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 Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle]

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Emmanuelle de Vaunoy


Emmanuelle de Vaunoy

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Le souvenir d'un homme et d'une enfant.
Côté Lit: Un homme aussi froid que le glace pourvoit à le réchauffer en ce moment
Discours royal:



    Princesse sombre
    Du Royaume des ombres.


Âge : 28 ans
Titre : Dame de Noirange, comtesse de Vaunoy
Missives : 288
Date d'inscription : 06/08/2011


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MessageSujet: Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle]   Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle] Icon_minitime18.09.11 17:45

Courtandon était un imbécile. Un sot, doublé d’un fat, qui parlait avant de réfléchir et qui pourtant, par son imbécillité, savait tirer les autres de leur torpeur. Ce jour-là, dans les jardins éclairés par une douce lumière annonçant l’automne prochain, Emmanuelle subissait les affres de cette sottise. Le pauvre marquis ne cessait de s’enfoncer un peu plus à chaque phrase qu’il lâchait et ses mots d’esprit n’en n’étaient plus depuis trop longtemps.
Assise sur un petit banc aux côté de la comtesse de Moral, la jeune femme retint un soupir et tourna les yeux vers sa compagne. Celle-ci, cachée derrière son éventail, retenait un rire face à ce coq mal emplumé, mais ses yeux rieurs trahissaient ce qu’elle tentait de camoufler.
-Oh, Noirange, ne craignez rien, rassura-t-elle devant les sourcils froncés de sa voisine, Courtandon est si sot qu’il croit que je ris à ce qu’il appelle « ses bons mots » !
-Soit, Moral, accepta Emmanuelle dans un sourire.
Elle se tu, mais son esprit continua pour elle : comment diable un tel homme pouvait-il susciter autant d’enthousiastes spectateurs ? L’hypocrisie, certainement, ou une crainte que celui-ci, dont la susceptibilité n’était plus à prouver, n’en vienne à se plaindre des railleries auprès de personnes fort mieux en place. Faire sa place à la cour était un tour de force qui avait toujours intrigué Emmanuelle.
Ces hommes et ces femmes, dans l’ultime espoir d’obtenir plus, étaient capables d’une fourberie digne des plus grands comédiens.
-Monsieur de Courtandon, je vous en prie, s’exclama alors Moral, contez-nous encore cette histoire qui est arrivé chez madame de Sablé il y a de cela déjà bien longtemps !
-Madame, cela sera avec un plaisir non dissimulé, répondit le coq, fier de cette attention soudaine !
La jeune femme battit de longs cils enjôleurs avant de se tourner vers Emmanuelle dès que Courtandon eu tourné le dos.
-S’il n’avait raconté cette histoire aujourd’hui, il eu été infect, lâcha-t-elle en soupirant.
-Eh bien madame, nous voici parties pour de longues et douloureuses minutes, répondit Emmanuelle en souriant.

Mais la venue d’un valet interrompit l’échange des deux femmes et discrètement, celui-ci remis à la dame de Noirange un petit billet fermé. Faisant patienter le valet pour sa réponse, elle s’éloigna de quelques pas pour lire les mots inscrits dans une écriture ne laissant que peu de doutes sur l’origine sociale de son expéditeur.
Les sourcils froncés, Emmanuelle lu et relu la petite missive, frappée en bas de page du sceaux de la duchesse de Brabant. Sacrebleu ! Que voulait-elle ? Emmanuelle n’eu pas à réfléchir longtemps, la réponse lui sauta au visage. Ah ! Ce jour où elle l’avait surpris avec ce Vivonne. Elle que l’on disait fidèle à son époux, avait en réalité pour amant l’ami du roi. L’affaire pouvait être fort amusante si Emmanuelle était de ces commères de la cour, mais elle avait préféré reléguer cette information au second plan, pour mieux la ressortir si besoin était…ou la donner à Anglerays, pourquoi pas.

-Dites à madame la duchesse que je serais chez elle à heure dite, répondit Emmanuelle courtoisement au valet qui s’inclina avant de prendre congé. Madame, pardonnez-moi, dit-elle alors en se penchant à l’oreille de Moral, mais le destin vient de me fournir une formidable excuse pour m’éclipser ! Je ne puis rater cette occasion ! Emmanuelle s’échappa rapidement, sous le regard dépité de Moral.


Une femme telle que la duchesse de Brabant ne pouvait désirer cette entrevue sans demande, quête ou information importante. En réalité, elles ne se connaissaient pas, ou peut-être s’étaient-elle aperçu deux fois tout au plus ; mais par Ferdinand d’Anglerays, Emmanuelle pouvait se targuer de connaître tous ces nouveaux visages de la cour versaillaise. Ainsi, Bianca de Brabant avait été dépeinte comme une femme capricieuse, hautaine, certainement retorse et d’une blondeur incomparable. Emmanuelle avait ignoré ce dernier détail, gardant en tête le caractère fort de la jeune femme. Une entrevue avec Brabant, si celle-ci avait une demande particulière, pouvait se révéler plus difficile que prévue, si la duchesse jouait le jeu de la fourberie.

