auparavant auprès de cette chère Françoise et il lui avait tout de suite plu. Un homme qui voyait toutes les qualités de madame d'Aubigné, qui l'aimait et qui demandait sa main ne pouvait qu'être homme de bien. Les deux hommes s'étaient rapprochés après le petit service que lui avait rendu Ferdinand et pour lequel il lui serait toujours reconnaissant. C'était la raison pour laquelle Jean ne souhaitait pas se fâcher avec un ami tel que lui et lui déplaire. Il s'efforça donc de prendre un air de contrition qu'on ne voyait que rarement sur son visage au sourire plus souvent ironique ou moqueur tout en s'inclinant devant le souverain qui paraissait accueillir la nouvelle de la surprise de Racine avec une certaine joie ce qui emplit le dramaturge de fierté mais aussi d'appréhension. Le roi allait-il apprécier ces quelques premières scènes qu'il lui offrait ? Mais Jean avait appris à se maîtriser et en parfait courtisan, il hocha la tête en souriant devant les paroles du souverain avant de s'effacer de son chemin.

    Avec Ferdinand, son attitude se crispa un peu surtout à la mention du talent de sa nouvelle comédienne, celle qui se faisait appeler la Belle Iole. Cette dernière avait un talent fou, c'était indéniable et il l'avait même choisie pour interpréter l'un des rôles principaux de sa pièce, celui d'Hermione, la jeune femme follement amoureuse de Pyrrhus qui, lui, n'avait d'yeux que pour la veuve éplorée mais d'une dignité admirable, Andromaque. Mais était-elle capable de supporter la pression ? Elle avait, semble-t-il, l'habitude des scènes mais tout était différent à Versailles devant un parterre composé de la noblesse la plus titrée du royaume et devant le roi lui-même. C'était le bon moment pour voir si elle arrivait à gérer la pression... Jean Racine eut un demi-sourire en direction de son ami d'Anglerays. Il ne pouvait cacher son état d'esprit au bouffon. Celui-ci était trop bon connaisseur du genre humain pour se laisser tromper par les fanfaronnades du dramaturge. Il n'avait qu'un succès à son actif et même s'il était persuadé de la qualité de son Andromaque, Dieu seul pouvait savoir ce que Louis XIV allait en penser...

    Alors que le silence commençait à se faire et qu'on préparait à faire entrer les comédiens, le comte du Perche s'approcha du roi pour lui rendre ses hommages. Racine n'écouta que distraitement ce que racontait Perche mais remarqua le teint blême de ce dernier. Il ne manquait plus que celui-ci fût malade pendant la représentation pour la gâcher entièrement. Toutefois, l'attention de l'égoïste dramaturge fut attiré par un tout autre spectacle que celui d'un excès de courtisanerie de Guillaume du Perche. Un cri le fit se retourner vers un petit groupe de personnes rassemblées plus loin. Il ne connaissait pas leurs noms (il avait toujours eu du mal à s'intéresser à tous les titres à rallonge de ces gens-là) mais en revanche, il reconnut sans peine la gourgandine – ce fut le mot que pensa Racine avec férocité en cet instant – qui se trouvait assise sur les fesses à leurs côtés. Éris d'Orival ? Que fabriquait-elle au beau milieu des invités de Sa Majesté alors qu'elle devait entrer en scène à peine quelques minutes plus tard pour donner la réplique à Hermione ? La bouche de Jean s'arrondit de stupeur mais il tenta de contrôler ses émotions. Le roi ne s'était apparemment rendu compte de rien, pas question de changer cela en réagissant de travers. Remis de sa surprise, il croisa le champ de vision d’Éris qui le regardait avec un certaine anxiété. Le regard noir et furibond qu'il lui lança en cet instant était l'ordre silencieux de quitter immédiatement l'endroit pour se rendre sur scène faire ce pourquoi elle était là. Le temps des explications serait pour plus tard.

    Il essaya à nouveau de s'intéresser à la conversation autour de lui mais il était désormais trop distrait pour comprendre ce qu'on disait et pouvoir y briller. Son mauvais pressentiment l'avait repris. Quelque chose allait mal tourner, c'était certain... Si déjà Éris arrivait à temps sur scène, ce serait déjà un miracle...



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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime19.11.11 10:54


« Le soleil de Perche ne vous a pas vraiment réussi a ce que je vois, restez donc avec nous la prochaine fois, rougir de mes affronts vous donnera meilleure mine ! »
Devrais-je peut être ne pas l'avouer mais je préfère mille fois être votre cible que celle de la maladie. Mais j'espère que vous n'avez pas dépéri de mon absence ! 

Il était amusant de voir ces deux hommes. Ils se connaissaient très bien, ils étaient du même camp, avaient eu l'occasion d'être sur une même mission. Ferdinand ne faisait pas de traitement de faveur, il était hors de question que le Fou fasse une faveur en laissant tranquille Du Perche, il était une si bonne cible, il y avait tant à dire avec son amour immodéré des femmes, du jeu et bien d'autres choses. Parfois, Guillaume trouvait que son collègue allait un peu trop loin et il lui lançait un regard réprobateur, lourd de reproches et il n'hésitait pas à lui dire qu'il poussait un peu trop le bouchon. Le Fou répliquait qu'il se devait d'être impartial à la Cour … Enfin, Guillaume lui fit un large sourire et se tourna vers le Roi qui attendait des nouvelles de Guyenne, cachée sous un voyage familial en Perche.

Avez vous fait bon voyage ? Je sais qu'il vous tardait de retrouver votre famille ! En tout cas, il est évident que vous aviez manqué à cher Baron, voyez l'accueil qu'il vous fait!
Il est flatteur de manquer à ce cher Baron, même si je sais que ce sont mes actions et non ma personne qui lui ont manqué.

Il se plaça non loin du Roi, à distance raisonnable, par bienséance mais aussi pour ne pas contaminer Sa Majesté.

Mon voyage fut fort bon. Ma famille apprécie ses visites, me sachant fort pris à la Cour. Se ressourcer à la campagne m'a fait le plus grand bien. De plus, ma cousine attend un heureux événement, il est toujours émouvant de voir une femme porter la vie. Il pensa que cette phrase pouvait susciter des moqueries sur sa probable paternité, des bâtards jonchés sur la route, il eut donc un petit sourire avant de reprendre. J'aime quand mes voyages sont dans cette veine de simplicité, où il n'y a rien à véritablement signaler.

Voilà en quelques mots, il lui avait dit que tout se passait bien en Guyenne. Bien sûr, Guillaume ne savait pas ce qui s'était passé une fois qu'il était parti … Il voulait profiter de cet anniversaire pour retrouver la Cour, à nouveau redevenir le courtisan, son rôle favori.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime19.11.11 19:00

« - Monsieur, vous êtes bien aimable mais le Roi est un cousin, il y a bien longtemps que je fus introduite à la Cour. Je me présente, Sofia Farnèse
-Dans ce cas, c’est un plaisir que de vous voir à la Cour Mademoiselle.»


Luttant contre l’envie de clouer le bec à l’italienne, Lully continua d’arborer son sourire courtois et pencha légèrement le buste pour rendre son salut à la jeune femme. Jamais on ne lui avait parlé avec un tel dédain et habituellement, sa réputation forçait le respect et la courtoisie la plus zélée possible.
Sofia Farnèse… Il fallait qu’il prenne ses jambes à son cou le plus rapidement possible. Luigi lui avait parlé de cette demoiselle et malgré le fait que Lully était du genre à se faire sa propre opinion sur les personnes, il fallait avouer que son amant ne s’était pas trompé.


« - Signore Lully, il est bien plaisant d'avoir un compatriote de charmante compagnie, j'ai l'impression parfois que la plus basse espèce se retrouve à Versailles, je me sens bien délaissée. Je ne présente plus monsieur Contarini, les roi des racailles italiennes. Mais s'il n'y avait que lui … Sans oublier le traître Barberini, le frustré de n'être rien, ni cet être faiblard de Colonna, impoli qui plus est, ces garçons qui ne font que pourrir ma triste existence. »

Les oreilles du florentin se mirent à siffler à l’écoute du venin que Sofia déversait sur les autres italiens qui étaient présents à Versailles. Qu’elle s’en prenne à Contarini ne le gênait aucunement, même si la soirée que les deux hommes avaient passée faisait planer un doute certain sur le jugement du compositeur à propos de l’ambassadeur, que Barberini aussi en prenne pour son grande le faisait rire mais qu’elle ose dire de son prince qu’il était faiblard et impoli… Bien sûr, à la Cour, personne ne savait qu’ils étaient amants, comme ils se montraient rarement en public, pour se préserver des commérages.
Jean-Baptiste prit un air amusé, mais intérieurement, il sentait une colère sourde s’emparait de lui. Luigi n’était pas faiblard, ni impoli. Il n’y avait aucun courtisan à Versailles qui lui arrivait à la cheville et son impolitesse résultait de son antipathie envers certains énergumènes.
En réponse au roulement des yeux que Sofia fit, Lully se tourna vers Contarini avec un sourire un tantinet moqueur sur le bout des lèvres.


