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 Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur)

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MessageSujet: Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur)   Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur) Icon_minitime03.11.09 23:28

« Hé bien ! Puisque vous voulez que je parle d'autre façon, écoutez moi Madame »… Non non, c’est pas ça.  

Le chevalier s’emmêlait dans ses répétitions. Depuis que Monsieur Molière lui avait confié en toute discrétion sa dernière œuvre, l’Avare, et qu’il lui avait confié le rôle de Cléante, Philippe se demandait s’il en était digne. Le célèbre auteur peut-être lui avait offert ce rôle qu’à cause de son physique.
Son corps bien fait et son regard d’ange avait-il dit est parfait pour le rôle du fils. Comment refuser à un tel homme même si le chevalier ne connaissait rien au théâtre ? D’un autre côté si Lulli était venu le trouver pour chanter dans un opéra, sa réponse aurait été catégoriquement non !
Il n’aimait pas cet homme, celui là même à qui il devait une énième infidélité de la part de Monsieur. Celui là même, ce maraud, ce faquin, qui provoqua leur séparation si difficile. Mais il n’avait rien à reprocher à Jean Baptiste Poquelin et il avait accepté avec joie. C’était un grand honneur !

Assis sur un banc, à côté d’un bosquet somptueux, il ouvrait et refermait l’ouvrage afin de le réciter. Cela l’énervait de se parler à lui-même, il aurait voulu que quelqu’un l’aide. Il leva les yeux, personne n’était là. Il resta un instant perdu le regard perdu dans le vague, lorsqu’il aperçut une tête familière. Sa coïncidence préférée se promenait non loin.


" Ah Alfie, que je suis bien aise de vous rencontrer ! Il sera donc toujours dit que vous vous trouvez là où je ne m’y attends pas. S’il vous plait, pourriez vous m’aider à répéter cette pièce de Molière, j’ai tant de mal à y parvenir ?"

Son cher ami semblait à la fois ravi et anxieux, le chevalier posa alors les yeux un peu plus loin et aperçut Monsieur qui se baladait également. Il lui sourit toutes dents dehors, le prince également mais un regard étrangement noir posé sur de Surrey. Les deux hommes étaient donc toujours aussi fâchés. Enfin il essaierait bientôt des les réconcilier. Pour l’heure il avait cette pièce à reprendre.

" Décidement, c’est une belle journée ! Tout le monde a décidé de prendre l’air. Pourtant il me semble à moi qu’il fait bien frais, mais j’ai toujours été frileux ! Enfin voyons donc cette pièce. " 

Philippe fit appel à sa mémoire et recommença à débiter vers après vers de l’acte III. Quand il parvint à la fin, il flancha. Ce monologue il n’y arriverait jamais. A moins que …    

" Ecoutez Alfie, pour que j’y arrive, il faut peut-être que je me mette réellement dans la peau de mon personnage, c’est une déclaration, admettons que vous êtes Mariane. "

Aussitôt le chevalier se leva et mit un genou à terre comme c’était indiqué dans la pièce et mit tout son cœur dans la tirade :

" Hé bien ! puisque vous voulez que je parle d'autre façon, souffrez, Madame, que je me mette ici à la place de mon père, et que je vous avoue que je n'ai rien vu dans le monde de si charmant que vous ; que je ne conçois rien d'égal au bonheur de vous plaire, et que le titre de votre époux est une gloire, une félicité que je préférerais aux destinées des plus grands princes de la terre. Oui, Madame, le bonheur de vous posséder est à mes regards la plus belle de toutes les fortunes ; c'est où j'attache toute mon ambition ; il n'y a rien que je ne sois capable de faire pour une conquête si précieuse ! "

Alfie le regarda étrangement quand il eut fini. Philippe se mit à rire et lui prit les mains afin de les lui secouer frénétiquement, il voulait connaître son avis.
« Alors j’étais comment mon cher ? Ne me dites pas que j’étais aussi mauvais que ça ? »

Avec tout ça, il n’avait pas aperçu Monsieur qui rôdait étrangement autour d’eux.
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MessageSujet: Re: Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur)   Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur) Icon_minitime05.11.09 16:40

    La journée s'était plutôt bien annoncée. Il faisait beau, les quelques degrés de l'automne semblaient persister un peu plus que d'habitude et il n'y avait aucune brise pour porter quelconque air froid. Un bon signe pour le Duc de Surrey qui, il faut l'avouer, depuis quelques temps, dégustait largement sous la jalousie de Monsieur. Il ne savait lui-même trop pourquoi, le Prince était devenu aussi froid et aussi blessant. Il n'osait pas lui demander, cela aurait pu entâcher sévèrement leurs relations. Il subissait donc en silence les caprices de cet homme qu'il avait de plus en plus de mal à supporter. Comme tous les matins, il s'était habillé, d'un de ses belles tenues qu'il avait faites coudre à sa mesure et selon ses goûts. Aujourd'hui, c'était une chemise dentellée, en soie blanche et un peu ample, avec un fûte noir, brodé de quelques décorations bordeaux. Un petit veston, gris et des bottes, noires elles aussi, comme il était coutume. S'il se dépêchait, il pourrait être au point de rendez-vous à l'avance. Mais quel rendez-vous, direz-vous ? Avec le Chevalier de Lorraine bien sûr ! Alfie avait mémorisé son emploi du temps et il savait ses faits et gestes par coeur lorsqu'il était à la Cour. A l'aube, son Philippe se rendait expressément dans les jardins pour profiter de l'air frais et se revigorer. Il revenait ensuite pour manger quelque peu, se parait de ses plus beaux habits et allait à ses activités. Aujourdhui, il allait répétait pour la pièce que Molière voulait mettre en scène et jouer lui-même.

    Se hâtant donc il parcourut les jardins pour se rendre dans les bosquets. Il y faisait frais mais doux, ce qui rendait l'endroit plus qu'agréable. Il avançait en faisant bien attention de ne pas trébucher. C'est qu'il n'était pas très adroit lorsqu'il était nerveux. Après quelques instants, il repéra son chevalier, tranquillement installé pour ses répétitions. Il eut du mal à déglutir... avec l'effet de la lumière et de l'ombre, il n'en était que plus beau. Il fut pris de court, parce que le Chevalier le remarqua. Inutile de dire que le duc se sentit soudain gêné et qu'heureusement il était suffisamment loin pour que ça ne se voit pas... Un coincidence qu'Alfie se trouve toujours là où Philippe ne l'attendait point ? Bien sûr que non, le bel acteur novice n'imaginait surement pas que Surrey se levait pour lui tous les matins, dans le but de le voir, ne serait-ce qu'un peu. S'il savait que chaque nuit était animée par sa présence dans les rêves de l'anglais ! Alors lorsqe l'homme lui fit une invitation à l'aider à répéter, Alfie ne dit pas non. Au contraire, il aurait possibilité d'être au plus près de celui qu'il aimait. Que rêver de mieux ? Il n'avait fait attention au fait qu'il y ait Monsieur... sinon, peut-être aurait-il pris congé poliment... Il savait que le Prince aimait beaucoup Philippe. Et qu'il était très possessif ! Et lorsqu'il eut droit à un sourire, Alfie le prit entièrement pour lui, sans suspecter une seule seconde qu'il ne lui était pas adressé. Et le chevaier de tenter de retrouver son texte ! Le Duc resta silencieux, le regardant faire, coeur battant, gorge sèche.