Le Trianon, plus en retrait, demanda quelques minutes de marche supplémentaires et Emmanuelle craignait un retard, mais elle arriva à l’instant où une horloge sonnait l’heure requise. En montant jusqu’aux appartements de la duchesse, elle ne pu s’empêcher de ressasser les motifs d’une telle entrevue.
Lui demanderait-elle de garder le secret ? Hypothèse la plus probable, quoiqu’elle n’eu pas encore songé à le divulguer. Mais elle ne pourrait se résigner à le garder sans pouvoir l’utiliser un jour…un tel secret n’était pas un secret d’état, Emmanuelle avait bien moins de scrupules.
Brabant aurait-elle toute autre chose à lui demander ? Connaissait-elle elle-même un point embarrassant à son encontre ? Emmanuelle fronça le nez à cette idée. Elle savait que venir à Versailles était un jeu dangereux pour elle, malgré les longues années qui l’avaient séparé de la cour. Ses sœurs en exil, il n’y avait que peu de monde qui pouvait encore se rappeler des traits exacts de la duchesse de Vaunoy. Elle pensait ne rien devoir craindre, mais la jeune femme restait toutefois sur ces gardes.
La duchesse aurait-elle une information à lui transmettre concernant tout autre chose ? L’implication d’Emmanuelle au sein de l’Ordre pouvait être connu et peut-être même la jeune femme y était-elle lié…était-ce pour lui transmettre quelques détails supplémentaires, ou une lettre de récriminations de la part de l’évêque ?

Ce fut l’esprit embrumé qu’Emmanuelle atteignit enfin l’étage et la jeune femme attendit le retour de la camériste.

-Mademoiselle de Noirange? Madame la duchesse vous prie de bien vouloir me suivre, elle va vous recevoir, dit d’un air pincé la femme qui revint.
Elle l’emmena dans un petit boudoir avant de refermer la porte derrière les deux femmes.
-Duchesse, c’est un honneur de vous rencontrer enfin, s’inclina poliment Emmanuelle. Mais je dois vous avouer que les termes de votre missive furent si brefs que la raison de cette entrevue m’est encore très obscure.
Elle se tut un instant avant de reprendre. Toutefois, j’espère qu’elle n’a pour raison une remontrance, concernant cette affaire qui ne concerne que vous et ce gentilhomme, poursuivit-elle dans un léger sourire en coin.

Elle s’avança de quelques pas pour s’éloigner de la fenêtre et posa ses mains sur le dossier du fauteuil en face d’elle.
- Je vous écoute donc avec attention, duchesse.
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MessageSujet: Re: Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle]   Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle] Icon_minitime19.09.11 22:48

Les tics tacs réguliers de l’horloge résonnaient dans la pièce, sans qu’un bruit vienne faire obstacle à ce tintement. A travers les larges fenêtres immaculées, les doux rayons du soleil se fondaient dans la blondeur des cheveux de Bianca. Elle était assise, seule dans ce boudoir qu'elle jugeait trop petit. Les idées se mélangeaient dans sa tête, et plus elle essayait de les démêlaient, plus celles-ci devenaient floues.

-Bérénice ! Lança la jeune femme d'une haute et intelligible voix, de façon à ce qu'à travers la porte la camériste puisse l’entendre. Veillez à ce qu’on apporte quelques gourmandises. Je ne veux pas entendre dire qu’on est mal reçut chez la duchesse de Brabant !

Elle ne savait plus si cette entrevus l’enchantait, ou au contraire la faisait frémir. Elle avait ouïe dire que Madame de Noirange, n’était pas femme à faire des concessions. Mais au moins, c'était un point sur lequel elles se ressemblaient.
Et après tout, si elle était aujourd'hui à l'attendre, il fallait reconnaître qu'au tout commencement, c'était bien de sa faute. Ça lui apprendra que la discrétion est une chose à primer lorsque l'on est dans les bras d'un autre que son époux ! En effet, quelques jours auparavant, alors que c'est sans grande pudeur que le Duc de Vivonne l'enlaçait dans les jardins, cette femme eu la mauvaise idée de passer par là.

Bien que ce visage ne lui soit pas inconnu, elle aurait était incapable de mettre un nom dessus. Pourtant, elle devait avouer que ses traits avaient une étrange ressemblance avec une de ses connaissances passées.
Quand elle était encore au Danemark en tant que princesse, elle s'était liée d'amitié avec cette si mystérieuse Angélique. Celle-ci se gardait bien de révéler son passé, si ce n'est qu'elle n'était pas une enfant du pays. Toujours est il, que quand elle vue distinctement Diane de Noirange avec ces larges yeux bleus tranchant tant avec le noir de ces cheveux, c'est l'image d'Angélique qui lui revint en mémoire, comme si la ressemblance était trop évidente pour que l'on ne la remarque pas. Elle s'étonna d'ailleurs que personne n'ai jamais fait le lien entre ces deux femmes. Mais c'est vrai que les danoises à la cour de France, ça ne courrait pas allées fleuries.
Mais pourtant, son amant lui assura qu'il s'agissait belle est bien de Diane de Noirange n'aillant pas de famille connue à l'étranger, et il ajouta que Bianca était tout bonnement atteinte du mal du pays ce qui l’empêchait de voir les choses telles qu'elles l'étaient vraiment.