« - Je vois que Mademoiselle Farnèse a une grande estime pour votre personne Signore… et combien elle est heureuse de vous avoir retrouvé en ces lieux…, le compositeur recula d’un pas, signe qu’il allait prendre congé, je vais donc vous laisser fêter vos retrouvailles comme il se doit. Je vous souhaite une agréable soirée. »

Lully s’inclina et tenta de se rapprocher de Louis, mais arrêté de temps à autres par quelques nobles avec qui il conversa poliment, il déclara forfait et se dirigea vers le buffet pour commander un verre de vin. Cette italienne… son intuition ne le trompait jamais. C’était bel et bien une peste. Dans quel tas de crottin Contarini s’était-il encore fourré ?
Depuis son poste d’observation, Jean-Baptiste balaya la piste des yeux. Il aperçut son ami Louis entouré de son fidèle fou qui, vu son expression, devait prendre un malin plaisir à s’amuser aux dépends du Comte du Perche.
Le Baron était un personnage fascinant de la Cour, jamais Lully n’avait réellement essayé de l’approcher mais il avait pu assister à quelques démonstrations de son talent.
Et puis, il avisa Racine dont il détourna rapidement son attention. Il n’avait cure de ce dramaturge.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime23.11.11 12:31

Son costume, le recueil qui contenait la nouvelle pièce, les accessoires, son fard, sa perruque, tout était bien là dans la petite malle qu’elle avait elle-même hissé sur ses genoux. Il ne fallait surtout pas gâcher cette avant-première et humilier le maître par quelque oubli ! Ils allaient se représenter devant le monarque et ils devaient tous se montrer dignes de cet honneur! Elle s’était levée tôt pour les derniers préparatifs, très tôt et était partie en chaise à porteur de l’hôtel de Bourgogne jusqu’à Versailles. Pour l’occasion et puisque Monsieur et Colbert ne manqueraient certainement pas l’anniversaire du roi elle avait obtenu son congé pour la journée, en tant que Delphine d’Arçay. Sous ses nouveaux atours d’Hermione, aucun de ces deux messieurs ne pourraient sans doute la reconnaître, elle l’espérait en tout cas de toute son âme. La double identité découverte, elle risquait l’excommunication ! Mais le temps n’était pas à cette inquiétude ci. Fermant les yeux malgré l’inconfort du voyage, elle récita du bout des lèvres une fois encore ses répliques tout en ponctuant celles-ci des gestes de la mise en scène.

- Pour la scène avec Cléone entrer côté cour, s’avancer au « Ah ! laisse à ma fureur le temps de croître encore … »

Blandine malgré les apparences, n’était pas broyée par cette sensation désagréable au ventre si commune lorsqu’on entre en scène. La qualité de la pièce était telle que le roi ne pourrait qu’en être émerveillé, quant à son propre jeu, elle n’en doutait pas. Non parce qu’elle était orgueilleuse, mais parce que tout travail acharné ne peut que se retrouver récompensé, et quitte à dormir seulement trois heures par nuit depuis plusieurs semaines, elle avait arpenté la scène déclamant sans cesse son texte. Non elle ne l’oublierait pas, non elle n’aurait pas besoin de recourir au souffleur et oui elle était déjà dans la peau de son personnage.

C’est donc fort détendue et sans le moindre retard dont Racine aurait pu se plaindre qu’elle sortit de l’étroite chaise à porteur, tenant sa petite malle, elle pressa néanmoins le pas jusqu’à la petite chambre du Trianon qu’on lui avait assignée pour son travail de comptable. Elle se vêtit promptement de la tunique féminine grecque : le péplos, se coiffa de sa perruque blonde, ajusta son voile bleu avant d’y déposer un diadème et rehaussa son teint par quelques maquillages. Blandine se regarda dans le miroir psyché de fortune qui lui faisait face. L’habit ne fait peut-être pas le moine, songea t-elle, mais il sera suffisant pour que l’on ne voit que la belle Iole et aucune autre. Son regard obliqua vers ses mains nues, car elle avait dû se débarrasser de ses gants, son sourire un instant s’effaça. Il s’agissait du plus grand sacrifice que l’on puisse lui demander et auquel elle se pliait pour l’amour du théâtre. Le seul avantage était que cela ne ferait qu’encore plus écarter les soupçons sur sa réelle identité. Ne connaissait-on pas Delphine d’Arçay comme « la dame aux gants » ? Elle tiendrait sa main mutilée dissimulée sous l’étoffe de son costume.

Fin prête, la jeune comédienne regarda aux alentours si aucun curieux ne pouvait la voir sortir de l’antre de la comptable mais comme toute la cour était à la grotte de Thétys, les allées étaient désertes. Le recueil de Racine serré contre sa poitrine comme pour le protéger, elle s’avança donc vers le lieu de la représentation. Elle l’ouvrit quelques instants, pour relire le seul passage où elle butait sur un mot. Satisfaite, elle poursuivit son chemin et trouva enfin Racine qui semblait contrarié. Elle lui tendit le livret avec un sourire qui se voulait apaisant.

- Cette pièce ne peut qu’être un succès monsieur Racine, puisque c’est un chef d’œuvre !

Il n’y avait dans ses paroles aucune hypocrisie ou flatterie. Ayant obtenu le second rôle féminin, elle ne cherchait pas à obtenir des faveurs ! Elle espéra l’avoir apaisé de ses tourments et chercha alors Eris du regard. Où diable était-elle donc ? Un regard sur l’imposant cadran solaire de Versailles lui indiquait qu’il était l’heure et Louis XIV disait-on était un homme ponctuel. Un retard serait du plus mauvais effet. Elle comprit tout à coup les craintes de Racine. Mais ils n’avaient plus le choix, ils devaient commencer. Une fois encore elle tenta de tranquilliser l’auteur.

- Je viens de voir la doublure d’Eris, au pire …

Cependant Blandine espérait que le pire n’arriverait pas, mais la face de carême de son maître la faisait à présent douter. Elle vit au loin Ferdinand son protecteur et se focalisa sur cette mine joyeuse et insolente pour retrouver son entrain, elle ne le salua pas, la Belle Iole ne le connaissait pas personnellement. Se précipitant alors derrière la scénette, elle attendit que l’introduction soit déclamée et monta alors sur les planches pour l’extrait que le grand dramaturge avait décidé de présenter à la cour.

" Si je le hais, Cléone ! Il y va de ma gloire,
Après tant de bontés dont il perd la mémoire ;
Lui qui me fut si cher, et qui m'a pu trahir,
Ah ! je l'ai trop aimé pour ne le point haïr ! "


Tout se passait fort bien jusqu’à présent, lorsque victime de sa mémoire eidétique elle prononça un alexandrin intrus et ô combien malheureux …

"Et de ce roi glorieux l'on dit dans les rues, que son épouse est de bien petite vertu"

Elle avait baissé le ton sur les trois derniers mots comme pour en étouffer le son. Pour avoir lu et relu la pièce, elle savait que ce vers n’était pas dans la pièce. Elle ne comprenait absolument rien, si ce n’est qu’elle était l’instrument bien involontaire d’un complot ourdi sans doute contre son maître. Il risquait énormément si le roi s’en fâchait et estimait que l'on avait insulté sa femme ! Du coin de l’œil, Blandine vit l’écrivain blêmir et ne se fit aucune illusion sur le traitement qu’il allait lui réserver. Cependant pour sauver les meubles en digne comédienne, elle ne laissa rien paraître de ce trouble et poursuivit sans un seul tremblement dans la voix, la suite de l’acte … Au terme de cet extrait, elle descendit quatre à quatre le petit escalier de bois qui menait aux coulisses de fortune et tapa du poing contre celui-ci. Il ne restait plus qu’à prier que la pièce ait tout de même plu et surtout qu’elle-même n’essuie pas des remontrances trop sévères. Elle se jurait déjà de faire la lumière sur cette affaire, lorsque l’arrivée subite d’une personne coupa court à toutes ses réflexions et surtout à toutes les festivités …

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Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime27.11.11 17:26

Il n'était pas réputé au baron de Sola d'être un parfait courtisan, dans le sens où il ne se mêlait pas à la foule pour parler de choses futiles, comme on faisait si bien dans ce genre de festivités. D'ailleurs, combien de personnes profitaient de ces événements pour enfin parler à une autre qui leur plaît ou alors pour intriguer sans être vu ? Oh, Philippe le savait assez bien pour le faire, lui qui connaissait la Cour mieux que beaucoup de gens dans cette foule. Et il utilisait cette méthode en ce moment même avec Ulrich. N'imaginez pas que Monsieur puisse vouloir prendre amant après tous les efforts pour rester fidèle à son amant, ce serait totalement stupide d'échouer si près du but ! Mais la vie du Prince ne lui convenait pas, elle était trop plate en ce moment, il ne s'y passait rien d'intéressant et il avait envie de s'amuser un petit peu. C'était tombé sur le danois, aussi beau que dangereux …

Voilà qui est charmant de votre part, rmais je ne voudrais pas vous arracher à de plus agréables compagnies…
Mais vous êtes une agréable compagnie, vous vous sous-estimez, baron.