    Et là... comble du comble... Philippe de Lorraine posa un genou à terre et commença avec un air furieusement inspiré à faire son monologue. Le Duc de Surrey sentit la chaleur lui venir aux joues, ses doigts refroidir... et à côté de ça, un sensation de bien être l'envahissait. A cet instant, il voulait que son interlocuteur poursuive. Qu'il ne cesse surtout pas son monologue. Molière aurait-il accepté qu'Alfie se travestisse pour jouer le rôle de Marianne ? Un instant l'idée saugrenue lui passa par la tête. Il fut ramené sur terre par un autre geste, encore plus fort ! Philippe venait de lui prendre les mains ! Oh quel délicieux contact... il touchait sa peau pour le première fois. Et le voir rire n'arrangeait carrément rien ! L'amour de sa vie dégageait un charme si beau, si grand, une aura telle qu'il était impossible de passer à côté. Se pourrait-il que... que cet homme puisse un jour l'aimer ? Ah que la question était blessante ! Alfie le regarda, silencieux. Il fallait qu'il retrouve contenance, et avec le Chevalier de Lorraine si près, c'était impossible. Il enleva élégamment ses mains pour ne pas paraître impoli et fit un sourire à son tour. Ses yeux bleus étaient électrisés, ils n'arrivaient plus à quitter son visage. Il s'éclaircit doucement la gorge et répondit, avec plus de zèle qu'il ne l'aurait voulu, trahissant son émoi :


    - Non Messire ! Au contraire, vous étiez absolument parfait, juste dans tous les détails. Votre ton, votre regard étaient très bien. J'ignore qui sera amené à jouer Marianne dans cette pièce, mais elle sera incommensurablement sous le charme. Il ne peut de toute façon en être autrement !

    Sentant tout de même qu'un tel aveu pouvait paraître suspect, il réfléchit un court instant à un moyen de changer de sujet, pas forcément de conversation mais il fallait bien qu'il oublie immédiatement cette déclaration sulfureuse qui n'vait donné qu'une envie au Duc de Surrey, embrasser son interlocuteur sans aucune retenue, quitte à transgresser des centaines de codes et de protocoles ! Il trouva rapidement une échappatoire :

    - Monsieur Molière a, je le pense, fait un excellent choix. Votre jeu est bon, vous rayonnez de talent. Je n'imaginais pas pouvoir vous inspirer autant. Et ma foi, je veux bien volontiers vous apporter mon aide lors de vos répétitions, si cela participe à votre avancement. vous m'en verriez, enchanté et bien sûr, honoré, Sire.

    Lui non plus n'avait pas remarqué Monsieur, non loin d'eux... car sinon, il n'aurait pas fait le geste qu'il fit avec un peu derouge aux joues. Il caressa du bout des doigts l'épaule du Chevalier de Lorraine pour en enlever une feuille morte. Rien de méchant... mais c'était suffisant pour attirer les foudres du Prince...
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Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
Discours royal:



ADMIN TRAVESTIE
Monsieur fait très Madame

Âge : 27 ans
Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
Missives : 10014
Date d'inscription : 03/01/2007


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MessageSujet: Re: Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur)   Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur) Icon_minitime14.11.09 19:55

    Il y a des jours où l'on ferait mieux de ne point être amoureux, à cause d'un étrange mal qui vous ronge, prend votre sang et vous ôte toute raison : la jalousie. Et autant dire que cela était presque impossible de lutter contre elle, elle s'infiltre en vous et s'incruste dans vos chairs, marque votre visage et pollue vos yeux. Bref, être jaloux n'est point compatible avec l'amour, surtout à haute dose. Et si quelqu'un s'y connaissait bien dans ce domaine, c'était Monsieur ! Plus amoureux semblait impossible, plus jaloux aussi. Les extrêmes faisaient partie de sa personnalité et s'il assumait la plupart d'entre eux et les tournaient à son avantage, il ne voyait pas comment combattre cette maladie de tête qui tue son cœur. Et il y pensait en ce moment même, face à son miroir où il coiffait ses beaux cheveux avec un terrible pressentiment qui fit plisser son front, laissant apparaître ces marques disgracieuses. Tout le monde était au courant de son histoire d'amour avec Philippe de Lorraine, ce beau chevalier, détenteur de son cœur depuis de nombreuses années à présent. Malheureusement, tout le monde savait qu'il n'était pas le seul à tourner autour de l'ange blond. Un anglois, comme dirait-on en bon vieux français, avait eu son petit organe vital transpercé d'une flèche au sujet du chevalier. Et le voir, son regard de merlan frit, et cet air comblé lorsqu'il posait le regard sur Philippe était tout bonnement intolérable pour le Prince de France. Cela pouvait le mettre dans une colère folle, et quelques vases de ses appartements en firent malheureusement les frais, à défaut d'une envie de meurtre sur cet Alfie qu'il détestait par-dessus tout. D'ailleurs, d'un geste rageur, il se leva de sa coiffeuse et passa de pièce en pièce en claquant les portes comme un forcené. Il lui suffisait d'y penser pour devenir fou. De colère, de rage même. Et d'amour. Pourtant il donnait entière confiance au chevalier de sa vie mais connaissait aussi très bien les tentations de la vie et cette quasi-incapacités de les repousser. Il savait. Monsieur savait que ce stupide duc de Surrey aimait aller à la rencontre de Philippe dans un soi-disant hasard et le Prince avait tenté de l'éloigner, cet idiot revenait toujours et continuait son ménage. Pire ! Philippe ne semblait rien voir des agissements de celui qu'il considérait comme un ami. Ou alors si, mais ne voulait pas le dire à son amant de peur que celui-ci redouble de rage.

      Monsieur : Rah cette histoire va me rendre chèvre, il faut que je sorte !

    Sûr qu'il ne pourrait pas se changer les idées en restant à tourner en rond dans ses appartements. Et puis le temps semblait clément en ce jour, parfait pour profiter d'une petite après midi à marcher, rencontrer du monde et oublier ses tracas. Monsieur ne sortait jamais seul, cela semblait si dérisoire pour un Prince de France. Avec sa petit cour toujours à sa botte – enfin à son talon plutôt – il se sentait l'âme d'un chef de groupe, et pouvait à présent paraître dans le grand monde. Versailles regorgeait de lieux, salons et couloirs avec du monde, tous tentant de paraître toujours sous son meilleur jour. Et le Duc d'Orléans lançait quelques mots, souriait et se concentrait sur les sujets de conversation des uns et des autres. Cela ne suffisait pas, il lui fallait de l'air et quoi de plus propices que ces immenses jardins pour laisser voler au vent sa rancœur ? La promenade le calmait, son front était redevenu lisse et ce sentiment d'oppression permanent s'atténuait à mesure que ses talons rencontraient le sol terreux. Quelques mignons venaient à ses côtés lui raconter quelques nouvelles croustillantes entendues la veille et certaines firent rire aux éclats le Prince à présent détendu à la moitié du parcours.

    Malheureusement, nous le savons tous, les petits bonheurs ont une fin. Passant non loin d'un bosquet, Monsieur vit son cher et tendre lui donner le plus beau des sourires qu'il lui rendit aussitôt. Il n'avait pas reconnu sur le coup l'homme avec qui parlait le chevalier ; après tout il avait le droit de parler aux autres, le Prince ne la gardait pas emprisonné dans une cage dorée. Seulement, l'homme de dos fut reconnu peu après. Le sourire disparut soudainement, remplacé par un regard noir et méchant à souhait. S'il avait pu, l'homme à talons auraient lancé des épées avec son regard vert sombre pour le transpercer de part en part. L'envie de couper nette leur conversation était forte mais s'il y allait maintenant, Dieu sait de quoi il aurait été capable. Enfin, non Dieu n'en saurait rien non plus tant le Prince était imprévisible. Il préféra continuer à avancer, n'écoutait même plus les histoires des uns et des autres. Ses fines mains baguées se crispèrent en même temps que sa mâchoire, la jalousie ne s'était assoupie à peine quelques minutes, le temps d'une illusion et revenait à la charge. Les pas ralentirent, jusqu'à ce qu'ils se stoppent. Puis, d'un geste vif, il fit demi-tour, l'envie le prenait trop au corps pour qu'il puisse l'ignorer.