Et si Louis n'était visiblement pas si inquiet que leur secret puisse être en danger -« Si il y en n'a une qui n'est pas commère, c'est bien celle-là » avait il affirmé- la danoise ne l'entendait pas de cette oreille. Si elle avait appris quelque chose de ses quelques mois en France, c'est qu'à Versailles, tôt ou tard, tout se savait ! Et celle qui en apparence était la plus tendre, pouvait se révéler être une vrai vipère. Imaginez une seconde que cette calomnie arrive jusqu'à de cet idiot d'Anglerays ! Ce stupide baron ne se gênerai pas pour discréditer Bianca aux yeux de tous, et surtout pour en informer son époux qui pourrait alors être capable du pire...

- Désirez-vous autre chose madame la duchesse ?Demanda Marie, arrachant Bianca a ses pensée
- Ce sera tout. Sortez à présent, et ne revenez qu'en présence de Madame de Noirange ! Lança Bianca avec un air dédaigneux qui lui était propre.

Finalement, la perspective de cet entretient la réjouie plus qu'autre chose. Elle avait toutes les cartes en main, et ne se gênerait pas pour les abaisser dès qu'elle en aurait besoin.
Depuis ce petit détour par les archives, elle savait des choses qui sauraient alimenter les ragots pour les années à venir si elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait. A présent, ce n'était plus le silence seul qui l’intéressait. Bianca se félicita tout de même intérieurement de cette capacité qu'elle avait à toujours retourner les choses à son avantage.
A présent, il ne restait plus qu'à attendre la venue de Diane. Et pour cela, Bianca ne s'était pas contenté pas d'un simple mot griffonné sur un papier. Quand elle faisait les choses, elle les faisaient bien !
Une missive simple mais éloquente, bien sure n'oubliant en aucun cas de préciser le rang de l'expéditrice. Dans le boudoir attendaient des mets d'un goût des plus sûr capable d'amadouer n'importe qui. Et la maitresse des lieux était elle même vêtue d'une robe somptueuse toute enrubannée et brodée de dentelles, qui ne laisserait personne indifférent. Quand on avait de l'argent, il était toujours bon de le montrer.

L'horloge retentit, faisant savoir que Diane était sur le point d'être en retard. C'était de plus mauvais goût de manquer de ponctualité. Mais visiblement, ce reproche n'avait pas lieu d'être, pour cette fois puisque quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit, laissant apparaître Noirange. Bianca ne s'était définitivement pas trompé sur sa première impression, elle avait les traits d'Angélique !
La jeune noble ne pris pas la peine de se lever pour accueillir son invitée. Diane était peut être son ainée, mais elle n'était pas duchesse. Puis quand la porte se refermât laissant les deux femmes seules à seules, Bianca pris la parole.

- Je suis fort aise que vous ayez pu vous joindre à moi madame. Dit Bianca d'un ton mielleux.

- Duchesse, c’est un honneur de vous rencontrer enfin, répondit Diane. Mais je dois vous avouer que les termes de votre missive furent si brefs que la raison de cette entrevue m’est encore très obscure. Toutefois, j’espère qu’elle n’a pour raison une remontrance, concernant cette affaire qui ne concerne que vous et ce gentilhomme, dit elle avec un sourire sarcastique qui déplut fortement à Bianca.

- C'est à vrai dire de quelques chose sans rapport direct dont je souhaiterai vous entretenir.

- Je vous écoute donc avec attention, duchesse.

- Oh, mais vous êtes toujours debout, constata Bianca d'un air faussement étonée. Quelle impolie je fais ! Je vous en pris Madame de Noirange, asseyez vous. Ou, peut être devrais-je dire Madame de Vaunoy ! Comprenez-moi, je suis confuse... Dit elle en rendant à Emmanuelle son petit sourire.
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Emmanuelle de Vaunoy


Emmanuelle de Vaunoy

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MessageSujet: Re: Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle]   Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle] Icon_minitime27.09.11 0:27

Ferdinand semblait – une fois de plus – avoir eu raison sur la jeune femme. Son visage aux traits fins, sa peau pâle aux teint frais relevé par la blondeur d’une chevelure parfaite pouvaient conférer à la jeune femme un air candide, si dans son regard n’avaient dansées quelques lueurs désagréables à Emmanuelle.
Dans cette cour encore jeune, formée par un roi qui asservissait sa noblesse en la comblant de bal, de jeux et de théâtre, Emmanuelle perdait parfois ses repères. Elle se sentait vieillir soudainement lorsqu’elle observait ces petites intrigues sentimentales et toute la fourberie avec laquelle certains courtisans prenaient tant de plaisir à détruire les vies d’autrui. Elle qui avait fait ses premiers pas mondains dans une cour d’un roi en fin de règne, elle qui avait connu un abaissement des Grands par la terreur d’un ministre et les complots politiques menés par de redoutables adversaires avait souvent considéré ces petits jeux des jeunes courtisans comme des plaisirs inoffensifs.
Elle se méprenait bien souvent des réelles intentions de ces bassesses et à nouveau aujourd’hui, lorsqu’elle observa le regard de la jeune duchesse de Brabant, elle comprit que la femme jouait désormais dans la même cours que la sienne.