Peau de colle ? Oh, légèrement. Monsieur continuait de sourire l'air de rien et faire la conversation sans remarquer les efforts du danois pour masquer son agacement. Parfois, on ne voit que ce qu'on veut vraiment voir …

Néanmoins, je me dois de vous féliciter pour tout… ceci
Je suis ravi que vous appréciez ! lança le Prince, lui si perfectionniste dans l'organisation d'un événement aussi important que l'anniversaire du Roi. C'est un honneur que le Roi mon frère me confie une tâche aussi importante. Bien sûr, je n'étais pas seul, j'ai du travailler avec monsieur Le Vau par rapport à la grotte et d'autres personnes. Il est difficile qu'une équipe puisse s'entendre sur tous les plans d'une organisation, il faut montrer une autorité naturelle pour décider …

Quelle pipelette ! Et là, il s'était juste tut pour boire une gorgée avant de reprendre.

Et du goût ! Et cela n'est pas donné à tout le monde. Personnellement, je n'aurais pas fait jouer monsieur Racine ce soir, mais puisque les prémices de sa pièce sont un cadeau, j'ai du m'incliner. Aimez vous le théâtre, baron ? Oh regardez, cela commence.

Monsieur n'aimait pas Racine car c'était sa femme qui le protégeait tandis que le Prince était mécène de Molière. Jusqu'au bout, même dans le théâtre, les deux époux s'affrontaient. Et quand un vers de la comédienne tomba, Monsieur leva les yeux vers celle-ci, sans reconnaître sa comptable, et hoqueta de surprise. Mais qu'est ce que c'était que cela ? Sans apprécier Racine, il le pensait au-dessus de ce genre de choses ! Une fois l'extrait terminé, Monsieur avait fait signe à un serveur de lui amené un autre verre, il avait bu le reste d'une traite durant l'extrait. Si Racine était le premier fautif, il était l'organisateur et cela pouvait lui retomber dessus. Il savait qu'il aurait du lire l'extrait !

Monsieur Racine a su jeter un léger froid en cette saison encore clémente …

Ah, et Monsieur n'était pas à l'abri des suprises …
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime09.12.11 8:26

« Mais vous êtes une agréable compagnie, vous vous sous-estimez, baron. »

De cela, Sola en doutait profondément. Ce dont il était sûr en revanche, c’était que Monsieur surestimait sa capacité à supporter son babillage. La vengeance avait cela de bon qu’elle avait appris au danois à se montrer patient, à savoir attendre le bon moment pour agir… Mais le frère du Roi avait, semblait-il, don pour balayer ce genre d’habitudes ; et au lieu de songer à la façon la plus subtile possible de s’échapper de ce bourbier festif, Ulrich se prit à imaginer la manière dont il pourrait se débarrasser du Prince. A ce constat, un sourire qui aurait pu en effrayer plus d’un étira ses lèvres, et ce malgré le compliment qu’il se sentit obligé de faire à l’organisateur – émérite, selon la demoiselle qu’il avait entendu quelques minutes plutôt – de la soirée. Valois voulais se débarrasser du Roi ; Sola aurait volontiers fermé le caquet du Prince.

« Je suis ravi que vous appréciez ! répondit joyeusement ce dernier, sans relever le ton de… conclusion qu’Ulrich avait voulu donner à ses paroles. Portant son verre à ses lèvres, il fixa ses deux prunelles sur son interlocuteur. Non, définitivement, il allait falloir tenir la conversation. C'est un honneur que le Roi mon frère me confie une tâche aussi importante. Bien sûr, je n'étais pas seul, j'ai du travailler avec monsieur Le Vau par rapport à la grotte et d'autres personnes. Il est difficile qu'une équipe puisse s'entendre sur tous les plans d'une organisation, il faut montrer une autorité naturelle pour décider… »

Respirez, Monsieur, ne put s’empêcher de songer le danois alors que Philippe d’Orléans s’interrompait pour faire honneur à l’excellent champagne – il fallait le lui reconnaître – que les domestiques distribuaient généreusement depuis le début de la soirée. Cessant de le fixer, Ulrich balaya à nouveau l’endroit du regard. S’il n’était là, ça n’était que pour jauger l’effet qu’auraient les récents évènements sur l’assemblée, si la nouvelle s’en répandait. Un instant, il observa le roi, entouré d’un petit groupe de courtisans. D’Anglerays, Racine, et un du Perche bien pâle. Un instant, le baron se demanda s’il était déjà au courant. Mais au discours serein qu’il semblait adresser au monarque, il en déduisit rapidement qu’il n’en était rien. Un nouveau sourire, qui semblait répondre aux paroles de Monsieur, lui échappa. Ce fastueux anniversaire réservait encore bien des surprises…

« … Racine ce soir, mais puisque les prémices de sa pièce sont un cadeau, j'ai du m'incliner. Aimez-vous le théâtre, baron ? Oh regardez, cela commence.
- Merveilleux, marmonna l’intéressé sorti de ses observations par l’entrée en scène d’une première comédienne. »

Comédienne à laquelle il n’accorda guère d’attention, préférant de loin au talent de Racine l’observation de cette Cour insouciante.

« … Et de ce roi glorieux l'on dit dans les rues, que son épouse est de bien petite vertu. »

Ça n’est pas le vers qui poussa Ulrich à s’intéresser à nouveau à la scène, mais la façon dont Monsieur manqua de s’étrangler lorsqu’il fut prononcé. Le danois fronça les sourcils, alors qu’une rumeur agitée parcourait l’assemblée. Eh bien, quel talent, en effet.

« Monsieur Racine a su jeter un léger froid en cette saison encore clémente…
- Espérons que l’atmosphère ne se refroidisse pas d’avantage… répliqua Ulrich, un rictus sibyllin aux lèvres. »

Pour Philippe d’Orléans, il était évident qu’il évoquait le courroux du roi ; mais c’était un refroidissement d’une toute autre nature qu’attendait Ulrich.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime19.12.11 20:39

[Voici la cavalerie des bras cassés qui débarque, 'tention les yeux! XD]

Le sang battait dans les tempes de la vicomtesse, elle était si proche du malaise que sa vue se brouillait, le sol tanguait sous ses pieds. Et pourtant, les jupons remontés pour ne pas entraver sa course, elle filait comme si le Diable se trouvait à ses trousses. Son cheval laissé négligemment à l’entrée du palais à la surveillance d’un page qui passait par là, elle devait parcourir la dernière partie de son parcours à pied. Inutile de se renseigner sur l’emploi du temps de la Cour en ce jour, il lui suffisait de tendre l’oreille et de suivre la musique et les éclats de voix. Jamais le parc de Versailles, d’habitude si paisible et si exquis n’avait connu pareil remue-ménage. Les fontainiers et jardiniers levaient la tête de leurs ouvrages comme ils voyaient filer sous leurs yeux et entre les bosquets la silhouette de cette dame du monde.