      Monsieur : Je me demande bien ce que je vais faire de cet imbécile pour qu'il me laisse tranquille.
      Massimo : Vous pourriez le rendre à sa famille, cela vous apaisera.
      Monsieur : Et qu'on se moque de moi ? Je sais que les gens parlent et même si l'envie de le renvoyer à coup de talons dans le derrière en Angleterre, je ne peux pas risquer un affront diplomatique avec mon beau frère et je ne supporterais pas les autres regards des vautours …

    Il revint sur ses pas et porta une main à son pauvre petit cœur meurtri de voir Philippe, SON Philippe, un genou à terre devant cet abruti de première catégorie qui jubilait. Sa joie puait à des kilomètres à la ronde. AH ! Leurs mains entraient en contact ! Ceux deux là voulaient-ils tuer le Prince par la douleur et la torture ? Ils allaient y réussir à force, c'était certain. Alfie rayonnait de joie et plus il souriait, plus le Prince n'avait qu'une envie : l'étrangler de ses propres mains et le jeter dans la Seine pour qu'il dérive loin. D'ailleurs, cette pensée se traduisit dans une bien étrange question.

      Monsieur : Puis-je le tuer ?
      Massimo : Pas en public. Cela serait indécent.
      Monsieur : Cela est bien dommage.

    Cela aurait pu en rester là, Monsieur se serait un peu calmé et aurait pu continuer mais il ne fallut qu'un geste, un seul. Celui de trop. Les doigts d'Alfie sur son amant, soit disant pour retirer une feuille morte. Qu'il en profitait, cet impertinent ! Lorsqu'un jour, son corps serait retrouvé sur un rivage de la Seine, Surrey aura eu pour dernière consolation, ce geste ! Sans réfléchir, il se rendit à son tour dans le bosquet pour séparer ce petit manège qu'il ne supportait plus de voir.

      Monsieur : Mais que se passe-t'il ici ? Philippe, pourquoi ces gestes pompeux et ce genou à terre ? Et vous … que faites vous encore ici ? Je vous ai dit de vous rendre à Saint Cloud récupérer quelques pièces que le tailleur avait fait livraison. Écoutez vous quand on vous parle ?

    Il était tendu mais se retenait pour ne pas exploser. Il ne suffirait pas de grand chose pour que cela se produise. Il n'y avait qu'à voir son regard, devenu presque noir, posé sur Alfie pour comprendre que l'étrangler serait une libération !
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MessageSujet: Re: Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur)   Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur) Icon_minitime16.11.09 18:31

Le chevalier n’avait donc pas été aussi mauvais que ça dans son jeu. Quel soulagement ! S’il avait pu convaincre Alfie, il le pouvait pour d’autres ! Tiens ce soir il n’aurait qu’à essayer sur Monsieur, d’ailleurs ce discours lui allait si bien ! Il n’était pas faux que de l’avoir près de lui était la plus grande des fortunes, un seul trésor lui suffisait bien et le chevalier n’en aurait pas voulu d’autres. Bon, Monsieur devenait parfois capricieux et agaçant mais comment un prince pouvait faire autrement ? Quand un simple désir émis depuis leur enfance était suivi d’une exécution immédiate. De plus en ce moment, ils savaient se contenter l’un de l’autre, sans réclamer autre chose que la compagnie de l’autre et ô miracle ils arrivaient à ne pas se disputer. Que demande le peuple dirait-on ? Le bonheur enfin, et le chevalier ne voulait que ça !

Il lâcha les mains d’Alfie mais le gratifia d’un large sourire pour le remercier de l’avoir ainsi aidé sans quitter ses yeux. Le pauvre garçon semblait ému, mais oui bien sûr ce monologue de monsieur Molière aurait donné le frisson à tout le monde et si en plus il l’avait bien interprété … C’était tout à fait normal voyons ! Il ne s’étendit pas sur la réaction de son cher ami pensant qu’un jour viendrait où il rencontrerait une gentille demoiselle aux yeux de biche qui lui ferait tourner la tête et à qui il serait fier de débiter tout ce petit passage. En songeant à tout ça, Philippe s’étonna que De Surrey ne lui ai jamais parlé de ses amours, très certainement la timidité, pourtant le chevalier avait tant besoin d’un confident et peut-être que lui aussi. Il se jura de lui toucher un mot sur le sujet très vite, seul domaine encore inexploré de leurs conversations quotidiennes.

Le chevalier de Lorraine fut touché par le geste de son ami qui voyait décidément ce que lui ne voyait pas. Autrement dit cette feuille mal placée placé sur l’épaulette de son pourpoint. Les gens disaient tant de mal sur lui et pouvoir dire que ce cher homosexuel de première, tendre angelot de Monsieur, roi de la mode comme Louis XIV l’était de Versailles, ne se rendait même pas compte lorsqu’un objet tombait sur lui , ils s’en seraient pas privé. Pour un grain de sable les courtisans pouvaient en faire une montagne et il les imaginait déjà glousser ...

- Voyez ce mignon de couchette avec sa feuille sur l’épaule, imaginez ce que ça donnerait avec si un pigeon y avait aussi laissé sa trace !

Comment alors ne pas être doublement reconnaissant envers son cher Alfie, il lui avait épargné que l’on jase une fois de plus et de trop sur son compte.

"Je vous remercie beaucoup … "

Monsieur : Mais que se passe-t'il ici ? Philippe, pourquoi ces gestes pompeux et ce genou à terre ?

Philippe sursauta presque tant il était plongé dans ses pensées et était loin d’imaginer que Monsieur les avait rejoints. Le chevalier heureux de le voir, avait pourtant noté le ton sur lequel son amant s’adressait à lui. Ton qui ne lui plut pas mais alors du tout ! Il se releva néanmoins arborant un visage calme et décontracté.

Eviter la dispute, éviter la dispute ! Ça serait trop bête ! pensait-il en lui-même.

Il allait pour répondre tout aussi sereinement mais Monsieur enchaîna vite fait, bien fait une remarque sévère envers Alfie. Le chevalier sentit bouillir en lui la colère, et le miracle de l’entente cordiale entre Monsieur et lui semblait lentement se terminer. Les caprices oui mais traiter un homme qui avait été son ami et qui ne l’était plus pour une jalousie stupide, comme un esclave, comme un chien que l’on siffle, c’était trop fort ! Il adopta lui-même un ton presque condescendant !