Le terme « sans rapport direct » prouvait que cette invitation n’était pas totalement dénuée d’intérêt et qu’à l’inverse, le lien était indirect…mais présent.
Emmanuelle savait qu’elle touchait là l’une de ces petites intrigues de cour d’apparence innocente, mais lorsqu’elle y mêlait la duchesse de Brabant et l’un des favoris du roi, mieux valait rester sur ses gardes et se montrer aussi plaisante que Diane de Noirange l’était. Elle joua ce petit jeu à la perfection.

- Oh, mais vous êtes toujours debout ! Quelle impolie je fais, lança alors la jeune femme, tirant un sourire à Emmanuelle.
Elle s’avança, laissant le manteau léger qu’elle avait emporté pour prévoir les frimas de septembre et s’installa sur le fauteuil qu’indiquait la duchesse. Avec ironie, Emmanuelle songea qu’il ne manquait que quelques petits macarons et du thé pour agrémenter le tout. La voix de la duchesse, si elle n’était si forcée, aurait pu laisser croire à une scène entre deux amies prêtes à s’échanger les derniers potins en date.

-Je vous en pris Madame de Noirange, asseyez vous….
-Merci, je…, commença Emmanuelle, avant d’être coupée par la jeune femme qui poursuivait d’un ton enjoué.
-…Ou, peut être devrais-je dire Madame de Vaunoy !

Le sang d’Emmanuelle ne fit qu’un tour. Dans d’autres occasions, elle aurait pu recracher une bouchée de macaron ou n’importe quoi d’autre, mais les années l’avaient aidé à maîtriser ces surprises et ces situations…incontrôlables. Elle crispa ses doigts autour de l’accoudoir du fauteuil alors que la jeune femme poursuivait d’une voix qui poussait à l’étranglement.
-Comprenez-moi, je suis confuse...

Les mâchoires serrées, Emmanuelle se tu un court instant pour reprendre contenance, se faire un visage de circonstance mais surtout, analyser au plus vite la situation pour trouver une réponse à cela.
Comment diable cette peste pouvait-elle connaître son nom ! Il était impossible qu’elle ait pu la rencontrer, elle-même n’avait jamais été envoyée au Danemark par le passé, ni même le Brabant où elle devait certainement vivre avant de venir rejoindre son mari.
Mais pis encore, que cherchait-elle ? De l’argent ? Une aide ? Simplement son silence contre le sien ?

Emmanuelle desserra un instant les mâchoires. Il ne servait à rien de jouer l’innocence, la jeune femme, pour découvrir cela, devait être bien plus futée qu’elle ne paraissait l’être. Mieux ne valait pas s’en faire une ennemie en jouant à la plus idiote.

-Je ne sais d’où vous provient cette information, madame, commença-t-elle glaciale, mais j’ose espérer que vous comprenez aisément que si je suis à la cour en tant que mademoiselle de Noirange, c’est que mon identité ne puis être découverte.

Elle respira longuement avant de se redresser. Sa voix froide, peut-être implacable, voulait montrer à la jeune femme qu’il ne s’agissait pas là d’une simple intrigue qui passerait dans quelques mois.
-Il y a, dans cette affaire, des enjeux que vous ne pourrez comprendre et auxquels je ne peux, ni ne veux vous mêler, m’entendez-vous bien, demanda-t-elle en posant son regard froid sur la danoise ?

Il n’y avait aucune utilité à l’intimidation et Emmanuelle, dans un premier temps, ne voulait que faire comprendre à Bianca la dangerosité de ce dans quoi elle s’engageait ‘il lui venait à l’esprit de divulguer ce secret. Désirait-elle s’en servir pour la faire chanter ? A ce jeu, Emmanuelle aurait les mains liées. Elle compta sur un souffle spirituel, qu’il puisse conseiller la jeune femme sur ses décisions futures.
Elle laissa la duchesse s’expliquer avant d’émettre un petit sourire, mi-tendre mi-ironique, comme une mère s’adresse à son enfant.