En temps ordinaire, Evangéline de Comborn aurait préféré se voir arracher le cœur plutôt que de paraître de la sorte devant le tout Versailles, mais les temps étaient bien loin d’être ordinaires et l’urgence dans laquelle elle se trouvait ne souffrait pas qu’elle se lamente sur sa toilette. Trois jours de cheval à bride abattue, c’est à peine si elle avait consenti à ce que son fidèle Octave l’accompagne, mais si le danger qui s’était emparé de la favorite était tel qu’elle le pensait alors oui, les routes n’étaient pas sûres, et il y avait fort à parier qu’on ne la laisserait pas atteindre le roi pour lui porter la terrible nouvelle.
Néanmoins, le trajet du retour s’était déroulé sans encombre si ce n’était ceux de sa propre conscience. Comment en avait-elle pu arriver là ? Elle ne cessait de retracer mentalement toutes les heures de cette matinée qui avait vu s’évanouir Amy dans la nature. Sa chère Amy… Comment ? Pourquoi ? Qui ? Se rendant compte de la disparition de son amie, le premier élan d’Evangéline avait été de remuer ciel et terre pour la retrouver dans les plus brefs délais. Mais fort heureusement, la réflexion avait pris empire sur l’action. Que pouvait-elle bien faire seule et sans en référer au roi ? Cet aveu lui coûtait sa fierté et son honneur _ autant dire fort cher_ mais elle devait prendre la responsabilité de son échec auprès du souverain et lui annoncer la disparition de sa tendre amie en personne et de visu. Que risquait-elle ? Son esprit n’avait pas eu l’audace de se projeter aussi loin.

Mais à présent qu’elle approchait près de la fête dont les accents musicaux résonnaient à ses oreilles comme un requiem, l’espionne sentait le monde se refermer autour d’elle comme les parois d’une geôle. Puis soudain, derrière un buisson savamment taillé, le Soleil apparut et le sang déserta les joues de la vicomtesse. Sans que plus rien ait un sens elle butta droit dans un garde suisse qui ne croyant guère à ce spectacle d’une dame de Cour courant à perdre haleine vers le souverain, pensea plutôt avoir affaire à une déséquilibrée. Mademoiselle de Comborn, outrée d’être ainsi empoignée sans ménagement, essaya de se dégager de son emprise, mais ne réussit de fait qu’à se faire plus de mal. Déjà la foule des courtisans se tournait vers elle mais le Roi lui ne l’avait point vu. Evangéline bouillait de rage et de dépit, elle courrait de son propre chef au bord du précipice et voilà qu’on l’empêchait même de sauter dans le vide ? La vicomtesse crut pleurer mais se mordant la lèvre avec force elle ravala l’amertume de son humiliation et voyant que les gardes ne voulaient rien entendre, elle osa l’impensable d’une voix timide et fragile d’abord, puis de plus en plus forte :

- Majesté ! Majesté ! Sire !

Voyant que celle-ci était parvenue à attirer l’attention du roi, l’emprise des gardes suisses se desserra et la vicomtesse de Comborn se laissa tomber à genoux dans l’herbe dans ce qui tenait plus de l’acte de pénitence que de la révérence, même la plus humble. N’osant regarder dans la direction du Soleil, Evangéline baissa les yeux d’abord, puis la tête toute entière. Autour d’elle, la musique s’était tu, les babillages courtisans aussi, elle sentait leurs yeux posés sur elle, elle savait ce qu’ils pensaient et elle aurait voulu en mourir de se laisser ainsi voir dans l’état de faiblesse qui était le sien. Elle qui avait tout d’ordinaire de la lionne, prédatrice et carnivore, se trouvait à présent à terre, attendant l’hallali, à la merci des chiens.

- Sire, il est arrivé quelque chose… d’épouvantable. Madame la duchesse a…

Evangéline s’efforça de reprendre son souffle mais l’animal au sang froid qu’elle était finissait par se laissait gagner par la panique et l’asthme qui l’avait oppressée enfant semblait faire son grand retour. D’une main tremblante, elle tendit les pièces à conviction qu’Amy avait laissé derrière elle, déglutit et finit par dire dans un souffle :

- La duchesse a été enlevée !
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Louis XIV


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime30.12.11 20:04

J'aime quand mes voyages sont dans cette veine de simplicité, où il n'y a rien à véritablement signaler.
Bien, fort bien. Restez parmi nous pour profiter du spectacle de monsieur Racine alors.

Pour l'instant, Louis était enjoué par cette fête d'anniversaire, où tout était réglé comme le papier à musique de Lully. Et quand Du Perche annonça, à mots couverts, que la favorite se portait fort bien, il n'y avait plus rien d'autre à souhaiter. Sauf qu'Amy revienne mais cela ne serait pas pour tout de suite … Alors s'étourdir quelques minutes avec la belle plume de Racine qui dévoilait un extrait de sa nouvelle pièce. Tout le monde s'était tu et s'était tourné vers la scène pour regarder le spectacle, fort plaisant. Le monarque adorait le théâtre et Andromaque ne ferait pas exception. Enfin, jusqu'à … « Et de ce roi glorieux l'on dit dans les rues, que son épouse est de bien petite vertu ». Louis resta impassible de visage mais son regard en disait long tout en restant concentré sur la pièce. A la fin de l'extrait, le roi n'avait pas digéré ce vers et n'accorda finalement pas un regard vers le dramaturge pour donner son avis.

Je vous croyais plus inspiré dans vos vers, monsieur.

Il n'y avait pas besoin de davantage de mots. Il fit signe de reprendre la musique, que les festivités continuent comme si de rien n'était, ou presque. Molière ferait sans doute mieux, puis la fête avait le temps de retourner à meilleur avantage. Ou pas.

Louis XIV ne fit pas réellement attention à la foule de courtisans et ce qui se passait, parlant avec Colbert, son ministre qui le suivait presque comme son ombre et qui ne s'était sans doute pas remis du prix de la grotte ni de la fête. Finalement, une voix connue se fit entendre, l'appelant de plus en plus fort « Majesté ! Majesté ! Sire ! ». Jamais il ne se serait attendu à voir son espionne, Evangeline de Comborn, présente à la fête, empoignée par un garde et l'air débraillée.

Sire, il est arrivé quelque chose… d’épouvantable. Madame la duchesse a…La duchesse a été enlevée !
Quoi?

Il fit un geste à Evangeline de s'approcher avant de relancer la musique d'un geste nerveux. Puis il lança un regard noir à du Perche qui n'en menait pas large. Dire qu'il lui avait dit peu avant que tout allait pour le mieux. Quel imbécile. Il se tourna vers Colbert et son Fou, Ferdinand. Il savait la confiance qu'il pouvait avoir en eux pour organiser ce qui allait suivre :

Colbert, Baron, faites en sorte que personne ne quitte cette fête. Dites aux mousquetaires d'empêcher quiconque de partir, une surveillance digne de leur rang. Vous, ainsi que d'autres mousquetaires, vous serez chargé de tous les interroger. Je dis bien TOUS. Chaque personnalité devra dire où elle se trouvait ces derniers jours et si elle connaîtrait une personne capable d'un tel crime. Une personne suspecte en tout point suffira aussi.
Doit on encourager la délation, Sire ? demanda Colbert
Absolument.

Le ton impérieux et sec donnait le ton. Le Roi était en colère, et s'il se contenait à la face de la Cour, il n'en serait pas de même en privé. Tant que Colbert et d'Anglerays s'en allaient exécuter les ordres royaux, Louis se tourna vers ses deux espions restant, soit Comborn et du Perche.

Quant à vous deux, suivez moi.

Le ton était glacial, le regard dur et le visage crispé. Le Roi leur tourna le dos, non sans avoir jeté un coup d’œil rapide à l’exécution de ses ordres. Puis il quitta la fête – qui n'en était plus une à présent – suivi de ses deux espions et de gardes. Il n'était pas bon d'être ces deux là en cet instant, il ne faut pas mettre un Loulou en colère …

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime31.12.11 12:12

Les choses ne se passaient jamais comme prévu, c’était là une loi universelle connue principalement des militaires, mais que le Fou considérait comme un principe élémentaire de la vie. Et fait amusant, la vie ne semblait pas décidée à le contredire aujourd’hui. Dommage qu’elle ait choisi l’anniversaire du Roi pour cela.
Elle avait commencé en frappant Racine et cette pauvre Blandine, en lui faisant déclamer des vers bien malheureux qui avaient réussi à lui arracher une grimace. S’en prendre ainsi à la vertu de la Reine, voilà une belle audace ! Et vu la tête que tirait le dramaturge, il s’en rendait bien compte lui-même… Etrange. Voilà un point qu’il essayerait de tirer au clair plus tard. Quant à Blandine, il eut à peine le temps de lui jeter un coup d’œil que déjà les évènements s’enchaînaient. Comme tout le monde, Ferdinand tourna la tête en haussant un sourcil surpris et reconnut, complètement débraillée, sa collègue Evangeline de Comborn. Elle qu’il avait toujours connu raisonnée et sûre d’elle, il eut du mal à en croire ses yeux, mais surtout ses oreilles lorsqu’elle annonça la terrible nouvelle…

« La duchesse a été enlevée ! »
« Quoi ? »
« Pardious ! » s’exclama à voix basse le Fou, que la surprise faisait toujours trahir ses origines gasconnes.