" Ces gestes pompeux et ce genou à terre comme vous en parlez si bien, Altesse, ne sont que le reflet des didascalies d’une pièce de Molière, qu’Alfie enfin je veux dire Monsieur of Surrey a eu la gentillesse de me faire répéter. "

Le chevalier aurait-il dû agir comme s’il avait été pris en faute dont il ne savait quelle attitude outrageuse, plutôt mourir ! Mais en tout cas il devait parler en termes justement trop pompeux parce que Monsieur avait pris la précaution de se déplacer avec sa cour. Donc nommer son ami par son prénom était automatiquement mal perçu par les uns et par les autres. Parmi ceux là justement, MASSIMO ! Cet être infect dont il avait juré d’accrocher la tête sur les murs de sa chambre comme un cerf ou un sanglier que l’on chasse. Il le supportait déjà mal d’habitude mais là c’était pire que tout, si Philippe se disputait avec Monsieur, il serait là pour consoler le prince. Mais le chevalier avait promis qu’il supporterait et seule sa chasteté qu’il s’imposait lui-même lui permettait d’y parvenir. La jalousie, le manque étaient là mais sa fierté restait son apanage. Il savait que c’était une punition qu’il imposait à Monsieur et même si son âme pure se refusait à lui faire du mal, il se vengeait de ses tromperies. Il connaissait l’obsession du frère du Roi pour lui et même s’il n’en jouait pas, ça lui faisait plaisir. Peut-être que l’obsession tournerait bientôt en fidélité. Il l’espérait de toute son âme ! Mais bon sang ! Que la tête de ce chafouin de Massimo pouvait lui mettre les nerfs en boule ! Et le pire dans tout ça, c’est que lui Philippe de Lorraine avait le droit légitime d’être jaloux mais Monsieur aucun ! Ca le fit sortir de ses gonds, et avant que son ami ne put émettre un son il croisa les bras pour toiser Monsieur.

" Ne dites rien pour l'heure Alfie, vous n’avez pas à vous excuser, Son Altesse a certainement bu de cette liqueur d’Amérique que l’on nomme café et qui dit-on empoisonne les nerfs jusqu’à rendre fou de rage pour s’adresser ainsi à vous. Vous n’êtes après tout pas son serviteur mais un ami, et il va très certainement envoyer quelqu’un d’autre à Saint Cloud, une fois qu’il a retrouvé ses esprits. "

La Cour s’était éloignée heureusement car jamais Philippe ne se serait permis de lui parler ainsi en public, quoique … mais le Massimo restait là en tout cas. Mais pour une fois dans sa vie, le chevalier lui adressa un sourire presque chevalin que l’on en voyait toutes ses dents.

" Tiens je propose votre homme à tout faire Monseigneur ! "

Il insista bien sur le à tout faire qui claqua dans l’air pire que le vent qui venait de se lever.

- Il s’y entend si bien pour les basses besognes qui désenchantent tant de monde mais je ne peux oublier à mon grand regret, qu'il fait tout ce qui est en son pouvoir pour vous plaire. Il sera donc ravi j’en suis sûr de vous rendre ce petit service.

De propos mielleux en propos mielleux, la conversation prenait un méchant tournant et la brise annonçait-elle un violent orage ?
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MessageSujet: Re: Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur)   Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur) Icon_minitime25.01.10 23:27

    L'arrivée de Monsieur fut un vrai désastre. Alfie savait que le frère du Roi s'était entiché de Philippe de Lorraine. Cependant, sur ce terrain là, les deux hommes étaient en rivalité. Une dualité qui était insupportable, pour l'un comme pour l'autre. Parmi tous les hommes de la Cour, le Duc avait posé son dévolu sur le seul qui était "réservé". L'amour ne se commande pas. Ce qu'il avait du mal à comprendre, c'était la jalousie de cet homme qui pourtant l'avait accueilli près de lui. Que s'était-il passé pour qu'ils en viennent à se détester ? Enfin, Alfie ne détestait pas Monsieur, au contraire, il l'admirait. Il estimait que l'homme avait énormément de goût dans ses tenues vestimentaires mais aussi énormément de connaissances dans tout ce qui touchait de près ou de loin aux cérémonies. Pourtant, le "vous", adressé avec un dédain souverain, le ton acerbe et dont l'aggressivité était à peine contenus et puis ce regard violent, haineux, assassin que le duc d'Orléans lui portaient le fauchèrent de plein fouet. C'était la première fois qu'Alfie voyait son "protecteur" le toiser aussi sévèrement... avec autant de mépris. Il sentit la chaleur lui monter aux joues et les larmes pointer à ses yeux. Il ne comprenait pas comment cet homme pouvait avoir envie de le tuer à ce point. Jusqu'à présent il n'avait rien fait de mal. Il était respectueux de leur relation. Il se contentait d'admirer cet homme qu'il ne pourrait jamais avoir... d'admirer tout simplement.

    Il ne sut quoi répondre. Monsieur lui avait ordonné d'aller à Saint Cloud, mais pas la veille, non... il venait de le faire maintenant. Jamais il ne l'avait chargé d'une telle mission. Il voulait simplement le dégager et l'humilier. Chose réussie... Alfie ne savait plus où se mettre, ni quoi faire à part obéir. Il ne voulait pas attiser la colère de son hôte et se faire éjecter de la Cour. Il ne pourrait plus voir Philippe si c'était le cas et d'ailleurs cela froisserait la France et l'Angleterre. Monsieur attendait donc la faute, le crime de lèse-majesté... qu'Alfie s'était engagé à ne jamais commettre. Mais son coeur manqua défaillir lorsqu'il entendit le Chevalier de Lorraine répondre, avec un ton résolu et décidé. Jamais, au grand jamais, Alfie n'aurait imaginé que l'on parlât à Monsieur de cette façon. C'était courageux, si dangereux. Il posa ses yeux sur l'homme qui avait un air de Dieu, défenseur des justes causes... ses yeux brillèrent d'admiration et il resta un court instant hébété par un tel retrounement de situation. Se pouvait-il que Philippe de Lorraine, ce vaillant homme, si beau, dont les traits si fins avaient été directement inspirés des sculptures grecques de l'Antiquité, des tableaux de la rennaissance, cet être de courage et de culture, dont le corps, dans les rêves les plus secrets du Duc de surrey était taillé dans le marbre par le plus grand des architectes, se pouvait-il qu'il éprouvât un sentiment particulier à son égard ? Il ne cacha pas sa lueur d'espoir ce qui dans une telle situation ne faisait que dégrader les choses.

    Alfie jeta un regard à Massimo qui attendait non loin. Il se demanda si la jalousie n'était pas la cause de toute cette scène. Il était loin de penser que les choses pouvaient s'envenimer davantage. En fait il n'avait jamais connu une colère de Monsieur, une vraie colère... Certaines fois, il l'avait vu casser des vases, des colonnes en plâtre, des verreries... mais c'était du pipi de chat comparé à ce qui se tramait. L'anglais ne savait plus où se mettre. Il avait beau être terriblement amoureux, il savait que les choses dégénèreraient bientôt. En prenant son parti, le Chevalier de Lorraine déchaînait la haine qu'éprouvait Monsieur envers lui. La vie était déjà devenue difficilement vivable... elle risquait d'aller de pis en pis. Et d'un autre point de vue, si Philippe ne disait rien, Moncieur profiterait de l'humiliation qu'il lui faisait subir comme d'une arme à double tranchant. Il aurait tant aimé que cet homme l'apprécie à nouveau. Alfie n'était pas mauvais bougre, il respectait toujours le travail qu'on lui confiait... pouvait-il s'empêcher d'aimer ? Quel coeur avait donc Monsieur pour qu'il soit si froid et si dur ? Lui aussi était amoureux, Alfie ne l'empêchait pas d'éprouver ses sentiments. Le Duc sentit un profond sentiment d'injustice l'envahir. Au fond, Monsieur le jugeait sur une chose qu'il ne pouvait contrôler... et oubliait toutes ses autres qualités. Comme si leur amitié n'avait jamais existés. Il se décida tout de même à parler, bien résolu à ne pas laisser la situation dégénérer, en même temps, sa vie en dépendait :


    - Votre Altesse, Monsieur le Chevalier de Lorraine dit la vérité. Il m'a simplement demandé de lui donner avis et critique sur sa performance théâtrale. Sachant combien il coûte à votre Altesse que Monsieur le Chevalier soit heureux et satisfait, j'ai accepté de le conseiller au besoin. Mais nul besoin, en réalité... En vérité, Monsieur le Chevalier joue très bien, mieux que certains acteurs. Et avec un tel charisme ! Il a ça dans le sang, c'est splendide !