-Tout ceci, madame, pour me garder de divulguer votre petit secret…J’ai connu moins dangereux, comme méthode, ajouta-t-elle pensivement, les mains croisées au dessus de ses genoux.
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MessageSujet: Re: Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle]   Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle] Icon_minitime28.09.11 16:41

Si Emmanuelle savait visiblement se contrôler, à sa crispation soudaine, Bianca compris qu'elle avait bel et bien touché la corde sensible. Pour déstabiliser son interlocutrice, elle se contenta de la fixer avec un petit sourire en coin de lèvre, attendant une réponse. Allait elle essayer de nier l'évidence, ou peut être donnerait elle une explication confuse de sa situation. Dans tous les cas, Bianca avait l'avantage, et elle n'hésiterai pas à le lui faire sentir.

-Je ne sais d’où vous provient cette information, madame, mais j’ose espérer que vous comprenez aisément que si je suis à la cour en tant que mademoiselle de Noirange, c’est que mon identité ne puis être découverte.
Quand elle dit ces mots, Bianca sentie un regard insistant et glacial sur elle. Mais si ces yeux foudroyants lui firent froid dans le dos, il n'était pas de bon ton de le montrer.

-Pensez bien que je ne suis point sotte au point d'imaginer que vous vous faites passer pour une autre par pur plaisir.
Répondit elle en levant les yeux au ciel, sur un ton qui se voulait des plus « je-m'en-foutiste » mais sous lequel se cachait une réelle curiosité. Je suis sure que vous avez une raison des plus sérieuses.

Au visage crispé d'Emmanuelle, Bianca compris cependant qu'elle n'en saurait pas beaucoup plus pour le moment. Mais après tout, ce n'est pas ce qui l'intéressait le plus à l'heure actuelle.
Madame de Vaunoy était à l'heure actuelle face à une situation à laquelle elle ne s’attendait surement pas en arrivant ici, et la danoise comptait bien se délecter de ce moment.

-Il y a, dans cette affaire, des enjeux que vous ne pourrez comprendre et auxquels je ne peux, ni ne veux vous mêler, m’entendez-vous bien ? Demanda Emmanuelle en regardant la duchesse droit dans les yeux, comme si cette affaire était des plus vitale pour elle.
Enfin, Bianca était au moins sure et certaine, que cette femme serait prête à tout pour préserver son secret, et c'est ce qui comptait le plus.

-Oh vous savez madame, je n'ai à vrai dire que faire de ces enjeux qui paraissent si importants à vos yeux. Répondit Bianca dans un soupir, posant sa tête sur sa main. Dans cette histoire, je ne me soucis que de mon propre intérêt...

Emmanuelle devait surement penser que ce qui l'intéressait, c'est qu'elle n'aille pas répéter à tout vent que la duchesse de Brabant avait une aventure. Et au sourire narquois qui se dessina sur les lèvres de la comtesse, elle en eu la confirmation. C'est dans un ton des plus condescendant, presque plein de pitié, laissant même croire à Bianca qu'elle osait la considérer comme une enfant qui ne savait rien de ce qu'étaient les vrais enjeux.

-Tout ceci, madame, pour me garder de divulguer votre petit secret…J’ai connu moins dangereux, comme méthode.

Ces mots retentirent dans les oreilles de Bianca comme une insulte. Que croyait elle ! Qu'elle n'avait rien de mieux à faire que d'acheter le silence d'une maudite comtesse ? Qu'elle avait creusé dans le passé d'une inconnue pour le simple plaisir de lui montrait qu'elle n'était pas une simple duchesse précieuse et incapable ?
Mais cette colère qui était montée en Bianca en un éclair ne devait en aucun cas transparaitre. Sa gouvernante lui avait toujours dit que dans quelque situation que ce soit, la clef du succès était la maîtrise de soi.
Elle se leva doucement, les mains crispées pour aller s'adosser à une fenêtre, à la gauche du fauteuil dans lequel était assise Emmanuelle. Après quelques secondes de silence, qui parurent pourtant une éternité, elle pris la parole, dans une voix qu'elle essayait de gardait la plus calme et la plus neutre possible.

-Pour tout vous dire, ce n'est pas votre silence que je désire...Quoique je vous déconseille fortement d'aller dire à qui veut bien l'entendre que je trompe mon mari ! Enfin... Je n'aurais tout de même pas osé vous faire déplacer pour une chose qui doit vous paraitre si futile.

Les mains de Bianca commençaient à se crisper légèrement. Elle savait que la discussion allait peu à peu prendre une tournure différente. Mais si la situation lui était pénible, elle se dit que cela ne pouvait être que pire pour Emmanuelle. Elle eu même presque de la compassion pour celle-ci... presque.

-Je pense, surement sans me tromper d'ailleurs, que si vous êtes revenue à la cour sous une identité qui n'est pas la votre, c'est que vous avez quelque chose d'une importance non négligeable à y faire. J'en déduit donc que cette affaire n'engage pas que vous, mais également des personnes d'une influence certaine.

Bianca avanca vers la petite table pour se verser une tasse de thé, restant cependant toujours debout. Elle sirota quelques instant sa boisson, de façon à garder son calme, puis reposa doucement sa tasse de porcelaine pour continuer.