Amy kidnappée ! Voilà bien un coup qu’il n’avait pas vu venir ! Se tournant vers le Roi pour guetter sa réaction, il surprit le regard furieux qu’il lançait en direction d’Evangeline et du Perche… En voilà deux qui allaient passer un bien mauvais quart d’heure. Et étant donné qu’Amy était une de ses proches aussi, il n’allait guère les plaindre !
Se gardant pour une fois de tout commentaire, il écouta avec attention les instructions du Roi, se retrouva pour la première fois investi officiellement d’une autre mission que faire de l’humour. Voilà qui allait en étonner plus d’un, mais il avait la conviction qu’encore une fois, son masque allait le servir. Laissant le Roi s’éloigner, il se concerta avec Colbert. Ce dernier s’éloigna tandis que Ferdinand se frayait un chemin dans la foule à la recherche des Mousquetaires et fut bien dépité de ne trouver qu’Eric de Froulay.

« Ah, vous voilà vous ! Au moins nous aurons une… »

Il allait dire « une mousquetaire » mais se souvint à temps qu’il ne lui avait pas encore avoué qu’il l’avait percée à jour. Ce fut donc en réprimant un sourire qu’il se rattrapa :

« … Une recrue sur qui compter ! Vous avez peut-être entendu la nouvelle, Lady of Leeds a été enlevée. Le Roi m’a chargé, avec Colbert, de superviser l’enquête. Vous allez interroger trois personnes en priorité : monsieur Francesco di Venizia, mademoiselle Sofia di Parma, et monsieur Philippe d’Artagnan. »

Se tournant vers Colbert qui venait de revenir avec la liste de tous les invités et Maryse d’Armentières qui se tenait un peu en retrait pour ne pas se faire remarquer. Le ministre poursuivit à la place du Fou :

« Interrogez-les sur leur emploi du temps ces derniers jours, mais faites attention et restez diplomatique. Demandez-leur aussi s’ils soupçonnent quelqu’un personnellement et pour quelles raisons. Toute piste est bonne à prendre, encouragez-les à dénoncer ! »
« Quant à vous Maryse… » fit Ferdinand en s’approchant d’elle et parlant plus bas « Mêlez-vous à la foule et tendez l’oreille ! Tout le monde va se faire une joie de commenter l’évènement, il y aura sûrement des choses intéressantes à entendre… N’hésitez pas à questionner discrètement vous aussi, vous connaissez le métier ! »

Ferdinand s’éloigna aussitôt, se mettant immédiatement en chasse. Un éclat passant dans ses yeux bruns, il savait déjà par qui il allait commencer, à savoir ce cher Ulrich de Sola ! A ses yeux, c’était un personnage bien suspect, et il avait bien envie de voir ce qu’il avait à lui apprendre… Autour de lui, le brouhaha des rumeurs commençait à s’élever alors que les convives apprenaient que les mousquetaires barraient les issues. Ruzé restait introuvable, mais se manifesterait sûrement s’il était toujours là. Colbert laissa Eric et Maryse après leur avoir conseillé de venir les trouver, lui ou Ferdinand, pour la moindre question ou affaire d’importance, et avait couru après Monsieur qui s’en allait.

« Monsieur ! Vous m’en voyez profondément navré, mais nul ne peut quitter les lieux, le Roi en a donné l’ordre… » dit-il au Prince après l’avoir rejoint.
« Monsieur de Sola. » fit Ferdinand avec un sourire indéchiffrable en rejoignant l’intéressé. « Me ferez-vous l’honneur d’une petite discussion avec vous ? »

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Philippe d'Orléans


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime03.01.12 15:59

Alors là ! Après la catastrophe du théâtre, voilà que débarquait mademoiselle de Comborn et qu'elle était retenue par des gardes suisse, la prenant pour une déséquilibrée. Peu de monde avait entendu ce qu'elle avait dit au Roi mais tout se propagea comme une traînée de poudre : la favorite venait d'être enlevée. Cela sonnait la fin de la fête, définitivement. Monsieur reporta ses yeux sur le Roi son frère qui semblait donner des ordres au baron d'Anglerays et à cette sangsue de Colbert. Voyant ce sale gueux à la noblesse douteuse, le Prince fit une grimace de dégoût, il ne pouvait supporter cet homme, le montrait bien et c'était réciproque, bien que Colbert ne pouvait le montrer à Monsieur. Il observait la scène et regardait la foule de courtisans donner de sa personne dans la rumeur. Déjà cinq personnes s'était précipitée vers le Prince pour avoir son avis. Il les avait assez rapidement débarrassés, préférant pour une fois observer ce qui se passait … pour mieux en reparler le lendemain, avec plus d'informations qu'un simple « vous avez vu ? La favorite s'est faite enlevée ! », cela était d'un banal ! Cela devint plus intéressant quand on vint lui dire :

Avez vu entendu, Monsieur ? Nous allons tous subir un interrogatoire. J'espère que ce sera ce beau mousquetaire là-bas qui m'interrogera, il est si charmant, je …
Oh, marquise, apprenez à ne pas faire de discours à rallonge, nous n'en avons que faire du pourquoi de votre vie. Il fit un signe à trois jeunes hommes – ses mignons – non loin de là. Nous y allons de toute façon.

La marquise, un instant destabilisée par la langue de vipère de Monsieur, reprit pourtant la conversation :
Et … et l'interrogatoire ?
Vous posez des questions trop stupides, je comprends pourquoi votre mari vous trompe avec tout ce qui bouge. Et voilà comment se débarrasser d'une peste, il ne restait qu'à dire au revoir à Ulrich, avec un large sourire. Monsieur de Sola, notre conversation fut un plaisir et j'espère que nous aurait l'occasion d'en avoir beaucoup d'autres.

Et le voilà à partir, claquant les talons sur le sol, ses mignons sur les talons. Il n'allait tout de même se laisser interroger, il n'était pas un suspect ! Il était Prince de France, pas un vulgaire noble et n'avait aucune raison d'avoir participé à l'enlèvement de la Favorite, il la connaissait et l'appréciait. Au moment où il s'en allait, il entendit quelqu'un le ratrapper.

Monsieur ! Vous m’en voyez profondément navré, mais nul ne peut quitter les lieux, le Roi en a donné l’ordre…
Et ? Demanda t'il d'un ton dédaigneux, l'air méprisant en bonus.
Je dois vous interroger, ainsi que vos … amis. Il se tourna vers les jeux hommes. Messieurs, où étiez vous ces dernier jours?
Ils étaient avec moi. répondit sèchement le Prince.
Et vous, Monsieur ?
Hé bien j'étais avec moi aussi ! Quelle question. lança Monsieur en roulant des yeux
Je voulais vous demander, où étiez vous, géographiquement parlant?

Le ton restait froid entre les deux hommes mais on pouvait sentir la tensions entre ces deux là. Le Prince commença à en avoir marre et haussa légèrement le ton, la voix laissait transparaître son agacement. Son visage aussi !
Êtes vous idiot ou le faites vous exprès ? Il le regarda de haut en bas, détaillant son habit noir bien insipide. A la réflexion je pense que vous êtes complètement stupide. Vous m avez vu ces 2 derniers jours, même si j'ai fait semblant de ne pas vous voir car je n'ai que faire d'un fils de marchand se croyant d'une noblesse écossaise des plus inexistante. Je passe ma vie a la Cour, si je pars c'est pour Saint-Cloud ou alors pour Paris. Tout le monde sait où je sais, mes faits et gestes pourraient etre consignés dans une gazette ! Cela vous suffit il ou voulez vous un dessin en supplément ? Enfin en vous voyant, vous serez davantage une caricature.

Il leva la tête et lança un regard hautain à Colbert puis se tourna vers ses mignons.

Je pense avoir fait ma bonne action en causant avec un gueux, lui accordant un peu de mon temps. Venez.
Monsieur … lança Colbert, ne lâchant pas l'affaire. Juste une question : connaissez vous une personne suspecte à la Cour ?
Oui. Vous. Avec votre tête de comptable et vos habits de croque-mort, vous êtes le suspect idéal. J'espère que vous croupirez en prison, monsieur le comptable.