    Oups... à peine eut-il prononcé ces mots, qu'il songea au fait qu'il y mettait trop de coeur pour apaiser la fureur de son interlocuteur. L'anglais n'avait jamais su taire son coeur. Il parlait toujours avec passion de ce qu'il aimait et là, c'était clair, il était passionné par le jeu de son Chevalier ! Au moins dans le malheure qui allait survenir aurait-il la consolation d'avoir un avantage sur Monsieur. Lui au moins, avait apprécié l'exercice sans le dénigrer ou cracher dessus. Un instant, il s'imagine ce que serait sa vie avec Philippe de Lorraine à ses côtés. Il accepterait peut-être de jouer Roméo, un des personnages inventés par Shakespeare. Alfie se voyait bien jouer Juliette, mettre une robe, il pouvait faire. Et disons que pour le bellâtre, il était même prêt à ne rien mettre du tout... Tout à sa pensée, le visage de Monsieur le ramena à la réalité. Bien triste était le rêveur éveillé...
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Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
Discours royal:



ADMIN TRAVESTIE
Monsieur fait très Madame

Âge : 27 ans
Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
Missives : 10014
Date d'inscription : 03/01/2007


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MessageSujet: Re: Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur)   Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur) Icon_minitime08.02.10 21:50

    Il aurait pu tempêter, hurler, faire une crise comme le prince avait l'habitude de faire. Mais la surprise prit le dessus. Monsieur n'aimait pas une quelconque blessure ni la moindre remarque, il était prince après tout et il avait toujours mené sa vie comme il l'entendait, ou presque du moins. Il ne supportait pas qu'on le contrarie, c'était quelque chose qui pouvait le mettre dans des états pas possibles. Mais là, le jeune homme en eut le souffle coupé et garda la bouche entrouverte quelques instants avant de la refermer, totalement impoli de la part d'une personne de son rang et inesthétique . Philippe pouvait se permettre de lui parler sur ce ton car Monsieur ne pourrait lui tenir tête bien longtemps. Il connaissait trop bien les réactions qu'une colère pouvait entraîner dans leur relation, jamais rien de bon. Le prince devait être calme, répondre sans hausser le ton, ne pas attirer tous les vautours de la Cour ni créer une nouvelle dispute, surtout pas devant Alfie. Non, il serait trop heureux ce petit bon à rien, il pourrait bien s'accaparer le Chevalier une fois Monsieur parti. Hors de question ! Et pourtant, il bouillonnait de l'intérieur et son regard verts s'assombrissait, prêt à lancer des éclairs à la moindre contrariété. Mis à part ses yeux, rien ne laissait transparaître la moindre colère, il se contrôlait à un point qui en étonnerait plus d'un. Si Philippe continuait à jouer ainsi avec lui, pas sûr qu'il soit aussi maître de lui-même. Monsieur, comme tout homme, avait des limites à ne pas dépasser.

    Et qu'avait cet imbécile à se mêler de ce qui ne le concernait pas ?! On ne lui avait pas donné la parole ! Alfie puait l'amour envers le Chevalier au travers de ses mots, presque à donner à vomir. Non pas qu'il ait tort ni quoi que ce soit, pour une fois que cet anglais disait quelque chose de sensé, cela sortait juste de sa bouche et en devenait intolérable. Un seul cillement de la part de la présence princière, un léger mordillement de la lèvre inférieure, discret mais perceptible à celui qui le regardait avec attention. Son regard dur s'était tourné vers lui et le fixa, le laissa termina sa tirade. Monsieur pourrait se montrer plus clément, lui aussi est tombé amoureux à plusieurs reprises, a eu des élans du cœur de la sorte et en a toujours lorsqu'il se retrouve en tête à tête avec l'unique personne de son âme. Impossible pourtant de ce défaire de cette jalousie, cette maladie brûlait ses veines, rongeait son cœur avec hargne et d'une force insoupçonnable, incontrôlable parfois, le mettait dans des rages folles, à croire qu'il était possédé. En quelque sorte, ce n'était pas loin, possédé d'amour et aucun exorcisme ne pouvait l'en sortir … Alors il lui fallait sortir sa colère par un des rares moyens qu'il connaissait, et légal de surcroit, la méchanceté. D'ailleurs, son ton ne laissait guère transparaître une quelconque amitié mais de la mesquinerie, de l'arrogance.

      Monsieur : Vous ne m'apprenez pas grand chose de neuf. Je connais les choix de Monsieur de Molière et bien qu'étant partial dans cette histoire, si un homme de théâtre l'a choisi pour un rôle est qu'il en vaut la peine. Simplement les bosquets ne sont pas un lieu de répétition et je ne sais si vous êtes qualifié à juger une mise en scène et la justesse d'une réplique.


    Et vlan, voilà qui était sortit. Pourtant, cela ne suffisait pas, il restait tendu. La simple présence de ce garçon pouvait déclencher des foudres en lui. Et pire encore s'il se tenait si proche du Chevalier, SON chevalier. Le prenait-il pour un idiot à faire croire qu'ils se rencontraient par hasard. L'anglais le suivait. Comment Monsieur le savait ? Oh, il le faisait suivre. Et faisait parfois suivre Philippe, mais cela était plus rare ...

    En parlant de lui, son amant le poussait à bout à lui répondre sur ce ton, prendre la défense d'un parfait débile qui n'a rien trouvé de mieux de tomber amoureux de SON amant, et le voilà à recommencer à tourmenter un de ses mignons. Toujours le même, ce pauvre Massimo qui n'avait sûrement pas oublier la rencontre entre son derrière et le pied de Philippe quelques années auparavant. Quand le Prince vit le sourire faux sur le visage de son bien-aimé, il se tourna pour voir le jeune homme surprit, presque apeuré. Dans un autre contexte, cela aurait prêté à sourire de voir la jalousie de l'autre dévoilé. Mais il n'en était cure, Monsieur se contenait davantage. Philippe n'avait pas à mêler un garçon qui n'avait rien fait. Oui, oui, l'hôpital se moquait de la charité mais à force, vous connaissez le jeune Prince, il applique les principes que quand cela l'arrange. A son tour, il croisa les bras et ses yeux émeraudes ne flancheraient pas sous le beau regard azur de son amant. Dieu sait que ce regard pouvait se lire souvent un amour inconditionnel et des promesses, des espoirs pour eux. Mais pas aujourd'hui, pas maintenant, pas ici. Chacun avait ses convictions à défendre et aucun ne voulait laisser une parcelle de négociation de compromis.

      Monsieur : Non. Pour la raison première est que, ni moi ni lui ne sommes sous vos ordres et que vous n'avez pas à commander qui fait quoi à ma place. Il ne faut pas abuser des privilèges accordés et se croire tout permis, nous ne sommes pas au théâtre si quelqu'un commande ici, c'est moi. La seconde raison est toute aussi simple : puisque vous semblez bien trop occupé à vous donner à moitié en spectacle en public avec un apprenti critique qui ne voit sûrement que la partie immergée des textes d'un grand homme, il me faut bien avoir quelqu'un à qui parler et me divertir. Après, si vous avez l'esprit mal placé, cela n'est point ma faute, je ne peux tout gérer. Enfin ...