-Comme vous le savez peut-être, mon époux et moi même sommes dans de très mauvais termes. Et ce depuis, pour ainsi, notre mariage.

Le sujet de son mariage était quelque chose qu’habituellement elle abordait sans difficulté puisqu'elle passait son temps à le critiquer, mais aujourd'hui, il lui était plus difficile d'en parler qu'à l'accoutumé. Elle souhaitait même au plus profond d'elle, ne jamais avoir eu la mauvaise idée de remuer le passé d'Emmanuelle. Elle aurait du se contenter de la faire taire en lui envoyant une bourse bien remplie, alors elle n'en serait pas rendue là.
Mais il était trop tard pour faire marche arrière, et après tout, elle était persuadée que cette conversation resteraient entre ces quatre murs.

-Ce que je vous propose est en réalité assez simple... Faites annuler mon mariage et je me tairai.
C'est en regardant regardant droit dans les yeux celle dont elle détenait le secret qu'elle lacha ces mots.

La balle était à présent dans le camp de la française. Les conditions avaient étaient posées, il ne lui restait qu'à faire part de sa décision.

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Emmanuelle de Vaunoy


Emmanuelle de Vaunoy

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MessageSujet: Re: Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle]   Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle] Icon_minitime09.10.11 22:34

Emmanuelle se tu, observant du regard la jeune femme se lever en silence et passer à sa gauche, non loin de la fenêtre. Son attitude n’était pas celle, aussi pincée, d’autres courtisanes qu’Emmanuelle avait vaguement intimidées par un simple regard désabusée. Celle-ci pouvait couver d’autres facettes. Attendre, attendre, Emmanuelle ne faisait que cela depuis de longues années.

-Pour tout vous dire, ce n'est pas votre silence que je désire...Quoique je vous déconseille fortement d'aller dire à qui veut bien l'entendre que je trompe mon mari ! Enfin... Je n'aurais tout de même pas osé vous faire déplacer pour une chose qui doit vous paraitre si futile.

Emmanuelle s’enfonça un peu plus dans le fauteuil, satisfaite. Ainsi, Bianca de Brabant avait d’autre projet à lui soumettre. Sa voix était calme, presque douce, mais les mots qui glissaient tranchaient avec cette douceur apparente. On ne donnait plus de conseille à Emmanuelle de Vaunoy : elle faisait ses propres choix, suivait son propre chemin et même l’homme qui lui avait donné cette nouvelle vie se voyait parfois désobéi par cette âme libre.
Elle se garda de sourire à la pensée seule d’éventuelles menaces que pourraient lancer la duchesse sur elle si son secret se voyait être révélé…mais elle se rappela bien vite que la danoise possédait également quelques informations qu’il n’était pas bon de divulguer.
La voix, plus crispée, de la jeune femme fit tourner la tête à Emmanuelle qui l’observa l’œil froid.

-Je pense, surement sans me tromper d'ailleurs, que si vous êtes revenue à la cour sous une identité qui n'est pas la votre, c'est que vous avez quelque chose d'une importance non négligeable à y faire.
-Vous pensez correctement.
-J'en déduis donc que cette affaire n'engage pas que vous, mais également des personnes d'une influence certaine.
-Vous déduisez également correctement, madame. Il me serait inutile de vous cacher cela, toutefois n’attendez pas de moi plus de détail, il serait malaisé pour vous d’en savoir trop. Mais je vous écoute, continuez, lui dit-elle d’une voix atone.

Elle suivi des yeux la jeune femme rejoindre la table et se servir une tasse de thé. Par habitude de politesse, Emmanuelle se pencha à son tour pour saisir une petite tasse dont elle remua silencieusement le thé avant de le porter à ses lèvres.

-Comme vous le savez peut-être, mon époux et moi même sommes dans de très mauvais termes. Et ce depuis, pour ainsi, notre mariage.
-Je le sais, en effet…
-Ce que je vous propose est en réalité assez simple, lâcha alors Bianca de Brabant d’une voix tranquille : faites annuler mon mariage et je me tairai.

Emmanuelle recracha d’un seul coup le thé qu’elle sirotait, aspergeant au passage sa robe. Toussant pour évacuer une goutte passée de travers, elle reprit contenant et leva son regard sur la jeune femme qui n’avait lâché le sien.
Emmanuelle se garda de tout commentaire sans avoir préalablement analysée la situation et pis encore….la proposition, pour ne pas appeler cela du chantage.
La peste avait toutes ses propres cartes en main et elle, aucune, ou très mince. Elles étaient ainsi toutes deux liées par un secret qui pouvait les perdre. Si Emmanuelle se souciait peu du sort d’un courtisan que l’on surprenait avec une maîtresse – et plus encore ce Vivonne – elle savait quel sort attendait la jeune femme. Elle ne pouvait la blâmer sans songer aux actions de sa sœur aînée, qu’elle avait, sinon accepté, du moins comprises. D’un côté, Bianca et une disgrâce. De l’autre, une catastrophe sans précédent pour Emmanuelle.