Avec le petit sourire de vipère, Monsieur asséna un dernier coup de poignard à son ennemi et tourna les talons pour quitter cette fête, laissant Colbert derrière lui, sans aucun remord.

Fin pour Monsieur
(et quelle fin XD)
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime04.01.12 18:08

Tout se passait bien. Hormis qu'il avait du mal à tenir debout, Guillaume était satisfait d'avoir rempli sa mission et se retrouver à la Cour. Non pas que la Saintonge n'ait été désagréable, il avait pu saluer son amie Evangeline, lui donner des nouvelles de la Cour et puis il avait pu passer un agréable moment avec la jolie Perrine. Mis à part cette satanée auberge qui l'avait rendu malade au point d'être blanc comme un linge, du Perche pouvait être satisfait et était bien content de rester aux côtés du Roi pour regarder l'extrait de la pièce de Racine. Il appréciait beaucoup le théâtre, la comédie et la tragédie avaient chacun leurs plaisirs, et l'aurait encore plus aimé s'il aurait pu s'asseoir ou même s'allonger. Pourtant, le vers qui fit scandale lui arracha un petit sourire amusé après le petit moment de surprise que tout le monde eut. Un coup d’œil vers Racine et le voyant aussi pâle que lui, se posa la question un instant de savoir si cela était vraiment bien dans la pièce … Peut être lui poserait-il la question à la fin de la représentation.

Seulement, il n'en eut pas le temps. Entre la remarque du Roi et l'arrivée d'Evangeline, tout sembla aller vite, trop vite. Guillaume fut sans doute l'un des premiers dans l'entourage du monarque à la voir. Elle ne ressemblait en rien à son amie qui ne sortait jamais sans ses artifices, toute en joie et en moquerie. Non, là on dirait une petite noble de province ou pire, limite une paysanne. La voir ici n'annonçait rien de bon.

« La duchesse a été enlevée ! »

Ah non, ce n'était même pas bon du tout ! Les grands yeux azurs de Du Perche s'ouvrirent de surprise. Comment tout avait pu changer aussi vite depuis son départ ? Il était parti et … et venait de se rendre compte qu'il n'avait pas fait sa ronde matinale avant son départ. Cet enlèvement avait sans doute eu lieu peu de temps après avoir quitté Saintes. S'il n'avait été malade, il aurait été aussi blanc qu'à l'instant. Tournant la tête, il croisa le regard assassin de Louis XIV qui lui fit baisser automatiquement les yeux, finit par regarder d'Anglerays qui n'avait pas l'air plus compatissant. Alors du Perche préféra regarder son amie avec un regard compatissant. Les deux allaient prendre cher … Alors que le Roi finissait de donner ses instructions, Guillaume l'entendit s'adresser à eux.

« Quant à vous deux, suivez moi. »

Guillaume hocha la tête, regarda une fois derrière lui, personne ne semblait se soucier de leur sort, tout le monde regardait le Fou et Colbert s'organiser pour l'interrogatoire où les deux espions échappaient mais pour subir bien pire. Subir le courroux du monarque était tout ce que l'on espérait éviter lorsque l'on entrait à son service. Du Perche attendit son amie et ils marchèrent d'un même pas, tous deux gravissant un chemin de croix, portant toute la culpabilité sur leurs épaules. Guillaume osa un geste amical vers son amie au visage bouleversée. Pas besoin de mots, le regard de Guillaume disait tout.

Maintenant, il fallait attendre la sanction du Roi, espérer sa clémence et une seconde chance …

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Alexandre D'Artagnan


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime05.01.12 23:17

Durant toutes les festivités, Alexandre avait été très discret. A vrai dire, personne n'avait semblé le remarquer, puisqu'il était occupé à surveiller comme à son habitude l'assemblée. Les gens grouillaient autour et semblaient prendre plaisir à la fête. Pour le Mousquetaire, qui observait impassible les individus approchant de trop près le Roi, c'était une fête comme une autre. Il ne s'amusait pas vraiment, pour tout dire il aurait préféré être auprès de sa famille qu'assurer la garde de quelques nobles en mal de soirées mondaines. D'autant plus que malgré son grade de Sous-Lieutenant et l'uniforme qui allait avec, les gens le snobaient. Cela dit, c'était tout aussi bien. Il n'était pas de bonne humeur. Le matin même, il avait manqué sauter à la gorge de Nicolas qui lui avait encore une fois lancé une pique. S'il n'y avait pas eu un messager royal, Ruzé aurait mordu la poussière, sûr ! Foi d'un d'Artagnan ! A l'occasion de cette fête, Alexandre avait mis le maximum de distance entre lui et son ennemi juré. Il le haïssait tellement qu'il rêvait de le voir se ridiculiser devant tout le monde. Tôt ou tard, ce moment délectable viendrait peut-être. Quoiqu'il en soit, il était bien trop remonté pour ne pas le défier publiquement s'il venait à arriver quelque chose. Tout était passablement ennuyeux. Alexandre n'avait aucun plaisir à sourire ou à aller vers les autres personnes, il se contentait de donner des instructions à droite à gauche pour garantir la sécurité. Ce n'était pas une tâche difficile mais il restait toujours méfiant. Dernièrement, des évènements étranges lui avaient été rapportés, de mauvaise augure. Il préférait ne prendre aucun risque et assurer sa mission avec brio. Même sans cela, Alexandre était un homme d'honneur, il donnerait sa vie pour la cause qu'il défendait. Tout devait donc très bien se passer. C'était un ordre officiel. Pourtant il avait des problèmes d'ordre personnel qui le rendaient irritable, enfin plus que d'habitude. Il n'avait toujours aucune trace de son père, ce qui était préoccupant. Personne ne semblait avoir entendu parler de lui ces derniers temps. Alexandre et Philippe n'avaient pas réussi à tout faire avouer par Barnabé. La seule chose qu'il savait c'était que leur père était toujours en vie mais qu'il était parti loin pour accomplir diverses affaires. Rien n'avait été expliqué sur la nature de ces affaires.

Outre cela, Alexandre avait aussi des problèmes de coeur. Il avait passé du temps avec Joséphine, de façon amicale bien sûr mais il éprouvait pour la comédienne plus que de l'amitié. Des sentiments étaient nés et il avait l'impression de revivre les débuts avec Marine. Sa femme, justement... qui était aussi la mère de ses deux enfants. Il se sentait coupable car même s'il ne l'avait pas trompée, il savait que ses émotions n'étaient guère pures et qu'elles avaient de grandes chances de conduire à une voire plusieurs infidélités. Marine et lui s'étaient disputés pas plus tard que la veille, à cause de stupidités... comme il était courant dans un couple. Alexandre se demandait comme allait se dérouler la suite. Il n'avait jamais ressenti autant de choses et jamais il s'était autant remis en question. Cette "faiblesse", bien qu'elle soit masquée n'échappait pas à la perfidie de Ruzé qui sans savoir où il enfonçait le couteau, le remuait aveuglément dans la plaie. Il lui lança un regard meurtrier à travers la foule mais son attention fut rapidement captée par un évènement imprévu. Enfin de quoi mettre un peu d'action. On venait de se rendre compte de la disparition de la favorite du Roi. Le Mousquetaire resta songeur un instant. Il ne connaissait pas cette femme, mais ce qui le dérangeait, c'était l'idée même qu'elle soit une maîtresse du Roi. Comment pouvait-on aimer deux femmes ? Et pourquoi n'en aimer qu'une ? Telles étaient les questions qu'il se posait. Mais alors que certains invités bougeaient pour se disperser un peu et probablement pour prendre la poudre d'escampette, d'Artagnan ordonna d'une voix sonore et sans appel :


- Personne ne quittera cette salle, avant la fin des interrogatoires. Je veux deux gardes à chaque issue.

Les mousquetaires s'exécutèrent rapidement alors que Ferdinand donnait ses propres ordres à Eric. Alexandre, passablement irrité par cet énergumène qui se permettait de prendre les devants alors que ça n'était pas son rôle, s'avança vers eux et répliqua sèchement :

- Sauf votre respect, Monsieur de Froulay est placé sous mon autorité.

Puis s'adressant à Eric, autoritaire :

- Faites comme il vous l'a dit, vous avez mon accord.

Tandis qu'il s'éloignait il attrapa Nicolas au vol et acerbe, il ordonna, en désignant Maryse :

- Quant à toi, tu vas t'occuper de cette jeune femme, là-bas. Et tu consigneras tout par écrit. Je veux un rapport complet. Et je le veux à la fin de la soirée.