    Sans bouger aucun autre membre que sa tête, Monsieur se tourna à nouveau vers Alfie avec un sympathique sourire, mélange de fausseté et d'hypocrisie, pour lui parler.

      Monsieur : Je vous le redemande poliment. Pouvez vous me rapporter ces pièces de Saint Cloud dont l'urgence est de taille puisqu'il me les faudrait rapidement ?


    Jusqu'au ton, il était bon acteur mais se forçait. Si Philippe voulait jouer ce registre là, il le suivrait mais pas sûr de savoir qui en sortirait gagnant … Ou s'il y aurait un gagnant tout court d'ailleurs ! Ses yeux retournèrent vers son amant avec presque un air de défi. Il y aura bien une dispute, tôt ou tard ...

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MessageSujet: Re: Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur)   Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur) Icon_minitime24.02.10 13:26

Philippe fulminait ! Philippe enrageait envers CE MASSIMO, envers Monsieur et ses propos si précieux et arrogants ! Il aurait tant mérité une gifle à cet instant même ! Le chevalier détestait lorsqu’il usait de son rang de frère du Roi pour faire sa petite loi et écrasait son entourage, comme ce pauvre Alfie qui n’avait rien demandé ! Par conséquent, son « Non. Pour la raison première est que, ni moi ni lui ne sommes sous vos ordres et que vous n'avez pas à commander qui fait quoi à ma place. Il ne faut pas abuser des privilèges accordés et se croire tout permis, nous ne sommes pas au théâtre si quelqu'un commande ici, c'est moi. » claqua aux oreilles de Lorraine, pire qu’une insulte. Son Altesse pouvait ordonner à tous mais il ne le commanderait pas LUI et ça il le savait ! Malgré sa colère qui s’accrochait à lui, tel un chien à une jambe, il ne se permit que de foudroyer du regard ce mignon de malheur !

- SOIT ! prononça t-il à l'encontre de Monseigneur d’un ton cassant.

Ah non c’était trop facile, on cherchait les ennuis, on les interrompait lui et de Surrey et les accusait de …de quoi d’ailleurs ? D’avoir répéter une tirade ? Puis si le chevalier dont on connaissait le tempérament fougueux rétorquait et que la situation dégénérait … il savait très bien que la faute entière lui reviendrait ! Il s’obligea donc à se calmer un tant soit peu MAIS la suite de la réplique de son royal "amant" marqua son cœur au fer rouge.

« Puisque vous semblez bien trop occupé à vous donner à moitié en spectacle en public avec un apprenti critique qui ne voit sûrement que la partie immergée des textes d'un grand homme, il me faut bien avoir quelqu'un à qui parler et me divertir. Après, si vous avez l'esprit mal placé, cela n'est point ma faute, je ne peux tout gérer. »

Philippe ne put retenir un accès de fièvre tant la rage battait en ses tempes et faisait palpiter son pouls plus que de raison. Il se retourna brusquement pour fuir ce spectacle de malheur et un rire bref teinté d’un cynisme équivoque sortit de sa bouche ! Il n’en revenait pas ! Comment pouvait-on être aussi culotté ? C’était quand même LUI qui l’avait trouvé avec l’AUTRE le jour de son retour il y a cinq ans de cela, dans LEUR lit, nus et bien occupés ! Cette pensée lui fit retrouver quelque forces, et monsieur de Lorraine eut le courage d’affronter à nouveau Philippe d’Orléans au fond de ses yeux verts, il ne put combattre une nouvelle fois ses mots vifs.

- L’esprit mal placé ? L’ESPRIT MAL PLACE VOTRE ALTESSE !!! Comme pouvez-vous me dire une chose pareille, alors que vous savez comme moi dans quelle situation compromettante je vous ai trouvé avec cet homme, ET comment il a terminé sa course dans l’un de vos meubles pour ça !

Heureusement, car il n’était pas du genre à tout étaler sur la place publique, le chevalier parlait plutôt bas, malgré son courroux.

- Qu’avez-vous vu vous ? Deux hommes faisant l’amour ou deux hommes récitant une pièce de Monsieur Molière ? Non ne me sortez pas ce refrain de la fidélité ! Pas à moi ! Pas vous !

Son énervement s’était tout à coup mué en une amertume palpable jusque dans la feuille, qu’il portait quelques secondes plus tôt sur l’épaule. Son regard si bleu s’embua de larmes ! Et voilà le passé lui revenait en pleine face, toutes les tromperies de Monsieur, cet exil en Lorraine pour ne plus jamais le revoir, leur pacte après ce simulacre de mariage ! Cinq ans d’abstinence et cinq ans de fidélité, l’âme de Philippe hurlait devant tant d’injustice ! Il enchaînait son amour et son être à un homme l’ayant tellement trompé qu’il ne savait combien de mignons étaient passés par son lit. LUI se permettait une amitié et voilà qui donnait lieu à des piques qu’il ne méritait pas.

- Depuis notre rencontre, je n’ai connu qu’un seul homme que VOUS ! Pouvez-vous en dire autant ? Je vous ai été toujours fidèle et vous ai toujours fait confiance ET vous m’avez à chaque fois trahi ! Moi qui ne vous ai jamais trahi, vous ne me faites pas donc pas confiance ? En voilà assez …

Il se recula de Monsieur et remua sa tête en signe de totale incompréhension et vraiment blessé par une telle réaction de la part de son « amant ». Torturé aussi par toutes les images qui passaient devant ses yeux, tous les démons du passé revenaient le hanter. Il les posa alors à nouveau sur MASSIMO. L’envie de le tuer sur le champ le prit si violemment que l’autre dut ressentir le flot de haine qu’il éprouvait pour lui. Il ne supportait vraiment pas de le voir avec l’homme qu’il aimait ! Pourquoi lui infligeait-on une telle cruauté ? Avait-il mérité de les revoir ensemble ces deux là, comme un rappel de leur liaison et de sa souffrance à lui ?

Après un regard de haine c’est un regard vide qui contempla les courtisans qui chuchotaient et cherchaient à comprendre ce qui se disait entre Monsieur et lui. Ces infâmes courtisans, encore et toujours se débectant de la moindre histoire pouvant les concerner ! Le dégoût, la haine, la jalousie, l’injustice, l’amour, l’amertume fut trop à supporter pour son corps aussi vaillant qu’il soit. Ses tempes étaient trop serrées, son sang affluait trop et son cœur tambourinait trop fort, un vertige le saisit et les bosquets tournèrent tout à coup. Il passa la main sur son front qui perlait déjà de sueur, un front pâle sans doute. Lui parlait-on ? Il n’entendait pas en tout cas, ses oreilles bourdonnaient dangereusement.


- Pardonnez moi, je ne me sens pas très bien … Je devrais rentrer je pense.