Les seules cartes qui restaient dans ses mains étaient ses atouts, qu’elle ne voulait jouer qu’en extrême nécessité. Le Général. Colbert. Le roi aussi peut-être, mais les deux premiers étant difficilement visibles en privé en pleine journée, il ne fallait songer à une entrevue particulière avec le roi. Autant en rire d’avance !

-Votre demande est une gageure, madame, commença Emmanuelle. Vous n’êtes pas sans savoir que pour une telle demande, à faire auprès de sa Sainteté le Pape, il vous faut de solides preuves. Notamment une non-consommation du mariage, continua Emmanuelle d’un ton doucereux. Il vous faudra alors prouver votre…..virginité.

Elle arqua un sourcil satisfait, l’œil brillant. A cet argument, la duchesse était étroitement ligotée. Mais Emmanuelle doutait que la jeune femme ne baisse les bras : elle commençait à deviner sous ces airs d’ange un caractère à aimer ces défis, à ne lâcher prise qu’en de rare occasion.

-Une annulation ne vous laissera pas uniquement vainqueur, madame, expliqua tranquillement Emmanuelle. Les femmes de pouvoir sont bien rares et seules, elles s’en retournent sur les terres familiales, si elles ne sont pas disgraciées pour le motif relatif à cette annulation. Je n’accepterai ce…chantage pour la seule raison qui me pousse aujourd’hui à ne point vous révéler mon véritable but en ces lieux, ajouta-t-elle, mais parce qu’il est nécessaire que mon identité soit préservée, coûte que coûte.

Emmanuelle se leva à son tour, reposant la tasse vide et s’essuya les mains encore pleines de thé.
Elle marcha le long des fenêtres jusqu’à la petite bibliothèque dont elle observa la tranches des livres. Elle en tira un à elle.

-Il y a aujourd’hui dans le monde des puissances en place qui ne cessent de lutter, dit-elle après s’être tu quelques instants. Il ne s’agit pas de conquêtes de pays, des luttes de nos royaumes et contre nos ennemis naturels. Je vous parle de puissances bien plus discrètes, agissant parfois dans l’ombre et œuvrant pour des causes plus grandes qu’on ne pourrait l’imaginer. Vous pouvez aisément deviner que je suis soutenue par l’une de ces puissances, poursuivit-elle. Ce que je souhaite vous faire comprendre, madame, c’est que je puis faire annuler ce mariage, même si cela ne pourra se faire sans douleur ; toutefois, tâchez de rester loin de moi et de tout ce qui me concerne si vous ne souhaitez pâtir de ce passé.

Elle reposa le livre avant de se retourner vers la jeune femme qu’elle observa d’un œil fixe.
-Certaines choses doivent rester où elles sont et vous en savez déjà bien trop, duchesse.
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MessageSujet: Re: Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle]   Vous complotiez? J'en suis fort aise! Eh bien chantez maintenant! [Bianca-Emmanuelle] Icon_minitime26.10.11 10:19

En temps normal, Bianca n’aurait su resister à la tentation d’éclater de rire à la vue d’une dame du monde ruinant une robe de la sorte. Mais cette fois, la scène ne lui fit apparaître qu’un léger sourire narquois au coin des lèvres.
Il fallait tout de même avouer qu’il était des plus amusants de voir cette prétentieuse d’Emmanuelle essayant de reprendre une attitude convenable, s’essuyant sur un pan de robe à défaut d’un mouchoir que Bianca ne prit pas la peine de lui proposer.


- Votre demande est une gageure, madame, commença Emmanuelle avec une voix des plus calme, contrastant avec la réaction qu’elle venait d’avoir. Vous n’êtes pas sans savoir que pour une telle demande, à faire auprès de sa Sainteté le Pape, il vous faut de solides preuves. Notamment une non-consommation du mariage, continua-t-elle. Il vous faudra alors prouver votre…..virginité.

- Vous vous doutez bien que ce n’est quelque chose que je puis garantir. Répondit Bianca un peu gênée. Mais j’ose me fier à votre habilité qui vous permettra de détourner ce léger obstacle.

La jeune femme sentait enfin que son interlocutrice commençait à la prendre au sérieux, comprenant que ce n’était pas avec des semblants de prétextes qu’elle arriverait à la faire renoncer à l’entreprise qu’elle voulait mener. De toute façon, quand bien même cette idée d’annulation ne plairait pas à Emmanuelle, Bianca détenait des informations capables de lui faire accepter n’importe quoi.

- Une annulation ne vous laissera pas uniquement vainqueur, madame, precisa Emmanuelle sur un ton mieleux qui était des plus désagréables.

- Pensez ce que vous voulez ! Répondit Bianca en regardant par la fenêtre, faisant ainsi dos à celle qui se faisait appeler la dame de Noirange.

- Les femmes de pouvoir sont bien rares et seules, reprit Emmanuelle sans que Bianca ne prète une réelle attention à ce qu’elle disait, elles s’en retournent sur les terres familiales, si elles ne sont pas disgraciées pour le motif relatif à cette annulation.