Il continua d'avancer le heurtant brusquement à l'épaule. C'était fait exprès évidemment. Il s'avança vers la personne qu'il avait en face de lui. Manque de chance, il s'agissait d'Eris. Le Mousquetaire fit un effort pour paraître le moins désagréable possible, ce qui n'était pas gagné :

- Vous, là. Venez avec moi par ici.

Il le prit par le bras et l'écarta un peu de la foule. Il le fixa du regard, l'air impassible et impitoyable et commença son interrogatoire :

- Qu'avez-vous fait durant les trois derniers jours ? Qui peut me confirmer vos dires ?
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime07.01.12 19:26

    Depuis le début de la fête, Jean Racine avait échappé à Maryse et celle-ci n’avait plus personne sur qui râler. Elle se mélangeait à des groupes de courtisans qu’elle connaissait pour ne pas paraître étrange et ne pas attirer l’attention sur elle. Avec eux, elle avait exprimé sa stupeur lorsqu’une des comédiennes avaient prononcé une parole malheureuse sur la reine. Décidément, ce Racine ne méritait la confiance de personne, pas celle de Matthias et encore moins celle du Roi ! Malgré l’aide qu’il lui avait apportée ce fameux soir qu’elle n’oublierait pas de sitôt, Maryse espérait que la prochaine fois, le roi accorderait sa confiance à Molière. Rien de mieux qu’une comédie pour fêter un anniversaire ! Se mêlant à la foule, la princesse laissait trainer ses oreilles un peu partout, écoutait les murmures des spectateurs, observait les regards. Alors qu’elle se promenait et faisait le tour de la foule, la duchesse de Hanovre aperçut un visage connu…oh bien trop connu, alors qu’elle ne l’avait vu qu’une fois en réalité… et bien d’autres fois dans ses rêves. A peine l’avait-elle vu qu’elle se cacha derrière une personne plus grande pour ne pas que le mousquetaire pu l’apercevoir. Heureusement, le grand nombre de courtisans pouvait empêcher la jeune femme de se trouver face à Nicolas de Ruzé. Elle ne pouvait laisser son attention dériver de cette manière, elle devait faire attention au moindre détail. Du moins se le répétait-elle pour s’en persuader, jusqu’à ce qu’un événement inattendu la ramène brutalement sur terre. Une espèce de paysanne s’était précipitée jusqu’au roi, échappant aux gardes. Maryse ne pouvait entendre leur conversation. Elle était trop loin et, malgré le silence pesant qui s’était abattu, la jeune femme n’entendait rien. Le roi paraissait terriblement en colère, et manifesta son courroux sur un homme et la paysanne qui se révélait être une courtisane. Maryse ne savait pas qui étaient ces deux personnes, mais, curieuse, se promettait de le découvrir. Grâce aux courtisans qui se relayaient l’information, non sans commentaires personnels, l’espionne apprit enfin que la favorite avait été enlevée. Si Maryse n’avait pas été si dévouée à Louis XIV, elle aurait fait comprendre qu’elle n’en avait que faire, car une dévote comme elle ne pouvait respecter une maîtresse. Cette dernière vivait dans l’impiété, aux yeux de la Flamande. Cependant, elle respectait le roi, malgré son statut d’adultère, et espérait vivement qu’il renonçât à une maitresse pour le salut de son âme. Quoi qu’il en soit, la foule commençait à se disperser, les courtisans voulaient quitter les lieux avant de se faire interroger. Sans savoir d’où il venait, Maryse vit près d’elle Ferdinand d’Anglerays, officiellement fou du roi, mais aussi espion. Il lui demanda d’écouter et de poser quelques questions par ci par là, pour relever des informations qui pourraient être précieuses. Ni une ni deux, Maryse se perdit de nouveau dans la foule pour écouter les cris et protestations de ceux qui refusaient de se faire interroger. Elle allait interroger une marquise quelconque qui lui semblait bien étrangement paniquée lorsqu’elle entendit un mousquetaire s’énerver sérieusement. Elle se retourna pour l’observer. Le capitaine des mousquetaires, à son tour, donnait des ordres. Il croisa son regard, et ordonna sur le champ à l’un de ses mousquetaires d’interroger la jeune femme. Maryse ne put s’empêcher de rire intérieurement, mais réprima bien vite son sourire lorsqu’elle aperçut Nicolas s’approcher d’elle. Non. Non, cela ne pouvait pas arriver. Elle voulu s’enfuir en courant, mais il était trop tard, l’objet de ses rêves les plus interdits était maintenant devant elle. Réprimant un rire nerveux, elle lui dit :

    « Vous ne pouvez pas m’interroger, vous perdriez votre temps, je suis une… »


    Idiote ! Quelle idiote ! Elle avait failli dire qu’elle était une espionne du roi. Voilà de quoi se faire bannir à jamais de Versailles, de la France même, par le roi en personne !

    « ...princesse de l’Empire. Qu’aurai-je à voir avec l’enlèvement de la favorite, moi ? »

    Les joues rouges de honte, Maryse cherchait un moyen d’échapper à Ruzé. Cependant, face à lui, elle aurait bien aimé lui parler de la pluie et du beau temps, juste pour le regarder. Elle se rapprocha un peu plus de lui, et lui murmura, sur le ton de la confidence :

    « D’ailleurs, vous savez très bien où j’étais il y a quelques jours, donc vous n’avez pas besoin de me poser de questions. Dans l’état où je suis, je n’aurai pas pu enlever quelqu’un. »

    Discrètement, Maryse se permit, oh chose inconcevable ! de soulever sa robe pour qu’il aperçût sa cheville. Des bandages cachaient son joli pied. Un regard autour d’elle la rassura, personne ne l’avait vue.

    « Mon interrogatoire est-il terminé ? Puis-je partir ? Il me faut rejoindre mon époux. Ainsi, vous ne perdrez pas votre temps plus longtemps avec moi. »

    Doublement, triplement idiote ! Pourquoi évoquer son époux dans un tel moment ? Mais tous les moyens étaient bons pour lui échapper. Elle ne pouvait pas penser qu’à elle, il fallait obéir à Ferdinand et aider le roi. Le devoir avant tout ! A vouloir ainsi partir, Maryse en paraitrait presque suspecte…

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime08.01.12 0:45

En dépit de l’intérêt nouveau de cette conversation bien étrangement commencée, l’attention diffuse d’Elodie avait parfois tendance à délaisser son interlocutrice. Non pas que le mousquetaire qu’elle se devait d’être ce soir redoutât quoi que ce soit de particulier, mais mieux valait se tenir prêt à tout. Trop d’ordres confus et de mises en gardes ces derniers temps leur étaient parvenus pour ne pas faire preuve d’un minimum de méfiance à l’occasion d’un évènement aussi important que l’anniversaire du Soleil. Aussi peu soucieux le Soleil en question soit-il de sa sécurité… du moins, c’était ce que la soirée de la veille avait donné comme impression à la demoiselle. Il faut admettre que croiser Mortemart et… le roi dans une taverne avait de quoi troubler. Mais surtout, ne pas faire de vagues, ni de commentaires et c’était là un évènement qui resterait entre les deux seigneurs et la jeune femme qu’ils y avaient croisé.

Elodie eut de toute façon rapidement assez matière à penser pour ne pas s’attarder sur ce dont elle avait encore du mal à se remettre. Son intrigante interlocutrice, certes, mais également l’arrivée du monarque aussitôt entourés de familiers tels que d’Anglerays… ou évidemment, Mortemart. A la vision des deux hommes, la jeune femme détourna les yeux, réprimant péniblement une moue amusée. Mieux valait en rire qu’en pleurer, n’est-ce pas ? Heureusement pour elle, la pièce de Racine ne tarda pas à commencer, parvenant à canaliser son attention sur autre chose que la soirée de la veille ; tandis que sa conversation avec la dame de Noirange s’éteignait doucement. Non sans jeter quelques regards perçants autour d’elle, Elodie se laissa bercer par les alexandrins… jusqu’à ce vers malheureux, qui tira un murmure à toute la Cour, mais surtout, jusqu’à l’arrivée en trombe d’une silhouette qui n’était pas inconnue au mousquetaire.

A première vue, en voyant cette pimbêche de Comborn appeler le roi, toute dépenaillée, Elodie se rait volontiers laissée aller à un sourire. Mais, étant assez près pour entendre la nouvelle, toute envie de moquerie lui passa. Non pas qu’elle soit particulièrement liée à la favorite, mais il suffisait de lancer un regard aux traits du monarque pour se douter que l’affaire n’en resterait pas là… et qu’il ne valait mieux pas qu’un sourire narquois, quelle que soit la personne qui puisse l’apercevoir, soit pris pour plus qu’il n’était.