Il fit seulement quelque pas mais ses jambes ne le portèrent bientôt plus. Il se vit tomber comme une masse à terre et sombra dans le noir le plus total.
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MessageSujet: Re: Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur)   Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur) Icon_minitime11.04.10 19:04

    Alfie aurait bien aimé rétorquer à Monsieur qu'il n'avait pas non plus à lui donner d'ordre, puisqu'il n'était pas un de ses sujets mais bien le duc de Surrey. Et que par conséquent, lui ordonner était faire offense à la Cour d'Angleterre et à sa souveraineté. Versailles n'était d'ailleurs pas la Cour de Monsieur mais bien de Louis XIV, ce qui en soit était assez fâcheux. Bon nombre d'individus venaient ici pour se refaire lustrer le poil et montrer qu'ils existaient. En fait, les pays d'Europe envoyaient des gens, soit pour faire tomber le Roi et comploter, soit pour cirer les bottes du Roi et en perdre toute autorité. La Cour c'était le lieu où les uns jouaient le rôle de carpettes et les autres d'assassins. Le jeune Duc aurait pu lui envoyer tous ces arguments dans les dents et l'envie ne lui en manquait pas. Le Prince avait oublié qu'ils étaient autrefois proches et qu'Alfie connaissait sa façon d'agir. Doux et irréprochable quand il y avait du monde et que ce monde était susceptible d'éprouver à l'égard de ses "ennemis" de la sympathie. Mais surtout machiavélique et teigneux dès que le monde partait. Il savait que le trublion allait le lui faire payer au millième près... et bien que cela l'effraie car il n'était pas de nature courageuse, l'idée même de lui tenir tête était si présente qu'elle tiraillait son esprit et lui donnait mal à la tête. Il savait donc que sous couvert d'amabilité, Philippe d'Orléans le menaçait de représailles futures et lui donnait des ordres non discutables. Ah si seulement il avait eu une famille plus ouverte ! Ses parents ne l'appréciaient guère et ils ne manqueraient pas de se rallier à la position du Prince, plutôt que de le soutenir lui. Soit, donc... Le Duc de Surrey avait profité de ce grand homme qu'il aimait tant. Il pourrait longuement se remémorer les souvenirs qu'il avait gravé de cet évènement. Un chevalier de Lorraine passionné, si passionné qu'il n'en était que plus beau. Malgré tout, avant de partir, il comptait bien se rincer l'oeil avant ! Monsieur pouvait l'empêcher d'être seul avec lui mais pas de le bader !

    Mais lorsqu'Alfie posa son attention sur son bien-aimé, ce qu'il vit l'effraya et ce qu'il entendit le fit frisonner. Il ne rêvait pas, Philippe était touché, grièvement touché par toute la méchanceté de Monsieur. Et quand le Duc en connut les raisons, il songea immédiatement à l'horrible douleur qu'il avait du subir. Toute cette épreuve il avait probablement du la vivre seul... et quel bagne de se dire qu'aucune épaule ne pouvait être là pour le consoler et le porter. Alfie jeta un regard à Massimo sans oser croiser les yeux de Monsieur. Il se disait qu'à cet instant, le malheureux domestique n'y était pour rien. Il avait très probablement succombé aux avances torrides du Prince. Pour avoir fait partie de son cercle intime, l'anglais savait combien il pouvait se montrer insistant et volage. Il n'était pas rare que sa vie débridée le mène à courir à droite et à gauche, les fûtes de nombre d'hommes de son entourage. L'attitude était honteuse, c'était très clair. Elle était surtout mesquine et méchante. Il ne faisait aucun doute que Philippe de Lorraine aimait Monsieur plus que tout. Le coeur de Surrey se serra... il n'avait aucune chance de le remplacer mais sa flamme ne pouvait pas s'éteindre, il aimait cet homme dès les premiers instants où il l'avait vu. Il vit passer tellement d'expression sur son visage... la surprise, la haine envers le mignon alors qu'elle aurait du se tourner vers le seul responsable de son malheur : Monsieur. Et puis il y eut de la tristesse, comme si soudain, une profonde blessure venait de se réouvrir, béante, sanguinolente. Il eut le souffle coupé lorsqu'il vit le regard du Chevalier se teinter de larmes. Monsieur était si injuste ! D'abord il trompait l'amour que lui portait cet homme et ensuite il s'affichait partout avec son serviteur, comme si de rien n'était ! Pire ! Il agissait dans le seul but de blesser Alfie sans se soucier du mal qu'il faisait aux autres tout autour... à Massimo, qui décidément avait de plus en plus l'air sympathique à ses yeux, à Philippe qui n'était plus que l'ombre de lui-même. Un fantôme avait laissé la place à ce vaillant guerrier. Il semblait avoir vieilli de dix ans d'un coup. Au fond d'Alfie un élan de rage lui dictait de s'insurger contre Monsieur. Mais il n'en fit rien... en tout cas pas tout de suite. Si autour d'eux les autres n'avaient pas remarqué quelque chose d'anormal, Surrey lui l'avait fait. Ce chancèlement il n'était pas normal. Et le fait qu'il pâlisse non plus, ça n'était pas normal. Son coeur se mit à battre à toute vitesse, que se passait-il donc ?

    Le Chevalier ne sentait pas très bien... ça ce n'était pas une surprise, l'anglais l'avait bien remarqué mais son réflexe allait au delà de la simple amourette. Il se trahit donc à l'instant même où les jambes de Philippe se dérobèrent. D'instinct, qui ne pouvait être qu'amical, il se précipita pour le retenir. Trop tard, l'homme était tombé à terre, les yeux clos, sa chute légèrement amortie par un Alfie téméraire. Le Duc, emporté par l'élan tomba à son tour sur le corps du Chevalier. Il y tomba avec grâce et légèreté, au prix d'efforts pour ne pas lui faire mal. Lorsque leurs deux corps se touchèrent, une agréable sensation le parcourut. Mais la crainte et l'angoisse le tenaillaient trop fort pour qu'il y fasse attention. Il se leva à l'aide de ses bras et à genou à côté du chevalier, il lui tapota doucement le visage. Etait-il mort ? Cette question s'insiunauti pernicieusement dans son esprit, pourtant, le Duc ne put la retenir plus longtemps. Il se tourna vers Monsieur, le regard dur où transparaissaient tous ces sentiments vis à vis de l'homme gisant. Et il lança, d'une voix qu'il ne voulait ni forte, ni claquante mais qui résonna en tant que telle :


    - Damned ! Vous l'avez tué ! Votre cruauté l'a tué !

    Ne cachant plus son inquiétude et l'expression franche de ce qu'il ressentait, il secoua légèrement le Chevalier dans l'espoir de le voir réouvrir les yeux. Mais rien ne se passa. Il plaqua alors son oreille contre sa poitrine, pour entendre battre le coeur. A peine perçut-il les petits "poum-poum", qu'un soulagement le prit aux tripes. Mais néanmoins, ce soulagement ne le fit pas se redresser pas tout de suite. Il resta un instant sur ce torse, à écouter à la fois pour se rassurer mais aussi pour faire durer le plaisir. Il sentait les pectoraux de Philippe sous ses vêtements, durs, solides... la chaleur de son corps était si agréable, si particulière. Il dégageait un parfum entêtant, particulier qui venait se mélanger harmonieusement à une légère odeur de transpiration, symbôle de force et de vigueur. Le coktail de tels effluves provoqua en lui une réaction incontrôlée. Il ferma les yeux comme pour percevoir le maximum de choses. Il lui sembla que l'instant durait des heures et des heures en réalité une vingtaine de secondes tout au plus. Il se redressa lorsqu'il se rendit compte que Lorraine était toujours évanoui. Il prit une profonde inspiration et lui tapota doucement le visage.

    - Monsieur le Chevalier, je vous prie, revenez à vous...