- Disgraciée ?! S’exlama la danoise en se retournant brusquement.Après ce que mon frère m’a fait subir en m’imposant ce mariage ridicule, il n’oserait en aucun cas ! Et quand bien meme je serais contrainte de rentrer au pays, ce qui me semble soit dit en passant une idée saugrenue, ce serait en tant que princesse royale. Alors sachez que vos menaces ne me feront pas changer d’avis.

- Je n’accepterai ce…chantage pour la seule raison qui me pousse aujourd’hui à ne point vous révéler mon véritable but en ces lieux, finit Emmanuelle, mais parce qu’il est nécessaire que mon identité soit préservée, coûte que coûte.

- Donnez moi ce que je veux et je saurais me taire, lacha Bianca satisfaite que sa demande soit enfin comprise, avant d’aller jeter un oeil dans un miroir pour s’assurer que sa coiffure était toujours bien en place, mais également que son visage ne reflétait pas l’anxiété et le doute qui l’envahissait.

Voyant dans le reflet du miroir qu’Emmanuelle se levait et alors prise de la peur qu’elle ne tache quelque chose avec ses mains pleines de thé, Bianca lui tendit un mouchoir brodé avec une grimace en prime. Elle s’éloigna de quelques pas pour s’appuyer sur une commode, regardant, et surtout attendant une reaction quelle qu’elle soit venant de celle dont elle venait de devenir le maître chanteur.

- Il y a aujourd’hui dans le monde des puissances en place qui ne cessent de lutter, dit-elle enfin. Il ne s’agit pas de conquêtes de pays, des luttes de nos royaumes et contre nos ennemis naturels. Je vous parle de puissances bien plus discrètes, agissant parfois dans l’ombre et œuvrant pour des causes plus grandes qu’on ne pourrait l’imaginer.

- Les conflits d’interêts ont toujours étaient de ce monde et même une simple étrangère telle que moi peut se l’imaginer madame.

- Vous pouvez aisément deviner que je suis soutenue par l’une de ces puissances, continua-t-elle sans ne plus préter aucune attention à la duchesse. Ce que je souhaite vous faire comprendre, madame, c’est que je puis faire annuler ce mariage, même si cela ne pourra se faire sans douleur.

- Et bien il ne me reste plus qu’à attendre de vous que vous aggissiez. Et au plus vite.

- Toutefois, tâchez de rester loin de moi et de tout ce qui me concerne si vous ne souhaitez pâtir de ce passé.

- Je pense qu’il me sera aisé de resister à l’envie de vous côtoyer, répondit Bianca en dévisageant Emmanuelle de la tête aux pieds.

Il s’agissait sans doute de la remarque de trop, car lorsqu’Emmanuelle se retourna d’elle avec ses grands yeux noirs qui ne cesssaient de la fixer, Bianca se sentie frémir de peur, un sentiment qui pourtant ne lui était pas familier. Elle devait bien l’avouer, cette femme l’impressionait, pour me pas dire l’intimidait. Mais un mouvement de recul aurait été avouer cette faiblesse.

- Certaines choses doivent rester où elles sont et vous en savez déjà bien trop, duchesse.

- Sur ce madame, il me serait bien mal élevé de vous retenir plus longtemps, dit Bianca d’une voix qu’elle essayait de garder la plus calme possible. Et quand Emmanuelle se retourna pour s’avancer vers la sortie, elle reprit avec de l’assurance cette fois. Cependant madame, je me permet de vous rappeler que mon titre d’origine est altesse, et qu’il vous faudra de ce fait banir les ‘duchesse’ de votre vocabulaire lorsque vous vous adresserez à moi ! Et j’ose éspérer que cela se fera sous peu.

Lorsqu’ Emmanuelle franchit enfin la porte, Bianca soupira longuement. Ces longues minutes de stress qui lui avaient semblé interminables s’achevaient ici. Ne restait qu’ à attendre. La jeune femme se laissa glisser le long du meuble contre lequel elle était toujours appuyée, s’asseyant à même le sol et retenant quelques larmes.
Elle savait que le chantage qu’elle faisait subir à Emmanuelle était des plus égoistes, mais elle ne pouvait supporter plus longtemps d’être sous l’emprise d’un homme qu’elle méprisait.
Si elle avait pensé que son mariage ne bousculerai pas son train de vie, elle avait réalisé qu'elle se trompait lourdement. Surtout que depuis qu'elle voyait un autre homme, elle se savait plus qu'à aucun insant en danger. Elle vivait dans le secret certe, mais a la cour de France, un jour ou l'autre tout était découvert. Et il valait mieux pour Bianca que cela se fasse une fois qu'elle serait redevenue demoiselle.
Alors oui ce chantage était des plus odieux ; mais après tout, si l’on voulait survivre à Versailles, il fallait parfois savoir se montrer sans coeur.
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