« Personne ne quittera cette salle, avant la fin des interrogatoires. Je veux deux gardes à chaque issue, lança la voix forte du lieutenant des mousquetaires. »
Courtoise, mais rapide, Elodie s’excusa auprès de son interlocutrice pour rejoindre d’Artagnan mais fut aussitôt interceptée par le Fou.
« Ah, vous voilà vous ! Au moins nous aurons une… Une recrue sur qui compter ! Vous avez peut-être entendu la nouvelle, Lady of Leeds a été enlevée. Le Roi m’a chargé, avec Colbert, de superviser l’enquête. Vous allez interroger trois personnes en priorité : monsieur Francesco di Venizia, mademoiselle Sofia di Parma, et monsieur Philippe d’Artagnan.
- Etes-vous certain que… commença-t-elle, en tentant tant bien que mal de réprimer un mouvement. Elle ne connaissait pas Sofia, mais en revanche, avait déjà eu à faire à Francesco, et quant à Philippe… Mais avant qu’elle ne puisse continuer, Alexandre l’interrompit.
- Sauf votre respect, Monsieur de Froulay est placé sous mon autorité, lança-t-il au baron avant de faire face au mousquetaire. Faites comme il vous l'a dit, vous avez mon accord. »

Elodie haussa un sourcil, prit une seconde pour les dévisager tous les deux, puis hocha la tête et tourna les talons. Inutile de faire le moindre commentaire, comme de discuter. D’un regard, elle fit le tour de la grotte de Téthys, maintenant bloquée par ses camarades. La Farnèse-Médicis et Contarini étaient ensemble, dans un coin. L’espace d’un instant, elle hésita, puis fit volte-face pour se diriger vers d’Artagnan, un peu à l’écart. Elle n’avait pas le choix, alors autant expédier l’affaire rapidement. Non pas qu’elle ne soit pas ravie de le voir – au contraire. Mais la casaque, dans cette situation, la gênait considérablement.

« Bonsoir… monsieur d’Artagnan ! lança-t-elle néanmoins, retenant de justesse le « Philippe » qui avait manqué de lui échapper. Pour un peu, elle se serait mis une gifle. Compte-tenu de la situation, j’ai quelques questions à vous poser… »

D’un signe de tête, elle invita le jeune duc à la suivre, afin de s’éloigner un peu plus du reste de la foule et de pouvoir mener l’interrogatoire sans oreilles indiscrètes. Aussi inutile l’effort soit-il : les murs avaient, à Versailles, toujours des oreilles. Et de plus, Elodie connaissait la réponse à la question qu’elle dû néanmoins poser.

« Hum… où étiez-vous ces derniers jours, monsieur ? Et s’il y a parmi vos connaissances quelqu’un qui puisse en témoigner, j’ai besoin de son nom, lâcha-t-elle d’une traite, avant d’ajouter un mince sourire cordial à ses traits relativement fermés. Mais quelle idiote. »
Passant sur le fait qu’elle savait pertinemment où était Philippe deux ou trois jours plus tôt, elle conclut :
« Et enfin, si quelqu’un vous semble suspect… »
Elle laissa sa phrase en suspens. Il n’avait pas besoin d’un dessin, et s’arrêter là lui éviterait une nouvelle bêtise. Parce que, lorsqu’il fallait parler de personnes n’inspirant pas confiance, elle était à peu près certaine que d’Artagnan et elle pouvaient penser au même homme.

[désolée, c'est très long pour une intrigue, mais j'suis fatiguée, pas le courage de couper *shameonme*]
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Philippe d'Artagnan


Philippe d'Artagnan

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Après avoir souffert ces dernières années, ma belle Elodie le remet en marche ♥
Côté Lit: Je suis fidèle à l'amour et à un seul être. Et je l'attendrais.
Discours royal:



    Ҩ PRINCE CHARMANT Ҩ
    Je te promets la clé des secrets de mon âme


Âge : 25 ans
Titre : Duc de Gascogne
Missives : 638
Date d'inscription : 01/06/2008


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement   INTRIGUE : Un anniversaire à rebondissement - Page 2 Icon_minitime08.01.12 20:03

Une fois Lully parti, Philippe se retrouva seul quelques instants. Pas longtemps car des personnes l'ayant reconnu sont venus le saluer. Le gascon fut poli mais espérait du fond du cœur que ces gens partent rapidement, il n'avait nullement l'envie de faire la conversation. La chance voulu que monsieur Racine présente sa pièce à ce moment là. Parfait ! Les autres pouvaient se taire et Philippe pouvait profiter du spectacle, il avait toujours adoré le théâtre et même dans sa Gascogne, il avait entendu parler du triomphe de Racine avec sa pièce sur Alexandre le Grand. Il l'avait lu et trouvait du talent au dramaturge. Aujourd'hui, il pourrait voir l'étendu de son talent avec les comédiens sur les planches.

Mais tout s'enchaîna rapidement. Une femme vint perturber la fête, lui ne voyait pas à quoi elle ressemblait de là où il était ni n'entendit vraiment ce qui se disait. Tout s'agita bien vite, le Roi partit et les courtisans voulurent faire de même. Déjà la fin de la fête ? Quelque chose se passait et d'Artagnan chercha à en savoir plus. Sans être le genre d'écouter les conversations, il entendit que la favorite, Amy of Leeds, avait été enlevée. Voici donc le pourquoi de ce remue-ménage. Une voix familière se fit plus forte que les autres, il n'eut pas de mal à reconnaître celle de son frère Alexandre. Il ne l'avait pas vu depuis le début de la fête mais il était logique qu'il soit là en tant que sous-lieutenant. Son aîné passa devant lui, Philippe commença à lui parler.

« Alexandre, dis … » mais l'aîné ne le calcula même pas. « Merci et bonne journée à toi. » dit-il à lui-même d'une voix blasée.

Une autre silhouette se tenait dans son champ de vision : Nicolas de Ruzé. Alors ce n'était peut être pas le moment de parler à Ruzé avec Alexandre dans le coin, mais le jeune duc avait bien le droit d'avoir les amis qu'il voulait ! Mieux que la première fois, Philippe n'eut pas le temps de prononcer un mot tellement le mousquetaire passa comme une flèche. Bon … Finalement, le troisième mousquetaire fut le bon. Le jeune homme le connaissait aussi, il s'agissait du frère d’Élodie, Eric.

« Bonsoir… monsieur d’Artagnan ! »
« Bonsoir, Froulay. »
« Compte-tenu de la situation, j’ai quelques questions à vous poser… »
« Allez y, je pense que nous devons tous y passer. »
lâcha t'il avec un petit sourire/

C'est vrai qu’Élodie et Éric se ressemblaient étrangement. Après tout, ils étaient jumeaux, cela était normal mais la ressemblance était vraiment troublante. Dire qu'il les avait vus tous les deux à quelques jours d'écart, Éric à la taverne et puis Elodie à leur leçon quand cet idiot de Portau vint les interrompre. Le jeune mousquetaire semblait nerveux, mais Philippe mit cela sur le compte de la situation tandis qu'il le suivit un peu à l'écart pour mieux ''discuter''.

« Hum… où étiez-vous ces derniers jours, monsieur ? Et s’il y a parmi vos connaissances quelqu’un qui puisse en témoigner, j’ai besoin de son nom »
« Hé bien, j'étais chez moi au manoir d'Artagnan. Je n'ai que mon valet, Barnabé, qui pourra attester. Oh, et une proche voisine, Ameline, qui vient parfois nous donner des denrées alimentaires. Elle est venue hier. »


Il aurait pu citer Cédric de Portau, mais non, ce type ne méritait pas qu'on parle de lui. Quant à Élodie, il savait qu'elle passait ses journées à échapper à ses frères alors il n'allait pas la dénoncer alors qu'il avait d'autres témoins à porter de main. Non, ce n'était pas un mensonge, juste un oubli !

« Et enfin, si quelqu’un vous semble suspect… »
« Oh oui j'en ai un ! »
lâcha t'il presque en riant, sans prendre le temps de réfléchir. « Cédric de Portau, comte de Gan. Ce garçon est étrange et s'il devait y avoir une image pour illustrer le mot ''suspect'', ce sera bien son portrait ! »

Il n'était pas pour la délation en général mais tout était bon pour rendre la pièce à Portau !

« Est ce tout ? »
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