    En vain... il ne reprenait pas connaissance... Alfie caressa doucement la joue du Chevalier, sentant sous ses doigts, une douce barbe naissante, légèrement piquante. Il sentit aussi la perfection de son grain de peau, lisse, soyeuse, brillante même vu la sueur qu'il avait sur le visage. Son coeur n'en pouvait plus, il battait à tout rompre, diffusant dans le corps du Duc une sensation de chaleur très agréable et impossible à stopper. Il posa ses yeux sur la terre non loin et prit d'une idée et d'une intuition, il tendit le bras pour couper une plante. Il posa les feuilles contre les narines de l'évanoui et reprit son tapotement de joue. On sentait quelques effluves de menthe, monter autour d'eux et Alfie reprit ne cachant désormais ni son inquiétude ni son attachement profond à l'homme que son coeur avait choisi :

    - Je vous en prie... Monsieur le Chevalier, vous m'entendez ? Philippe, ouvrez les yeux, revenez à vous, s'il vous plait... please...
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MessageSujet: Re: Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur)   Une sacrée répétition (Pv Alfie et Monsieur) Icon_minitime22.04.10 23:17

    Et c'était reparti pour un tour. La même histoire, le même refrain. Monsieur faisait une montagne d'un tout, s'emportait pour un rien. Lui commettait des erreurs mais n'en tolérait pas d'autrui. Son entourage devait être parfait et à son image. Son caractère de cochon le rendait impossible aux yeux des gens, encore plus lorsque rien ne se passait comme il le voulait. Quand on naît une cuillère en argent dans la bouche, ainsi que dans les mains et un berceau en or, tout est permis dans son monde. Mais dans la réalité, Monsieur ne régnait pas sur les caractères. La preuve avec le Chevalier : il ne laissait pas Monsieur lui marcher sur les pieds et n'hésitait pas à le remettre à sa place. Et là, le Prince avait marché sur une corde sensible : la fidélité. A dire vrai, Monsieur n'était pas un modèle de pureté dans ce domaine, il n'avait aucune leçon de morale à faire à qui que ce soit ! Mais cette jalousie, celle qui le rongeait dans son être lorsque l'on s'approchait un peu trop près de l'homme qu'il aimait. Et puis cet Alfie lui tournait autour comme un vautour, une sangsue et cela le rendait fou pour plusieurs raisons : son amant l'appréciait et il avait peur que les deux puissent tomber dans les bras l'un de l'autre ; la frustration de cette promesse le tuait à petit feu, il était sur les nerfs. Et surtout, Monsieur n'aimait pas qu'on lui échappe et c'est ce qu'il ressentait car Philippe se bornait à défendre cet imbécile anglais.

    Les mots fusèrent, durs et violents. Ils faisaient mal et plutôt que de se laisser abattre, Monsieur croisa les bras et regarda ailleurs avec un air méprisant. Non, il ne s'abaissera pas à déverser sa jalousie devant l'autre, il serait trop heureux de voir le couple sur la sellette. Pourtant, les mots perçaient son coeur comme autant de petits poignards. Les reproches sur son infidélité quelques années auparavant, ce manque de confiance qu'il avait en lui … Enfin, le Prince le méritait après tout, il ne s'était jamais montré à la hauteur plus de quelques mois. Sauf ces derniers temps, il avait tenu sa promesses. Bon d'accord, il avait du faire quelques écarts, mais si l'on compare à avant, il avait réellement changé. Il aimerait que son amant platonique se rende compte véritablement de ses efforts, ainsi qu'il ouvre les yeux sur Alfie qui ne se comportait pas comme un simple ami … Il détestait se fâcher en public. Si Philippe avait la décence de parler à voix relativement basse, il suffisait de voir leurs attitudes pour attirer les regards des courtisans. En tant que fils de France, il se devait d'avoir une réputation à tenir, bien que la sienne ne soit plus à faire. Se disputer certes, mais pas en faire un spectacle de plein air ! Et cela se compliqua lorsque le Chevalier dit ne pas se sentir bien. Là seulement le Prince daigna tourner la tête, ce fut juste à temps pour le voir son amant s'effondrer et Alfie tenter de le rattraper. Il n'avait pas le temps d'être jaloux, lui aussi était devenu pâle comme un linge, de peur de voir son homme tomber à terre … A cause de lui !

    Et Alfie qui l'enguirlandait ! Voilà qui faisait déborder le vase ! Monsieur avait les larmes aux yeux de colère, de panique aussi. Il se sentait décontenancé de par cette situation, il ne savait pas quoi faire sur le coup, incapable du moindre mouvement. Puis il se retourna vers sa tribu de mignons.

      Monsieur : Vite, apportez des sels, un docteur, le pape, que sais-je ! Dépêchez vous !! »

    D'un coup, plusieurs d'entre eux partirent presque en courant sous le regard des courtisans interloqués par cette scène totalement incroyable, qu'on ne voit pas tous les jours dans les jardins versaillais. A peine avait-il tourné la tête qu'Alfie tentait de porter secours au Chevalier en s'approchant un peu trop de lui. Son sang ne fit qu'un tour. La jalousie prenait le dessus sur tout le reste. Il s'agenouilla et poussa violemment l'anglais pour s'approcher de son Philippe. Il lui tapota légèrement les joues pour tenter de le réveiller. En vain bien entendu.

      Monsieur : Portez le dans mes appartements, il faut qu'il voit un médecin de toute urgence ! 

    Il s'adressait à sa petite cour, n'avait aucun regard sur Alfie bien entendu. Les jeunes hommes s'exécutèrent tandis que Monsieur, l'air inquiet, caressa les cheveux de son amant et tremblait d'inquiétude et le regarda partir, allait partir pour le suivre mais s'arrêta. Quelque chose sur son cœur, son âme le pesait. Et le Prince ne savait ni garder un secret ni ses sentiments, surtout en privé. Il pouvait se permettre de balancer les horreurs qu'il avait sur le cœur et décida de déverser son venin sur l'anglais. Lorsqu'il planta son regard émeraude dans celui qu'il considérait comme un rival. Il n'en pouvait plus de jouer la bienséance et de se venger sous cape. Il parla assez bas mais assez sec pour faire passer son message.

      Monsieur : Vous, vous ne venez pas. Interdiction de l'approcher, de près ou de loin. Si je ne suis pas tout blanc dans l'histoire, vous l'êtes encore moins. Vous pourrissez notre existence. Si vous croyez que je n'ai pas remarqué votre manège autour de Philippe, vous me prenez pour plus stupide que je ne suis. Parasite, c'est exactement le mot qui vous caractérise. Et estimez vous heureux que je ne vous renvoie pas à Londres avec mon talon aux fesses pour ne pas froisser le roi d'Angleterre mon beau-frère, sinon cela aurait été avec un plaisir total. Laissez le tranquille, cessez de le suivre, de devenir son ami, même de l'approcher. Là seulement, je daignerais revoir mon jugement à votre égard.

    Ce fut froid, sec mais net. Et sans attendre une seule parole de sa parole, il tourna les talons et rejoindre dans ses appartements le Chevalier dans les vapes. Il devait le soigner, le surveiller mais aussi, et surtout, s'excuser de son comportement. Cela serait difficile, certes mais par amour que ferait-on pas ! Il devrait comprendre Alfie dans ces cas là, mais il préférait le haïr que de partager, même de manière fictive. Il voulait l'exclusivité alors que lui en était presque incapable … Mais pour l'heure, il n'était question que d'inquiétude sur fond de rumeurs. Les gens jasaient déjà à peine le Prince passait devant eux. Voilà une histoire qui allait bien circuler encore ...


FIN DU TOPIC
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